Apprendre à Dessiner

Module 27 : La documentation

La documentation

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Une branche consacrée aux objets.

Voici le premier module d’une branche que vous n’avez pas encore eu l’occasion d’explorer. Vous avez probablement remarqué que chaque bouton à une couleur qui reflète la branche de dessin à laquelle le module est rattaché.

Cette branche consacrée aux objets n’a pas été créée pour servir de fourre-tout. Le dessin d’objets est une discipline pratiquement aussi spécifique que le portrait.

Et le dessin d’objet a quelque chose de très particulier.

On peut apprendre l’anatomie humaine dans les moindres détails…


…et pouvoir dessiner toutes les attitudes physiques  sans hésiter un seul instant.

On peut maîtriser le paysage et savoir, après y avoir consacré quelques temps, dessiner tous les paysages que notre imagination peut concevoir sans jamais se trouver à cours d’idée.

On peut passer assez de temps à dessiner les animaux pour en arriver à pouvoir les dessiner dans toutes les positions et sous tous les angles sans qu’ils ne paraissent tordus.

Mais les objets inanimés sont si nombreux, si différents les uns des autres, qu’ils représentent une “espèce” à part entière pour le dessinateur. Voyez l’exemple des vêtements qui interfèrent avec l’anatomie ou répondent à des lois précises sur les tensions et les plis de leur matière. Un module à venir sera d’ailleurs entièrement consacré à la mécanique des plis vestimentaires. Et pour comprendre ces lois, il faut avoir de quoi observer, comparer, analyser et décider.

 

Personne ne peut dessiner tout de mémoire

A moins que l’exercice ne consiste à redessiner pour la Nième fois un même objet, personne ne connait par coeur l’architecture ou l’aspect exact d’une hélice d’avion, d’une machine à coudre, d’un aiguillage de voie ferrée, d’un costume de pilote de chasse américain en 1944, ou d’une tondeuse à gazon. 

Il faut donc accéder à des documents et apprendre à s’appuyer dessus. En bref, il faut, vous l’avez compris, disposer d’une documentation.

Une documentation ne peut pas regrouper
tous les objets du monde….

…et pourtant

Elle ne peut se limiter aux seuls objets et doit aussi comporter des mains, des pieds, des ciels, des insectes, des coiffures, des végétaux, etc.

Il s’agit bien de réussir à mettre en “conserve” tout un univers.  D’ailleurs, pour illustrer au mieux l’idée, sans la rendre trop complexe, j’ai pensé raisonnable de focaliser vos efforts en premier lieu sur les choses inanimées. Cela justifie que le premier module consacré à cet outil important que constitue une bonne documentation soit aussi le premier de la branche Objets.

Attention : loin de suppléer à l’inspiration, la documentation la favorise grandement et rend d’immenses services à qui sait s’en servir.

Vous découvrirez donc en deux modules, comment constituer votre documentation, comment la classer, comment vous en servir.

Comment faire tenir le monde entier dans une boîte

Avant de décider de l’endroit où vous allez ranger vos merveilles, prenez le temps de réfléchir à ceci : vous ne pourrez pas avoir un lieu unique pour toute votre documentation.

illustration pour une publicité parue dans Science et Vie 1947

Depuis les années folles et jusqu’en 1970 environ, les studios de publicité et certaines maisons d’édition dédiées à la publication de magazines ou de catalogues travaillaient encore avec des équipes de dessinateurs. Il y avait aussi des studios qui prenaient des commandes de clients extérieurs et les dessinateurs se répartissaient le travail. Si l’un d’entre eux avait une spécialité, il prenait prioritairement les travaux de ce type, mais, pour être engagé dans un studio, il fallait être polyvalent et avoir un sacré coup de crayon.

Georges Rémi que vous connaissez sous le nom de Hergé (RG) avait déjà avant la deuxième guerre mondiale un studio. Son studio créait des couvertures de livres, des calendriers publicitaires, des papiers à en-tête ou d’autres travaux destinés à l’impression. Les albums de Tintin qui se vendent depuis des décennies en plus de cinquante langues, par millions d’exemplaires chaque année, ne se vendaient que de manière fort marginale à cette époque.

Hergé était le premier illustrateur de son studio mais il lui arrivait de faire appel à d’autres dessinateurs pour l’aider. La bande dessinée était sa vraie vocation et c’est plutôt pour des raisons alimentaires qu’il acceptait des travaux d’un autre style comme ceux réalisés pour la marque Simmons qui fabriquait des matelas ou pour l’agence commerciale belge de la Ford Company. Hergé avait une excellente documentation.

Dans son livre qui traite largement du sujet, Michael Farr raconte quelle obsession Hergé mettait à enrichir sa documentation. Il était abonné au National Géographic et à Paris Match. Il appelait des spécialistes pour maîtriser l’exactitude des dessins d’avions ou de sous-marins dans ses albums, il conservait toutes sortes de cartes postales, de pages de publicité et de catalogues, dont ceux des armuriers.

Grâce à cela, les véhicules, les avions , les canots, les accessoires sont d’une exactitude remarquable tout en étant épurés. En 1943, il engage Edgar P. Jacobs comme collaborateur.

Bien des années avant de collaborer avec Hergé, Jacobs, le futur dessinateur de Blake et Mortimer, avait trouvé un emploi dans le studio de dessin des Grands Magasins de la Bourse à Bruxelles. Il dessinait avec une équipe d’illustrateurs tous les objets proposés par ces grands magasins et représentés de manière très réaliste dans les catalogues qu’ils distribuaient, en particulier au moment de la Saint Nicolas.

Jacobs raconte lui-même dans son livre Un Opéra de Papier qu’ils avaient pour instruction de donner aux dessins des catalogues non seulement un aspect très réaliste, mais que l’article devait, par le traité choisi, être amélioré au delà de la réalité pour séduire le client.

Le studio qui fournissait pratiquement toutes les directions des grands magasins de la province de Bruxelles sortait aussi des catalogues de mode, d’ameublement, de linge ou de vaisselle qui paraissaient tout au long de l’année.

Ces catalogues venaient grossir la documentation des illustrateurs qui pouvaient, dès lors, dessiner la femme moderne de l’époque dans son intérieur en ayant tout sous la main, vêtements, meubles et vaisselle.

A cette époque, on imprimait surtout en noir et blanc, la couleur en était à ses débuts et elle se voyait rarement utilisée en impression car elle était hors de prix. C’était encore une chance car la documentation qu’on pouvait collecter à l’époque se limitait généralement à du noir et blanc. On y trouvait des coupures de magazines, des livres ou des photographies. L’ensemble était essentiellement du papier classé dans des dossiers suspendus.

Le tout tenait, pour un studio sérieux, dans un bon placard.

Jusque vers les années 70, le fin du fin était de posséder le catalogue des Armes et Cycles de St Etienne, ou d’autres magasins pionniers de la vente par correspondance. Ils regorgeaient d’images.

On y trouvait, dès les années 20, des milliers d’illustrations dans des domaines variés permettant de dessiner un personnage armé, une muselière, une cage à oiseaux, un stylo plume, etc.

Aujourd’hui, ce serait peut-être celui de La Redoute qui serait recherché. Mais l’arrivée massive et la vulgarisation de l’électronique, puis du web, a tout changé.

Grâce à la télévision, aux caméras, aux enregistreurs ou graveurs de toutes sortes, aux appareils photo numériques, aux magazines  spécialisés sur mille sujets, la documentation est maintenant en couleur. Grâce aux scanners et surtout grâce à internet, nous pouvons tout voir à chaque instant sur un écran et tout conserver d’un simple clic. Nous avons depuis la fin des années 90, le monde entier à notre portée.

modèle réduit très réaliste produit par Hamley’s à Londres © IAB

Les illustrateurs de BD aiment également, (c’est presque un must), posséder quelques modèles réduits pour pouvoir dessiner les voitures ou les avions sous tous les angles. Ils peuvent même aujourd’hui avoir recours à des fichiers images 3D.

Voici l’exemple d’une image en 3D à disposition des illustrateurs. Cela demande d’avoir un logiciel pour manipuler ces objets et en faire un rendu utile.

Mais devant cette multitude de sources, une manière de procéder s’impose pour classer et retrouver ses documents au bon moment.

Découvrez comment dans l’Atelier Pratique

Pensez en terme de “familles”

On peut en général regrouper la totalité de ses documents en grandes familles, puis faire des subdivisions plus précises. L’avantage d’une bonne organisation, c’est de pouvoir reprendre le même classement quel que soit le support sur lequel figurent vos documents.

© Piet Herzeel – Nature morte aux fraises

Tous les récipients faits pour boire sont à peu près conçus de la même manière. Les proportions et les formes changent mais on peut tout de même les regrouper en familles. Pour prendre quelques exemples parmi les objets usuels, vous auriez la famille des verres à pied, des gobelets, des tasses, ou encore celle des bols. L’ensemble fera partie d’une autre “boîte” nommée articles de maison ou vaisselle selon votre préférence.

Si vous deviez trouver un dénominateur commun entre un parapluie et un toaster, il faudrait renoncer à les regrouper à un niveau autre que très général.

La seule possibilité de regrouper des objets n’ayant pas grand chose en commun au premier coup d’oeil sera de chercher des critères de classement autres que les familles auxquelles on pense en premier lieu.

Pensez éventuellement à l’aspect, au matériau ou à la forme de ces objets, pensez à celui à qui ils servent ou au lieu où ils seront présents.  Les familles deviendront : matériel de jardin, objets pour la chasse, jouets de bébés, objets en carton, etc.

Et comme aujourd’hui un même document peut faire partie de plusieurs catégories, se trouver répertorié sous des mots clés multiples, tout en étant physiquement à un seul endroit, tout devient possible, y compris de se lancer dans une usine à gaz pour rien.

Une documentation n’est pas une simple antisèche

Elle est indispensable à tout artiste et doit être bien organisée.

Il faut apprendre successivement à la constituer, la ranger et s’en servir.

La documentation sert avant tout d’aide-mémoire mais elle permet aussi une chose beaucoup plus importante : réaliser des scènes entières et complexes à partir de plusieurs documents.

© Piet Herzeel

Pour préparer ce tableau, il a m’a fallu rassembler toutes sortes d’objets d’oenologie avant de pouvoir le réaliser. Mais comment peindre une bouteille soufflée à la bouche quand on en a pas ?

On cherche des documents…

et on brode.

En effet, les images de votre documentation ne sont pas des vues figées à copier servilement. Ce sont des informations. Il faut parfois trois, quatre, dix documents complètement différents pour rassembler l’info nécessaire à la réalisation d’un dessin ou d’un tableau.

On a toujours intérêt à s’appuyer sur plus d’un document pour comprendre, avant de le dessiner, la nature exacte d’un objet étranger à votre univers habituel. Cela permet aussi de s’inspirer sans plagier et de mémoriser davantage la réalité. Peu importe les moyens utilisés, la sensation de vérité et l’originalité doivent l’emporter.

Vos croquis font partie de votre documentation. Voici un exemple d’une illustration de Fraipont faite à la plume à partir d’une bonne documentation.

Regardez bien cette image.

On y voit un croquis fait le 12 octobre 1869.

Regardez maintenant cet autre dessin à la plume fait un mois plus tôt.

Sur cette feuille de son carnet, voici deux autres croquis faits l’année précédente.

Et maintenant regardez bien celui-ci…

et dites-moi si vous n’y voyez pas du génie.

Et si vous n’êtes pas encore convaincu, voilà encore une surprise…

N’est-ce pas une grande démonstration de l’utilité d’une documentation ?

Et si un dessin vaut mille mots, voici en images la grande leçon de Fraipont, qui montre ici comment la documentation devient une source d’inspiration. Imaginez un instant les possibilités qu’il aurait eues s’il avait possédé le trésor que vous avez sous la main en permanence ?

Son trésor documentaire se limitait à son carnet. Ne sous-exploitez pas votre fortune et pensez à ce petit carnet quand vous croyez ne pas être d’humeur créative.

Commencez tout de suite

Les outils pour trouver, capturer ou conserver une documentation sont nombreux. L’appareil photo numérique, le scanner, les livres façonnés ou électroniques, les sites internet, la télévision, le magnétoscope, le graveur de DVD et les ordinateurs personnels sont une mine d’or.

Les images numériques

Vous pouvez trouver des applications gratuites pour conserver vos images numériques, les classer et les retrouver par mots-clés. Vous pouvez tout simplement utiliser une arborescence de dossiers préparée à l’avance pour les placer directement dedans. Il existe encore des moyens de mettre une image dans plusieurs dossiers à la fois, ce qui était impossible avec des documents “papier”.

Le principe de l’alias sur Mac ou du raccourci sur PC vous permet de mettre le même document à deux endroits à la fois sans nécessité de le dupliquer.

Vos images scannées seront facilement retrouvées par un mot-clé ou dans des dossiers bien nommés si vous vous y prenez correctement.

A chaque fois que vous en avez l’occasion, sortez votre appareil photo et collectionnez les documents en n’oubliant jamais de les ranger soigneusement.

Vous n’avez pas besoin de faire des oeuvres d’art mais d’obtenir des documents informatifs et précis. Mitraillez dès que vous vous trouvez en présence d’un sujet un peu rare.

Enregistrez des documentaires

Vous recevez peut-être des chaînes qui diffusent des documentaires. Si une série d’émissions sur les animaux est programmée, vous pouvez conserver des documents passionnants semaines après semaines.


Le graveur de DVD qui a supplanté le magnétoscope, permet de compiler des heures de film sur une surface minuscule

L’idéal est de pouvoir ensuite en faire une acquisition sur votre disque dur puis de couper les longueurs pour ne garder que les plans film les plus significatifs. Attention cependant de ne pas y passer plus de temps qu’à dessiner.

Une bibliothèque traditionnelle ou un meuble de rangement dédiés sont utiles aussi.

Vous y mettrez vos livres, magazines et enregistrements de téléfilms sur DVD. Si vous voulez pousser l’organisation au maximum, vous tiendrez un petit carnet (physique ou virtuel) pour vous y retrouver plus facilement. Une fois qu’on atteint un nombre important de médias et de supports, on a du mal à trouver d’un simple coup d’oeil les magazines ou les DVD recherchés. Cela devient encore plus difficile si les enregistrements ou les extraits sont courts, mélangés et nombreux sur une même étagère ou sur un même DVD.

Un cas pratique simulé

Imaginez que vous vouliez faire une représentation très réaliste d’un moulin à café, on appelle cela dans les écoles d’art une « étude documentaire ».

Vous recherchez dans votre documentation ce qu’il vous faut.

Malheureusement, vous n’avez justement que deux moulins et ils ne sont pas très anciens, or vous recherchez un document sur lequel figure un moulin en bois.

Aucune image ne correspondant à votre idée, vous allez en chercher de nouvelles et vous savez maintenant que si rien ne convient exactement vous composerez votre dessin avec plusieurs images “insuffisantes”.

Vous allez voir comment vous y prendre très bientôt mais, pour l’instant, voyez comment vous préparer sérieusement.

Commencez par aller sur Google ou un autre moteur de recherche tel que DuckDuckGo (qui ne vous piste pas) Lien vers DuckDuckGo

Saisissez : moulin à café.

Cliquez maintenant sur l’onglet “images” et voyez ce qui en ressort.

A priori, vous devriez avoir une chose qui ressemble à ceci, éventuellement sur plusieurs pages.

Vous allez alors pouvoir choisir de réaliser un moulin classique, un moulin actuel ou un moulin original et plus rare mais donc moins caractéristique et moins reconnaissable au premier coup d’oeil.

Cliquez sur les images qui vous semblent correspondre à votre objectif et essayez d’atteindre les images agrandies des documents les plus intéressants.

Vous voyez que celui de gauche, s’il peut plaire à un collectionneur, n’est pas très caractéristique. Une fois dessiné, vous risquez bien de vous voir demander ce que vous avez voulu représenter.

Mais il est évident que si vous étiez en charge d’illustrer un récit se situant dans une cuisine des années 30 ou 40, là, vous auriez l’objet idéal.

Resserrez vos recherches selon votre sujet, l’angle de vue prévu et les détails nécessaires à votre projet. Créez un dossier et copiez-y toutes les images que vous pensez pouvoir utiliser comme document.

Attention, vous avez le droit de vous documenter mais les images ainsi empruntées ne vous appartiennent pas. Lorsqu’elles sont l’oeuvre d’un artiste, vous ne pouvez pas les utiliser sans son accord, ni les copier trop servilement.

Dans cet exemple du moulin à café, Christine, qui a réalisé le site, a autorisé Signus à en faire des captures pour illustrer cette méthode de recherche.

Le meilleur moyen de la remercier c’est de partager sa passion en allant voir ses pièces originales sur :
http://moulinacafe.free.fr

Au moment de remettre à jour le cours graphite je constate hélas que le site de Christine s’il est toujours bien documenté a vieilli dans sa présentation. Aujourd’hui de nombreux sites vous proposeront des images plus grandes mais cela n’a rien d’indispensable. Seule la qualité du contenu compte.

Regardez également si vous trouvez un autre site de collectionneur ou un musée du moulin à café. Passez donc par le site de l’Aventure Peugeot, par Wikipédia et surfez pour augmenter votre récolte.

Il y a aussi des sites de vente de photographies destinées à l’édition ou la publicité que vous pouvez consulter gratuitement tant que vous ne publiez pas les photos. La qualité de prise de vue est généralement très bonne et les photos sont bien définies.

Résultat d’une recherche sur BigStockPhoto.com

Résultat de recherche sur Dreamstime.com

Il y a toujours un moteur de recherche associé qui permet de trouver assez rapidement le document qui vous sera utile.

Vous avez maintenant une récolte suffisante pour planifier votre travail.

Elaguez tout ce qui est redondant et faiblement défini. Le seul cas où vous pourrez conserver une image médiocre, c’est lorsqu’elle présente un détail, une information que vous n’avez pas par ailleurs.

Contentez-vous des meilleures images. Choisissez alors l’angle sous lequel vous allez pouvoir dessiner votre sujet sans manquer d’information sur la forme de telle ou telle partie.

Vous pouvez maintenant réaliser un dessin qui sera à la fois créatif et précis. Ce ne sera pas une copie d’un autre dessin ni d’une photographie.

Comment augmenter ses chances de trouver le bon document

Une petite visite sur les sites dans d’autres langues va vous permettre de trouver encore plus d’images. Cherchez la traduction de “moulin à café”  et reprenez vos recherches avec “coffee mill” ou “coffee grinder” en anglais, “kaffeemühle” en allemand, “molino de café” en espagnol.

Si vous ne savez pas comment se dit le nom de l’objet recherché, passez par Google translate : https://translate.google.com/

 





Recherchez ces nouveaux mots dans les images de votre moteur de recherche préféré, étendez vos recherches aux pages en langues étrangères et vous aurez dix fois plus de documentation.

Mais il y a encore beaucoup de sources possibles pour des recherches plus spécifiques que celles d’un moulin à café. Ce sera le sujet du prochain module sur la constitution de documentation.

ATTENTION ! ATTENTION ! ATTENTION !

Conserver sa documentation sur un disque dur présente un gros danger.

Celui de perdre tout ce que vous aviez accumulé durant des années. J’ai déjà deux fois connu cette mésaventure dont on ne sort jamais indemne.

Je crois que je préfère trop insister que pas assez sur ce point et je vous donne le secret de la tranquillité.

Il m’a fallu ces deux leçons, fort cher payées, en 2004 puis 2007 pour enfin comprendre. Chaque étiquette verte, preuve de la prise en charge par le leader mondial dans ce domaine, est apposée avant la tentative de récupération de données. Le coût : un mois de salaire par disque. Tout Signus était sur celui qui rendit l’âme en 2007. Quand on aime on ne compte pas !

Voici donc mon conseil :

1 conservez vos documents sur un disque réservé à cela uniquement.

2 ne prenez pas un disque interne pour votre documentation mais un disque externe.

3 faites une sauvegarde régulièrement sur un autre disque interne ou externe.

4 hiérachisez vos sauvegardes en 3 “générations” ou niveaux.

5 datez systématiquement les sauvegardes.

6 déposez de temps à autre une sauvegarde dans un lieu différent ou enfermez-la dans un coffre anti-feu.

Ne devenez pas boulimique de la documentation, vous finiriez par stocker de manière maniaque et aveugle. La chose importante c’est de regarder chaque document attentivement avant de le classer. Sinon, ils ne vous serviront à rien.

Rappelez-vous que le classement le plus sûr, c’est celui dont le moteur de recherche est dans votre tête, au moins pour les grandes lignes.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-103-1

Cherchez 3 documents sur un même sujet (objet) et créez un nouvel objet à partir d’informations contenues dans les trois documents. L’ensemble doit passer pour plus vrai que nature.
Mettez si possible vos documents en surimpression par photo montage dans un coin du dessin. A défaut, dans votre galerie perso.
Ce dessin est l’occasion de mettre en marche l’imagination mais ce n’est pas une obligation.
Le rendu sera réaliste pour donner le change quel que soit l’objet représenté.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-103-1

Dressez une liste en arborescence de la documentation idéale à vos yeux.
Le prochain module sur ce sujet vous donnera une proposition de hiérarchie complète. Ceci vous permettra de compléter votre liste ou de la réajuster.
Commencez à récolter des documents pour chaque catégorie et organisez vos sauvegardes

FAC-103-2

Essayez de faire une mise en place de mémoire d’un objet que vous connaissez bien. Prenez ensuite un document et finissez le dessin avec l’aide de ce document.
Si vous le pouvez, faites un scan ou une photo juste avant de commencer à utiliser le ou les documents.

Votre prochain module

Voici maintenant la première étape de la construction plus technique d’une tête.  Comment partir d’une forme simple pour arriver progressivement à un dessin réaliste.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Puisque j’ai cité Hergé et que j’ai évoqué son attention à la documentation, voici une vidéo réalisée au lancement de Signus qui aborde la question. La suite de la vidéo sera visible dans le prochain module sur les objets.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 26 : Le meilleur canon pour dessiner

Le meilleur canon pour dessiner

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Un nouvelle approche du canon

Votre découverte des canons n’a fait que commencer. Il me semble sage de résumer ce qui a été dit à ce sujet pour éviter toute confusion. Ce module n’est pas en contradiction avec le précédent. Il y apporte un complément, plus détaillé et plus précis.

Vous avez pu constater que:

Le canon est un outil de mesure qu’on utilise pour dessiner des corps proportionnés et crédibles.

Le canon est une grille établie sur la dimension d’un “module” choisi comme référence. Cette référence est en principe un élément anatomique.

Un canon ne peut servir à dessiner qu’un seul type de personnage ou d’animal.

Mais que veut dire un type de personnage ?

On devine aisément qu’on ne peut pas utiliser le canon d’un homme pour dessiner un cheval ou un scarabé.

Avez-vous remarqué comme nous pouvons déterminer facilement, même de très loin, qu’une silhouette est celle d’un homme ou celle d’une femme.

En général, sans même avoir pu identifier les vêtements ou remarquer une démarche typiquement masculine ou féminine, vous avez la possibilité de détecter qu’une silhouette est celle d’un enfant, d’un adolescent, d’un homme âgé, d’un sportif ou d’une jeune fille.

Vous percevez des rapports de proportions entre les différents éléments anatomiques et ces informations vous suffisent à vous prononcer.

Entre homme et femme, les différences sautent généralement aux yeux. Mais il y a des subtilités plus grandes à percevoir dans les proportions, et c’est à ce genre d’observations que je vous propose de vous attaquer maintenant.

Le canon 3 + 2, bien que le plus simple à retenir est encore imparfait.

Le canon que vous avez utilisé pour débuter était très simple parce qu’il était basé sur quelques divisions seulement:

Vous en aviez utilisé 3 pour la moitié supérieure et 2 pour celle du bas. C’est très facile à retenir mais cette approche ne pourra pas vous satisfaire dans les cas suivants:

  • Lorsque vous voudrez dessiner un personnage très détaillé
  • Lorsque vous voudrez donner à votre personnage un type précis
  • Lorsque vous mettrez plusieurs personnages de différents types dans un même dessin

Et pour finir, il faut avouer qu’il est plus facile de diviser une hauteur en nombres pairs qu’impairs. Un canon qui donnerait également quelques indications de largeurs ne serait-il pas l’outil idéal ?

Mais existe-t-il ?

La réponse est dans l’Atelier Découverte

A force d’observation, les artistes et les chercheurs de tout temps ont réussi à se mettre d’accord sur un point. Le corps a des proportions plus variées que la tête dont la hauteur change assez peu d’un individu à l’autre.

Courtesy of US National Llibrary of Medicine

Cela veut dire que certains individus adultes ont une hauteur de 7 fois leur hauteur de tête tandis que d’autres mesurent 8 fois la leur.

© Dover

Un enfant par exemple, vers trois ans, mesure seulement 5 fois sa tête.

Voilà pourquoi les meilleurs canons sont construits à partir d’un module dont la hauteur est celle de la tête.

Ils ont un gros avantage, celui de donner à vos personnages, selon la grille choisie une morphologie tassée, normale ou athlétique.

C’est donc dans ce sens que vous opérerez en choisissant la grille qui correspond au type de personnage que vous voulez représenter.

Selon la morphologie type des personnages que l’on souhaite représenter, on adoptera un canon à  7, 8 ou 9 têtes.

Moins de 7 têtes font un personnage nabot, 7 têtes donnent un personnage petit, 7 têtes et 1/2 en font un être de type courant, mais si vous me permettez l’expression, pas “canon” !

8 têtes en font un type ayant des proportions assez académiques
tandis que 9 têtes le rendent presque mythique, et lui permettent de se déplacer en Batmobile

On dit d’un personnage basé sur un canon à 9 têtes qu’il est de type “héroïque” car très peu de personnes font 9 fois la hauteur de leur tête.

Une case de The Cyclone

Mais en illustration, en BD, en dessin animé, on trouve souvent ce type de héros au corps surdéveloppé.

© Dover

On voit parfois des proportions tout aussi excessives en dessin de mode.

Les canons que vous découvrez ici sont regroupés dans les modèles afin d’être à votre disposition au moment où vous voudriez vous appuyer sur l’un d’eux.

Le canon de Jean Cousin

Jean Cousin, né dans l’Yonne, a été surnommé le Michel-Ange français. Ses gravures sont très intéressantes mais cette appellation semble un peu excessive.

U.S. National Library of Medicine

Au XVIe siècle, Jean Cousin réalise un canon très complet basé sur 8 têtes.

Il le détaille dans un ouvrage dont le titre est éloquent: “L’Art du Dessin”. Ce traité enseigne les proportions du corps humain.

Voici ce canon :

C’est le premier canon qui présente les caractéristiques des canons pratiques pour les artistes.

Jean Cousin établira aussi un autre canon, également sur 8 têtes, mais adapté aux proportions du corps féminin.

Il écrira : “Il y a une différence sensible entre les proportions de la femme et celles de l’homme. La taille moyenne de la femme est plus petite d’un vingt-deuxième.  Son visage est plus court d’un dixième pour une même largeur, donc l’ovale du visage est plus rond que celui de l’homme.

Les bouts des seins sont moins écartés que chez l’homme, donc ils forment avec la fossette un triangle équilatéral. La moitié de la hauteur se situe non plus à l’os du pubis mais au pli du bas ventre.  Toute proportion gardée, la main de la femme est plus grande que celle de l’homme d’un neuvième environ.”

Il précise tellement les choses que son canon en deviendrait impraticable.

Mais que proposent ses confrères artistes ou anatomistes ?

Le canon de Lomazzo

Egalement du XVIe siècle, Lomazzo, peintre italien et élève de Léonard de Vinci, construit un canon basé cette fois non plus sur la hauteur de la tête mais sur la hauteur de la face. Cela veut dire que la distance située entre la racine des cheveux et le dessous du menton devient le module de référence.

Ce canon est alors divisé en dix modules. Encore une fois, à cette époque, toute recherche pouvait profiter à la fois aux arts et à la science. Il ne semble pas que ce canon soit idéal pour l’apprentissage du dessin tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Une fois ramené à la hauteur de la tête et non plus à celle de la face, ce canon donne 7 têtes et demie, ce qui, tout en étant un découpage assez répandu, n’est simple ni à tracer ni à retenir.

Le canon de Dürer

Dürer a réalisé des mesures d’une forte complexité qui rend la lecture de sa grille peu pratique.  Mais il a réalisé un “relevé” assez stupéfiant  de plans de coupe d’un corps à des hauteurs successives d’un dixième du tout.

C’est le premier qui a représenté en coupe le corps humain à chaque hauteur de son canon. Il a en quelque sorte devancé de quelques siècles la construction filaire telle qu’on la conçoit en réalisant des images de synthèse.

Le canon de De Vinci

De Vinci fit également son propre système de construction. L’image tant connue de son canon est en réalité une remise en forme de celui que proposait Vitruve. Le traité de la peinture de Léonard de Vinci devait probablement être complété par une partie importante consacrée à l’anatomie humaine.

De Vinci ne l’a semble-t-il pas réalisée. Il a tout de même consigné d’innombrables annotations et croquis qui nous sont parvenus.

Alors, en fin de compte, quel canon choisir ?

Mon conseil : celui de 8 têtes et c’est dans l’Atelier Pratique que vous allez le découvrir en détail.

Le canon à 8 têtes

Le canon à 8 têtes est à mon sens le meilleur pour le dessinateur.

Il correspond à des morphologies actuelles. C’est très intéressant de voir sur des cartes postales ou des photographies du début XXème comme les personnes ont changé de morphologie.

Préparation de l’exposition de Berlin 1924  © Bundesarchiv

Cette évolution est partiellement due aux changements intervenus dans les habitudes d’hygiène de santé ou nutritives.

Vous voyez que, sur cette photographie, on ne trouve pas de personnages de plus de 7.3 têtes de haut. Notez que l’homme plutôt petit, au centre, n’a pas une petite tête, mais un corps qui n’est que de six fois sa hauteur de tête.

Sur une image actuelle, vous verriez probablement plus souvent 7 à 8 têtes, mais tout dépend des origines de votre modèle. Certaines races sont naturellement plus grandes ou plus athlétiques que d’autres. Ce canon est mesuré sur des morphologiques occidentales moyennes, mais rien n’est plus facile que de l’adapter à vos modèles préférés.

Voici comment construire ce fameux canon à 8 têtes.

Tracez sur une feuille une hauteur aléatoire qui sera la hauteur totale de votre personnage.

Divisez-la en deux, redivisez chaque partie en deux jusqu’à obtenir 8 hauteurs égales.

Difficile de faire plus simple comme grille de canon.  Rien que pour cette raison, on devrait abandonner le canon de sept têtes et demie.  Mais comme vous allez vouloir l’essayer, ce qui n’est pas une mauvaise idée, vous penserez ce jour-là à diviser votre hauteur choisie en 15 et vous déduirez le reste…

Pour diviser en 8, il y a plusieurs moyens.

1- (le plus long) Mesurer, diviser (avec sa machine à calculer) reporter 8 fois.

Photo Copyright IAB

2- (mon préféré, ultra rapide) Découper un papier à la longueur choisie pour la hauteur du personnage, plier 3 fois en deux, reporter chaque pli.

3- (le plus classique)

Tracer un rectangle égal à la hauteur AB et rechercher le centre au moyen des diagonales en C. Recommencer sur les diagonales sur la moitié inférieure en D et encore une fois en E.

Reportez les mesures avec un compas.

4- (le plus pro, mais un peu délicat)

Utiliser une échelle intermédiaire, parallèle à votre hauteur à diviser, de 8, 16, 24 ou 32 cm réels. Vous la placerez n’importe où, mais attention aux erreurs de tracé si l’échelle est très près de la hauteur à diviser. Prenez la mesure là où l’angle est le plus proche de 90° comme entre 5 et 6 puis reportez là au compas.

Si vous préférez, utilisez une grille vectorielle fournie dans les compléments. Imprimez-la (elle sont gris très clair) si vous voulez vous exercer souvent sans redessiner votre grille à chaque fois. Celle que j’utilise ci-dessous est rouge pour la clarté du pas à pas, mais c’est l’une de celles que vous trouverez dans ce module.

La voici donc (en principe tracée très légèrement) et bien mise en place dans votre page. Vous allez pouvoir commencer à dessiner. Notez au passage comme ce canon est commode grâce aux nombreux points de concordance que vous allez rencontrer.

Dans la première, vous placerez la tête, du dessus du crâne au dessous du menton. Ne mettez ni chapeau, ni chignon, sinon, faites les dépasser. Il faut commencer à imaginer le dessus du crâne sous une coiffure quand vous dessinez. Attention de ne pas tronquer le crâne non plus, il faut conserver assez de volume pour ne pas comprimer le cerveau.

Dans la suivante, vous ferez tenir le cou, les épaules, les clavicules et le haut du torse. Cette division s’arrête juste au niveau des tétons. Quel point de repère idéal. Vous les écarterez environ d’une hauteur de tête.  Et comme vous avez aujourd’hui beaucoup de chance, un troisième point de repère idéal vous attend : le nombril !

Placez-le directement sur la barre horizontale, au centre naturellement.
La troisième partie englobe le bas de la cage thoracique au niveau du pli des bras et du nombril.

Attention, la hauteur du nombril ne correspond pas au creux de la taille, rappelez-vous en.

La quatrième englobe les hanches, le ventre, les avant-bras et s’arrête exactement au pubis. C’est le milieu de la grille. C’est également la ligne des poignets.

Le haut des cuisses est dans la cinquième division. Le galbe des cuisses se prolonge dans la division suivante. Ici les points de repères sont un peu moins faciles à trouver. De toute façon, ce galbe diffère beaucoup d’un individu à l’autre.
Les mains dont les doigts sont détendus descendent aux deux tiers environ de cette division.

La division suivante englobe la deuxième partie des cuisses. Le genou se pose juste sur la ligne inférieure. C’est d’ailleurs à cette division que vous arrêteriez de dessiner un personnage à genoux.

La division suivante commence sous la rotule et s’arrête en dessous du mollet.

La huitième et dernière est réservée aux chevilles et aux pieds. Les malléoles marquent à environ la moitié de cette hauteur la fin de la jambe et le début du pied.

Vous voyez que le canon à huit têtes n’est en rien incompatible avec le premier canon que vous avez étudié. Il est seulement plus précis et possède de meilleurs repères anatomiques.

Vous voyez en revanche que vous ne pouvez pas appliquer la grille de 7,5  hauteurs sur un dessin créé sur une grille de 8. Plus aucun point de repère naturel ne s’applique. C’est la grande leçon que nous donnent les grilles des canons. Chacune correspond à un type physique. Une grille n’est pas interchangeable.

Regardez ces deux grilles. Comprenez-vous la nuance qui existe entre ces deux types physiques ? La tête est de la même hauteur, mais le reste du corps est contenu dans une demi-hauteur de moins à gauche.

Et maintenant que j’ai dupliqué les deux moitiés, voyez-vous mieux la différence entre ces types physiques ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.

Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-094-1
A vous de concevoir un dessin qui utilise les découvertes de ce module.
Vous pouvez faire un dessin d’imagination, prendre une grille dans le chapitre Documents ou faire une synthèse de plusieurs éléments.

Ce dessin sera relativement poussé. Temps à consacrer : environ 60 à 90 minutes.

Essayez d’être précis dans votre dessin.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-094-1
Vous pouvez prendre l’une des autres grilles téléchargeables dans le chapitre Documents et monter un canon. Vous avez le canon que vous aviez imprimé et découpé avec le module “les canons” pour vous guider si vous choisissez la grille 7,5.

FAC-094-2
Voyez cette image.

Vous voyez une grille avec quelques points de repères. Elle est téléchargeable dans le chapitre Documents. C’est le document : Canon, grille d’aide au FAC

imprimez-la et dessinez-y un homme. Recommencez ensuite mais en appliquant une perspective à votre grille (en la dessinant préalablement) comme dans l’image ci-dessous.

Prenez la planche Canon, grille de 8 têtes pour mise en perspective pour débuter, puis à vous de chercher d’autres angles de vue que ceux qui sont proposés. Les planches associées à cet exercice sont dans le chapitre Documents.

Vous pouvez ensuite recommencer avec les figures 2 et 3 de la planche Canon, grille d’aide au FAC.

FAC-094-3
Dessinez une première fois le personnage de face, figure 2 de la planche Canon, grille d’aide au FAC sans déformation perspective pour placer correctement les bras et jambes soulevés. Essayez ensuite en perspective.

FAC-094-4
Faites de même avec la figure 3 en dessinant le personnage de face et à genoux, puis en perspective

Essayez de reproduire cette grille avec ses repères. Déformez-la en perspective comme s’il s’agissait d’un personnage peint sur une planche. N’essayez pas de donner la profondeur du corps, son volume à moins que vous ne vouliez vous y essayer ensuite dans un dessin supplémentaire.

Votre prochain module

Vous avez sûrement remarqué que, dès que vous voulez faire un dessin réaliste d’un objet, d’un décor, d’un animal ou d’une attitude, votre mémoire visuelle ne vous suffit pas et vous devez aller à la pêche aux documents.

Le prochain module va vous aider à récolter et à organiser vos informations.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Les petits enfants américains des années 60 se sont occupés des heures
avec ce genre de découpages. Mais Tom Tierney n’a pas eu le temps
de réaliser la planche en sous-vêtements.

Après tous ces canons…qu’allez-vous faire d’Elvis ?

téléchargez le document ici

et complétez l’image, vous avez droit à trois essais !

Correction générique du DAF-141-1
“Les appuis et les allures”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.



🙂

 

Canon de Cousin

Canon de Lamazzo

Canon de Leonardo Da Vinci

Doryphore de Polyclète (pouvant être retenu comme un canon)

Canon de femme par Durer

Canon de Vitruve

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
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  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 25 : Comprendre l’éloignement

Comprendre l’éloignement

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Un petit détour par la plage

Il n’y a que deux solutions pour apprivoiser la perspective.

Apprendre par coeur des règles pénibles ou observer avec assez d’attention certaines vérités optiques jusqu’à en être imprégné.

C’est naturellement la deuxième solution que je vous propose. Elle a l’avantage de ne pas rompre les liens qui sont indispensables et qui font un pont entre la connaissance technique et l’expression libre.

Marcher pieds nus est agréable. Plutôt que de traîner ces gros souliers, de souffrir dans ceux qui, élégants, vous écrasent tout de même les orteils, il y a un sentiment de liberté à marcher pieds nus.
Quel plaisir à la plage ! Mais qui n’a jamais connu ce qui suit après un bon bain de mer ?

En quittant la plage pieds nus pour ne pas remplir ses espadrilles de sable, un passage obligé et caillouteux nous donne une occasion unique de faire rire les autres.
On adopte instinctivement cette démarche particulièrement élégante, genoux fléchis, jambes arquées, gros orteils relevés et bras écartés pour peser moins lourd en s’appuyant sur l’air, ce qui est très efficace, vous le savez.
On rentre enfin le ventre tout en accélérant chaque pas pour réduire le temps de torture imposé par ces graviers ?

J’ai parfois le sentiment que la nécessité de passer par les gravillons de la perspective, vous donne un peu cette démarche.

Pour poursuivre l’image, imaginez maintenant toutes les possibilités que donnent les chaussures. Pas seulement vos chaussures de ville ou vos baskets, non, pensez aux sandales, aux chaussons de danse, aux bottes de caoutchouc, aux chaussures de ski, de marche, aux palmes, aux raquettes, etc.

Avez-vous plus de liberté pieds nus ou avec une armoire à chaussures complète ?

Avez-vous plus de libertés avec ou sans les connaissances de perspective ?

Je vous laisse répondre et je vous propose quelques souliers supplémentaires pendant ce temps là.

Voici pourquoi avant d’aborder le sujet principal de ce module, je vous propose de revoir  et de consolider une notion qui doit commencer à être claire pour vous.

Regardez ces trois situations réunies en une seule image. Un spectateur regarde une boîte placée juste devant lui (au centre), puis déplacée un peu à sa droite ou à sa gauche (des deux côtés de l’illustration).
On voit le rayon visuel en rouge et le cône visuel en bleu-gris.

Ceci différencie clairement, grâce à la vue en plan, les côtés de la boîte qui sont parallèles au rayon visuel (en bleu turquoise) et ceux qui sont perpendiculaires à ce même rayon visuel (en jaune).

Mais pour dessiner les boîtes comme ce personnage les voit, il faut connaître une information supplémentaire: leur hauteur par rapport à son oeil et son rayon visuel.

Elles peuvent en effet se trouver à la même hauteur que le rayon visuel principal, au-dessus ou en-dessous.

Regardez maintenant, en élévation, les trois positions possibles pour les boîtes.

Le cône visuel, indiqué en bleu, permet de comprendre quelles parties de la boîte seront visibles sur le dessin.

3 X 3 faisant 9, il y a donc 9 vues type que vous allez retrouver régulièrement.

Voyez dans l’image qui suit pourquoi ces 9 vues type sont si importantes.

Plus de précisions vont vous éclairer davantage dans le chapitre suivant.

Les 9 points de vue type

Ces 9 vues type vous serviront de référence en de multiples occasions.

Souvenez-vous que tout ce que vous dessinez est englobé dans des formes géométriques qui subissent la perspective.

Quelles sont les 9 vues type de la perspective frontale ?

Essayez de bien vous imprégner de ces 9 vues en vous exerçant à les reproduire. Au début en suivant le modèle, puis de plus en plus librement.

Ces deux personnages placés à deux hauteurs différentes ont, devant eux, chacun 9 boîtes. Remarquez que les numéros des boîtes sont en miroir par rapport à l’image précédente. C’est normal, ces personnages nous font face.

Mais ici, à nouveau, c’est ce qu’ils voient.

Les boîtes 4 à 6 sont à cheval sur le plan d’horizon, c’est pourquoi leurs faces supérieures et inférieures ne seront pas visibles.

Naturellement, l’aspect et le nombre de faces que présenteront les boîtes seront identiques pour les deux spectateurs. Seul le sol serait vu de manière très légèrement différente, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse pour l’instant.

Vous avez, jusqu’à présent, observé des boîtes fabriquées dans un matériau opaque, et dont seulement une, deux ou trois faces pouvaient être vues d’un point de vue défini.

En rouge le plan d’horizon; au centre, la croix bleue est le point d’aboutissement du rayon visuel; en jaune, les faces avant et arrière de cette boîte ne subissent aucune déformation de perspective. Toutefois la dimension de la face arrière est inférieure à celle de la face avant.

Si les boîtes devenaient transparentes, vous pourriez en voir toutes les autres faces et les représenter en dessinant leurs arêtes, même celles qui seraient normalement cachées.
Cachées ou visibles, toutes les faces de ces boîtes subissent la perspective frontale et se déforment selon les mêmes lois.

Les lignes verticales des boîtes restent verticales sur le dessin.
Les horizontales perpendiculaires au rayon visuel restent horizontales.
Les horizontales parallèles au rayon visuel convergent toutes vers le point principal.

Sur la boîte centrale, vous voyez parfaitement que la face perpendiculaire à votre rayon visuel, que vous pourriez nommer la face avant, est beaucoup plus grande que la face arrière. C’est un phénomène optique qui se vérifie dans de nombreuses circonstances.

Retenez, de cette observation qui semble évidente, une notion très importante qui se résume ainsi :

Au fur et à mesure qu’un objet (ou qu’une forme) s’éloigne, sa taille nous apparaît de plus en plus petite.

C’est un phénomène auquel on est habitué mais qui nous demande parfois de nous concentrer un peu au moment de dessiner. Si les objets deviennent de plus en plus petit, il y a une autre chose qui est moins évidente.

Les espaces qui existent entre ces objets se réduisent aussi et là on s’approche davantage d’une abstraction.

            Pourquoi, plus un objet s’éloigne, plus il semble petit à nos yeux ?

Vous vous rappelez (en 3) le cristallin, cette lentille souple de notre oeil, située derrière l’iris.

Un objet éclairé, quel qu’il soit, émet des rayons dans toutes les directions. Chaque point de cet objet réfléchit de nombreux rayons qui se dirigent, pour une partie d’entre eux, vers notre oeil. Seuls, les rayons qui atteignent le cristallin sont “vus” par notre oeil.

Tous les rayons émis par un point unique d’un objet et qui atteignent le cristallin le traversent puis sont déviés. Les propriétés optiques de cette lentille naturelle les conduisent à converger tous vers un point unique sur la rétine.

On peut donc simplifier nos schémas en prenant en compte uniquement le rayon qui passe par le foyer du cristallin (étoile grise au centre de la lentille). Ce rayon ne subit aucune déviation, c’est donc plus simple de ne tenir compte que de ce rayon pour déterminer l’endroit où l’image d’un point d’un objet se projette sur la rétine.

Selon ce principe, lorsqu’un objet se trouve devant vos yeux, il se dessine renversé sur votre rétine, comme ce triangle rouge. Ici le point bas du triangle passe par le centre du cristallin et continue jusqu’à rencontrer la rétine.

Le point haut du triangle en fait autant, en se dessinant en dessous du premier.

Chaque point réfléchi d’un objet va suivre une trajectoire équivalente à celle qui passerait par le foyer du cristallin. Comme ces étoiles jaunes et rouges qu’on retrouve inversées sur la rétine.

Les étoiles de couleur, éparpillées sur ce dessin, vont suivre le même principe optique avant d’aller se dessiner sur la rétine. C’est ainsi que, pour votre oeil, l’étoile rouge sera au-dessous de l’étoile bleue et la jaune au-dessus, alors que c’est l’inverse dans la réalité.

Si plusieurs points sont situés sur le même “trajet”, vous les percevez comme l’un derrière l’autre et n’en voyez qu’un : le point le plus près de vous.

L’ensemble des points réfléchis par les objets constitue le “tableau” qui se projette sur votre rétine.

Regardez cette illustration. Les deux barres grises, repérées par une étoile rouge et une étoile verte, sont deux objets de même taille, situés à deux distances différentes d’un observateur. Cela pourrait tout aussi bien représenter deux poteaux plantés verticalement que deux traverses de chemin de fer vues en plan.
On comprend bien, en regardant les trajectoires des rayons lumineux qui atteignent la rétine, que l’objet le plus éloigné se trouve “projeté” plus petit sur la rétine que l’objet le plus proche..

La diminution apparente des objets n’est pas proportionnelle à la distance qui vous en sépare. Voilà une observation supplémentaire, qui va vous permettre de représenter la réalité de façon convaincante.

Alors un peu de pratique s’impose. L’atelier approprié vous attend.

Le passage pour piétons

Voici un exemple simple. Près d’un passage pour piétons, votre commune décide de faire poser des poteaux afin d’empêcher des voitures de passer à cet endroit. Un urbaniste a fait le plan, mais vous, vous devez faire un dessin en perspective de cet aménagement.

X

A droite du passage vous marquez à la craie des emplacements bien équidistants destinés à implanter les poteaux. Vous revenez sur le trottoir situé environ au signe X et vous prenez une photo.

Nous sommes en perspective frontale. Vous savez que les verticales restent verticales.

Vous décidez donc de tracer des verticales aux emplacements des poteaux. Vous tracez la première…

…puis les autres. Vous remarquez alors que les lignes verticales rouges semblent ne pas être espacées régulièrement. Les espaces, entre deux poteaux, pourtant équidistants dans la réalité, se resserrent de plus en plus vite en s’éloignant.

Et pour vérifier ce phénomène, vous tracez aussi des lignes horizontales partant de chaque coin des bandes blanches.

Là encore, les distances se réduisent de manière progressive mais vous vous demandez quelle est la règle qui régit ce que vous voyez.
Cette diminution des mesures et cette progression géométrique porte un nom: la dégradation linéaire.

Avec une autre photo, prise de plus bas, le même effet est visible. Vous auriez confirmation que, là aussi, les distances égales dans la réalité ne le sont plus du tout en perspective. Si vous mettez des verticales plutôt que des horizontales au coin des bandes blanches, rien ne change, le phénomène persiste.

Alors, comment pourriez-vous connaitre ces proportions ? Si vous construisez un dessin de toutes pièces, comment allez-vous vous y prendre ?

Retour rapide sur une notion importante

Si vous voulez donner une même hauteur à tous les poteaux, il faut avoir une information importante: la position du point de fuite.

Il suffit de prolonger quelques lignes pour trouver le point de fuite sur la photo.

Ensuite, vous pourrez fixer une hauteur de votre choix sur le premier poteau, la reporter par une horizontale sur  le poteau d’en face et faire aller deux fuyantes allant du haut des poteaux jusqu’au point de fuite.

Vous obtenez la perspective de poteaux de même hauteur.

Bien, jusque là c’est un constat “photographique”.

Comment monter un dessin juste quand on part de rien ?

Voici la réponse :

J’utilise le terme monter plutôt que construire uniquement par habitude. On dit monter une perspective dans les écoles de Beaux-Arts comme dans les cabinets d’architecture. Rappelez-vous que nous travaillons en perspective parallèle actuellement.

Tracez en premier lieu, la ligne d’horizon. Nous allons planter une série de poteaux alignés, ou un alignement d’arbres, de colonnes, de planches de palissades, ou je ne sais quoi encore, peu importe le sujet, ce principe vous sera très utile pour vos dessins.

Placez maintenant votre premier poteau.

Marquez d’un point le point d’aboutissement de votre rayon visuel (le point principal). Tout le dessin partira du principe que vos yeux sont en face de ce point.

Tracez deux lignes de fuite qui indiqueront les “cordelettes” entre lesquelles se placeront tous les autres poteaux alignés.

Choisissez maintenant un point qui fixe l’endroit où sera planté le deuxième poteau.
Note : Ce point peut être défini avec précision si l’on connait la vraie distance qui sépare les deux premiers poteaux. Mais nous sortirions du cadre de ce module. Je suppose qu’il s’agit d’un choix esthétique. Un choix, pourquoi pas, fait après avoir utilisé votre petite fenêtre à fils.

Montez une verticale et votre deuxième poteau est en place. Mais comment allez-vous placer le suivant ? S’ils sont équidistants, vous pouvez le faire à l’oeil avec un risque de vous tromper. Pour des arbres plantés, c’est acceptable, mais pour espacer les fenêtres d’une façade contemporaine, c’est un problème. Il vaut mieux se baser sur un moyen géométrique pour augmenter le réalisme.

Tracez les deux diagonales du rectangle formé par les deux premiers poteaux. Elles se croisent au centre perspectif du rectangle. Faites alors passer une droite fuyante allant du point principal (également point de fuite dans le cas présent) au centre perspectif du rectangle. Cela divise le rectangle en deux plus petits rectangles situés l’un au dessous de l’autre.

Renvoyez maintenant la diagonale du rectangle inférieur sur la cordelette supérieure. Cette diagonale passe par le point cerclé et aboutit en A. Vous savez maintenant où placer le deuxième poteau. Tracez-le. Cette position correspond exactement à la dégradation linéaire perçue par l’oeil devant des éléments fuyants équidistants.

Recommencez pour obtenir toute l’enfilade en perspective exacte. Le petit croquis sommaire en haut à droite, montre le même tracé mais en élévation. Il permet de comprendre plus facilement cette loi de perspective parfaitement logique.

Le voici tracé de manière plus parfaite.

Si vous n’avez pas de point disponible en haut comme référence, vous pouvez inventer un point à n’importe quelle hauteur et répéter exactement la  même démarche. Les distances seront justes.  Ceci est vrai en élévation comme en perspective.

 

Images reproduites avec la permission du musée M.C. Escher

Extrait de Wikipedia :

Maurits Cornelis Escher, né à Leeuwarden le et mort à Laren le , plus couramment nommé M. C. Escher, est un artiste néerlandais, connu pour ses gravures sur bois, manières noires et lithographies souvent inspirées des mathématiques. Au cours de sa vie, il a réalisé 448 estampes, et plus de 2 000 dessins et esquisses. Il a également illustré des livres, des tapisseries, des timbres et des œuvres murales.

Ses œuvres représentent des constructions impossibles, des explorations de l’infini, des pavages et des combinaisons de motifs en deux ou trois dimensions qui se transforment graduellement en des formes totalement différentes, qui défient les modes habituels de représentation du spectateur.

L’œuvre de M. C. Escher a séduit de nombreux mathématiciens à la communauté desquels il se défendait d’appartenir. Il aimait dire à ses admirateurs : « Tout cela n’est rien comparé à ce que je vois dans ma tête ! »

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires. Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-057-1 Dessinez un sujet totalement libre utilisant le principe expliqué dans ce module pour déterminer la position des éléments répartis de manière équidistante. Soyez créatif, ne faites pas de simples piquets de clôture, mais cherchez à faire sentir la dégradation linéaire avec cohérence. Selon votre niveau en perspective, placez plusieurs alignements dans la même image, si vous le pouvez.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-057-1 Dessinez un alignement d’arbres en les ayant plantés de manière équidistante. Utilisez le principe expliqué dans ce module pour construire l’ensemble. FAC-057-2 Dessinez un alignement quelconque d’objets alignés et équidistants. Utilisez le principe expliqué dans ce module pour construire l’ensemble.

Votre prochain module


Revenons encore une fois sur les proportions du corps humain pour affiner la mise en place des personnages. Ce sera la dernière étape avant la mise en volume des bonshommes en fil de fer.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
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Module 24 : Les appuis et les allures

Les appuis et les allures

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 Les Appuis et les Allures

Contrairement à une idée très répandue, le cheval n’a pas quatre pattes.

J’ai aussi cru remarquer que, pour les cavaliers, parler des 4 jambes de leur animal préféré n’était pas non plus satisfaisant.

Le cheval a quatre membres. Une partie précise des deux membres arrière s’appelle les jambes (A), une partie des membres avant, les bras (B) !

Le héron dort-il sur un seul membre ? Non, sur une seule patte !

Votre objectif de dessinateur ne doit pas s’encombrer de ces questions de pur vocabulaire que vous potasserez juste pour pouvoir aller faire des croquis dans un centre équestre sans vous faire expulser.

Pour aller au zoo, on vous demandera moins de culture dans ce domaine.

Je vous recommande plutôt de vous concentrer sur ce qui concerne la forme ou la mécanique des “pattes”, pas sur le vocabulaire.

Vous connaissez maintenant les principales articulations du corps humain. Celles des bras et des jambes, utiles au dessinateur, ont moins de secrets pour vous.

Vous retrouverez de nombreuses correspondances avec les articulations de l’animal, mais vous noterez que les appuis ne sont pas toujours les mêmes.

Il n’y a pas de correspondance parfaite avec chaque animal, mais comme il faut bien commencer par s’appuyer sur quelque chose de tangible, on peut rechercher les points communs que la plupart des mamifères terrestres ont avec nous.

L’homme marche sur deux “pattes” comme l’oiseau  et comme l’ours parfois.

Le kangourou s’appuie pour ainsi dire sur une troisième “patte” qui n’est autre que sa queue. La forme en arche à 3 points que fait sa queue avec ses deux pattes arrière, lui donne un contrepoids et une stabilité exceptionnelle.

Si vous avez une certaine idée du fonctionnement anatomique d’un animal, vous pourrez le dessiner avec facilité. C’est ce que je vous propose d’aller voir dans l’Atelier Découverte.

Vous savez que les 14 articulations que je vous ai montrées pour l’instant ne constituent pas la totalité des points de flexion ou de rotation possibles sur le squelette.

Sans entrer avant l’heure dans les articulations des pieds ou des mains, vous savez qu’après le poignet ou la cheville il existe encore des articulations comme celles des phalanges des doigts de la main ou du pied.

La preuve est faite quand vous décollez le talon du sol sans perte de contact au niveau des orteils.

Voici deux points représentés en rouge qui s’ajoutent à la suite du talon.

Cela revient à substituer le segment unique par un ensemble de trois segments représentant la plante du pied, puis les orteils et enfin la phalange qui porte l’ongle. Certaines articulations sont pratiquement soudées et c’est une étude qui viendra compléter vos connaissances au moment d’aborder en détail les mains et les pieds.

Idem pour les mains, ajoutez deux segments à ceux que vous utilisez pour l’instant. Ce segment représentait la paume et les doigts d’un seul tenant.

Avec trois segments maintenant, il y a toujours une simplification puisque les doigts ont une phalange de plus en dehors du pouce.

Mais je vous propose maintenant de vous concentrer sur quelques observations qu’on peut faire sur l’animal et en particulier sur ses appuis.

Entre le cheval, le chat et l’ours qui marchent tous trois sur quatre pattes, la plupart du temps, vous observerez une différence fondamentale pour le dessinateur, au niveau des membres postérieurs.

L’ours s’appuie sur toute la plante du pied jusqu’au talon, le chat sur les doigts, et le cheval sur le bout des doigts, c’est-à-dire sur les ongles ou plus précisément les sabots.

L’ensemble des articulations, qui se succèdent dans les pattes, fonctionne de manière similaire pour les jambes et les bras. Toutefois, les différentes parties des membres varient de longueur selon les espèces.

L’amplitude des mouvements autorisés par les articulations diffère aussi d’un animal à l’autre.

On peut assez facilement établir une correspondance entre un homme et un cheval ou un ours.

Il y a quelques espèces sur lesquelles il est plus difficile de prendre ses points de repères. C’est le cas du rhinocéros qui ne vous livre pas une réponse immédiate avec sa peau en tablier de cuir épais qui ne ressemble en rien à un justaucorps.

Auriez-vous repéré directement le coude en 1, le poignet en 2 et les talons en 3 et 4 ?
Il est important de bien regarder puis de retenir où se trouvent le “genou” de la vache, le “coude” du cheval, ou le “talon” du rhinocéros.

Ainsi, les attitudes des animaux que vous devrez parfois interpréter seront plus justes et votre dessin s’en trouvera mieux campé. L’observation de ces correspondances n’est pas toujours évidente, si l’on n’a pas pris le temps de regarder le squelette de l’animal étudié.

Voyez sur ce croquis que le talon de l’éléphant ne se devine pas sous sa peau en “pantalon de pyjama trop grand”. Mais une fois la chose repérée, le léger renflement situé derrière sa lourde jambe ne sera plus un mystère pour vous.

 

Les allures et les attitudes.

Les animaux sont capables, selon les races, de marcher, sauter, courir, s’asseoir ou se coucher.

Chaque manière de se mouvoir est propre à son espèce, et l’on peut dire que toutes les girafes galopent de la même manière, que tous les pumas bondissent avec les mêmes mouvements du corps et des membres, et que tous les éléphants ignorent le plaisir du saut.

Il faut bien observer, à chaque fois qu’on en a l’occasion, le mouvement d’un animal.
Voici quelques exemples:

Un cheval qui s’élance au-dessus d’un obstacle relève la queue puis l’abaisse au moment de la réception.

Le cygne qui décolle d’un plan d’eau allonge son cou tout droit et pédale encore après son décollage, tandis que le canard qui atterrit pousse ses deux pattes en avant.

Le lion furieux abaisse les oreilles.

Le cheval mécontent, ou en panique, couche également ses oreilles en arrière.

Le chien en arrêt tend la queue et lève une patte.

La girafe écarte ses pattes pour brouter.

Pensez bien à noter vos observations pour pouvoir donner un caractère authentique à vos créations.

Comment continuer notre chèvre

Vous aviez adopté la technique des cinq volumes pour arriver à ce résultat:

C’est le moment de se lancer dans le dessin des membres.

Commencez par donner, en un trait brisé, les grandes directions des membres antérieurs. Faites de même avec les membres postérieurs.

Puis dessinez des formes rectangulaires pour donner l’idée des volumes autour des articulations. Ce sont parfois des trapèzes.

Précisez la forme et l’inclinaison des sections qu’elles rendent mobiles.

Revenez alors sur votre croquis avec plus de souplesse dans le trait, pour indiquer les courbes qui montrent la véritable forme de l’animal.

Cette manière de faire permet un dessin souple mais structuré et exact.

Voici un deuxième exemple avec un traité légèrement différent.

le dos et le garrot …

les  volumes des épaules et de l’arrière train…

le cou…

la tête…

les segments des pattes, juste pour donner la direction…

les rectangles et trapèzes pour le volume des pattes…

la finition du croquis.

Question : J’ai oublié quoi à la deuxième image ?

Eadweard Muybridge, né à Kingston dans la banlieue de Londres, est un photographe britannique, renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement.
Signus lui a consacré un Bonus complet que vous retrouverez prochainement.

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-142-1
Vous allez créer un animal imaginaire.
Commencez par placer les 5 volumes.
Indiquez par des lignes de couleur les articulations. Continuez en les habillant de volumes. Terminez en adoucissant les courbes et en plaçant quelques détails.
Soyez attentifs à l’équilibre général de l’animal et à la logique de ses appuis.
Imaginaire mais crédible…
Essayez de soigner le rendu.
Ne tombez pas dans le “dragonisme” ou exagérément dans le style des “animutants”. Soyez créatifs !

Dessins facultatifs à conserver

FAC-142-1
Choisissez un animal dans les modèles. Faites-en un croquis. Dessinez avec des lignes de couleur les articulations que vous connaissez. Essayez de le redessiner juste à côté en modifiant légèrement sa position.

FAC-142-2
Faites des animaux variés sous cette forme. Placez-en plusieurs de la même “race” (exemple : des éléphants, ou des siamois ou des teckels) sur chaque feuille en variant les positions.

Votre prochain module

Comment se fait-il que les objets soient plus petits quand ils sont loin  que quand ils sont près de nous ?

Comment savoir dans quelle proportion et à quel rythme les arbres d’une rangée diminuent de taille en s’éloignant ?

Un objet éclairé émet des rayons dans toutes les directions. Chaque point de cet objet émet de nombreux rayons qui se dirigent, pour une partie d’entre eux, vers notre oeil. Mais cela n’explique pas tout sur ce phénomène à la fois simple et mystérieux : la dégradation linéaire.

Encore un moyen de dessiner plus juste.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Un Bonus inhabituel…

Cette vidéo est l’un des films les plus vus sur Youtube (presque 30 millions de vues). Ce ne sera peut-être pas une découverte pour vous. Sinon je doute que vous soyez insensible à cette scène hautement stratégique.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
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Module 23 Donner l’expression (1+2)

Donner l’expression (1+2)

Deux modules regroupés… Pourquoi ?

Après avoir passé quelques temps avec vous sur Signus, je me dois d’adapter les contenus des modules à votre rythme, à vos progrès réels et à vos désirs. Ce module sur les expressions faisait l’objet de deux modules consécutifs. C’est en effet un domaine important. Non seulement vous pourrez dessiner des personnages plus intéressants car ils procureront de l’émotion, mais quand vous entreprendrez un portrait, vous sentirez des nuances que vous aviez jusque là ignorées. Vous le trouverez probablement assez dense et pas forcément très facile. J’ai décidé de les regrouper en un seul module en vous proposant de prendre un peu plus de temps pour l’assimiler. Je reviendrai sur cette question avec des corrigés audio plus nombreux pour vous donner le maximum de moyens de progresser.
Avec tous mes voeux de succès,
Piet

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Exprimer les sentiments

Vous avez dessiné des têtes avec la technique des petits ballons, qui vous a peut être parue enfantine.

Pourtant, vous allez mesurer dans ce module, tout l’intérêt de cette méthode.

Oui, un jour vous la dépasserez, mais si vous voulez être capable de créer vos propres visages, vous devrez encore vous y référer quelques temps.

Pour donner “corps” à vos têtes, vous allez leur donner une expression. L’étude de l’expression, c’est en réalité la découverte de l’ensemble des expressions du visage qui constituent un univers entier que vous mettrez une vie à explorer.
Mais il est possible de se faire plaisir dès les premiers pas dans ce domaine et de voir la qualité de ses dessins s’améliorer rapidement.

L’expression que vous donnerez à vos personnages ne sera pas seulement rendue par les traits du visage. Tout le corps participe à l’expression d’un sentiment intérieur. L’attitude révèle beaucoup sur les sentiments qui habitent vos personnages. Mais dès que vous allez vouloir dessiner un plan rapproché, vous devrez travailler l’expression du visage.Vous voudrez alors donner à vos visages ces caractéristiques particulières qui font l’expression juste.

Comédien formé avant le cinéma.

Au début du cinéma, les comédiens étaient tous formés au théâtre. Habitués à jouer pour des spectateurs parfois éloignés d’eux, ils exagéraient beaucoup leurs mimiques et leurs attitudes pour que chacun en profite. Dans les premiers films, ils continuèrent à jouer comme au théâtre. Leur jeu parait maintenant assez grotesque.

Les gros plans au cinéma permettent aujourd’hui d’exprimer des sentiments précis avec finesse.

Allez-vous plutôt vous inspirer du cinéma ou du théâtre quand vous aurez à dessiner une expression ? Cela dépend du propos. Pour illustrer un conte, vous serez un peu plus théâtral, pour un portrait de femme vous rechercherez plus de subtilité. En tous cas, commencez par ce qui est simple, vous augmenterez votre palette par la suite.

Comment donner de l’expression

La plupart de ces caractéristiques de l’expression sont le résultat d’une tension musculaire à un endroit du visage. Ces tensions ou ces relâchements ont une influence sur l’inclinaison, la forme ou la position des yeux, des sourcils, des coins de la bouche et de toutes les parties mobiles du visage.

Quels organes reflètent le mieux l’expression?

Il y a d’abord les yeux. On y lit beaucoup sur les sentiments des hommes.  Les yeux changent de géométrie mais la rotation du globe oculaire joue aussi un grand rôle.

Vous vous interrogez, vos yeux cherchent sur le côté un éclaircissement.
Vous êtes excédé par des propos, vos yeux se lèvent au ciel laissant voir beaucoup de blanc sous la pupille qui disparaît sous la paupière. Vous avez honte, c’est le contraire, les paupières se baissent, les yeux tournent vers le sol.

Or, puisqu’on peut lire un sentiment sur un visage, on peut écrire ce même sentiment dans un dessin.

Ce sera donc facile de recréer une expression pour autant qu’elle ait été bien observée.

Les sourcils participent grandement à l’expression. Ils peuvent se froncer, s’arrondir ou s’élever sur le front.

Ils sont aussi parfois indépendants l’un de l’autre ce qui augmente la palette des expressions possibles.

La bouche révèle également beaucoup sur l’intériorité. Elle est indissociable du grand zygomatique, paire de muscles marquant les plis internes des joues.

Encore une fois, observer et consigner les observations pour pouvoir les utiliser le moment venu est une grande partie du métier d’artiste.

Puisqu’il est possible de simplifier le visage à l’extrême, c’est aussi une bonne idée de simplifier les expressions. Il ne sera pas possible de montrer toutes les expressions avec les organes simplifiés mais, comme il faut un début à tout, voyons ce dont vous disposez pour l’instant.

Voici l’ovale qui va vous servir de terrain de jeu. Vous remarquerez dans les images de ce module que c’est toujours ce même ovale qui est utilisé.

Hop! Voilà deux yeux pour le moins simplifiés.

Deux sourcils….

Aille ! Je voulais un visage neutre, or on dirait qu’on voit déjà une expression qui veut se faufiler. Je vais garder cela à l’oeil.

Un petit trait pour le bas du nez, et un autre pour la bouche.
Tiens ? Il me semble que ce visage a l’air un peu étonné. Serait-ce les pupilles qui donnent des yeux écarquillés ? Serait-ce la hauteur des sourcils qui donnent cet air pas totalement neutre ?

Y a-t-il un moyen de donner à ce visage un air plus impassible ?

Ah oui, on dirait bien que là, il ne se passe plus rien dans la tête de ce personnage. Peut-on encore améliorer ?

Oui, en abaissant légèrement les sourcils pour que ces deux petits traits matérialisent l’ensemble yeux-sourcils sans que vous ne puissiez dire s’il représente l’un plus que l’autre. Cette fois je crois que vous avez un masque sans aucune expression. Et pourtant…

Pourtant, même si ce visage est ce que l’on peut faire de plus neutre en matière d’expression, en déplaçant simplement les organes du visage sans modifier leur forme, ni leur position respectives, on obtient deux expressions très différentes.

L’ovale est le même des deux côtés, l’ensemble yeux-nez-bouche également, au pixel près.

Si les organes sont placés hauts, la tête semble basculer en arrière et donc regarder de plus haut. Le visage devient plus provocant, car porter la tête haute reflète une certaine assurance. Si au contraire vous abaissez l’ensemble yeux-nez-bouche, votre visage exprimera la modestie, la réflexion, la gêne, l’humilité.

Vous voyez qu’il suffit d’un rien pour que l’expression change…

Je vous propose de prendre quelques feuilles de papier et de vous rendre dans l’Atelier Pratique sans tarder.


Avant de commencer, je vais recentrer les organes de ce visage…

et ajouter les sourcils et les pupilles qui vont jouer un rôle important. J’essaye de rester neutre aussi longtemps que possible.

Je suis prêt à commencer quelques petites expériences. Suivez chaque phase en dessinant à votre tour ces expressions.

Ce visage est attentif, les sourcils montent légèrement. La bouche s’arrondit car votre personnage trouve un intérêt à ce qu’il observe ou écoute. Il est satisfait.

La situation ou ce qu’il entend peut même le ravir davantage. Il aura alors une expression de satisfaction de la bouche, plus marquée. Ses sourcils vont s’arrondir en se soulevant encore un peu tandis que la bouche s’entrouvre et s’élargit.

Si le propos est hilarant, la tête bascule encore, la bouche s’ouvre toute grande laissant voir les dents et la langue et les yeux se ferment légèrement. Le pli zygomatique se marque franchement comme si l’on tirait ses coins de bouche vers les oreilles.

Voici le visage attentif mais contrarié. Les coins de la bouche tendent à descendre et les sourcils montent légèrement.

Si votre personnage s’inquiète, les sourcils et les yeux vont pivoter, les plis zygomatiques se marquer et les paupières vont descendre sur les yeux.

Au moment où la douleur, la tristesse ou le sentiment de drame s’empare des traits du visage, les yeux se ferment davantage, les sourcils s’inclinent encore et se rapprochent par leur extrémité extérieure. La bouche descend encore tout en restant fermée et amère.

La réprobation, le refus, le dégoût font garder les yeux ouverts, incliner les sourcils, abaisser les coins de bouche tout en faisant passer la lèvre inférieure légèrement devant la lèvre supérieure.
Si le dégoût augmente, un pli se forme entre les sourcils qui se rapprochent de l’axe médian. Les yeux  s’inclinent encore et la bouche plonge davantage vers le bas.

L’inquiétude ou le soupçon font plonger un seul des deux sourcils et tourner les yeux sans que le visage ne suive le regard.
La bouche également devient dissymétrique et étroite avec un coin qui descend tandis que l’autre reste à sa place.

Le scepticisme et l’incrédulité se rendent par la dissymétrie. Observez bien ce qui se passe : la bouche amère refuse la situation, l’oeil de gauche est bas car il se protège tandis que l’autre oeil haut maintient tout de même une attention critique.

La contrariété rapproche les sourcils, abaisse la bouche jusqu’en bas du visage et marque fort les deux plis zygomatiques. Aux coins de la bouche, deux fossettes apparaissent si les dents sont fortement serrées.

Mais au moment où éclate la colère, la bouche s’élargit, s’ouvre grand pour laisser passer la grogne et les décibels. L’un des sourcils remonte parfois car la tête est abaissée et le regard se fait par en dessous.

Il existe naturellement autant d’expressions que d’impressions dans la vie. En voici encore deux tout de même utiles à connaître.

La surprise, l’étonnement qui se traduit par l’écarquillement des yeux, le soulèvement des sourcils et la bouche en rond, probablement pour laisser passer le Oh! qui nous vient automatiquement.

La peur relève le nez laissant voir les narines, fait les yeux ronds et exorbités et la bouche s’ouvre en reculant en direction du cou.

Il ne faut pas oublier que certaines caractéristiques morphologiques amplifient les expressions. Vous ferez mieux passer la gourmandise sur un visage enrobé et l’avarice sur un corps amaigri et ridé. Ce sont des clichés culturels mais ils participent grandement à donner l’expression.

Il y a aussi des physionomies caractéristiques comme le cou large du sportif,

ou le bas du visage large qu’on rencontre souvent chez le travailleur de force,

ou encore le nez long, la bouche mince et l’oeil petit du faux-jeton.

Observez bien les gens que vous fréquentez. Regardez les modifications infimes de leurs pupilles, les mouvements des coins de la bouche, les mouvements des paupières. Vous apprendrez beaucoup en regardant bien autour de vous.

Le sourire…On ne rit plus !

Rien n’est plus acrobatique à rendre que le sourire.

 Soyez prudent au début surtout car un sourire raté ressemble à s’y méprendre à une grimace.

Le sourire ne laisse pas forcément entrevoir les dents. Si on les voit, c’est dans l’ombre de la cavité située entre les lèvres. De ce fait, les dents ne doivent surtout pas se montrer exagérément.

Ne laissez apparaitre que les dents du haut et partiellement. Ne montrez pas la ligne de jointure des dents du haut sur celles du bas.

Le sourire n’est pas le rire qui, lui, découvre allègrement la bouche interne jusqu’aux gencives et l’ensemble de la dentition.

Un petit truc : imaginez simplement le son émis par la personne que vous voulez dessiner. Si le son est nasal ou absent, c’est un sourire, s’il est buccal, c’est un rire. Montrez les dents ou non en conséquence.

Exercez-vous maintenant à faire ces visages avec attention. Demandez autour de vous ce que ressentent vos proches devant ces dessins d’expressions.

Les reconnaîtront-ils ?

 

Le vrai sourire de la Joconde

Cela fait bien longtemps qu’on a fait remarquer que la Joconde avait un sourire énigmatique.

Qu’en est-il vraiment ?

J’ai monté pour vous cette planche.


En 1 la Joconde telle que Léonard de Vinci l’a peinte.
En 2 j’ai masqué le côté droit du visage et en 5 le côté gauche, comme si une ombre avait empêché de voir plus d’un demi visage à chaque fois. Vous constatez que l’expression n’est pas exactement la même. Les uns disent tristesse à gauche, sourire à droite.
En 3 et 4 j’ai reconstitué la bouche avec un effet miroir, une mise à l’échelle et une mise en perspective en utilisant un seul côté de la bouche.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-041-1
Dessinez quelques visages en utilisant la méthode montrée dans l’Atelier Pratique et en imaginant qu’ils disent ceci :

  1.  Tais-toi !
  2. Je n’ai pas fait exprès, je ne le referais plus !
  3. Par pitié, ne m’égorgez pas !
  4. Non mais il me prend pour qui celui-là !
  5. Tiens, je vais bien me payer sa tête !
  6. Quelle horreur, cet accident !

DAF-041-2
Dessinez encore quelques visages en utilisant, cette fois, la méthode des petits ballons, en imaginant qu’ils disent ceci :

  1. Je ne crois pas un mot de ce que vous me dites !
  2. Oh, mon Dieu, merci.
  3. Oh! le beau cadeau !
  4. Qu’est-ce que c’est que ce machin ?
  5. Tiens, c’est marrant ça !
  6. Quel gag ! j’en pleure.
  7. Et je ne l’ai plus jamais revu…quelle tristesse!

Dessins facultatifs à conserver

FAC-041-1
Imprimez l’un de ces dessins regroupés dans l’onglet Documents

Inventez une expression à chacun de ces visages.
Vous pouvez faire  des variantes.

Essayez de choisir un traité qui corresponde au reste du dessin.

 

 

Votre prochain module

Après avoir mis en place les cinq volumes principaux pour dessiner les animaux, il vous reste à placer les pattes…
…mais ce n’est pas le plus facile, si vous ne savez pas comment vous y prendre.



Une erreur d’observation, une méconnaissance des attitudes caractéristiques de chaque espèce enlèvera toute crédibilité à votre dessin.
Avec un peu de méthode, tout cela devient très simple.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Juste pour le régal des yeux…

Et si par hasard, il vous prenait l’envie de recopier l’un ou l’autre de ces visages, vous auriez tort de vous en priver…

Renée Davids

Adriaen Brouwer

Antonello Da Messina

Holbein

Frederick Sandys

Leonard de Vinci

Veuillez noter : Page 101, je parle de méthanol au lieu d’éthanol. Préférez nettement le second au premier. Le méthanol est très toxique.

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Module 22 Cadrez !

Cadrez !

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire  mais il vous faut du bristol, de quoi découper et du fil de couture épais ou à broder plutôt fin, de 2 couleurs différentes et du ruban adhésif type Scotch

Dans le module précédent de cette branche, vous avez tenté de dessiner un paysage imaginaire assez rapidement et sans vous perdre dans des détails superflus. Votre démarche consistait à établir un genre de croquis de principe de la manière dont se composait votre paysage. Vous avez créé des masses en donnant des valeurs variées et cohérentes à chacun des éléments de votre paysage en préparation. Vous aviez comme objectif qu’elles s’organisent harmonieusement dans l’ensemble. 

 Voici quelques exemples de paysages imaginaires réalisés en premier jet par des membres Signus. Cela a été l’occasion de vous rendre compte à quel point il faut être entrainé pour planter des arbres et un décor naturel au moyen de son crayon. La nature semble savoir s’organiser pour se développer avec harmonie. Quand nous voulons en faire autant, nous sommes quelques fois maladroits pour décider simplement de l’endroit où pourrait bien pousser un bosquet, une haie ou un buisson. Alors pourquoi ne pas aller s’imprégner des choses les plus simples que nous offre la nature ? Ce sera l’occasion de comparer ce qui se passe dehors et ce qui se passe dans notre tête. Allez, c’est parti ! Vous allez chercher un coin de nature réel. Que la saison soit hivernale ou printanière importe peu. L’exercice et la découverte à faire se moquent pas mal du temps qu’il fait. Prenez un crayon et un bloc à dessin de petite taille car vous devrez le transporter dans vos poches ou dans un sac à dos qui vous laisse les deux mains libres. Je vous recommande en effet de vous déplacer physiquement. Si vous ne voyagez que dans votre tête, la leçon ne vaudra que le quart de ce qu’elle peut vous apporter. Si vous habitez en ville, il y a toujours un parc, un jardin, un petit coin pittoresque à trouver. De plus, un paysage peut être urbain. Si vous aimez dessiner les rues, les monuments ou les maisons, pourquoi aller à la campagne ? Que vous habitiez une métropole ou une petite ville, rien ne vous oblige à un long déplacement. Il n’est pas nécessaire de rester très longtemps dehors. Tant pis si vous passez pour un peu “dérangé”, mais vous allez vous promener, en recherchant une vue intéressante, vous arrêtant régulièrement pour pivoter de droite à gauche sur vos jambes, avec les mains dans cette position devant les yeux ! 

 Au besoin, déplacez-vous légèrement, gardez vos doigts placés comme sur cette image et cherchez du regard dans cette fenêtre une vue qui vous satisfasse complètement. Si vous n’êtes pas complètement satisfait, faites glisser vos pouces le long de vos index pour donner d’autres proportions à votre cadre. Essayez de faire pivoter l’ensemble pour voir ce que donnerait un format vertical. Vous avez fait un choix ? Bien. Repérez maintenant ce que vous voyez dans cette fenêtre créée dans l’espace encadré par vos doigts. Prenez le temps de voir où s’arrête la vue sélectionnée à droite, à gauche, en haut et en bas.

Etes-vous prêt à dessiner ?

La réponse se trouve dans l’Atelier Découverte.

Vous êtes déjà dans les starting blocks…

Il me semble que si vous commenciez à dessiner maintenant, vous auriez brûlé une étape. Et quand on brûle une étape, on ne tient pas sur la distance. Dans son livre sur la peinture, Hareux racontait cette anecdote. Un de ses élèves ayant choisi l’endroit qui lui plaisait installe son chevalet et commence à composer son dessin. Hareux lui dit: 

-Un instant, il faut d’abord que je vous montre comment vous asseoir. 

-Vous plaisantez, Maître ? 

-Pas du tout ! Corot qui est notre maître à tous disait : ” Ce qu’il y a de plus difficile dans la peinture de paysage, c’est de savoir s’asseoir au bon endroit .” 

Et, tenez : vous vous êtes assis à cette place; qu’en est-il résulté ?
Vous avez dessiné ce rocher de profil, sans vous douter qu’en vous installant deux mètres plus loin, vous l’auriez vu de trois quart et qu’il aurait été bien plus pittoresque de forme et plus varié de couleur. Oui, savoir s’asseoir, je le répète, tout est là. 

Pour que votre paysage soit réussi, passez en revue les quelques critères de composition les plus importants. Ces règles sont des principes d’équilibre et d’harmonie. L’outil qui vous permet de les rechercher est très facile à fabriquer. 

 Il s’agit d’une fenêtre en carton tendue de fils à coudre de couleur. On la découpe dans une feuille de bristol format A4 que l’on replie en deux. Vous allez vous en fabriquer plusieurs.

Tous les détails pour les réaliser sont dans l’Atelier Pratique.

 

Cadrez finement !

 Prenez la fenêtre en carton qui semble la plus appropriée par son format et tenez-la dans une position bien horizontale. Fermez un oeil et regardez attentivement la portion de paysage qui s’y trouve en faisant abstraction complète de ce qui n’y est pas. Avancez ou reculez la fenêtre pour y inscrire précisément la largeur de vue que vous aviez entre les doigts. La hauteur varie en proportions. Si vous n’arrivez pas au même cadre que dans l’espace situé entre vos doigts, changez de cadre en carton. 

 Chaque cadre est coupé en 4 zones égales au moyen de deux fils tendus à angle droit. Je choisis en principe un fil rouge pour cette croix. 

 Je recoupe encore en deux la moitié inférieure et la moitié de gauche par deux fils supplémentaires d’une autre couleur. Bleu par exemple. Ce cadre peut donc être tenu de 8 manières différentes. Si cela ne vous semble pas évident, suivez ma démonstration. Regardez la croix à l’intersection des deux fils bleus. Elle est ici en bas à gauche. Tournez là comme on change la page d’un calendrier mural. La voilà en haut à gauche.  

Tournez maintenant le cadre comme on tourne la page d’un livre, cela fait la 3ème possibilité, puis à nouveau comme un calendrier. Vous avez les 4 premières.

Toutes sont en format horizontal. Vous pouvez en trouver 4 autres en format vertical. Mais quelle est donc l’importance de la position des fils ? La voici: Repérez bien le fil horizontal médian. C’est la première étape indispensable.

Attention à la hauteur d’horizon.

Prenons l’exemple de la vue du bord de mer. Par beau temps, l’horizon y est toujours très nettement visible, dessinant une démarcation rectiligne qui sépare le ciel de la mer. En montant ou en descendant la fenêtre de carton devant vos yeux, l’horizon monte ou descend dans la fenêtre. Vous vous rappelez que la ligne d’hoirizon est soudée à ce fameux plan d’horizon situé à la hauteur de vos yeux.

Pourtant en déplaçant la fenêtre de carton la ligne d’horizon change de hauteur. Pourquoi ? La ligne d’horizon ne change qu’en apparence. Toute la perspective de votre paysage reste intacte quand vous déplacez la fenêtre. Ce n’est qu’une question de cadrage et non de point de vue. Ce point a également été vu dans un module précédent.

Cette possibilité de cadrer selon votre désir personnel est une liberté de plus dont vous disposez pour donner un certain esprit à votre paysage.

Quelle position adopter pour placer la ligne d’horizon ?

 Ne placez jamais cette ligne à mi-hauteur de votre feuille. C’est une erreur de débutant qui ne pardonne pas. Grâce au fil, cela ne peut vous échapper.

 Placez-la plus bas …Cela donnera de l’importance au ciel 

 ou éventuellement plus haut pour attirer l’attention sur le sol, mais surtout ne la placez jamais juste au milieu.

 Si vous n’êtes pas au bord de la mer, l’horizon peut être moins apparent mais la règle reste valable car un partage trop égal entre ciel et terre est pesant et manque toujours d’élégance. C’est ici que les fils supplémentaires vous serviront. Approchez l’horizon du fil situé au quart inférieur. Si vous optez pour un horizon haut, renversez votre fenêtre et prenez comme guide le fil situé maintenant en haut.

 Cette règle du quart se discute parfois en fonction d’autres éléments, mais adoptez-la au moins comme base de départ, puis affinez. Si vous voulez augmenter l’attention portée au ciel, vous pouvez descendre la ligne d’horizon encore plus bas. La plupart des artistes talentueux en paysage situent les lignes d’horizon soit au tiers soit au quart de la hauteur. Vous verrez d’ailleurs que, de manière naturelle, vous placerez l’horizon le plus souvent entre le tiers ou le quart, sans même y réfléchir. Mais alors ? A quoi servent les fils verticaux ?

Evitez la coupure verticale

Le fil vertical médian sert en premier lieu de fil horizontal quand vous faites tourner votre cadre de 90 degrés pour passer à un format vertical. Vous remarquerez d’ailleurs que le paysage nous évoque de prime abord l’idée d’horizontalité. Donnez une feuille à dix personnes en leur demandant de se préparer à dessiner un paysage d’imagination et neuf d’entre elles vont placer la feuille horizontalement avant même de savoir ce qu’elles y dessineront.

 Il est pourtant possible de faire de très beaux paysages dans un format vertical. Cette aquarelle prouve également une deuxième chose. Ici l’horizon est justement situé presque à mi-hauteur. Mais cela n’est pas désagréable. Il faut d’abord reconnaitre que la position de l’horizon à mi-hauteur dans ce paysage ne coupe pas la composition en deux, étant donné la faible distance sur laquelle cet horizon est perceptible. Mais cela ne serait pas suffisant. La vraie raison qui autorise cette transgression est simplement que la ligne la plus forte du sujet dont le format est vertical, est une verticale également, et justement, cette verticale coupe la composition au tiers de la largeur. Voilà donc la deuxième raison pour laquelle vous avez besoin d’un fil vertical.

 Pour contrôler que vous ne coupez pas votre composition en deux parties égales. Une moitié boisée et une moitié de plaine par exemple. Ce serait tout aussi malheureux qu’une coupure horizontale trop égale. Que pensez-vous du tableau ci-dessus ? L’exemple de la ligne d’horizon au bord de la mer n’est qu’une illustration presque trop évidente. 

 Toute coupure de votre composition en deux parties trop égales en terme de masses, de valeurs ou même d’intérêt, réduira l’attrait de votre travail. En terme d’intérêt ? Oui, vous vous préoccuperez de cet aspect un jour ou l’autre. Cela vous donne une idée de quelques réflexion futures à engager après avoir réglé votre cadrage en termes purement visuels.

Le point focal à la croisée des fils supplémentaires

Vous avez bien compris l’intérêt des fils participant à la croix centrale. C’est un garde-fou. Une zone à éviter de souligner. Mais l’autre intersection qui peut également se situer à quatre positions différentes doit au contraire “appeler” un élément de votre composition. Vous obtiendrez un effet agréable si vous réussissez à placer à l’une de ces intersections (et surtout pas plusieurs) un point focal. Il y a là une subtilité certaine et seul votre oeil doit vous guider en dernier recours. Mais placez un rocher, une vache, un arbre intéressant, un cabanon aux environs de ce point focal et votre composition sera réussie. 

 J’ai longtemps hésité à attirer votre attention sur ce point dès ce module. Car le point focal en engendre normalement d’autres pour lui répondre. En faisant une loi de ces observations d’ordre sensoriel, il y a un risque de vous coincer dans une espèce de réglementation de la composition. Mais je crois que sentir trop tard ces nuances nuit réellement. Faites en un atout, pas une contrainte. Aussi je vous propose, sans vous obséder sur ce point focal, de vous y essayer. En attendant de découvrir bien d’autres techniques de composition et de cadrage, faites confiance à votre sens de l’équilibre et éduquez votre oeil auprès des maîtres. Jamais il n’a été aussi facile de les rencontrer. Nous vivons une époque unique sur ce plan.

Quel format choisir pour un paysage ?

 Le format 4/3 que voici est un format auquel nous sommes très habitués. On le retrouve dans les films, les écrans d’ordinateurs, les photographies. Il est relativement peu allongé et ne correspond pas à tous les types de paysages. Mais rien ne vous empêche de l’utiliser dans certains cas. Vous verrez de vous-même que c’est un format souvent plus heureux verticalement qu’horizontalement. Encore faut-il que le paysage s’y prête.

Quel est le format idéal ou standard ?

En matière de format, toutes sortes de choses ont été dites. On a même établi des formats standards pour les peintres. Il y avait là une question pratique bien plus qu’esthétique.

 Les fabricants de châssis et de toiles pour peindre proposaient des tailles prédéfinies dont chacun pouvait consulter les dimensions sur des tables comme celle-ci. Vous pouvez la consulter en détail dans l’onglet “Formats Standards” Certains marchands suivis par les critiques d’art et les galeries y ont vu à une époque un moyen de donner une cote aux oeuvres, en fonction de leur surface, ce qui en dit long sur la pauvreté de leur jugement. 

 Chaque format pouvait naturellement être pris verticalement ou horizontalement. Mais ces formats existent toujours et ne sont pas sans intérêt sur un autre plan. Ils ont un rapport de proportion naturellement harmonieux et se classent en trois catégories. Le format Figure (F), le format Paysage (P) et le format Marine (M). 

 Le format Figure, pris verticalement est propice pour les portraits. C’est le plus carré de tous. Le format Paysage est très proche du format 4/3. C’est un joli format mais si vous désirez insister sur l’étendue panoramique d’un lieu particulier, vous oserez peut-être le format marine qui est beaucoup plus large que haut.

Et maintenant ?

Lorsque vous aurez cadré votre vue, en acceptant de sacrifier ce qui sort de votre fenêtre, vous connaîtrez la surface que vous allez consacrer à votre sujet. Mais qu’en est-il maintenant de l’équilibre des masses ? Comment le regard de votre spectateur va-t-il circuler dans ce qui s’offrira à lui ? Pour répondre à cette question vous allez faire confiance à votre sens naturel de l’équilibre pour cette fois. Mais dès le prochain module sur le paysage, vous allez découvrir en détail comment procéder à une vérification par l’intermédiaire de la vignette. En attendant, dessinez votre paysage.

Voyez l’Atelier Pratique maintenant, pour réaliser vos fenêtres en bristol.

Comment réaliser vos cadres en bristol

Comme vous l’avez compris, l’ouverture sert à délimiter la partie que vous retiendrez dans votre dessin final, les fils servent à contrôler l’aplomb des verticales ou des horizontales aussi. Mais cet outil peut vous rendre bien d’autres services. 

 Les fils servent aussi de guides pour placer un point fort de la vue choisie dans une zone forte de la composition. Pour faciliter leur réalisation, vous pouvez télécharger les fichiers pdf ou les images jpg et les imprimer sur un format de papier A4 (21 cm x 29,7 cm) vous y tendrez des fils ensuite.

Téléchargez les fichiers pdf dans l’onglet Documents

Les fils

Je vous suggère de vous fabriquer trois fenêtres de cadrage aux proportions des trois formats classiques téléchargeables sur cette page. Cela vous aidera certainement au début. Voyez d’abord la position des fils. Ils sont indiqués dans le fichier en couleur. J’ai retenu le rouge pour les deux axes médian, le bleu pour les subdivisions.

 On tend les fils au moyen de scotch avant de replier la fenêtre en deux selon le pointillé. 

 Vous pouvez vous fabriquer plusieurs fenêtres en bristol et les essayer successivement. Il est certain que vous allez en préférer une aux autres selon le paysage que vous voulez dessiner mais aussi selon vos goûts personnels. En utilisant un format proportionnel à l’un de ces classiques, vous donnerez déjà un équilibre à l’ensemble final mais cela ne sera pas suffisant. L’organisation de ce qui compose votre paysage à l’intérieur de ce cadre est aussi de la première importance. Prenez l’une de vos petites fenêtres ou cadres à fils. Cherchez celle qui vous permet de cadrer votre paysage selon votre goût. Rien ne vous empêche de vous en fabriquer d’autres supplémentaires.

 Une fois que vous aurez trouvé celle qui correspond aux proportions de la partie du paysage qui vous intéresse, votre travail pourra commencer.

Cadrage douteux : Quelle lourdeur !

Rast-Mauritz

Regardez à quel point cette composition est lourde au regard. La ligne d’horizon coupe l’ensemble en plein milieu, le clocher vient encore accentuer cela en coupant le paysage en plein milieu verticalement. Pour achever l’ensemble la route mène notre regard exactement au centre du tableau, un endroit où il ne se passe strictement rien. Un exemple à ne pas suivre.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-110-1
Le sujet du DAF est la mise en application du module que vous venez de voir, en particulier l’Atelier Découverte. Réalisez ce premier dessin de paysage d’après nature en vous rendant sur place avec votre petit carnet de croquis. Vous découvrirez une vision différente des choses. Suivez bien la démarche proposée dans le module. L’objectif de ce module est également celui que poursuit ce DAF: vous faire sentir l’harmonie d’un lieu et de vous permettre de la restituer le plus fidèlement possible.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-110-1 
Prenez l’un des paysages, ou plusieurs qui sont présents dans le chapitre “Autres Documents” et recadrez le sujet dans un autre format en essayant de conserver un certain équilibre. Essayez diverses possibilités au moyen de vos fenêtres avant de tracer sur une impression ou dans un logiciel un filet ou un cadre de délimitation. Ne supprimez pas les parties enlevées, contentez-vous de les délimiter par un filet. Ainsi vous pourrez juger de votre bon choix plus facilement en y revenant le lendemain.

Téléchargez les fichiers pdf en cliquant sur ces images :

              

Les formats standards

Destinés à standardiser les formats de toiles, cette table est toujours d’actualité. Comme vous le voyez, ces formats présentent toujours une dimension commune dans les 3 formats.

Ne confondez pas ces formats avec ceux du papier.

FigurePaysageMarine
122×1622×1422×12
224×1924×1624×14
327×2227×1927×16
433×2433×2233×19
535×2735×2435×22
641×3341×2741×24
846×3846×3346×27
1055×4655×3855×33
1261×5061×4661×38
1565×5465×5065×46
2073×6073×5473×50
2581×6581×6081×54
3092×7392×6592×60
40100×81100×73100×65
50116×89116×81116×73
60130×97130×89130×81
80146×114146×97146×90
100162×130162×114162×97
120195×130195×114195×97

Votre prochain module

Toyokuni

Vous allez bientôt poursuivre votre étude de la tête en abordant le rendu des expressions du visage. Vous apprendrez au cours de deux modules sur ce sujet à traduire de façon exacte et précise les sentiments de vos personnages.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 21 Les subtilités de l’ombrage

Les Subtilités de l’Ombrage

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Bristol, colle, ciseaux, papier et crayons.

Les ombres varient autant que les lumières

Regardez ces cinq piquets carrés. Les voici vus d’en haut au moment où le soleil se couche et les éclaire avant de disparaître à l’horizon.

Les ombres que ces piquets dessinent sur le sol sont parallèles les unes aux autres.

Un peu plus tard, si vous revenez au même endroit de nuit, avec une lampe de poche, leur ombre ressemblera plutôt à ceci. Cette fois, les ombres projetées par les piquets ne sont pas parallèles.

Pourquoi ?

La réponse dans un instant…

Mais si vous reveniez en voiture, phares allumés au même endroit, les ombres projetées sur le sol ressembleraient cette fois à peu près à celà.

Chaque type d’éclairage fabrique des ombres différentes. Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. La nature de la lumière, sa puissance, la matière des objets éclairés, celle des surfaces qui reçoivent les ombres donnent des nuances spécifiques dans chaque situation.

Chacun des paramètres est intéressant à découvrir pour mieux les comprendre et pour réussir les ambiances de vos dessins en masses et en valeurs.

La lumière solaire est particulière

Sous la lumière solaire, étant donné l’immense distance à laquelle se trouve la source lumineuse, les lois qui touchent à l’ombre et à la lumière sont particulières.

On considère toujours que les rayons solaires qui nous arrivent sont parallèles bien qu’en réalité ils “rayonnent” à partir de son centre comme c’est le cas pour n’importe quelle source lumineuse. Mais on voit parfaitement sur ce dessin de principe que les rayons qui éclairent tout objet que nous regardons seront parallèles.

En lumière naturelle vous traiterez les rayons solaires comme s’ils atteignaient l’objet sous un angle unique.

Sous la lumière solaire, des éléments parallèles porteront des ombres parallèles.

Naturellement, vues en perspective, les ombres seront également “victimes” des lois de l’optique et demanderont à être montées correctement avec un ou plusieurs points de fuite.

Quand l’ombre créée par un objet est interceptée par d’autres objets, tels qu’un mur, un escalier, un tronc d’arbre couché, cette ombre portée poursuit son chemin en se « déroulant » sur leurs formes.

Les points d’impact des rayons qui passent sur  le périmètre de l’objet éclairé et continuent vers l’objet qui reçoit l’ombre portée, déterminent la forme exacte de l’ombre.

Cette ombre subit aussi les lois de l’optique et devra être mise en perspective pour être réaliste.

Vous découvrirez dans quelques temps comment calculer les ombres projetées. Chaque chose doit venir en son temps et c’est prématuré autant qu’inutile de se lancer dans cette étude avant d’avoir observé ce que la nature nous donne à regarder.

Vous apprendrez aussi plus rapidement à mettre les ombres en perspective si cela vient dans un deuxième temps. Pour l’instant, il y a encore des choses à observer sans calculs et sans préjugés, pour comprendre les effets de la lumière et de l’ombre qui nous entourent.

La lumière artificielle

Les rayons qui émanent d’une lumière artificielle se propagent dans toutes les directions.On dit justement qu’ils rayonnent  depuis le centre de la source lumineuse.

En présence de plusieurs sources de lumière, il y a autant d’ombres portées par un objet que de sources lumineuses, ce qui aura tendance à embrouiller les choses puisque les ombres se chevaucheront le plus souvent.

C’est un véritable casse-tête pour le dessinateur et son travail n’en sera pas toujours valorisé.

Vous rencontrerez le même genre de complexité lorsque la lumière du jour pénètre dans une même pièce par plusieurs fenêtres.

Ce qui peut être agréable et esthétique en situation réelle ne l’est pas toujours dans un dessin où vous tâcherez de synthétiser et d’expliquer avec le minimum de moyens l’effet réel en vous débarrassant de ce qui n’ajoute rien.

C’est l’un des grands secrets des maîtres. Savoir élaguer tout ce qui ne sert à rien. C’est à la fois tellement simple comme idée qu’il faut une vie pour bien y arriver. Pourtant, ce n’est qu’un regard à exercer alors que beaucoup de personnes prennent cela pour du talent.

 

Comment éclairer en lumière artificielle

 

A chaque fois que vous pouvez placer une lumière artificielle à votre convenance avant de dessiner un sujet, vous prenez le risque de donner aux ombres une importance excessive. Il vaut mieux s’inspirer de ce qui se passait dans les ateliers sous les toits.

Vous aurez presque toujours avantage à placer assez haute la lumière artificielle ou toute lumière que vous pouvez contrôler de façon à recréer l’effet de l’éclairage solaire.

C’est ce que faisaient les peintres en oblitérant les  parties basses de leurs verrières d’atelier pour ne laisser entrer la lumière que par le haut et accentuer cet effet.

Remarquez au passage que dans une scène extérieure, le ciel sera la partie la plus claire, et dans un intérieur, la partie la plus éclairée par la lumière extérieure sera le sol.

Indépendamment de sa hauteur qui fait des ombres longues ou courtes, le soleil peut se trouver dans de multiples positions par rapport au sujet.
Selon cette position, la partie à l’ombre peut faire face au dessinateur, être sur l’un des côtés ou encore derrière l’objet. Ce sera le cas si le soleil est exactement derrière le dessinateur.

Si le soleil est derrière le dessinateur, le sujet manquera d’ombre, s’il est devant lui, le sujet manquera de lumière. C’est pour cela que les éclairages latéraux sont les plus agréables puisqu’ils donnent toute une gamme de nuances agréables.

L’éclairage latéral permet ainsi de créer une composition dans laquelle la lumière et l’ombre se répondent avec équilibre et subtilité.

Il n’est pas impossible d’obtenir de beaux effets dans des situations particulières telles que les paysages au coucher du soleil où les ombres sont tournées vers le spectateur.

Mais, dans ce cas le sol occupe une grande partie de l’image et, la lumière venant le frapper, l’impression d’ensemble ne sera pas un manque de lumière comme sur un sujet vu à contre-jour.

Voici un autre exemple.
Ici le reflet dans l’eau éclaire tout le bas de la composition.

Attachez donc toujours l’importance nécessaire au choix de vos éclairages ou de votre position. On oublie parfois de s’y attarder, même dans un contexte où l’on peut modifier l’illumination de son sujet.

Apprenez à lire plus dans les ombres

L’oeil progresse au fur et à mesure qu’on lui demande de lire plus dans chaque image qui se présente à lui. Vous verrez comme il se “muscle” jour après jour. Mais la gymnastique quotidienne que vous lui imposerez vous semblera de plus en plus naturelle. C’est véritablement une nouvelle faculté que vous allez obtenir dans quelques temps. Cette faculté, c’est de voir ce que les autres ne voient pas. Ce n’est pas une question d’acuité, c’est une question de regard et ouverture d’esprit. En effet, devant la même teinte, le novice va voir une teinte quand l’initié va voir de subtiles nuances. Une fois ces nuances reproduites en dessin, le novice verra un tour de force dans votre travail sans pouvoir l’expliquer tandis que l’initié y verra du talent.

Regardez cette bouteille d’encre. Elle est en pleine lumière, à l’extérieur. Et pourtant, son ombre portée est très discrète et floue. Ceci s’explique par la lumière qui régnait à ce moment précis. Le ciel était gris, le soleil ne se montrait pas.

Un peu plus tard, la couche de brume et de nuages s’est amincie et le soleil, sans percer, a illuminé davantage la bouteille. D’ailleurs la coloration ambiante est devenue plus jaune. Les bords de l’ombre sont restés très flous mais l’ombre s’est nettement allongée. On pourrait presque voir deux ombres supperposées. C’est d’ailleurs exact et c’est une exception particulière. Si deux coins de ciel laissent filtrer la lumière, les ombres se comportent comme s’il y avait deux soleils. Comme le ciel reste voilé, les bordures floues ne laissent pas vraiment percevoir très fortement cet effet de double éclairage. Le voyez-vous toutefois ?

Maintenant, le soleil filtre nettement mieux à travers le voile nuageux. L’ombre s’est allongée et est devenue plus précise. L’effet d’ombre double disparait légèrement. Mais que voyez-vous tout en bas de la bouteille à droite ? C’est un effet de réfraction dans le verre. On appelle ces accents de lumière qu’on voit au pied des verres sur une nappe blanche, des lumières ou des rayons caustiques. Ajoutées à un dessin, elles apportent un grand réalisme.

Avec la dissipation du voile nuageux, l’ombre se précise encore et l’ensemble de la scène est plus claire tandis que l’ombre devient plus foncée. Mais la voyez-vous noire ? Et les caustiques, comment évoluent-elles ?

Un peu plus tard encore, les contrastes s’accentuent. Regardez le bouchon. Il devient moins intéressant pour le dessinateur que dans l’image précédente.

La même vue prise en lumière artificielle à deux sources de lumière montre clairement les ombres superposées. Ce n’est pas forcément un effet heureux.

Ici l’éclairage artificiel est limité à une source. Elle est éloignée et diffuse, comme la lumière venant d’un abat-jour. C’est généralement plus heureux pour un dessin. Faites des expériences et notez-les à la manière de ce croquis.

A vous !

Concave-Convexe

Lorsque vous regardez ces quatre formes, elles vous semblent
concaves pour deux d’entre elles et convexes pour les deux autres.

Sans que votre oeil ne puisse en décider de manière absolue
la tendance générale sera de voir A et B en relief (convexe)
et C et D plutôt en creux (concave).

L’image retournée vous donne la preuve que c’est uniquement
une convention qui vous laisse penser que l’objet est en relief ou en creux.

L’habitude des éclairages venant d’en haut, tel celui du soleil
auquel on est habitué, donne priorité à une interprétation
en relief dans le haut et en creux dans le bas.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-070-1
Dessinez une, deux ou trois boîtes blanches empilées. Voir le chapitre “Gabarit pour Boîtes”.  Placez dessus une ombre venant d’une lumière artificielle ou naturelle qui se déroule sur les faces de ces boîtes. Vous pouvez travailler d’imagination ou composer le modèle que vous mettrez devant vous.
Pour obtenir une ombre, vous pouvez prendre un crayon ou une baguette en bois que vous planterez dans de la gomme mie de pain ou dans un taille crayon.
Un cylindre fait dans une feuille  roulée assez serrée puis collée au scotch sur une table convient aussi.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-070-1
Prenez un objet assez haut pour qu’il puise déposer une ombre portée intéressante. Posez-le sur un fond clair ou blanc. Choisissez un éclairage naturel ou artificiel et dessinez l’objet le plus simplement qui soit mais donnez le meilleur rendu possible aux ombres.

FAC-070-2
Reprenez exactement le même exercice que le FAC-070-1, mais inversez la nature de l’éclairage. Passez d’une lumière naturelle à une lumière artificielle ou l’inverse.

Ce gabarit est en pdf.

Cliquez sur le gabarit ci-dessous pour l’imprimer, le découper et confectionner des boîtes blanches pour vos dessins.

Vous pouvez améliorer la qualité de ce montage en imprimant la boîte sur une carte mince bristol. Obtenez un meilleur aspect en mettant les filets imprimés à l’intérieur. Facilitez le pliage et la propreté des arrêtes en les rainurant à l’avance par l’intérieur du pli avec un stylo à bille dont la cartouche est vide, de préférence. Appuyez-vous sur un carton pour rainurer.

Votre prochain module

Vous avez devant vous le paysage ou la scène que vous avez choisi de dessiner.
Il vous reste une étape à franchir avant de poser le premier coup de crayon sur votre feuille.

Prenez le temps d’étudier votre cadrage !
Du choix que vous allez faire, dépendra l’équilibre et l’intérêt de votre dessin.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-56-1
“La perspective frontale”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

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Module 20 Les articulations

Les Articulations

Voici quelques conseils donnés par Léonard de Vinci,
dans  son célèbre «Traité de la Peinture »

Le bon peintre doit représenter deux choses :
l’homme et son état d’âme.

Le bon peintre a deux choses principales à représenter, à  savoir l’homme et ce qui se passe dans son esprit. La première est facile, la deuxième difficile parce qu’il faut l’exprimer par des gestes et des mouvements des membres…..

Les gestes des personnages

Tu donneras à ton personnage le geste qui suffira à montrer ce
qu’elle a dans la pensée.

Autrement ton art ne pourra être digne de louange.

Daumier en savait quelque chose ! (ceci n’est pas de Léonardo Da Vinci)
Vous trouverez quelques exemples dans les documents de ce module.

L’équilibre des figures

Si la figure repose sur un seul de ses pieds, l’épaule du côté de ce dernier sera toujours plus basse que l’épaule opposée et le creux de la gorge se trouvera au-dessus du milieu de la jambe qui se pose. C’est la même chose qui se présentera, de quelque point de vue que l’on regarde la figure, à condition que les bras ne soient pas très écartés du corps, que la main ou l’épaule ne soit pas chargée d’un poids et qu’il n’y ait pas d’écartement de la jambe non posée vers l’arrière ou vers l’avant.

La torsion maximale que puisse faire l’homme pour regarder derrière

En se tournant au maximum, l’homme peut montrer  en même temps de face les talons et le visage. Mais ceci ne se fera pas sans difficulté si l’on ne plie la jambe et n’abaisse l’épaule qui regarde la nuque….

Jusqu’à quel point l’on peut rapprocher un bras de l’autre par derrière

Les bras étant mis derrière le dos,
les coudes ne se rapprocheront jamais davantage que lorsque les doigts les plus longs dépassent le coude de la main opposée, c’est-à-dire que le rapprochement maximum qu’il puisse y avoir entre les coudes derrière les reins sera égal à la distance comprise entre un coude et l’extrémité du majeur de la main correspondante. Les bras forment alors un carré parfait.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les articulations Vous avez remarqué que le corps humain est rarement tout droit, bras le long du corps comme celui d’un soldat. 

 George Stubbs

Des articulations permettent de mettre le corps en mouvement. En connaissant ces articulations, vous pourrez faire exécuter à vos personnages toutes sortes de mouvements. Chaque articulation permet des mouvements d’une certaine amplitude et vous ne pourrez pas dépasser les limites naturelles sans créer un sérieux problème visuel. Un mouvement impossible dans la réalité doit vous être aussi douloureux à l’œil qu’il le serait dans la réalité. Une bonne méthode consiste à vous exercer avec la technique du bonhomme en fil de fer.

Le bonhomme en fil de fer

Les articulations les plus importantes pour dessiner le corps humain en pied se résument à peu de choses. Vous pouvez observer sur ce dessin les points d’articulation du corps humain qui vous seront nécessaires.  Notez les deux articulations placées sur l’axe médian du corps. Il y a celle près du cou, et celle située vers la taille. Le terme “articulations” est un peu usurpé ici. Il ne s’agit pas exactement de véritables articulations comme celles du coude ou du genou, mais de points de flexion ou de rotation qui permettent de simuler pratiquement toutes les attitudes.  Ce sont des repères de construction pour le dessinateur. Il ne faut donc pas confondre le point de rotation situé vers  le nombril avec la taille que l’on repère sur les canons.  Les bras présentent chacun deux articulations importantes, celle de l’épaule puis du coude et enfin une troisième, moins importante dans un dessin de construction globale, celle du poignet.  Sous l’articulation de la taille, les jambes présentent à leur tour deux articulations importantes. La première est située en haut de la cuisse et articule la jambe sur le bassin. La deuxième est celle du genou. La dernière articulation de la jambe est située au niveau de la cheville.  Ces articulations permettent d’exprimer en quelques longueurs de “fil de fer” la plupart des attitudes du corps humain. Bien sûr, le corps présente de nombreuses autres articulations comme celles des doigts mais, pour « croquer » une attitude, les 14 utilisées ici sont amplement suffisantes.

L’équilibre de la pose

Lorsque vous dessinez un personnage, vous pouvez commencer par construire un bonhomme en fil de fer, en plaçant les articulations puis en entrant progressivement dans le détail. C’est une bonne méthode qui ne vous donnera pas de mauvaises habitudes. Exercez-vous à faire de ces petits croquis rapides. Plus vous en ferez, plus vous serez à l’aise pour dessiner le corps humain.  Pensez à donner à vos dessins une certaine dynamique. Observez bien la réalité. Voyez comment les épaules et les hanches se présentent, voyez la manière dont elles basculent ou supportent l’équilibre général.

Le contrepoids

Observez ! Que de fois ce mot revient : observez ! Mais franchement, quel intérêt y a t il à redécouvrir par vos erreurs ce que d’autres on répertorié pour vous ?  Notez par exemple ces petites observations qu’on fait une fois pour toutes et qui sont évidentes après coup.

Lancez la vidéo
Quand le modèle marche, il y a un mouvement de balancier entre ses bras et ses jambes. Le bras droit recule quand la jambe droite avance.
C’est une question d’équilibre et de contrepoids.

 
De la même façon les poses déhanchées font basculer les épaules à l’opposé du bassin. Les hanches modifient en s’inclinant la courbure de la colonne vertébrale, ce qui se répercute sur les épaules.

 

Le mannequin

Le mannequin en bois est un outil absolument indispensable au dessinateur pour comprendre le corps humain, non seulement pour comprendre comment fonctionnent les articulations mais aussi pour se mettre en tête l’organisation des volumes principaux et les raccourcis qu’ils présentent sous certains angles. Ne vous appuyez pas sur un mannequin mal conçu.  Mannequins faits en Allemagne vers 1525 courtesy of L’atelier du Peintre, Editions Abbeville Le mannequin de dessinateur a fortement évolué. A une certaine époque il s’agissait de véritables merveilles en bois sculpté. Chaque mannequin représentait un travail énorme, un ajustage de précision et peu d’artistes pouvaient s’en offrir.  Plan de mannequin pour artiste XVIIIe siècle.
Après cette époque révolue, on a commencé à trouver de petits mannequins bien articulés dont les différentes parties étaient faites sur des machines puis achevées à la main. Plus abordables, on les trouvait dans les magasins d’articles pour beaux-arts à des prix acceptables pour un amateur. Voici la photo d’un modèle assez réussi, de 1960, bien articulé et encore bien conservé. Depuis, la majorité des pantins ne sont plus correctement réalisés. Pour éviter toute intervention manuelle, les pièces sont tournées et sont du coup peu réalistes. Les pieds par exemple sont symétriques puisqu’ils sont découpés dans une pièce tournée. Pour la même raison d’économie, les mollets ont disparu et la jambe ressemble à une quille. La cuisse est aussi maigre que l’avant bras. En bref, il vaut mieux ne rien avoir que de s’appuyer sur un tel modèle. Guettez dans les brocantes les bons petits mannequins. Ils se font plutôt rares, ne les laissez pas passer si vous en voyez.  Sur ce cours, dans le module sur les mannequins, vous aurez à disposition de très nombreuses photographies qui vont vous permettre de vous exercer, même si vous ne possédez pas l’un des bons mannequins dont je vous ai parlé.

Les limites articulaires

Chaque articulation présente des limites de mouvement. Si vous utilisez un mannequin qui ne possède pas de butées, veillez à ne pas les lui faire dépasser.  Seul votre jugement et une bonne observation vous apporteront la précision. Vous pouvez observer sur vous-même les limitations naturelles du mouvement de chaque partie mobile de votre corps. Elles s’expliquent de diverses manières : Par la conception mécanique des articulations qui peuvent bloquer un mouvement en venant en butée. Par une disposition musculaire ou anatomique pouvant limiter le débattement. Parfois un mouvement est simplement gêné par la rencontre d’une autre partie du corps, la rupture d’un équilibre ou par un manque de souplesse. Un exemple : les raideurs qui empêchent, à partir d’un certain âge, de tourner la tête vers l’arrière. Faire ce type d’observation doit vous être habituel. Une personne âgée ne tourne pas la tête, elle tourne sur son bassin et tout l’ensemble tête-cou-épaules se tourne en bloc. Dans cet exemple, pour dessiner juste une personne âgée, Il faut sentir ses douleurs et  lui donner les attitudes que ses articulations sans souplesse lui font prendre. A vous d’essayer dans l’Atelier Pratique

Pourquoi dessiner un “bonhomme en fil de fer” ?

Pensez bien en regardant votre modèle que chaque articulation a son propre sens de rotation. Parfois plusieurs directions et rotations sont compatibles et, cumulées, donnent une pose particulière. Commencez vos observations par le cou. Vous pouvez tourner la tête à droite ou à gauche jusqu’à ce que votre menton touche votre épaule. En arrière, le cou arrête sa rotation:

  • soit au moment où la trachée se trouve en extension maximale
  • soit parce que les plis de l’arrière du cou bloquent l’arrière du crâne, l’occiput.Vous ne pourrez pas dessiner n’importe quoi. Il faut que tout se tienne.

Il n’est pas mauvais de mettre en pratique ce qui suit. Je pourrais vous donner la liste des mouvements et leurs limitations. Il est beaucoup plus avantageux, de le faire réellement et de noter vos observations. Passez en revue sur vous-même l’articulation du cou mais aussi celle de la taille, des épaules, du coude et du poignet. Pensez au bassin, aux genoux et aux chevilles. N’oubliez pas de noter en vous regardant dans la glace de combien vos jambes peuvent s’écarter, comment vos bras peuvent se croiser devant ou derrière votre buste. Notez vos observations avec des petits croquis “au fil de fer”. 

Enfin, essayez par exemple de demander à quelqu’un de se mettre debout à pieds joints et d’avancer sa tête vers l’avant sans déplacer ses pieds. Demandez-lui d’aller jusqu’à la position maximale qui précède la rupture d’équilibre l’obligeant à déplacer un pied. Essayez la même chose avec un déplacement du corps latéral.  Notez. Notez dans votre tête, mais surtout sur un carnet, vos remarques. Cela vous aidera à prendre conscience de ces limitations et à ne pas les dépasser dans vos dessins. Voici une application pratique des 14 articulations. Prenez une image, un modèle ou une photo. Repérez sur la photo ou mentalement les points des 14 articulations  Dessinez ensuite les 14 points sur votre feuille en les reliant par des segments, en général légèrement incurvés. Placez par dessus quelques détails sans fouiller. Vous obtenez un bon croquis car l’attitude est respectée. Essayez encore grâce aux exercices des DAF et aux modèles proposés.

Plan de mannequin pour artiste daté du XVIIIe siècle

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires. Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-095-1
 Prenez des modèles de duellistes. Regroupez-en plusieurs sur une feuille. Faites le repérage des articulations en premier lieu. Ensuite tracez les segments entre les articulations. Finissez en indiquant leur corpulence générale avec un traité de croquis. Ne rentrez pas dans trop de détails, mais ajoutez de l’épaisseur aux membres et donnez le volume des vêtements. Notez bien la planche ayant servi de modèle pour la correction. (ex: planche 6, en haut) DAF-095-2 Faites comme dans le DAF précédent mais pour une seule figure plus grande et plus détaillée. Laissez bien le fil de fer en utilisant par exemple des crayons de couleur pour le rendre bien visible jusqu’à la fin. Notez en bas, la planche ayant servi de modèle pour faciliter la correction. (ex: planche 6, en bas)

Dessins facultatifs à conserver

FAC-095-1
 Demandez à quelqu’un d’inventer des poses et dessinez votre modèle en plaçant les points d’articulation en premier, puis les segments de fil de fer. Ne dessinez rien d’autre. Tâchez de laisser entendre la position de la tête même avec un simple ovale. FAC-095-2 Cherchez des personnages en mouvement sur des photos ou des tableaux et dessinez les personnages en plaçant les points d’articulation en premier, puis les segments de fil de fer. Ne dessinez rien d’autre. Tâchez de laisser entendre la position de la tête même avec un simple ovale.
Duel 1
Duel 1
Duels 17 haut, 17 milieu, 17 bas
Duels 17 haut, 17 milieu, 17 bas
Duels 16 haut, 16 milieu, 16 bas
Duels 16 haut, 16 milieu, 16 bas

Duels 15 haut, 15 milieu, 15 bas
Duels 15 haut, 15 milieu, 15 bas
Duels 14 haut, 14 milieu, 14 bas
Duels 14 haut, 14 milieu, 14 bas
Duels 13 haut, 13 milieu, 13 bas
Duels 13 haut, 13 milieu, 13 bas
Duel 12
Duel 12
Duel 11
Duel 11
Duels 10 haut, 10 milieu, 10 bas
Duels 10 haut, 10 milieu, 10 bas
Duel 9
Duel 9
Duel 8
Duel 8
Duel 7
Duel 7
Duel 6
Duel 6
Duel 5
Duel 5
Duel 4
Duel 4
Duel 3
Duel 3
Duel 2
Duel 2

Votre prochain module

L’approche de l’ombrage et son traîté sont bien différents selon que votre sujet est éclairé en lumière naturelle ou artificielle.

Apprenez à choisir votre source lumineuse pour que les ombres et les lumières se répondent de façon équilibrée et entraînez-vous à jouer avec  les demi-teintes dans les zones intermédiaires.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-63-1
“Un joli trait”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

Rondeur et énergie, c’est réussi !


Bonnes variantes mais je ne vois qu’un seul support, dommage !


Bonne recherche et bravo pour le papier de cuisine, mais….


Là, le papier de cuisine est exploité. Cette fois le support joue son rôle.


Et voici quelques colères plus ou moins ressenties…

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

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Module 19 Perspective frontale

Perspective Frontale

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Ne confondez pas le point de vue et le cadrage

Une même scène, vue du même endroit, peut être cadrée de façon différente, par choix esthétique.

Le point de vue est la position qu’occupe le spectateur par rapport à ce qu’il regarde. Si vous regardez le pont de l’Alma depuis un bateau sur la Seine ou du haut de la tour Eiffel, le pont aura une forme, une taille et un aspect totalement différents.

Le point de vue est déterminant pour la perspective, c’est en fonction du point de vue que les objets changent d’aspect, une fois représentés en deux dimensions.

Le cadrage, lui n’a rien à voir avec la perspective. Ce n’est qu’une sélection de la surface offerte au regard. Ce n’est qu’une fenêtre placée autour d’un sujet et qu’on peut faire varier en taille et en position sans aucunement modifier le point de vue.

Vous êtes assis à quelques mètres d’une fenêtre et regardez dehors. Vous avez un certain point de vue. Levez-vous, abaissez un peu le store déroulant, puis tirez les doubles rideaux de cinquante centimètres de chaque côté. Retournez vous asseoir à votre place initiale. Le point de vue est resté le même, le cadrage a changé.

Voici trois cadrages différents d’une même image. La première impression est de se trouver devant trois images différentes, prises de trois endroits différents. C’est faux, seul le cadrage a changé. Le point de vue est resté identique.

La ligne rouge représente, de ce point de vue précis, aussi bien le plan d’horizon du personnage que celui du spectateur (vous, actuellement). Les yeux du dessinateur et ceux du personnage dessiné étaient donc à la même hauteur au moment retenu. Ceci se vérifie dans les trois images. Si cela n’avait pas été le cas, la ligne serait devenu une ellipse, un plan vu par-dessus ou par-dessous et non une ligne.

Le cadrage n’est, dans ces exemples, qu’un choix de mise en page purement esthétique.

Regardez ce tableau. Il est construit avec soin et fait appel à la perspective.

Cette perspective a quelque chose de particulier.

Les lignes verticales, formées par le bord de la tenture, le côté du vaisselier ou l’axe de l’horloge, sont restées verticales en perspective. Ici rien de nouveau.

Regardez les deux côtés inoccupés de la table, le côté de son cadre inférieur situé face à nous, le bord de la chaise de droite, les moulures de la caisse de l’horloge, les bords extérieurs du plateau du vaisselier.

Horizontaux dans la réalité, ils sont restés horizontaux, une fois mis en perspective. Est-ce le hasard ? Qu’en pensez-vous ?

Toutes les autres lignes horizontales dans la réalité, telles les étagères du vaisselier ou les côtés droit et gauche de la table, sont en biais sur le tableau.

Plus fort encore, ces lignes convergent toutes vers un point unique. Elles semblent fuir vers un point précis de l’horizon. C’est pour cette raison que ce point s’appelle le “point de fuite”.

Ce point se trouve exactement à la hauteur de l’oeil du peintre, donc à la hauteur de l’horizon naturel.

Si le mur du fond était transparent et que cette maison soit au bord de la mer, ce serait bien au niveau de la ligne rouge que se sépareraient le ciel et la mer. Ceci est vrai, que la maison soit sur la plage ou tout en haut d’une côte rocheuse.

Alors, pourquoi cette vue en perspective est-elle particulière ?

Le point de vue choisi par le peintre pour ce tableau  est frontal. Pour comprendre l’incidence de ce choix sur la mise en perspective, il faut faire une chose : dresser le plan de la pièce.

Voici le plan sommaire de la pièce. Que remarquez-vous?

Vous voyez que les meubles sont tous parallèles aux murs. Le peintre, dont le rayon visuel aboutit au point rouge, ne s’est pas mis dans un angle de la pièce mais bien en face du mur du fond.

Il aurait pu se mettre dans un angle et faire aboutir son rayon visuel au même endroit. Dans ce cas, tous les meubles se seraient présentés à lui par un angle. Mais vous voyez que, dans le cas présent, le peintre a choisi que tous les côtés des objets ou les faces des murs se présentent perpendiculairement à son rayon visuel ou parallèlement, mais jamais de façon oblique.

Dans ce cas, la perspective est dite “parallèle” ou “frontale”, ce qui revient au même que de préciser qu’il s’agit d’une perspective à un seul point de fuite.

Vous pouvez observer que toutes les lignes parallèles au rayon visuel fuient vers le point principal. Cette fois, il est permis de l’appeler point de fuite, car il tient les deux rôles simultanément.

Toutes les autres lignes, verticales ou horizontales, perpendiculaires au rayon visuel restent verticales ou horizontales, une fois mises en perspective. C’est plutôt simple.

Vous disposez maintenant d’un plan et d’une ligne d’horizon. Vous savez où se place le point principal, qui est aussi parfois le point de fuite. Vous allez donc pouvoir construire la scène très simple que je vous propose, pour mettre en pratique ces nouvelles connaissances, et vérifier ce que vous avez, pour l’instant, uniquement observé.

Vous allez dessiner un volume familier, comme une boîte à chaussures. Je vais d’ailleurs adopter le mot “boîte”, plus simple et plus imagé que “parallélépipède régulier”.

Vous voulez mettre cette boîte en perspective, afin d’en montrer, en une seule image, les trois dimensions. Votre dessin sera certainement plus solide, plus crédible, si vous prenez en compte vos connaissances sur le “point de vue”.

Pour représenter la scène de façon exacte et précise, vous allez, en premier lieu, choisir un point de vue.

Décidons que vous vouliez que le spectateur ait cette boîte juste devant lui, mais légèrement plus basse que ses yeux.

Si la boîte est plus basse que ses yeux, c’est aussi qu’elle sera sous le plan d’horizon de ce même spectateur. La boîte se présentera donc sous la ligne d’horizon.

Vue de côté, vous comprenez que si la boîte est placée sous votre rayon visuel, vous en voyez le dessus mais pas le dessous, le devant mais pas l’arrière.

Regardez la situation vue de dessus.

La boîte étant bien centrée devant vous, le rayon visuel qui relie l’œil au point principal passe par l’axe médian de la boîte.

Vous remarquez ceci :

–   les côtés (droit et gauche) de la boîte sont parallèles au rayon visuel.

–   les bords (avant et arrière) sont perpendiculaires au rayon visuel.

Il ne vous manque aucune information pour construire ce dessin en perspective exacte qui correspondra exactement au point de vue choisi.

La boîte est en vue frontale, vous ferez donc appel à la perspective parallèle, perspective dans laquelle vous savez que :

– les horizontales parallèles au rayon visuel convergeront toutes vers le point principal. Elles fuiront vers l’horizon, ce qui leur donnera le nom de “lignes fuyantes” ou plus simplement de “fuyantes”.

C’est tout ! Les autres lignes ne changent pas.

– les lignes verticales resteront verticales sur le dessin

– les horizontales perpendiculaires au rayon visuel resteront horizontales

en jaune : les lignes restant verticales ou horizontales
en bleu : les lignes parallèles au rayon visuel, fuyantes

Observez maintenant la construction de la boîte, qui répond exactement au choix de position qui a été fait. Les horizontales restent horizontales ou fuient relativement au rayon visuel, les verticales restent verticales.

Et si l’on déplaçait la boîte à droite ou à gauche, ou même vers le haut ou le bas, que se passerait-il ?

en jaune : les lignes restant verticales ou horizontales
en bleu : les lignes parallèles au rayon visuel, fuyantes

Si vous déplacez la boîte vers la gauche ou la droite, vers le haut ou vers le bas, une face ou l’autre apparaît tandis que d’autres disparaissent, mais tant que ces déplacements sont faits sans mouvement de rotation de la boîte, la règle reste la même.

En revanche, si la boîte subissait une rotation sur son axe vertical, les choses évolueraient fortement. D’autres règles se dégageraient dans un tel cas, car vous quitteriez alors le monde de la perspective frontale pour entrer dans celui, plus complexe, de la perspective angulaire que vous aborderez bientôt.

Ne vous laissez pas tromper par le cadrage

Canaletto : Piazza San Marco, Venezia

Au premier coup d’oeil, cette image donne l’impression de se trouver en vue angulaire par rapport à cette façade.

C’est faux ! Ce n’est qu’une question de cadrage.

La voici, replacée dans son contexte. On voit parfaitement que le point de fuite se situe au centre exact du tableau. On remarque également qu’il se confond sur ce tableau avec le fameux point principal.

Ando Hiroshige

Et ici ? Sommes-nous en perspective parallèle ?

La perspective selon Escher

Maurits Cornelis Escher s’est amusé à explorer les limites de la perspective jusqu’à l’absurde.

Vous pouvez découvrir son oeuvre ici


All M.C.Escher works (c) 2008 The M.C.Escher Company – the Nederlands. All rights reserved. Used by permission of mcescher.com

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

Attention :
Vous pouvez envoyer un FAC si vous préférez.

DAF-056-1
Téléchargez le document ci-dessous (dans l’onglet Documents).

Imprimez-le en A4.

Allez ensuite dans l’onglet Documents et
regardez cette image-ci qui y figure en grande taille.

Rétablissez correctement les meubles, les fenêtres, les poutres et tout ce qui figurait sur cette illustration, mais en perspective frontale exacte.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-056-1
Regardez les plans et observez les images du bureau simplifié puis dessinez-le avec une perspective parallèle exacte.

Les plans sont dans le chapitre “Documents”

FAC-056
Inventez une perspective parallèle.
Elle doit comporter plusieurs volumes parallélépipédiques. Situez votre point de fuite sur le bord supérieur de votre feuille ou du cadre extérieur de votre dessin.

Le bureau

Vue en perspective plongeante 1

Vue en perspective plongeante 2


vue en plan

Elévation frontale sur le grand côté

Elevation latérale sur le petit côté.
Arrivez-vous à vous repérer ?

 

Votre prochain module


Une bonne connaissance des articulations principales du corps et de leurs limites est indispensable pour que les attitudes de vos personnages soient crédibles.

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Module 18 Un joli trait

Un joli trait

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le petit doigt est vraiment sympa !

C’est un doigt très utile car il vous apporte une aide permanente et discrète. Il sert d’entretoise. C’est lui qui règle la distance entre le papier et le crayon. C’est lui qui autorise une pression plus ou moins forte sur la mine et qui donne une gradation variable au trait. Si vous dessinez une surface d’un gris égal, c’est lui qui vous permet de maintenir un ton constant.

Si vous faites des hachures, c’est grâce à lui que vous pouvez leur donner une épaisseur régulière.

Il n’y a pas qu’une manière de tenir son crayon.
La façon de tenir l’outil dans la main est importante car elle crée des rendus différents.

Ce qui “fait” le trait

 

Le trait dépend d’abord de l’outil que vous choisissez.
Lorsque vous ferez un croquis ou une petite étude, le choix du crayon ne sera pas la chose la plus importante. Mais, lorsque vous préparerez un dessin plus abouti, bien choisir l’outil est primordial car il vous donnera le genre de “trace”, donc de trait, que vous recherchez.

Il est tellement dommage d’avoir “gâché” un dessin à cause d’un outil mal adapté. Les démonstrations de ce module sont des exercices pour vous familiariser avec les outils que vous avez. Essayez de tous les imiter.

Mais le trait ne dépend pas que de l’outil. Voici pourquoi :

Une réunion à trois

Le trait dépend de l’outil, mais aussi du geste et du support.

Le trait dépend de l’outil que vous utilisez, mais pas uniquement

Des possibilités sans fin

Changez le geste et le trait varie, changez le support et il varie aussi. Ces trois éléments conjugués donnent une idée de l’ampleur des possibilités.

Imaginez que vous ayez 10 outils seulement dans votre boîte.
Supposez qu’il n’y ait  que 4 façons de les tenir, que vous ne sachiez faire que 20 gestes différents et que vous n’ayez que 8 sortes de papier à votre disposition.

Vous pourriez obtenir 6400 résultats différents !

Etant donné qu’il n’en est rien, les possibilités sont plus proches de l’infini que de quelques milliers. C’est donc un monde, un univers même, à explorer.

Alors, le mieux c’est de commencer tout de suite, dans l’Atelier Découverte

Comment choisir un support ?

Saurez-vous bien choisir votre support ? Correspondra-t-il  à votre objectif ? Son grain, sa teinte vont-ils vous satisfaire ?

Pour prendre une bonne décision, il vous sera utile d’avoir essayé de nombreuses variantes, d’avoir acquis un peu de “métier”. Cela peut prendre un peu de temps bien que vous alliez être surpris de la rapidité de vos progrès. Alors en attendant, voici un  truc pour faire des économies.

 

Comment éviter de dépenser une fortune
en papier à dessin ?

Les papiers teintés ou à grain particulier sont chers.

Commencez par utiliser du papier blanc ordinaire en ramette mais ne le prenez pas trop mince. Ne descendez pas en dessous de 80g/m2.

Récupérez en revanche tout ce qui vous tombe sous la main et qui peut devenir un support expérimental.

Les produits emballés, le courrier, les plaquettes publicitaires, les cartes de voeux regorgent de supports variés à récupérer. Vous pourrez dessiner dessus et collectionner les résultats les plus intéressants.

Vous vous procurerez des papiers plus luxueux pour vos dessins plus poussés dans quelques temps. Si vous voulez faire de grands croquis, il y a aussi une excellente source à laquelle vous n’aviez peut-être pas pensé.

Du papier totalement gratuit

Si vous avez la chance d’habiter près d’une grande ville, cherchez à connaître l’endroit où l’on imprime un journal local ou national. Les machines rotatives sont chargées avec d’énormes rouleaux de papier. Chaque jour, plusieurs rouleaux sont enlevés des machines avant d’être épuisés. Il reste alors sur le moyeu de quoi faire des centaines de croquis. Ces fins de rouleaux sont généralement donnés aux premiers qui les demandent.

Les imprimeurs ont aussi très souvent des restes de feuilles à plat dont ils ne demandent qu’à être débarrassés. Ces “plano” ou “in-plano” sur palettes sont destinés à une éventuelle fabrication supplémentaire. Conservées avant pliage, ce sont de grandes feuilles. Si la réédition n’est plus de mise, on peut souvent obtenir pour rien, avec quelques coups de massicot, des blocs de papier, prélevés dans les marges. Evitez tout de même les papiers glacés ou couchés sur lesquels on dessine péniblement.

Comment choisir son crayon ?

Il y a une incroyable variété de “crayons” dans le commerce. Deux types de crayons vont vous servir pour l’instant. Les crayons classiques et les crayons à grosse mine.

Ils existent en de nombreuses gradations, généralement repérées sur le fût par une inscription. Ces inscriptions correspondent à des “graisses” différentes. Un crayon dit “gras” trace plus noir car sa mine est plus tendre.

Un crayon plus “maigre” trace plus gris car sa mine est plus dure. Vous entendrez aussi parler de crayon “dur” ou “tendre”.

Crayon dur, crayon tendre

Selon les pays, la numérotation varie. En Europe les crayons gras portent le signe B , les maigres le signe H.

Cette  grille est faite avec la gamme Daler-Rowney Graphic 12 pièces

Un numéro indique en plus la force. Plus le numéro est élevé plus la mine est grasse pour les B, plus elle est dure pour les H.

On trouve du 20B chez certains fabricants.

Il existe quelques gradations exceptionnelles comme le HB ou le F qui se situent à mi-chemin entre le dur et le tendre. Au-delà de 2H il devient difficile de donner des nuances.

Les crayons gradués en H servent essentiellement aux dessins de précision comme les dessins techniques. Vous pouvez également les utiliser sur des supports tels que le calque ou le Kodatrace pour y dessiner avec une possibilité de gommer parfaitement le trait, s’il n’a pas été trop appuyé.

Ne manquez pas le chapitre “Articulations”, passez ensuite à l’Atelier Pratique.

Pour être maître de vos gestes,
contrôlez vos articulations

Prenez un crayon et taillez-le.

Tracez une série de petites diagonales comme ceci en posant votre main sur le papier. Vous avez fait travailler deux articulations.


Tracez maintenant des petits traits dans ce sens là. Vous avez fait travailler deux autres articulations.

Essayez maintenant ceci : vous avez été obligé de faire glisser votre main sur le support et votre poignet s’est mis en action.

Pour une courbe orientée comme ici, (courbe en “C”), le poignet du droitier est bien utile comme point de pivot.

Selon l’orientation de vos traits, vos articulations vous servent ou vous gênent.


Ici, (courbe en “D”) c’est une gêne évidente pour un droitier. La solution: Oublier votre poignet et laisser votre épaule se mettre en marche.

Dessinez plusieurs de ces deux courbes en forme de C puis en forme de D pour bien sentir la mise en action de vos articulations.

Voyez maintenant ce qui se passe si vous faites des traits plus longs et toujours légèrement incurvés. Cette fois c’est votre coude qui semble se mettre en mouvement. En réalité c’est votre bras, mais cela ne change pas grand-chose à la démonstration. Votre coude tourne sur la table et sert de point de pivot.

Essayez enfin ceci:

Vous le voyez, on peut pousser la chose jusqu’à utiliser tout le corps pour tracer un trait beaucoup plus long.

Vous voyez que ce n’est pas toujours votre main toute seule qui conduit votre crayon.
Pensez à débloquer le plus d’articulations possible. Dessinez au minimum avec le poignet, le plus possible avec le bras.  Une main posée sur le papier doit vous servir, pas vous gêner. Essayez de prendre conscience des articulations que vous bloquez en dessinant et libérez-les à chaque fois que vous le pouvez.

Essayez le plus de combinaisons possibles.

Observez d’abord puis lancez-vous, tracez, tracez.

Le trait peut être :

fin ou épais


dynamique

hésitant

pétouillé…


interrompu

Il peut varier en teinte

en épaisseur

ou les deux à la fois

être plein, ou délié

Il peut exprimer :


le calme

ou au contraire….

la colère


ou encore la légèreté

 

 

Lorsque l’on associe plusieurs traits, les possibilités se multiplient

Ensemble, ils peuvent rendre une teinte  ou une matière.

Cet écossais, ce bois ou ces bambous sont rendus par des traces dont l’orientation ou la teinte sont simplement modulées.

L’inclinaison du crayon permet de changer l’épaisseur du trait.

La modification de la pression change la teinte. Entrainez-vous.

Voici une variation faite d’un seul jet avec le même crayon en modifiant seulement la façon de le tenir.

Essayez de reproduire tous ces effets.

Remarque: Une mine présente des facettes.
Chaque facette donne un trait différent.
En faisant rouler le crayon dans ses doigts, on module le trait volontairement.

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FAC-063-1
Réalisez une lettre ou plusieurs lettres choisies parmi celles-ci, en utilisant un crayon à grosse mine posée assez à plat. On doit sentir un geste direct et rapide. Essayez de respecter les pleins et les déliés mais sans ralentir le geste.

FAC-063-2
Sur une feuille A4, tracez des séries de 5 à 8 lignes courtes (2 à 3 cm) et parallèles. Faites-en au moins 10 séries.

FAC-063-3
Cette fois, à partir d’une surface déjà hachurée avec des lignes bien équidistantes passez de nouvelles hachures intercalées (entre les premières) et toujours parallèles. Faites-en au moins 10 séries.

Comment tirer un trait bien droit ?

Il est très courant de devoir faire un trait bien rectiligne. Si vous prenez une règle pour résoudre cette difficulté, le trait sera droit mais froid. Dans un dessin d’art cela ne passe pas. Il existe heureusement d’autres moyens de faire des traits longs et droits.

La règle inclinée

Tenue comme vous le voyez, elle vous sert de guide…

…mais laisse au trait une certaine imprécision qui lui conserve un aspect plus naturel.

Calez bien vos doigts de façon à ne permettre qu’un mouvement
de coulisse le long de la règle.

La feuille pliée ou découpée à la main.

Vous pouvez guider votre crayon sur le bord d’une feuille pliée ou découpée par un déchirage le long d’un pli.

Faites rouler votre crayon entre vos doigts tout en tirant la ligne pour lui donner un effet encore plus irrégulier.

La cible visuelle

Voici un autre moyen, plus simple à mettre en oeuvre, mais qui demande tout de même un peu de pratique. Essayez :

Placez un point discret n’importe où sur le feuille.

Posez la pointe de votre crayon à une certaine distance de ce point que vous ne quitterez pas des yeux. Tirez votre trait sans quitter des yeux le point cible. Votre trait passera aisément par le point que votre oeil aura fixé.

Votre prochain module

La  perspective frontale

Le prochain module va vous apprendre à voir et à analyser vos premières scènes en perspective.

Impressionnante perspective parallèle de Johann Balzer

Vous commencerez à construire des volumes simples en perspective dite parallèle.

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