Apprendre à Dessiner

Module 37 : La perspective du carré

La perspective du carré

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Tracer des carrés ou un cube exacts en perspective…

Par où commencer ?

Dans vos dessins, vous serez souvent amené à estimer la direction d’une ligne, à approcher une forme par étapes successives, à évaluer la dimension d’un objet disparu de notre quotidien, deviner la manière dont s’articule une partie cachée du corps d’un animal. C’est tout l’intérêt d’une activité artistique.

Il faut parfois proposer avec son crayon l’illusion de la chose et non la chose telle qu’elle est.

Personne d’autre que vous-même ne vous imposera la rigueur. C’est à vous de sentir quand elle est indispensable. A vous aussi de savoir quand vous devrez prendre une distance avec la réalité. Trompez-vous une seule fois, dans un sens ou dans l’autre et votre dessin sera gâché. L’un, trop rigoureux, tel un dessin technique manquera d’âme, l’autre, trop inexact paraitra puéril et peu crédible.

Regardez ces boîtes. En rouge vous tâtonnez pour définir la profondeur qu’il faudrait leur donner pour qu’elles paraissent être de vrais cubes.
Il est un peu dommage de devoir estimer leur profondeur à l’oeil.
Y aurait-il un moyen plus scientifique de faire un cube exact en perspective ?  Devez-vous seulement faire confiance à votre coup d’oeil ?

Un cube est constitué de six faces rigoureusement carrées, vous le savez. Il suffit donc de savoir comment tracer un carré en perspective pour résoudre ce problème.

C’est ce dont nous allons nous occuper dans l’Atelier Découverte.

Tracer un dallage avec des carrés est-il un casse-tête ?

Avec ce que vous avez vu jusqu’à présent dans cette branche, pouvez-vous tracer un carré exact en perspective ?

Essayons de voir ensemble si la chose est possible avec un peu de bon sens.

Placez sur votre feuille une ligne d’horizon et un point principal.

Sur une ligne placée dans le bas du dessin et parallèle à l’horizon, placez des points. Ici j’ai alterné deux espacements : 3cm, puis 2, puis 3, etc.

Reliez chaque point au point principal qui est le seul point de fuite en perspective frontale. Vous voici avec trois bandes fuyant vers l’horizon.

Tracez plus fortement les trois côtés de 3 futurs carrés. Maintenant, cherchez à l’oeil (en pointillé sur ce dessin) la ligne qui déterminera la profondeur de ces futurs carrés. A droite cela semble un peu profond, au milieu un peu court, à gauche pas trop mal. Enfin… non, peut être au milieu plutôt qu’à gauche…ou bien… quelque chose entre les deux ? Vous hésitez et vous décidez finalement au petit bonheur la chance. C’est ce qui se pratique le plus souvent.

Vous n’avez pas utilisé un moyen exact de choisir cette ligne et si vous tracez les quatre côtés de votre carré de cette manière approximative, vous n’aurez pas forcément de soucis.

Si vous avez un bon coup d’oeil, tant que vous n’en dessinerez qu’un seul, vous n’aurez aucun mal à donner l’illusion du carré. Mais supposons que vous ayez choisi celui de gauche. Regardez celui du milieu. Voyez-vous à quel point il a l’air moins profond que celui de gauche ? Pourtant sa ligne de profondeur est à peine plus basse que celle de gauche.

Mais si vous prolongez cette méthode intuitive sur un damier complet, un parquet assemblé ou un carrelage, vous allez créer un effet curieux et peu agréable.

L’effet du damier moiré ou gondolé…

Une bonne connaissance de la perspective du carré va vous sortir de ce faux pas. Il n’y a que deux choix possibles :

Soit vous faites votre carré à l’oeil, ce qui n’est pas sans risques, soit vous appliquez une méthode précise et exacte.

Il y a donc une méthode exacte ?

C’est pire que cela il y en a au moins trois.

Vous pouvez essayer d’en mettre une en application tout de suite, ce que je vous recommande, soit retenir qu’il y a une méthode, et attendre d’en avoir besoin pour la regarder en détail.
Si vous voulez découvrir ce moyen, et progresser en perspective, il faut que vous ayez envie d’entrer un peu plus dans le détail. Et pour cela il faut prendre du recul sur ce qui “fait” la perspective.

Commencez, si cela vous tente, par regarder cette illustration…

… où l’observateur est placé debout sur un plan sur lequel est posé une dalle carrée ou rectangulaire. Il la regarde à travers une vitre et les rayons visuels allant de son oeil aux 4 coins de cette dalle ont été matérialisés par des fils bleu clair. La partie de la vitre située entre les 4 fils est un trapèze. C’est la forme sous laquelle apparait cette dalle, en perspective, pour cet observateur.

Voici la situation de profil (en coupe) Si votre oeil est situé à l’étoile, sur la vitre qui matérialise votre feuille à dessin, les coins les plus éloignés de la dalle seront les plus hauts. (rayons visuels rouges)

Vu en plan, cette fois les rayons visuels allant aux coins les plus éloignés sont plus rapprochés que ceux des coins les plus proches. Voyez cela comme des fils tendus de votre oeil aux coins de la dalle.

Vu de cet angle, on comprend encore mieux les choses. C’est forcément un trapèze qui représente un quadrilatère en perspective frontale.

Mais il y a encore des informations à tirer de cette situation.

La partie qui ressemble à une cloison de verre est le plan du tableau, sa partie plus petite et plus foncée au centre est le tableau lui-même, votre feuille de papier en somme. Mais on peut observer et donner un nom à d’autres propriétés de cette expérience de perspective.

Le cône visuel de l’observateur traverse le plan du tableau (bordé en jaune) et continue vers l’infini. L’intersection de son cône visuel et du plan du tableau est matérialisée par un cercle bleu.
Ce cercle est coupé en 4 par une grande croix (en orange pâle) qui correspond aux axes verticaux et horizontaux de ce cercle.
L’axe horizontal se confond, pour l’observateur représenté (et non pour nous), avec la ligne d’horizon.

La partie de ce plan un peu plus opaque est le tableau lui-même, je le répète.
La ligne verte est la ligne de terre, située à l’intersection du sol et du plan du tableau. Le point rouge, situé au centre du cône visuel, est le point de rencontre du rayon visuel principal (ici en rouge) et du tableau.

Si l’on mesure la distance qui sépare ce point rouge et l’oeil et qu’on la reporte sur la ligne horizontale orange qui coupe le cercle en deux, on obtient deux nouveaux points.

Ces deux points jaunes, qui peuvent parfaitement être en dehors du tableau, sont les points de distance. On les nomme ainsi, car ils sont situés à la même distance du point central que l’oeil du spectateur qui est debout.

Cette illustration montre comment placer les points de distance au compas en plaçant la pointe sèche du compas sur le point rouge.

Ces quelques précisions données, vous avez le vocabulaire utile à votre Bonus. Vous allez y voir qu’il est possible de représenter un carré exact en perspective.

Mais partons du principe que, une fois comprise la méthode à adopter, vous passiez à la suite de votre objectif de départ : la construction d’un dallage.

C’est dans l’Atelier Pratique

Comment faire un dallage en vue frontale ?

Supposez que vous vouliez représenter un dallage constitué de carrés.

Seul le dessin du premier carré est important, vous l’avez compris, car tous les autres en découleront très simplement.
Partons de ce carré bleu en perspective que vous avez dessiné en suivant la méthode proposée dans le Bonus. Repérez les deux points qui sont à l’intersection des fuyantes des côtés extérieurs de votre carré et de la ligne de terre.

Reportez autant de fois que vous le pouvez la distance de ces deux points, à droite et à gauche. Vous arrivez vite au bord de votre feuille. De ces points, tracez des fuyantes vers l’horizon. Vous voyez que vous avez déjà un problème à résoudre. Il vous manque des points pour mettre plus de fuyantes et couvrir le sol de “carrelage”.

Vous pourriez continuer en dessinant des points supplémentaires sur votre planche à dessin, mais vous n’arriveriez jamais jusqu’au bout. En effet les fuyantes les plus éloignées de votre rayon visuel montent de plus en plus en rayons vers l’horizon. Les derniers points seraient donc à l’infini. Il va falloir trouver autre chose.

Tracez deux premières lignes horizontales, ici en rouge. Elle détermineront la profondeur de la première rangée de dalles vue en perspective. Si le carré est bien construit, tout est joué. Prolongez la diagonale du carré en direction de la ligne d’horizon et marquez d’un petit point son intersection avec la première fuyante à gauche (flèche verte).

Tracez une horizontale de plus et continuez à tracer des parallèles rouges à chaque intersection de la diagonale et des fuyantes.

Mais attention : Que ferez vous dans la zone du point d’interrogation, là où il n’y a plus de points de repères pour placer de nouvelles fuyantes bleues par manque de place sur la ligne de terre ?

C’est là que les points de distance interviennent, étant donné que toutes les diagonales des carrés convergent vers eux. Comme ces points de distance sont les points de fuite des lignes à 45°, vous pouvez repartir de tout autre coin de n’importe quel carré et les relier aux points de distance ce qui aura pour effet de vous donner encore de nombreux carrés.

La chose est possible à droite comme à gauche. Tracez vos lignes légèrement et avec un crayon très bien taillé pour ne pas perdre de précision au fur et à mesure que vous vous approchez de l’horizon.

Continuez vos horizontales rouges, ce qui complète cette marqueterie. Il est rare de représenter un dallage allant à l’infini. Vous atteindrez généralement le bord de la pièce, du dallage, du parquet ou du tapis que vous dessinez avant que vos lignes ne deviennent un casse-tête.

Ces nouvelles lignes rouges vous permettent de tracer les fuyantes bleues supplémentaires sans devoir vous appuyer sur des mesures prises sur la ligne de terre, chose impossible au-delà des premières, comme nous l’avons vu plus haut.

En perspective, les lignes qui déterminent la profondeur de chaque rang se resserrent de plus en plus en s’éloignant. Pourtant, avec ce moyen, votre dessin sera rigoureusement exact. Rappelez-vous que les dimensions semblent toujours se réduire avec l’éloignement, la fameuse dégradation linéaire.

Voici une construction similaire mais pivotée de 90°.

Vous voyez clairement que, si vous pivotez l’image, cette même technique peut servir à mettre en place une construction verticale.

Oubliez la ligne d’horizon initiale, qui se retrouve verticale maintenant, et placez-en une nouvelle, horizontalement, à la hauteur du point de fuite.

Chaque ligne verticale peut servir, par exemple, à placer des fenêtres équidistantes sur une façade. Au moyen des fuyantes, vous vous assurez que la hauteur des fenêtres, qui subit une dégradation linéaire, représente bien la hauteur constante et l’alignement qu’elles ont en réalité.

Remarquez que vous êtes toujours ici en vue frontale. La façade qui porte les fenêtres est bien parallèle au rayon visuel.

Les diagonales fuient vers un même point

Voici une autre construction similaire mais allégée des nombreux tracés préparatoires. Les diagonales de vos dalles fuient vers un point unique à gauche.

Un point qui, comme par hasard, est situé sur l’horizon.

Si vous aviez tracé les autres diagonales de chacun des carrés, ici en rouge, vous auriez constaté le même phénomène, mais de l’autre côté du point principal.

Le point d’aboutissement des diagonales rouges n’est pas visible sur ce dessin. Il peut sortir de la feuille sur laquelle vous dessinez. Il existe pourtant.

Vous verrez que cela arrive parfois, et qu’il y a de bons moyens de contourner le problème. Mais vous n’avez pas construit vos diagonales en partant de ce point. Vous avez créé ce point en traçant les diagonales des dalles. Visibles ou non, il s’agit bien des points de fuite des diagonales.

Cette observation vous fait remettre un pied, ou plus exactement un oeil dans la perspective angulaire sans que vous vous y attendiez vraiment.

C’est l’occasion de profiter d’une de ses propriétés.

Vous voyez que ces deux carrés en contiennent d’autres qui se construisent facilement au moyen de médianes ou de diagonales. A droite par exemple, le fractionnement est constitué uniquement de lignes horizontales, verticales ou à 45°. Vous pouvez donc dessiner maintenant toute marqueterie, tout parquet ou sol constitué de ce type de motifs, sans vous tromper. Vous utiliserez le point de fuite principal et les points de distance pour placer le tout impeccablement.

Alors devinez-vous ce que je vous propose comme DAF ?

Un beau petit sujet de gage ?

Méthode pour tracer un carré exact en perspective

La construction du carré exact en perspective n’est pas instantanée, car elle réclame une succession d’opérations. Mais, dès que vous saurez le mettre en perspective, le carré vous permettra de résoudre beaucoup de problèmes de dessin. Justement, une fois maîtrisée la construction du carré, rien n’est plus simple que de réaliser le dallage exact que vous vouliez obtenir.

Dans la majorité des cas, en dessin artistique, vous n’aurez pas besoin d’une telle précision. Il est tout de même agréable de savoir comment procéder.

Conservez bien cette méthode sous une forme ou une autre. Si un jour vous deviez réaliser un damier ou un carrelage dans un tableau, vous serez content de pouvoir vous appuyer sur une construction précise. Ce serait encore plus vrai pour un décor en trompe-l’oeil qui ne supporte pas la moindre erreur.

 

Votre carré est prêt, vous pouvez faire un sol en damier avec autant de brio que l’aurait fait M.C. Escher.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-059-1


imprimez-la et reconstituez la perspective du dallage au moyen des points de fuite et de distance.
Ensuite complétez la grille vue en plan. Enfin, si vous le voulez, reportez le motif de la grille sur votre dallage en perspective.
Donnez au dallage la profondeur que vous voulez mais ne poussez pas jusqu’à avoir sacrifié la précision.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-059-1
Prenez l’un des modèles (attention à votre choix, il y a des pièges) et reconstituez un tracé ayant les mêmes caractéristiques : Point de vue, angle du carrelage, etc. Montrez bien la construction. Ne replacez pas les objets ou les personnages, seulement le décor.

FAC-059-2
Dessinez une marqueterie de votre choix en perspective frontale sur une base qui corresponde aux découvertes de ce module.
Elle peut être verticale, si vous le sentez.

Modèle pour le DAF (descendez car il y a des marges)
Cliquez pour le charger et l’imprimer.

Autres Modèles pour les DAF ou FAC

Votre prochain module

Les hachures

Pour le dessinateur débutant, les hachures resteront longtemps un mystère.

Comment les réalise-t-on proprement ?  Quand doit-on y avoir recours ?

Les réponses sont simples mais leur application demande de s’être déjà affranchi d’un certain nombre de difficultés.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
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Correction générique du DAF-35-1
“Gommer, gratter, tailler, fixer”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.


Finalement ? C’est un bateau ou un oiseau en plongeon ? Dommage que l’on puisse se poser la question.

 

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Module 36 : L’étude des détails

L’étude des détails

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les animaux ont parfois des similitudes dans leurs silhouettes ou leurs allures.


© T.Cambois

Mais il existe des quantités de petits détails qui feront que le tigre que vous dessinez ne passera pas pour un chat ou que votre cheval ne sera pas pris pour un âne.

Les similitudes de formes

hippocampe, Photo Yolan Chériaux Creative Commons licence

Vous savez, depuis que vous avez dévoré votre premier livre d’images sur les animaux, que le tigre est un gros chat, et que la tête de l’hippocampe ressemble à celle du cheval.

Mais avez-vous remarqué comme le scorpion a des pinces et des pattes proches de celles du tourteau ?

Sauriez-vous dire ce qu’elles ont de commun et de différent ?

Auriez-vous pu dire que celles du scorpion étaient en forme d’amande et que ses pointes s’incurvaient dans le même sens et non en opposition ?

Aviez-vous remarqué que la girafe a des cornes qui rappellent celles de l’escargot ?

Quand vous observez des similitudes entre deux espèces, vous avez un atout et un handicap.

C’est ce que nous allons décortiquer dans l’Atelier Découverte.

Intérêt et danger des points communs

Vous pourrez mémoriser beaucoup plus facilement les formes de cornes, de sabots, d’oreilles ou simplement de silhouettes chez diverses espèces animales lorsque vous les aurez dessinées.

Dessiner, c’est comme noter sur un répertoire l’adresse de vos connaissances.

Personne ne sait représenter de mémoire quoi que ce soit sans l’avoir déjà dessiné sous une forme quelconque. Que ce soit en ayant recopié un autre dessin, fait un croquis d’après nature ou en ayant longuement observé chaque détail et en l’ayant consigné, il ne suffit pas d’avoir “vu” un jour un animal pour pouvoir le dessiner.

Mais on n’a pas toujours l’opportunité de croquer au vol un animal qui passe de manière inattendue, près de soi. Il faut à ce moment précis enregistrer des données et essayer de procéder par similitudes. Cela deviendra de plus en plus facile au fur et à mesure que le nombre d’observations et de classements visuels que vous aurez faits deviendra plus conséquent.


© T.Cambois

Quand vous remarquez une similitude, vous disposez d’un atout qui vous aide à mémoriser une particularité.

Il est important de savoir dessiner un animal dans sa silhouette générale mais de ne pas prendre la mauvaise habitude d’inventer les détails au petit bonheur la chance. Cela ferait immanquablement de votre animal une espèce d’origine mythologique.

Même si vous ne l’aviez pas remarqué jusqu’à présent, vous savez maintenant pour toujours que la girafe et l’escargot ont un point commun : les cornes. Si vous dessinez de mémoire, vous ferez un dessin qui tiendra compte de l’existence de ces cornes.

Le danger qui survient alors, c’est de faire un amalgame au lieu d’une simple relation de formes et d’affubler, par exemple, un scorpion de pattes de crustacés.

Mais il y a un risque bien plus ennuyeux. Celui de donner à un animal un air ou une expression d’être humain. Nous avons tous subi de gré ou de force un martèlement de milliers d’images d’animaux habités de sentiments humains. Les dessins animés sont spécialement friands de ces animaux personnifiés. Les sentiments des héros-animaux sont presque toujours soutenus par un regard, une attitude, des vêtements ou des accessoires propres à l’homme.

Le nombre de ces images que nous avons ingurgitées, nous joue un mauvais tour quand nous dessinons. Il faut lutter avec ces souvenirs ancrés profondément en nous et tenter de rendre les animaux objectivement. En bref il faut oublier les Mickey.

Soyez attentifs à la forme de la tête

Pour dessiner de façon exacte une tête animale, il faut regarder en premier lieu l’angle facial. Avec un peu d’habitude, cet angle vous sautera aux yeux.

Cherchez ensuite à rapporter la forme de la tête à une géométrie simple, ou à plusieurs formes simples.

Commencez également par les grandes lignes pour dessiner l’animal entier, sous la forme de croquis très schématiques.

Comment entrer dans le détail

En observant de manière systématique et en ayant toujours l’esprit en éveil pour “pomper” tout ce qui peut l’être. Soyez des buvards.

Le monde animal est trop varié, trop gigantesque pour pouvoir tout répertorier.
Il faut alors plutôt adopter une attitude d’observation attentive, faire de nombreux croquis, et arriver à visualiser l’animal dans ses caractéristiques générales.

Ensuite vient le temps de l’accumulation des connaissances de détail.

Voyez maintenant, dans les exemples qui suivent, comment on peut organiser ses observations par éléments séparés que vous pourrez ensuite raccorder entre eux, comme du Lego.

 

La bouche

La bouche d’un mammifère est généralement moins visible que celle de l’homme.

Elle est souvent un élément visuel secondaire du museau, le nez et ses naseaux prenant la vedette.

Ne lui donnez pas le caractère humain, sauf si c’est l’effet recherché.
Rappelez-vous que l’animal ne sourit pas et exprime ses sentiments plutôt avec des mouvements d’oreilles (cheval, tigre, chien), de queue (chat, scorpion) ou même du corps tout entier.


© T.Cambois

Observez soigneusement  le museau pour voir s’il rassemble la “bouche” et le “nez” en un même ensemble et forme ce qu’on appelle la gueule chez de nombreuses espèces.


© T.Cambois

Il se peut qu’au contraire la bouche et le nez soient deux éléments bien distincts. C’est le cas chez l’éléphant dont la bouche se voit à peine, par opposition à son énorme trompe.

Vous tâcherez de reproduire fidèlement la teinte, ou la valeur et la forme des narines, de la truffe ou des naseaux, sans lesquels la ressemblance échouera.

La truffe d’un chien présente une teinte et une brillance qui n’ont rien à voir avec celles du museau d’un cheval.


© Anne Capel Dunn

Le bec est aussi un élément curieux. On considère souvent le bec davantage comme un nez que comme une bouche. Est-ce bien objectif ?

Les crins, les poils

Respectez au mieux l’implantation des poils ou des crins, la forme générale et le mouvement des crinières et les caractéristiques variées des queues.

Il y a des houpettes qu’on ne connait qu’après les avoir observées.

Les crins changent aussi d’aspect avec l’âge de l’animal.

Avez-vous remarqué l’énorme différence qui caractérise la queue d’un cheval et celle d’un âne ?

A propos des yeux

Dans l’esprit des enfants, les animaux ont des sentiments proches des
nôtres. C’est pour cela que, dans les films d’animations ou les illustrations
pour enfants, les animaux ont des yeux humains qui véhiculent ces expressions plus facilement.

Pourtant la réalité est toute autre. La forme des yeux des
animaux est très variée, mais souvent très différente de celle des nôtres.

C’est un point auquel il faut toujours porter une attention particulière.

L’oeil d’un animal a des caractéristiques propres et son regard aussi.

On peut, quelquefois, retrouver une expression humaine dans le regard d’un animal mais cela reste très fugitif.

La forme et la taille de l’oeil varient pour chaque espèce. Mais c’est souvent sa proportion dans l’ensemble de la tête qui est caractéristique.

Si l’on se réfère à l’oeil humain, celui du chat est grand par rapport à sa tête,

alors que celui de l’éléphant, sur le même critère, est tout petit.

L’oeil animal est souvent “maquillé” d’un bord très noir et pourvu d’une pupille plutôt grande, avec un iris parfois foncé, qui donne un aspect très sombre à l’ensemble.


© Anne Capel Dunn

Le blanc de l’oeil n’apparaît que très peu quand il existe. Je pense ici aux yeux de mammifères communs.

L’oeil des rapaces ou des oiseaux est encore différent.


© Anne Capel Dunn

Il ne ressemble pas non plus à celui de l’homme.

L’oeil du poisson encore moins,


© Anne Capel Dunn

et l’oeil du crabe, de la grenouille ou de l’insecte, plus du tout.
Il n’y a parfois plus de regard.


© Anne Capel Dunn

Décortiquez bien, pour chaque animal, ce qui caractérise son oeil et qui lui donnera son vrai regard.

Commencez par enregistrer la position et l’inclinaison des yeux, puis leur forme générale, en observant le dessin des paupières supérieures et inférieures. Evaluez leur taille par rapport à l’ensemble de la tête, aussi justement que possible. Encore une fois, respectez bien la teinte générale de l’oeil et des paupières.

 Et les oreilles ?


© Anne Capel Dunn

Les oreilles sont également…


Visipix.com

d’une variété…


© Anne Capel Dunn

sans fin…


© Bulgaria agency for wind technologies

oui, sans fin !

Les cornes, les bois et les sabots

Très caractéristiques de chaque espèce animale, les ongles peuvent prendre toutes sortes de formes. D’abord, le nombre de doigts peut varier d’une espèce à l’autre.

Les ongles sont tantôt des griffes comme chez l’ours, tantôt des sabots uniques comme chez les équidés.

Les sabots peuvent être fendus, comme chez la chèvre ou le cerf, ou ressembler à deux ongles épais tels ceux des dromadaires ou encore…


© aujourdhuilinde.com

des éléphants qui, eux, en ont 4 ou 5 selon leur espèce.


© Anne Capel Dunn

Les oiseaux ont des pattes frêles, pourvues d’ongles crochus,


© Anne Capel Dunn

et sont parfois dotés de palmes, en plus.

Les cornes sortent de la tête de manières variées. Il ne faut pas confondre les cornes et les défenses.

Elles ne naissent pas de la même manière, mais, pour le dessinateur, le plus important est de bien comprendre le mouvement général que suivent ces excroissances dures.

Les bois des animaux de la forêt sont des merveilles d’équilibre, organisées comme les branches des beaux arbres.

Les cornes ne sont pas toujours parfaitement symétriques.

L’artiste corrige souvent ce défaut de manière intuitive afin de rendre l’animal plus attrayant et plus beau.

Ce sont des libertés qu’il faut savoir prendre, quand le modèle est imparfait.


tous droits réservés

Les défenses sont d’énormes «dents» qui partent du dessous de l’oeil et peuvent, avec plus ou moins de symétrie, remonter doucement ou fortement. Elles peuvent surtout s’écarter ou se rapprocher l’une de l’autre, au fur et à mesure qu’elles s’allongent. Dessinez juste après avoir bien observé.

Certaines espèces existent avec ou sans accessoires : soit en fonction de leur sexe, soit en raison de leur âge ou même d’accidents de parcours. A vous de savoir si vous trouvez qu’un éléphant est «plus éléphant» avec ou sans défenses.

Les pelages, plumages et robes


creative commons licence trouvephoto.com

La robe des animaux à poils peut présenter des taches, des zébrures ou des herminures.


© Anne Capel Dunn

Certaines exceptions sont très décoratives comme cette crinière tricolore.


© Anne Capel Dunn

Mais ceux à plumes sont souvent colorés et contrastés également.


© Anne Capel Dunn

Les insectes sont parfois tigrés.


© Anne Capel Dunn

Leurs poils sont organisés en bandes multicolores ébourrifées…


© Anne Capel Dunn

ou changent de nature et de taille progressivement entre le museau et la queue.

Tout ceci nous ouvre un monde colossal de matières, de teintes et de textures qui ont passionné nombre de peintres et dessinateurs leur vie durant.


© Anne Capel Dunn

Essayez et vous verrez se rouvrir en vous le regard curieux de l’enfance et ses émerveillements.

Le travail d’un détail animalier

J’ai été impressionné par le bec d’un vautour.
Comment vais-je m’y prendre pour rendre le sujet graphique et attrayant ?

Commencez par une mise en place générale de l’animal en débordant
de la partie que vous voulez détailler. Soyez anguleux.

Placez les formes les plus lisibles en lignes. Ne cherchez pas
des contours précis pour le fond mais soyez exact pour la partie
à mettre en valeur: la tête et surtout le bec.

Avancez quelques masses très grossièrement pour le fond,
restez un ton en-dessous (donc moins contrasté) pour la tête.

Commencez à travailler en valeurs une partie bien contrastée
comme le bec pour connaître vos deux extrêmes en clair et en foncé.

Avancez en détaillant un peu plus les volumes et les accents.
Donnez de la matière aux parties que vous voulez mettre en avant.

Contrastez fortement les fonds maintenant. Et revenez avec des mines fines
sur la partie qui doit attirer le regard.

Poussez au mieux un détail comme l’oeil et le bec pour donner de la présence.

J’ajouterai ici vos dessins les plus réussis.

Buvards publicitaires années 60

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-142B-1
Réalisez un dessin en assez gros plan d’un animal. Ne cherchez pas à le rendre en entier, sauf si votre modèle est de petite taille, dans la nature. Essayez de rendre poils, plumes et textures avec le plus grand soin.
Cherchez à composer votre dessin de manière à ce qu’il soit décoratif et séduisant.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-142B-1
Choisissez un animal qui vous inspire et dessinez-le jusqu’à avoir rempli quelques feuilles de détails, yeux, nez oreilles, pattes.
Ce sont des croquis que vous devez viser afin de les conserver dans votre documentation.
Si vous le pouvez, dessinez d’après nature, c’est encore plus captivant et formateur.

Votre prochain module

Comment dessiner en perspective un carré qui ressemble véritablement à un carré ? Et plus délicat encore, comment réussir un dallage régulier ?

Vous avez certainement déjà rencontré ces problèmes. Voici les solutions.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Module 35 : Gommer, gratter, tailler, fixer

Gommer, gratter, tailler, fixer

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Un petit point après quelques mois passés ensemble…

Lors de la première version du cours Signus, les modules étaient organisés par branches et le matériel, généralement situé dans la branche Beaux-Arts, venait au début, un peu comme dans un livre sur le dessin ou sur tout autre activité créative. Le plan classique dans ce genre d’ouvrages commence par montrer le matériel et explique ensuite comment s’en servir.

En réalité, ma première organisation des modules, probablement trop simpliste, s’articulait de cette manière assez logique.

Quand vous avez un livre pour vous former, vous pouvez regarder en vitesse le matériel présenté, puis décider de vous plonger dans les démonstrations pratiques et ensuite revenir le moment venu aux outils qui sont au début.
Vous n’avez en revanche pas l’occasion de poser une question ou de demander un complément d’explication. Ce qui est dit est dit et ce qui ne l’est pas attendra au mieux la prochaine édition.

Quand vous avez un professeur dans un atelier, à côté de vous, vous pouvez l’interroger à tout moment, au besoin l’interrompre et lui demander de faire une démonstration sur la manière d’utiliser un outil particulier. Mais si une chose vous a échappé, il sera difficile de demander une nouvelle démonstration pour vous seulement.

Finalement, il y a de grandes différences entre un livre ou un cours en salle et Signus. Je n’ai d’autre alternative que de vous proposer les choses dans un ordre que je crois être le bon et vous ne pouvez pas me demander sur le coup de changer cet ordre, de modifier le cours des choses, de passer plus vite sur un point, de m’attarder davantage sur un autre.

J’ai pris le temps de regarder dans les moindres détails les questions que vous vous posez ou que vous me posez dans les forums. Je fais également très attention aux questions que vous m’adressez en Messages Privés, aux commentaires qui accompagnent les dessins que vous publiez dans les galeries et dans lesquels vous relatez des expériences heureuses ou malheureuses.

Lorsque je vois qu’un point est encore obscur, je reprogramme un module, je l’avance ou je le complète par une partie qui n’était pas prévue au départ.

Voilà pourquoi ce module n’arrive que maintenant alors que vous auriez pu le rencontrer il y a bien longtemps, pourquoi pas en deuxième ou troisième position, là où il était prévu initialement.

Je suis convaincu que vous en tirerez beaucoup plus maintenant, même si à force d’échanger sur tous les sujets et de répondre parfois un peu en avance à une question posée, j’ai déjà dévoilé une partie de son contenu.

Souvenez-vous que c’est dans la mise en pratique que vous trouverez votre plus grand bénéfice.

Ne cessez pas de regarder avec toujours plus d’intensité le monde et les choses qui vous entourent, mais pratiquez, expérimentez, labourez vos terres sans économie, la suite, vous la connaissez.

Piet

Au cours des semaines passées, vous avez certainement utilisé des gommes, des estompes ou des grattoirs pour modifier l’aspect d’un dessin. En avez-vous exploité toutes les possibilités ?

Les gommes à effacer

S’il y a un objet que nous connaissons depuis la plus petite enfance…c’est bien la gomme à effacer. “Tu m’prêtes ta gomme ?”

A la même époque, nous avons découvert qu’une gomme, de mauvaise qualité ou mal utilisée, donnait rapidement une tache et peu de temps après un trou.

Deux grands classiques :  la gomme mie de pain et la gomme douce

Votre univers technique s’est probablement élargi et vous avez déjà senti que la gomme pouvait devenir plus qu’un outil à effacer. Si vous ne l’avez pas encore expérimenté, vous allez dans quelques instants transformer la gomme à effacer en un instrument bien plus intéressant : La gomme à dessiner !

Mais avant de creuser la question, je vous propose de faire le tour du propriétaire et de vous ouvrir ma trousse d’écolier.

La gomme « mie de pain »

Voici la gomme “mie de pain” qui tire son nom de la véritable mie qui peut parfaitement la remplacer. Le seul problème, c’est que la vraie mie doit être juste rassise comme il faut, ni trop, ni trop peu. Généralement elle est bonne à gommer au bout de deux jours ou trois selon le degré hygrométrique de l’endroit où vous vous trouvez.

Autant dire que si vous n’avez pas prévu votre séance de travail, la gomme “mie de pain” entièrement synthétique est idéale.

Vous trouverez toutefois comment faire de la gomme mie de pain vous-même dans l’Atelier Pratique.

Cette gomme dont on prélève des petits morceaux a la consistance de la pâte à modeler. C’est légèrement collant mais très pratique pour les gommages de surfaces très noires ou grasses. La gomme emporte avec elle toute la poudre que laisse un fusain ou une mine très noire. On peut gommer par tapotage ce qui donne des possibilités de précision. Pour gommer une surface importante, on enlèvera la plus grosse partie à la gomme mie de pain puis on pourra finir avec la gomme blanche douce.

La gomme mie de pain malaxée entre les doigts nettoie les mains en cours de travail. Si vous travaillez dans un endroit chaud, ayez toujours deux gommes pour ne pas les surchauffer. Cela les rend collantes et peu agréables à conserver en main tout en réduisant leur pouvoir gommant.

Pour voir comment ébaucher à la gomme mie de pain, rendez-vous dans l’Atelier Pratique.

Les gommes douces

Comme il est impossible d’essayer une gomme dans un magasin, demandez conseil, voyez si la gomme vous plaît et fixez-vous ensuite à une marque que vous aurez appréciée. Prenez des gommes douces, molles et élastiques. Vous devez sentir que vous pourriez en couper un morceau avec les incisives sans difficulté.

Comme vous vous servez régulièrement de vos gommes, elles auront parfois un air fatigué.

Si votre gomme se charge de trop de graphite ou de fusain, vous devrez la nettoyer pour ne pas noircir et salir en fait de gommer.

Vous les nettoierez alors avec l’une des méthodes efficaces suivantes:

  • à l’eau savonneuse (comme la gomme triangulaire)
  • au cutter en l’épluchant comme un légume
  • sur une planchette de bois brut en la frottant vigoureusement

mais jamais sur une feuille de papier de verre. Les petites particules de sable pouvant s’incruster dans la gomme, votre dessin pourrait bien être rayé par les prochains coups de gomme.

Les gommes n’étant pas d’égales qualités, soyez attentif à investir dans une bonne gomme douce qui ne salisse pas le papier. Plus elle fera de peluches au gommage, mieux elle gommera. C’est signe d’une bonne qualité.

J’ai eu l’occasion de tester pour vous 4 gommes de chez Caran d’Ache. J’en ai retenu deux et je vous déconseille les deux autres. Voici le test que j’ai réalisé.

Sur une tonalité irrégulière de mine graphite, j’ai gommé en une seule passe avec un angle neuf et propre de chaque gomme.

La gomme FANTAISIE est composée de trois gommes de couleurs et de duretés différentes (1,2 et 3). Les bords sont peu nets et même bordés d’un petit dépôt foncé. Il y a une difficulté à choisir l’angle qui permet de travailler avec une seule des trois gommes accolées.

La gomme ARTIST en 4 laisse une trace bien blanche aux bords nets. En 5 la gomme DESIGN est très difficile à différencier de la précédente. En 6 la gomme TECHNIK donne un mauvais résultat avec du crayon graphite. Vous percevez le bord foncé sur la droite du tracé.

La 7 est une de mes favorites : la gomme Pélikan AL à égalité avec la gomme Staedtler. La gomme Pélikan est peut-être un peu moins mordante au premier passage mais elle permet aussi des nuances plus transparentes sans salir le papier.

Je me suis fixé depuis longtemps aux deux que je viens de citer.

Il y a de nombreuses marques, américaines et espagnoles, qui sont réputées mais je ne peux pas m’avancer davantage. A vous de compléter.

Que faire des mauvaises gommes ?

C’est dans l’ Atelier Pratique que vous le saurez.

La brosse ou la balayette

Ce type de pinceau n’est pas une balayette mais peut être utilisé comme telle. Il s’agit d’un pinceau conçu pour faire des dégradés très progressifs à l’huile. Cela n’a jamais été un pinceau à dessiner les herbes de premier plan comme je l’ai entendu raconter cent fois.

Ayez toujours une brosse souple et propre à portée de main pour épousseter les peluches de gomme sans étaler le crayon autour. Un pinceau large et souple de peintre en bâtiment peut convenir, une brosse douce à habits ou un plumeau aussi.

Les plumes sont également efficaces. L’aile entière d’un oiseau semble bien adaptée, si vous en trouvez une petite. Elle a l’avantage de chasser les peluches en l’agitant comme un éventail au-dessus du dessin.

Les gommes à encre

Pour gommer l’encre de dessins à la plume ou au pinceau, l’affaire est plus difficile et peu de moyens sont bons. On peut utiliser des correcteurs d’encre mais avec parcimonie et en ayant fait un essai préalable. Il faut aussi faire un essai de reprise sur le papier qui a reçu l’essai de correcteur liquide.

Je n’ai personnellement jamais trouvé une gomme à encre qui fasse du travail propre.

Mais il y a une méthode assez pratique pour effacer l’encre, à condition de l’avoir prévu à l’avance…Le grattage sur une carte spéciale. C’est un procédé utilisé par les professionnels, mais pas n’importe comment.

Encore des gommes

Pour faire des choses assez fines, il faut parfois des gommes particulières.

La gomme “porte-mine” est pratique dans certains cas. Elle n’existe pas, hélas, en qualité dessin. C’est un accessoire de bureau. Il faut donc être prudent.

Mais Faber Castell et d’autres marques font de remarquables crayon-gommes.

On obtient ce genre d’effets avec un crayon-gomme.

Mais on peut aussi s’en servir pour créer une bordure fluctuante et irrégulière sur un dessin.

Cette gomme électrique fonctionne sur piles. Si la pointe est bien taillée, il y a moyen de travailler très finement avec cet outil de la taille d’un stabilo.

Pour en savoir plus sur les possibilités de la gomme, rendez-vous dans l’Atelier Pratique

La carte à gratter

C’est un support particulier qu’on utilise souvent avec une intention décorative en dessinant en quelque sorte en négatif. On prend de la carte, on la couvre de noir, à l’encre de chine par exemple, et on fait une image par grattage avec un instrument adapté.

Mais ce n’est pas du tout son utilité première. On s’en sert pour réaliser des éléments qui nécessitent une très grande précision.

L’illustration de cet usage est dans l’Atelier Pratique.

Les reprises, repentirs et grattages

On peut choisir de dessiner par grattage, comme un graveur le ferait sur une plaque de cuivre. Mais il arrive tout simplement de se tromper. Un trait malheureux dans un dessin pratiquement achevé survient un jour ou l’autre. Si l’on travaille à l’encre, aux feutres ou avec d’autres techniques permanentes, il faut alors sortir les grattoirs, les scalpels et les lames.

Quand l’original doit rester parfait, un très léger grattage à la lame de rasoir sera l’intervention maximale possible. Il faut encore que le papier le supporte.

Pour des dessins destinés à être scannés ou photographiés en vue d’une impression, l’original peut porter quelques « cicatrices » qui deviennent invisibles à la photogravure. On peut utiliser des correcteurs qui déposent du blanc, faire une retouche à la gouache.

Le visage sur cette planche de Mazerette a été retouché à la gouache.

Une vue en lumière rasante révèle le travail fait par le dessinateur.

Il est également possible de coller une « rustine » de papier avant de repasser dessus. Regardez le dossier de la chaise qui nous fait face. On y décèle un collage.

En effet le dessin a été retouché sur un bristol collé par-dessus la planche originale sur laquelle on voit le même personnage dans une attitude légèrement différente.

Estomper, ce n’est pas étaler…

L’estompe en forme de crayon n’est pas une gomme, c’est un petit rouleau de papier légèrement buvard que l’on peut tailler. Estomper c’est dégrader, adoucir le dessin fait au crayon ou au fusain. Le résultat obtenu avec une estompe est souvent imprévisible et je ne le recommande pas. Le moindre défaut du papier ressort et ne peut plus se rattraper. Il y a peut-être en vous un talentueux estompeur que j’ignore. Mais il y a tant de moyens de faire de beaux dégradés que cette estompe qui salit tout me semble à mettre de côté si par malheur vous en aviez déjà une.

Si vous ne pouvez résister à posséder une estompe, vous voudrez la nettoyer de temps en temps. Ne tentez pas de dérouler l’estompe. Frottez-la doucement dans un papier de verre fin et elle reviendra à son état d’origine, ou presque.

Donnez une préférence aux peaux et aux chiffons doux…

… ou dans certains cas de la ouate qu’on peut utiliser en boules

ou en petits tampons qu’on fixe au bout d’une tige en bois.

 Les fixatifs

Gommer, c’est parfois très utile, mais voir son dessin s’effacer involontairement au moindre frottement est beaucoup moins agréable. L’anti-gomme existe. Certains dessins sont fragiles.
Le simple fait de les empiler avec d’autres, de refermer le bloc de papier, les détruit immanquablement. C’est souvent le cas avec les fusains qui sont très poudreux. Un dessin fixé ne peut plus être gommé (sauf en insistant fort mais le résultat peut surprendre).

Le fixatif liquide que l’on vaporise avec une pipette ou que l’on trouve en aérosol est un moyen efficace de conserver longtemps votre dessin et de le protéger. Vous penserez aussi à mettre une feuille protectrice sur vos dessins et à les ranger à plat dans un tiroir, un carton à dessin ou dans une pochette rigide.

Voici un modèle de pipette à fixatif. Il en existe plusieurs sortes. On souffle assez énergiquement et bien régulièrement à l’extrémité du plus court des deux tubes et on plonge l’autre côté verticalement dans le goulot du fixatif.

La vaporisation se fait à l’intersection des tubes.

Taille-crayons, abrasifs et cutters

Les taille-crayons à réservoirs sont pratiques. Ils sont pourtant souvent de qualité médiocre. Il existe quantité d’autres moyens de tailler un crayon et vous finirez par avoir vos propres « manies » dans ce domaine. Les bons taille-crayons de table à manivelle font des pointes inimitables mais parfois trop régulières.

Les modèles les plus sophistiqués de taille-crayons à main ont des réglages de longueur de mine. Les crayons à grosse mine ont leurs modèles sur mesure et les porte-mines aussi. Il existe toutefois d’autres moyens de tailler vos crayons et vos mines.

Le couteau ou la lame de cutter

Avec un couteau de poche bien affuté, on peut faire des tailles impeccables et sophistiquées. Vous verrez que la mine peut gagner à avoir une forme travaillée selon vos désirs. Le couteau façonne facilement la mine en fonction de vos préférences.

Les abrasifs

De petites planchettes recouvertes de bandes abrasives permettent d’affiner une mine ou un fusain de façon satisfaisante. Les petites bandes de granulosités différentes, qui sont agrafées en cahiers, s’encrassent à la longue. On effeuille la planchette à ce moment-là. Une petite surface en mousse ou en peau de chamois permet d’essuyer la poudre de mine qui reste sur la pointe et peut salir le dessin. C’est pratique et vous n’en consommerez pas des tonnes dans une vie. Vous pouvez cependant opter pour un papier de verre en feuilles ou en petits rouleaux.

La vidéo sur les taille-crayons que Signus a réalisée pour Caran d’Ache est dans l’onglet Bonus.

Ne tentez rien sur un original sans essai préalable

Ce tour d’horizon ne présente pas tout le matériel ni tous les conseils qui peuvent vous être donnés. Il est malgé cela amplement suffisant pour commencer.

Vous verrez encore beaucoup d’accessoires et vous trouverez beaucoup d’infos dans les rubriques Documentation/ outils ou curiosités.

La feuille de test est une sécurité

Gommage, grattage, fixage, correcteur liquide…dans tous les cas, ayez une feuille sous la main qui servira à essayer à blanc votre technique de gommage, grattage ou nettoyage.

Quatre ateliers, cette semaine…

Note pour les lecteurs de l’ebook sur le fusain : Si vous avez déjà l’ebook Signus sur le fusain, vous connaissez une petite partie de cet atelier. Le livre et le module se complètent.

Comment ébaucher à la gomme

Dans cet exemple de ciel ébauché à la gomme, j’ai utilisé de la gomme en mie de pain naturelle et son pendant synthétique, du coton, de la peau et une gomme douce.

Sur un fond préparé, passez une boule bien lisse de mie de pain pour éclaircir certaines parties. Repassez plusieurs fois dans le sens des masses nuageuses.

Avec une autre pincée plus anguleuse et de petits mouvements en zig-zag, ébauchez des lumières de premier plan. Ici les petites vagues venant mourir sur le sable.

Après avoir remonté la tonalité aux endroits plus intenses du ciel, revenez une fois encore de manière plus énergique pour commencer à placer les mouvements nuageux plus contrastés.

Ne craignez pas d’enlever fermement les lumières, elles vont se réduire et remonter encore plusieurs fois.

Alternez l’estompe avec une peau tenue à plat et les reprises (ici au fusain)

Enlevez, ajoutez, atténuez, revenez. C’est ce travail d’aller-retour qui enrichit le travail. Vous n’obtiendrez pas de bons effets en une seule passe.

Ne craignez pas de vous reprendre sur une partie trop diffuse. Tranchez, puis dégradez petit à petit vers votre objectif et l’impression recherchée.

Ce n’est pas suffisant ? On recommence. La différence se fait là. Tournez et appliquez une boule plus grosse de gomme sans jamais l’orienter deux fois de suite de la même manière. Cela donnera à vos nuages le développement naturel qu’ils ont dans le ciel.

Créez ensuite des finesses avec une gomme douce taillée pour rendre des filets de lumière qui peuvent filtrer de la couche nuageuse. Continuez jusqu’au stade où vous voulez porter votre travail. Chacun décide pour soi. Pour un rendu très réaliste, il faudra affiner les reprises et la taille des outils qui les réalisent jusqu’au degré souhaité.

 

Comment faire sa gomme “Mie de Pain”

Commencez par conserver une bonne quantité de mie. La gomme réalisée à la fin représente environ 20 % du volume de départ.

Choisissez un pain naturel et sans matières grasses ajoutées.

Après l’avoir très légèrement pressée, laissez-la rassir une journée dans un torchon ou à l’air libre.

Malaxez ensuite la mie pour la rendre compacte. Elle doit être à la limite de l’effritement mais se modeler en surface. Si vous la conservez en boule, elle reste plus humide au coeur. En la retravaillant dans vos mains, il est possible de retrouver de la mie idéale si l’extérieur sèche un peu.

Si vous voulez la conserver plus longtemps, rangez-la soigneusement dans une boîte en métal qui maintient la mie quelques jours à la consistance idéale. Elle peut s’attraper comme une pâte mais, une fois fortement pressée entre les doigts, elle peut s’effriter légèrement en séchant à la chaleur de la main. C’est normal.

 

 

Ces vidéos ont été faites avec du matériel du dernier millénaire…
Elles seront refaites car elles ne peuvent pas être rafistolées.
Merci de votre indulgence pour ces relativement mauvaises images et un son inégal.

 

Prenez ensuite une plume à vaccin

Et travaillez comme à la plume mais en blanc sur l’encre de Chine noire, une fois qu’elle est totalement sèche et que la carte ne contient plus d’humidité.

L’exemple de la vidéo portait sur un tracé “technique” (filets, cadres, etc). Mais la même utilisation est bien adaptée à la réalisation d’ illustrations fines en noir et blanc. Le contour peut alors être très bien contrôlé sans utiliser de gouache blanche.

Comment faire son fixatif “maison”

Voici ma recette de fixatif. Elle ne se justifie que si vous en avez assez des aérosols.

Prenez 195 g d’éthanol*, sa densité étant de 0,789 c’est un
quart de litre d’éthanol que vous verserez dans un bocal
dont le couvercle sera bien étanche.

Pesez maintenant, en ayant taré votre balance ou en
utilisant un récipient dont le poids est négligeable, 16 g de
gomme laque luna.

Versez la gomme dans l’éthanol.

Mettez la gomme laque restante dans un bocal au sec.

Agitez de temps à autre le bocal pendant 2 jours pour
dissoudre la gomme laque.
Le mélange prendra la couleur d’un thé ultra léger.

Votre fixatif est prêt. Versez-le dans un flacon pour éviter
d’en respirer trop durant le fixage.
Si votre gomme est impure au départ, filtrez le fixatif.

* le méthanol convient aussi


Plaque à gommer

 

Gommes galets


Gomme transparente « collectors » 1970

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-035-1
Réalisez un dessin dans lequel les valeurs claires sont réalisées en éclaircissant une surface préalablement teintée.
Exemples: un fond uni au crayon graphite éclairci à la gomme, une carte à gratter éclaircie en hachures au vaccinostyle, une teinte en lavis éclaircie en délavant à l’eau de javel, un fusain essuyé et éclairci à la mie de pain.
Le sujet peut être un paysage et son ciel, un visage éclairé par une fenêtre, une main en action, ou tout ce qui vous semble pouvoir être travaillé par soustraction et non par ajout.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-035-1
Plutôt que de réaliser un dessin, vous pourriez faire une ou deux surfaces (5 à 10 cm de côté) en essyant de créer des matières avec différentes gommes que vous avez chez vous.

FAC-035-2
Même exercice mais avec du grattage plutôt que du gommage.

Votre prochain module

Après avoir mis en place les volumes des animaux, attachez-vous à dessiner les détails avec précision.

Regardez, comparez, mémorisez.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction détruite dans le crash private signus !!!!
Je referai des corrections quand vous aurez fait les DAF et FAC du module
“Perspective angulaire et aérienne”

 

Correction générique du DAF-58-1
“Perspective angulaire et aérienne”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 34 : Un corps plus réaliste

Un corps plus réaliste

 

 

Comment se franchissent les étapes en dessin ?

Toutes les techniques qui servent à faciliter le dessin ont un revers ou présentent quelques lacunes.

Elles ont leur utilité à un moment donné. Il faut s’en servir puis les abandonner en temps voulu. Ce moment ne doit pas être guetté ou attendu. Il vient quand d’autres connaissances et une nouvelle approche tendent à rendre la première trop approximative pour vous satisfaire.

Toute manière de faire doit devenir naturelle pour laisser une place libre dans la tête du dessinateur pour de nouvelles étapes allant plus loin vers la maîtrise de la main et de l’esprit.

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Voyons les choses en face…

Vous avez certainement remarqué qu’il y a deux situations bien différentes.

Lorsque vous dessinez un personnage ou même un portrait d’après un document ou encore avec le modèle installé sous vos yeux, votre technique entre en jeu avant votre capacité d’imagination. Votre expérience et votre niveau dans la maîtrise des outils de dessin sont vos atouts. Inversement, ils constituent vos principales limites.

Il y a un autre facteur déterminant dans la réalisation de vos dessins :

Le temps

Le temps que vous arrivez à y consacrer. Nous menons des vies bousculées. Vous voyez cependant qu’aller trop vite représente une fréquente cause d’échec.

Mais la véritable limite rencontrée par tous en dessin, celle qu’il vous faut repousser sans cesse pour progresser, est tout à fait ailleurs.

C’est votre capacité à imaginer les éléments d’un dessin alors qu’ils ne sont pas sous vos yeux. Lorsque vous abordez un sujet en n’ayant rien d’autre que votre mémoire et votre imagination pour travailler.

Toute une démarche à bien décortiquer. C’est dans l’Atelier Découverte que cela va se passer.

Quelle est la logique de cette étape ?

Vous avez déjà entamé un parcours progressif, vers un visage réaliste.

Pour le corps humain, vous avez étudié le canon qui vous a montré que le corps avait des proportions à respecter. Vous avez ensuite étudié les grandes articulations.

Comme vous l’avez fait pour la tête, vous allez maintenant habiller votre petit bonhomme en fil de fer par de simples volumes en « ballons ».

Cela vous aidera à bien camper vos personnages et ensuite à mieux placer les ombres qui leur donneront le modelé adéquat.

Avec un peu d’entraînement, vos personnages prendront un aspect très crédible et seront bien campés.

Naturellement, plus vous en ferez, plus vous sentirez les petits mouvements qui feront bien l’affaire.

Vous savez par expérience maintenant que, dans un bon dessin, les “faux-traits” ne sont aucunement une gêne. Ces petits restes de la construction, ces traces laissées par le crayon qui cherche, animent et viennent cadrer le trait juste. L’oeil fait le reste pour vous.

Certains artistes en ont usé avec une merveilleuse maîtrise.

Ici, Rodin montre comment il cherche ses volumes de manière très enlevée.

Que seront les étapes suivantes ?

Les prochains modules que vous aurez à votre disposition dans cette branche seront axés vers une meilleure connaissance anatomique.

Pour cela, vous passerez en revue le squelette, les muscles internes et externes et tous les points de repère qui existent pour rendre l’anatomie avec réalisme.

L’étude du nu viendra faire la synthèse des modules précédents.

Cela ne se fera pas de manière désorganisée. Il y a un temps pour tout. Il ne faut en aucun cas brûler les étapes afin de ne jamais régresser en voulant élargir vos compétences.

L’étape raisonnable au point où vous vous trouvez dans votre découverte passe par ces petits ballons qui vont vous libérer de l’inquiétude des proportions et vous amener à dessiner décontracté.

Le principe des ballons

L’utilisation des ballons est intéressante uniquement si vous faites cela détendu.

Chaque petit volume en forme de ballon sera dessiné d’une manière particulière mais vous aurez rapidement dans l’œil leurs formes respectives.

Commencez éventuellement par faire de petites sphères pour les épaules, les genoux et le cou.

Voyez comme il est simple de donner un volume au bras. Pensez à faire une extrémité plus pointue que l’autre. Orientez les pointes vers le bas.

Pour la tête, vous ferez un oeuf pointe en bas ce qui suffira dans la majorité des cas.

Pour les cuisses, le ballon diminuera vers le genou mais sera moins pointu que ceux des bras.

Les jambes seront différentes de face et de profil mais assez effilées vers le bas.

Pour les pieds, orientez les pointes vers les orteils si le pied est de profil, en rattachant la partie plus arrondie à la pointe de la cheville. S’il est vu de face, comme à gauche, la pointe est tournée vers la cheville.

 

La cage thoracique est en forme de cuillère pointe en bas mais la forme peut être renversée pour construire une forme en losange.

En revanche, les mains ont la partie pointue du ballon dirigée vers le poignet.
Vous pouvez, comme à droite, plier les doigts sommairement.

Ou si c’est plus simple pour vous, dessinez-les comme des moufles avec le pouce posé rapidement pour orienter la main.

Chez les sujets plus gros, la forme du torse peut se renverser.

De profil, la pointe du ballon qui figure la cage thoracique est dirigée vers le bas également…

sauf chez les sujets qui ont du ventre.

Comment habiller le bonhomme au fil quand il est tourné de profil ou de trois quarts ?

Il n’y a pas grande différence avec la technique utilisée de face. De dos ou de trois quarts, seules les variantes suivantes ont été remarquées :

Pour le pied, de profil vous ferez plutôt un ballon effilé vers les orteils, la partie plus large englobant le talon. De face ou de trois quarts, le contraire car le talon disparaissant derrière la cheville, et les orteils se présentant du coup l’un à côté de l’autre et non plus l’un derrière l’autre, vous aurez une meilleure approche avec le ballon présentant la partie effilée vers la cheville.

En ce qui concerne la cage thoracique, il existe plusieurs manières de faire permettant de mieux définir le volume de cette partie du corps.

Jusqu’à présent, je vous ai proposé de matérialiser la cage thoracique avec un volume effilé vers le bas. Cette manière pose un petit problème de profil car elle ne traite pas très bien le profil du dos et n’est pas adaptée aux personnages ayant de l’embonpoint, le dos voûté ou aux femmes enceintes.

Il sera dans ce cas utile de décomposer la cage thoracique en deux ballons effilés vers le bas présentant une partie en intersection qui rappelleront un peu les poumons des planches anatomiques des écorchés. On peut alors “souder” ces deux ballons par un contour définissant un seul volume.

Sous cette cage, une sphère donnera le volume du ventre et, de profil ou de trois quarts arrière, vous pourrez placer un ou deux volumes supplémentaires servant à placer correctement les fesses.

A ne pas confondre, surtout

Ne confondez pas la technique des petits ballons avec un cours d’anatomie artistique. Cette approche n’est pas très exacte, elle est peu compatible avec les canons, mais elle permet une mise en place ultra-rapide de vos personnages.

Elle sert surtout à dessiner des personnages dans toutes sortes de poses, rapidement, sans réfléchir et en s’amusant.

A cet égard, vous pouvez regarder les mini vidéos ajoutées en Bonus.

Un dessin à l’encre de Cambiaso

 

Même si vous dessinez des ballons, pensez et représentez toujours les formes rondes comme encadrées dans des “boîtes” transparentes. Ce dessin prouve à quel point la perspective est présente dans les formes les plus organiques.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires. Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-096-1 L’idéal serait de faire un personnage en ballons mais en ayant scanné l’étape des articulations pour la présenter à côté. L’étape qui consiste à repréciser les formes au dessus des petits ballons peut également être faite et envoyée. Dessinez très librement.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-096-1 Faites des séries de poses en articulations et habillez-les de manière à évoquer des scènes à deux personnages.

Un pas à pas, pour une fois !

Une fois n’est pas coutume, voici une autre manière de procéder en partant de la cage thoracique. Je vous recommande de bien suivre ce pas à pas en le faisant en même temps, étape par étape.

Regarder ne suffit pas pour s’amuser (tout en dessinant).

Dessinez une forme de cuillère pointe en haut

Mettez l’échancrure du cou en plaçant un petit rond sur la pointe.

Tracez une verticale (en bleu ici), prolongez la vers le bas comme pour indiquer le manche de cette cuillère qui sera en fait l’axe du corps.
Marquez d’un point la moitié de la hauteur du cou au bas de la cuillère.

Tracez maintenant une horizontale de 4 fois la largeur du petit ballon bleu qui est égal à celui qui a permis de faire l’échancrure du cou.

Reportez 5 fois le même espace jusqu’au bas de votre ligne verticale (comme pour le canon à 7 têtes). Divisez la première en deux et placez des horizontales de largeurs de plus en plus étroites (en forme dde vase diminuant vers le bas).

Retournez maintenant votre dessin pour travailler horizontalement.

Sur la dernière division faites des petits ballons pointus en intersection avec un cercle allongé.

et…

Ajoutez les détails qui vous passent par la tête.

Note de Service : Ce pas à pas a été publié pour la première fois en même temps que ce module, le 1 er Avril 2009. Ceci expliquant cela.

Moralité:
il ne faut pas faire tout ce à quoi on croit mais il faut croire à tout ce qu’on fait !

Votre prochain module

Comment choisir sa gomme avec les dents, pourquoi garder un plumeau sous la main, que faire pour conserver un dessin au fusain ?

Voici quelques unes des questions dont vous trouverez la réponse dans votre prochain module.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Module 33 Perspective angulaire et aérienne

Perspective angulaire et aérienne

La perspective aérienne est très spectaculaire. Elle est cependant délicate à utiliser. Vous verrez dans la pratique que tout excès, toute erreur dans le choix des positions des points de fuite, peut créer un effet désastreux. Votre image n’est alors plus crédible. Or, rappelez-vous que c’est pour convaincre mieux votre spectateur que vous avez recours à la perspective. N’abusez donc pas des vues plongeantes et des déformations qu’elles induisent.

Voyez cet exemple qui montre parfaitement que ce qui “passe” sur une photographie n’est pas forcément heureux dans une illustration.

Retenez bien ceci :

L’oeil n’est ni un grand angle ni un téléobjectif. Il a sa propre distance focale qui limite les déformations perspectives que nous percevons. Pour vos dessins, restez dans les ordres de grandeur naturels. La nature sera toujours votre meilleure alliée.

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

la perspective angulaire

(et un premier pas dans la perspective aérienne)

Vous avez commencé votre étude de la perspective par la situation la plus simple, celle d’une vue de face qui demande de faire appel à la perspective frontale ou parallèle.

Regardez ce sol en damier. Vous pouvez y retrouver les lignes fuyantes que vous aviez sur les boîtes. Vous retrouvez également la ligne d’horizon et le point de fuite.
Volontairement, le point de fuite et l’horizon n’ont pas été matérialisés ici, mais vous pouvez facilement deviner leur position, en prolongeant visuellement deux des nombreuses lignes fuyantes qui tendent vers l’horizon.

Sur l’image de gauche, le point de vue est plus bas que sur l’image de droite.

Regardez alternativement ces deux images, en vous imaginant tantôt assis, tantôt debout.

C’est la hauteur de la ligne d’horizon qui le prouve. De plus on remarque que le dallage est vu de plus haut à droite qu’à gauche. Le raccourci d’un carré est donc moins fort.

Mais que se passerait-il si vous tourniez sur vos pieds de 45 degrés à droite ou à gauche ? Comment verriez-vous ce sol en damier ?

C’est ce qui fait l’objet de l’Atelier Découverte.

Un petit travail d’imagination

Vous voyez aussi  que, plus vous vous baissez, plus les dalles sont vues en raccourci. En effet, la même dalle, qui serait carrée en réalité, a une plus grande hauteur sur l’image ci-dessus que sur l’image située en dessous. Elle se rapproche donc plus du carré qui correspond à sa forme réelle.

C’est là une notion très simple, trop simple même, si bien qu’on en oublie de la garder à l’esprit quand on construit un dessin.

Imaginez maintenant une scène réelle mais que je vais simplifier à l’extrême dans ces dessins de principe.

Voici un terrain vu du ciel ou, comme on le dit parfois, vu d’avion. On parle habituellement plutôt de “vue en plan” pour ne pas la confondre avec la vue aérienne qui, elle, revêt d’autres caractéristiques et qui ne nous intéresse pas au stade de l’observation de ce terrain que nous regardons en nous plaçant à sa verticale exactement.

Vous voyez un sol en damier, trois maisons probablement cubiques avec un toit en pyramide, et, en face, une rangée d’arbres bien alignés !

Bien que ce paysage soit peu réaliste, il va vous permettre de vous exercer à analyser les situations visuelles courantes pour pouvoir construire, avec exactitude et précision, vos premières scènes avec une perspective impeccable.

Voici le terrain, tel qu’il était avant que ne soient construites les maisons. Vous voyez que la rangée d’arbres bien taillés en boules est vue en perspective. La hauteur du feuillage, comme la hauteur des troncs, diminue avec l’éloignement, tout en suivant des droites qui plongent vers le point de fuite. La distance, en réalité constante, qui sépare deux arbres, diminue de plus en plus rapidement vers le lointain. Notre habitude, notre logique visuelle et notre raisonnement nous indiquent qu’ils sont a priori équidistants.

Quelques temps après, trois maisons identiques ont été construites sur ce terrain nu. Vous avez alors observé que les sommets des toits, les gouttières et la base des murs parallèles à la rangée d’arbres convergent également vers le point de fuite, situé naturellement sur la ligne d’horizon (en vert).

Vous avez fermé un oeil et avez pu vérifier que les horizontales perpendiculaires au rayon visuel (en orange) restent horizontales, les verticales restent verticales et les autres lignes sont fuyantes.

Avant de quitter cet endroit, vous avez fait quelques photos en vous déplaçant à droite, à gauche, puis en montant sur la grue du chantier, qui n’avait pas encore été démontée. Vous aviez chargé votre appareil avec une pellicule, permettant de voir à travers les murs et de montrer la structure des objets photographiés.

Dès le premier coup d’oeil, vous avez vu que vos déplacements pour prendre vos photos avaient mis une certaine pagaille dans l’organisation des lignes et des formes. Les carrés du damier qui prenaient, en perspective, des formes de trapèzes sont devenus des losanges. Les rectangles sont devenus des trapèzes. Cela mérite un coup d’oeil approfondi.

Sur la première photo, vous n’êtes pas dépaysé. Tout est conforme à vos habitudes visuelles.  C’est de la perspective parallèle.

Mais sur la deuxième photographie, pour laquelle vous vous étiez déporté vers la droite, la face de la maison la plus proche de vous présente une déformation.

En premier lieu, vous remarquez que les dalles ne sont plus symétriques et que les angles formés par la gouttière ou par la base du pignon proche de vous avec les angles de murs verticaux ne sont plus des angles droits.

Vous vous rappelez sans doute  le plan que vous aviez observé il y a quelques temps.

Celui de la pièce vue en perspective frontale. Le rayon visuel du peintre était bien parallèle au vaisselier.

Les verticales restent verticales, mais les horizontales perpendiculaires au rayon visuel qui devaient normalement rester horizontales et parallèles, fuient vers un nouveau point, situé à gauche mais toujours sur la ligne d’horizon.

           Vous venez d’entrer dans la perspective angulaire

Comprenez-vous pourquoi ?

Vous voyez que les murs des maisons se présentent par un angle, donc de biais.

En vous déplaçant plus à droite, le phénomène augmente, les déformations aussi.

Cette photo, prise après un déplacement, cette fois à gauche, est également caractéristique de la perspective angulaire.

Voici le plan et le point de visée :

En vous déplaçant vers la gauche, le phénomène est similaire car vous restez dans le monde de la perspective angulaire.

Vous l’avez compris, il n’y a pas qu’un seul point de fuite, mais deux en perspective angulaire.

 

Perspective à 3 points de fuite

Les perspectives à 3 points de fuite nous intéressent car c’est de cette manière que l’on dessine les vues en perspective aérienne.

C’est exactement le cas sur la photographie prise du haut de la grue.

La perspective aérienne

En perspective aérienne, il y a trois fuites différentes.

Dans cette vue l’une est à droite, l’autre à gauche et une troisième vers le bas.

Les angles verticaux des maisons, les troncs des arbres, bref, toutes les verticales qui, jusque-là, vous laissaient tranquilles convergent vers un troisième point de fuite, situé ici bien en dessous de la photographie.

Il y a donc trois grandes familles de vues en perspective, que vous allez très vite savoir repérer.

Peut-on s’en tenir à trois points de fuite ?

Une mauvaise nouvelle, maintenant !

Autant que vous le sachiez tout de suite, certains points de vue présentent parfois plus de trois points de fuite…et même parfois beaucoup plus !

Quand vous serez plus avancé, vous verrez qu’il peut y avoir une infinité de points de fuite, mais, d’ici là, vous ne vous laisserez certainement plus du tout impressionner par quelques particularités de la perspective.

Vous construirez vos dessins mécaniquement d’abord, puis de manière plus intuitive. Ne pensez pas qu’il faille apprendre quoi que ce soit par coeur. Il faut seulement comprendre réellement ce que vous observez. Vous aiguiserez ainsi votre oeil, jusqu’à savoir faire de belles perspectives sans même y penser.

Comment savoir si la perspective à adopter est parallèle, angulaire ou aérienne ?

Si elle réclame la perspective parallèle, une boîte se présente avec une face perpendiculaire à notre rayon visuel.
Il y a un seul point de fuite situé sur l’horizon.

Si elle réclame la perspective angulaire, une boîte ne présente aucune face perpendiculaire à notre rayon visuel. Toutefois, certaines faces sont parallèles à notre plan d’horizon.
Il y a deux points de fuite, situés tous deux sur l’horizon.

Si elle réclame la perspective aérienne, une boîte ne présente pas de face perpendiculaire à notre rayon visuel. Aucune face n’est parallèle à notre plan d’horizon non plus.
Il y a trois points de fuite : deux d’entre eux se situent sur la ligne d’horizon, tandis que le troisième est au dessus ou en dessous de la ligne d’horizon.

Voici quelques exemples de vues en perspective angulaire.

Essayez de bien sentir la position des points de fuite et la déformation des faces.

Et maintenant en perspective aérienne…

Lorsque dessiner une boîte ou un cube ne vous posera plus aucun problème, vous pourrez tout représenter avec exactitude, car presque toute la perspective en découle.

L’Atelier Pratique vous propose une autre manière de vous familiariser avec la perspective.

Une vidéo pour bien clarifier les choses

Cette vidéo vous rappelle ce que sont les perspectives parallèles et angulaires.

Plus loin elle vous montre l’influence du point de vue sur un cube qui entre dans le champ de la perspective angulaire. Vous y verrez aussi comment un objet entre dans le monde de la perspective aérienne.

Enfin cette vidéo montre la manière de placer et de dessiner un cube dans les trois perspectives rencontrées.

Et pour finir voyez la manière d’utiliser l’objet 3D prréparé pour vous dans l’onglet Documents.

 

Essayez maintenant de tracer à votre tour des cubes dans les diverses positions et perspectives que vous avez rencontrées ici.

Si la perspective aérienne ne vous semble pas très facile, ne vous inquiétez pas, ne vous bloquez pas dessus. Un prochain module de la branche perspective vous en dira beaucoup plus sur le sujet.

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-058-1
Construisez une vue angulaire d’un ou plusieurs bâtiments dans un paysage (de préférence urbain) de votre choix.

DAF-058-2
Construisez un sujet totalement imaginaire basé sur des volumes parallélépipèdiques vus en perspective angulaire.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-058-1
Prenez l’un ou l’autre des modèles du chapitre “Documents” et recomposez un dessin à partir de votre choix en plaçant votre ligne d’horizon et vos points de fuite.

FAC-058-2
Prenez un autre document et dessinez-le sans construction préalable en essayant d’obtenir une construction qui ne choque pas l’oeil.

FAC-058-3
Recopiez l’une des photographies de boîtes parmi les modèles fournis ou selon votre propre modèle pris dans les volumes que vous avez découpés et assemblés.

Votre prochain module

Revenons à notre bonhomme en fil de fer. Il est temps maintenant de lui donner du volume.

Vous verrez, c’est très facile, rapide et très amusant.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Veuillez m’excuser, la correction de ce module a été complètement détruite. Ce sera un peu long de la recréer.
Piet

Correction

Correction générique du DAF-71-1
“Les effets d’optique et de contraste”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

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Module 32 Les vignettes

Les vignettes

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les vignettes

vignette dans une édition bruxelloise de 1747

L’origine du mot vignette est directement liée à la vigne. En effet, les livres anciens étaient réalisés par des artisans-imprimeurs qui recouraient souvent à de petites images pour habiller les hauts de pages de chaque nouveau chapitre.

Les grandes inventions modernes : L’imprimerie Librairie Hachette 1875

Ce n’étaient pas des illustrations en pleine page comme celles qui accompagnaient le texte, mais de petits caissons décoratifs, souvent inspirés de motifs végétaux, floraux ou encore de vigne. Ceci leur a donné ce nom de vignette.

Par extension, toute petite image venant décorer une page a pris le nom de vignette.

vignette du livre “The Golden Age” de Kenneth Grahame 1899

Bien souvent le thème de la vignette, tout en restant décoratif avant tout, s’inspirait du récit.

On parle aujourd’hui de vignette abusivement, pour toutes sortes de petites surfaces illustrées, images offertes aux enfants dans les paquets de céréales ou avec les tablettes de chocolat, timbres fiscaux et autres “preuves d’achat”.

Mais il est une vignette qui intéresse le dessinateur. Elle emprunte aussi son nom à la tradition du livre, bien qu’elle n’ait plus grand-chose à voir avec une miniature fine et détaillée.

C’est à cette dernière vignette que je vous propose de consacrer quelques instants en allant dans l’Atelier Découverte.

La vignette préparatoire

Il ne faut pas plus de deux minutes pour faire une vignette préparatoire. C’est une miniature de votre dessin final, mais dépouillée de tous les détails inutiles. Dans une vignette, vous n’allez pas vous attacher aux détails.

La vignette se prête bien à l’étude du paysage. Elle permet de fixer les effets très changeants que vous impose parfois la nature. Mais, si l’endroit retenu pour étudier les vignettes a été la branche “Paysage”, cela ne sous-entend pas qu’elle soit inutile dans vos autres sujets.

L’habitude de procéder par vignettes vous évitera mille déceptions.

La dernière fois que vous aviez travaillé le paysage, vous aviez recherché le bon cadrage. Vous aviez choisi la meilleure composition au moyen d’un petit cadre en papier tendu de fils.

Maintenant, il faut vérifier que votre oeil resté ouvert, scrutant les compositions possibles, en valait deux. Ceci se réalise en simulant le dessin final de manière très rapide. Une maquette en somme de votre oeuvre finale que vous jugerez avec cette fois les deux yeux ouverts ce qui ne donne pas exactement la même impression.

Vous y reviendrez une deuxième ou une troisième fois avec un peu plus d’attention aux relations qui existent entre les différentes zones de valeurs.

Ceci se fait toujours très rapidement. C’est la lumière qui guide votre travail.

Avant l’organisation tonale                       Après l’organisation tonale

Une vignette n’est pas un croquis

Non, le croquis ne cherche pas à donner une idée de ce que sera le dessin final. Le croquis permet de prendre note de détails de formes, ou d’attitudes sans entrer dans la composition des valeurs.

Un croquis peut parfaitement se dessiner en lignes alors que la vignette requiert l’approche en masses.

Pour vos vignettes, vous ne fixerez votre attention que sur les formes et la tonalité des éléments qui composent la vue choisie dans votre fenêtre.

Vous allez de cette façon pouvoir vérifier que l’ensemble est agréable, que chaque partie est bien distincte et trouve sa juste place. Vous repérerez ainsi instantanément les zones d’égales valeurs qui pourraient gêner la bonne lecture de votre dessin. Il sera encore temps de modifier la tonalité d’une partie confuse pour mettre en valeur ce qui fait l’intérêt principal de votre dessin.

On ne peut découvrir les vignettes sans faire un tour dans les carnets de Van Gogh, ni sans étudier les illustrations de Howard Pyle.

La leçon de Vincent Van Gogh

Regardez la manière dont travaillait Van Gogh qui réalisait sans cesse de petites vignettes sur son carnet de notes.

Celle-ci ne montre que la composition retenue et ne tient presque pas compte des valeurs.

Ici, les plans commencent à se sentir.

Sur cette vignette on sent nettement la recherche des valeurs malgé l’échelle très petite et le faible niveau de détail.

Dans celle-ci, la lumière est plus précisément définie. Voyez la manière dont le cheval est en réserve sur le rideau d’arbres du fond.

Regardez encore ces quelques vignettes…

La leçon de Howard Pyle

Howard Pyle et sa fille

Howard Pyle est considéré par de nombreux artistes comme l’un des plus grands illustrateurs américains.

Il écrivait et illustrait des livres pour la jeunesse entre 1870 et 1900. Ces livres sont encore très appréciés aujourd’hui.

Il a fondé vers 1900 une école où il enseigna sa technique à des artistes, tels que Maxfield Parrish, dont le nom allait marquer l’histoire de l’illustration.

Le style Howard Pyle a pris quelques rides, mais sa manière de composer en valeurs et de faire circuler la lumière est l’une des plus puissantes qui soit.

Howard Pyle travaillait au moyen de vignettes. Elles étaient peintes mais le principe était le même.

L’un de ses admirateurs, Andrew Loomis, fit des copies de ses vignettes pour expliquer dans son livre Creative Illustrationl’organisation tonale extraordinaire de Pyle. A l’époque, Loomis ne pouvait pas reproduire les images de Pyle, qui n’étaient pas encore tombées dans le domaine public.

Aujourd’hui, il est devenu possible de vous faire partager les images de Pyle. Voici donc une série de ces extraordinaires arrangements de valeurs où la lumière circule, où les ambiances de crépuscule, de nuit ou de plein soleil sont parfaitement maîtrisées.

Faites entrer la lumière dans vos vignettes

Pour ajouter une impression agréable dans votre paysage, vous aurez intérêt à bien rendre les effets de lumière. L’éclairage peut se décliner en teintes allant du blanc pur au noir intense. Ces valeurs participent à la description des arbres, des chemins et des prés mais l’oeil, allant naturellement vers la lumière, va suivre un cheminement que vous pourrez prévoir.

Regardez cette image dans cet esprit et voyez si votre regard “circule” naturellement. Regardez si ce parcours est chaotique ou naturel. Privilégiez dans vos vignettes un parcours du regard naturel et souple.

Guidez votre spectateur vers votre centre d’intérêt

En lui créant un “chemin de lumière” auquel il ne peut pas résister, vous emporterez votre spectateur.
Cette notion est un peu difficile à appréhender. Mais elle finira par vous être naturelle, je vous le garantis. La mise en pratique est votre meilleur raccourci pour y arriver.

La lumière fuit

Notez bien un aspect particulier de l’éclairage naturel en extérieur.
Vous avez peut-être déjà remarqué que plus un sujet est éloigné, moins il présente de contraste.

Les parties éloignées d’un paysage sont plus grisâtres que les premiers plans qui présentent des tons biens tranchés de noir ou de blanc.

Cette particularité, si elle est bien rendue, donne une perspective supplémentaire aux paysages qui présentent des lointains. Moins flagrant dans des scènes de peu de profondeur, cela ne doit pas être négligé pour autant.

Dans un sous-bois, par exemple, la densité des arbres peut faire barrage aux lointains. Soyez tout de même moins vigoureux dans vos teintes sur les troncs et les feuillages plus éloignés.

Il ne vous reste plus qu’à vous y essayer dans l’Atelier Pratique.

Comment réaliser une vignette simplement

Reprenons cet exemple.

Placez les lignes principales des plans de valeur, ne cherchez pas à détailler. Surtout pas.

Posez quelques tons moyens à des endroits où les surfaces sont relativement uniformes. Le ciel, les flancs éloignés. Posez les taches sombres les plus fortes, très largement, sans vous soucier de la forme exacte. Vous marquez la présence d’une zone foncée, rien de plus.

Descendez tout d’un ton (vers le sombre) pour garder le même rapport de nuances sans conserver les blancs du premier plan à l’exception de quelques lumières fortes.
Vous commencez à sentir l’organisation des valeurs et à vouloir intervenir ici ou là pour équilibrer l’ensemble.

Descendez encore les tons graduellement et placez quelques indications très brutes pour animer un peu mieux l’avant-plan.

Achevez le plus rapidement possible la vignette en définissant un peu plus les éléments de premier plan. Maintenant regardez le résultat et faites votre auto-critique. Le premier plan se détache mal du fond. Il faut y remédier.

Réajustez certaines parties pour augmenter la lisibilité et analysez vos circulations de lumières. Ici, le fond est éclairci à la gomme. Il manque encore des lumières sur le rocher. Le ciel ne recule pas assez.

Cette fois la vignette donne un meilleur effet. Le sujet est mieux mis en valeur. Voyez si la lumière circule comme vous le désirez, sinon travaillez son parcours. Contrastez par endroits davantage pour augmenter l’intérêt visuel.

Refaites des vignettes tant que vous ne sentez pas une totale lisibilité.

Comparez plusieurs de vos vignettes et réalisez le dessin définitif de la meilleure d’entre elles. Ces vignettes seront également une mine de petites notes qui vous serviront par la suite dans vos dessins d’imagination. En effet, rien ne vous empêche de devenir un véritable “paysagiste” sur papier et de créer autant de lieux imaginaires qu’il vous plaira d’en faire.

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-111-1
Tracez très légèrement au crayon (en lignes) deux vignettes du même sujet, côte à côte. Etablissez deux organisations de valeurs donnant deux ambiances différentes pour le même sujet.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-111-1
Prenez une image noir et blanc de votre choix ou utilisez l’une de celles qui sont dans l’onglet « Documents » et réalisez une vignette dont la plus grande dimension sera de moins de 8 cm.

FAC-111-2
Réalisez des vignettes à partir d’images de votre choix avec des outils tels que la plume, le feutre ou le pinceau. Essayez de les réaliser en une seule fois sans tracé préalable au crayon. Établissez l’organisation des valeurs avec le minimum de moyens.

 

Votre prochain module

Lorsque nous avons découvert la perspective frontale, les objets à dessiner se présentaient perpendiculairement ou parallèlement à notre rayon visuel.

Déplaçons-nous et l’angle de vue change. Nous entrons dans la perspective angulaire.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
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Correction générique du DAF-104-1
“Organiser sa documentation”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Qui veut la planche ?

J’ai promis de publier dans le module le meilleur dessin et d’offrir cette planche à l’auteur du meilleur DAF sur la documentation et son organisation.

Personne ne peut encore prétendre l’emporter.

Voici les deux meilleurs pour l’instant :

Je relance volontiers le challenge en 2020 mais voici ci-dessous le dessin qui a gagné la planche lors de la première version de ce module vers 2009

La gagnante est à l’origine de ce magnifique dessin ! Cliquez pour l’agrandir

Voici maintenant quelques DAF et FAC toujours en relation avec la documentation.

© the Casemoleband 2009

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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
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Module 31 Les effets d’optique et de contraste

Les effets d’optique et de contraste

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Ce module est particulier

En effet, il traite davantage d’une faculté de la vision humaine que de l’exécution d’un dessin. Il y a pourtant un lien évident que vous ferez,  j’espère, aujourd’hui, peut-être cette semaine, peut-être cette année, ou….
…peut être beaucoup plus tard !

Si vous deviez ne jamais sentir l’importance et l’exploitation qu’on peut faire de cette faculté, j’aurais manqué l’un de mes objectifs.

Voilà pourquoi je vais en premier lieu exposer quelques constatations faites par des personnes qui se sont intéressées de près à cette question, et y revenir ensuite régulièrement à l’occasion de modules portant sur d’autres sujets.

Une crainte qui n’est pas fondée

Les débutants sont souvent intimidés par l’approche en masse d’un dessin. Le dessin au trait, au fil, ou en lignes permet d’éviter certaines des difficultés qui surgissent quand on veut réaliser un dessin par un système de valeurs.

Mais il ne faut pas longtemps, dans une progression classique en dessin, pour ressentir la frustration qu’il y a à ne disposer que de lignes pour s’exprimer. Cette approche sans valeurs (je veux bien sûr dire sans utiliser de nuances de gris) semble plus abstraite et moins adaptée à rendre les volumes de manière aussi réaliste.
Voici un exemple:

Ce tube de gouache est dessiné en lignes. Vous comprenez bien que ceci n’est pas ce que vous voyez mais une représentation graphique de ce que vous voyez. La meilleure démonstration de cela, c’est le cerne de l’ombre. Vous ne pouvez pas dire que vous voyez cette ombre, vous la concevez seulement intellectuellement. Tiens, tiens ?

Une fois la forme remplie par des couleurs, ou du moins ici par des niveaux de gris, on s’approche davantage de ce que l’oeil perçoit.

Peut-on faire mieux ?

Si, au lieu d’enfermer les teintes dans un dessin préalablement cerné par vos traits, comme on cerne le verre d’un vitrail par du plomb, vous tentiez une approche encore plus visuelle…

Quel serait le résutat ? Essayons un croquis rapide de cette manière…

Posez-vous la question suivante:

Seriez-vous, enfin, en train de “peindre” directement les valeurs que vous avez sous les yeux ? Ne pensez-vous pas que c’est un pas de plus vers une approche plus sophistiquée du dessin ?

Vous pourriez ensuite travailler la précision des formes, encore absente de ce croquis, par des valeurs posées moins rapidement qu’ici.

C’est parfaitement possible et ce n’est pas plus difficile qu’une autre approche mais c’est une philosophie. Et qui dit philosophie dit….initiation.

Si cette initiation vous tente, c’est dans l’Atelier Découverte.

On comprend bien avec la démonstration qui précède que le dessin en lignes n’est pas une photographie de ce que vous voyez.
Le dessin en masses, et donc en valeurs, s’en approche beaucoup plus.

Contrairement au dessin au trait qui est une forme de transcription, certes observée sur le modèle, mais intellectuelle, le dessin en masse est beaucoup plus visuel.

L’un n’est pas supérieur à l’autre. Il faut savoir choisir la forme qui porte votre expression le plus exactement et le plus fidèlement. Je pense seulement qu’il faut savoir utiliser ces deux univers en connaissance de cause et ne pas se limiter à ce que l’on fait le plus facilement. Au contraire, je vous recommande de vous ouvrir à davantage de techniques et à élargir votre champ d’expression.

Pensez selon cette formule un peu schématique mais simple à retenir:

Lignes = récit    Masses = image

D’ailleurs, puisque nous relevons l’aspect plus conceptuel du dessin en ligne, on peut, comme Scott Mc Cloud l’a fait observer dans son livre “The invisible art” (Ed. Kitchen Press), pousser l’abstraction encore beaucoup plus loin.

Il est par exemple possible de dessiner un visage très réaliste, simplifié ou très simplifié grâce à l’approche en lignes. La simplification peut atteindre un sommet, sans qu’on puisse confondre le sujet avec autre chose.

Comme ceci. En effet, ce n’est pas réaliste mais c’est bien l’évocation d’une tête.

Et Scott Mc Cloud ajoute qu’on peut évoquer une tête de manière encore plus abstraite de cette manière-ci :

Ce qui est vrai. Il me semble pourtant qu’on peut imaginer une étape intermédiaire. Je propose donc à la réflexion de Scott, comme à la vôtre, celle-ci :

et encore celle-là

Sentez-vous à quel point la réalisation d’un dessin est un acte d’abstraction ?

 

 

 

Les problèmes de restitution de la lumière et des ombres dans un dessin.

Recopier un dessin fait en lignes ou un objet simple qu’on a sous les yeux parait généralement assez facile à faire.

Si le document est bon, si le sujet est adapté, une fois les proportions respectées, le tout n’est qu’une question d’attention.

De la même manière on a tendance en travaillant de mémoire à dessiner au trait.  Il faut bien l’avouer, c’est plus facile de mémoriser une forme par un contour que par ses nuances d’ombre et de lumière.

Mais quand vous décidez de travailler tout en ombres et en lumières, un certain recul doit être pris pour voir objectivement les choses et ne pas se laisser raconter de sornettes visuelles.

Vous avez déjà observé que la lumière et l’ombre obéissent à quelques lois immuables aussi simples que celles qui régissent les bases de la perspective. Ce sont des règles que des générations de professeurs de dessin ou de perspective vous auraient imposé d’apprendre par coeur.

La pratique du par coeur n’est plus très à la mode et selon moi vous oublieriez toute la perspective apprise par coeur en quelques mois si vous arrêtiez d’appliquer ces lois dans vos dessins, de manière de plus en plus intuitive au fur et à mesure que vous progressez.

Et les règles de contraste ou les effets d’optique ? Devrait-on simplement les apprendre par coeur ?
Je ne le crois pas non plus, peut-être même encore moins que celles de la perspective.
Il me semble bien plus intéressant de décortiquer certains aspects des jeux de la lumière ou de l’ombre pour éduquer et entraîner votre oeil à voir des nuances là où vous ne voyez encore rien actuellement.

Je répète : là où vous ne voyez encore rien actuellement.

Ne vous vexez pas, cela n’a rien de vexant, ne vous rebiffez pas, ce n’est pas une agression. Vous pourriez en revanche, en acceptant ce constat, faire la découverte d’une de vos capacités dont vous n’aviez jamais soupçonné l’existence.

Strozzi 1581-1644

A tout de suite dans l’Atelier Pratique.

Une crainte injustifiée, face aux masses

Ce qui peut dérouter au début, quand on ouvre grands ses yeux pour dessiner un modèle posé devant soi, c’est qu’on ne sait pas exactement ce qu’il faut regarder. On tente de s’accrocher à quelque chose. On se décourage parfois inutilement, car il suffit, pour que tout se passe bien, d’organiser sa quête visuelle et de commencer par se limiter à distinguer deux choses : 1- Les zones claires ou sombres qui sont propres à l’objet regardé. 2- Les nuances claires ou sombres qui, au contraire, sont entièrement dues à la réception de lumière ou encore à une réflexion reçue d’objets qui l’entourent. Autrement dit, savoir discerner l’origine d’une nuance claire ou foncée et pouvoir l’attribuer soit à l’objet soit à l’environnement lumineux qui entoure cet objet. Cela vaut la peine de s’investir un peu sur ce sujet car vous y développerez une plus grande aptitude à rendre au mieux sur une feuille à dessin plane, un objet tridimensionnel. Mais il existe un troisième type de nuance. Ces tonalités qui ne sont ni celles qui appartiennent au sujet lui-même, ni celles dues à son environnement lumineux.

Les tonalités perceptives

Paradoxalement, ce sont des teintes qu’on ne voit pas facilement au début, alors qu’elles sautent aux yeux de chacun mais que personne n’y prête attention sans avoir reçu un petit entraînement. Avec cet Atelier Pratique, mais aussi dans l’étude de l’écoulement de la lumière sur des formes géométriques primitives qui feront l’objet de prochains modules, vous allez aborder une étude complète des principes de la distribution de la lumière et de l’ombre, telle qu’elle s’applique aux solides. Vous apprendrez à en décortiquer les nuances optiques, lorsque de tels solides sont éclairés par la classique lumière du jour, par le soleil direct, ou au contraire par une lumière artificielle. Vous verrez également comment et dans quelles proportions la lumière et l’ombre sont altérées par les réflexions. Les illustrations, dessins, images de synthèse ou photos vous aideront à comprendre le concept présenté, mais surtout, n’oubliez jamais que rien ne remplacera votre propre observation. Cette découverte ne doit pas se faire uniquement de manière intellectuelle mais elle doit être aussitôt confirmée par une expérimentation visuelle. Il ne serait pas inutile d’ailleurs de copier certains modèles à chaque fois que vous le pouvez. Les découvertes théoriques doivent être vérifiées par vos observations puis soudées par une mise en pratique et leur constat visuel. Certains modèles vous sont proposés mais si vous en avez d’autres, réels, à votre disposition, assurez-vous que vous les installez  dans un environnement adapté et étudiez-les sous une lumière choisie avec soin. Avant d’entrer de front dans l’expérimentation optique, j’aimerais vous rappeler quelques notions déjà rencontrées. Une forme tridimensionnelle se perçoit au moyen de lumières et ombres. S’il n’y avait ni lumière ni ombre, tout objet vous semblerait plat. La couleur d’un objet est d’une certaine manière le résultat d’une absence de lumière. Si plusieurs objets de même forme, certains colorés et d’autres blancs, sont éclairés de manière identique, les objets blancs seront plus clairs que les autres. En effet, la couleur locale d’un objet est dépendante non seulement de la lumière qu’il reçoit mais de sa couleur propre car, en dessin, on interprète tout en valeurs (niveaux de gris) et non en couleurs. Ainsi un objet gris clair faiblement éclairé sera d’une même valeur qu’un objet gris foncé mieux éclairé. Si vous regardez n’importe quel objet opaque, vous verrez qu’il y a une partie sur laquelle la lumière frappe le plus fort, une partie dominée par les ombres, et une autre, intermédiaire, dont les nuances se situent entre les deux. Cette dernière, constituée de teintes intermédiaires peut être subdivisée comme ceci: zone de demi-lumière, zone de ton moyen et zone de demi-obscurité. Vous observerez également que, généralement, la plus grande partie de la surface de l’objet est occupée par les teintes intermédiaires, tandis que les parties en pleine lumière ou dans l’ombre n’en représentent qu’une faible proportion. La partie la plus lumineuse d’un objet, là où la lumière tombe directement sur lui, s’appelle la brillance (A). Assez logiquement, le côté à l’ombre est à l’opposé de la source lumineuse.  Par ailleurs, ne confondez pas le côté à l’ombre avec l’ombre ! Vous constaterez aussi que la partie la plus sombre d’un objet plan se situe habituellement près de la partie en pleine lumière. L’ombre projetée par un objet blanc est plus foncée que le côté le plus à l’ombre de l’objet. Dans le cas d’un solide opaque qui présente une courbure à son périmètre, vous trouverez la clarté maximale assez près de la bordure du côté à la lumière (en dehors de la brillance).  La partie la plus sombre (2) sera assez proche mais ne touchera pas sa bordure du côté à l’ombre.  Entre les deux, les nuances se fondront dans un dégradé allant de l’ombre à la lumière (de 2 à 1).

Vous en souvenez-vous ?

Vous n’aurez pas à prendre en compte uniquement les parties à l’ombre des objets et vous vous rappelez certainement que les modèles peuvent recevoir trois types d’éclairage. Celui de la lumière du jour, de l’ensoleillement direct et de la lumière artificielle. L’aspect de leur surface et de leurs ombres variera aussi selon qu’ils seront sous l’un ou l’autre de ces éclairages. En règle générale, plus la lumière est forte, plus l’ombre est forte et nette. C’est le cas d’un objet exposé en plein soleil. Si la lumière est indirecte comme sous un ciel couvert, les ombres sont moins nettes et moins contrastées. Dans une lumière diffuse, les ombres ont tendance à disparaître complètement.

Les sornettes
(pour les belges : Les carabistouilles)

 

Strozzi 1581-1644 

Soins des yeux avec des filets de harengs marinés dans de la bave de crapaud…
Je vous propose beaucoup mieux pour retrouver la vue ….

Vous aussi vous allez faire une expérience avec vos yeux

C’est décidé, entrons dans le sas d’expérimentation…


Les parties en lettres italiques sont les transcriptions simplifiées des fichiers audio.
Voici une planche de carrés noirs. Les espaces entre les carrés constituent une grille. Cette grille présente des taches grises à chaque intersection. Si vous ne percevez pas cet effet d’optique directement, fixez le carré du centre un peu plus longtemps et la chose vous sautera aux yeux.

Dans cette expérience, c’est en fixant le carré blanc au centre de la surface verte, puis après un instant en fixant le point gris situé à droite que l’on déclenche un phénomène de persistance rétinienne. La tache est franchement rose.

L’explication est due à la tendance naturelle de l’oeil à recréer dans le cerveau la couleur complémentaire qui additionnée à la première fait un noir, couleur reposante pour l’oeil.

L’expérience inverse est toute aussi probante et je vous propose de regarder si ce qui est vrai pour les couleurs l’est également pour les valeurs.

Et tout en demandant un peu plus de temps de fixation du point, on vérifie la même chose sur les valeurs.

L’expérience peut naturellement se faire avec d’autres teintes de fond.

Toujours plus fort !

Ces deux bandes, égales en teinte sur toute leur surface, semblent pourtant par effet de contraste dégradées verticalement. Le gris du dessus semble présenter une zone plus foncée dans le bas que dans le haut. La bande du bas, semble, elle, plus claire dans le haut que dans le bas.

Placées verticalement, des bandes subissent chacune ce phénomène, créant l’illusion de cannelures.

Que pensez-vous de la zone plus sombre qui borde, sur le plan vertical du fond, le côté le plus éclairé du cube ? Masquez la face en lumière pour vérifier ce que vous voyez.

Vous comprenez maintenant pourquoi ces deux gris absolument identiques, ne donnent pas du tout le même effet, selon le fond qui les entourent.

Les modules suivants vous montreront en détail comment ces phénomènes optiques se révèlent sur les formes planes, courbes, coniques et comment intégrer ces connaissances non seulement lorsque vous dessinez des objets, mais aussi quand vous faites un portrait ou un paysage.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-071-1
Prenez l’un des 6 documents proposés avec ce module. Dessinez le modèle avec la plus grande précision documentaire possible.
L’objectif est triple. Vous devrez:
1-  construire sans laisser de traces, un cube exact.
2-  faire des dégradés subtils ne laissant pas de zones créant des “taches”.  Même si vous optiez pour une approche en hachures faites en sorte qu’on oublie le crayon pour ne plus voir que des surfaces de valeurs différentes.
3- tenir compte des effets d’optique pour obtenir un réalisme qui donne au rendu final une qualité maximale.
Notez bien le numéro du cube pris comme modèle, mais discrètement et hors de la “fenêtre” d’encadrement de votre dessin.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-071-1
Construisez un cube ou un parallélépipède régulier en bristol mat avec le plus grand soin possible.
Faites un croquis sur lequel vous porterez vos remarques visuelles par des flèches et des annotations.
Faites un dessin dans la foulée en respectant les notes prises en préambule.

Votre prochain module

Il ne faut pas plus de deux minutes pour faire une vignette préparatoire.

Cette habitude vous évitera bien des déceptions.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
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Module 30 Organiser sa documentation

Organiser sa documentation

Durant des décennies les studios  de dessin avaient des armoires métalliques avec des dossiers suspendus dans lesquels chaque employé puisait ou même alimentait de coupures de presse les diverses catégories.
En relisant ce module j’ai pu constater que rien ne bougeait plus vite que les méthodes de conservation de la documentation.

En dix ans nous avons vu les nouveaux supports inonder le marché puis disparaitre aussi vite qu’ils étaient arrivés. Le Photodisk était la ressource révolutionnaire et son nom n’évoque pratiquement plus rien. Le disque magnéto optique, la cassette VHS, le CD-RW, le Iomega Zip, la liste est interminable… Bientôt la clé USB sera aussi rare que la massue à la ceinture de l’homme moderne !
Et le cloud ? Je ne mettrais pas ma main à couper qu’il existera encore dans quelques années.
Lisez donc ce module avec l’esprit prudent et souple et imaginez votre propre idée du futur.

Une seule chose reste constante… la nécessité de bien sauvegarder vos données.

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

De la patience, du discernement, de l’organisation et une vision claire de vos besoins en matière de documentation.

Comment tirer profit de votre documentation

Le module précédent qui abordait pour la première fois ce sujet vous a montré l’intérêt pour un artiste de posséder une documentation.

Vous en avez découvert le principe général. Vous avez vu une démonstration de l’utilisation intelligente de plusieurs documents existants pour en créer un nouveau. Vous avez essayé vous-même de faire une création à partir de plusieurs documents.

 

J’ai ensuite proposé une idée générale d’organisation de votre documentation et j’ai abordé les risques inhérents à la compilation de documents électroniques.

Mais un point important n’a pas été vu. Il se résume à une question.

La documentation favorise-t-elle la créativité ?

Nous allons y réfléchir ensemble dans l’Atelier Découverte.

Pendant longtemps, une documentation d’artiste était constituée de dossiers remplis de photos, de pages de magazines et d’extraits de catalogues. Cela remplissait une armoire de dossiers suspendus en quelques années.

Aujourd’hui, une documentation peut se conserver sous une forme électronique. Mais cette avancée présente quelques inconvénients.

La forme électronique est parfois chronophage et présente un risque

Chaque document que vous trouvez dans un magazine ou sous une forme imprimée devra être scanné ce qui prend plus de temps que de glisser une page dans un dossier ou un tiroir.

Il existe toutefois de petits scanners, tels que ceux de Visioneer qui scannent et rangent les documents à la vitesse de l’éclair.

L’avantage de ces mini scanners, c’est de ne demander aucune préparation. Le scanner est sur votre bureau. Présentez une page, il se lance et “mange” un A4 en 6  secondes. Ensuite il range le scan sur un plan de travail, dans un logiciel qui permet de faire des piles que vous pouvez réorganiser en catégories.  Aucune attente entre deux scans. Si vous avez dix pages, cela vous prendra 1 minute et pas besoin de donner un nom au fichier ni de le ranger instantanément. Le logiciel se lance sans vous obliger à intervenir.

Point négatif : jusqu’à nouvel ordre, pas de possibilité sur Mac ! On arrive à le faire marcher mais sans logiciel, c’est un peu acrobatique.

Vous courrez aussi le risque, nous l’avons vu, de tout perdre si votre disque dur est votre seul espace de stockage. Vous ferez donc des sauvegardes sérieuses et régulières.

Si vous redoutez cette formule toute électronique, vous pouvez opter pour la documentation papier et imprimer vos documents qui proviennent d’internet ou de sources volatiles. C’est l’inverse de la première option.

La documentation mixte, composée aussi bien de coupures de magazines que de photos numériques, est une solution rapide au moment de sa constitution. Elle reste un peu plus longue lorsque vous recherchez un document.

C’est tout de même la formule que je vous recommande d’adopter,
voici pourquoi :

Avec deux lieux de stockage, prenons l’exemple simple d’un disque dur externe et de dossiers suspendus, vous doublez théoriquement le travail de recherche.

En réalité c’est faux. Vous cherchez à deux emplacements différents mais deux fois moins longtemps. De plus, nous avons une telle capacité de mémorisation que dans la recherche d’un document dont on connait l’existence, on va directement du bon côté neuf fois sur dix.

Conseil : Il est important de conserver les mêmes titres de rubriques sur chaque support qui vous sert à conserver des documents.

Cette chose constatée, nous approchons un fait incontestable qui est la vraie justification d’une documentation mixte.

La mémoire visuelle

Une des grandes facultés de la documentation physique (papier) et non électronique est de favoriser votre créativité.

Si vous faites une recherche sur Google, vous allez généralement droit au but.

Sur les pages d’une agence de photos en ligne aussi. Les moteurs d’indexation sont puissants et vous donnent généralement accès aux images recherchées sans détours.

Si vous avez vous-même une base de donnée de documents et qu’elle est indexée, vous trouvez instantanément votre bonheur.

Mais si vous recherchez un document dans une documentation papier, vous allez ouvrir une chemise ou un dossier suspendu et passer en revue de nombreuses images avant de trouver le document précisément recherché.

Et pendant ce temps, vous allez mémoriser mille détails, y compris sur des images que vous n’aurez pas regardées plus de quelques fractions de seconde.

Voilà pourquoi la documentation ne doit pas être trop parfaitement organisée. Si vous cherchez un chapeau, il est bon que vous ayez un dossier “chapeaux”, mais pas un dossier pour les chapeaux bleus, un autre pour les casques, un troisième pour les chapeaux andalous ou que sais-je encore. D’une part la maintenance devient trop lourde, d’autre part le bénéfice de la recherche visuelle diminue.

Gardez tous les chapeaux ensemble et cherchez votre chapeau parmi tous ceux que vous avez. Cette balade dans un grenier de modiste vous apportera beaucoup et le temps de recherche légèrement allongé vous profitera mille fois mieux que le même temps alloué à la création des sous-catégories.

La méthode rapide pour avoir une documentation

Vous pouvez acquérir des compilations sur CD, repérer des sites de stocks de photos comme celui de Photodisk devenu Gettyimages et considérer que vous aurez toujours ou presque accès à un document adéquat. Cette façon de faire vous donne un fonds directement accessible.

Mais avoir sélectionné des images avant d’en avoir besoin est une bien meilleure méthode car elle éduque l’oeil et favorise l’inspiration. On est toujours mieux nourri par le souvenir d’une image que par l’image elle-même.

La méthode à long terme

La méthode  de constitution à long terme est beaucoup plus intéressante.
Pour être efficace, vous devez commencer par récupérer quelques magazines illustrés de photos et de publicités, quelques catalogues de vente par correspondance et vous allez classer les images dignes d’intérêt dans des catégories où vous les retrouverez.

Ensuite, vous connaitrez vos catégories et vous saurez parfaitement dans quelles rubriques vous manquez de documents ce qui vous permettra d’être à l’affût des images qui compléteront votre documentation.

Quelles catégories sont les bonnes ?

Vous commencerez par les grandes catégories suivantes :

Personnages

Animaux

Végétaux

Objets

Architecture et intérieurs

Paysages

Vous ajouterez des nouvelles catégories au fur et à mesure de votre récolte de documents.

Pour vous faciliter la tâche, vous trouverez dans les compléments des dossiers tout prêts. Téléchargez-les et vous gagnerez beaucoup de temps.

Recoupez ensuite vos catégories en sous-dossiers. Ces dossiers sont également disponibles dans les compléments.

Personnages

hommes

femmes

enfants

couples

familles

attitudes

vêtements

sports

Animaux

de ferme

domestiques

sauvages

oiseaux

poissons

reptiles

insectes

divers

Végétaux

feuilles

fleurs

arbres

fruits

Objets

de maison

de bureau

véhicules bateaux avions

outils

Voici un exemple d’extension de votre dossier Objets :

Une rubrique peut être ajoutée qui vous intéresse particulièrement.

pour l’un ce sera instruments de musique pour l’autre articles de sport

Architecture et intérieurs

maisons

châteaux

mobilier

fabriques

Paysages

villes

ciels

mers

montagnes

campagne

jardins

pays lointains

Comment classer en cas d’hésitation

Prenons l’exemple d’un document de mains. Vous le placerez dans la catégorie homme ou femme. Toutefois, si la main est dans une position très caractéristique d’une action, elle sera rangée de préférence dans “attitudes”.

Ce sera le cas de mains jointes en prière ou d’un poing serré de rage.

Essayez de récolter les poignées de main, les mains aux doigts croisés, bref toutes les attitudes de mains qui sont à la fois difficiles à inventer et pas faciles à observer dans un miroir.

Pour ce qui ne semble pas évident à classer, vous pouvez créer un dossier “divers” mais au deuxième niveau.
Evitez un dossier divers au premier niveau, cela deviendrait inévitablement un fourre-tout inutilisable.

Notre mémoire visuelle est capable de mémoriser beaucoup d’images et d’informations. Vous saurez toujours retrouver une image que vous avez classée même si vous l’avez fait un peu trop hâtivement et qu’elle n’est pas exactement dans le dossier le plus évident.

Souvenez-vous que fouiner dans une documentation est un excellent moyen de stimuler votre créativité et votre imagination.

Une nouvelle démonstration de Fraipont

Voici une deuxième série de croquis de cet artiste dont vous avez découvert le talent de synthèse dans le premier module sur la documentation.

Regardez-les l’un après l’autre.

Un personnage occupé aux travaux agricoles…

un groupe d’arbres et deux promeneurs en bordure d’un village….

un lointain, des meules de paille, des femmes aux champs, une charrette…

des potirons et au loin un bosquet…

Alors qu’il grêle dehors, Fraipont écrit ces quelques lignes :

“Si, vous trouvant aux prises avec un dessin à faire, vous n’avez pas sous la main les documents suffisants, si vous avez été trop négligeant ou trop peu prévoyant pour former le stock d’éléments nécessaires à vos travaux à venir; si, en un mot vous êtes pauvre en notes et en croquis, vous n’avez qu’un parti à prendre : Mettez votre chapeau et allez demander à la nature l’inspiration qui vous fait défaut ou les motifs qui vous manquent.”

Puis, Fraipont sort ses carnets de croquis, prend une plume et réalise cette illustration…sans mettre le nez dehors.

 Un autre manière de procéder

Il existe bien d’autres manières d’utiliser sa documentation. Voici un exemple travaillé pas à pas.

Supposons que vous ayez conservé cette image trouvée dans un livre.

La scène se situe vers 1890

L’attitude des personnages est bonne et bien campée. Vous voudriez en tirer parti en resituant cette scène dans une autre époque. Vous pensez aux années cinquante.

Qu’allez-vous faire ? Chercher des documents. Mais avant il faut faire un peu de nettoyage.

Conservez l’essentiel

Commencez par faire un croquis de ce document. Conservez ce qui tient à l’attitude, mais le moins possible aux vêtements ou au décor, meubles accessoires, etc.

Repérez les articulations et jouez aux devinettes quand c’est nécessaire.

Si vous ne voulez pas changer l’attitude, il vous faudra chercher des documents pour les accessoires, le mobilier, le décor qui correspondent à l’image de départ.

En effet, le bras de la femme étant appuyé sur un guéridon, il faut trouver une solution en recherchant un meuble, un guéridon, un objet haut qui pourrait lui servir d’appui et à poser les flûtes.

Et hop ! une petite recherche comme vous savez les faire maintenant.

Que diriez-vous de recourir à ces petites merveilles, dernier cri de la technologie en 1951, date à laquelle de belles pages de pub sont parues pour vanter leurs mérites ?

Vous préférez ceci ?

Ou quelque chose de plus classique ?

Il vous faut maintenant la tenue vestimentaire appropriée ?

Et hop ! On retourne à la pêche…

Cette petite robe de cocktail vous convient ?

Vous préférez celle-ci, je crois !

Ou celle-là ? Collier, chaussures, noeud papillon, coiffures, tout y est !

Vous n’avez que l’embarras du choix.

Quelque chose de plus relax ?


Pas de souci….

Conservez bien vos documents pour une reprise ou une retouche ultérieure.

Et maintenant, vous voulez voir le résultat ?

A vos crayons !

Il reste une petite place sur cette page…qui la veut ?

Cela vaudra bien cette coupure de Mc Manus de 1917….

Vous êtes dans les rues de New York il y a un siècle. Vous marchez et vous tombez nez à nez avec cette affiche de cinéma ! Un des premiers films d’animation réalisé par l’auteur de Little Nemo in Slumberland.

Signus vous offre le billet d’entrée dans le Bonus Cinéma

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-104-1
Terminez l’Atelier Pratique en réalisant l’image au moyen des documents fournis.

DAF-104-2
Reprenez l’Atelier Pratique en réalisant la scène à une autre époque.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-104-1
Composez un croquis d’après les images de Fraipont qui soit encore différent de celui proposé dans l’Atelier Pratique.

FAC-104-2
Composez un dessin de campagne au moyen de plusieurs images fournies dans le chapitre “documents”

FAC-104-3
Utilisez l’une des images de l’onglet Documents Kodak, faites une recherche et réalisez une image d’une scène similaire actuelle ou passée.

Votre prochain module

Que diriez-vous de découvrir comment votre oeil vous raconte des sornettes ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Un bonus exceptionnel !

Signus vous emmène au cinéma, mais mieux encore…

Nous sommes en 1914, Winsor McCay vient pour ainsi dire d’inventer le film d’animation.

Le public est si peu ouvert à cet art, que McCay décide de faire un film qui mélange les scènes filmées et les animations de ses milliers de dessins.

Ainsi, il entreprend d’expliquer au public comment se réalise un “dessin animé”.

Pour faire passer l’idée, il demande à George McManus, célèbre pour ses planches de Bringing up Father, de participer à ce film en tant que témoin et comédien.

Voici l’affiche du film paru en 1914.

L’innovation est présentée comme un tour de passe-passe, comme un numéro de cirque.

Dès les premières images du film, on voit Winsor McCay assis à côté du chauffeur et Geo McManus (cercle rouge) en promenade avec quelques confères illustrateurs.

Leur voiture est victime d’une crevaison juste devant le musée d’histoire naturelle. Les promeneurs décident d’en profiter pour visiter le musée. Devant le squelette d’un dinosaure, McCay imagine lui redonner la vie en animant des dessins.

Un peu plus tard, il prend le pari de réaliser ce projet et promet un bon dîner à tous, s’il échoue. Une belle image d’archive qui montre ces deux grands créateurs ensemble après que Mc Manus l’ait mis au défi.

Je vous ai traduit les panneaux noirs pour aider ceux qui ne parlent pas anglais.

Voici votre billet !

Entrez !

Correction générique du DAF-43-1
“Une tête plus réaliste”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

 

 

 

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Module 29 Une tête plus réaliste (2)

Une tête plus réaliste (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Nous avons, dans le module précédent de cette branche, commencé à construire une forme de “mappemonde” et y découper des quartiers puis nous avons ajouté une ligne qui sera l’axe de construction du visage.

Regardez à nouveau la structure, la “cage” que nous voulons obtenir.

L’idée est de porter maintenant sur cette ligne, rouge sur ce dessin, 3 divisions afin de définir 4 segments paraissant égaux.

Si la tête était de profil, ce serait facile, de face et sans raccourcis également, seulement voilà, ce sera rarement le cas dans la réalité.

Alors comment procéder ?

En allant vite dans l’Atelier Découverte

La seule méthode efficace, quand on ne peut utiliser ni une règle graduée, ni la “perspective aux instruments” qui serait un frein plutôt qu’une aide, c’est de faire marcher son fameux “oeil avant”.

Ne prenez pas de mesures. Allez-y à l’estimation. Faites une supposition visuelle et avancez votre mine pour prévisualiser votre division… imaginez-la comme si elle était déjà tracée…quand vous la sentez : tracez-la !

Et encore une fois, détendez-vous. Personne ne vous épie.

Commencez par diviser le quart supérieur, qui correspond au front, en deux arcs de cercle de même longueur. C’est la longueur de ces arcs que vous reporterez encore deux fois, mais voyez tout d’abord la première étape, diviser proprement cette partie supérieure de la sphère.

Observez de profil comment serait réalisée la division :  en essayant de créer deux angles égaux. Deux parts de tarte qui ne feraient pas de dispute entre deux enfants.

Mais si un raccourci intervient, auquel se cumule un effet de perspective, comme ici, c’est mentalement qu’il faudra partager le front en deux avant de poser votre point de division. Ce ne seront d’ailleurs plus des parts de tarte que vous devrez distribuer équitablement mais des tranches de melon.

Et c’est toujours mentalement que vous ajouterez deux divisions supplémentaires sur l’axe de construction que vous avez tracé.

Ce qui se passe est intéressant. Vous voyez que selon l’orientation de la sphère, la ligne à diviser en segments peut se présenter sous un angle particulier. Cet angle montre l’orientation du visage de chaque tête.

Le visage peut être de dos, comme en B, ce qui masque une partie de l’axe de symétrie ou présenter un fort raccourci, comme en A.
Ces “châssis” correspondent, en A à un personnage couché sur le dos, tête dirigée vers vous et visage légèrement renversé en arrière, en B à une tête vue de trois quarts arrière et inclinée sur sa droite.

Dans ce dernier cas, il va falloir travailler par transparence de la balle de ping-pong pour placer tous les points correctement.

Vous avez également étudié dans le module sur l’éloignement que les segments, égaux dans la réalité, subiront une dégradation linéaire et que  pour sembler égaux, ils devront être de plus en plus petits en s’éloignant.

La synthèse de ces connaissances vous permet de faire un tracé juste sans même prendre de mesures. Vous commencez alors à vraiment dessiner.

Je vous propose d’essayer dans l’Atelier Pratique

Chaque division a son utilité. Chaque segment englobe des éléments précis du visage.

Le premier segment (1) issu de la division en deux du quart supérieur de la sphère, servira de référence pour les suivants. Mais il présente déjà un certain intérêt. C’est la ligne qui va du creux du nez à la limite d’implantation des cheveux.

La ligne horizontale bleue, l’équateur de ce globe, est la ligne des yeux. Oui, la ligne des yeux !

On ne pense jamais que cette ligne, très facile à visualiser sur un individu,  puisse donner une si bonne référence pour placer les yeux. La tendance générale des débutants est de les placer beaucoup plus bas, ce qui est faux.

Considérez tout de même que c’est plutôt le haut de l’oeil et non la pupille qui s’appuie sur cette ligne.

Le deuxième segment (2) est celui du nez. Ce report se fait à l’oeil. Vous viserez simplement une impression d’égalité. C’est une égalité optique que vous recherchez.

Le troisième segment (3), toujours optiquement égal aux premiers englobe la lèvre supérieure et inférieure ainsi que le menton. Le point bas du troisième segment établit la base du menton et sous ce point la ligne verticale peut être gommée…

© Creative Commons

…à de rares exceptions près !

Comment  placer facilement l’oreille ?

J’en profite pour vous montrer la position correcte de l’oreille.

Vous voyez que l’oreille fait exactement la même hauteur que le nez et et se trouve au même niveau. Elle s’attache à la manière d’une anse sur la ligne verte verticale qu’on baptisera désormais comme la ligne…

des oreilles. Facile !

La mâchoire achève la construction

De profil, le maxillaire inférieur se présente comme une courbe assez semblable à celle du front mais renversée. Toutefois, c’est de trois quarts que les choses se corsent et c’est le point que je vous propose d’aborder maintenant.

Deux belles courbes

De trois quarts, vous dessinerez le bas de la tête en deux temps.

Repérez d’abord le point A situé à l’intersection de la ligne des oreilles et de celle des yeux. Reliez ce point à la base du menton par une belle courbe. Plus cet arc sera bombé, plus votre personnage sera joufflu.

Pour l’autre côté de la tête, votre point d’aboutissement est caché.
L’intersection des lignes des yeux et de l’oreille ne peut se voir que par transparence. Aucun problème…


Le point B étant invisible, prenez le point C.

Puisque cette intersection n’est pas visible (B), choisissez le point où la ligne des arcades disparaît de votre regard (C). Reliez-le au menton avec une nouvelle courbe. Pensez très fort au volume que vous dessinez et il se fera sans effort.

Votre structure est prête. Elle peut maintenant recevoir tous les nez et tous les yeux que vous voudrez, votre tête sera toujours réussie.

L’avantage de cette méthode c’est qu’elle convient aussi bien à des dessins cartoon qu’à des dessins académiques. Voici la démonstration.

Dessin cartoon : ajoutez quelques ballons

Vous pouvez ajouter à votre construction de petites formes sphériques pour guider votre imagination.

Dessinez-les rapidement, comme vous écririez des zéros à toute vitesse. C’est plus facile.

Comment varier ?

En faisant, par exemple, la mâchoire plus large, plus ronde, ou plus carrée.

Dans tous les cas, respectez bien l’axe de symétrie et répartissez les masses de part et d’autre de cet axe.


Si la tête est tournée et que vous faites de petites sphères pour indiquer les joues, pensez bien à faire celle qui est plus près de vous légèrement plus grosse, ça fait pro. C’est de la perspective.

Dessin classique : ajoutez quelques accents

Vous voyez que peu de choses suffisent. Ce dessin sera détaillé prochainement lorsque je vous parlerai du canon de la tête, mais vous voyez que la même structure convient à deux genres très différents.

Regardez encore une fois cette construction. Peut-on faire plus simple ?

Cette planche que vous pouvez imprimer dans le chapitre DAF vous servira à créer des visages.

A partir de ces sphères, vous pouvez construire des têtes dans n’importe quelle position.

La variété est infinie.


Voyez pour chaque tête ce qui a été exagéré.


Voici encore quelques modèles dont vous pouvez vous inspirer.


Je suis certain qu’il y a un ou deux visages que vous avez déjà croisé quelque part !


Et encore quelques exagérations.

A vous !

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-044-1
Dessinez une tête unique (10 à 15 cm de haut), sur un format A4. Soyez réaliste et laissez visible la “cage” de construction.
Essayez d’utiliser des crayons de couleur pour montrer la construction. Si vous ne vous sentez pas encore mûr pour vous lancer dans un dessin réaliste, prenez l’option cartoon ou semi-réaliste mais donnez à votre dessin un aspect enlevé.
Ne pétouillez pas vos traits.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-044-1

 

Remplissez cette planche après l’avoir imprimée (onglet Documents). Variez, variez !

FAC-044-2
Construisez autant de châssis que vous voulez tels que vous l’avez vu faire dans l’Atelier Pratique. Changez systématiquement l’orientation de la sphère.

Cliquez, imprimez, remplissez !

Voyez la variété de formes et les infinies possibilités. Inspirez-vous de ces exemples si vous bloquez sur cet exercice.

Votre prochain module

Asseyez-vous, que je puisse vous parler de la manière d’organiser votre documentation.
Méthode traditionnelle ou électronique ?
Qu’allez-vous choisir ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-103-1
“La documentation”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 28 Une tête plus réaliste (1)

Une tête plus réaliste (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Où en étions-nous restés ?

Vous avez certainement progressé si vous avez débuté à zéro et dessiné un bon nombre de ces petites têtes construites avec des formes simples.

Avec leur petit air de rien, elles contiennent la base même de la vision en trois dimensions.

Chaque matin, un sportif de haut niveau commence par s’échauffer avec des mouvements très simples que tout le monde peut faire, vous le premier. Mais tandis qu’il passe allègrement à un échauffement un peu plus difficile, vous, qui n’avez pas son niveau, sentez votre souffle diminuer.

Vous devez faire une pause quand il entame, sans percevoir la moindre fatigue, un exercice de plus dont la difficulté va crescendo.

L’athlète, lui, ne sentira ses limites qu’en fin de parcours quand il aura tenté de dépasser la performance de la veille.

 

Nous allons monter progressivement dans les “difficultés”, nous aussi, mais sans crampes et sans claquages musculaires.

D’ailleurs le mot difficulté reflète le point de vue de celui qui n’est pas entraîné.  Je préférerais abandonner ce terme et que nous parlions plutôt d’une augmentation de nos exigences. C’est le côté plein de la bouteille et nos chances d’y arriver s’en verront augmentées.

Vous avez probablement envie de passer maintenant à quelque chose de plus artistique et qui paraisse moins enfantin. Cela tombe bien car vous allez franchir maintenant un deuxième échelon dans la conquête de la tête. Ce sera à la fois plus technique et plus artistique.

Plus technique, car vous allez découvrir comment donner un peu plus de rigueur à votre construction.

Plus artistique, car vous aurez une marge disponible plus grande que dans les étapes précédentes. En quelque sorte, vous quittez le “par coeur” ce qui sollicitera davantage votre œil pour prévoir et votre main pour pressentir le trait juste.

Le résultat : un dessin beaucoup plus personnel et déjà plus réaliste.

Vous voyez que ce dessin n’est ni dans le style cartoon,
ni un dessin vraiment réaliste, mais on s’en approche.

Allez, l’Atelier Découverte c’est le prochain onglet…

Regardez cette boîte crânienne. Elle est intéressante car elle montre clairement deux choses :

1. Le crâne s’inscrit assez bien dans un cercle, tant de face que de profil. La chevelure cache en partie la forme du squelette mais chez les sujets dégarnis, on voit parfaitement la forme du crâne et l’on peut constater que sa forme est ronde.

2. La zone du nez, de la bouche et du menton, qui ne rentre pas dans cette sphère, ne représente qu’une très faible partie du volume total.

 

Federico Barocci

Ce tableau vient-il démentir ce que j’affirme ?

Voici un point très important. Il y a en dessin des erreurs qu’on constate chez tous les débutants, qu’on retrouve chez pas mal d’amateurs et qu’on voit encore chez des professionnels.

En effet, beaucoup de dessins donnent un volume exagéré au nez et au bas du visage, au détriment de la boîte crânienne. Pour qui y prête attention, cela fait terriblement amateur.

 

 

Ne rabotez pas vos crânes

Si vous n’y prenez garde, et que vous donnez trop de volume aux éléments du visage, vous obtiendrez l’effet classique et fatal du crâne tronqué. Cette erreur courante vient de ce que l’on mélange l’importance en volume et l’importance en intérêt. Oui, ce sont les yeux, le nez et la bouche qui ont le plus d’importance dans un visage sur le plan de l’attraction, de l’émotion, de l’esthétique…

…Mais vous ne changerez pas le fait que le crâne représente la plus grande partie de la tête et non le visage.

Voici les proportions qui auraient dû être données à cette tête pour qu’elle puisse contenir les os de la boîte crânienne

Raphaël

Adoptez le cercle, vous ne le regretterez pas

L’observation des gravures du squelette vous aura convaincu que le cercle  sera le meilleur moyen de démarrer une tête.

Au fait ! Si le cercle encadre le visage de face et de profil,
que peut-on en conclure ?

Que la tête est inscrite dans une sphère. Non ?

Et vous voilà aux prises avec une forme qui semble plus complexe que le cercle : la sphère.
Oui, mais une sphère se présente à nos yeux comme un cercle quelle que soit son orientation. Dans ce cas, vous ne devriez pas avoir trop de peine à démarrer vos premiers dessins.

D’ailleurs, ceci doit vous rappeler quelques souvenirs.

Dans ce module et le suivant de la branche “dessiner une tête”, vous apprendrez à construire un visage parfaitement réaliste, intégré dans une forme de tête à peine plus complexe que celle de l’assemblage des petits ballons. Vous avez quelques notions de perspective que vous n’aviez peut-être pas à l’époque et cela devrait vous simplifier la tâche.

En tous cas, ce que vous allez découvrir maintenant restera valable pour toujours. Prêtez donc à cette partie toute l’attention qu’elle mérite.

La suite pourrait bien se passer dans l’Atelier Pratique

Il ne serait pas agréable pour vous que je vous demande de dessiner une construction relativement précise sans vous dire ce que vous allez obtenir à la fin.

Voici donc l’objectif de ce module et de son complément qui suivra.

Cette forme particulière, cette mapemonde équipée d’une visière abaissée, va vous devenir familière. Elle permet de créer des milliers de têtes auxquelles vous donnerez tous les visages que votre imagination va inventer. Lorsque vous ferez des portraits, vous y ferez appel en adaptant les proportions au modèle qui pose devant vous.

Ce n’est pas la première fois que je vous propose de commencer par créer un volume, pour l’habiller ensuite. Mais cette fois le volume va répondre à une véritable architecture. Vous ferez cette structure solide pour que dans les étapes successives de votre dessin, la construction disparaisse mais se devine, sous-jacente.

Planification = Succès

Planifier un dessin est d’une extrême importance. Une construction par des formes et des lignes solides au départ doit devenir une étape systématique de votre travail, et je vous recommande d’y avoir recours le plus souvent possible dès maintenant.

Mais pour y arriver confortablement, il faut démonter cette forme en quelques pièces, apprendre à les dessiner et à leur donner les bonnes proportions. Vous allez voir, c’est à peu près de la difficulté du pliage d’une cocotte en papier.

A vos crayons !

A peu de choses près, nous allons dessiner une petite mapemonde avec son axe, quatre quartiers délimités par des méridiens et un équateur.

Commencez par tracer un cercle à main levée.

La nature a donné à chaque être humain des caractéristiques qui le rendent unique. Comme vous n’êtes  pas encore en train de faire un portrait en cherchant la ressemblance, les hasards de votre tracé, même un peu de maladresse, donneront en fin de compte un personnage plus personnel, qui sera caractéristique et non banal, avec un crâne ou un menton large ou pointu, peu importe. Ce qui compte ici, c’est de démarrer une construction correcte. Le reste viendra progressivement.

Divisez cette forme circulaire en 4 quartiers au moyen de “méridiens” perpendiculaires. En traçant l’équateur de cette “planète”, créez deux hémisphères.

Tracez légèrement une aiguille qui semble traverser la forme en passant exactement en son centre. Cela vous aidera pour faire les courbes qui dessinent les quartiers car elles se croiseront toujours sur l’axe de cette aiguille.

Remarquez vous comme ces quelques lignes transforment, pour l’oeil, le cercle de départ en forme sphérique ?

Faites encore quelques essais en changeant l’orientation de la forme.
Pensez bien à dessiner l’aiguille qui détermine l’axe “terrestre”, dès que le cercle initial est placé.

Un cercle est rarement rond

Toutes les courbes grises qui modèlent cette sphère, sont des portions de cercles parfaits, vus en raccourci.

Les cercles qui ne sont pas perpendiculaires à votre regard deviennent donc des ellipses, comme cet anneau dans un quai.

Les assiettes posées sur une table ne vous apparaissent presque jamais rondes mais ovalisées. Elles ont beau être réellement circulaires, vous pouvez ranger votre compas, il ne vous servira à rien pour les dessiner.

Vous pouvez voir d’autres curiosités dans le menu Documentation. Les curiosités s’affichent au fur et à mesure que vous avancez dans votre parcours.

Ellipsographe

L’ellipsographe que vous voyez ci-dessous est un appareil destiné à tracer des ellipses parfaites au crayon, au « rapidographe » ou au tire-ligne.

Son usage dans un exercice comme celui des mappemondes serait une totale utopie.


Mieux vaut entraîner votre main, quitte à être moins parfait mais plus authentique.

Cet appareil est réservé au dessin industriel et technique. Le tracé qui en sort est exact mais mécanique et froid, comme un trait tiré à la règle.


© Signus

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-043-1
Dessinez à partir des modèles  fournis, deux, et si possible davantage de vues du crâne, sur une seule feuille. Le rendu doit être celui d’études en essayant de composer votre dessin dans la page.
Vous verrez que ces dessins feront rapidement partie des dessins que vous allez vouloir conserver.
Vous pouvez aussi en faire ensuite un seul  à envoyer en DAF ou à publier dans la galerie des membres.
Si vous faites ce choix, le dessin devra commencer à comporter des rendus de matière, de texture et d’ombres propres et portées.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-043-1
Prenez une balle de ping pong ou une sphère quelconque de la taille d’une petite balle et fixez-y des élastiques de 3 couleurs.  Fixez-les bien perpendiculaires les uns aux autres.
Vous n’avez pas besoin de colle, si les élastiques sont sur un grand diamètre de la balle, ils tiendront seuls. Cela vous fera un excellent modèle.

 

FAC-043-2

Faites le plus possible de petites sphères en quartiers, comme montré dans l’Atelier Pratique, sans oublier l’axe et la ligne de symétrie du visage.

Des modèles pas très gais, mais c’est comme cela

Cliquez sur les images pour les télécharger ou les afficher à l’écran.

    

 

 

Votre prochain module

et comment  placer correctement l’oreille ?

C’est un des problème de construction d’une tête dont vous trouverez la réponse au cours du prochain module.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-94-1
“Le meilleur canon pour dessiner”

CRASH !

Dans le Crash Signus ces corrections ont totalement disparu ! J’attends vos nouveaux dessins sur ce sujet et je vous ferai de nouveaux commentaires audio ou vidéo.

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Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
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Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

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