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Apprendre à Dessiner

Module 52 : L’eau (1)

L’eau (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

L’eau

Lorsqu’elle s’offre à nos yeux dans un paysage, l’eau apporte toujours un élément esthétique de valeur. Mais, vous l’avez remarqué, l’eau prend des aspects si différents pour le regard (comme les nuages dans le ciel) que, pour en rendre la spécificité, il faut commencer par ordonner un peu les choses.

Regardez un étang en sous-bois, approchez-vous et prélevez un verre de cette eau. L’étang vous apparaît vert foncé, l’eau dans le verre est transparente.

L’eau est un fluide, elle peut stagner dans une flaque ou dans une mare. Mais bien souvent l’eau court, coule, saute, jaillit, et bondit même parfois. N’oubliez jamais qu’il s’agit d’un fluide qui répond à des lois physiques. Cela vous évitera quelques erreurs dès le départ.

Selon ses mouvements, sa masse ou son environnement, la couleur apparente de l’eau comme sa couleur réfléchie changent du tout au tout.

L’influence de la luminosité ambiante, de la teinte du ciel, et de phénomènes naturels comme la température y sont souvent pour beaucoup.

Vous avez déjà observé qu’un plan d’eau visiblement bleu foncé un matin peut devenir vert ou gris dans les heures qui suivent.

Et puisque le crayon noir ou graphite ne nous permet pas de rendre des couleurs, c’est en terme de valeur que vous allez vous attacher à bien observer, bien sentir et bien comprendre ce qu’est l’eau.

Les plans d’eau calme

Vous trouverez dans cette catégorie la mer en l’absence de vent, les lacs, les étangs, les canaux (qui n’ont pour ainsi dire pas de courant), les petites rivières calmes, les flaques et toutes les zones d’eau presque statique.

Ces plans d’eau sont parfois de véritables miroirs qui vous amènent à dessiner deux fois le même sujet, une fois la tête en haut et une fois la tête en bas.

Penser que l’on va dessiner deux parties symétriques est une vision trop simplifiiée puisque, vous le savez, les reflets des choses ne sont jamais semblables à la chose elle-même. Ils en sont le pendant vu sous un autre angle et dans un autre environnement.

La preuve : l’image ne peut être retournée sans perdre toute crédibilité.

Il se présente alors deux risques pour le dessinateur, deux possibilités de trébucher.

La première serait de n’avoir pas vu les différences d’aspect visuel existant entre l’original et le reflet. La deuxième serait de dessiner un reflet ne respectant pas les règles de la perspective.

Le module de la branche perspective sur la construction précise des reflets sera assez clair sur cette question et je propose de vous en tenir pour l’heure aux aspects de forme et de tons que peut prendre l’eau. En attendant de connaître les règles de perspective pour les reflets, vous pourrez faire de bons dessins en ouvrant bien vos yeux devant le paysage réel. Restez objectif devant votre modèle et les choses iront déjà assez bien…

L’eau vive

Les torrents, les cascades, les jets d’eau, les rivières et toutes les chutes d’eau, tous les déversoirs naturels ou artificiels, toutes les projections sont des sujets où l’eau est “vivante”. A chaque instant sa forme change, ses reflets aussi.

Il y a pourtant un phénomène visuel amusant. Observez un torrent, vous remarquez que l’eau qui coule contre un rocher s’enroule dans un mouvement permanent et qui donne par sa régularité une illusion de fixité. On sait que les particules d’eau qui forment ces bourrelets puis ces mouvements d’écume en contournant un obstacle se renouvellent sans arrêt. Pourtant on la perçoit comme une matière plus solide, comme une pâte de verre encore molle.

Elle ressemble alors à la glace.

La photo qui fige l’eau donne parfois cet aspect irréel aux masses d’eau en mouvement. Mais dans un dessin, allez-vous reproduire ou éluder cet effet particulier ?

Le choix du photographe

Quand un photographe est un peu habile avec son appareil, il peut volontairement allonger ou raccourcir le temps d’ouverture de son obturateur. Photographiant l’eau d’une cascade, il peut choisir son temps de pose. Cela donne une photographie différente dans chaque cas. Si la pose est brève, l’eau de la cascade sera figée et montrera des milliers de gouttes bien nettes et se détachant les unes des autres comme des billes de verre allongées par leur mouvement.

Si la pose est plus longue, plusieurs positions successives de chaque goutte seront superposées sur la pellicule et cela créera des multitudes de traits clairs suivant le sens de leur déplacement. Il en résultera un certain flou dû à la vitesse de déplacement des gouttes.

Mais ce résultat sera sans doute plus réaliste, et se rapprochera mieux de ce que perçoit l’oeil nu.

Si vous optez pour cette deuxième approche, vous rendrez le flou et le mouvement par des petits traits parallèles au mouvement d’écoulement de l’eau. Cet effet ne doit pas être exagéré au risque de tomber dans la convention. Il ne s’agit pas de l’approche cartoon dont les traits situés derrière les objets en indiquent le mouvement. C’est là une convention de bande dessinée qui est du plus triste effet dans un paysage.

Tonalité et reflets en eau calme

Revenons à ce miroir presque parfait…

La moindre brise modifie les reflets. Il se passe alors deux choses différentes. Tout d’abord le miroir s’opacifie comme un verre cathédrale et le reflet est hachuré en milliers de petites facettes qui le rendent trembloté et flou. Mais ce qui est frappant ici c’est la disparition des cimes. Un phénomène qui s’explique par l’allongement du reflet qui s’étire verticalement comme un lampion en papier ou un soufflet d’accordéon.

Lors de précipitations sur l’eau, ce miroir se modifie encore et devient grenu. On ne sent plus uniquement les frisures du vent mais la surface toute criblée se rapproche d’un verre sablé.

Voyez sur la photo qui suit deux ou trois observations utiles à faire.

1- Le ciel est plus sombre dans le reflet qu’en réalité.

2- On croit voir plus de rose dans le reflet que dans le ciel, c’est totalement faux.

3- Les petites plaques de gelée sur la surface cassent légèrement le reflet comme si l’on avait donné des coups de gomme. Tiens, faudrait-il chercher plus loin pour rendre cet effet dans des paysages d’hiver ?

Pour rendre le reflet d’un objet, vous penserez à observer la tonalité générale de ce qui se reflète par comparaison avec l’original.

Souvent l’ensemble est à la fois un peu plus sombre et un peu moins contrasté. Mais ceci n’est pas une règle.

Si j’ai attiré votre attention sur les différences entre le reflet et son modèle, c’est pour vous préciser maintenant qu’il y a aussi des effets qui affectent de la même manière l’objet et son image.

Les effets de brumes au loin, élément indicateur de la profondeur s’observent parfois très nettement dans la nature. La brume n’est naturellement pas plus forte au loin qu’au premier plan. C’est l’accumulation de particules humides qui donne cet effet de grisaille au loin.
Les couleurs se désaturent avec l’éloignement. Remarquez clairement à quel point le reflet suit cette même règle.

Et si vous voulez pousser l’observation à un degré encore supérieur, vous remarquerez que la désaturation du reflet est moins dégradée que celle de l’objet réel.
Autrement dit, la différence de densité entre le sujet et son reflet est plus grande au premier plan, tandis qu’au loin, l’objet et son reflet sont presque de densités identiques.

Sur un plan d’eau, il y a parfois une légère teinte laiteuse qui “blanchit” l’ensemble de la gamme de tons de la partie réfléchie.

L’observation est importante pour être dans le vrai, mais une fois que vous aurez considéré que le reflet est plus clair ou plus foncé, ne changez plus d’avis. Soyez cohérent dans votre gamme de tons.

Les reflets en eau faiblement agitée

Un cygne…  et le miroir se brise.

Lorsqu’il y a de nombreux mouvements sur la surface de l’eau, les objets reflétés presque à l’identique, comme les arbres ou les bateaux, ne sont pas les seuls éléments qui donnent cette impression de fluide. Les facettes de l’eau s’orientant en tous sens, il y a toujours une organisation cisaillée et contrastée des reflets sombres et de ceux du ciel ou du soleil qui retournent vers l’oeil du spectateur.

Ces taches très lumineuses sont importantes à mettre en scène.

Prenez le temps de bien regarder et, comme toujours, faites des observations pour vos dessins de mémoire.

Voyez ce jeune cygne, il avance perpendiculairement à des ondulations régulières. Il crée lui-même des ondes qui vont rencontrer les premières. Il en résulte des plus petites surfaces en losanges. On ne perçoit pas toujours cette forme au premier coup d’oeil, mais l’étude de la mer est très instructive sur ce plan. Vous remarquez aussi que le reflet de la tête n’est pratiquement pas cisaillé.

Cette fois l’eau s’agite davantage. Repérez-vous les reflets de la tête ?

Elle est présente deux fois car deux surfaces proches ont l’angle exact qui renvoie cette image à votre oeil. Voilà le petit détail qui fait plus vrai que nature dans un dessin.

J’aimerais vous poser une question.

Auriez-vous osé dessiner de telles réflexions sur un dessin pour rendre la surface de cette eau ondulante ? Pourtant remontez de deux images et constatez que la photo est tout à fait naturelle.

Les mouvements d’eau de la rivière

En rivière, les lignes de force des mouvements de l’eau suivent une ligne naturelle qui vient de la forme du lit du cours d’eau.

Fleuve, rivière, ruisseau, peu importe, les mouvements de leur eau sont à peine perceptibles tant qu’ils ne rencontrent pas d’obstacles ou de hauts fonds.

Juste quelques cisaillements généralement très longs permettent de faire sentir la déformation de la surface.

Un effet que l’on retrouvera en bordure de mer.

Mais en rivière, le vent ou le passage des barques et des bateaux peut agiter sérieusement le cours d’eau le plus tranquille.
Comme c’est le vent qui crée les plus forts plissements sur la surface de l’eau toutes sortes de rides peuvent se former selon sa force et sa direction.

Il faut avouer que pour ce qui est du vent, c’est en mer que l’on voit les plus beaux spécimens de déformation du plan d’eau. C’est ce je vous proposerai de découvrir dans le prochain module consacré à l’eau. Mais en attendant, il me semble qu’il est temps de passer à L’Atelier Pratique.

Un Atelier Pratique différent des précédents

J’aimerais vous conduire subtilement vers l’état d’esprit créatif.

J’ai promis que petit à petit je vous montrerai le chemin pour développer une attitude créative permanente.

Ce n’est pas une recette à appliquer au moment de créer. C’est une attitude mentale. J’entends vous y conduire si c’est votre désir.

Si c’est votre désir….

Si c’est votre désir…

Si c’est votre désir…

Ne confondez pas le désir et l’envie, pas plus que le souhait et la volonté.

Votre désir doit être ardent et profond, même s’il vous échappe encore, il faut que vous le sentiez, que vous perceviez qu’il vit déjà en vous. Peu importe si c’est dans un endroit reculé de votre être.

Avec ce module nous allons voir comment on nourrit une attitude créative sans copier mais en s’immergeant dans le spectacle que vous proposent les autres.

Tous les dessinateurs et tous les peintres ayant atteint une maîtrise y sont parvenus en s’inspirant des autres. S’inspirer, c’est comprendre la démarche, la faire sienne un moment puis l’interpéter avec sa personnalité. Cette personnalité ne doit pas se chercher. Elle existe, il suffit de la faire parler, de lui donner le droit de se mettre en avant.

Je vous propose donc de regarder des interprétations de l’eau. Il n’est pas question de les mettre au même niveau. Il y a des merveilles, il y a des choses plus simples. Mais toutes ont un intérêt pédagogique et stimulant. Ne passez pas trop vite en sous-estimant ce que vous pouvez en retirer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passez maintenant à la phase pratique en vous lancant, vous aussi, dans une image avec un petit coin d’eau, ensuite voyez le chapitre “Dessins à Faire”.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-115-1
Interprétez un paysage de votre cru sur la base des 4 photographies données dans l’onglet “Documents”

La technique est libre mais le dessin ne doit en aucun cas recopier l’une ou l’autre des photos. Vous devez créer une composition et une ambiance qui rappellent cet endroit, comme si vous aviez fait une photo supplémentaire à mon insu et que vous l’aviez prise comme modèle.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-115-1
Dessinez des petites vignettes (2 ou 3) avec un plan d’eau ou une rivière très calme.

FAC-115-2
Dessinez le même paysage mais en y mettant plus de temps et en respectant la lumière de la vignette satisfaisante.

Votre prochain module

Le visage se transforme sans cesse au cours de la vie. Très rapidement dans les premières années, puis de manière imperceptible, les proportions de la tête humaine sont des défis pour le dessinateur…
Avec les bébés, vous allez faire vos premiers pas.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

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Module 56 : La machine à perspective

La machine à perspective

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Vous avez acquis maintenant une connaissance assez complète de la perspective. Tout le problème consiste à oublier les recettes pour les remplacer par un sens perspectif.

Votre sens de la logique optique et de la perspective doit pouvoir vous éviter les plus grosses erreurs et vous pouvez considérer maintenant que tout ce qui ne paraît pas faux à l’oeil est juste.


Schuebler

Mais la perspective n’a pour ainsi dire pas de limites. On peut toujours faire plus compliqué ou plus « tordu ».

Dans certains cas, la qualité d’interprétation d’une construction en perspective lui donne une présence illustrative remarquable.

Certains illustrateurs, de nos jours encore, sont spécialisés dans les représentations architecturales de bâtiments encore au stade du financement du projet. Leur responsabilité est importante dans le succès de l’opération immobilière. Bien souvent, les promoteurs ont recours à des artistes alors que tout existe en images de synthèse. Que cherchent-ils ?

Ils cherchent à dépasser l’exactitude. On sait qu’il existe une représentation mentale qui prédomine dans un souvenir sur la véritable perspective.

Mais pensez-vous que l’on puisse y accéder sans connaître les moyens de dessiner juste ? N’est-il pas indispensable de bien connaître avant d’interpréter ?

Je vous propose dans ce module de “construire” avec vous la machine à perspective qui vous aidera dans toutes les situations…ou presque.

J’aimerais vous faire découvrir le nec plus ultra, en somme…

C’est dans l’Atelier Découverte…

Une machine que vous construirez en quelques minutes

Si vous suivez avec un peu d’attention les phases de la construction de cette machine, vous pourrez en reconstruire une toute neuve, chaque fois que vous en aurez besoin.

Il est tellement surprenant de voir combien d’artistes renoncent au sujet qu’ils avaient choisi de traiter, seulement par peur de résoudre un problème de perspective.
Si vous le voulez, vous pouvez vous mettre définitivement à l’abri de ces limitations.

D’ailleurs, avez-vous remarqué qu’un dessin bien réalisé au niveau de la perspective peut séduire celui qui le regarde sans qu’il en connaisse la raison ?

La perspective juste gommera le côté “amateur” d’un dessin, et le spectateur sera prêt à y entrer d’autant plus volontiers.

Chassez les idées préconçues :
la perspective, c’est simple et carré !

Vous allez dessiner “à la machine” à perspective un dé à jouer. Ensuite, sur le même principe, quand vous l’aurez admis, vous allez pouvoir dessiner un bâtiment entier, sans erreur de proportions.

Imaginez qu’un jour, vous ayez envie de dessiner une pièce avec des meubles, une fenêtre, une cheminée, des lustres, des tapis et des objets. Avec cette même machine, vous allez vous en sortir facilement.

Du plus simple au plus complexe

Regardez ces trois faces d’un même dé. La vue de dessus est verte, la vue de face est bleue, celle de côté est ocre.
Vous savez que ces faces se touchent, dans la réalité, par une de leurs arêtes, et forment un angle. Vous savez qu’un dé présente, en réalité, plusieurs faces à la fois, mais qu’en perspective, une face, tout au plus, peut être carrée, les autres subissant les déformations de la perspective. Tout cela vous est évident, mais, si j’insiste sur ce point, c’est pour attirer votre attention sur une chose.

Vous avez, sur ce dessin, plusieurs vues d’un même objet et, pour vous représenter l’objet réel, vous devez faire une abstraction. Vous devez admettre que l’objet peut se voir par trois côtés à la fois.
C’est ce que l’on voit sur les plans d’architecte ou sur les dessins techniques destinés à la fabrication.
Dans la machine à perspective, vous aurez à admettre également cette notion, mais vous le verrez, on peut justement très vite « se faire à l’idée ».

Regardez pour l’instant la face verte, celle du dessus. Elle est verte comme un pré carré vu d’avion. Ainsi, sa couleur vous rappellera que vous êtes en train de regarder le dessus du dé.

Voici la première pièce de la machine : c’est la ligne grise qui vient contre l’angle du dé. Elle représente le tableau. Vous n’en voyez que la tranche. Ce tableau est un plan vitré, interposé entre votre œil et l’objet que vous mettez en perspective. Sa position et ses dimensions définissent le cadrage de votre dessin.

La ligne fine pointillée est perpendiculaire à ce tableau et représente votre rayon visuel. Le rayon visuel est toujours perpendiculaire au tableau. Vous pouvez déjà en conclure que vous avez choisi une vue angulaire sur ce dé, avec votre regard dirigé exactement sur l’arête verticale vous faisant face. Vous ne savez pas pour autant si vous allez voir ce dé plutôt par-dessus ou plutôt par-dessous. Cela, vous le définirez plus tard, tout comme la distance à laquelle vous vous trouvez pour le regarder.

Pour mieux utiliser votre machine à perspective, vous allez imposer à l’ensemble une rotation, de façon à mettre votre tableau bien parallèle au bord de votre feuille de papier.

Maintenant, prolongez par deux lignes les côtés du dé qui touchent le plan du tableau. Placez un point qui montre la distance à laquelle vous vous trouvez du sujet. Ce point, ici repéré par une étoile bleue, se trouve forcément sur le rayon visuel, puisqu’il en est l’origine. C’est le point de vue.

Tracez enfin une parallèle à la première des deux lignes diagonales. Cette ligne, ici en rouge, doit passer par le point de vue.

Tracez la deuxième ligne partant du point de vue et parallèle à l’autre côté du dé.

La position des points rouges indique l’endroit où se situeront les points de fuite sur le plan du tableau. En fait, ce ne sont pas les points de fuite, mais l’endroit où ils se projettent sur le plan du tableau. En réalité, ils sont bien plus loin derrière, à l’horizon.

L’idée est maintenant de faire une petite opération de retournement. Votre objectif sera de mettre à plat le plan du tableau, pour qu’il soit dans le même plan que votre planche à dessin. Dès cet instant, vous aurez deux vues différentes qui vont cohabiter sur votre feuille : la vue en plan et la vue en élévation que vous allez mettre à plat.

Pour avoir la place de le faire, vous allez commencer par avancer le plan du tableau vers vous, jusqu’à la ligne rouge. Déplacez-le, comme le montrent les flèches. Les points de croisement des fuyantes et du plan du tableau sont repérés par des croix, qui vont subir le même déplacement.

Ce mouvement emporte avec lui les deux points que vous avez marqués. Quant au point bleu, qui marque l’arête verticale du dé appuyée contre le plan du tableau, il suivra le mouvement également.
Il n’y a pas de distance particulière à adopter pour cette translation du plan du tableau. Choisissez ce qui est confortable en fonction de votre projet. Vous allez voir pourquoi cette distance est libre et n’a aucune incidence sur le résultat final.

Il faut seulement imaginer ceci :

1 vous saisissez à deux mains une vitre verticale au travers de laquelle vous regardiez votre dé et vous la glissez dans la direction de l’endroit où vous vous trouvez (l’étoile bleue).

2 Après l’avoir rapprochée de vous, vous la mettez à plat sur la table en la faisant basculer vers l’avant, tout en gardant vos pouces sur le dessus.

3 supposez que la vitre étant encore verticale, vous ayez pensé y tracer quelques points et lignes de repères pour la suite.

4 maintenant qu’elle est à plat, ce que vous aviez dessiné dessus quand elle était verticale reste marqué. En particulier la ligne bleue qui est la ligne d’horizon et sur laquelle, bien entendu, se situent les deux croix roses montrant les points de fuite de chaque côté.

Si vous déplaciez maintenant la vitre vers le haut ou vers le bas de la planche à dessin, rien ne changerait. Par contre, vous éviterez de la déplacer latéralement, car cela fausserait les choses et, surtout, vous compliquerait inutilement la vie.

Mais ce n’est pas tout.
Le cadre rouge montre les bords de cette vitre, donc du plan du tableau mis à plat sur votre planche à dessin.
Elle aurait pu être plus haute ou plus large, ce qui n’aurait rien changé non plus. Ici, j’ai fait un choix, mais vous pourriez en faire un bien différent.
Il fallait bien que je lui donne forme, et seule la ligne rouge du bas et la ligne bleue d’horizon ont une véritable importance.

Voici pourquoi :
Sur cette vue, vous allez décider des positions relatives de deux ou trois choses. Et cette fois, cela aura une incidence sur le résultat final.

La ligne la plus basse du cadre rouge est la ligne du bas du plan du tableau. Cette ligne se nomme la ligne de terre. C’est un nom bien adapté puisque c’est sur cette  ligne que repose la base du dé, quand on le voit en élévation.

La ligne bleue d’horizon peut changer de hauteur par rapport à la ligne de terre et, selon sa position, le cube sera vu de plus ou moins haut. Montez l’horizon pour voir le dé de plus haut, descendez-le pour obtenir l’effet inverse. Vous allez voir ce point en détail, un peu plus loin.

Votre machine à perspective est presque prête…

Sur cette ligne de terre, vous avez déjà dessiné la verticale bleu foncé, qui représente l’arête du dé, à l’endroit où il se trouvait contre la vitre. Pour l’instant, vous n’en avez pas défini la hauteur réelle mais seulement sa position.

Pour cela, il suffit de reporter la hauteur réelle du dé vu de face. Ce sera exact, puisqu’au niveau du plan du tableau, les hauteurs ne subissent aucune diminution due à l’éloignement.

Tracez d’abord les quatre lignes obliques qui relient la hauteur du dé aux deux points de fuite. Vous commencez à sentir le cube se former en perspective. C’est le moment de voir ce qui se passe si l’on augmente la distance qui sépare la ligne de terre et la ligne d’horizon. Rappelez-vous qu’elle avait été choisie de manière aléatoire.

Ici, le cadre rouge a été étendu en hauteur, ce qui éloigne les deux lignes. Voyez-vous comme cela influence la perspective ? Cette fois, vous êtes placé beaucoup plus haut.

Avant de continuer le montage de cette perspective, je vous propose de regarder la machine à perspective sous un autre angle, dans l’Atelier Pratique.

Voici maintenant le démarrage de la machine

La table ou votre planche à dessin est représentée en gris. Vous voyez les traces de semelles sur le sol, qui montrent la position du spectateur, et l’étoile bleue qui est le point de vue.

Les deux lignes vertes sont les parallèles aux côtés du dé. Elles fuient vers l’horizon. Elles coupent le plan du tableau aux deux points marqués par des croix. Ces croix sont sur la ligne d’horizon du plan du tableau. L’étoile orange est le point où le rayon visuel principal traverse le plan du tableau. La hauteur du dé a été reportée en bleu sur le plan du tableau.

Revoyez, sous un autre angle, le déplacement et la rotation du plan du tableau  effectués pour le poser à plat sur la planche à dessin. Ici, vous tirez le plan du tableau vers vous.

Maintenant, le plan du tableau subit une rotation de 90 °. Les repères suivent ce mouvement.

Il reste à redescendre le plan, pour le poser sur la planche à dessin.

Voici la même suite d’opérations, après avoir épuré le schéma pour en augmenter la lisibilité.

Les flèches vertes montrent les trois mouvements successifs du coin du plan du tableau.

Retenez ce mouvement et vous gagnerez un temps fou en perspective.

Revenez à ce point du montage. Vous devinez déjà les deux côtés du dé partant vers l’horizon. Il faut maintenant pouvoir définir la véritable profondeur. Elle est égale à la hauteur, certes, mais sur le dé réel, et comme ses faces en perspective fuient, il faut trouver un autre moyen. Le voici.

Prenez les angles extérieurs du dé, et joignez-les au point de vue.

Ces lignes, ici en noir, coupent le plan du tableau vu d’en haut, chacune en un point précis (pointés par les flèches rouges). Puisque le cadre rouge est le plan du tableau mis à plat, vous tracerez des parallèles verticales à partir de ces points.

Vous voyez qu’elles coupent les côtés fuyants du dé à l’endroit qui correspond à la longueur exacte de ces côtés, vus en perspective.

Vous pouvez maintenant nettoyer encore votre construction. La ligne rouge en pointillé est le dessus du plan du tableau. Vous réalisez maintenant qu’elle ne vous a servi à rien. Ne la tracez plus, et vous éviterez un travail inutile.

Finissez le dessus du dé, en utilisant les points de fuite de chaque côté.

Votre construction est parfaite.

Un petit exercice s’impose pour voir si cette machine tourne comme une horloge sur votre table à dessin.
Vous voyez le petit onglet, marqué “Dessins à faire” ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-086-1
Prenez le modèle 1 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module. Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.
Il sera corrigé étape par étape dans deux modules.

DAF-086-2
Dessinez trois formes vues en plan. Définissez les hauteurs des volumes. Montez une machine à perspective et réalisez le dessin exact.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-086-1
Prenez le modèle 2 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module.
Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.

FAC-086-2
Prenez le modèle 3 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module.
Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.

Modèle 1

Modèle 2

Modèle 3

Votre prochain module

Il y a un point commun entre le marin et le dessinateur devant la mer. Ils doivent s’en méfier s’ils ne la connaissent pas bien. Et quand tout s’agite, il n’y a pas grand chose à quoi se raccrocher… Malgré cela, nous allons faire le point et découvrir les gestes de survie sur les eaux en furie.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

 

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Module 55 : Le canon de la tête (2)

Le canon de la tête (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les proportions de la tête adulte

L’attention du dessinateur est parfois tellement orientée sur un objectif d’expression ou même technique, qu’échappent à son oeil les plus élémentaires évidences.  La connaissance des canons est un secours appréciable, d’autant plus utile que vous saurez l’utiliser machinalement. J’allais presque dire intuitivement. Il n’y a rien de sorcier dans ces canons qui ne sont qu’un ensemble de rapports de proportions.
Le plus simple me semble de commencer tout de suite à élaborer les grilles dont vous aurez besoin. (Voir également l’onglet des Grilles)

Elles sont assez faciles à mémoriser. Retenez que la tête fait :

3 modules et demi de hauteur (de face comme de profil),
3 modules et demi de largeur (de profil) 

et seulement
3 modules de large environ (de face)

Revoyez éventuellement la notion de module dans le “module Signus” sur le canon du corps humain.
Le module, c’est l’unité de mesure choisie, elle équivaut à 1.

Comme pour l’échelle d’une carte, l’unité peut être 1 cm, 2 cm, ou 30, peu importe !

Prenez un premier module carré.

Dupliquez-le 3 fois sur la droite et ajoutez encore un demi module.

Empilez le résultat 3 fois de suite vers le haut et ajoutez une moitié encore au dessus. Vous obtenez à nouveau un carré de 3 modules et demi de côté.


Les trois hauteurs (unités) entières contenues dans ce carré vont jouer un rôle important car cette connaissance va, à elle seule, vous maintenir hors des aberrations.

De profil, comme de face, les trois hauteurs vont contenir :  la zone du front, celle du nez, et celle de la mâchoire.
Il y a, bien entendu, des différences de proportions dans chaque visage. Mais le dessinateur a besoin de références pour surveiller qu’il ne s’éloigne pas des standards. Le visage d’un homme diffère également de celui de la femme, mais dans une moindre mesure.

Il y a eu beaucoup de propositions de canons pour le visage au cours des siècles, qui finalement reviennent pratiquement tous au même. Seule la manière de le découper et le module de référence changent.

J’en ai rencontré peu qui soient intéressants et réellement faciles à mettre en application à main levée, mais c’est celui que je vous présente ici, mis au point par Emily Grace Hanks, puis largement enseigné par Loomis qui emporte ma préférence.

On attaque tout de suite dans l’Atelier Découverte …

Le canon du visage de face

Prenez la grille adaptée.

Elle est large de 3 modules exactement et haute de 3 unités et demie.

Les trois largeurs sont obtenues en ajoutant deux demi-modules aux deux du centre pour suivre la symétrie naturelle du visage.


Ces deux demi-modules englobent les oreilles qui ne les occupent pas complètement d’ailleurs. C’est à mon sens le seul petit défaut de ce canon. Il faudra vous en souvenir afin de ne pas faire des visages aux oreilles décollées.

Notez aussi que sur les 3 hauteurs, celle du nez englobe la hauteur des oreilles.
Remarquez que les pupilles se trouvent sur une horizontale qui passe dans le quart supérieur de cette même tranche.


Plus remarquable encore, en divisant les deux modules du centre en 4 parties égales, on obtient 6 lignes verticales (ici en bleu) qui déterminent la largeur des yeux et celle de la base du nez.

Vous avez peut être remarqué que la règle d’un oeil entre les deux yeux est, bien qu’extrêmement importante, rarement observée par les débutants.

J’ajouterai ceci au sujet de ce canon que j’ai utilisé de nombreuses fois. Il est important de donner de la personnalité à vos modèles en jouant sur la répartition des éléments du visage dans la partie inférieure.
On convient de la diviser en trois, mais une certaine liberté existe pour donner du caractère à votre modèle.


Pensez aussi à l’inclinaison des oreilles, de face. Elles suivent à peu de choses près l’angle formé par le triangle pupilles-menton.

Le canon du visage de profil

Voici maintenant la grille adaptée au profil.

Comme indiqué dans l’Observatoire, la grille de profil fait 3 modules et demi de large et de haut. C’est un carré.


Le profil s’y loge facilement. Le nez occupe, de profil comme de face, l’une des hauteurs entières, le maxillaire une autre et le front la troisième. Mais on peut remarquer encore bon nombre de choses.

Vous souvenez-vous de la première approche de la position de l’oreille déjà observée dans le module sur les têtes plus réalistes ?

Retrouvez  la position de l’oreille avec une précision plus forte. Repérez bien l’angle de l’oreille.


La première largeur de module, à gauche, peut être divisée en trois.

Contre la première verticale se calent le menton et la bouche, la narine et l’avant de l’arcade sourcilière.

Contre la seconde , la racine des cheveux, le haut du sourcil, la pupille, le coin de la bouche.

Contre la troisième le coin extérieur de l’oeil, la naissance du cou.

Sur cette troisième ligne, la naissance des cheveux touche le haut du carré du front, la pupille est au quart supérieur du carré du nez, le coin de bouche au tiers supérieur de celui de la mâchoire.

De profil cette grille permet de placer très rapidement un tracé, même à petite échelle et à main levée.

De trois quarts, ou sous des angles plus inclinés, vous pourrez faire référence à cette même grille à condition de lui faire subir les déformations de la perspective.

Passez à l’Atelier Pratique maintenant, pendant que c’est encore tout chaud.

Le visage d’homme adulte de face

Cette méthode est rapide et simple. Vous la connaîtrez très vite par coeur, sans même avoir à l’apprendre. Pratiquez-la quelques fois et elle vous deviendra naturelle. Comme souvent la construction commence par un cercle que vous ferez à main levée. Quand vous commencerez, pensez que le haut du cercle sera le haut du crâne, mais le bas du visage s’étendra en dessous du bas de ce même cercle. Prévoyez la place nécessaire.

Les petites erreurs de votre cercle imparfait vont vous servir. ne cherchez donc en aucun cas la perfection géométrique. Visez l’idée de cercle et laissez votre compas dans son tiroir.

Repérez bien le centre par une croix, surmontez le cercle d’une horizontale et dessinez les deux tangentes perpendiculaires à la première. Ne fermez pas le carré dans lequel pourrait s’inscrire le cercle. Divisez l’horizontale supérieure en trois segments égaux. (1,2 et 3)

Tracez l’horizontale qui coupe le cercle en deux. Dessinez en 3 autres, deux en dessous et une au dessus afin qu’elles définissent 9 carrés. Il reste juste une demi-hauteur de module au dessus, c’est parfait.

Marquez la base des deux carrés inférieurs extérieurs en leur milieu. Liez ces points aux deux angles supérieurs. La marque, en bas du carré central sous le cercle indique déjà l’emplacement de la base du menton.

En partant de la verticale centrale, dessinez sur l’horizontale qui coupe le cercle en deux des quarts de modules. (A à D)
AB et CD indiquent la largeur des yeux, BC celle de la base du nez.

Placez maintenant la mâchoire inférieure qui va rejoindre doucement les deux lignes de biais et placez la bouche après avoir tracé 3 divisions égales entre le dessous du nez et le dessous du menton.

Placez la base du nez sur la ligne pointillée en ne dépassant pas l’alignement de BC pour la largeur. Esquissez les sourcils.

Les yeux maintenant et les pommettes.

Les oreilles suivent pratiquement le tracé du cercle initial. La chevelure peut dépasser le même cercle, au dessus de la tête.

Cette méthode  peut rendre de bons services, à diverses échelles. Elle est assez simple pour s’appliquer à tout moment, y compris dans un croquis.

De profil c’est également très simple de s’appuyer sur la grille.
Les DAF de ce module vous proposeront de refaire cette construction à main levée.

Pour terminer, prenez le temps de vérifier vos repères sur ce visage particulier et d’en conclure vous-même tout l’intérêt de ce canon. Vos observations rendront l’étude des visages de femmes, d’enfants ou d’adolescents d’autant plus intéressante.

Comme vous le constatez, le sujet est assez vaste pour demander un module supplémentaire à venir.

Dans son « Traité de la peinture », Léonard de Vinci a analysé les proportions du visage avec une profusion de détails dont voici quelques exemples :

Des sourcils à la jonction de la lèvre avec le menton, de là à l’angle de la mâchoire, puis à l’angle supérieur de l’oreille où celle-ci rejoint la tempe, on a un carré parfait. Chaque côté de la face est la moitié de la tête.
Le creux de l’os de la joue se trouve à mi-distance entre la pointe du nez et la limite de la mâchoire, où l’on a l’extrémité inférieure de l’oreille sur la figure représentée.
Entre l’angle de l’os de l’œil et l’oreille, il y a une distance égale à la longueur de cette dernière, distance qui correspond au tiers de la tête.

La distance ab, qui va de la naissance de la chevelure à la ligne du vertex, doit être égale à cd, distance entre la partie inférieure du nez et le point de jonction des lèvres sur le devant de la bouche. Du larmier m au vertex a, il doit y avoir la même distance qu’entre m et la partie inférieure s du menton, s, c, f et b sont à égale distance l’un de l’autre.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-220-1
Dessinez un visage d’homme de trois quarts, en utilisant clairement comme référence le canon de trois modules et demi.

DAF-220-2
Dessinez un visage de face avec la méthode exposée dans l’Atelier Découverte. Reprenez ensuite ce visage et faites-le à main levée juste à côté.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-220-1
Prenez une grille (grande) et tracez-y deux visages d’hommes, l’un de face, l’autre de profil.

FAC-220-2
Prenez une grille (petite).  Dessinez une série de visages d’hommes très rapidement dans chacune des grilles.

Téléchargez vos grilles de référence


Grandes grilles

 



Petites grilles

 

Grilles de face

Votre prochain module

Et si vous aviez un système magique pour dessiner en perspective ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

 

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  • Module parcouru rapidement
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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 54 : Le cône et le cylindre

Le cône et le cylindre

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le dessin du cône et du cylindre

Le cône et le cylindre sont au fond deux formes très proches l’une de l’autre.

Je vous propose de regarder le cône en premier lieu pour une raison très simple :
Vous avez vu, il y a peu de temps, la construction de la pyramide, le cône en découle directement.

La pyramide peut avoir une base triangulaire, carrée, pentagonale, hexagonale ou présenter un nombre infini de côtés.

Or si l’on augmente le nombre de côtés de la base, on voit aussitôt que le cône n’est qu’une pyramide dont la base est constituée de côtés si nombreux qu’elle en devient circulaire ou ovale.

Le cylindre, lui, n’est autre qu’un cube qui subirait le même sort.

A moins que vous ne préfériez le considérer comme un cône tronqué dont le haut serait aussi large que sa base.

Vous le voyez, les formes primitives dérivent les unes des autres, ce qui au fond nous facilite la tâche en simplifiant l’apprentissage de leur construction.

Voyez maintenant comment les construire l’un et l’autre dans les onglets respectivement dédiés au cône et au cylindre.

Le cône

 

Commencez par tracer un carré en perspective. Pour que le cône ait une base circulaire et non ovale, il faut que sa base s’inscrive dans un carré. Tracez les diagonales pour trouver le centre du carré de base. Tracez aussi les perpendiculaires aux deux côtés, en leur milieu. Ce sont les médianes, vous en aurez besoin.

 

Tracez le cercle qui s’inscrit dans le carré. Il prend la forme d’une ellipse, une fois vu en perspective.

 

Remarquez que l’ellipse touche le carré de base en quatre points …

 

… et qu’il passe approximativement aux deux tiers de chaque demi-diagonale.

 

Supposez maintenant que vous vouliez dessiner un cône qui tienne exactement dans un cube en verre. Montez une verticale au milieu perspectif du côté gauche du carré.

 

Reportez le diamètre du cercle sur la verticale de gauche, pour obtenir la hauteur du sommet (qui inscrirait le cône dans un cube parfait). Déplacez cette hauteur vers le centre, en la “glissant” au centre du grand diamètre de l’ellipse. Marquez d’un point le sommet, qui se trouve maintenant à la verticale du centre perspectif du cercle. Notez au passage que le centre perspectif du cercle n’est pas le centre géométrique de l’ellipse. Si cette notion vous échappe, ne vous arrêtez pas dessus, nous y reviendrons dans les modules suivants.

 

Tracez maintenant les deux côtés extérieurs de votre cône. Ces deux lignes sont les seules droites qui partant du sommet vont passer par les deux points les plus extérieurs de l’ellipse. On peut dire de manière plus conforme : les tangentes à l’ellipse, qui passent par le sommet.

 

Vous pouvez ajouter autant de droites qu’il vous plaira, partant du sommet et rejoignant la base du cône.

 

C’est ainsi que vous pourrez découper des parts de « gâteau » dans un cône.

 

Si vous commencez votre construction sur un carré déporté à droite ou à gauche mais vu en perspective frontale, méfiez-vous des aberrations. L’erreur la plus classique étant de ne pas passer en perspective angulaire, une fois le carré trop fortement déplacé sur un côté. Essayez de retenir ceci : quand vous regardez droit devant vous, vous ne pouvez pas voir un objet situé à la fois près de vous et sur le côté. Pour le voir, vous devez tourner la tête et, dans ce cas, vous le voyez par un angle, et le point de fuite s’en trouve modifié.

 

La déformation, visiblement gênante sur ce dessin, vient de cela. Du coup le cône semble de guingois.

 

Un cône la tête en bas

 

Voici un cône, la tête en bas. On comprend que le sommet se situe sur une verticale dirigée vers le bas. Remarquez qu’il ne s’agit pas de la prolongation d’une diagonale, car ici le carré ne se présente pas exactement sur un angle de 45 degrés. Vous pouvez en conclure que les deux points de fuite ne sont pas équidistants du centre du cône. Ces quelques notions vont vous permettre de creuser un peu plus la question en passant maintenant au cylindre.

Le Cylindre

La construction du cylindre debout

La construction du cylindre commence exactement comme celle du cône. Tracez un carré, ses diagonales et ses médianes.

Montez une verticale, ici en rouge, au milieu du côté avant de votre carré de base. Repérez par un point la hauteur que vous désirez pour votre cylindre en placant un point sur cette verticale.

A partir de ce point, montez le parallélépipède de verre qui enveloppera le cylindre.

Tracez les diagonales du dessus de cette boîte transparente, ici en vert.

Placez la deuxième ellipse, qui sera tangente au carré supérieur en 4 points, et coupera les diagonales toujours aux deux tiers de leur longueur, environ.

Montez la première verticale, qui achèvera le côté droit du cylindre. C’est la droite tangente aux deux grands diamètres des ellipses, supérieure et inférieure.

Faites de même de l’autre côté. Votre cylindre “tient debout”.

Regardez ces deux cylindres. L’un est ombré, l’autre est translucide. Ils sont rigoureusement calqués sur la même construction. Celui qui est ombré parait assez juste. Celui qui est tracé au fil semble faux. On croirait que le dessous n’est pas parallèle au dessus. Il faut bien avouer que l’on n’a pas souvent l’occasion de regarder un cylindre sous une telle déformation. Vous avez toutefois déjà remarqué que le trop faible écartement des points de fuite crée une déformation désagréable en perspective.

Si vous pouviez écarter les points de fuite, tirant avec eux les sommets de ces faisceaux de lignes, les carrés s’allongeraient et l’ellipse inscrite dans chaque carré s’aplatirait. Sans changer sa hauteur dans l’espace, le cercle formant la base du cylindre ne semblerait plus basculer.

C’est ce qui a été fait sur ce dessin. La vue d’ensemble vous montre le plus grand écartement des deux points de fuite, et l’agrandissement vous permet de voir comme le volume est en meilleur équilibre et ne dérange plus notre œil ni notre esprit logique.

Construction du cylindre couché

Le cylindre couché n’est pas très différent du cylindre debout. Les choses se corseront tout de même quand vous dessinerez plusieurs cylindres posés sur le même plan et appuyés les uns sur les autres.

Vous démarrez cette fois en perspective angulaire. Le phénomène de “basculement” montré à l’instant pourrait se produire à nouveau car, pour clarifier la démonstration, j’ai dû rapprocher les deux points de fuite plus qu’il ne faudrait le faire idéalement. Ce sont ici des schémas de principe, pas des dessins faits pour le pur plaisir de l’œil. Tracez sur le carré de base, cette fois vertical, l’ellipse fermant l’extrémité gauche du cylindre. Utilisez la méthode du tiers des diagonales pour vous aider à dessiner juste.

Tracez les fuyantes qui vont vous permettre de réaliser une boîte en verre englobant le cylindre.

Choisissez la longueur du cylindre : tracez une verticale qui déterminera la dimension de la boite en verre. Voyez-vous déjà en quel point le cylindre sera en contact avec cette ligne ?

A partir des deux coins nouveaux de cette boîte en verre, tracez les fuyantes allant vers le point de fuite de gauche.

Finissez le parallélépipède de verre.

Tracez les diagonales du carré le plus éloigné.

Placez maintenant l’ellipse du fond avec la technique habituelle.

Dessinez les deux droites fuyantes et tangentes aux deux grands diamètres des ellipses, ici en bleu. Elles précisent les contours extérieurs du cylindre. Remarquez aussi que les points situés sur les diagonales sont alignés et mènent au point de fuite.

Vous pouvez en tracer autant que vous voulez. Elles peuvent servir de guide pour l’ombrage et feront sentir le volume. Elles permettent aussi de tailler ces fameuses parts de “gâteau” dans un cylindre.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-084-1
Dessinez une interprétation personnelle de la tour de Babel.
Vous serez jugé sur la qualité de l’exécution, l’originalité de votre approche et de votre vision mais le  thème devra impérativement être respecté.
Plusieurs jours me semble le temps à y consacrer.

 

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-084-1
Dessinez des cônes en perspective dans de nombreuses positions d’abord en les construisant, ensuite directement, au jugé.

FAC-084-2
Même exercice que le précédent mais avec des cylindres.

FAC-084-3
Même exercice que les précédents mais avec des cônes et des cylindres.

 Babel, un beau sujet…

Le minaret de la grande mosquée de Samarra. © CC Jim Gordon

La Grande Mosquée de Samarra est une des plus importantes œuvres architecturales de l’Islam. Elle fut la plus grande mosquée de la civilisation islamique pendant des siècles et demeure un joyau de l’art abbasside.

Elle fut construite entre 849 et 852 et fut utilisée jusqu’au XIe siècle puis abandonnée au fur et à mesure du déclin de la ville quand Bagdad redevint capitale des califes dès la fin du IXe siècle. Elle est aujourd’hui inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Est-elle l’inspiratrice de la forme hélicoïdale, cônique ou cylindrique que l’on a si souvent donnée à la tour de Babel ?

Les récits de constructions que les hommes tentaient d’élever jusqu’au ciel ont depuis longtemps marqué les esprits, source d’inspiration pour bon nombre d’écrivains et d’artistes.

Selon les traditions judéo-chrétiennes, c’est Nemrod, régnant sur les descendants de Noé, qui eut l’idée de construire à Babel (Babylone) une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel.

Les descendants de Noé représentaient donc l’humanité entière et étaient censés tous parler la même et unique langue sur Terre. Pour contrecarrer leur projet qu’il jugeait plein d’orgueil, Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprissent plus. Ainsi la construction ne put plus avancer, elle s’arrêta, et les hommes se dispersèrent sur la terre.

Cette histoire de la tour de Babel est parfois vue comme une tentative de réponse des hommes au mystère apparent de l’existence de plusieurs langues. Elle illustre les dangers de notre recherche de la connaissance, mais aussi la nécessité qu’a l’humanité de se parler, de se comprendre pour réaliser de grands projets.


cliquez sur cette image pour en découvrir tous les détails

Elle représente aussi le risque de voir échouer ces projets quand chaque groupe de spécialistes se met à parler le seul jargon de sa discipline*. Ce récit peut aussi être vu comme une métaphore du malentendu humain.

Ce texte a été élaboré à partir d’éléments de Wikipédia et d’illustrations de Visipix.

Il ne vous reste plus qu’à vous précipiter sur le DAF…

Votre prochain module

Le canon de la tête de l’adulte est totalement différent de celui de l’enfant. Comment accéder à cet outil très pratique et pratiquer le canon à main levée ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
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Module 53 : Le canon de la tête (1)

Le canon de la tête (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Méfiez-vous comme de la peste des images photographiques faites avec des objectifs grand angle ou prises de trop près.


Elles ne sont pas adaptées à faire un bon modèle. Reculez-vous et baissez-vous si votre objectif montre des déformations.

Regardez ce bébé, ce n’est plus un nourrisson mais il a moins de deux ans.

Prenez bien le temps de regarder son visage.
Ensuite descendez dans la page.

Descendez encore,

et encore,

et encore !

 

Vous ne voyez plus le bébé ?

 

 

Parfait, sinon descendez encore un peu.

 

Prenez maintenant un papier et un crayon.

Et dessinez…

… ce que vous avez retenu de ce bébé.

Quand vous aurez fini, continuez à lire les instructions qui suivent.

Ne changez plus votre dessin.

Tracez une ligne horizontale au sommet du crâne de votre bébé et une autre sous son menton.

Tracez aussi la ligne horizontale qui passe au niveau des sourcils.

Et maintenant celle qui passe sous le nez.

Quelques verticales sont encore nécessaires.
Deux verticales allant des coins de bouche aux coins des yeux et deux petits repères au bord extérieur des yeux…

Vous voilà équipés pour aborder l’Atelier Découverte et faire votre autocritique.

Le canon de la tête de l’enfant

Le bébé

Regardez en premier lieu la tête de l’enfant encore bébé. De face, elle s’inscrit dans une forme très circulaire, ce qui revient à dire que ses dimensions en hauteur et en largeur sont assez proches l’une de l’autre.

Divisez le visage du bébé de face en deux hauteurs égales. Vous remarquez certainement une chose particulière. Non ?

Alors je vous aide :

Sur cette image, j’ai uniquement déplacé les organes du visage pour les replacer comme sur un visage adulte. Je n’ai pas changé un seul trait du nez, des yeux ou de la bouche. Je n’ai pas changé leur taille non plus.

Que pouvez-vous en conclure ?

Les organes du visage d’un bébé se trouvent tous dans la moitié inférieure du visage. Si vous ne respectez pas cette propriété, jamais vous ne réussirez à dessiner un visage de bébé auquel on puisse croire. Notez en passant que la symétrie est au rendez-vous.

Mais que se passe-t-il de profil ?

La forme circulaire est évidente. Et les organes du visage ?

Les organes sont forcément toujours situés dans la moitié inférieure, mais il y a quelque chose en plus.

Cette fois vous l’avez remarqué …

De face, les organes du visage se situent tous dans la partie basse constituée des deux carrés inférieurs.
De profil, ils se répartissent tous dans le quart avant exception faite de l’oreille.

Mais poussons l’examen plus à fond.

Si l’on découpe le quart avant en quatre parties égales, on obtient des divisions qui englobent les organes de la façon suivante :

  • première division des sourcils au coin des yeux
  • deuxième division du bas des yeux au bas du nez
  • troisième division du bas du nez à la commissure des lèvres
  • quatrième division de la commissure des lèvres au dessous du menton

De profil, les organes inclus dans le quart avant sont de plus tous dans la moitié avant de ce quart.

L’oreille s’attache de léger biais près de l’axe vertical médian, et s’inscrit à peu de choses près dans le quart supérieur de son propre quart.

Revoyez bien ce découpage de la tête du bébé, de face et de profil.

De face, vous ferez encore quelques observations particulières.

Le nez et la bouche

Le nez du bébé présente sensiblement la même largeur que l’écartement des yeux et deux verticales passant par les ailes du nez et le coin interne des yeux vous permettront de placer la bouche assez correctement. La bouche est assez pâle mais bien dessinée. Le nez est légèrement retroussé laissant voir les narines plus fortement que chez l’adulte. L’arête nasale est presque imperceptible.

Les yeux

Les yeux, qui sont espacés d’une largeur d’oeil à l’âge adulte, le sont légèrement davantage chez le bébé et l’enfant.

L’iris du bébé ne changera pas de taille. C’est l’une des seules parties du corps qui ne changera pas en devenant adulte. Mais la dimension apparente des yeux va changer au cours de la croissance car une plus grande partie du blanc de l’oeil deviendra visible entre les paupières.

La peau du visage des bébés est généralement lisse et sans défauts.
Les cheveux sont souvent peu fournis et plutôt fins.

Fille ou garçon ?

Jusqu’à un certain âge, il est souvent impossible de différencier fille ou garçon sur le visage d’un bébé. Qui ne s’est jamais senti embarrassé devant un bébé ou un tout petit (mais surtout devant la maman en quête de compliments) de ne savoir comment accorder ses adjectifs ?

Voilà pourquoi vous ne trouverez pas les canons différenciés pour chaque sexe avant l’âge de 2 ou 3 ans. Il y a des bébés qui sont déjà clairement fille ou garçon, mais ce n’est pas le cas le plus fréquent.

Il me semble évident de préciser que les indications données dans ce module et les suivants sont des repères, des ordres de grandeur, des principes généraux de dessin. Ils permettent d’éviter les erreurs de proportions les plus courantes.

Il ne s’agit pas d’ignorer les innombrables variations de morphologie qu’on trouve chez l’être humain selon ses origines, ses particularités et son hérédité. C’est au dessinateur de savoir repérer ce qui fait le caractère particulier d’un enfant et de savoir exprimer ce qui est essentiel pour oublier l’anecdotique.

Le petit enfant (avant 3 ans)

En grandissant l’enfant va se transformer. Ce ne sera plus un bébé. L’espace occupé par les organes de son visage va augmenter d’abord en hauteur, ce qui se voit bien de face puisque cette fois les sourcils ne tiennent plus dans le quart inférieur et passent au dessus de l’axe horizontal médian.

De profil, on voit que le crâne ne tient plus dans un carré mais commence à dépasser vers l’arrière. Ce mouvement continuera jusqu’à l’âge adulte où il faudra ajouter un bon quart en arrière du carré de base pour faire tenir le visage entier.

De face, le visage ne remplit plus le carré en largeur, non plus. Naturellement, ce n’est pas le visage qui rétrécit en largeur mais il se développe prioritairement dans les deux autres directions (en hauteur et en profondeur).

A partir de 3 ans, on commence à pouvoir déceler le genre d’un tout petit enfant.

L’ambiguité dans les traits seuls subsistera souvent, ne cherchez pas à accentuer l’appartenance à un sexe par des caractéristiques d’adulte. Ne “maquillez” pas les enfants en homme ou en femme. L’effet serait dérangeant.

Vous pourrez parfois appuyer les choses au moyen de la coiffure, des vêtements ou d’éventuels accessoires.

Dans le prochain module vous verrez comment se transforment les visages au cours de l’enfance et de l’adolescence.

Les tout-petits bougent sans arrêt

Le portrait d’un petit est un véritable challenge. Chaque pensée qui traverse un enfant se reflète sur son visage. Il me semble important de vous organiser par rapport à cet état de fait.

Si vous le pouvez, prenez des photos vous-même. Comme vous le lirez dans le conseil du jour, prenez un recul suffisant.

Ne comptez pas trop sur la chance pour avoir un bon document. Fixez-vous plutôt un objectif, définissez le mieux possible votre sujet final, puis faites le nombre de photos nécessaires pour obtenir l’image désirée.

Il ne faut pas inverser les choses. Ce n’est pas le dessin qui doit dépendre de la photo mais la photo qui doit servir le dessin.

Comment faire un portrait d’après photo

Une fois les séries de photos faites, sélectionnez celle qui retient votre attention. Vous devriez prendre la peine de faire quelques croquis rapides à partir d’images légèrement différentes de celle que vous avez retenue.

Ces croquis vous permettent de rentrer dans le sujet, de vous l’approprier. Sans cette démarche, vous allez devenir esclave de la photographie et le principe même du dessin sera éludé. Il n’y aura plus de regard personnel, juste un moyen de reproduction, fut-il soigné.

Attention aux ombres portées

Regardez le document photographique. Il est cerné d’ombres dures. C’est une bonne idée de ne pas reproduire ces ombres dues au flash. Les conserver augmente l’effet de servilité au document.

Attention aux brillances

Méfiez-vous également des coups de flash ou d’éclairages artificiels dans les pupilles. A gauche le reflet est artificiel, à droite il est beaucoup plus naturel.

Reportez votre dessin

Une fois que vous aurez bien défini votre cadrage et votre sujet, vous aurez probablement un dessin satisfaisant mais fatigué. Faites-en la mise en place définitive sur une feuille propre. Il n’y a pas de mauvaise méthode, ni de méthode considérée comme de la “triche”. Décalquer la photo est un peu triste si vous voulez progresser, mais décalquer votre propre dessin n’a rien de honteux.
C’est un moyen de ne reporter que quelques lignes utiles pour passer à la mise en valeurs sans recours à la gomme.

La méthode au carreau est un peu risquée car elle laisse des traces si vous avez la main trop lourde. Si vous n’êtes pas à l’aise pour tracer directement votre portrait en place et en proportions, vous pouvez avoir recours à une méthode pratique et instructive.

La méthode du calque de contrôle

Il s’agit d’un mélange de deux techniques. Celle du dessin direct et celle du décalque. La différence, c’est que vous n’utilisez pas le calque pour reporter, mais uniquement pour surveiller que votre dessin est juste.

Détourez sur le calque, soit la photographie, soit votre propre dessin de préparation. Ne frottez surtout pas de mine au dos du calque comme pour décalquer. Prenez dessus quelques mesures, reportez-les sur votre feuille.

Commencez à dessiner selon le document choisi. Puis appliquez le calque de contrôle pour voir les différences. Corrigez mais sans excès. Continuez votre dessin et vérifiez à nouveau avec le calque. Vous ne chercherez qu’à éliminer les erreurs importantes. Un dessin ne doit pas “sentir” la photographie. Ce sont les petites inexactitudes qui font l’âme d’un dessin.

J’ouvre cette page à celle ou à celui qui aura su faire un bon reportage sur son approche. Vos témoignages écrits ou photographiques seront à leur place ici.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-046-1
Imprimez la grille qui se trouve dans l’onglet “Documents” ou recopiez-la.
Dessinez desus un bébé de profil et le même de face.
Soyez cohérent entre les deux vues.

DAF-046-2
Faites un portrait de bébé à partir d’une photographie.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-046-1
Recherchez des images de bébés dans des magazines ou imprimez-en qui viennent du net. Ayez soin de reporter dessus les grandes proportions vues dans ce module.
Dessinez enfin le bébé de manière assez libre et rapide pour bien vous mettre en tête les proportions que vous aurez relevées.

 

Votre prochain module

Le cône et le cylindre…

Ou l’art de dessiner correctement une boîte de cuberdons…

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Module 57 : L’eau (2)

L’eau (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 

Le premier module sur l’eau vous avait déjà donné l’occasion de voir des étendues d’eau. Mais je vous avais proposé de vous intéresser plutôt aux eaux calmes, aux reflets et aux légères frisures qu’aux importantes masses d’eau. L’eau dans ses mouvements les plus puissants se comporte de manière complexe pour l’oeil et la rapidité de ses mouvements en rend l’étude assez délicate. Heureusement, la répétition des mouvements vient au secours du dessinateur.

L’eau en masse

La mer, les vagues…

Avec la mer un phénomène naturel va vous donner un peu de fil à retordre, celui de la formation des vagues. Ce n’est pas que la mer soit tellement difficile à dessiner, mais il faut s’y préparer un peu. Le dessin de la mer en mouvement est passionnant, à tel point que certains dessinateurs, peintres ou aquarellistes y ont consacré leur vie entière. Allez-vous également vous laisser envoûter ?

L’avantage de la préparation nécessaire, c’est qu’on peut s’y entraîner chez soi. Pas besoin de se trouver sur une plage ou sur un bateau.

On aborde avec le paysage de mer deux types de sujets distincts. Les paysages en pleine mer et ceux du bord de l’eau. Les vagues n’y ont pas du tout le même comportement. Le fond marin, plat ou accidenté, la hauteur d’eau, la présence de rochers, modifient considérablement l’aspect et les mouvements de l’eau. On rencontre plus rarement des illustrations de scènes sous-marines, mais j’en dirai tout de même un mot rapide à la fin de ce module.

Dans les scènes de pleine mer, il est indispensable que la composition soit animée. Par exemple par l’insertion de vagues importantes, de rochers ou d’oiseaux au premier plan. On peut aussi placer des bateaux, des icebergs et toujours des oiseaux dans les plans plus reculés. Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine, mais il faudra quelque chose qui vienne intéresser l’oeil, et si possible le captiver.

Sans cela, même avec une mer formée, la ligne d’horizon à laquelle vous n’échapperez pas sera désespérément plate et sans intérêt visuel.

Les bateaux sont toujours de beaux sujets. En particulier le charme des bateaux à voiles qui fait toujours recette, mais demande de connaître les pièges classiques dans lesquels on risque de tomber. Il est question de ces écueils dans la partie dessin d’objets. Le plus fréquent, gonfler les voiles de manière différente pour chaque bateau, comme si l’orientation du vent changeait selon les parties du dessin.

Je vous emmène au bord de la mer, dans l’Atelier Découverte…

Pour bien dessiner les vagues, il faut procéder avec organisation.

tableau de Homer

Observez la mer. Le vent pousse l’eau qui se forme en vagues. Ces vagues ont une vie propre. Elles montent et grossissent en se “chargeant” de plus en plus d’eau. Une crête se forme.


Hokusai laisse son imagination extraire de l’écume des oiseaux blancs

Cette crête s’amincit puis se courbe et retombe en formant de l’écume. Cette transformation intervient dans un laps de temps qui dépend de la force du vent et de certains courants. Mais l’écume d’une vague se forme ici tandis qu’une autre vague naît là.

Il y a donc de fortes chances que vous soyez amené à représenter chacun des états de la vague sur votre dessin. Toute la maîtrise consiste à bien répartir ces différentes phases avec logique et naturel. Si vous êtes réellement sur le motif, tout change finalement trop vite pour saisir l’instant. Il faut donc saisir le principe.

La nature offre de nombreux exemples d’organisation

La nature nous offre-t-elle une organisation parfaite ? Non, pas vraiment et c’est justement encore plus intéressant grâce à ces imperfections.

Lavis, Victor Hugo

Il ne suffit pas de dessiner la même vague 5 fois au premier plan, puis de recopier ce rang derrière en un peu plus petit et ainsi de suite jusqu’à l’horizon. Cela donnerait un effet d’écailles de poisson, une espèce de papier peint ou de tissu imprimé auquel toute vie manquerait. Victor Hugo dessinait beaucoup. Ses lavis sont remarquables et d’une authenticité parfaite. Ne peut-on, malgré cela, déceler dans cette mer une rigidité mécanique ?

Alors comment faire pour être dans le vrai ?

Pour comprendre la formation des vagues, il ne faut pas se placer trop haut.

En vous plaçant trop haut vous vous perdez l’intérêt de la structure de l’eau. La ligne d’horizon devient d’un mortel ennui. Mais il y a une chose à observer en étant perché.

Le vent forme de longues vagues parallèles. Ces vagues dessinent des lignes qui fuient vers un point unique. Lequel ?

En aucun cas le point principal. Ce point est le point de fuite des diagonales. Voici enfin une application pratique du dallage en perspective.
Vous voulez des vagues bien réalistes ? Utilisez le point de fuite des diagonales. Une petite révision vous attend dans l’Atelier Pratique.

Cette observation ayant été faite, placez-vous beaucoup plus bas, vous avez tout à y gagner.

Les vagues sont réparties de manière assez uniforme sur toute la surface. Celles qui présentent une crête ont une silhouette triangulaire.

Comme elles se placent plus ou moins en quinconce avec les creux situés entre deux vagues, la forme visible est un losange. Plusieurs échelles différentes cohabitent comme dans les images fractales. Remarquez les grands losanges qui en contiennent de plus petits. A l’intérieur des petits, il y en a à nouveau. Le fractionnement de l’eau en facettes tend vers l’infini.

Si le vent est très fort, la vague monte et le losange est étroit…

… si le vent est régulier la vague n’est plus qu’une ondulation et le losange est beaucoup plus large.

Comme les reflets d’une eau faiblement agitée en forme de fuseaux.

Si le fond ou des courants interviennent et modifient l’évolution en limitant l’accumulation de la masse d’eau, la vague peut devenir longue sans prendre de hauteur.

Elle forme alors des rouleaux.

Transparence et ombres

L’eau, même en pleine mer est transparente. Ce n’est pas parce que vous n’en voyez pas le fond qu’elle est opaque.

Il n’y aura donc pas d’ombres portées d’une vague sur l’autre ou sur elle-même lorsqu’elle s’enroule. Du moins elle sera très légère puisque la vague laisse filtrer une partie de la lumière et l’ombre affaiblie traversera l’eau sur laquelle elle se dépose. L’écume, elle, reçoit de fortes ombres portées.

Il doit y avoir suffisamment de contraste pour donner de la consistance à la mer.
N’hésitez pas à utiliser des noirs. On est souvent impressionné par l’idée de transparence de l’eau ce qui nous empêche de monter les valeurs. C’est une erreur.

Vous trouverez les blancs purs dans l’écume et les reflets du soleil. Les noirs dans l’épaisseur du pied des vagues qui sont parfois bleu nuit. Sentez les facettes de ces volumes d’eau et nuancez-les en préservant des teintes franches.

Pas de mer qui se respecte sans bateaux

Rappelez-vous si vous dessinez de mémoire que les bateaux sous voiles doivent être dans une configuration qui corresponde à la direction du vent.

Si les voiles se gonflent à gauche, le vent vient de la droite et tous les bateaux gîteront vers la gauche. L’écume se trouvera du côté où les vagues cassent et pas l’inverse.

Gonflement des voiles de l’arrière vers l’avant un peu surprenant sur ces deux bateaux naviguant en direction opposée.

Au premier coup d’oeil, on ne voit pas toujours ce genre d’erreur mais comme vos dessins de mer et de bateaux intéresseront des personnes qui apprécient le milieu marin, ils ne manqueront pas de relever ces incongruités d’un travail d’atelier.

Sur ce tableau-ci, le vent souffle de manière plus crédible.

Lorsque l’on travaille de mémoire ou de manière créative, il faut rester cohérent sur les aspects physiques, vous le savez. Dans une composition créée de toutes pièces, l’imagination, qualité appréciable qui fait partie des talents recherchés par vos admirateurs, ne peut-être totalement débridée. Faute de quoi elle se retournera contre vous. Un simple détail de cet ordre vous relèguera au rang d’amateur. Pas bon !

Le bord de mer

Il y a beaucoup plus de peintres et de dessinateurs tentés par les vues côtières.

Cela se comprend car, outre le fait que s’installer sur un bateau pour dessiner ne soit pas simple, le bord de l’eau présente de nombreux avantages en matière de composition et de centres d’intérêt.

Regardant vers le large depuis la côte, vous pouvez exploiter de nouveaux sujets agréables : les bras d’une anse ou un premier plan.

Dans une anse un tant soit peu importante, la côte revient vers le centre du paysage au loin.

Cette côte vient briser la ligne d’horizon pour le plaisir de l’oeil.

Parfois une crête de roche peut la prolonger de façon agréable.

Ce type de côte au loin est assez facile à dessiner. Il faut en tracer la découpe sur le ciel de façon naturelle et ne pas “inventer”, ne pas mécaniser les angles qui se découpent sur le ton généralement clair du ciel.

Attention si vous inventez en partie votre paysage à ne pas faire une avancée de part et d’autre, ou sinon, veillez à ce qu’elle ne présente aucune symétrie qui  dérangerait. Sur le plan du parcours de l’oeil, si une anse est trop fermée, le regard part du premier plan, sort par le passage clair et l’ennui s’installe ausitôt.

Gros plans

Les premiers plans de sable, de roche ou de galets où l’eau vient mourir présentent un intérêt.

D’abord, contrairement à la pleine mer, l’eau varie davantage entre le lointain et le premier plan.

Elle reste calme un instant en petites flaques qui prennent les reflets du ciel.

Elle se brise sur la côte et intensifie les couleurs en s’étalant sur le sable ou la roche humide.

L’écume laissée par chaque vague qui casse à vos pieds crée une série de bordures pétillantes ou dentelées qui animent le premier plan et donnent de la matière.

La mer et les vagues présentent un intérêt certain depuis la côte. Les détails de l’eau qui frappe les rochers ou les digues sont parfois grandioses.

Dès l’instant où vous optez pour un tel angle de vue, les thèmes se mutiplient et vous conciliez le plaisir de rendre l’eau et celui de décrire la côte.

Effets de brume, de vent et de reflets

Les effets peuvent s’échelonner du plus calme au plus violent, du plus sombre au plus clair, du plus nu au plus chargé.

Homer

Voici quelques thèmes à envisager :

La côte à marée basse avec les rochers encore brillants et les creux remplis d’eau réfléchissante.

Les digues frappées par l’eau en furie qui arrose tout sur son passage et blanchit les pierres les plus noires.

Les maisons de pêcheurs qui se reflètent dans l’eau tranquille du soir.

Les ports de pêche, les phares, les cabines de plages.

Ailleurs les palmiers hauts, les cocotiers, les végétations folles.

En voilà des sujets agréables où la mer est présente !

Vues sous l’eau

Le côté magique des vues sous l’eau n’a pas échappé à un certain nombre d’illustrateurs. Rendre cette ambiance sous-marine est un bel exercice.

Vingt-mille lieues sous les mers – Jules Verne Gravure de Neuville et Riou

L’eau n’ayant pas de couleur en soi, c’est le filtrage de la lumière et l’organisation du sujet qui va faire sentir l’eau. Vous ne ferez pas d’ombres portées dans les profondeurs, tout au plus une ombre diffuse. Un lignage approprié dans la masse de l’eau ou une série de frisures claires peuvent suggérer la frontière entre l’air et l’eau ainsi que la réverbération.

Les graveurs étaient assez habiles dans cette technique. On voit ici ces plissements de la surface d’eau qui accrochent la lumière du jour au “plafond”. Il s’agit ici plutôt d’une convention que d’une représentation réaliste.

Vingt-mille lieues sous les mers – Jules Verne Gravure de Neuville et Riou

En dehors de ces effets de frisure que vous ferez très clairs, l’eau doit être de plus en plus foncée au fur et à mesure que sa profondeur augmente. Il faut comprendre ce mot profondeur comme l’épaisseur d’eau que le regard traverse, dans n’importe quelle direction.

Si vous représentez un fond marin de sable clair, c’est ce sable qui sera la surface la plus claire en dehors des reflets solaires sur la surface.
Les personnages, objets entre deux eaux, ou animaux qui se déplacent dans cet élément fluide et dense à la fois, doivent avoir une attitude réaliste. On ne court pas sous l’eau, on s’y déplace lentement, l’épave descend sans à-coups. Les phénomènes d’accélération sont réduits à peu de chose. Attachez-vous à savoir rendre avec soin ces vues profondes et silencieuses.

Roland Cat – Tous droits réservés

Dans les années 70, une galerie du Quartier Latin à Paris fit connaître Roland Cat. Il aimait particulièrement les vues sous-marines imaginaires. Je regrette infiniment qu’on ait autant de mal à voir son travail en vrai. Je prends la liberté de reproduire l’une de ses oeuvres en réservant ses droits.

On remonte à la surface, vous plongerez votre orteil dans l’eau froide et plus si l’eau est bonne, c’est dans l’Atelier Pratique que cela se passe…

Ayant regardé la mer et les vagues avec beaucoup d’attention, il faut trouver une organisation de travail pour réaliser la composition.

L’analyse visuelle étant faite, vous allez pouvoir tracer votre trame.
Il s’agit bien d’une véritable trame, d’une sorte de grille.

J’illustre ici l’idée d’une mer légèrement formée. A vous de reprendre l’idée avec une mer plus calme ou au contraire plus agitée.

Tracez votre ligne d’horizon. Situez votre ligne d’horizon pas trop haute. Rappelez-vous que couper votre dessin en deux parties égales serait un choix malheureux.

Placez un premier point comme vous placeriez un point de fuite.

Définition des grandes directions

Dessinez des fuyantes vers le point placé dans l’étape précédente. Voyez comme ici les lignes parallèles “tournent” à 90° de la ligne d’horizon. Ces lignes seront les guides des grandes ondulations. Celles que suivent les rouleaux.

Tracez maintenant des fuyantes vers un point situé hors de la feuille. Espacez-les de moins en moins au fur et à mesure qu’elles s’éloignent vers l’horizon. Votre trame est prête.

Attention : Ne confondez pas cette opération préparatoire avec une construction en perspective comme celle qui prépare l’exécution d’un dallage.
D’une part nous sommes dans un travail sur une matière non géométrique, d’autre part, la règle qui en émane semble une loi de la nature oscillant entre l’organisation et la désorganisation. Une notion passionnante dans le domaine de l’art. Theodor Schwenk a écrit sur le sujet Le chaos sensible.

Tenez votre crayon de manière nonchalante et sans appuyer, revenez sur les fuyantes de votre grille pour évoquer les vagues. Ondulez le trait à main levée en ayant des ondulations plus courtes au loin en A qu’au premier plan en B.
Ne faites rien sur la deuxième série de lignes pour l’instant.

Revenez une deuxième fois sur ces ondulations en décalant légèrement l’ondulation pour évoquer l’ourlet d’écume qui borde la crête des vagues.

Maintenant marquez légèrement la forme du creux des vagues en vous guidant sur les autres fuyantes, mais sans les suivre servilement.
Votre trame est prête, mais vous percevez cet effet d’écaille qui doit être maintenant brisé. Il sera utile de faire uniquement sentir la trame sans qu’on puisse la “lire” explicitement.

Avec un crayon plus gras et plus épais vous allez ensuite casser la ligne d’horizon. Faites monter quelques vagues assez haut pour l’interrompre.

Evitez de briser la ligne d’horizon uniquement aux deux extrémités. Cela manquerait de naturel. Vous constatez déjà que la trame disparait tout en restant présente dans la structure.

Puis vous revenez sur votre dessin et décalez de temps à autres une vague de sa position initialement prévue sur votre grille. Ne soyez pas systématique, c’est juste le contraire qui est recherché. Laissez votre crayon vous mener en dehors de la case prévue. Pensez à autre chose. Sentez les rythmes.

Une première mise en valeur va contribuer à faire sentir cette organisation chaotique.

Ici, il m’a semblé indispensable de placer les masses de valeurs du ciel et d’estomper légèrement les valeurs placées sur les vagues. Cette étape faite très sommairement me donnera la référence tonale pour l’eau.

Revenez ensuite sur les vagues et travaillez un peu plus leur forme et leur tonalité. L’une monte, l’autre s’enroule et celle-ci se brise. Inspirez-vous des formes de l’une pour en dessiner les petites soeurs, diminuant de taille vers l’horizon, mais ne les clônez pas.

Revenez à nouveau et placez les teintes d’ombre et de lumière de manière un peu plus marquée, en laissant le papier intact aux endroits où l’écume se forme.

Utilisez la gomme ou la gouache au besoin pour revenir au blanc le plus pur possible dans les reflets de soleil ou sur les crêtes d’écume.

On résiste difficilement au plaisir de rendre ces effets de cascades blanches ou de dentelle qui tranchent si agréablement sur les tons foncés de l’eau profonde.

Les chevaux de Neptune

Les chevaux de Neptune, de Walter Crane

Walter Crane

Walter Crane est célèbre pour ses superbes illustrations pour les enfants.
Il est parfois considéré comme le père des livres en couleur pour le jeune public.
Il fut extrêmement demandé par les éditeurs de livres pour enfants dans les
années 1860, car il avait réussi une collaboration avec l’imprimeur Edmund Evans
avec lequel ils atteignirent des coloris rarement aussi éclatants, à l’époque.

© expired

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-116-1
Dessinez la mer
🙂

DAF-116-2
Dessinez la mer
🙂 🙂

Dessins facultatifs à conserver

FAC-116-1
Dessinez la mer
🙂 🙂 🙂

FAC-116-2
Dessinez la mer
🙂 🙂 🙂 🙂

Votre prochain module

Une certaine connaissance des muscles du visage vous aidera beaucoup dans la réalisation de vos portraits ou même de visages imaginaires.

Pas question ici de se prendre pour des scientifiques. Nous restons des dessinateurs qui voyons ce que les autres ne voient pas toujours.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

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Correction générique du DAF-220-1
“Le canon de la tête (2)”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

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Module 51 : La construction de la pyramide

Construction
de la pyramide

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Perspective ?

Vous n’avez pas eu de module sur la perspective depuis un bon moment.

Selon votre penchant personnel pour cette branche, vous aurez certainement, en découvrant le sujet de ce module, dit Enfin ! ou, désabusé peut-être, Encore !

Ce serait irresponsable de ma part de vous laisser croire qu’il puisse y avoir un bon dessin sans cette fichue perspective.

Et vu qu’il y a bien longtemps que je ne vous ai parlé de points de fuite, je vous propose de refaire un tour d’horizon de ce que vous avez normalement acquis en perspective.

Vous avez pu observer :

que l’image des objets arrivant dans notre oeil subit des déformations,

que reproduire rigoureusement ces déformations permet aux dessins d’avoir de la profondeur,

que l’horizon monte avec l’observateur,

qu’il existe trois perspectives : frontale, angulaire et aérienne,

que la déformation d’un objet dépend de l’angle par lequel votre rayon visuel l’atteint,

que les caractéristiques de cet angle, ainsi que la hauteur de l’observateur, définissent ensemble le point de vue,

que, selon le point de vue, vous utiliserez l’une des trois perspectives et jamais un mélange de plusieurs d’entre elles.

Si vous n’êtes pas encore à l’aise avec ces notions fondamentales, si vous devez vous prendre la tête entre les mains pour comprendre ce que vous lisez, alors repartez en arrière, revoyez les modules de la branche perspective et ne vous lancez pas plus loin avant que tout soit clair. C’est mon conseil.

Que reste-t-il à observer ou à découvrir ?

Au fond, beaucoup de choses encore.

Mais ce sera beaucoup plus facile avec ce que vous savez maintenant.

Vous avez principalement appris à monter le carré et les boîtes. Ce n’est pas un hasard si nous avons commencé par cela : toutes les formes géométriques de base tiennent dans une boîte, et peuvent se construire dans un cube ou un parallélépipède.

Nous allons maintenant les étudier une à une ce qui sera très agréable et ne vous épuisera pas.

Ce premier module est dédié à la pyramide.

Le dessin et la construction de la pyramide

Nous avons probablement tous eu des cubes de bois de formes variées dont certains étaient pyramidaux. Elle nous est très familière.

© CC Ricardo Liberato

Nous avons la chance d’avoir un exemple parfait de pyramides à Gizah. Cette forme primitive et pure est profondément ancrée dans notre subconscient.

L’architecture présente de nombreux éléments à base de pyramides.

Tantôt presque parfaits comme ce toit de clocher roman…

tantôt moins réguliers…

et parfois très biscornus.

Certaines formes plus complexes sont formées de pyramides tronquées…

ou d’assemblages de formes pyramidales soudées les unes aux autres comme ce clocher suisse,

ou celui-ci, bien français. La base de cette pyramide est de forme carrée.

Une pyramide peut avoir davantage de faces comme celle perchée sur ce clocher breton qui en a six.

On retrouve la pyramide dans la construction de ces toitures.

Elle se cache aussi dans les objets les plus inattendus.

On peut l’utiliser pour construire des formes pourtant très organiques.

Le nombre de faces d’une pyramide peut commencer à 3

et augmenter jusqu’à ce qu’elle se confonde avec le cône. Notez que l’ombre d’une pyramide est toujours triangulaire quand elle est portée sur une surface plane.

Le sommet

Le sommet d’une pyramide doit être bien placé quand elle est régulière. Il se trouve alors sur une verticale placée au centre de sa base.

Si vous construisez mal, cela choque l’oeil. Le volume semble tordu.

Il faut chercher le centre perspectif de la base. La base nous apparait comme un losange, en perspective. Ce n’est pas en prenant des mesures que vous pouvez trouver son centre perspectif. Mais le carré servant de base peut être divisé par ses deux diagonales…

… pour rechercher le centre du carré (point jaune) vu, cette fois, en perspective.

De ce point situé à l’intersection des diagonales de la base vous pourriez monter une verticale par laquelle aurait du passer le sommet.

Ce qui aurait donné cette pyramide, beaucoup plus juste.

Comme vous le constatez, la première semble vraiment tordue maintenant.

Construction de primitives en perspective

Vous savez construire un carré en perspective. Vous pouvez donc aussi construire la pyramide et toutes sortes de formes simples qui vous rendront service.

Je vous propose de commencer par un carré mais un rectangle, un losange ou même un triangle font une bonne base pour votre volume.

La pyramide régulière par excellence se construit sur la base d’un carré posé sur le sol. C’est sa base.

En premier lieu, ce quadrilatère doit être mis en perspective. Je vous propose de vous faire la démonstration avec un carré.

Tracez d’abord les diagonales de ce quadrilatère afin de définir son centre.

Prolongez l’une des diagonales vers la ligne d’horizon, et matérialisez le point de fuite de cette diagonale.

Montez une verticale au croisement des diagonales (le centre du carré), vu en perspective.
Il faut trouver maintenant un moyen de définir, sur cet axe vertical, la position du sommet de la pyramide. Imaginez que cette pyramide tienne exactement dans un cube. Dans ce cas, la hauteur du sommet est égale à la mesure d’un côté du carré. Mais la verticale sur laquelle se trouve le sommet subit une dégradation linéaire de sa hauteur. Elle sera plus basse au fur et à mesure qu’elle recule vers l’horizon. Alors comment faire ?

Comment trouver la hauteur du sommet en perspective ?

Vous allez utiliser un côté du carré pour trouver la réponse. Celui des quatre côtés disponibles qui est le plus proche de vous ne subit aucune déformation de perspective. Ce sera donc votre choix. La suite est particulièrement simple dans ce cas, puisque vous êtes en perspective frontale.

Montez une verticale dans l’angle de gauche.
Reportez sur cette verticale, au moyen d’un compas ou d’une règle graduée, la longueur du côté du carré. Vous obtenez un nouveau point.

Tracez la ligne de fuite qui va de ce dernier point au point de fuite des diagonales. Cette ligne coupe la ligne rouge menée verticalement au centre perspectif du carré, en un point qui sera le sommet de la pyramide en perspective.

Vous n’avez plus qu’à relier ce sommet aux angles du carré pour finir votre construction.

Vous devinez déjà que si, dans le carré de base, était inscrit un cercle, vous pourriez tracer assez facilement un cône.

La meilleure chose à faire c’est de construire quelques pyramides maintenant.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-082-1
Dessinez un clocher de votre imagination dont la flèche ou le toit seraient composés de plusieurs pyramides. Ces pyramides peuvent être soudées les unes aux autres ou organisées autrement.
Montrez bien la construction de départ en la laissant visible jusqu’à la fin.

DAF-082-2
Créez et dessinez un assemblage de pyramides destinées à décorer un rond-point dans un village.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-082-1
Construisez une pyramide en bristol pour la dessiner ensuite d’après modèle.

FAC-082-2
Essayez de tracer à main levée des pyramides orientées en tous sens en laissant voir leurs arêtes comme si elles étaient en verre.

Pyramides peintes

C’était bien avant EasyJet !

Imprimez cette page sur du bristol blanc ou sur un papier un peu fort. Découpez les pyramides, assemblez-les et dessinez-les sous différentes lumières.


Cliquez pour afficher l’image en grand

Rappelez-vous que pour obtenir un pli net dans le papier on peut préparer ce pli en passant sur le trait la pointe d’un stylo à bille usagé (le long d’une règle). Gardez un stylo à bille vide dans vos outils à cet effet.

Votre prochain module

L’eau fascine, l’eau envoûte celui qui sait y plonger son regard. Mais saurez-vous transformer votre feuille blanche en un plan d’eau, un torrent ou une mer déchaînée ?

Découvrez dans les deux modules consacrés à l’eau tous ses aspects et tous les visages qu’elle peut prendre sous votre crayon.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-126-1
“Les mains”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

AudioChapter-1141-332210

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  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
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Module 50 : Les mains (2)

Les mains (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le premier module sur les mains vous a permis de découvrir l’étendue de ce sujet.

Vous avez retenu les proportions principales.

Vous avez vu certaines caractéristiques “mécaniques” des doigts.

Il reste mille choses à comprendre sur le dessin des mains. Ce module qui pourrait être suivi de dix autres, va aborder la manière de traduire les mains des enfants ou encore celles des personnes âgées.

Mais j’aimerais vous montrer comment faire “danser” les doigts et comment construire les raccourcis de la main.

Vous verrez aussi dans ce module comment adapter le détail à l’échelle de votre dessin.

Les âges de la main

Il y a 20 ans, j’aurais été bien incapable de dire pourquoi j’ai posé à intervalles réguliers la main de mon petit garçon sur la photocopieuse avec la mienne à côté.

10 ans plus tard cela donnait ceci…

Et aujourd’hui cela.

Un jour sûrement, celà donnera quelque chose comme ceci .

Evolution

De la naissance à l’âge adulte, la main change de taille.

Mais ce sont aussi les proportions qui évoluent de l’enfance à la maturité.

Plus tard, c’est surtout l’aspect qui se transforme. Les mains deviennent moins lisses, les plis se marquent davantage, la peau change.

En vieillissant encore, les mains se déforment souvent. La peau devient plus fine, les tendons ressortent. Parfois, les articulations gonflent et les doigts se tordent.

Un bref aperçu anatomique

Regardez à nouveau cette image du squelette de la main.

Notez bien la forme des phalanges. Elles comportent deux extrémités épaisses sur lesquelles elles s’articulent et une partie longue qui est légèrement plus étroite du côté de la pointe des doigts. La dernière phalange est plus pointue que les autres.

On peut les dessiner très rapidement et de manière schématique, comme ce pouce.

Comment tout cela marche-t-il ?

Regardez les tendons superficiels et les petits muscles qui actionnent les doigts.
Si vous en avez la possibilité, recopiez cet écorché ancien de main ou encore l’un des deux suivants. Vos dessins de mémoire en seront par la suite bien meilleurs.

Quelques planches anciennes encore

Si vous voulez comprendre plus précisément la mécanique interne des mains, vous pouvez consacrer un peu de temps à observer les planches anatomiques de la main. Regardez ces deux belles planches et si vous le voulez, reportez-vous aux deux mêmes images qui sont plus grandes dans le bonus.

Avec  cette troisième planche pour les compléter, vous comprendrez facilement l’action des tendons et des muscles. Au niveau des besoins du dessinateur, c’est amplement suffisant.

La main de l’enfant

L’enfant a une main beaucoup plus dodue que l’adulte.

La différence de longueur des phalanges est beaucoup plus ténue. Le poignet est rebondi de chaque côté d’un pli bien marqué.

Le coussin du pouce est pratiquement circulaire et les deux phalanges du pouce sont sur une même ligne de tension.

La face externe de la main du très jeune enfant montre un pli au poignet. C’est le pli de la face interne qui fait le tour complet. Ce pli disparaît quand la main de l’enfant grandit. Le dos de la main se marque de petits creux à la naissance de chaque doigt mais les tendons bien enrobés ne paraissent jamais en surface.

L’enfant a deux comportements de mains typiques. Il relève souvent les doigts quand il ressent une émotion. Il saisit par ailleurs les objets à pleine main car il n’a pas encore de force au bout des doigts. Cette photo montre ces deux attitudes qui sont propres à l’enfant.

Main d’homme, main de femme

Ce n’est pas une découverte, les mains des hommes sont différentes de celles des femmes.

La femme possède une main légèrement plus petite, mais il ne faut jamais exagérer cet aspect. La taille de la main est surtout proportionnelle au corps entier. L’homme a des mains parfois poilues jusque sur les doigts.

Il faut vraiment vouloir donner ce caractère de virilité particulier pour décider de dessiner une main poilue. Sinon, abstenez-vous, c’est anecdotique et ce n’est pas un moyen suffisant de différencier les mains des deux sexes.

Mais la main d’une femme est un peu moins large que celle de l’homme de la même taille. Ses ongles sont moins larges et plus bombés, ses doigts plus fins et les plis des phalanges moins sculptés.

Ces observations faites il serait bon de les mettre rapidement en pratique.
Vous savez que c’est dans l’Atelier Pratique que cela se passe.

La danse des doigts

Dessinez des mains comme vous dessineriez des jambes !

Dessiner des mains dans toutes sortes de positions et en action ne lasse jamais. Consultez le conseil du jour à ce sujet.
Il n’est pas nécessaire de dessiner des poses extraordinaires. La technique ou l’outil importent peu. La répétition construit petit à petit votre connaissance de l’anatomie des mains.


Vous pourrez alors détecter dans le plus simple croquis ce qui tient debout ou non.

Il y a dans les doigts des mouvements, des lignes de tension et des évocations.

Il n’est pas rare que l’index et le majeur fassent penser à des jambes. C’est normal…

… il y a une certaine correspondance entre les mouvements des deux.  Recherchez cette corrélation quand elle existe.

L’échelle des mains

Par comparaison au reste du corps, les mains comportent un grand nombre de petits éléments. Il faut choisir un niveau de détail selon le sujet du dessin et selon l’importance que vous voudrez donner aux mains sur le plan émotionnel.

A gauche la main esquissée très simplement, au centre une simple évocation, à droite plus de précision.

Si vous cachez une main ou même deux, cela ne doit pas passer pour un artifice qui évite de les dessiner.

Regardez à droite comme on peut exprimer beaucoup avec quelques traits bien choisis.

 Les raccourcis

Une jolie pose de main comporte presque toujours des raccourcis. Parfois ce ne sont, comme ici, que deux doigts qui subissent les effets de la perspective.
Il est très important de ne pas se tromper à ce niveau. Les mains ne supportent pas l’erreur, nos yeux les connaissent trop bien.

On trouve dans les magasins cet objet fort curieux. C’est une main articulée.

Cette main présente plusieurs défauts qui m’amènent à vous recommander de ne pas vous en servir pour dessiner. Son prix ne vaut pas le mauvais service rendu. Mais il y a une raison pour laquelle je vous la montre.

Ses doigts sont presque tous de la même longueur, ce que vous savez être faux. Son poignet est ridiculement petit. Sa paume est monobloc et le mouvement du pouce est limité à deux phalanges. Mais cette main a une énorme qualité…

Le concepteur de cet objet a cherché le moyen le plus simple de recréer les mouvements de doigts. Il a opté pour des cylindres articulés. Sans le savoir, il a résolu le problème du raccourci. Dessinez des cylindres et vous n’aurez aucune difficulté. Démonstration :

Dessinez votre poignet comme l’extrémité d’un cylindre en perspective.

Placez ensuite la paume de la main. Pensez à la dessiner incurvée. Tracez déjà l’ellipse de la naissance de chaque doigt.

Maintenant, indiquez par des “tiges” les axes du cylindre de chaque phalange.

Dessinez chaque cylindre autour de ces axes. Pensez à rendre chaque extrémité de cylindre un peu plus étroite que la précédente en allant vers la pointe du doigt. Si vous ne le faites pas aisément, vous pouvez vous rattraper à l’étape suivante…

En dessinant les phalanges du squelette avec ses parties plus noueuses aux articulations.

Nettoyez votre dessin de sa construction et avancez votre dessin de doigt en doigt. Le résultat sera vite acceptable avec un peu d’entraînement.

Corrigez ce qui ne vous convient pas. Vous obtenez une main anatomiquement correcte qui peut vous servir de référence dans un dessin à une autre échelle.

Si vous dessinez des mains “pour les mains”, alors un modèle est absolument nécessaire tant que vous n’en aurez pas dessiné des milliers.

Le secret

Il existe un secret dans le dessin des mains. C’est un sujet qui sera développé dans de prochains modules. Ce secret, c’est l’agencement de l’espace autour des doigts. Ce n’est pas une chose qui se transmet en une phrase. Le seul cadeau que je puisse vous faire, c’est de pointer l’importance que vous devrez attacher aux vides. Leurs formes doivent être tout autant étudiées que les formes des doigts. Le meilleur moyen d’en prendre conscience, c’est de regarder des réussites dans ce domaine. J’y reviendrai.

Je vous laisse les regarder. Seuls vos yeux sont capables de travailler pour vous.

Je vous passe la main !

To be edited then erase this text

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-214-1
Dessinez un sujet d’imagination dans lequel les mains ont une importance. Le sujet se doit d’être de votre cru, mais prenez des documents pour garantir, en particulier, la qualité et la fidélité des mains de votre sujet.

DAF-214-2
Dessinez votre main. Juste à côté, dessinez la main d’un homme si vous êtes une femme, celle d’une femme si vous êtes un homme, mais faites les deux mains dans la même position et sous le même angle de vue.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-214-1
Prenez un modèle de main de la documentation photographique et interprétez-le à la plume ou au feutre fin.

FAC-214-2
Prenez votre main, dessinez-la avec des raccourcis en particulier sur les doigts.

Comment obtenir des poses intéressantes de votre modèle ?

Pour varier les poses et augmenter énormément les possibilités, vous pouvez donner à votre modèle des objets à manipuler. Le gros défaut de cette technique c’est qu’une grande partie de la main est masquée. Pour la bonne compréhension anatomique c’est dommage. Il existe une solution.


Prenez une ou deux baguettes ou aiguilles et demandez à votre modèle de les manipuler en observant des arrêts. Dès qu’une pose vous intéresse, demandez lui de maintenir la pose.

L’intérêt des baguettes, c’est de créer des positions de doigts que votre modèle ne prendrait jamais la main vide, en n’en masquant presque rien.

Vous pouvez même tenter de saisir une pause au vol en demandant à votre modèle de rester en mouvement permanent, mais lent. Il faut à ce moment saisir le mouvement et la position, puis dessiner sans regarder. C’est un exercice délicat mais passionnant et instructif.

 

Votre prochain module

Vous savez construire un carré en perspective. Vous pouvez donc aussi construire la pyramide et toutes sortes de formes simples qui vous rendront service.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-209-1
“Plume et pinceau (2)”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 49 : Les mains (1)

Les mains (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Regardez tout d’abord ces quelques mains :

En voici une dessinée par Ingres et délimitée par un contour, il n’y a que très peu de valeurs. On sent pourtant qu’il ne s’agit pas d’un gant ni d’une main sculptée, mais d’une main vivante. Quelque chose fait sentir cette vie. Il n’est pourtant pas évident de dire à quoi cela tient.

Celle-ci provient d’un détail d’un dessin réalisé par Léonard de Vinci. Elle est, contrairement à la précédente, entièrement en valeurs.
Elle est également davantage “sculptée”. On y lit des volumes très ronds, un jeu de courbes harmonieuses rendues pourtant en hachures rectilignes. La vie vous semble-t-elle aussi présente que dans l’image précédente ?

Cet autre détail d’un même dessin présente des caractéristiques semblables.
Le dessin est en masses et les volumes sont interprétés. Regardez aussi la forme incurvée et longue des deux dernières phalanges de l’index et de la dernière du pouce.

Celle-ci est dessinée “en lignes” et mise en lumière ensuite par de légères touches colorées et son contour est très caractéristique. Il ressemble à celui de la première image de ce chapitre. Il y a des accents au crayon. Les volumes et les mouvements articulaires se comprennent facilement.

Mais Rubens, l’auteur de ce dessin, a utilisé un artifice que pratiquement tous les dessinateurs mettent en oeuvre dans leur travail. Il a modulé sa ligne de contour.
Elle est plus nette et plus intense en ton aux quelques endroits qui sont bordés de bleu sur cette image. Cette modulation a pour effet de déplacer dans l’espace des parties qui sont ainsi “décollées” du fond. Elles semblent alors plus proches de l’oeil et cela oriente la main dans un plan qui n’est plus celui de la feuille de papier. Il s’agit là d’une deuxième approche de la perspective.

Un dessin à la fois fabuleux et imparfait

Rubens, comme beaucoup d’autres maîtres, peut être pris en défaut. La modulation du trait n’est pas parfaite ici. Les flèches montrent bien comme le contour des doigts situés à droite est réalisé avec un tracé léger, légèrement flou qui fait reculer les doigts vers le fond et les appuie sur le vêtement. Mais l’accent “malheureux” entouré en bleu crée un décollement de la phalange qui tord ce doigt de manière gênante.

Notez que dans ce dessin les ongles n’ont pas été dessinés ostensiblement pour aider à lire l’orientation des doigts. Ils sont à peine esquissés ce qui leur confère une transparence et met cette main plus en valeur. Méfiez-vous des ongles. Mieux vaut ne pas les dessiner trop fortement au risque de les transformer en pièces rapportées et “collées” maladroitement.

Interprétation et méconnaissance

Regardez encore cette main de Géricault.

Cette sanguine reprise au lavis ne peut laisser froid un dessinateur qui comprend tout ce qui entre en jeu dans une telle oeuvre.

Pour prendre bien conscience de la nécessité de comprendre avant d’interpréter, regardez comment  Van Gogh dessinait avant d’avoir compris.

Travailleur acharné, il n’a cessé de dessiner et a pu interpréter des mains d’une manière qui lui est tout à fait particulière. De la méconnaissance à l’interprétation la voie est longue et passionnante.

En route !

Les extrémités

Sur le mannequin de bois que vous avez étudié, les mains et les pieds ne sont pas très détaillés.

Tant mieux. Il ne faut pas se perdre dans des détails. L’objectif du mannequin est de placer correctement un personnage dans la feuille, de lui donner une attitude et des proportions crédibles. Les mains du mannequin ressemblent à des moufles et ses pieds ont l’air chaussés.

Vous remarquerez tout de même deux ou trois choses primordiales qui caractérisent leurs silhouettes. Ces quelques détails vous aideront à les dessiner d’une forme qui soit vraie.

En premier lieu, les pieds et les mains ne se ressemblent pas du tout. Seule une espèce animale qui nous est proche, paraît-il, possède des pieds et des mains interchangeables ou presque.

Il suffit donc de dessiner des doigts de pieds aux mains ou des mains dans des sandales pour transformer la plus belle intention artistique en croquis pris au zoo. La prudence voudrait que l’on passe un peu de temps à repérer des lignes ou des caractéristiques fondamentales.

Le pied présente une voûte plantaire creusée et une incurvation de sa face interne.

La main présente une face bombée et un doigt plus court, le pouce, qui fait souvent face aux autres doigts.
Vous pouvez en conclure que la juste silhouette des mains et des pieds tient à peu de choses. Tout le reste est de l’ordre de la finition dont le degré de précision ne dépendra que des objectifs que vous vous serez fixés.

Les mains et les pieds méritent une étude à eux seuls. Il y a plusieurs angles pour aborder l’étude des mains. Je vais vous en proposer un. J’espère vous convaincre que l’observation attentive et raisonnée est le chemin le plus rapide vers l’intelligence du dessin.

Laissons les pieds pour plus tard et attardons-nous sur les mains jusqu’à en avoir compris la structure, la mobilité et enfin la capacité d’expression énorme qui leur est propre.

Structure

La main est structurée sur un squelette particulièrement complexe.
Un réseau de muscles et de tendons permet de manoeuvrer ce squelette.

Bien des éléments de cet ensemble mobile sont visibles sous la peau.

Voici le squelette de la main.

La partie rouge est composée d’os immobiles. Ce sont les os du poignet.

La partie ocre est déjà plus mobile. Ce sont les os de la paume de la main.

La partie bleue est très mobile, ce sont les phalanges. Quatre doigts sont de même type tandis que le pouce est différent en deux points.

Il possède une phalange de moins et présente un angle par rapport aux autres doigts.

Cet angle déjà marqué avec la main à plat s’accentue lorsqu’elle se relâche et que les doigts se courbent,

ou simplement que le pouce se rapproche de l’intérieur de la paume de la main.

Retenez bien que le pouce n’est jamais dans le même plan que les autres doigts.

Les mouvements des os métacarpiens (en ocre) sont relativement bridés. Seul celui du pouce peut s’écarter des autres. Les phalanges (en bleu) peuvent en revanche s’écarter dans le plan de la paume de la main assez fortement.

La tendance naturelle des doigts est de s’écarter simultanément. La mobilité de l’os métacarpien du pouce compense la phalange qui lui manque.

Le pouce peut s’écarter de la paume sans entraîner l’écartement des autres doigts.

Le pouce, parce qu’il n’est pas dans le même plan que les autres doigts…

peut se rabattre sur la paume de la main sans être bloqué par les autres métacarpiens.

La mobilité des métacarpiens leur permet de se placer en voûte dans certains mouvements.

Ce déplacement met les doigts davantage face à face augmentant les possibilités de pronation.

La paume de la main devient aussi un récipient dans lequel un objet peut se tenir sans y être serré.

La fermeture des doigts

Les doigts se plient en s’enroulant vers la paume de la main. Souvent le mouvement des doigts est remarquable car il est influencé par les muscles et les tendons qui s’entraînent les uns après les autres créant une relation graphique entre les doigts.

Ils peuvent être fléchis partiellement (notez l’angle que fait le pouce avec les autres doigts),

ou repliés jusqu’à venir en butée naturelle (main de droite) ou forcée (main de gauche). Des plis se créent sous chaque phalange.

Creux et coussins

En dehors des volumes des doigts, la paume de la main présente dans sa face interne des coussins.


On distingue trois zones de coussins dans la paume. Ces coussins encadrent le creux de la main. Plus la main est refermée, plus les coussins gonflent et plus le creux se marque.

Même à plat la main présente un creux qu’il faut toujours réussir à faire sentir.

Les coussins sont répartis dans trois zones. La première à la base du pouce, la deuxième sur le bord externe de la paume du côté du petit doigt, la troisième à la base des doigts. Cette dernière se divise en trois petits coussins à nouveau.

Pensez toujours au pouce comme à un élément de l’anatomie de la main indissociable de son volumineux coussin.

Il y a des lignes plus importantes que d’autres dans la main. Regardez celles-ci. Notez-les dans votre oeil. Ce sont des lignes invisibles. On appelle cela des lignes de tension. Quand l’oeil est exercé, il les voit aussitôt dans toute partie d’anatomie.

Il y a aussi des lignes beaucoup plus dessinées que font certains plis de la peau.
Le pli du poignet est souvent en accolade. Les plis du creux du pouce et de la base du petit doigt sont des éléments très authentiques sur lesquels un bon dessin peut s’appuyer. Les plis des phalanges sont à dessiner avec plus de discrétion. Une erreur de débutant est de les appuyer trop fortement, tout comme les lignes de la main.

La forme des doigts

Les doigts ont des articulations entre chaque phalange. On devine leur emplacement très aisément.

Le surplus de peau nécessaire à la fermeture des doigts crée une petite zone circulaire plissée au-dessus de chaque articulation.
C’est également un piège dans lequel il ne faut pas tomber. Ces plis doivent être rendus de manière très légère.

De la même manière, il ne faut pas épaissir les doigts à chaque articulation. Sur le squelette, chaque jointure a une épaisseur franchement visible, mais vu de l’extérieur, le doigt dune main jeune est en forme de fuseau très peu marqué aux articulations. Ne commettez pas non plus l’erreur de dessiner les tendons par des lignes (flèches rouges) alors qu’il s’agit toujours de volumes décrits par la lumière qui s’y accroche. Vous ne pouvez donc le rendre qu’avec des valeurs.

Les proportions essentielles

A l’extrémité du bras humain, on distingue trois parties. Le poignet qui fait partie du bras, le dos de la paume de la main et les doigts.

La paume (A) est un peu plus courte que le doigt le plus long (B)

Mais elle est à peu près équivalente à la longueur de l’index et de l’annulaire, situés de part et d’autre du majeur (C).

A l’intérieur, la différence est plus grande. Les doigts étant très légèrement palmés à leur jonction avec la paume, la proportion intérieure est dans un. rapport plus proche de 1,6.
La pointe du pouce arrive à la première phalange de l’index.

La paume de la main est pratiquement aussi large que longue (A).
On la croit toujours plus longue ce qui est faux.

Une succession de courbes importantes

Voici la chose qui est peut-être la plus mal comprise des artistes quand ils dessinent des mains.

Si l’on joint les plis des phalanges par des courbes, on s’aperçoit que la plus proche de la paume est beaucoup plus tendue que la suivante et ainsi de suite. Si vous dessinez des courbes concentriques, vos proportions seront fausses.

Prenez maintenant un crayon d’une main, ne mettez rien dans l’autre et lancez vite l’Atelier Pratique (avec les pieds).

Comment construire une main à plat

Pour cet Atelier Pratique, placez votre propre main dans une position de votre choix mais sans raccourcis. De face ou de dos, c’est vous qui décidez. Si vous voulez coller à cet atelier, prenez-en la face interne, c’est un peu plus simple. L’idée est simplement de construire correctement une main avec les observations et les repères vus dans l’Atelier Découverte.

La paume de la main est pratiquement carrée. Construisez le carré orienté selon l’axe de votre main placée devant vous.

Repérez l’angle de la base du pouce, son épaisseur et arrondissez votre carré en regardant bien la forme spécifique de votre paume. Rappelez-vous la courbe tendue de la base des doigts, l’accolade du pli du poignet.

Prenez la mesure de la paume et reportez-la sur l’axe du carré (1,3 fois) pour déterminer la longueur des doigts, dans ce cas celle du majeur.

Placez un trait et non un point, car vous n’avez pas encore déterminé la position de la dernière phalange du majeur.

Placez maintenant la courbe du bout du doigt le plus long en vous repérant sur l’axe médian de la main. Ajoutez quelques lignes comme celle de la double courbe du pouce. Organisez votre construction comme vous l’entendez mais prenez des repères.

Comparez, mesurez avec votre crayon sur votre propre main les relations qui existent entre les différentes parties de la main et les angles des doigts.
Tracez alors les lignes de direction des doigts. Ce n’est pas leur bord que vous tracez mais leurs lignes de tension. On doit déjà sentir la courbure naturelle de chaque doigt.

D’un geste très libre, placez rapidement l’indication des coussins de la paume.
Précisez le pli du poignet et quelques volumes sur le pouce.

Précisez bien ensuite les plis de la base des doigts. Vous trouvez ainsi la courbe la plus tendue et la jonction de chaque doigt avec la paume.

Tracez légèrement les deux autres lignes de plis des phalanges et celle du bout des doigts. Rappelez-vous qu’elles se “détendent” de plus en plus en allant vers la pointe des doigts.

Précisez ensuite la forme des doigts. Posez les plis importants mais sans lourdeur. Insérez à cet instant les particularités de votre propre main. Doigts fins ou épais, noueux ou lisses, longs ou courts. Pensez à faire sentir la courbure des dernières phalanges.

Donnez quelques indications de teinte. Placez de discrètes lignes de la main. Votre croquis est correct et suffisant.

Dans le prochain module sur les mains, vous découvrirez mille choses passionnantes sur le dessin des mains, la manière de traduire les caractéristiques de celles des enfants ou de celles des personnes âgées. Vous comparerez celles des hommes et des femmes. Vous apprendrez à faire danser les doigts harmonieusement, à construire leurs raccourcis.
Enfin, vous découvrirez comment adapter votre manière de faire à l’échelle des mains dans votre dessin pour conserver l’unité et la cohérence.

Ce programme vaut bien le deuxième module que j’ai décidé d’y consacrer.

Dessinez, dessinez !

Le gant mou

Ingres qui peignait les mains mieux que quiconque fit un jour dans ce miroir, décor d’un portrait superbe de Mme de Moitessier, ce terrible gant mou qui fit couler beaucoup d’encre…

Herzeel IAB

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-126-1
Dessinez votre main, encore votre main,

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-126-1
Dessinez des mains d’après nature.

FAC-126-2
Dessinez des mains d’après les photos de votre onglet Documents.

Votre prochain module

De la description des mains à l’émotion qui en surgit…
Invitation… … à observer, décortiquer et dessiner encore des mains sous un autre angle, mais cette fois-ci, de manière plus détaillée et approfondie.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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  • FAC faits
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Module 48 : Plume et pinceau (2)

Plume et pinceau (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Encore des plumes et des pinceaux

Il y a tellement de magnifiques exemples de dessins à la plume ou au pinceau, tant de manières de s’en servir, tant de détails à observer que le module précédent n’y suffisait pas.

Vous y avez trouvé les bases de l’usage de la plume, mais relativement peu de détails sur les possibilités des pinceaux.

Ce module-ci va compléter le précédent, restant tout de même à cheval sur ces deux techniques très différentes mais paradoxalement proches.

Regardez, par exemple, sur ce dessin, la subtile gamme de teintes en lavis et les renforcements à la plume.

Deux techniques qui se fondent à merveille.

Je vous propose d’ailleurs de regarder quelques dessins plus en détail dans l’Atelier Découverte pour y remarquer des options techniques que vous pourrez très bien utiliser dans vos dessins personnels.

Comment peut-on ignorer les Maîtres ?

Je n’ai jamais pu comprendre sur quel critère absurde un seul livre sur le dessin pouvait être publié sans références aux grands dessinateurs du passé.

A l’échelle de l’histoire de l’art que nous connaissons, ces Maîtres de la plume et surtout du pinceau sont simplement de grands frères pour nous et non des ancêtres éloignés.

Regardez cette table de gibier de Snijders. Une fois passée la découverte du sujet, ce dessin propose tout ce qu’il faut pour retenir notre attention et nous donner un cours complet de plume et de lavis sans que le peintre n’ait à dire un seul mot.

Peut-être faut-il s’approcher un peu pour sentir la grande leçon de Snijders.

En s’approchant, on voit le mélange des techniques, ici lavis et plume. Mais pouvez-vous en déduire la manière dont le travail a été organisé ? Si vous n’y arrivez pas, il faut peut-être vous approcher encore.

Vous arrivez à une bonne distance de l’oeil. Il y a une échelle pour chaque dessin, pour chaque tableau, à laquelle vous pouvez découvrir ce que le peintre vous a laissé comme indices. Non, il ne l’a pas fait dans le but de vous proposer une devinette mais, si vous commencez à savoir véritablement vous immerger dans le travail des grands, vous vivrez probablement quelque chose de similaire à ce que le dessinateur lui-même a reçu de son propre maître.

A cette échelle, on voit parfaitement quelque chose : regardez le raisin, regardez les grains du raisin faits à la plume.

Regardez maintenant les plumes des bécasses et des faisans.

Regardez les volumes ronds des fruits. Voyez-vous dans quelques détails que le travail a été pris dans le sens inverse de ce que l’on pourrait s’attendre à voir ?

Si nous avions vu Frans Snijders travailler, nous aurions vu qu’il traçait très légèrement sa mise en place…

…puis qu’il passait en lavis les grandes masses visuelles. Obtenant quelque chose qui devait approcher cette simulation faite dans Photoshop.

Et ce n’est qu’après qu’il faisait danser sa plume sur ce lavis pour donner corps à certains éléments et en laisser d’autres plus imprécis, dirigeant magistralement l’oeil du spectateur là où il le désirait précisément.

Je dis bien que sa plume danse car c’est l’un des moyens de discerner les grands dessinateurs du commun des artistes.

Voyez plutôt :

La plume ou le pinceau dansent parfois tellement librement qu’ils entrent dans une espèce de rythme graphique remarquablement organisé par le subconscient.

La main se libère alors de ses chaînes et devient une prolongation de l’esprit et non du bras. A méditer…

Variantes

La technique mixte partant d’un lavis, repris ensuite à la plume, permet de nombreuses variantes. Beaucoup de plume et un lavis léger ou l’inverse. Il n’y a pas une technique plus probante que l’autre. Seule la corrélation entre le sujet et la méthode retenue compte.

Tout d’abord, les encres dites “de Chine” ont des propriétés qui leur permettent, une fois sèches, de ne plus trop se diluer. Il y a donc des artistes qui ont procédé dans l’autre sens, le sens le plus logique pour un débutant : le dessin en ligne d’abord, les masses en lavis ensuite.

Les quelques flous dus à la dilution aléatoire du trait déposé auparavant, donnent dans certains cas de beaux effets comme en A sur cette image.

Avant de regarder les traités de plume et de pinceau qu’il est possible de juxtaposer, je voudrais vous faire faire un petit détour du côté des outils. Vous sentirez ainsi davantage les instruments ou les supports utilisés sur les dessins présentés.

C’est dans le chapitre : Matériel Particulier.

Essayez de faire vous-même ces tracés ou ces exercices.

Des hachures en chevrons au pinceau fin et sec.

Des hachures moyennes avec un très gros pinceau.

Des tracés asséchés.

Des pleins et déliés brisés calligraphiques à la brosse plate.

Tracez des ovales de calligraphie. Faites des “O” en deux courbes successives.

Ici il s’agit d’une sorte de lettre dite Onciale.

et des “O” en Caroline bien semblables et bien proportionnés.

 

Motif végétal au pinceau

Voici un exercice très agréable à réaliser.

Partez de rien, ou d’une esquisse à peine tracée …

…et laissez le pinceau courir seul.

Comme ceci.

Donnez une masse générale…

Continuez à ajouter du feuillage

puis donnez du corps à votre motif.

Plus vous aurez de contraste dans le feuillage, plus le motif sera réussi.

Mettez quelques touches encore. Ne tombez pas dans le miniaturisme.

A vous !

Le matériel est important

Si vous partez avec un mauvais matériel, vous allez vous énerver, vous allez rater vos essais, vous allez vous dégoûter.

Un bon dessinateur peut théoriquement travailler avec à peu près n’importe quoi, mais uniquement s’il a acquis la souplesse technique qui lui permet de s’adapter à une situation particulière.

Prenons l’exemple d’une plume qui gratte un peu ou d’un pinceau qui a un poil cassé.
Celui qui débute pense souvent qu’il faut s’y habituer et uniquement “s’y faire”.

Le dessinateur chevronné arrive à modifier son geste pour ne pas faire accrocher cette plume qui gratte et il se débrouille pour tourner le pinceau de manière à ce que ce poil récalcitrant soit dirigé vers le ciel.

Entre les deux, il y a la sagesse que doit adopter celui qui n’est pas encore sûr de lui.

Un poil  dépasse… on le coupe ! une plume gratte… on la change, ou encore on change de papier.

Ce conseil semble superflu et pourtant, combien de dessins ont été gâchés pour n’y avoir tout simplement pas pensé.

Voyez aussi comment réparer un bon pinceau à la gouache dans : Le Pansement

Pour dessiner au pinceau ou à la plume, vous devriez théoriquement utiliser deux supports différents. Pour la plume un support lisse, pour le pinceau un papier fort et de type aquarelle ou lavis.

Si vous mélangez les deux techniques, pensez au contrecollé. Il existe une gamme importante de papiers contrecollés.

Ce sont des cartons bois, sur lesquels on a collé en usine une feuille de papier lisse ou à grain. Le lavis s’y réalise très bien sans que votre feuille ne gondole. La plume y accroche également juste comme il faut si vous avez correctement choisi votre grain.

Le tire-ligne

Le tire-ligne est un très bel outil. C’est une sorte de plume dont les deux becs plats peuvent s’approcher au moyen d’une vis à molette. La précision de l’écartement des becs est horlogère.

Il permet de tracer des lignes d’une régularité qui dépasse même celle des plumes tubulaires.

Voici comment l’on s’en sert.

Avec un pinceau chargé d’encre ou avec une pipette compte-goutte, placez de l’encre entre les deux becs en les laissant légèrement entrouverts. La goutte d’encre a tendance à être aspirée par les becs mais…

…elle n’avance pas jusqu’à la pointe si vous ne faites pas attention de bien tirer la goutte jusqu’au bout du bec.

Essuyez bien les deux côtés extérieurs des becs. Si vous êtes bien à plat, seule l’encre qui est à l’extérieur du tire-ligne est pompée. Le papier de cuisine est mieux adapté que le chiffon qui pompe moins vite mais plus fort.

Si cette phase est mal exécutée, une tache est inévitable au départ de la ligne.

Sinon le tire-ligne trace presque des droites parfaites à main levée.

La molette permet des épaisseurs de traits variées et précises.

A l’aide d’un espaceur automatique, on peut créer des lignes de grande précision.

Comme ces lignes d’un dixième de milimètre espacées de deux dixièmes.

Mais le tire-ligne peut servir de calame et l’on peut le prendre sur la tranche pour dessiner directement ou faire des pleins et des déliés.

Ou travailler avec lui comme avec un pinceau.

Si vous laissez sécher de l’encre ou de la gouache dans un tire-ligne, il faut penser à gratter délicatement l’intérieur des becs avec une lame de cutter ou de bistouri. Faute de cela, l’encre ne s’écoulera pas régulièrement.

Le Pinceau

Les pinceaux ont des formes prévues pour différents objectifs.
De haut en bas:
Gros pinceau à lavis, martre courte pour l’huile, petit pinceau à aquarelle ou lavis, pinceau à poils très longs pour la lettre, pointe très courte pour l’huile ou la gouache, pinceau à manche long pour blaireauter*, pinceau à gouache.

* Blaireauter est une technique très particulière à l’huile. L’explication sort du cadre de ce cours axé sur le dessin. Ce pinceau peut être aussi utilisé comme balayette mais il n’a jamais servi à peindre l’herbe…comme je l’ai si souvent entendu !

Le pinceau fin s’utilise comme un crayon avec une encre déjà presque sèche…

… ou encore comme une plume en petits accents durs.

Comme au Japon, vous pourrez utiliser les pinceaux en “petit -gris” pour faire des lavis en larges teintes diluées…

… et inventer des univers directement au bout de votre bambou…

… ou laisser la magie du pinceau opérer.

Le stylo plume

On peut faire de beaux dessins avec un stylo.

Si la plume est souple on obtient des dessins dont le traité rappelle véritablement celui de la plume animale.

En retournant la plume, on peut obtenir des traits extrêmement fins.

La plume d’oie

Vous verrez comment tailler la plume d’oie ou celle d’autres volatiles dans l’onglet Le jeu de l’Oie.

Le trait de plume est très expressif. C’est l’un des plus séduisants dans un dessin. Mais sa précision laisse à désirer.

Le geste doit être plus ample et plus lâché qu’avec des instruments métalliques.

On peut avec une plume d’oie ou de pigeon avoir un tracé très végétal.

Pour faire des entrelacs, il faut charger la plume juste de la bonne quantité d’encre. Essayez toujours votre plume sur un échantillon avant de vous lancer.

A la plume, il n’est pas rare de réaliser autant de traits d’essais que de traits sur le dessin définitif.

La taille des plumes pour dessiner ou écrire

Choisissez de belles plumes d’oies ou de gros volatiles.

Préparez des outils tranchants.

Débarrassez la plume du duvet.

Et nettoyez bien le calamus (tube) de la plume sur une dizaine de centimètres.

Ayez quelques plumes d’avance mais ne les taillez pas avant de savoir ce que vous voulez en faire, écrire, calligraphier ou dessiner.

Appuyez le calamus sur un bouchon ou sur un petit bloc puis entammez le tube avec un angle de 45 degrés environ et donnez un mouvement circulaire à la lame pour tailler très en longueur.

Le plus difficile est fait …

Faites une deuxième taille longue avec un angle de 20 degrés d’un côté et lègèrement plus bas que la première entaille.

Recommencez symétriquement jusqu’à obtenir…

… cette double courbe dans le tube.

Fendez la pointe en deux parties à peu près égales.

Enfilez le calamus sur le manche d’un vieux pinceau…

…et coupez la plume au bout selon vos intentions. De biais pour calligraphier…

… ou sans plat, pour dessiner.

Votre plume est prête…

Encrez…

A vous de jouer !

Comment réparer un pinceau

Si vous avez un pinceau dont la pointe est abîmée, vous pouvez lui faire un pansement.

Commencez par sucer la pointe pour voir comment il réagit à l’humidité.
Si vous voyez un léger mieux et qu’il tend à “refaire la pointe”, vous pouvez opérer. Sinon, prévenez la famille que tout espoir est inutile.

Commencez par charger la pointe de gouache peu diluée. Si tous les poils restent groupés, laissez prendre la gouache quelques minutes.

Lorsque la gouache est encore un peu souple mais ne part plus sur un chiffon, nettoyez à l’eau et au savon nature. (savon glycériné ou de Marseille)

Recommencez la même opération pour reconstituer cette fois la pointe impeccablement avec une gouache moins épaisse mais que vous laisserez sécher complètement avant de la nettoyer.
Ne cassez pas la pointe entre vos doigts tant que la gouache est dure.

Laissez ramollir la gouache dans de l’eau tiède, puis débarrassez la pointe de toute trace de gouache sous l’eau.

La pointe revient comme au premier jour.

Ceci ne marche qu’avec des pinceaux de bonne qualité.
Souvenez-vous : “Seuls les riches ont les moyens d’acheter bon marché”

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-209-1
Faites un dessin de paysage ou tout autre sujet végétal.
Réalisez-le entièrement au pinceau (sauf mise en place au crayon) et publiez-le dès qu’il vous aura procuré plaisir et satisfaction.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-209-1
Vous pouvez faire autant de séries de traits de plume ou de pinceau qu’il vous plaira.

FAC-209-2
Faites un dégradé régulier au lavis.

Votre prochain module

L’étude des mains mérite qu’on lui consacre un certain temps.

Bien dessinées, les mains révèlent l’âge, le caractère ou les sentiments du modèle. Encore faut-il qu’elles soient crédibles.

All M.C. Escher works (c) 2008 The M.C:.Escher Company – The Netherlands

All rights reserved. Used by permission, www.mcescher.com

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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