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Apprendre à Dessiner

Module 09 Les petits ballons

Les petits ballons

Et les ombres ?

Ajouter des ombres à un dessin est une tentation quasiment irrésistible pour celui qui débute. Lorsque l’on voit un artiste au travail donner un surcroit de relief et de réalisme en plaçant des zones d’ombres dans son sujet, on reste généralement convaincu que c’est l’ombrage qui fait tout.

Pas du tout. Un dessin doit faire sentir les volumes avant même qu’il ne soit ombré. Ombrer, c’est peindre votre dessin et donner un certain modelé qui fait tout de suite beaucoup plus «vrai».

Beaucoup plus vrai … ou beaucoup plus faux ! Car si les ombres donnent de la vie à votre oeuvre, elles peuvent aussi la dévaloriser.

Tout dépend de la qualité de cet ombrage qui ne pose pas de gros problèmes techniques mais qui demande d’avoir bien observé la réalité.

Vous allez aborder la manière de confirmer un volume par la lumière et l’ombre.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Sculpter une tête

Imaginez-vous en train de rouler dans vos mains des petits ballons de pâte à modeler, que vous allez assembler pour construire votre sujet, comme le ferait un sculpteur avec de la terre. C’est avec votre crayon que vous allez sculpter ou plus exactement modeler une tête.
Allez dans l’Atelier Découverte pour vous y attaquer.

Vous dessinerez donc des petits ballons collés les uns sur les autres, ce qui ne présente aucune difficulté. Voici quelques exemples:

Vous voyez aussi qu’il est possible de remplacer les petits ballons des pommettes  par des losanges. Essayez.

Vous pouvez ajouter des petits ballons un peu partout pour faire des pommettes, des bajoues ou indiquer le menton. Ca marche à chaque fois.

Ces petites têtes sont toujours amusantes à faire et elles ne vous donneront aucune mauvaise habitude. C’est tout autre chose que de copier des personnages «cartoon» dans une BD.

Ici, vous apprenez à dessiner vous-même, à «penser dessin».


Cette petite animation est muette, ne cherchez pas à augmenter le son…

Gras ou maigre

Lorsque vous créez un visage avec de petits ballons, vous modelez en quelque sorte des visages étroits ou larges, gras ou maigres, allongés ou creux. Voyez comme les 3 éléments du visage, yeux-nez-bouche, ont peu d’incidence sur l’impression laissée. Ici, les deux visages sont construits sur la même base  (yeux nez bouche) située à gauche.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-038-1


Dessinez sur la même feuille prise en largeur (paysage), deux visages de face ou à peine tournés, selon la procédure de l’atelier pratique. Taillez bien votre crayon. Faites vos visages de la hauteur de votre petit doigt environ. Vous pouvez les dessiner en regardant la démonstration ou de mémoire. Signez votre dessin (discrètement) sur la face et inscrivez la date au dos.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-038-1


Sur une feuille A4, tracez des cercles à main levée. Faites-en au moins 20, mais une centaine est un minimum pour commencer à sentir votre crayon obéir à votre main. Faites donc cet exercice plusieurs fois en essayant que les formes soient de taille bien égale au cours d’une même série. Changez de taille à chaque ligne.

FAC-038-2
Recommencez mais en faisant des cercles ovalisés. Comme des abricots. Faites-en environ 20 sur une feuille, puis rayez ceux qui ne font pas penser à des abricots.


Dessinez encore 20 ou 30 ovales comme des abricots, mais alternez les formes d’abricots “couchés” et ceux qui sont “debout”.

Votre prochain module

Le moment est venu de vous pencher sur les différents éclairages sous lesquels se trouve un sujet.

Les objets peuvent recevoir trois types d’éclairage. Leur aspect et celui de leurs ombres varient selon qu’ils sont sous l’un ou l’autre de ces éclairages.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Module 08 De belles lignes

De belles lignes

Savoir et pouvoir

Rappelez-vous qu’en dessin, chaque chose que vous avez bien regardée fait partie de votre savoir, chaque ligne que vous avez tracée fait partie de votre pouvoir.

          

En observant attentivement les caractéristiques d’une ligne ou d’un trait, vous les mémoriserez comme si c’était des formes ou des teintes. En les traçant vous-même, vous multiplierez votre dextérité et la puissance de votre “oeil avant”.

L’oeil avant ? Je vous en parle plus bas…

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Quelle main dessine ?

Prenez une feuille de papier. Posez-la sur votre table. Appliquez et maintenez la mine de votre crayon au centre de la feuille. Déplacez doucement la feuille sans soulever votre mine en tirant le papier bien à plat, mais dans plusieurs directions. Votre mine a laissé une trace. Vous avez dessiné. Mieux que cela, vous avez dessiné avec la main qui ne tenait pas le crayon. Dessiner, c’est laisser une trace sur un support. Savoir dessiner, c’est avoir un contrôle total sur cette trace.

Ce qui différencie une ligne d’un trait

Ouvrez les yeux…

en A vous voyez un trait et en B vous voyez une ligne. Isolées de l’ensemble auquel elles se rattachent, ces deux traces laissées par un crayon se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Elles n’ont pas la même orientation, mais est-ce assez pour leur donner un nom différent ?

Prenez un peu de recul

En changeant de cadrage, en voyant ces traces dans leur contexte, les choses deviennent plus claires.

Pour dessiner ce coucher de soleil, le dessinateur a fait des traces avec son crayon. Ce sont donc bien des traits que vous voyez. Mais le trait horizontal, lui, est différent des autres. C’est une ligne. Une ligne dont chacun connaît le nom : la ligne d’horizon. On ne dira pas le trait d’horizon, car ce qui prime ici n’est pas l’aspect du trait mais ses caractéristiques fonctionnelles : une séparation qui délimite, qui isole ciel et mer, qui permet de les identifier comme deux éléments distincts, alors qu’aucune couleur ni aucune gradation n’a été utilisée. Il s’agit bien d’une ligne dans ce cas.   Il y a de nombreuses sortes de lignes, or elles n’ont pas toutes un nom. C’est donc au fur et à mesure que vous les rencontrerez que votre oeil va pouvoir en dresser l’inventaire.  

L’oeil avant

                                   

Il fallait bien lui donner un nom à cet oeil à qui vous passez le relais quand vous regardez votre feuille blanche, avant de lancer votre main. Cet oeil avant ne voit pas, il prévoit. Il sait visualiser ce qui n’existe pas encore, concevoir ce qui n’est pas encore tracé et donner les instructions adéquates qui guident votre main. Vos deux autres yeux, eux, traitent l’ information avec un léger décalage. Un dialogue éclair s’instaure, les trois yeux préparent ensemble la suite du scénario.

Satisfaits ? Pas d’accord ?

Vous hésitez entre la scène de la gomme, et celle du trait repassé en plus fort. Vous déciderez même parfois d’interrompre la représentation.

Les traces, les lignes, les traits peuvent avoir des fonctions différentes et vous serez bien plus à l’aise avec votre crayon quand vous aurez pris quelques instants pour faire un peu de classement.

Les lignes avec les lignes, les traits avec les traits

Voici des petits traits qui suivent tous une seule ligne.

Et voilà des traits qui ont tous la même inclinaison, on devine la ligne que suivent ces traits. On ne la voit pas mais on la perçoit. C’est votre oeil avant qui la voit. Cette ligne a une inclinaison mais ne nous indique pas de direction. La ligne que vous sentez est présente aussi bien à gauche qu’au milieu ou à droite. Au fond, elle est large comme l’image, et pourtant c’est une ligne que seul votre oeil avant peut voir. C’est là toute la beauté du dessin, qui peut suggérer sans montrer.

Vous avez beaucoup de lignes à votre disposition

A quoi peut servir une ligne ?

Elle peut avoir des caractéristiques et des fonctions variées.

La ligne peut délimiter des plans. Ici, elle sépare, elle détache la montagne du ciel.

La ligne peut jouer un double jeu. Voyez-vous une coupe ou deux visages de profil ?

Elle peut déterminer la frontière entre le clair et l’obscur, sans qu’aucune teinte sombre ne soit réellement visible.

Elle peut matérialiser un contour, sans se soucier de la matière des objets qu’elle cerne.

Elle peut délimiter une zone, comme le cadre d’une case de bande dessinée.

Elle peut donner la vie à un symbole.

Pouvez-vous dire si ces traits suivent une direction descendante comme une pluie ou ascendante comme une volée  de flèches tirées en direction d’un oiseau ?  

Une ligne peut aussi matérialiser l’invisible, une trajectoire, un regard…

et même un son !

Elle peut avoir servi à construire un dessin et être destinée à disparaître.

Elle peut se dérouler sans fin dans un motif abstrait, ou évoquer un thème.

Elle prouve parfois qu’elle peut séduire l’oeil et défier la logique, en devenant un entrelacs.

Enfin, elle devient dans certains cas le sujet lui-même.

A quoi peut ressembler une ligne ?

Essayez de reproduire chacune de ces traces.

La ligne peut être :

droite,

 

courbe,

 

fine ou épaisse,

 

brisée

 

longue,

 

claire ou foncée,

 

tortueuse,

 

interrompue,

 

emmêlée

 

embrouillée.

 

Plusieurs lignes peuvent avoir des relations entre elles :

parallèles,

 

croisées,

 

convergentes,

 

perpendiculaires,

 

serrées ou espacées,

 

symétriques.

 

Une ligne peut aussi décrire, sans être ni un contour ni une arête. Cherchez des exemples vous-même en regardant des dessins de grands maîtres.

Illusion

Ces deux visages sont absolument identiques

Seule la coiffure a été modifiée sur ces deux profils rigoureusement semblables. Mais les lignes directrices, principalement celles des mèches de cheveux, ont une influence sur la perception du profil. Le visage de droite semble un peu plus incliné vers le bas que celui de gauche, le menton semble plus épais et la bouche légèrement différente. Il n’en est rien. C’est l’influence des lignes principales de la coiffure qui altèrent l’ensemble dans une direction qui leur est propre.

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-062-1


Cliquez sur l’image ci dessus pour avoir sa version imprimable. Imprimez là. 

Dessinez la ligne symétrique de chaque élément. Démarrez depuis la flèche. Les axes de symétrie sont toujours verticaux, sauf pour une ligne dont l’axe est horizontal.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-062-1


Recopiez cette ligne plusieurs fois, en faisant varier l’épaisseur de votre trait.  FAC-062-2 

FAC-062-2

A faire uniquement après le DAF-062-1 Imprimez à nouveau la planche du DAF-062-1 et recommencez cet exercice en imaginant des axes de symétrie différents et en biais.

Votre prochain module

Vous allez bientôt apprendre à sentir les volumes d’un visage et à les mettre en place, comme le ferait un sculpteur avec de la terre à modeler.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
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Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-53-1 “Découvrir la perspective”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voici le type de croquis que vous pouviez faire et qui répond exactement à l’exercice proposé. Ce dessin a demandé environ dix minutes à son auteur. Il n’y a pas trop de détail. C’est dynamique et simple. Facilité par les guides, ce dessin présente peu d’erreurs de perspective.

Et voici le travail très intéressant d’un membre Graphite. Son auteur précise avoir eu besoin de 2 jours pour le réaliser. Excellent, après quelques semaines seulement de cours.

Mais il n’était pas obligatoire de copier avec une telle exactitude l’image d’origine. Chacun doit sentir son propre niveau de compétence et ne pas se mettre en situation d’échec en plaçant la barre trop haut. L’exercice n’en est pas moins formateur.

Pour répondre à une question qui m’a été posée, voyez ci-dessous, une vidéo qui décortique comment dessiner une case africaine en perspective.

 

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Module 06 Découvrir la perspective

Découvrir la Perspective

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Votre module en texte et images ci-dessous

Voici un cabanon vu d’en haut, le même vu de face puis de trois quarts.

Le premier dessin est vu en plan, le second en élévation, le troisième en perspective.

Sur le premier, on comprend la position de la végétation mais pas la hauteur de la cheminée. Sur le second, on voit la hauteur de la cheminée mais la position de la végétation est imprécise. Le troisième donne, à lui seul, autant d’informations que les deux premiers croquis réunis.

Seul le troisième vous donne l’impression d’une certaine profondeur. Ce cabanon semble là, devant vous. Il vous paraît plus présent, il occupe un certain volume dans l’espace.

Vous aimez la grammaire ?

Moi non plus !

À l’exception de quelques spécialistes, la grammaire en elle-même n’intéresse pas grand monde.

On sait qu’elle permet de mieux s’exprimer, à condition toutefois de ne pas avoir à consulter un manuel avant d’ouvrir la bouche. Vous conjuguez sans y penser. Vous construisez vos phrases et vous accordez vos adjectifs de façon machinale.
Ceci n’est possible que parce que vous avez entendu les mêmes constructions grammaticales des milliers de fois.

C’est un peu la même chose avec la perspective. Cette technique en elle-même n’a pas d’intérêt pour la majorité d’entre nous. Elle nous donne seulement les moyens de mieux nous exprimer en dessin. C’est la raison pour laquelle nous lui accordons une certaine attention.

Il y a donc deux façons de l’aborder : la manière scientifique ou théorique, et la manière pratique.

Avec la manière théorique, vous apprendrez des règles abstraites et vous serez à peu près certain de vous ennuyer rapidement.

C’est naturellement par la manière pratique que je vous propose de découvrir la perspective artistique. Vous n’aurez qu’à observer avec assez d’attention ce que je vais vous montrer pour que la perspective vous vienne sans effort, de façon naturelle.

Vous pourriez vous passer de la perspective, mais ce serait dommage d’y renoncer. La perspective est le moyen le plus puissant de donner à vos dessins le réalisme et la profondeur qui les rendront percutants. Sans perspective, vos possibilités resteront limitées.

La perspective se cache partout

Elle se niche dans un paysage, dans un objet, dans un portrait. Il y a une raison à cela. La perspective n’est qu’un effet d’optique, qui s’applique à tout ce que vous regardez. Lorsque vous dessinez, vous ne sculptez pas. Vous devez donc reproduire, sur une feuille plane, ce qui, en réalité, s’étire aussi dans une troisième dimension : la profondeur.

Je vous le redis : la perspective n’est qu’un effet d’optique, qui s’applique à tout ce que vous regardez. C’est la raison pour laquelle il faut connaître son oeil.

Il a fallu un certain temps pour que les artistes adoptent la perspective. De nombreuses oeuvres du Moyen Age, si belles soient-elles, montrent les choses comme elles sont et non comme l’oeil les voit.

Cette reproduction d’enluminure privilégie la logique. L’échiquier est vu en plan, mais les pièces posées dessus sont de profil et tournées dans la direction vers laquelle tend leur déplacement durant la partie. Les chapiteaux sont pratiquement représentés en coupe transversale.  Quant aux joueuses, elles sont assises curieusement.  Ainsi plusieurs “points de vue” cohabitent sur la même image. C’est gênant.

Cette miniature turque, peinte vers 1720, est encore un exemple d’absence partielle de perspective. Ici également, plusieurs points de vue sont fusionnés dans une même image.
Remarquez que les chevaux les plus éloignés sont aussi grands que ceux du premier plan. En perspective, ils seraient plus petits.

Voyez pourquoi dans l’Atelier Découverte.

La vue trompe l’oeil

Cette route qui serpente semble rétrécir au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de notre point d’observation. En réalité, elle offrira une largeur constante pour le passage des véhicules.

Cette voie ferrée donne l’impression que les rails vont finir par se rejoindre. Visuellement, c’est exact, mais nous savons qu’il n’en est rien en réalité.

La raison et l’oeil se livrent une lutte sans fin.

La raison dit au cerveau : ces rails sont parallèles et horizontaux.
L’oeil dit au cerveau : comme vous le voyez, ces rails montent de biais vers le ciel et s’amincissent dans le haut.
Le cerveau répond : les rails sont toujours parallèles, sinon les trains dérailleraient. Mais je ne veux pas raisonner. Je veux dessiner, alors j’écoute ce que dit l’oeil. Vous le verrez en dessinant, il est toujours difficile, pour transcrire fidèlement la réalité, d’oublier la connaissance que nous avons des choses.

Pourtant, il faut se focaliser exclusivement sur la perception visuelle.

Vous êtes devant un paysage. Il s’étend sous vos yeux, en direction de l’horizon. Votre cerveau perçoit sa profondeur qui va du premier plan vers le lointain. Vous placerez facilement ce qui est à votre droite sur la droite de votre feuille, ce qui est à votre gauche sur la gauche. Mais, comment allez-vous transcrire la profondeur ?

Voici 3 suggestions que vous pouvez d’ailleurs combiner :

1. Dessinez les arbres qui sont proches de vous devant ceux qui sont loin. Vous en cacherez ainsi une partie.

2. Dessinez les arbres éloignés plus légèrement que ceux du premier plan : cela procure un effet de distance.

3. Dessinez les arbres de plus en plus petits, au fur et à mesure de leur éloignement.

N’essayez pas spécialement de retenir ces trois moyens, contentez-vous d’observer qu’ils sont présents dans ce croquis.

Comment bien comprendre ce qu’est la perspective.

Vous pouvez imaginer le problème d’un aveugle. Il ne connaît la profondeur d’un lieu que s’il a pu se déplacer dans cet espace. Il ne peut pas voyager, par l’intermédiaire de la vision, dans la profondeur du spectacle qui s’offre aux voyants. C’est pour cela qu’un aveugle de naissance, qui verrait subitement, ressentirait l’horrible impression que tout se jette à son visage. En tout cas, si un aveugle ne peut pas conduire, un borgne le peut. C’est donc qu’une vision monoculaire n’empêche pas d’estimer la profondeur d’un lieu ou la distance qui sépare deux objets : deux voitures par exemple. La vision en relief n’est pas le seul moyen de recevoir des informations sur la profondeur.

Un borgne qui conduit «lit» la profondeur dans la perspective.

En dessinant, vous allez «écrire» cette perspective pour donner l’illusion de la profondeur. C’est pratiquement la démarche inverse.

La perspective passe par votre œil, votre appareil photographique ultra sophistiqué. Avez-vous remarqué que sa pellicule est réutilisable, sa carte mémoire intégrée, et que tous les câbles sont fournis ? Le diaphragme est commandé par cellule, et, enfin, le système de mise au point télémétrique est automatique.

Vous avez un double équipement, ce qui vous procure tous les avantages de la vue en relief, une merveille technologique dont nous devrions nous réjouir chaque matin. Mais la vue en relief, due à la fusion de deux images différentes reçues chacune par un œil, et la vue en perspective sont deux choses différentes.

A ce bel appareil, vous pouvez raccorder une imprimante. Elle se compose d’une feuille, d’un crayon et de votre main. Là encore, tout est pré-câblé.

Il ne manque plus qu’un bon programme pour piloter tout cela. Vous allez le découvrir et l’améliorer jour après jour. Apprendre à dessiner, c’est exploiter votre propre logiciel : un logiciel qui conduira bientôt votre main avec intelligence et précision.

Avant de faire un exposé, un orateur cherche à savoir qui sera son public. Avant d’entreprendre un vol, un pilote d’essai consulte les paramètres de l’appareil.

Vous, vous ferez bientôt une petite visite guidée du côté de votre oeil. Vous avez tout à y gagner.

Prenez un instant pour regarder ce tableau :

Cette fois, la scène se passe à l’intérieur.

On sent une certaine profondeur. Il est même possible d’estimer que le peintre se trouvait à quelques pas des personnages.

Pouvez-vous retrouver ici les trois moyens que je vous ai indiqués pour rendre la profondeur ?

Le paysage à l’extérieur est-il peint de façon plus légère que le reste de la scène ?

Oui.

Les personnages du premier plan masquent-ils en partie ceux des plans plus reculés ?

Oui.

Les personnages éloignés sont-ils plus petits que ceux qui sont proches de l’observateur ?

Non. Pas vraiment. La taille des personnages n’est due qu’à leur âge ou à leur corpulence.

Ce qui donne l’impression de profondeur, c’est la perspective.

C’est la représentation de la pièce, non comme elle est, mais comme l’œil la voit. Dessiner en perspective, c’est l’art de dessiner faux pour que cela fasse vrai. Mieux que cela, c’est l’art d’ouvrir les yeux en commençant par en fermer un. Voici pourquoi :

Regardez encore une fois ce tableau.
Vous pourrez, tout à l’heure, regarder la pièce dans laquelle vous êtes, et vous ferez des observations du même ordre.
Il y a des murs qui se joignent à angle droit, une fenêtre à petits carreaux, une porte, un dallage.

Observez les lignes formées par les bords, les arêtes, les angles des murs, des fenêtres ou des dalles de pierre. Ces lignes sont en majorité des verticales ou des horizontales, et sont perpendiculaires les unes aux autres. C’est normal, l’architecte a tout dessiné à angle droit, le maçon a utilisé un fil à plomb, une équerre et un niveau à bulle pour respecter le plan.

Ce serait franchement trop facile s’il en était ainsi pour le dessinateur.

En superposant au tableau un calque marqué d’horizontales blanches, puis en traçant en bleu les grandes lignes visibles sur le tableau, on remarque des choses curieuses.

Vous voyez que les verticales réelles sont restées verticales sur le tableau. En revanche, les horizontales réelles ne suivent plus du tout les horizontales blanches de la grille posée sur le tableau. Elles sont devenues obliques dans différentes directions.

Le peintre a déformé les objets en suivant ces obliques, pour les mettre en perspective. Mais vous, comment allez-vous vous y prendre quand vous aurez à faire un tel dessin ?

Les prochains modules sont là pour vous dire comment y arriver …

Les lois de la perspective occupent les chercheurs et les artistes depuis longtemps…

Et il n’a pas été nécessaire d’attendre  M.C. Escher pour que des “fous de la perspective” se prennent au jeu…

de la plongée…

ou de la contre-plongée…

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-053-1
Regardez ce château. Il est repris par des lignes obliques et des verticales.
Elles suivent la construction du bâtiment.
Commencez par ouvrir et imprimer le modèle préparé pour vous guider. Il comporte seulement les lignes directrices que vous voyez sur ce dessin. Sur cette feuille, esquissez le château en indiquant le mieux possible la position des fenêtres, des tours et de la végétation.
Donnez le degré de finition que vous voulez. Attachez-vous à bien construire votre dessin plutôt qu’à rendre les frisures de l’eau. Voyez ci-dessous le modèle à reproduire en vous aidant de la feuille imprimée.

Le château peut être affiché ou encore imprimé pour le recopier. Il se trouve dans l’onglet Documents

Dessins facultatifs à conserver

FAC-053-1

Essayez de refaire un dessin inspiré du cabanon situé en haut du chapitre “l’observatoire” mais en changeant la place ou la hauteur des éléments. Déplacez la cheminée, mettez la porte ailleurs, ajoutez une fenêtre, bref inventez un autre petit bâtiment dont les trois vues resteront parfaitement cohérentes. Restez dans un esprit de simple croquis. Ne fignolez pas.

Le château modèle du DAF

Un autre sujet possible si vous êtes à l’aise…

 

Votre prochain module

Votre prochaine découverte portera sur les crayons, les gommes et tout le matériel du dessinateur. Une visite guidée répartie sur deux modules vous montrera quantité de fournitures pour artistes et la façon de s’en servir. Tout un monde de techniques et de procédés s’ouvre à vous.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

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Voici une correction d’un dessin publié en galerie par un membre. Les erreurs des autres sont toujours très enrichissantes et peuvent vous aider a avoir un oeil critique sur votre propre travail.

Dans les prochains modules vous trouverez les corrections ou commentaires d’exercices donnés deux modules plus tôt. Ainsi vous ne verrez les critiques qu’après avoir réalisé vos propres exercices. C’est mieux pour vous rendre attentif aux problèmes classiques que vous avez peut être rencontrés.

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Module 05 Zéro + zéro = 55

Zéro + zéro = 55

Pour bien dessiner, il faut connaître sur le bout des doigts un certain nombre de procédures. Faites encore et encore les exercices qui vous sont proposés. Cela en vaut vraiment la peine. Votre main finira par travailler pour vous, sans que vous ressentiez le moindre effort.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Comment dessiner aussi facilement qu’un enfant ?

Cessez de voir, commencez à observer.

Bien dessiner, c’est d’abord bien regarder. Vous éviterez beaucoup d’efforts inutiles en prenant l’habitude de démonter du regard tout ce qui passe sous vos yeux. Observer la forme de chaque pièce, comprendre la manière dont elle se déplace, se déforme ou s’intègre à un ensemble, va devenir votre seconde nature. Vous remonterez alors le tout avec votre crayon sans aucun effort. Cela ne vous prendra d’ailleurs pas une minute de plus.

C’est donc avec une tenue de mécano que vous allez aborder cet atelier. Rappelez-vous ceci : à chaque fois que vous réussirez à ramener ce que vous observez à une forme simple que vous connaissez déjà, vous augmenterez vos chances de faire un bon dessin. Les enfants ont parfaitement compris cela, ce qui prouve que nous avons cette faculté en nous dès le départ. Elle est peut-être enfouie ? Pas de problème, voici comment la débusquer.

Dessinez décontracté

Presque tous les enfants aiment dessiner. On se demande souvent comment un enfant parvient à dessiner avec autant de facilité et de désinvolture.

Marie m’a demandé si je voulais un dessin.
Je lui ai répondu : “Un cheval qui fume la pipe sur une moto me ferait bien plaisir.”

Cela ne lui a posé aucun problème. Voici pourquoi :

Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’ose pas. C’est parce qu’on n’ose pas que c’est difficile !

Mettez-vous dans les mêmes conditions de décontraction qu’un enfant, cherchez le plaisir de dessiner plutôt qu’un résultat et vous ferez déjà des progrès. En tout cas, vous vous amuserez en dessinant. Ce sera pour vous le premier pas en avant.

Mais ce n’est pas tout…

N’entrez pas dans le détail

Tous les enfants ont dessiné un jour une petite tête comme celle-ci. Pas vous ?

L’enfant mémorise en premier lieu les formes simples : un cercle, une droite, un triangle, une étoile. Toutes les formes de son vocabulaire sont simples, donc faciles à tracer. Pour dessiner une tête, l’enfant va prendre la forme qui lui paraît la mieux adaptée pour “rendre” le volume général. Puis, en combinant cette première forme avec d’autres, il arrive à suggérer des détails. Il ne décrit pas, il évoque. Son imagination fait le reste.

Naturellement, le dessin d’enfant est peu réaliste et vous aimeriez faire mieux que cela. Ce n’est pas compliqué. Il suffira que vous élargissiez votre répertoire, en l’enrichissant de formes plus nombreuses et plus sophistiquées.

Mais alors… où peut-on faire son marché ?

L’Atelier Découverte devrait vous renseigner.

Comment constituer votre vocabulaire de formes ?

Créez des famille de formes

 

Si je vous dis : “il a la forme d’un oeuf”, vous voyez parfaitement ce que je veux dire. La forme d’une poire également. Grâce aux mots, vous pouvez répertorier et mémoriser des formes. Mais vos yeux peuvent se passer des mots.

Ainsi, dans la famille des ronds figurent non seulement le cercle parfait, mais un second aplati dans la hauteur, un autre dans la largeur, un troisième allongé ou encore étranglé, percé, cintré, ramolli, fondu. C’est ainsi que vous mettrez un visage à chaque forme nouvelle. Dessinez-la et elle entre aussitôt dans votre vocabulaire pour toujours.

Vous aurez également besoin de vous familiariser avec toute une gamme de triangles, de cylindres ou de droites pour façonner vos idées. Un dessin se construit comme on prépare une pièce en argile en prévoyant une armature et en venant “ajouter” de la terre autour.

C’est dans cette étape de préparation de l’armature qu’il faudra plus particulièrement redevenir un enfant qui ne connaît que les formes simples. Rappelez-vous que vous dessinez pour votre plaisir, vous ne voulez donc gérer que des choses simples, très simples.

Dans quelle boîte ranger vos têtes ?

Regardez ces formes simples. J’ai dessiné pour vous, mais dans votre tête, c’est vous qui dessinez. Plongez bien dans ces dessins de tous vos yeux.

J’ai tenté en premier lieu de faire rentrer une tête dans un triangle. C’est moyen ! Un crâne aussi pointu n’existe pas et met un peu mal à l’aise. Un menton à ce point en galoche n’est pas plus réaliste. C’est seulement amusant.

J’ai voulu donner un peu plus de place à cette tête en essayant le carré.

De face c’est mieux. La mâchoire est franchement large, ce qui serait encore acceptable. Hélas, de profil, ça ne va plus du tout car le front avance beaucoup trop, le nez manque de place et le crâne de rondeur.
Je vais essayer cette fois de dessiner ce visage dans une forme ronde par excellence : un cercle. Qu’en pensez-vous?


De face, ça rentre plutôt bien. Et de profil ?
De profil, c’est un peu moins bien adapté que de face, mais c’est sûrement beaucoup  mieux que les formes précédentes.

Vous pouvez essayer d’autres formes, le cône, le cylindre, l’œuf, le ballon de rugby et vous verrez qu’une seule forme convient aussi bien de face que de profil : le cercle. La “tête à Toto” n’a plus de secret pour vous. Alors, voici dans l’Atelier Pratique, la version pour les plus de 6 ans !

Testez la formule magique : 0 + 0 = 55

Faites tout simplement ce dessin par étapes pour vous rendre compte que le dessin « cartoon » peut être une première approche vers un rendu déjà assez réaliste.

Commencez par tracer un beau zéro en faisant un cercle à main levée comme vous pourrez. Il n’est pas très rond ? Cela ne fait rien.
Continuez votre dessin sans gommer.

Au centre du zéro, faites un assez grand signe +.

Sous le +, placez le deuxième zéro qui fera le nez.

Et maintenant, le signe = pour placer la bouche.

Inscrivez le résultat : 55 de part et d’autre du +, et voilà les yeux et les sourcils.

Formez les pupilles, les paupières et donnez de l’épaisseur aux sourcils.

Placez deux autres  formes rondes pour situer les joues et deux petits ronds pour les ailes du nez.

Affinez le nez et placez encore un cercle pour créer le volume du menton.

Deux traits verticaux peuvent servir à réduire le visage en largeur ce qui le rend plus réaliste. Placez la bouche et le pli du menton.

Les étapes suivantes sont facultatives.

Arrêtez-vous avant de trouver que c’est difficile

Précisez les plis des joues, reliez la partie saillante des joues au menton, dessinez la courbe des sourcils.

Placez les oreilles et indiquez la masse des cheveux.

Achevez le dessin avec quelques accents, si vous le sentez.

Barbu ou chevelu ?

 

Vous le voyez barbu ou chevelu ?

Ce dessin se regarde aussi bien à l’endroit qu’à l’envers. Si vous en doutez, retournez-le ou inclinez la tête à droite ou à gauche..

D’où vient ce phénomène ?
Il y a deux explications :

1 – Le dessin a été fait en “trichant” pour que la confusion soit plus grande. En dessinant plus légèrement les détails qui ne se retournent pas bien, on augmente l’illusion.

2 – Nous avons une tendance naturelle à voir des têtes partout. Par exemple nous donnons des visages aux automobiles. Les phares font les yeux, les calandres la bouche. L’homme aime se voir partout. Il est ainsi fait. Mais ce qui est à retenir ici, c’est que l’oeil va toujours chercher l’image la plus simple. Vous voyez comme il est difficile de voir le barbu à gauche ou le chevelu à droite sans les retourner.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-045-1

Vous pouvez faire une planche avec de nombreuses variantes, en tournant vos têtes d’un côté ou de l’autre et en changeant de chiffres.

Le premier zéro qui forme le volume de la tête n’est pas différent lorsque la tête est tournée.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-045-1

En suivant la procédure de l’Atelier Pratique, réalisez des variantes en employant d’autres chiffres pour situer les yeux. Tous les chiffres fonctionnent à merveille. Expérimentez.

Déplacez le signe + dans l’une des quatre directions. Ne l’éloignez pas trop du centre au début (comme en 4), puis un peu plus (comme en 3). Une fois le signe + placé, construisez le reste autour.

Votre prochain module

Les règles de la perspectives sont restées bien longtemps mystérieuses.

Le prochain module vous  montrera pourquoi notre perception de la profondeur résulte d’une lutte entre notre oeil et notre cerveau et ouvrira les premières pistes pour donner de la profondeur à un dessin.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction

Voyez-vous pourquoi, dans cet exercice envoyé par un membre, le dessin encadré en rouge est une exception à tous les autres ? En effet ici le nez est “fait” avec une partie vide de la forme. C’est une très bonne approche que je vous recommande d’avoir à l’esprit quand vous observez quelque chose avant de dessiner.

Bravo également pour ce dessin. Tout en s’échappant du cadre prévu, l’auteur fait preuve d’une belle liberté d’imagination.

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Module 04 Est-ce un dessin ?

Est-ce un Dessin ?

Peindre ou dessiner sont deux pratiques fondamentalement différentes.
Il est parfois difficile de déterminer devant une réalisation si vous êtes face à un dessin ou face à autre chose…


Est-ce important ?

Oui, probablement ! C’est toutefois beaucoup plus important pour l’artiste que pour son public. En effet, à moins de travailler un effet dans un but très précis et surtout d’en avoir une belle maîtrise, un dessin doit rester un dessin car il ne cohabitera pas très facilement avec une technique plus proche de la peinture dans le cadre d’une même réalisation.

Est-ce le hasard qui doit déterminer la nature de votre travail ou vous-même ?

Un dessin est un beau dessin et quand il est totalement homogène dans son approche, vous retiendrez ainsi plus fortement l’attention de votre public.

La frontière entre dessin et peinture

Castor et Pollux, dessin au lavis et à la plume

Vous savez déjà que les dessins anciens étaient généralement réalisés à la plume, ou parfois au pinceau. Ce sont des techniques différentes. Il en existe beaucoup d’autres.

On pourrait penser que le pinceau est l’outil du peintre par excellence, et que le crayon est celui du dessinateur. Pourtant, des dessins de grands maîtres nous prouvent tout le contraire et vous verrez comme il est agréable de dessiner au pinceau.

Est-ce un dessin ?

Portrait au lavis d’encre de chine

C’est l’existence d’une frontière, qui nous fait dire d’une œuvre qu’elle est un dessin ou non. Tant que cette frontière n’est pas franchie, nous sommes dans le domaine du dessin. Au-delà, c’est la peinture. Cependant, le dessin peut frôler de si près la peinture ou l’aquarelle, qu’il est du ressort de la sensibilité pure de les départager.

Techniques de réalisation

Voici quelques exemples d’exécutions rangées habituellement dans les dessins.

Dessin à la sanguine

Le dessin est souvent monochrome ou dans un camaïeu.

Dessin fait  à l’encre de chine avec une plume à dessin

C’est le cas des dessins à la sanguine et à la plume ci-dessus….

Dessin technique à l’aquarelle en lavis

… ou du dessin au lavis.

Dessin aux crayons de couleur

Il est possible de dessiner au crayon de couleur. C’est toujours du dessin.

Paysage à l’aquarelle

Une aquarelle sera volontiers classée dans la catégorie peinture.

Coquillage réalisé à partir d’une gravure sur cuivre

Une gravure sera plutôt assimilée à un dessin.

Quelles sont les caractéristiques d’un dessin ?

Dessin au fusain

Dans un dessin, le contour du sujet est souvent matérialisé par un trait, mais pas nécessairement. On laisse visible la trace du crayon, de la plume, et les tons sont obtenus par des hachures ou des croisillons. On partira généralement d’un ton unique que l’on dégradera : celui de la mine ou de l’encre choisie. 

Godets en porcelaine pour les dessins au lavis

On ne mélangera pas la teinte sur une palette. On la diluera tout au plus dans des palettes à godets, avant d’y tremper la plume ou le pinceau.

Acquérir l’œil de l’expert

S’interroger pour savoir si ce que l’on regarde est un dessin ou non est plus utile à former l’œil qu’à obtenir un diplôme d’expert. C’est pour vous-même que vous voulez élargir votre univers. Le titre d’expert vous l’obtiendrez bientôt, il est inclus dans cette méthode:)  En attendant, ouvrez l’œil, c’est une école formidable.

Papiers et supports

Vous l’avez noté, le matériel est essentiellement composé de supports et de traceurs. La première catégorie est assez simple à découvrir.

On peut dessiner sur quantité de supports, et je vous invite à expérimenter tant qu’il vous plaira les supports les plus variés. Les matériaux d’emballage offrent un éventail de matériaux alternatifs aux papiers à dessin.

Le grammage

 

Les papiers à dessin sont, en principe, des papiers d’une épaisseur convenable. On appelle cela le grammage. L’épaisseur du papier ne s’exprime pas en microns, mais en poids au mètre carré.
Le papier ordinaire, que vous placez dans votre copieur ou votre imprimante, pèse environ 80g au mètre carré. Après le grammage, un autre facteur est à prendre en compte. Déjà, nous sommes dans des sphères plus subjectives. Ce facteur s’appelle la main.

La main du papier

Un papier a plus ou moins de main, suivant qu’il est plus ou moins rigide. Le papier bible n’a pas ou peu de main, alors que le bristol en a davantage. Cela n’a pas toujours de relation directe avec le grammage. Deux papiers de même grammage peuvent avoir une main totalement différente. L’un sera souple et l’autre plus rigide. On dira du second qu’il a plus de main. On peut comparer cela à deux individus de même poids l’un sera tonique et musclé et l’autre gras et apathique.

Le grain

Vous choisirez ensuite le grain. Un papier peut présenter du grain, de la fibre ou bien peut être lisse, même glacé. Il est brillant ou mat. Il boit ou ne boit pas. Tous ces facteurs vous obligent à des choix, mais vous verrez que plus le papier est lisse, plus on rendra facilement les détails. C’est normal, puisque la mine ne sera pas déviée par le grain. Le trait du crayon sera plus accidenté sur un papier à grain, ce qui ne manquera pas forcément de charme.

Papiers lavis ou aquarelle

Il y a beaucoup de choix, mais il y a des erreurs à éviter. Un papier qui boit peut être agréable pour faire un dessin au pinceau, mais pas pour un dessin à la plume. Vous verrez que certains papiers sont destinés à l’aquarelle, donc ils peuvent aussi convenir pour dessiner au lavis.
Le papier peut aussi être uni ou non. Certains papiers sont légèrement marbrés, ou volontairement salis. Cela peut apporter une touche de vie supplémentaire pour un sujet adapté.

Papiers à fibres, colorés ou marbrés

D’autres papiers présentent des fibres ou des particules de matière grossièrement broyées au moment de la fabrication. Il reste encore les papiers colorés, soit dans la matière, soit par différents procédés d’impression ou par la dépose d’une couche en surface.

Vous trouverez  aussi une gamme immense de papiers “blancs”, allant d’ailleurs du blanc polaire aux ocres.

Papiers croquis

Les papiers moins blancs sont destinés aux croquis ou aux études. Ils sont souvent un peu moins chers.

Les formats de papiers sont standardisés, mais différents selon les pays. Vous apprendrez à connaître les formats courants. Au début, je vous conseille de faire vos dessins sur du papier blanc de type bureau, copieur ou imprimante car il est économique, bien blanc et d’un format adapté aux formats des scanners personnels et aux appareils photo des smartphones.

Tout est possible

On peut enfin dessiner sur des matériaux un peu particuliers comme la carte à gratter, le tissu, le bois et bien d’autres matériaux encore. Rien n’est ridicule. Expérimentez tant qu’il vous plaira.

Dans la majorité des modules de ce cours il y a un Atelier Pratique. Cette partie montre généralement en pas à pas les étapes ou la manière de faire une réalisation simple, une partie d’un exercice ou d’un ensemble plus complexe. Dans ce début de cours, l’idée est déjà de vous imprégner d’une manière de voir les choses et de vous mettre en garde pour éviter des pièges qui vous tendent les bras avec une fausse sympathie…

Il n’y a pas d’Atelier Pratique dans ce module mais des exercices à réaliser selon vos habitudes.

Une tache au galop

Est-ce un dessin ?
Les taches peuvent se contrôler.
Alors, est-ce un dessin ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.

Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à conserver ou à envoyer à votre tuteur

DAF-026-1

Regardez cette scène amusante. Elle est réalisée en noir et blanc, sans aucun dégradé.

Si vous pensez pouvoir la recopier sans la décalquer mais à l’oeil, lancez-vous. Sinon prenez un modèle plus simple comme l’une des images ci-dessous et réalisez au pinceau une silhouette également monochrome et sans dégradés, qui  sera fidèle à l’image choisie.

Essayez de retrouver la silhouette de cet homme sans trahir cette image.

Dessin d’entraînement facultatif mais conseillé

FAC-002-1

Prenez un papier relativement épais, et faites quelques taches contrôlées, qui représenteront des silhouettes d’objets simples comme une tasse, une feuille, une cuillère ou ce qui vous passera par la tête.
Vous utiliserez de l’encre de couleur foncée et un simple bâtonnet trempé dans l’encre.

 

Zéro + Zéro = Zéro ?

 

 

Non, 55 !

Vous découvrirez dans ce prochain module, comment dessiner une tête très simplement en quelques étapes faciles à suivre.

Pas de nouveau matériel à prévoir

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Module 03 Des têtes partout !

Des têtes partout !

Ne manquez aucun chapitre avant de passer
au module suivant.

Ne négligez pas les DAF (Dessins A Faire) ou les FAC (dessins FACultatifs, qu’il est recommandé de faire. Si vous ne pouvez en faire qu’un seul ce n’est pas grave. Mais les négliger vous fera avancer beaucoup moins vite.

Vous ne verrez plus ce message dans les prochains modules …

Le matériel indiqué dans le module précédent sera suffisant pour suivre vos prochains modules.
Quand il vous sera demandé de prévoir du matériel supplémentaire un chapitre  “A prévoir pour le prochain module” ou parfois  “Préparez-vous” situé généralement en bas des onglets vous renseignera. C’est le cas dans ce module.

Fixez-vous un objectif raisonnable

Avez-vous l’intention de commencer par une scène de chasse ? Je ne pense pas.

La meilleure façon de se faire plaisir, c’est de commencer à dessiner quelque chose de simple et d’expressif, que l’on peut mener à bien avec un minimum d’effort.

On gardera pour plus tard la scène de chasse avec des cavaliers en costumes brodés, des chevaux bondissant dans un sous-bois, un ruisseau, une lumière filtrée par les feuillages d’automne, des chiens poursuivant  un sanglier.

L’ensemble demande de connaître l’anatomie de l’homme et celle des animaux, la technique du paysage et de la perspective, le rendu du mouvement et des reflets, l’équilibre et la composition des masses et de la lumière. Pour réussir un tel projet, il faut une préparation complète, avoir rassemblé des documents et des impressions, bref, savoir planifier un dessin de A à Z.
Enfin, il est indispensable de connaître sa main et son crayon comme sa poche.

Vous l’avez deviné : il faut commencer par une chose que l’on connaît déjà bien pour l’avoir suffisamment vue, une chose que l’on peut simplifier à l’extrême…

…une tête.

Nous voyons des têtes partout !

Regardez cette image. Quatre formes sont dessinées, sans aucune intention particulière. Elles sont un peu comme le contour de taches dont la forme est le fruit du hasard.

Y voyez-vous déjà des têtes ?

Et maintenant ?

Vous le constatez, il suffit de peu de choses pour passer d’une forme abstraite à une représentation figurative. Ici, par exemple, on a ajouté un petit rond qui évoque l’œil. Ce détail suffit pour que notre cerveau interprète ces formes comme des têtes.

On rencontre le même phénomène avec des objets très variés comme ce caillou, cette maison ou cette automobile.

Paysage “têtu” vu en Bourgogne, en France

C’est probablement dû à notre ego hyper développé. Nous voyons volontiers une tête un peu partout.

C’est aussi la raison pour laquelle nous pouvons déformer ou simplifier une tête à l’extrême, avant de ne plus reconnaître cette partie du corps, si importante à nos yeux.

Le dessin “cartoon”

Le dessin “cartoon”, celui des bandes dessinées, des dessins animés ou des dessins humoristiques, est plus facile à aborder que le dessin réaliste ou encore hyperréaliste.

Cette façon d’interpréter la réalité n’a rien à voir avec le dessin d’enfant.

Un enfant dessine avec une certaine naïveté qui garantit la sincérité et le charme de ses dessins.

L’enfant dessine toujours en commençant par l’essentiel. S’il le fait avec maladresse, c’est parce qu’il lui manque la technique.

Vous, vous allez conserver l’idée de privilégier l’essentiel, en prenant tout de suite de bonnes habitudes. Vous allez rendre vos sujets par des volumes dans l’espace, comme si vous les construisiez  en pâte à modeler. Le style “cartoon” ne vous oblige pas à être parfaitement fidèle aux véritables proportions. Ce n’est pas une raison pour oublier d’observer la vraie nature, la véritable structure de ce que vous voulez représenter.

Cherchez la tête

Commencez par tracer sur une feuille des formes fermées comme des îles sur un océan, vues d’avion.

Prenez chaque forme tour à tour. Tournez votre feuille,  jusqu’à une position dans laquelle cette forme évoquera plus ou moins une tête ou un visage.

Ajoutez seulement un oeil et une bouche, le plus simplement possible.

Voici quelques exemples pour illustrer les nombreuses possibilités.

On peut même s’écarter un peu du sujet, du moment qu’on s’amuse…

Le portrait n’était pas une forme d’art entièrement rigide au 16ème siècle. Considéré comme un moyen de conserver une image du modèle pour ses amis ou ses descendants, il n’en était pas pour autant important au point de ne pouvoir s’en servir pour amuser ou ironiser. Même les princes pouvaient rire de l’image d’un noble visage transformé en une montagne de légumes.  (traduit d’après un article de Jonathan Jones –  The Guardian)
 
 
Archimboldo Vertumnus-Rudolf II

Parfois Archimboldo cachait ses portraits dans des natures mortes
qui devaient être retournées pour qu’on y reconnaisse le modèle.
 

Archimboldo Le cuisinier
 
Archimboldo 1527-1593

A vos crayons !

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Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries (Galeries en cours de réintégration). Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

 

Dessins à Faire

Dessin à conserver ou à publier

DAF-037-1

Téléchargez puis imprimez cette page ( vous pouvez cliquer dessus) ou recopiez-la.

Ajoutez un oeil et une bouche à chaque forme.

Dessin d’entrainement facultatif mais conseillé

FAC-037-1

Faites des formes vous-même et ajoutez-leur un oeil puis une bouche très simplement dessinés. Ne rentrez pas dans les détails.

FAC-037-2

Essayez maintenant de faire dessiner les formes par une personne extérieure qui ignore votre objectif. Vous voyez que c’est moins facile, car, inconsciemment, vous vous facilitiez la tâche.

 Castor et Pollux à la plume et au lavis

Le prochain module va vous faire prendre conscience de la frontière qui existe entre dessin et peinture. Sauriez-vous classer cet exemple dans l’une ou l’autre de ces deux catégories ? 

 

Pour un certain nombre de modules vous disposerez d’une correction générique dans cet onglet.
Il est plus intéressant de ne pas regarder les corrections avant d’avoir fait l’exercice vous-même. C’est pour cela que vous trouverez dans cette partie des corrections portant sur les modules précédents et non celui en cours.

Que veut dire “Correction générique” ?

Les anglophones parlent de “critique” lorsqu’ils parlent de correction du travail d’un élève. La langue  française donne au mot critique* un sens un peu moins positif. La critique peut pourtant être élogieuse et constructive. Mais elle est souvent soit partielle, soit trop personnelle.

C’est dans l’idée de rendre service au plus grand nombre d’entre vous que j’ai choisi de montrer des dessins de ceux qui vous ont précédés et d’en mettre en évidence les petites erreurs, mais aussi les bonnes idées que je vois  dans les DAF ou les FAC. Je choisis par priorité les réalisations dans lesquelles je décèle des erreurs qui sont très fréquentes. C’est en ce sens qu’elles sont génériques. Ainsi en les écoutant vous pouvez regarder votre propre travail sur le même sujet et voir si vous aviez également commis cette erreur. Cela devient une autocritique constructive dont on sait qu’elle sera trois fois plus efficace qu’une autre forme de corrigé.
Ces corrections portent sur des DAF choisis afin d’être le support de commentaires les plus universels possible pour correspondre et être utiles au plus grand nombre de vos travaux.

* On parle pourtant du métier de “critique” (de cinéma, de livres, etc.) en sachant parfaitement que le critique peut aussi encenser une oeuvre de manière dithyrambique.

Ce chapitre est illustré par deux merveilleuses illustrations de Norman Rockwell, un maître du genre. Vous aurez l’occasion de trouver plus tard une exposition de ses illustrations dans la galerie des expos qui change régulièrement.

Une bonne encre

 
Tout le monde connaît les vertus de l’encre de Chine. Elle est noire, très noire et couvre bien sans laisser de marques. Elle est aussi très bien adaptée à la plume et aux lavis au pinceau. Vous pouvez toutefois dessiner à l’encre pour stylo mais, dans tous les cas, préférez les bouteilles aux cartouches et aux tubes.


Un bâtonnet taillé

Un simple bâton ou une petite branche sèche et taillée en biseau fera office de calame pour des dessins à l’encre enlevés. La longueur idéale est légèrement supérieure à celle d’un crayon tandis que le diamètre se situe entre celui de la baguette chinoise et celui du petit doigt.


Un pinceau Moyen


Un pinceau de bonne qualité pour faire du lavis. Pour le choisir, regardez bien la pointe. Est-elle bien régulière ?

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Module 02 Que faut-il pour dessiner ?

Que faut-il pour dessiner ?

“Chaque module de ce cours de dessin comprend  diverses parties que je vous recommande de découvrir dans l’ordre où elles sont proposées. Chaque partie se déroule lorsque l’on clique sur le bandeau qui porte son titre.”

 

Vous avez ouvert ce chapitre. Il se referme de la même manière au clic suivant …

Ne manquez aucun chapitre. Ouvrez-les les uns après les autres. Ne brûlez pas les étapes, votre succès en dépend.

Débarrassez-vous de ce qui ne sert à rien

Il m’a toujours paru extraordinaire que l’on puisse s’interroger en premier lieu sur le matériel nécessaire pour dessiner.

Croyez-vous sincèrement que le dessin soit une question de matériel ?

Croyez-vous qu’un artiste talentueux soit en difficulté s’il n’a qu’un crayon et une feuille de papier ordinaire ?

Je comprends, malgré tout, que vous cherchiez à éviter des erreurs, lors de l’achat de votre premier matériel de dessin. C’est la raison pour laquelle ce module trouve malgré tout sa place ici. Vous verrez aussi que peu de choses suffisent. Nous allons améliorer ensemble votre vision avant de se soucier de votre matériel.

J’aimerais que vous réalisiez une chose essentielle. Il faut chasser une idée qui pourtant semble intuitivement logique.

Le matériel ne fait pas l’artiste, ne vous laissez pas aller à acheter des produits inutiles en pensant que cela va vous aider. Si vous avez déjà beaucoup de matériel, rangez-le temporairement.

Ce n’est pas le crayon qui fait l’œuvre, c’est le regard et la dextérité de celui qui le manipule.

Pour vous en convaincre, je vais vous raconter un évènement qui a eu une très grande influence dans tous mes choix artistiques.

Vous découvrirez ce récit dans la rubrique “L’Observatoire”. Auparavant, voyez ci-dessous comment vous organiser.

Dans la rubrique “Matériel à Prévoir” vous trouverez les outils et le matériel nécessaires pour les modules suivants. Si ce que vous avez déjà convient pour le module suivant, vous penserez toutefois à vous réapprovisionner afin de ne pas manquer de matériel. Les crayons s’usent quand on les taille et les gommes se réduisent à vue d’oeil, particulièrement au début.

Ainsi, vous vous organiserez à l’avance pour acheter ce qu’il vous faut.

Il est possible de suivre ce cours avec pratiquement rien, mais qui ne rêve de tester de nouveaux outils, d’autres papiers, des encres, des plumes, et tant de choses encore. Vous trouverez des options dans certains modules permettant des choix et la possibilité de vous essayer à différentes techniques.
Vous aurez cependant uniquement besoin de ce qui suit
pour commencer :

Découvrez le matériel nécessaire

LE KIT de DEPART MINIMALISTE

Le crayon noir classique

Deux crayons faits pour le dessin :

1 crayon HB et 1 crayon 2B

Il y a des crayons ayant un fût hexagonal d’autres ont un fût cylindrique. Essayez les deux, vous verrez si vous préférez l’un ou l’autre. C’est exclusivement une question de confort dans la main. Petite coquetterie ou bonne idée, les fûts cylindriques sont plus souvent choisis par les artistes, vous pourrez facilement les identifier et donc les récupérer quand ils auront atterri dans le pot à crayon d’un autre membre de la famille.


 

Les crayons permettent un trait plus ou moins intense. L’intensité du noir est repérée sur le corps avec un code de gradation. Mais en réalité ces gradations sont plus subtiles qu’il n’y paraît au premier coup d’oeil. Il est prématuré de vous compliquer avec ces questions de valeur, de tendreté ou de brillance. Prenez un HB et un 2B comme indiqué plus haut.

1 bloc de papier à dessin

Il existe des blocs à tous les prix. En général les plus chers sont les meilleurs dans les marques connues telles que Canson par exemple. Mais restez raisonnable dans vos dépenses car il ne faut pas avoir peur de consommer du papier, surtout au début.

C’est pour cette raison que vous avez une solution beaucoup plus économique…

La ramette de 500 feuilles de papier blanc pour le bureau.

C’est une excellente solution pour débuter.

Ayez aussi une gomme de bonne qualité.
Pourquoi ? Pour ne pas cumuler vos éventuelles difficultés, si vous débutez, et les traces désagréables que laissent les gommes de mauvaise qualité.

Plus une gomme est tendre, plus elle gommera proprement.
Taillez-la avec un cutter pour la garder propre ou bien frottez-la sur un morceau de bois blanc brut.

Gardez les petits morceaux pour des gommages précis et délicats.

Pour vous donner une idée de la fermeté qu’elle ne doit pas dépasser, sachez qu’une bonne gomme peut se couper avec les incisives
et doit laisser un maximum de peluches sur le papier.
Peluches de gomme, naturellement, pas de papier !

Vous pouvez ajouter ceci :

Le Taille-crayon avec ou sans réservoir pour les copeaux, ou simplement le canif bien affuté.

Il existe une multitude de taille-crayons.

Celui-ci possède une molette de réglage qui donnera une mine plus ou moins pointue.

Dans tous les modèles, l’élément le plus important est la qualité des lames.

Le bois ne doit en aucun cas s’arracher. La lame doit enlever un copeau mince et régulier.

Les artistes de Paris

une histoire vécue par Piet

Je devais avoir une dizaine d’années. Comme beaucoup d’enfants parisiens, le dimanche, nous quittions rarement la ville. Après le déjeuner, s’il faisait beau, nous faisions quelques pas dans le quartier des Halles, au jardin des Tuileries ou à Montmartre, en famille.

Il n’était pas rare de voir, près d’un monument ou sur les abords d’une belle place, un artiste installé à peindre en plein air.

Je pouvais rester très longtemps à regarder évoluer un coin du tableau, en me plaçant derrière le peintre. Comme lui, je levais la tête pour observer le sujet, ou bien je me penchais sur le tableau quand il y posait une touche. J’essayais alors de voir comment il s’y prenait.

D’autres gens s’arrêtaient un court instant, glissant un commentaire élogieux.

J’avais remarqué que le peintre n’était pas insensible à ces compliments et je l’enviais un peu. Si j’avais pu, je serais volontiers resté tout l’après-midi, mais la promenade devait continuer.

Mon père ne dessinait pas mal pour quelqu’un dont ce n’était pas le métier, et nous échangions parfois quelques mots sur la peinture et le métier d’artiste.

Je rêvais de m’installer moi aussi un jour dehors, et de travailler sous le regard d’éventuels passants, surtout pour recueillir leurs compliments. J’en fis la demande à mon père, qui accepta de m’accompagner pour “faire l’artiste”, le dimanche suivant.

Et nous voilà sur le Pont-Neuf, en train de choisir notre point de vue pour dessiner le Pont au Change, situé en plein centre de Paris.

Il me fallait du public pour réaliser mon rêve. Je m’installai dans un endroit où l’on pouvait me voir à l’œuvre, en oubliant, toutefois, que ce n’est pas derrière l’artiste qu’est le véritable spectacle, mais devant lui.

La technique du détective

Mon père s’était posté un peu plus loin. Il avait sorti de la poche intérieure de sa veste un très petit carnet et son stylo. Tenant son carnet dans une main, il avait commencé à dessiner avec discrétion, comme un détective noterait un indice. Moi, j’installai ostensiblement mes crayons et ma gomme, et je plaçai mon grand bloc verticalement.

L’habit ne fait pas le moine.

Le chevalet, les grandes feuilles de papier et les pinces à dessin ne font pas l’artiste non plus. Après avoir gesticulé, crayon au poing, pour prendre, bras tendu, les proportions du pont comme je l’avais vu faire, je n’avais même pas réussi à faire tenir le pont tout entier dans la feuille.

 

Changeant trois fois de tactique, j’avais déjà gâché et tourné six pages de mon bloc, en espérant que, surtout, personne ne s’arrête derrière moi.

Finissant par tracer un dessin maladroit, j’abrégeai la séance. J’ai rejoint mon père qui avait déjà rangé son carnet et lui montrai le triste résultat espérant quelques encouragements pour adoucir ma déception.
Franchement, je ne sais plus s’il m’a encouragé mais je sais qu’à ma demande mon père m’a montré son petit carnet.

Il avait pris sa feuille horizontalement, et l’on y découvrait un superbe paysage. Une véritable miniature. Le Pont au Change était rendu avec une multitude de détails. Les berges de la Seine, les péniches à quai, les arbres, Notre-Dame, tout me semblait parfaitement fidèle à la réalité.

J’ai appris, ce jour-là, que le matériel professionnel et le geste voyant ne servent à rien, s’il manque l’essentiel : le contenu de la malle !

La malle ?

Voici la malle

Devinez-vous ce qui se cache sous le couvercle ?

Le talent est-il la clé de la réussite artistique ?

Le talent s’acquiert-il ?

Ai-je du talent ?

Suis-je doué ?

Ces questions, nous nous les posons tous, au moment de nous lancer dans une activité artistique. Je crois qu’elles sont prématurées et inutiles. Laissez vos certitudes ou vos doutes de côté pour l’instant, et approchez-vous de la malle.

La voici ouverte

C’est une malle magique. Elle renferme un trésor bien plus extraordinaire que le talent.
Donnez-moi le temps de vous parler du talent :
C’est un luxe, une fortune dont vous avez peut-être hérité. Avec la fortune, tout semble plus facile.
Mais celui qui possède un héritage peut perdre beaucoup plus que celui qui n’a rien. De plus, on gère mieux son capital en étant conscient des limites de sa fortune.

Le talent peut d’ailleurs, comme la fortune, s’acquérir en partant de rien, ce qui est rassurant et juste.

Mais la malle contient bien plus que le talent. Elle renferme tout ce qu’il vous faut pour réussir. Regardez :

La méthode

A gauche, vous voyez des roues dentées. Elles symbolisent la méthode.

Cette méthode vous l’avez actuellement entre les mains. Vous n’avez plus qu’à l’utiliser. Elle est basée sur le principe des pignons. Sur un grand pignon, on ne sent pas d’effort, on ne fait pas de vitesse mais on avance toujours. C’est parfait dans les côtes. Le petit pignon permet d’arriver au but plus rapidement, en entretenant une vitesse acquise avec les pignons supérieurs.

Cette méthode vous laisse passer d’un pignon à l’autre comme vous l’entendez. Cela veut dire que vous ne devez jamais éprouver de difficulté. L’effort est inutile car la méthode est progressive. Vous ressentez un doute, un cap vous semble infranchissable ? Changez de pignon à volonté.

Vous saurez très vite comment procéder. Cela deviendra automatique.

Le matériel

A droite de la méthode, vous découvrez le matériel.

Papier, crayons ? Pas uniquement. Dessiner, c’est tracer. Pour tracer, il faut au moins un support et un traceur.

On peut dessiner avec un pinceau ou un bambou taillé, comme avec une craie, sur une ardoise ou sur un trottoir.

Vous allez explorer le monde des supports et des traceurs.

Il est possible

– qu’un support vous convienne bien.
– qu’un outil vous plaise particulièrement.
– qu’une technique d’utilisation vous corresponde mieux qu’une autre.

L’ensemble de ces choix feront votre personnalité et vous permettront d’avancer plus vite.

Mais, que contient encore cette malle ?

Tout commence par une idée

Un peu plus à droite il y a une flamme, un cadran de montre et une ampoule.

L’ampoule fait la lumière dans le noir. Elle a toujours symbolisé le jaillissement d’une idée. On parle souvent d’inspiration.

Dans un premier temps, nous pouvons assimiler idée et inspiration. Vous verrez, plus tard, qu’il existe une nuance importante entre les deux notions.

Que faire sans inspiration ? Rester devant une feuille blanche ? Chercher une idée « dans sa tête » comme on dit ?

Non, car si une idée qui vous inspire s’y trouvait déjà, vous l’auriez adoptée. C’est ailleurs qu’il faut chercher, et vous saurez bientôt où se nichent d’innombrables sources d’inspiration.

Donnez-vous le temps

Le cadran de montre, lui, vous rappelle une chose importante. Vous voulez vraiment atteindre un niveau de plaisir ou de compétence élevé. Pourquoi pas les deux ? C’est possible. Mais il y a un montant à payer, dans une monnaie frappée en minutes, en heures, en jours. Ce montant n’est jamais perdu, car vous le verserez à vous-même. Il faut vous donner du temps.

Grâce au système des pignons à votre disposition, vous pouvez choisir de ralentir dans les côtes, ou de rouler plus longtemps sur un chemin de contournement plus plat. Un seul objectif : ne pas mettre le pied par terre, ne pas s’arrêter, conserver l’élan. Donnez-vous du temps pour cela.

Alimentez le désir

Et cette petite flamme, que vient-elle faire ici ? Eteignez-la et vous perdez tout. C’est le symbole du désir. Rien de valable ne peut se faire sans lui. Perdez le désir et vous cesserez de dessiner. C’est le plus grand moteur qui soit. Un moteur sujet à pannes, tout au moins à des ratés. Le moteur peut s’encrasser par le découragement.

Vous découvrirez également dans cette méthode de quoi entretenir et stimuler ce désir d’apprendre, de dessiner et de réussir. Vous trouverez de quoi être fier du chemin parcouru, et des moyens objectifs et efficaces d’alimenter votre désir, s’il venait à faiblir.

Une main, deux yeux, un cerveau

Il reste quatre outils dans la malle. Ils sont à vous : deux yeux différents, votre main et votre cerveau.

Votre main tient et manipule l’outil. Elle est l’interface entre votre cerveau et votre crayon.

Elle sert à rendre visible l’immatériel , elle traduit la pensée en geste, comme le crayon traduit le geste en trace. Elle devra se faire oublier pour être un serviteur de vos intentions, comme lorsque vous écrivez.

Mais rappelez-vous que, petit, vous avez appris à écrire. A ce moment-là, vous étiez surtout préoccupé d’arriver à faire bouger vos doigts de façon coordonnée, selon vos ordres, en essayant de ne pas « déraper ». Vous irez beaucoup plus vite maintenant, car vous savez écrire.

Mais, imaginez que vous ayez à adopter une lettre nouvelle dans votre alphabet. Vous devrez alors apprendre à la tracer naturellement au beau milieu d’un mot.
Faites l’expérience. Ecrivez quelques phrases qui vous passent par la tête , mais remplacez tous les A par une lettre grecque phi ϕ ou lambda λ.
Pas simple !

Pour progresser en dessin, votre main devra être entraînée à vous servir. C’est pourquoi vous trouverez des exercices d’assouplissement pour améliorer votre habileté manuelle pure. Quand vous aurez atteint un certain niveau, vous oublierez votre main. Elle fera un tout avec votre cerveau.

Votre cerveau est le donneur d’ordres


Parfois, votre main semblera ne pas savoir comment reproduire ce que vous aviez imaginé.

Oui, mais pour bien commander, le cerveau doit connaître son environnement matériel et humain.

Dans certaines circonstances, vos ordres seront vains :

– si l’outil n’est pas bien adapté.

– si la main est en difficulté.

Tant que l’on n’a pas atteint un certain niveau, il existe presque toujours un décalage entre ce que l’esprit peut concevoir et ce que la main peut réaliser. L’un domine l’autre. Plus exactement, l’un empêche l’autre. Or, dans l’apprentissage de l’art et du dessin, le gêneur n’est pas toujours le même. Parfois, votre main n’obéit pas aux ordres du cerveau.

A d’autres périodes, c’est votre imagination, vos idées, votre inspiration qui vous limiteront, alors que votre main sera toute disponible à vos projets. Malheureusement, le nivellement se fait par le bas. Entre la main et le cerveau, c’est le moins compétent des deux qui donne les limites de l’ensemble.

Heureusement, dès le début, il est des moments où le cerveau et la main fonctionnent bien ensemble, et cela donne vos premiers dessins réussis.

Vous apprendrez à combler ces petits décalages, et plus vous avancerez, moins ils seront fréquents.

Votre cerveau est un instrument de grande complexité. De nombreuses théories sur le cerveau, et en particulier sur le cerveau droit, ouvrent des portes qui parfois se referment aussitôt sur vos doigts ! Vous pouvez progresser plus rapidement, en libérant simplement les aptitudes innées de votre cerveau. Vous découvrirez cela dans les exercices d’entraînement.

Votre cerveau est aussi un bloc-notes

Votre cerveau possède une remarquable mémoire. Vous pourrez y stocker des millions d’informations ou d’impressions que vous allez rencontrer.

Si une idée vous passe par la tête, vous avez tout intérêt à la noter sur un bloc pour la retrouver.

Mais si vous regardez une forme de nuage effilé, un reflet, une transparence d’eau, une zone de lumière sur un visage en mouvement, rien de tout cela n’est fixe, c’est une succession d’images. Une caméra serait nécessaire pour saisir ce qui donne un aspect particulier à ce que vous avez sous les yeux. Que pouvez-vous noter ?

Un croquis rapide n’est pas adapté pour cela. Seul, votre cerveau sait emmagasiner des milliers d’images pour vous. Cependant, il reste à lui demander de les restituer correctement. Grâce à cette méthode, vous acquerrez cette faculté.
Vous apprendrez à regarder d’une manière utile pour progresser.

Justement, pour mieux regarder, vous emprunterez régulièrement l’œil de la chouette et celui du faucon.

L’œil de chouette

L’œil de chouette est votre premier oeil. Il voit dans l’obscurité. Il saisit des nuances totalement ignorées des autres. La chouette veille, quand le reste du monde sommeille. Vous aussi, vous devez garder vos sens en alerte quand vous ne dessinez pas. Cet œil vous accompagne à chaque instant de votre vie, et il enregistre la moindre variation, le moindre mouvement de la nature. Au moment de dessiner, changez d’œil, prenez celui du faucon.

L’œil du faucon

Avec l’œil du rapace, vous apprendrez à voir le plus petit détail dans un ensemble vaste. C’est un œil vif et précis, même un peu féroce. Vous devez apprendre à observer, analyser, décider, puis foncer sur votre sujet, comme un faucon s’abat sur sa proie. Quand vous aurez pris une décision, vous ne devrez plus hésiter.

Apprenez à changer d’œil régulièrement. Vous découvrirez d’excellents moyens d’y parvenir, mais chaque chose en son temps. Je vous propose de regarder à nouveau ce qu’il vous faudra pour les premiers exercices dans la rubrique “Matériel à Prévoir” que vous trouverez un peu plus bas.
Découvrez ces exercices dans “Dessins à Faire” et profitez des autres rubriques de ce module. Ne brûlez pas les étapes, un module par semaine est parfait. Au besoin répétez les exercices jusqu’à les faire les yeux fermés 🙂

Cours de dessin 1909

Méthode Complète de dessin
en 23 cahiers pour
l’écolier parisien

 

Un remarquable cahier provenant d’une méthode de dessin
tel qu’il était enseigné en France au début du XXème siècle.

Sur la couverture une petite note précise :

“Le 7ème cahier est spécial pour les jeunes filles (travaux féminins)”

Vous trouverez avec ce module deux modèles issus de ce cahier que vous pourrez imprimer pour les utiliser.
Ne sous-estimez pas l’intérêt de se confronter à la réalisation des ellipses.
Recopiez au moins une fois de tels modèles. Cela permet de bien visualiser les endroits où l’on a tendance à pincer les ellipses. (généralement aux extrémités du grand axe)
Si votre niveau vous le permet déjà, vous prendrez comme modèle les photos d’objets similaires qui vous sont proposées.

De quoi travailler vos ellipses !

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles ou les documents vous permettent des expériences supplémentaires.

Vous pouvez mettre votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Les autres galeries, telles que le choix du jury, les corrections audio, les maîtres, etc. seront ajoutées au fur et à mesure des semaines.

Dessins à Faire, à conserver ou à mettre en galerie

Dessin de mémoire

Les références DAF- suivies d’un numéro sont les Dessins A Faire. Les FAC- sont les dessins proposés mais facultatifs. Bien entendu plus vous ferez d’exercices plus vous progresserez rapidement.

DAF-015-1

Sur une feuille A4 blanche, dessinez sans modèle une bicyclette. Aucun temps n’est imposé. Passez 2 minutes ou 20 minutes, comme vous voudrez. Dessinez au crayon, et mettez une petite croix en bas de votre feuille à chaque fois que vous prenez la gomme. Enfin, inscrivez en bas la date et le temps passé.

Ajoutez “de mémoire” comme référence pour plus tard.

Dessins facultatifs à conserver ou  mettre en galerie

Dessin de mémoire

FAC-015-1

Sur une feuille A4 blanche, dessinez sans modèle une poule et un chat. Il n’y a aucun temps imposé. Dessinez au crayon et mettez une petite croix en bas de votre feuille à chaque fois que vous prenez la gomme. Enfin, inscrivez en bas la date et le temps passé.

Ajoutez “de mémoire”.

Dessin de mémoire

FAC-015-2

Sur une feuille A4 blanche, dessinez sans modèle une oreille. Aucun temps n’est imposé. Dessinez au crayon et mettez une petite croix en bas de votre feuille à chaque fois que vous prenez la gomme. Enfin, inscrivez en bas la date et le temps passé.

Ajoutez “de mémoire”.

Lorsqu’il vous est demandé de dessiner de mémoire, jouez le jeu. Si vous regardez d’abord un modèle, même si vous ne le regardez pas au moment de dessiner vous ne réalisez pas l’exercice tel que demandé. Nous prenons actuellement une empreinte de votre situation. Vous serez certainement très vite surpris par vos progrès.
Il n’y a aucune honte à avoir même si votre dessin est imparfait. Le dessin est une aventure pour vous-même. Le regard des autres est sans importance.

“Etant donné que pour ce premier module je vous demande de dessiner de mémoire, je ne vous propose aucun modèle.
Vous verrez comme ce sera amusant pour vous, dans quelques mois de revoir ce que vous faisiez au début quand vous dessiniez de mémoire…”
Vous pouvez toutefois faire l’exercice du cahier de l’écolier parisien pour vois comment vous arrivez à tracer des formes d’éllipses

Dans le prochain module vous allez vous familiariser avec le dessin d’une tête.

La représentation de la tête est tellement fortement ancrée dans notre subconscient qu’on a tendance à la voir un peu partout.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.

Ceci vous permet de vous organiser.

Pour l’instant le matériel déjà indiqué plus haut est suffisant. Vous serez prévenus dès qu’il faudra prévoir de vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez le temps de l’acheter ou de le commander. Vous avez certainement déjà quelques outils supplémentaires, crayons de couleur, feutres, stylos à bille ou à plume…

C’est amplement suffisant pour changer de medium si vous en éprouvez le désir. Bien dessiner peut se faire avec tous les outils.

Pour votre prochain module, rien de plus que pour celui-ci :

1 crayon HB et 1 crayon 2B


 

1 bloc de papier à dessin


ou 500 feuilles de papier blanc pour le bureau.

Une gomme de bonne qualité.

Un taille-crayon avec ou sans réservoir pour les copeaux, ou simplement le canif bien affuté.

 

A partir de ce module, vous trouverez dans presque chaque module une vidéo sur les outils ou la technique.
L’ordre est relativement aléatoire mais après quelques dizaines de ces vidéos, j’espère que vous aurez au moins découvert une ou deux choses utiles…
Piet


Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici