Cadrez !
Ce qu'il vous faut
Pas de matériel supplémentaire
nécessaire mais il vous faut du bristol, de quoi découper et du fil de couture épais ou à broder plutôt fin, de 2 couleurs différentes et du ruban adhésif type Scotch
L'Observatoire
Dans le module précédent de cette branche, vous avez tenté de dessiner un paysage imaginaire assez rapidement et sans vous perdre dans des détails superflus. Votre démarche consistait à établir un genre de croquis de principe de la manière dont se composait votre paysage. Vous avez créé des masses en donnant des valeurs variées et cohérentes à chacun des éléments de votre paysage en préparation. Vous aviez comme objectif qu’elles s’organisent harmonieusement dans l’ensemble.

Voici quelques exemples de paysages imaginaires réalisés en premier jet par des membres Signus. Cela a été l’occasion de vous rendre compte à quel point il faut être entrainé pour planter des arbres et un décor naturel au moyen de son crayon. La nature semble savoir s’organiser pour se développer avec harmonie. Quand nous voulons en faire autant, nous sommes quelques fois maladroits pour décider simplement de l’endroit où pourrait bien pousser un bosquet, une haie ou un buisson. Alors pourquoi ne pas aller s’imprégner des choses les plus simples que nous offre la nature ? Ce sera l’occasion de comparer ce qui se passe dehors et ce qui se passe dans notre tête. Allez, c’est parti ! Vous allez chercher un coin de nature réel. Que la saison soit hivernale ou printanière importe peu. L’exercice et la découverte à faire se moquent pas mal du temps qu’il fait. Prenez un crayon et un bloc à dessin de petite taille car vous devrez le transporter dans vos poches ou dans un sac à dos qui vous laisse les deux mains libres. Je vous recommande en effet de vous déplacer physiquement. Si vous ne voyagez que dans votre tête, la leçon ne vaudra que le quart de ce qu’elle peut vous apporter. Si vous habitez en ville, il y a toujours un parc, un jardin, un petit coin pittoresque à trouver. De plus, un paysage peut être urbain. Si vous aimez dessiner les rues, les monuments ou les maisons, pourquoi aller à la campagne ? Que vous habitiez une métropole ou une petite ville, rien ne vous oblige à un long déplacement. Il n’est pas nécessaire de rester très longtemps dehors. Tant pis si vous passez pour un peu “dérangé”, mais vous allez vous promener, en recherchant une vue intéressante, vous arrêtant régulièrement pour pivoter de droite à gauche sur vos jambes, avec les mains dans cette position devant les yeux !

Au besoin, déplacez-vous légèrement, gardez vos doigts placés comme sur cette image et cherchez du regard dans cette fenêtre une vue qui vous satisfasse complètement. Si vous n’êtes pas complètement satisfait, faites glisser vos pouces le long de vos index pour donner d’autres proportions à votre cadre. Essayez de faire pivoter l’ensemble pour voir ce que donnerait un format vertical. Vous avez fait un choix ? Bien. Repérez maintenant ce que vous voyez dans cette fenêtre créée dans l’espace encadré par vos doigts. Prenez le temps de voir où s’arrête la vue sélectionnée à droite, à gauche, en haut et en bas.
Etes-vous prêt à dessiner ?
La réponse se trouve dans l’Atelier Découverte.
Atelier Découverte
Vous êtes déjà dans les starting blocks…
Il me semble que si vous commenciez à dessiner maintenant, vous auriez brûlé une étape. Et quand on brûle une étape, on ne tient pas sur la distance. Dans son livre sur la peinture, Hareux racontait cette anecdote. Un de ses élèves ayant choisi l’endroit qui lui plaisait installe son chevalet et commence à composer son dessin. Hareux lui dit:
-Un instant, il faut d’abord que je vous montre comment vous asseoir.
-Vous plaisantez, Maître ?
-Pas du tout ! Corot qui est notre maître à tous disait : ” Ce qu’il y a de plus difficile dans la peinture de paysage, c’est de savoir s’asseoir au bon endroit .”
Et, tenez : vous vous êtes assis à cette place; qu’en est-il résulté ?
Vous avez dessiné ce rocher de profil, sans vous douter qu’en vous installant deux mètres plus loin, vous l’auriez vu de trois quart et qu’il aurait été bien plus pittoresque de forme et plus varié de couleur. Oui, savoir s’asseoir, je le répète, tout est là.
Pour que votre paysage soit réussi, passez en revue les quelques critères de composition les plus importants. Ces règles sont des principes d’équilibre et d’harmonie. L’outil qui vous permet de les rechercher est très facile à fabriquer.

Il s’agit d’une fenêtre en carton tendue de fils à coudre de couleur. On la découpe dans une feuille de bristol format A4 que l’on replie en deux. Vous allez vous en fabriquer plusieurs.
Tous les détails pour les réaliser sont dans l’Atelier Pratique.
Cadrez finement !

Prenez la fenêtre en carton qui semble la plus appropriée par son format et tenez-la dans une position bien horizontale. Fermez un oeil et regardez attentivement la portion de paysage qui s’y trouve en faisant abstraction complète de ce qui n’y est pas. Avancez ou reculez la fenêtre pour y inscrire précisément la largeur de vue que vous aviez entre les doigts. La hauteur varie en proportions. Si vous n’arrivez pas au même cadre que dans l’espace situé entre vos doigts, changez de cadre en carton.

Chaque cadre est coupé en 4 zones égales au moyen de deux fils tendus à angle droit. Je choisis en principe un fil rouge pour cette croix.

Je recoupe encore en deux la moitié inférieure et la moitié de gauche par deux fils supplémentaires d’une autre couleur. Bleu par exemple. Ce cadre peut donc être tenu de 8 manières différentes. Si cela ne vous semble pas évident, suivez ma démonstration. Regardez la croix à l’intersection des deux fils bleus. Elle est ici en bas à gauche. Tournez là comme on change la page d’un calendrier mural. La voilà en haut à gauche.
Tournez maintenant le cadre comme on tourne la page d’un livre, cela fait la 3ème possibilité, puis à nouveau comme un calendrier. Vous avez les 4 premières.
Toutes sont en format horizontal. Vous pouvez en trouver 4 autres en format vertical. Mais quelle est donc l’importance de la position des fils ? La voici: Repérez bien le fil horizontal médian. C’est la première étape indispensable.
Attention à la hauteur d’horizon.
Prenons l’exemple de la vue du bord de mer. Par beau temps, l’horizon y est toujours très nettement visible, dessinant une démarcation rectiligne qui sépare le ciel de la mer. En montant ou en descendant la fenêtre de carton devant vos yeux, l’horizon monte ou descend dans la fenêtre. Vous vous rappelez que la ligne d’hoirizon est soudée à ce fameux plan d’horizon situé à la hauteur de vos yeux.
Pourtant en déplaçant la fenêtre de carton la ligne d’horizon change de hauteur. Pourquoi ? La ligne d’horizon ne change qu’en apparence. Toute la perspective de votre paysage reste intacte quand vous déplacez la fenêtre. Ce n’est qu’une question de cadrage et non de point de vue. Ce point a également été vu dans un module précédent.
Cette possibilité de cadrer selon votre désir personnel est une liberté de plus dont vous disposez pour donner un certain esprit à votre paysage.
Quelle position adopter pour placer la ligne d’horizon ?

Ne placez jamais cette ligne à mi-hauteur de votre feuille. C’est une erreur de débutant qui ne pardonne pas. Grâce au fil, cela ne peut vous échapper.

Placez-la plus bas …Cela donnera de l’importance au ciel

ou éventuellement plus haut pour attirer l’attention sur le sol, mais surtout ne la placez jamais juste au milieu.

Si vous n’êtes pas au bord de la mer, l’horizon peut être moins apparent mais la règle reste valable car un partage trop égal entre ciel et terre est pesant et manque toujours d’élégance. C’est ici que les fils supplémentaires vous serviront. Approchez l’horizon du fil situé au quart inférieur. Si vous optez pour un horizon haut, renversez votre fenêtre et prenez comme guide le fil situé maintenant en haut.

Cette règle du quart se discute parfois en fonction d’autres éléments, mais adoptez-la au moins comme base de départ, puis affinez. Si vous voulez augmenter l’attention portée au ciel, vous pouvez descendre la ligne d’horizon encore plus bas. La plupart des artistes talentueux en paysage situent les lignes d’horizon soit au tiers soit au quart de la hauteur. Vous verrez d’ailleurs que, de manière naturelle, vous placerez l’horizon le plus souvent entre le tiers ou le quart, sans même y réfléchir. Mais alors ? A quoi servent les fils verticaux ?
Evitez la coupure verticale
Le fil vertical médian sert en premier lieu de fil horizontal quand vous faites tourner votre cadre de 90 degrés pour passer à un format vertical. Vous remarquerez d’ailleurs que le paysage nous évoque de prime abord l’idée d’horizontalité. Donnez une feuille à dix personnes en leur demandant de se préparer à dessiner un paysage d’imagination et neuf d’entre elles vont placer la feuille horizontalement avant même de savoir ce qu’elles y dessineront.

Il est pourtant possible de faire de très beaux paysages dans un format vertical. Cette aquarelle prouve également une deuxième chose. Ici l’horizon est justement situé presque à mi-hauteur. Mais cela n’est pas désagréable. Il faut d’abord reconnaitre que la position de l’horizon à mi-hauteur dans ce paysage ne coupe pas la composition en deux, étant donné la faible distance sur laquelle cet horizon est perceptible. Mais cela ne serait pas suffisant. La vraie raison qui autorise cette transgression est simplement que la ligne la plus forte du sujet dont le format est vertical, est une verticale également, et justement, cette verticale coupe la composition au tiers de la largeur. Voilà donc la deuxième raison pour laquelle vous avez besoin d’un fil vertical.

Pour contrôler que vous ne coupez pas votre composition en deux parties égales. Une moitié boisée et une moitié de plaine par exemple. Ce serait tout aussi malheureux qu’une coupure horizontale trop égale. Que pensez-vous du tableau ci-dessus ? L’exemple de la ligne d’horizon au bord de la mer n’est qu’une illustration presque trop évidente.

Toute coupure de votre composition en deux parties trop égales en terme de masses, de valeurs ou même d’intérêt, réduira l’attrait de votre travail. En terme d’intérêt ? Oui, vous vous préoccuperez de cet aspect un jour ou l’autre. Cela vous donne une idée de quelques réflexion futures à engager après avoir réglé votre cadrage en termes purement visuels.
Le point focal à la croisée des fils supplémentaires
Vous avez bien compris l’intérêt des fils participant à la croix centrale. C’est un garde-fou. Une zone à éviter de souligner. Mais l’autre intersection qui peut également se situer à quatre positions différentes doit au contraire “appeler” un élément de votre composition. Vous obtiendrez un effet agréable si vous réussissez à placer à l’une de ces intersections (et surtout pas plusieurs) un point focal. Il y a là une subtilité certaine et seul votre oeil doit vous guider en dernier recours. Mais placez un rocher, une vache, un arbre intéressant, un cabanon aux environs de ce point focal et votre composition sera réussie.

J’ai longtemps hésité à attirer votre attention sur ce point dès ce module. Car le point focal en engendre normalement d’autres pour lui répondre. En faisant une loi de ces observations d’ordre sensoriel, il y a un risque de vous coincer dans une espèce de réglementation de la composition. Mais je crois que sentir trop tard ces nuances nuit réellement. Faites en un atout, pas une contrainte. Aussi je vous propose, sans vous obséder sur ce point focal, de vous y essayer. En attendant de découvrir bien d’autres techniques de composition et de cadrage, faites confiance à votre sens de l’équilibre et éduquez votre oeil auprès des maîtres. Jamais il n’a été aussi facile de les rencontrer. Nous vivons une époque unique sur ce plan.
Quel format choisir pour un paysage ?

Le format 4/3 que voici est un format auquel nous sommes très habitués. On le retrouve dans les films, les écrans d’ordinateurs, les photographies. Il est relativement peu allongé et ne correspond pas à tous les types de paysages. Mais rien ne vous empêche de l’utiliser dans certains cas. Vous verrez de vous-même que c’est un format souvent plus heureux verticalement qu’horizontalement. Encore faut-il que le paysage s’y prête.
Quel est le format idéal ou standard ?
En matière de format, toutes sortes de choses ont été dites. On a même établi des formats standards pour les peintres. Il y avait là une question pratique bien plus qu’esthétique.

Les fabricants de châssis et de toiles pour peindre proposaient des tailles prédéfinies dont chacun pouvait consulter les dimensions sur des tables comme celle-ci. Vous pouvez la consulter en détail dans l’onglet “Formats Standards” Certains marchands suivis par les critiques d’art et les galeries y ont vu à une époque un moyen de donner une cote aux oeuvres, en fonction de leur surface, ce qui en dit long sur la pauvreté de leur jugement.

Chaque format pouvait naturellement être pris verticalement ou horizontalement. Mais ces formats existent toujours et ne sont pas sans intérêt sur un autre plan. Ils ont un rapport de proportion naturellement harmonieux et se classent en trois catégories. Le format Figure (F), le format Paysage (P) et le format Marine (M).

Le format Figure, pris verticalement est propice pour les portraits. C’est le plus carré de tous. Le format Paysage est très proche du format 4/3. C’est un joli format mais si vous désirez insister sur l’étendue panoramique d’un lieu particulier, vous oserez peut-être le format marine qui est beaucoup plus large que haut.
Et maintenant ?
Lorsque vous aurez cadré votre vue, en acceptant de sacrifier ce qui sort de votre fenêtre, vous connaîtrez la surface que vous allez consacrer à votre sujet. Mais qu’en est-il maintenant de l’équilibre des masses ? Comment le regard de votre spectateur va-t-il circuler dans ce qui s’offrira à lui ? Pour répondre à cette question vous allez faire confiance à votre sens naturel de l’équilibre pour cette fois. Mais dès le prochain module sur le paysage, vous allez découvrir en détail comment procéder à une vérification par l’intermédiaire de la vignette. En attendant, dessinez votre paysage.
Voyez l’Atelier Pratique maintenant, pour réaliser vos fenêtres en bristol.
Atelier Pratique
Comment réaliser vos cadres en bristol
Comme vous l’avez compris, l’ouverture sert à délimiter la partie que vous retiendrez dans votre dessin final, les fils servent à contrôler l’aplomb des verticales ou des horizontales aussi. Mais cet outil peut vous rendre bien d’autres services.

Les fils servent aussi de guides pour placer un point fort de la vue choisie dans une zone forte de la composition. Pour faciliter leur réalisation, vous pouvez télécharger les fichiers pdf ou les images jpg et les imprimer sur un format de papier A4 (21 cm x 29,7 cm) vous y tendrez des fils ensuite.
Téléchargez les fichiers pdf dans l’onglet Documents
Les fils
Je vous suggère de vous fabriquer trois fenêtres de cadrage aux proportions des trois formats classiques téléchargeables sur cette page. Cela vous aidera certainement au début. Voyez d’abord la position des fils. Ils sont indiqués dans le fichier en couleur. J’ai retenu le rouge pour les deux axes médian, le bleu pour les subdivisions.

On tend les fils au moyen de scotch avant de replier la fenêtre en deux selon le pointillé.

Vous pouvez vous fabriquer plusieurs fenêtres en bristol et les essayer successivement. Il est certain que vous allez en préférer une aux autres selon le paysage que vous voulez dessiner mais aussi selon vos goûts personnels. En utilisant un format proportionnel à l’un de ces classiques, vous donnerez déjà un équilibre à l’ensemble final mais cela ne sera pas suffisant. L’organisation de ce qui compose votre paysage à l’intérieur de ce cadre est aussi de la première importance. Prenez l’une de vos petites fenêtres ou cadres à fils. Cherchez celle qui vous permet de cadrer votre paysage selon votre goût. Rien ne vous empêche de vous en fabriquer d’autres supplémentaires.

Une fois que vous aurez trouvé celle qui correspond aux proportions de la partie du paysage qui vous intéresse, votre travail pourra commencer.
Curiosités
Cadrage douteux : Quelle lourdeur !

Rast-Mauritz
Regardez à quel point cette composition est lourde au regard. La ligne d’horizon coupe l’ensemble en plein milieu, le clocher vient encore accentuer cela en coupant le paysage en plein milieu verticalement. Pour achever l’ensemble la route mène notre regard exactement au centre du tableau, un endroit où il ne se passe strictement rien. Un exemple à ne pas suivre.
Dessins à Faire
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A vos crayons !
Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.
Dessins à Faire et à conserver ou publier
DAF-110-1
Le sujet du DAF est la mise en application du module que vous venez de voir, en particulier l’Atelier Découverte. Réalisez ce premier dessin de paysage d’après nature en vous rendant sur place avec votre petit carnet de croquis. Vous découvrirez une vision différente des choses. Suivez bien la démarche proposée dans le module. L’objectif de ce module est également celui que poursuit ce DAF: vous faire sentir l’harmonie d’un lieu et de vous permettre de la restituer le plus fidèlement possible.
Dessins facultatifs à conserver
FAC-110-1
Prenez l’un des paysages, ou plusieurs qui sont présents dans le chapitre “Autres Documents” et recadrez le sujet dans un autre format en essayant de conserver un certain équilibre. Essayez diverses possibilités au moyen de vos fenêtres avant de tracer sur une impression ou dans un logiciel un filet ou un cadre de délimitation. Ne supprimez pas les parties enlevées, contentez-vous de les délimiter par un filet. Ainsi vous pourrez juger de votre bon choix plus facilement en y revenant le lendemain.
Les formats standards
Les formats standardsDestinés à standardiser les formats de toiles, cette table est toujours d’actualité. Comme vous le voyez, ces formats présentent toujours une dimension commune dans les 3 formats. Ne confondez pas ces formats avec ceux du papier.
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Prochainement
Votre prochain module

Toyokuni
Vous allez bientôt poursuivre votre étude de la tête en abordant le rendu des expressions du visage. Vous apprendrez au cours de deux modules sur ce sujet à traduire de façon exacte et précise les sentiments de vos personnages.
Matériel à prévoir
Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.
Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours…
Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.
Correction
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Correction générique du DAF-95-1
“Les articulations”
Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.
Vous avez été très productifs sur cet exercice.







Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC
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En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso
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Notez votre progression dans ce module
- Module parcouru rapidement
- Module vu en totalité
- DAF faits
- FAC faits
- Module à revoir
- Module bien assimilé
Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici


























Ici le reflet dans l’eau éclaire tout le bas de la composition.
















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Vous pouvez observer sur ce dessin les points d’articulation du corps humain qui vous seront nécessaires.
Notez les deux articulations placées sur l’axe médian du corps. Il y a celle près du cou, et celle située vers la taille. Le terme “articulations” est un peu usurpé ici. Il ne s’agit pas exactement de véritables articulations comme celles du coude ou du genou, mais de points de flexion ou de rotation qui permettent de simuler pratiquement toutes les attitudes. Ce sont des repères de construction pour le dessinateur. Il ne faut donc pas confondre le point de rotation situé vers le nombril avec la taille que l’on repère sur les canons.
Les bras présentent chacun deux articulations importantes, celle de l’épaule puis du coude et enfin une troisième, moins importante dans un dessin de construction globale, celle du poignet.
Sous l’articulation de la taille, les jambes présentent à leur tour deux articulations importantes. La première est située en haut de la cuisse et articule la jambe sur le bassin. La deuxième est celle du genou. La dernière articulation de la jambe est située au niveau de la cheville.
Ces articulations permettent d’exprimer en quelques longueurs de “fil de fer” la plupart des attitudes du corps humain. Bien sûr, le corps présente de nombreuses autres articulations comme celles des doigts mais, pour « croquer » une attitude, les 14 utilisées ici sont amplement suffisantes.
Pensez à donner à vos dessins une certaine dynamique. Observez bien la réalité. Voyez comment les épaules et les hanches se présentent, voyez la manière dont elles basculent ou supportent l’équilibre général.
Mannequins faits en Allemagne vers 1525 courtesy of L’atelier du Peintre, Editions Abbeville Le mannequin de dessinateur a fortement évolué. A une certaine époque il s’agissait de véritables merveilles en bois sculpté. Chaque mannequin représentait un travail énorme, un ajustage de précision et peu d’artistes pouvaient s’en offrir.
Plan de mannequin pour artiste XVIIIe siècle.
Voici la photo d’un modèle assez réussi, de 1960, bien articulé et encore bien conservé. Depuis, la majorité des pantins ne sont plus correctement réalisés. Pour éviter toute intervention manuelle, les pièces sont tournées et sont du coup peu réalistes.
Les pieds par exemple sont symétriques puisqu’ils sont découpés dans une pièce tournée. Pour la même raison d’économie, les mollets ont disparu et la jambe ressemble à une quille. La cuisse est aussi maigre que l’avant bras. En bref, il vaut mieux ne rien avoir que de s’appuyer sur un tel modèle. Guettez dans les brocantes les bons petits mannequins. Ils se font plutôt rares, ne les laissez pas passer si vous en voyez.
Sur ce cours, dans le module sur les mannequins, vous aurez à disposition de très nombreuses photographies qui vont vous permettre de vous exercer, même si vous ne possédez pas l’un des bons mannequins dont je vous ai parlé.
Seul votre jugement et une bonne observation vous apporteront la précision. Vous pouvez observer sur vous-même les limitations naturelles du mouvement de chaque partie mobile de votre corps. Elles s’expliquent de diverses manières : Par la conception mécanique des articulations qui peuvent bloquer un mouvement en venant en butée.
Par une disposition musculaire ou anatomique pouvant limiter le débattement. Parfois un mouvement est simplement gêné par la rencontre d’une autre partie du corps, la rupture d’un équilibre ou par un manque de souplesse. Un exemple : les raideurs qui empêchent, à partir d’un certain âge, de tourner la tête vers l’arrière. Faire ce type d’observation doit vous être habituel. Une personne âgée ne tourne pas la tête, elle tourne sur son bassin et tout l’ensemble tête-cou-épaules se tourne en bloc.
Dans cet exemple, pour dessiner juste une personne âgée, Il faut sentir ses douleurs et lui donner les attitudes que ses articulations sans souplesse lui font prendre. A vous d’essayer dans l’Atelier Pratique
En arrière, le cou arrête sa rotation:
Repérez sur la photo ou mentalement les points des 14 articulations
Dessinez ensuite les 14 points sur votre feuille en les reliant par des segments, en général légèrement incurvés. Placez par dessus quelques détails sans fouiller. Vous obtenez un bon croquis car l’attitude est respectée. Essayez encore grâce aux exercices des DAF et aux modèles proposés.


















Rondeur et énergie, c’est réussi !


















































Tracez une série de petites diagonales comme ceci en posant votre main sur le papier. Vous avez fait travailler deux articulations.
Essayez maintenant ceci : vous avez été obligé de faire glisser votre main sur le support et votre poignet s’est mis en action.
Pour une courbe orientée comme ici, (courbe en “C”), le poignet du droitier est bien utile comme point de pivot.


















Voici une variation faite d’un seul jet avec le même crayon en modifiant seulement la façon de le tenir.




































Visipix.com- IAB










































































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Où que vous regardiez, vous “lancez” un rayon visuel dans une direction. Ce rayon va en ligne droite de votre œil jusqu’au centre de l’image qu’il perçoit. Le rayon visuel se déplace avec votre regard. On peut aussi faire cette comparaison: prenez un fusil imaginaire, alignez les repères de visée du canon entre votre œil et une cible. Tirez ! Le rayon visuel correspond au trajet de la balle. L’endroit où la balle atteint la cible porte un nom : c’est le point principal.
Votre vision est plus ou moins conique. En regardant dans une direction donnée, vous ne voyez que dans un champ de quelques dizaines de centimètres de large au premier plan. Par contre, votre champ visuel englobe des centaines de mètres au plan le plus lointain. Plus votre regard porte loin, plus votre champ s’élargit autour du point principal. C’est en très grande partie pour cette seule raison que la plupart des règles de perspective sont étroitement liées aux lois de l’optique
Cette esquisse, volontairement privée de détails, montre que la même déformation est perçue en regardant des objets orientés de manière différente dans l’espace. Ce dessin évoque aussi bien une voie ferrée qu’une échelle, telle qu’elle nous apparaît quand, la tenant à deux mains, on la dresse contre un mur en visant du regard l’échelon le plus haut. L’échelle est dressée, le chemin de fer, lui, est à plat, mais leur transposition en perspective est pratiquement identique. Retenez bien ceci : Ce n’est pas en fonction de la position d’un objet dans l’espace qu’il se déforme, mais en fonction de l’angle par lequel votre rayon visuel l’atteint.
Le plan d’horizon est un plan imaginaire, situé à hauteur de nos yeux, qui s’étendrait à l’infini. Il est représenté en rouge sur ces deux illustrations. Vous n’en verriez, bien sûr, que la tranche, donc une simple ligne horizontale qui s’étalerait sur 360°. Cette ligne se nomme la ligne d’horizon. 
Si vous vous transportiez maintenant avec ce disque imaginaire sur une côte au bord de mer. Vous verriez exactement ceci. Vous remarqueriez, j’imagine, que cette ligne coupe exactement le paysage entre le ciel et l’eau, se confondant avec ce que nous appelons habituellement l’horizon. Puisque nous faisons un travail d’imagination, il n’est pas question de s’arrêter là.
Grimpez maintenant sur le plus grand cocotier de l’île, et regardez si l’horizon naturel est passé sous le disque que vous portez toujours à hauteur de vos yeux. Vous constatez que non. L’horizon naturel, le plan d’horizon, la ligne d’horizon et votre regard montent ou descendent ensemble. Pour simplifier, vous retiendrez que, dans la réalité comme dans vos dessins, la ligne d’horizon est toujours située à hauteur des yeux du spectateur.
Vous pourriez constater la même chose sur une photographie. L’horizon monte avec l’appareil photo. Voici deux images de la même scène.
La première image est vue par un spectateur (vous), dont les yeux se situent à la même hauteur que ceux du personnage de droite. Votre plan d’horizon et le sien sont donc confondus.
La seconde image place l’observateur ( toujours vous) plus haut que dans la précédente. Cette fois, vos yeux sont à la hauteur de ceux du personnage le plus élevé. Le plan d’horizon se confond toujours avec l’horizon naturel, qui semble être monté en même temps que vous. Mais… attention !
Le plan d’horizon du dessinateur, est lié à son point de vue et détermine la hauteur de l’horizon naturel. Si d’autres personnages sont situés plus bas ou plus haut, ils voient l’horizon plus haut ou plus bas. En choisissant la hauteur de l’horizon dans un dessin, vous imposez un point de vue à toute personne qui le regardera. Ce choix mettra votre “invité” dans une situation dominante ou non par rapport au sujet.




On peut également conclure que la ligne verticale qui passe par ce même point détermine avec certitude le point de vue. Ici le spectateur est légèrement à droite du canal…mais en bateau !


















Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette.
Et voici maintenant une petite vidéo complémentaire…
L’artisan paysagiste invente et assemble les plantes et les essences pour créer un univers différent dans chaque jardin. Le dessinateur jouit de cette même liberté d’inventer et de composer sa propre création dans cette branche extraordinaire qu’est le paysage. Dessiner le paysage, c’est dessiner la nature ou la revisiter comme bon vous semble. Mais c’est aussi comprendre et assimiler ses principes, sentir ses rythmes et rendre ses proportions. Se lancer dans le dessin d’un paysage, c’est partir à la découverte d’une énorme matière, riche et subtile. C’est accepter d’imiter les principes de la nature qui joue tour à tour sur sa force et sur son charme.
Les peintres, eux, ne pouvaient pas faire une longue série de séances en extérieur. Leur matériel étant nettement moins portable et réduit que celui du dessinateur, ils avaient plutôt recours à la pochade, une sorte de prise de note assez rapide en extérieur. Rentrés à l’atelier, ils réalisaient leur travail uniquement d’après leur pochade et leurs notes prises en pleine nature. Ces notes et ce qu’ils avaient retenu de mémoire portaient sur les formes, les contrastes et la couleur.
Vous arrivez au tournant de cette route avec votre chevalet de campagne, vous le sortez et vous faites une ébauche de votre paysage. En fin de journée vous pliez tout, en jurant bien de revenir finir le lendemain.
Les jours qui se suivent ne se ressemblent pas. Si, le lendemain, le soleil s’est voilé, si le vent s’est levé, si l’épaisseur des nuages a changé, la lumière sur le sujet n’a plus l’intérêt de la veille…. L’ensemble se modifie tellement que votre composition risque de devenir incohérente. Vous risquez un résultat qui serait une moyenne sans logique. Regardez ces deux autres vues juxtaposées, prises à 24 heures d’intervalle. Celle du haut présente un intérêt visuel. Le paysage baigne dans une lumière caractéristique de cet endroit à un moment précis.
Celle du bas n’a rien à voir. Les formes sont peu lisibles. Vous vous attacherez donc plutôt à trouver un effet de lumière comme celui du dessus. On trouve ces effets le matin tôt ou le soir un peu tard, quand le soleil est bas.
Il suffit de convertir l’image en niveaux de gris pour réaliser la différence importante qu’on aurait sur un dessin. Mais ceci n’est pas le début. Il faut commencer par choisir un endroit satisfaisant.
Le travail est déjà fait en amont par le photographe, même si c’est vous. Ensuite, les détails sont généralement si petits qu’ils vous feront défaut pour mener à bien votre objectif. La photo couleur vous volera certainement les subtiles nuances que le paysage offrait à l’origine. Même si les teintes ou les lumières sont agréables sur la photo, vous perdez tout l’attrait de pouvoir sélectionner vous-même ce qui sera le centre d’intérêt de votre dessin. Rien ne remplace la vue réelle d’un endroit pour le dessiner.
Les photos sont très utiles mais pour une toute autre raison qui est purement documentaire. L’intérêt de la pochade, réalisée sur le motif, donc sur place, c’est de fixer une émotion colorée. En dessinant dans la nature, vous traduirez les couleurs en valeurs ce qui, dans peu de temps, vous permettra, comme au peintre de pochade, de fixer sentiment et émotion. Si tout ceci vous semble cohérent, lisez maintenant dans l’Atelier Pratique la manière dont je vous conseille de procéder…
Dites-vous bien que vous percevez les bruits, les parfums, la température, la légèreté de l’air et toute une série de sensations qui ne seront pas réellement présentes pour votre destinataire. Mais dites-vous également que vous voulez faire passer une grande partie de ce qui se ressent face à la nature, sans vraiment pouvoir se formuler. Pratiquement tout ce qui est impalpable autour de vous peut se rendre dans un dessin. Il faut seulement s’organiser.
Pour tout compliquer, votre feuille est limitée à une certaine surface, alors que votre vision n’a pas de cadre précis. Votre champ de vision est également plus étroit que le paysage dans lequel vous évoluez. Où que vous dirigiez votre regard, il y a une partie que vous ne voyez pas mais que vous percevez. Une partie floue en quelque sorte. Vous avez regardé à droite et à gauche et votre cerveau s’est composé une impression venant de l’ensemble du lieu. Voici donc la première question à vous poser: Si je dessine ce qui est devant moi et qui correspond à un angle de vue unique, est-ce que cela rendra ce que je ressens quand je suis enveloppé par cette nature ? La réponse ne sera pas souvent oui. Une expérience autour de cette idée vous est proposée dans le chapitre “dessins à faire”.



































Autoportrait





