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Apprendre à Dessiner

Module 22 Cadrez !

Cadrez !

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire  mais il vous faut du bristol, de quoi découper et du fil de couture épais ou à broder plutôt fin, de 2 couleurs différentes et du ruban adhésif type Scotch

Dans le module précédent de cette branche, vous avez tenté de dessiner un paysage imaginaire assez rapidement et sans vous perdre dans des détails superflus. Votre démarche consistait à établir un genre de croquis de principe de la manière dont se composait votre paysage. Vous avez créé des masses en donnant des valeurs variées et cohérentes à chacun des éléments de votre paysage en préparation. Vous aviez comme objectif qu’elles s’organisent harmonieusement dans l’ensemble. 

 Voici quelques exemples de paysages imaginaires réalisés en premier jet par des membres Signus. Cela a été l’occasion de vous rendre compte à quel point il faut être entrainé pour planter des arbres et un décor naturel au moyen de son crayon. La nature semble savoir s’organiser pour se développer avec harmonie. Quand nous voulons en faire autant, nous sommes quelques fois maladroits pour décider simplement de l’endroit où pourrait bien pousser un bosquet, une haie ou un buisson. Alors pourquoi ne pas aller s’imprégner des choses les plus simples que nous offre la nature ? Ce sera l’occasion de comparer ce qui se passe dehors et ce qui se passe dans notre tête. Allez, c’est parti ! Vous allez chercher un coin de nature réel. Que la saison soit hivernale ou printanière importe peu. L’exercice et la découverte à faire se moquent pas mal du temps qu’il fait. Prenez un crayon et un bloc à dessin de petite taille car vous devrez le transporter dans vos poches ou dans un sac à dos qui vous laisse les deux mains libres. Je vous recommande en effet de vous déplacer physiquement. Si vous ne voyagez que dans votre tête, la leçon ne vaudra que le quart de ce qu’elle peut vous apporter. Si vous habitez en ville, il y a toujours un parc, un jardin, un petit coin pittoresque à trouver. De plus, un paysage peut être urbain. Si vous aimez dessiner les rues, les monuments ou les maisons, pourquoi aller à la campagne ? Que vous habitiez une métropole ou une petite ville, rien ne vous oblige à un long déplacement. Il n’est pas nécessaire de rester très longtemps dehors. Tant pis si vous passez pour un peu “dérangé”, mais vous allez vous promener, en recherchant une vue intéressante, vous arrêtant régulièrement pour pivoter de droite à gauche sur vos jambes, avec les mains dans cette position devant les yeux ! 

 Au besoin, déplacez-vous légèrement, gardez vos doigts placés comme sur cette image et cherchez du regard dans cette fenêtre une vue qui vous satisfasse complètement. Si vous n’êtes pas complètement satisfait, faites glisser vos pouces le long de vos index pour donner d’autres proportions à votre cadre. Essayez de faire pivoter l’ensemble pour voir ce que donnerait un format vertical. Vous avez fait un choix ? Bien. Repérez maintenant ce que vous voyez dans cette fenêtre créée dans l’espace encadré par vos doigts. Prenez le temps de voir où s’arrête la vue sélectionnée à droite, à gauche, en haut et en bas.

Etes-vous prêt à dessiner ?

La réponse se trouve dans l’Atelier Découverte.

Vous êtes déjà dans les starting blocks…

Il me semble que si vous commenciez à dessiner maintenant, vous auriez brûlé une étape. Et quand on brûle une étape, on ne tient pas sur la distance. Dans son livre sur la peinture, Hareux racontait cette anecdote. Un de ses élèves ayant choisi l’endroit qui lui plaisait installe son chevalet et commence à composer son dessin. Hareux lui dit: 

-Un instant, il faut d’abord que je vous montre comment vous asseoir. 

-Vous plaisantez, Maître ? 

-Pas du tout ! Corot qui est notre maître à tous disait : ” Ce qu’il y a de plus difficile dans la peinture de paysage, c’est de savoir s’asseoir au bon endroit .” 

Et, tenez : vous vous êtes assis à cette place; qu’en est-il résulté ?
Vous avez dessiné ce rocher de profil, sans vous douter qu’en vous installant deux mètres plus loin, vous l’auriez vu de trois quart et qu’il aurait été bien plus pittoresque de forme et plus varié de couleur. Oui, savoir s’asseoir, je le répète, tout est là. 

Pour que votre paysage soit réussi, passez en revue les quelques critères de composition les plus importants. Ces règles sont des principes d’équilibre et d’harmonie. L’outil qui vous permet de les rechercher est très facile à fabriquer. 

 Il s’agit d’une fenêtre en carton tendue de fils à coudre de couleur. On la découpe dans une feuille de bristol format A4 que l’on replie en deux. Vous allez vous en fabriquer plusieurs.

Tous les détails pour les réaliser sont dans l’Atelier Pratique.

 

Cadrez finement !

 Prenez la fenêtre en carton qui semble la plus appropriée par son format et tenez-la dans une position bien horizontale. Fermez un oeil et regardez attentivement la portion de paysage qui s’y trouve en faisant abstraction complète de ce qui n’y est pas. Avancez ou reculez la fenêtre pour y inscrire précisément la largeur de vue que vous aviez entre les doigts. La hauteur varie en proportions. Si vous n’arrivez pas au même cadre que dans l’espace situé entre vos doigts, changez de cadre en carton. 

 Chaque cadre est coupé en 4 zones égales au moyen de deux fils tendus à angle droit. Je choisis en principe un fil rouge pour cette croix. 

 Je recoupe encore en deux la moitié inférieure et la moitié de gauche par deux fils supplémentaires d’une autre couleur. Bleu par exemple. Ce cadre peut donc être tenu de 8 manières différentes. Si cela ne vous semble pas évident, suivez ma démonstration. Regardez la croix à l’intersection des deux fils bleus. Elle est ici en bas à gauche. Tournez là comme on change la page d’un calendrier mural. La voilà en haut à gauche.  

Tournez maintenant le cadre comme on tourne la page d’un livre, cela fait la 3ème possibilité, puis à nouveau comme un calendrier. Vous avez les 4 premières.

Toutes sont en format horizontal. Vous pouvez en trouver 4 autres en format vertical. Mais quelle est donc l’importance de la position des fils ? La voici: Repérez bien le fil horizontal médian. C’est la première étape indispensable.

Attention à la hauteur d’horizon.

Prenons l’exemple de la vue du bord de mer. Par beau temps, l’horizon y est toujours très nettement visible, dessinant une démarcation rectiligne qui sépare le ciel de la mer. En montant ou en descendant la fenêtre de carton devant vos yeux, l’horizon monte ou descend dans la fenêtre. Vous vous rappelez que la ligne d’hoirizon est soudée à ce fameux plan d’horizon situé à la hauteur de vos yeux.

Pourtant en déplaçant la fenêtre de carton la ligne d’horizon change de hauteur. Pourquoi ? La ligne d’horizon ne change qu’en apparence. Toute la perspective de votre paysage reste intacte quand vous déplacez la fenêtre. Ce n’est qu’une question de cadrage et non de point de vue. Ce point a également été vu dans un module précédent.

Cette possibilité de cadrer selon votre désir personnel est une liberté de plus dont vous disposez pour donner un certain esprit à votre paysage.

Quelle position adopter pour placer la ligne d’horizon ?

 Ne placez jamais cette ligne à mi-hauteur de votre feuille. C’est une erreur de débutant qui ne pardonne pas. Grâce au fil, cela ne peut vous échapper.

 Placez-la plus bas …Cela donnera de l’importance au ciel 

 ou éventuellement plus haut pour attirer l’attention sur le sol, mais surtout ne la placez jamais juste au milieu.

 Si vous n’êtes pas au bord de la mer, l’horizon peut être moins apparent mais la règle reste valable car un partage trop égal entre ciel et terre est pesant et manque toujours d’élégance. C’est ici que les fils supplémentaires vous serviront. Approchez l’horizon du fil situé au quart inférieur. Si vous optez pour un horizon haut, renversez votre fenêtre et prenez comme guide le fil situé maintenant en haut.

 Cette règle du quart se discute parfois en fonction d’autres éléments, mais adoptez-la au moins comme base de départ, puis affinez. Si vous voulez augmenter l’attention portée au ciel, vous pouvez descendre la ligne d’horizon encore plus bas. La plupart des artistes talentueux en paysage situent les lignes d’horizon soit au tiers soit au quart de la hauteur. Vous verrez d’ailleurs que, de manière naturelle, vous placerez l’horizon le plus souvent entre le tiers ou le quart, sans même y réfléchir. Mais alors ? A quoi servent les fils verticaux ?

Evitez la coupure verticale

Le fil vertical médian sert en premier lieu de fil horizontal quand vous faites tourner votre cadre de 90 degrés pour passer à un format vertical. Vous remarquerez d’ailleurs que le paysage nous évoque de prime abord l’idée d’horizontalité. Donnez une feuille à dix personnes en leur demandant de se préparer à dessiner un paysage d’imagination et neuf d’entre elles vont placer la feuille horizontalement avant même de savoir ce qu’elles y dessineront.

 Il est pourtant possible de faire de très beaux paysages dans un format vertical. Cette aquarelle prouve également une deuxième chose. Ici l’horizon est justement situé presque à mi-hauteur. Mais cela n’est pas désagréable. Il faut d’abord reconnaitre que la position de l’horizon à mi-hauteur dans ce paysage ne coupe pas la composition en deux, étant donné la faible distance sur laquelle cet horizon est perceptible. Mais cela ne serait pas suffisant. La vraie raison qui autorise cette transgression est simplement que la ligne la plus forte du sujet dont le format est vertical, est une verticale également, et justement, cette verticale coupe la composition au tiers de la largeur. Voilà donc la deuxième raison pour laquelle vous avez besoin d’un fil vertical.

 Pour contrôler que vous ne coupez pas votre composition en deux parties égales. Une moitié boisée et une moitié de plaine par exemple. Ce serait tout aussi malheureux qu’une coupure horizontale trop égale. Que pensez-vous du tableau ci-dessus ? L’exemple de la ligne d’horizon au bord de la mer n’est qu’une illustration presque trop évidente. 

 Toute coupure de votre composition en deux parties trop égales en terme de masses, de valeurs ou même d’intérêt, réduira l’attrait de votre travail. En terme d’intérêt ? Oui, vous vous préoccuperez de cet aspect un jour ou l’autre. Cela vous donne une idée de quelques réflexion futures à engager après avoir réglé votre cadrage en termes purement visuels.

Le point focal à la croisée des fils supplémentaires

Vous avez bien compris l’intérêt des fils participant à la croix centrale. C’est un garde-fou. Une zone à éviter de souligner. Mais l’autre intersection qui peut également se situer à quatre positions différentes doit au contraire “appeler” un élément de votre composition. Vous obtiendrez un effet agréable si vous réussissez à placer à l’une de ces intersections (et surtout pas plusieurs) un point focal. Il y a là une subtilité certaine et seul votre oeil doit vous guider en dernier recours. Mais placez un rocher, une vache, un arbre intéressant, un cabanon aux environs de ce point focal et votre composition sera réussie. 

 J’ai longtemps hésité à attirer votre attention sur ce point dès ce module. Car le point focal en engendre normalement d’autres pour lui répondre. En faisant une loi de ces observations d’ordre sensoriel, il y a un risque de vous coincer dans une espèce de réglementation de la composition. Mais je crois que sentir trop tard ces nuances nuit réellement. Faites en un atout, pas une contrainte. Aussi je vous propose, sans vous obséder sur ce point focal, de vous y essayer. En attendant de découvrir bien d’autres techniques de composition et de cadrage, faites confiance à votre sens de l’équilibre et éduquez votre oeil auprès des maîtres. Jamais il n’a été aussi facile de les rencontrer. Nous vivons une époque unique sur ce plan.

Quel format choisir pour un paysage ?

 Le format 4/3 que voici est un format auquel nous sommes très habitués. On le retrouve dans les films, les écrans d’ordinateurs, les photographies. Il est relativement peu allongé et ne correspond pas à tous les types de paysages. Mais rien ne vous empêche de l’utiliser dans certains cas. Vous verrez de vous-même que c’est un format souvent plus heureux verticalement qu’horizontalement. Encore faut-il que le paysage s’y prête.

Quel est le format idéal ou standard ?

En matière de format, toutes sortes de choses ont été dites. On a même établi des formats standards pour les peintres. Il y avait là une question pratique bien plus qu’esthétique.

 Les fabricants de châssis et de toiles pour peindre proposaient des tailles prédéfinies dont chacun pouvait consulter les dimensions sur des tables comme celle-ci. Vous pouvez la consulter en détail dans l’onglet “Formats Standards” Certains marchands suivis par les critiques d’art et les galeries y ont vu à une époque un moyen de donner une cote aux oeuvres, en fonction de leur surface, ce qui en dit long sur la pauvreté de leur jugement. 

 Chaque format pouvait naturellement être pris verticalement ou horizontalement. Mais ces formats existent toujours et ne sont pas sans intérêt sur un autre plan. Ils ont un rapport de proportion naturellement harmonieux et se classent en trois catégories. Le format Figure (F), le format Paysage (P) et le format Marine (M). 

 Le format Figure, pris verticalement est propice pour les portraits. C’est le plus carré de tous. Le format Paysage est très proche du format 4/3. C’est un joli format mais si vous désirez insister sur l’étendue panoramique d’un lieu particulier, vous oserez peut-être le format marine qui est beaucoup plus large que haut.

Et maintenant ?

Lorsque vous aurez cadré votre vue, en acceptant de sacrifier ce qui sort de votre fenêtre, vous connaîtrez la surface que vous allez consacrer à votre sujet. Mais qu’en est-il maintenant de l’équilibre des masses ? Comment le regard de votre spectateur va-t-il circuler dans ce qui s’offrira à lui ? Pour répondre à cette question vous allez faire confiance à votre sens naturel de l’équilibre pour cette fois. Mais dès le prochain module sur le paysage, vous allez découvrir en détail comment procéder à une vérification par l’intermédiaire de la vignette. En attendant, dessinez votre paysage.

Voyez l’Atelier Pratique maintenant, pour réaliser vos fenêtres en bristol.

Comment réaliser vos cadres en bristol

Comme vous l’avez compris, l’ouverture sert à délimiter la partie que vous retiendrez dans votre dessin final, les fils servent à contrôler l’aplomb des verticales ou des horizontales aussi. Mais cet outil peut vous rendre bien d’autres services. 

 Les fils servent aussi de guides pour placer un point fort de la vue choisie dans une zone forte de la composition. Pour faciliter leur réalisation, vous pouvez télécharger les fichiers pdf ou les images jpg et les imprimer sur un format de papier A4 (21 cm x 29,7 cm) vous y tendrez des fils ensuite.

Téléchargez les fichiers pdf dans l’onglet Documents

Les fils

Je vous suggère de vous fabriquer trois fenêtres de cadrage aux proportions des trois formats classiques téléchargeables sur cette page. Cela vous aidera certainement au début. Voyez d’abord la position des fils. Ils sont indiqués dans le fichier en couleur. J’ai retenu le rouge pour les deux axes médian, le bleu pour les subdivisions.

 On tend les fils au moyen de scotch avant de replier la fenêtre en deux selon le pointillé. 

 Vous pouvez vous fabriquer plusieurs fenêtres en bristol et les essayer successivement. Il est certain que vous allez en préférer une aux autres selon le paysage que vous voulez dessiner mais aussi selon vos goûts personnels. En utilisant un format proportionnel à l’un de ces classiques, vous donnerez déjà un équilibre à l’ensemble final mais cela ne sera pas suffisant. L’organisation de ce qui compose votre paysage à l’intérieur de ce cadre est aussi de la première importance. Prenez l’une de vos petites fenêtres ou cadres à fils. Cherchez celle qui vous permet de cadrer votre paysage selon votre goût. Rien ne vous empêche de vous en fabriquer d’autres supplémentaires.

 Une fois que vous aurez trouvé celle qui correspond aux proportions de la partie du paysage qui vous intéresse, votre travail pourra commencer.

Cadrage douteux : Quelle lourdeur !

Rast-Mauritz

Regardez à quel point cette composition est lourde au regard. La ligne d’horizon coupe l’ensemble en plein milieu, le clocher vient encore accentuer cela en coupant le paysage en plein milieu verticalement. Pour achever l’ensemble la route mène notre regard exactement au centre du tableau, un endroit où il ne se passe strictement rien. Un exemple à ne pas suivre.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-110-1
Le sujet du DAF est la mise en application du module que vous venez de voir, en particulier l’Atelier Découverte. Réalisez ce premier dessin de paysage d’après nature en vous rendant sur place avec votre petit carnet de croquis. Vous découvrirez une vision différente des choses. Suivez bien la démarche proposée dans le module. L’objectif de ce module est également celui que poursuit ce DAF: vous faire sentir l’harmonie d’un lieu et de vous permettre de la restituer le plus fidèlement possible.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-110-1 
Prenez l’un des paysages, ou plusieurs qui sont présents dans le chapitre “Autres Documents” et recadrez le sujet dans un autre format en essayant de conserver un certain équilibre. Essayez diverses possibilités au moyen de vos fenêtres avant de tracer sur une impression ou dans un logiciel un filet ou un cadre de délimitation. Ne supprimez pas les parties enlevées, contentez-vous de les délimiter par un filet. Ainsi vous pourrez juger de votre bon choix plus facilement en y revenant le lendemain.

Téléchargez les fichiers pdf en cliquant sur ces images :

              

Les formats standards

Destinés à standardiser les formats de toiles, cette table est toujours d’actualité. Comme vous le voyez, ces formats présentent toujours une dimension commune dans les 3 formats.

Ne confondez pas ces formats avec ceux du papier.

FigurePaysageMarine
122×1622×1422×12
224×1924×1624×14
327×2227×1927×16
433×2433×2233×19
535×2735×2435×22
641×3341×2741×24
846×3846×3346×27
1055×4655×3855×33
1261×5061×4661×38
1565×5465×5065×46
2073×6073×5473×50
2581×6581×6081×54
3092×7392×6592×60
40100×81100×73100×65
50116×89116×81116×73
60130×97130×89130×81
80146×114146×97146×90
100162×130162×114162×97
120195×130195×114195×97

Votre prochain module

Toyokuni

Vous allez bientôt poursuivre votre étude de la tête en abordant le rendu des expressions du visage. Vous apprendrez au cours de deux modules sur ce sujet à traduire de façon exacte et précise les sentiments de vos personnages.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 21 Les subtilités de l’ombrage

Les Subtilités de l’Ombrage

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Bristol, colle, ciseaux, papier et crayons.

Les ombres varient autant que les lumières

Regardez ces cinq piquets carrés. Les voici vus d’en haut au moment où le soleil se couche et les éclaire avant de disparaître à l’horizon.

Les ombres que ces piquets dessinent sur le sol sont parallèles les unes aux autres.

Un peu plus tard, si vous revenez au même endroit de nuit, avec une lampe de poche, leur ombre ressemblera plutôt à ceci. Cette fois, les ombres projetées par les piquets ne sont pas parallèles.

Pourquoi ?

La réponse dans un instant…

Mais si vous reveniez en voiture, phares allumés au même endroit, les ombres projetées sur le sol ressembleraient cette fois à peu près à celà.

Chaque type d’éclairage fabrique des ombres différentes. Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. La nature de la lumière, sa puissance, la matière des objets éclairés, celle des surfaces qui reçoivent les ombres donnent des nuances spécifiques dans chaque situation.

Chacun des paramètres est intéressant à découvrir pour mieux les comprendre et pour réussir les ambiances de vos dessins en masses et en valeurs.

La lumière solaire est particulière

Sous la lumière solaire, étant donné l’immense distance à laquelle se trouve la source lumineuse, les lois qui touchent à l’ombre et à la lumière sont particulières.

On considère toujours que les rayons solaires qui nous arrivent sont parallèles bien qu’en réalité ils “rayonnent” à partir de son centre comme c’est le cas pour n’importe quelle source lumineuse. Mais on voit parfaitement sur ce dessin de principe que les rayons qui éclairent tout objet que nous regardons seront parallèles.

En lumière naturelle vous traiterez les rayons solaires comme s’ils atteignaient l’objet sous un angle unique.

Sous la lumière solaire, des éléments parallèles porteront des ombres parallèles.

Naturellement, vues en perspective, les ombres seront également “victimes” des lois de l’optique et demanderont à être montées correctement avec un ou plusieurs points de fuite.

Quand l’ombre créée par un objet est interceptée par d’autres objets, tels qu’un mur, un escalier, un tronc d’arbre couché, cette ombre portée poursuit son chemin en se « déroulant » sur leurs formes.

Les points d’impact des rayons qui passent sur  le périmètre de l’objet éclairé et continuent vers l’objet qui reçoit l’ombre portée, déterminent la forme exacte de l’ombre.

Cette ombre subit aussi les lois de l’optique et devra être mise en perspective pour être réaliste.

Vous découvrirez dans quelques temps comment calculer les ombres projetées. Chaque chose doit venir en son temps et c’est prématuré autant qu’inutile de se lancer dans cette étude avant d’avoir observé ce que la nature nous donne à regarder.

Vous apprendrez aussi plus rapidement à mettre les ombres en perspective si cela vient dans un deuxième temps. Pour l’instant, il y a encore des choses à observer sans calculs et sans préjugés, pour comprendre les effets de la lumière et de l’ombre qui nous entourent.

La lumière artificielle

Les rayons qui émanent d’une lumière artificielle se propagent dans toutes les directions.On dit justement qu’ils rayonnent  depuis le centre de la source lumineuse.

En présence de plusieurs sources de lumière, il y a autant d’ombres portées par un objet que de sources lumineuses, ce qui aura tendance à embrouiller les choses puisque les ombres se chevaucheront le plus souvent.

C’est un véritable casse-tête pour le dessinateur et son travail n’en sera pas toujours valorisé.

Vous rencontrerez le même genre de complexité lorsque la lumière du jour pénètre dans une même pièce par plusieurs fenêtres.

Ce qui peut être agréable et esthétique en situation réelle ne l’est pas toujours dans un dessin où vous tâcherez de synthétiser et d’expliquer avec le minimum de moyens l’effet réel en vous débarrassant de ce qui n’ajoute rien.

C’est l’un des grands secrets des maîtres. Savoir élaguer tout ce qui ne sert à rien. C’est à la fois tellement simple comme idée qu’il faut une vie pour bien y arriver. Pourtant, ce n’est qu’un regard à exercer alors que beaucoup de personnes prennent cela pour du talent.

 

Comment éclairer en lumière artificielle

 

A chaque fois que vous pouvez placer une lumière artificielle à votre convenance avant de dessiner un sujet, vous prenez le risque de donner aux ombres une importance excessive. Il vaut mieux s’inspirer de ce qui se passait dans les ateliers sous les toits.

Vous aurez presque toujours avantage à placer assez haute la lumière artificielle ou toute lumière que vous pouvez contrôler de façon à recréer l’effet de l’éclairage solaire.

C’est ce que faisaient les peintres en oblitérant les  parties basses de leurs verrières d’atelier pour ne laisser entrer la lumière que par le haut et accentuer cet effet.

Remarquez au passage que dans une scène extérieure, le ciel sera la partie la plus claire, et dans un intérieur, la partie la plus éclairée par la lumière extérieure sera le sol.

Indépendamment de sa hauteur qui fait des ombres longues ou courtes, le soleil peut se trouver dans de multiples positions par rapport au sujet.
Selon cette position, la partie à l’ombre peut faire face au dessinateur, être sur l’un des côtés ou encore derrière l’objet. Ce sera le cas si le soleil est exactement derrière le dessinateur.

Si le soleil est derrière le dessinateur, le sujet manquera d’ombre, s’il est devant lui, le sujet manquera de lumière. C’est pour cela que les éclairages latéraux sont les plus agréables puisqu’ils donnent toute une gamme de nuances agréables.

L’éclairage latéral permet ainsi de créer une composition dans laquelle la lumière et l’ombre se répondent avec équilibre et subtilité.

Il n’est pas impossible d’obtenir de beaux effets dans des situations particulières telles que les paysages au coucher du soleil où les ombres sont tournées vers le spectateur.

Mais, dans ce cas le sol occupe une grande partie de l’image et, la lumière venant le frapper, l’impression d’ensemble ne sera pas un manque de lumière comme sur un sujet vu à contre-jour.

Voici un autre exemple.
Ici le reflet dans l’eau éclaire tout le bas de la composition.

Attachez donc toujours l’importance nécessaire au choix de vos éclairages ou de votre position. On oublie parfois de s’y attarder, même dans un contexte où l’on peut modifier l’illumination de son sujet.

Apprenez à lire plus dans les ombres

L’oeil progresse au fur et à mesure qu’on lui demande de lire plus dans chaque image qui se présente à lui. Vous verrez comme il se “muscle” jour après jour. Mais la gymnastique quotidienne que vous lui imposerez vous semblera de plus en plus naturelle. C’est véritablement une nouvelle faculté que vous allez obtenir dans quelques temps. Cette faculté, c’est de voir ce que les autres ne voient pas. Ce n’est pas une question d’acuité, c’est une question de regard et ouverture d’esprit. En effet, devant la même teinte, le novice va voir une teinte quand l’initié va voir de subtiles nuances. Une fois ces nuances reproduites en dessin, le novice verra un tour de force dans votre travail sans pouvoir l’expliquer tandis que l’initié y verra du talent.

Regardez cette bouteille d’encre. Elle est en pleine lumière, à l’extérieur. Et pourtant, son ombre portée est très discrète et floue. Ceci s’explique par la lumière qui régnait à ce moment précis. Le ciel était gris, le soleil ne se montrait pas.

Un peu plus tard, la couche de brume et de nuages s’est amincie et le soleil, sans percer, a illuminé davantage la bouteille. D’ailleurs la coloration ambiante est devenue plus jaune. Les bords de l’ombre sont restés très flous mais l’ombre s’est nettement allongée. On pourrait presque voir deux ombres supperposées. C’est d’ailleurs exact et c’est une exception particulière. Si deux coins de ciel laissent filtrer la lumière, les ombres se comportent comme s’il y avait deux soleils. Comme le ciel reste voilé, les bordures floues ne laissent pas vraiment percevoir très fortement cet effet de double éclairage. Le voyez-vous toutefois ?

Maintenant, le soleil filtre nettement mieux à travers le voile nuageux. L’ombre s’est allongée et est devenue plus précise. L’effet d’ombre double disparait légèrement. Mais que voyez-vous tout en bas de la bouteille à droite ? C’est un effet de réfraction dans le verre. On appelle ces accents de lumière qu’on voit au pied des verres sur une nappe blanche, des lumières ou des rayons caustiques. Ajoutées à un dessin, elles apportent un grand réalisme.

Avec la dissipation du voile nuageux, l’ombre se précise encore et l’ensemble de la scène est plus claire tandis que l’ombre devient plus foncée. Mais la voyez-vous noire ? Et les caustiques, comment évoluent-elles ?

Un peu plus tard encore, les contrastes s’accentuent. Regardez le bouchon. Il devient moins intéressant pour le dessinateur que dans l’image précédente.

La même vue prise en lumière artificielle à deux sources de lumière montre clairement les ombres superposées. Ce n’est pas forcément un effet heureux.

Ici l’éclairage artificiel est limité à une source. Elle est éloignée et diffuse, comme la lumière venant d’un abat-jour. C’est généralement plus heureux pour un dessin. Faites des expériences et notez-les à la manière de ce croquis.

A vous !

Concave-Convexe

Lorsque vous regardez ces quatre formes, elles vous semblent
concaves pour deux d’entre elles et convexes pour les deux autres.

Sans que votre oeil ne puisse en décider de manière absolue
la tendance générale sera de voir A et B en relief (convexe)
et C et D plutôt en creux (concave).

L’image retournée vous donne la preuve que c’est uniquement
une convention qui vous laisse penser que l’objet est en relief ou en creux.

L’habitude des éclairages venant d’en haut, tel celui du soleil
auquel on est habitué, donne priorité à une interprétation
en relief dans le haut et en creux dans le bas.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-070-1
Dessinez une, deux ou trois boîtes blanches empilées. Voir le chapitre “Gabarit pour Boîtes”.  Placez dessus une ombre venant d’une lumière artificielle ou naturelle qui se déroule sur les faces de ces boîtes. Vous pouvez travailler d’imagination ou composer le modèle que vous mettrez devant vous.
Pour obtenir une ombre, vous pouvez prendre un crayon ou une baguette en bois que vous planterez dans de la gomme mie de pain ou dans un taille crayon.
Un cylindre fait dans une feuille  roulée assez serrée puis collée au scotch sur une table convient aussi.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-070-1
Prenez un objet assez haut pour qu’il puise déposer une ombre portée intéressante. Posez-le sur un fond clair ou blanc. Choisissez un éclairage naturel ou artificiel et dessinez l’objet le plus simplement qui soit mais donnez le meilleur rendu possible aux ombres.

FAC-070-2
Reprenez exactement le même exercice que le FAC-070-1, mais inversez la nature de l’éclairage. Passez d’une lumière naturelle à une lumière artificielle ou l’inverse.

Ce gabarit est en pdf.

Cliquez sur le gabarit ci-dessous pour l’imprimer, le découper et confectionner des boîtes blanches pour vos dessins.

Vous pouvez améliorer la qualité de ce montage en imprimant la boîte sur une carte mince bristol. Obtenez un meilleur aspect en mettant les filets imprimés à l’intérieur. Facilitez le pliage et la propreté des arrêtes en les rainurant à l’avance par l’intérieur du pli avec un stylo à bille dont la cartouche est vide, de préférence. Appuyez-vous sur un carton pour rainurer.

Votre prochain module

Vous avez devant vous le paysage ou la scène que vous avez choisi de dessiner.
Il vous reste une étape à franchir avant de poser le premier coup de crayon sur votre feuille.

Prenez le temps d’étudier votre cadrage !
Du choix que vous allez faire, dépendra l’équilibre et l’intérêt de votre dessin.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

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Correction générique du DAF-56-1
“La perspective frontale”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

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Module 20 Les articulations

Les Articulations

Voici quelques conseils donnés par Léonard de Vinci,
dans  son célèbre «Traité de la Peinture »

Le bon peintre doit représenter deux choses :
l’homme et son état d’âme.

Le bon peintre a deux choses principales à représenter, à  savoir l’homme et ce qui se passe dans son esprit. La première est facile, la deuxième difficile parce qu’il faut l’exprimer par des gestes et des mouvements des membres…..

Les gestes des personnages

Tu donneras à ton personnage le geste qui suffira à montrer ce
qu’elle a dans la pensée.

Autrement ton art ne pourra être digne de louange.

Daumier en savait quelque chose ! (ceci n’est pas de Léonardo Da Vinci)
Vous trouverez quelques exemples dans les documents de ce module.

L’équilibre des figures

Si la figure repose sur un seul de ses pieds, l’épaule du côté de ce dernier sera toujours plus basse que l’épaule opposée et le creux de la gorge se trouvera au-dessus du milieu de la jambe qui se pose. C’est la même chose qui se présentera, de quelque point de vue que l’on regarde la figure, à condition que les bras ne soient pas très écartés du corps, que la main ou l’épaule ne soit pas chargée d’un poids et qu’il n’y ait pas d’écartement de la jambe non posée vers l’arrière ou vers l’avant.

La torsion maximale que puisse faire l’homme pour regarder derrière

En se tournant au maximum, l’homme peut montrer  en même temps de face les talons et le visage. Mais ceci ne se fera pas sans difficulté si l’on ne plie la jambe et n’abaisse l’épaule qui regarde la nuque….

Jusqu’à quel point l’on peut rapprocher un bras de l’autre par derrière

Les bras étant mis derrière le dos,
les coudes ne se rapprocheront jamais davantage que lorsque les doigts les plus longs dépassent le coude de la main opposée, c’est-à-dire que le rapprochement maximum qu’il puisse y avoir entre les coudes derrière les reins sera égal à la distance comprise entre un coude et l’extrémité du majeur de la main correspondante. Les bras forment alors un carré parfait.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les articulations Vous avez remarqué que le corps humain est rarement tout droit, bras le long du corps comme celui d’un soldat. 

 George Stubbs

Des articulations permettent de mettre le corps en mouvement. En connaissant ces articulations, vous pourrez faire exécuter à vos personnages toutes sortes de mouvements. Chaque articulation permet des mouvements d’une certaine amplitude et vous ne pourrez pas dépasser les limites naturelles sans créer un sérieux problème visuel. Un mouvement impossible dans la réalité doit vous être aussi douloureux à l’œil qu’il le serait dans la réalité. Une bonne méthode consiste à vous exercer avec la technique du bonhomme en fil de fer.

Le bonhomme en fil de fer

Les articulations les plus importantes pour dessiner le corps humain en pied se résument à peu de choses. Vous pouvez observer sur ce dessin les points d’articulation du corps humain qui vous seront nécessaires.  Notez les deux articulations placées sur l’axe médian du corps. Il y a celle près du cou, et celle située vers la taille. Le terme “articulations” est un peu usurpé ici. Il ne s’agit pas exactement de véritables articulations comme celles du coude ou du genou, mais de points de flexion ou de rotation qui permettent de simuler pratiquement toutes les attitudes.  Ce sont des repères de construction pour le dessinateur. Il ne faut donc pas confondre le point de rotation situé vers  le nombril avec la taille que l’on repère sur les canons.  Les bras présentent chacun deux articulations importantes, celle de l’épaule puis du coude et enfin une troisième, moins importante dans un dessin de construction globale, celle du poignet.  Sous l’articulation de la taille, les jambes présentent à leur tour deux articulations importantes. La première est située en haut de la cuisse et articule la jambe sur le bassin. La deuxième est celle du genou. La dernière articulation de la jambe est située au niveau de la cheville.  Ces articulations permettent d’exprimer en quelques longueurs de “fil de fer” la plupart des attitudes du corps humain. Bien sûr, le corps présente de nombreuses autres articulations comme celles des doigts mais, pour « croquer » une attitude, les 14 utilisées ici sont amplement suffisantes.

L’équilibre de la pose

Lorsque vous dessinez un personnage, vous pouvez commencer par construire un bonhomme en fil de fer, en plaçant les articulations puis en entrant progressivement dans le détail. C’est une bonne méthode qui ne vous donnera pas de mauvaises habitudes. Exercez-vous à faire de ces petits croquis rapides. Plus vous en ferez, plus vous serez à l’aise pour dessiner le corps humain.  Pensez à donner à vos dessins une certaine dynamique. Observez bien la réalité. Voyez comment les épaules et les hanches se présentent, voyez la manière dont elles basculent ou supportent l’équilibre général.

Le contrepoids

Observez ! Que de fois ce mot revient : observez ! Mais franchement, quel intérêt y a t il à redécouvrir par vos erreurs ce que d’autres on répertorié pour vous ?  Notez par exemple ces petites observations qu’on fait une fois pour toutes et qui sont évidentes après coup.

Lancez la vidéo
Quand le modèle marche, il y a un mouvement de balancier entre ses bras et ses jambes. Le bras droit recule quand la jambe droite avance.
C’est une question d’équilibre et de contrepoids.

 
De la même façon les poses déhanchées font basculer les épaules à l’opposé du bassin. Les hanches modifient en s’inclinant la courbure de la colonne vertébrale, ce qui se répercute sur les épaules.

 

Le mannequin

Le mannequin en bois est un outil absolument indispensable au dessinateur pour comprendre le corps humain, non seulement pour comprendre comment fonctionnent les articulations mais aussi pour se mettre en tête l’organisation des volumes principaux et les raccourcis qu’ils présentent sous certains angles. Ne vous appuyez pas sur un mannequin mal conçu.  Mannequins faits en Allemagne vers 1525 courtesy of L’atelier du Peintre, Editions Abbeville Le mannequin de dessinateur a fortement évolué. A une certaine époque il s’agissait de véritables merveilles en bois sculpté. Chaque mannequin représentait un travail énorme, un ajustage de précision et peu d’artistes pouvaient s’en offrir.  Plan de mannequin pour artiste XVIIIe siècle.
Après cette époque révolue, on a commencé à trouver de petits mannequins bien articulés dont les différentes parties étaient faites sur des machines puis achevées à la main. Plus abordables, on les trouvait dans les magasins d’articles pour beaux-arts à des prix acceptables pour un amateur. Voici la photo d’un modèle assez réussi, de 1960, bien articulé et encore bien conservé. Depuis, la majorité des pantins ne sont plus correctement réalisés. Pour éviter toute intervention manuelle, les pièces sont tournées et sont du coup peu réalistes. Les pieds par exemple sont symétriques puisqu’ils sont découpés dans une pièce tournée. Pour la même raison d’économie, les mollets ont disparu et la jambe ressemble à une quille. La cuisse est aussi maigre que l’avant bras. En bref, il vaut mieux ne rien avoir que de s’appuyer sur un tel modèle. Guettez dans les brocantes les bons petits mannequins. Ils se font plutôt rares, ne les laissez pas passer si vous en voyez.  Sur ce cours, dans le module sur les mannequins, vous aurez à disposition de très nombreuses photographies qui vont vous permettre de vous exercer, même si vous ne possédez pas l’un des bons mannequins dont je vous ai parlé.

Les limites articulaires

Chaque articulation présente des limites de mouvement. Si vous utilisez un mannequin qui ne possède pas de butées, veillez à ne pas les lui faire dépasser.  Seul votre jugement et une bonne observation vous apporteront la précision. Vous pouvez observer sur vous-même les limitations naturelles du mouvement de chaque partie mobile de votre corps. Elles s’expliquent de diverses manières : Par la conception mécanique des articulations qui peuvent bloquer un mouvement en venant en butée. Par une disposition musculaire ou anatomique pouvant limiter le débattement. Parfois un mouvement est simplement gêné par la rencontre d’une autre partie du corps, la rupture d’un équilibre ou par un manque de souplesse. Un exemple : les raideurs qui empêchent, à partir d’un certain âge, de tourner la tête vers l’arrière. Faire ce type d’observation doit vous être habituel. Une personne âgée ne tourne pas la tête, elle tourne sur son bassin et tout l’ensemble tête-cou-épaules se tourne en bloc. Dans cet exemple, pour dessiner juste une personne âgée, Il faut sentir ses douleurs et  lui donner les attitudes que ses articulations sans souplesse lui font prendre. A vous d’essayer dans l’Atelier Pratique

Pourquoi dessiner un “bonhomme en fil de fer” ?

Pensez bien en regardant votre modèle que chaque articulation a son propre sens de rotation. Parfois plusieurs directions et rotations sont compatibles et, cumulées, donnent une pose particulière. Commencez vos observations par le cou. Vous pouvez tourner la tête à droite ou à gauche jusqu’à ce que votre menton touche votre épaule. En arrière, le cou arrête sa rotation:

  • soit au moment où la trachée se trouve en extension maximale
  • soit parce que les plis de l’arrière du cou bloquent l’arrière du crâne, l’occiput.Vous ne pourrez pas dessiner n’importe quoi. Il faut que tout se tienne.

Il n’est pas mauvais de mettre en pratique ce qui suit. Je pourrais vous donner la liste des mouvements et leurs limitations. Il est beaucoup plus avantageux, de le faire réellement et de noter vos observations. Passez en revue sur vous-même l’articulation du cou mais aussi celle de la taille, des épaules, du coude et du poignet. Pensez au bassin, aux genoux et aux chevilles. N’oubliez pas de noter en vous regardant dans la glace de combien vos jambes peuvent s’écarter, comment vos bras peuvent se croiser devant ou derrière votre buste. Notez vos observations avec des petits croquis “au fil de fer”. 

Enfin, essayez par exemple de demander à quelqu’un de se mettre debout à pieds joints et d’avancer sa tête vers l’avant sans déplacer ses pieds. Demandez-lui d’aller jusqu’à la position maximale qui précède la rupture d’équilibre l’obligeant à déplacer un pied. Essayez la même chose avec un déplacement du corps latéral.  Notez. Notez dans votre tête, mais surtout sur un carnet, vos remarques. Cela vous aidera à prendre conscience de ces limitations et à ne pas les dépasser dans vos dessins. Voici une application pratique des 14 articulations. Prenez une image, un modèle ou une photo. Repérez sur la photo ou mentalement les points des 14 articulations  Dessinez ensuite les 14 points sur votre feuille en les reliant par des segments, en général légèrement incurvés. Placez par dessus quelques détails sans fouiller. Vous obtenez un bon croquis car l’attitude est respectée. Essayez encore grâce aux exercices des DAF et aux modèles proposés.

Plan de mannequin pour artiste daté du XVIIIe siècle

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires. Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-095-1
 Prenez des modèles de duellistes. Regroupez-en plusieurs sur une feuille. Faites le repérage des articulations en premier lieu. Ensuite tracez les segments entre les articulations. Finissez en indiquant leur corpulence générale avec un traité de croquis. Ne rentrez pas dans trop de détails, mais ajoutez de l’épaisseur aux membres et donnez le volume des vêtements. Notez bien la planche ayant servi de modèle pour la correction. (ex: planche 6, en haut) DAF-095-2 Faites comme dans le DAF précédent mais pour une seule figure plus grande et plus détaillée. Laissez bien le fil de fer en utilisant par exemple des crayons de couleur pour le rendre bien visible jusqu’à la fin. Notez en bas, la planche ayant servi de modèle pour faciliter la correction. (ex: planche 6, en bas)

Dessins facultatifs à conserver

FAC-095-1
 Demandez à quelqu’un d’inventer des poses et dessinez votre modèle en plaçant les points d’articulation en premier, puis les segments de fil de fer. Ne dessinez rien d’autre. Tâchez de laisser entendre la position de la tête même avec un simple ovale. FAC-095-2 Cherchez des personnages en mouvement sur des photos ou des tableaux et dessinez les personnages en plaçant les points d’articulation en premier, puis les segments de fil de fer. Ne dessinez rien d’autre. Tâchez de laisser entendre la position de la tête même avec un simple ovale.
Duel 1
Duel 1
Duels 17 haut, 17 milieu, 17 bas
Duels 17 haut, 17 milieu, 17 bas
Duels 16 haut, 16 milieu, 16 bas
Duels 16 haut, 16 milieu, 16 bas

Duels 15 haut, 15 milieu, 15 bas
Duels 15 haut, 15 milieu, 15 bas
Duels 14 haut, 14 milieu, 14 bas
Duels 14 haut, 14 milieu, 14 bas
Duels 13 haut, 13 milieu, 13 bas
Duels 13 haut, 13 milieu, 13 bas
Duel 12
Duel 12
Duel 11
Duel 11
Duels 10 haut, 10 milieu, 10 bas
Duels 10 haut, 10 milieu, 10 bas
Duel 9
Duel 9
Duel 8
Duel 8
Duel 7
Duel 7
Duel 6
Duel 6
Duel 5
Duel 5
Duel 4
Duel 4
Duel 3
Duel 3
Duel 2
Duel 2

Votre prochain module

L’approche de l’ombrage et son traîté sont bien différents selon que votre sujet est éclairé en lumière naturelle ou artificielle.

Apprenez à choisir votre source lumineuse pour que les ombres et les lumières se répondent de façon équilibrée et entraînez-vous à jouer avec  les demi-teintes dans les zones intermédiaires.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
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Correction générique du DAF-63-1
“Un joli trait”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

Rondeur et énergie, c’est réussi !


Bonnes variantes mais je ne vois qu’un seul support, dommage !


Bonne recherche et bravo pour le papier de cuisine, mais….


Là, le papier de cuisine est exploité. Cette fois le support joue son rôle.


Et voici quelques colères plus ou moins ressenties…

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Module 19 Perspective frontale

Perspective Frontale

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Ne confondez pas le point de vue et le cadrage

Une même scène, vue du même endroit, peut être cadrée de façon différente, par choix esthétique.

Le point de vue est la position qu’occupe le spectateur par rapport à ce qu’il regarde. Si vous regardez le pont de l’Alma depuis un bateau sur la Seine ou du haut de la tour Eiffel, le pont aura une forme, une taille et un aspect totalement différents.

Le point de vue est déterminant pour la perspective, c’est en fonction du point de vue que les objets changent d’aspect, une fois représentés en deux dimensions.

Le cadrage, lui n’a rien à voir avec la perspective. Ce n’est qu’une sélection de la surface offerte au regard. Ce n’est qu’une fenêtre placée autour d’un sujet et qu’on peut faire varier en taille et en position sans aucunement modifier le point de vue.

Vous êtes assis à quelques mètres d’une fenêtre et regardez dehors. Vous avez un certain point de vue. Levez-vous, abaissez un peu le store déroulant, puis tirez les doubles rideaux de cinquante centimètres de chaque côté. Retournez vous asseoir à votre place initiale. Le point de vue est resté le même, le cadrage a changé.

Voici trois cadrages différents d’une même image. La première impression est de se trouver devant trois images différentes, prises de trois endroits différents. C’est faux, seul le cadrage a changé. Le point de vue est resté identique.

La ligne rouge représente, de ce point de vue précis, aussi bien le plan d’horizon du personnage que celui du spectateur (vous, actuellement). Les yeux du dessinateur et ceux du personnage dessiné étaient donc à la même hauteur au moment retenu. Ceci se vérifie dans les trois images. Si cela n’avait pas été le cas, la ligne serait devenu une ellipse, un plan vu par-dessus ou par-dessous et non une ligne.

Le cadrage n’est, dans ces exemples, qu’un choix de mise en page purement esthétique.

Regardez ce tableau. Il est construit avec soin et fait appel à la perspective.

Cette perspective a quelque chose de particulier.

Les lignes verticales, formées par le bord de la tenture, le côté du vaisselier ou l’axe de l’horloge, sont restées verticales en perspective. Ici rien de nouveau.

Regardez les deux côtés inoccupés de la table, le côté de son cadre inférieur situé face à nous, le bord de la chaise de droite, les moulures de la caisse de l’horloge, les bords extérieurs du plateau du vaisselier.

Horizontaux dans la réalité, ils sont restés horizontaux, une fois mis en perspective. Est-ce le hasard ? Qu’en pensez-vous ?

Toutes les autres lignes horizontales dans la réalité, telles les étagères du vaisselier ou les côtés droit et gauche de la table, sont en biais sur le tableau.

Plus fort encore, ces lignes convergent toutes vers un point unique. Elles semblent fuir vers un point précis de l’horizon. C’est pour cette raison que ce point s’appelle le “point de fuite”.

Ce point se trouve exactement à la hauteur de l’oeil du peintre, donc à la hauteur de l’horizon naturel.

Si le mur du fond était transparent et que cette maison soit au bord de la mer, ce serait bien au niveau de la ligne rouge que se sépareraient le ciel et la mer. Ceci est vrai, que la maison soit sur la plage ou tout en haut d’une côte rocheuse.

Alors, pourquoi cette vue en perspective est-elle particulière ?

Le point de vue choisi par le peintre pour ce tableau  est frontal. Pour comprendre l’incidence de ce choix sur la mise en perspective, il faut faire une chose : dresser le plan de la pièce.

Voici le plan sommaire de la pièce. Que remarquez-vous?

Vous voyez que les meubles sont tous parallèles aux murs. Le peintre, dont le rayon visuel aboutit au point rouge, ne s’est pas mis dans un angle de la pièce mais bien en face du mur du fond.

Il aurait pu se mettre dans un angle et faire aboutir son rayon visuel au même endroit. Dans ce cas, tous les meubles se seraient présentés à lui par un angle. Mais vous voyez que, dans le cas présent, le peintre a choisi que tous les côtés des objets ou les faces des murs se présentent perpendiculairement à son rayon visuel ou parallèlement, mais jamais de façon oblique.

Dans ce cas, la perspective est dite “parallèle” ou “frontale”, ce qui revient au même que de préciser qu’il s’agit d’une perspective à un seul point de fuite.

Vous pouvez observer que toutes les lignes parallèles au rayon visuel fuient vers le point principal. Cette fois, il est permis de l’appeler point de fuite, car il tient les deux rôles simultanément.

Toutes les autres lignes, verticales ou horizontales, perpendiculaires au rayon visuel restent verticales ou horizontales, une fois mises en perspective. C’est plutôt simple.

Vous disposez maintenant d’un plan et d’une ligne d’horizon. Vous savez où se place le point principal, qui est aussi parfois le point de fuite. Vous allez donc pouvoir construire la scène très simple que je vous propose, pour mettre en pratique ces nouvelles connaissances, et vérifier ce que vous avez, pour l’instant, uniquement observé.

Vous allez dessiner un volume familier, comme une boîte à chaussures. Je vais d’ailleurs adopter le mot “boîte”, plus simple et plus imagé que “parallélépipède régulier”.

Vous voulez mettre cette boîte en perspective, afin d’en montrer, en une seule image, les trois dimensions. Votre dessin sera certainement plus solide, plus crédible, si vous prenez en compte vos connaissances sur le “point de vue”.

Pour représenter la scène de façon exacte et précise, vous allez, en premier lieu, choisir un point de vue.

Décidons que vous vouliez que le spectateur ait cette boîte juste devant lui, mais légèrement plus basse que ses yeux.

Si la boîte est plus basse que ses yeux, c’est aussi qu’elle sera sous le plan d’horizon de ce même spectateur. La boîte se présentera donc sous la ligne d’horizon.

Vue de côté, vous comprenez que si la boîte est placée sous votre rayon visuel, vous en voyez le dessus mais pas le dessous, le devant mais pas l’arrière.

Regardez la situation vue de dessus.

La boîte étant bien centrée devant vous, le rayon visuel qui relie l’œil au point principal passe par l’axe médian de la boîte.

Vous remarquez ceci :

–   les côtés (droit et gauche) de la boîte sont parallèles au rayon visuel.

–   les bords (avant et arrière) sont perpendiculaires au rayon visuel.

Il ne vous manque aucune information pour construire ce dessin en perspective exacte qui correspondra exactement au point de vue choisi.

La boîte est en vue frontale, vous ferez donc appel à la perspective parallèle, perspective dans laquelle vous savez que :

– les horizontales parallèles au rayon visuel convergeront toutes vers le point principal. Elles fuiront vers l’horizon, ce qui leur donnera le nom de “lignes fuyantes” ou plus simplement de “fuyantes”.

C’est tout ! Les autres lignes ne changent pas.

– les lignes verticales resteront verticales sur le dessin

– les horizontales perpendiculaires au rayon visuel resteront horizontales

en jaune : les lignes restant verticales ou horizontales
en bleu : les lignes parallèles au rayon visuel, fuyantes

Observez maintenant la construction de la boîte, qui répond exactement au choix de position qui a été fait. Les horizontales restent horizontales ou fuient relativement au rayon visuel, les verticales restent verticales.

Et si l’on déplaçait la boîte à droite ou à gauche, ou même vers le haut ou le bas, que se passerait-il ?

en jaune : les lignes restant verticales ou horizontales
en bleu : les lignes parallèles au rayon visuel, fuyantes

Si vous déplacez la boîte vers la gauche ou la droite, vers le haut ou vers le bas, une face ou l’autre apparaît tandis que d’autres disparaissent, mais tant que ces déplacements sont faits sans mouvement de rotation de la boîte, la règle reste la même.

En revanche, si la boîte subissait une rotation sur son axe vertical, les choses évolueraient fortement. D’autres règles se dégageraient dans un tel cas, car vous quitteriez alors le monde de la perspective frontale pour entrer dans celui, plus complexe, de la perspective angulaire que vous aborderez bientôt.

Ne vous laissez pas tromper par le cadrage

Canaletto : Piazza San Marco, Venezia

Au premier coup d’oeil, cette image donne l’impression de se trouver en vue angulaire par rapport à cette façade.

C’est faux ! Ce n’est qu’une question de cadrage.

La voici, replacée dans son contexte. On voit parfaitement que le point de fuite se situe au centre exact du tableau. On remarque également qu’il se confond sur ce tableau avec le fameux point principal.

Ando Hiroshige

Et ici ? Sommes-nous en perspective parallèle ?

La perspective selon Escher

Maurits Cornelis Escher s’est amusé à explorer les limites de la perspective jusqu’à l’absurde.

Vous pouvez découvrir son oeuvre ici


All M.C.Escher works (c) 2008 The M.C.Escher Company – the Nederlands. All rights reserved. Used by permission of mcescher.com

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

Attention :
Vous pouvez envoyer un FAC si vous préférez.

DAF-056-1
Téléchargez le document ci-dessous (dans l’onglet Documents).

Imprimez-le en A4.

Allez ensuite dans l’onglet Documents et
regardez cette image-ci qui y figure en grande taille.

Rétablissez correctement les meubles, les fenêtres, les poutres et tout ce qui figurait sur cette illustration, mais en perspective frontale exacte.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-056-1
Regardez les plans et observez les images du bureau simplifié puis dessinez-le avec une perspective parallèle exacte.

Les plans sont dans le chapitre “Documents”

FAC-056
Inventez une perspective parallèle.
Elle doit comporter plusieurs volumes parallélépipédiques. Situez votre point de fuite sur le bord supérieur de votre feuille ou du cadre extérieur de votre dessin.

Le bureau

Vue en perspective plongeante 1

Vue en perspective plongeante 2


vue en plan

Elévation frontale sur le grand côté

Elevation latérale sur le petit côté.
Arrivez-vous à vous repérer ?

 

Votre prochain module


Une bonne connaissance des articulations principales du corps et de leurs limites est indispensable pour que les attitudes de vos personnages soient crédibles.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
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Module 18 Un joli trait

Un joli trait

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le petit doigt est vraiment sympa !

C’est un doigt très utile car il vous apporte une aide permanente et discrète. Il sert d’entretoise. C’est lui qui règle la distance entre le papier et le crayon. C’est lui qui autorise une pression plus ou moins forte sur la mine et qui donne une gradation variable au trait. Si vous dessinez une surface d’un gris égal, c’est lui qui vous permet de maintenir un ton constant.

Si vous faites des hachures, c’est grâce à lui que vous pouvez leur donner une épaisseur régulière.

Il n’y a pas qu’une manière de tenir son crayon.
La façon de tenir l’outil dans la main est importante car elle crée des rendus différents.

Ce qui “fait” le trait

 

Le trait dépend d’abord de l’outil que vous choisissez.
Lorsque vous ferez un croquis ou une petite étude, le choix du crayon ne sera pas la chose la plus importante. Mais, lorsque vous préparerez un dessin plus abouti, bien choisir l’outil est primordial car il vous donnera le genre de “trace”, donc de trait, que vous recherchez.

Il est tellement dommage d’avoir “gâché” un dessin à cause d’un outil mal adapté. Les démonstrations de ce module sont des exercices pour vous familiariser avec les outils que vous avez. Essayez de tous les imiter.

Mais le trait ne dépend pas que de l’outil. Voici pourquoi :

Une réunion à trois

Le trait dépend de l’outil, mais aussi du geste et du support.

Le trait dépend de l’outil que vous utilisez, mais pas uniquement

Des possibilités sans fin

Changez le geste et le trait varie, changez le support et il varie aussi. Ces trois éléments conjugués donnent une idée de l’ampleur des possibilités.

Imaginez que vous ayez 10 outils seulement dans votre boîte.
Supposez qu’il n’y ait  que 4 façons de les tenir, que vous ne sachiez faire que 20 gestes différents et que vous n’ayez que 8 sortes de papier à votre disposition.

Vous pourriez obtenir 6400 résultats différents !

Etant donné qu’il n’en est rien, les possibilités sont plus proches de l’infini que de quelques milliers. C’est donc un monde, un univers même, à explorer.

Alors, le mieux c’est de commencer tout de suite, dans l’Atelier Découverte

Comment choisir un support ?

Saurez-vous bien choisir votre support ? Correspondra-t-il  à votre objectif ? Son grain, sa teinte vont-ils vous satisfaire ?

Pour prendre une bonne décision, il vous sera utile d’avoir essayé de nombreuses variantes, d’avoir acquis un peu de “métier”. Cela peut prendre un peu de temps bien que vous alliez être surpris de la rapidité de vos progrès. Alors en attendant, voici un  truc pour faire des économies.

 

Comment éviter de dépenser une fortune
en papier à dessin ?

Les papiers teintés ou à grain particulier sont chers.

Commencez par utiliser du papier blanc ordinaire en ramette mais ne le prenez pas trop mince. Ne descendez pas en dessous de 80g/m2.

Récupérez en revanche tout ce qui vous tombe sous la main et qui peut devenir un support expérimental.

Les produits emballés, le courrier, les plaquettes publicitaires, les cartes de voeux regorgent de supports variés à récupérer. Vous pourrez dessiner dessus et collectionner les résultats les plus intéressants.

Vous vous procurerez des papiers plus luxueux pour vos dessins plus poussés dans quelques temps. Si vous voulez faire de grands croquis, il y a aussi une excellente source à laquelle vous n’aviez peut-être pas pensé.

Du papier totalement gratuit

Si vous avez la chance d’habiter près d’une grande ville, cherchez à connaître l’endroit où l’on imprime un journal local ou national. Les machines rotatives sont chargées avec d’énormes rouleaux de papier. Chaque jour, plusieurs rouleaux sont enlevés des machines avant d’être épuisés. Il reste alors sur le moyeu de quoi faire des centaines de croquis. Ces fins de rouleaux sont généralement donnés aux premiers qui les demandent.

Les imprimeurs ont aussi très souvent des restes de feuilles à plat dont ils ne demandent qu’à être débarrassés. Ces “plano” ou “in-plano” sur palettes sont destinés à une éventuelle fabrication supplémentaire. Conservées avant pliage, ce sont de grandes feuilles. Si la réédition n’est plus de mise, on peut souvent obtenir pour rien, avec quelques coups de massicot, des blocs de papier, prélevés dans les marges. Evitez tout de même les papiers glacés ou couchés sur lesquels on dessine péniblement.

Comment choisir son crayon ?

Il y a une incroyable variété de “crayons” dans le commerce. Deux types de crayons vont vous servir pour l’instant. Les crayons classiques et les crayons à grosse mine.

Ils existent en de nombreuses gradations, généralement repérées sur le fût par une inscription. Ces inscriptions correspondent à des “graisses” différentes. Un crayon dit “gras” trace plus noir car sa mine est plus tendre.

Un crayon plus “maigre” trace plus gris car sa mine est plus dure. Vous entendrez aussi parler de crayon “dur” ou “tendre”.

Crayon dur, crayon tendre

Selon les pays, la numérotation varie. En Europe les crayons gras portent le signe B , les maigres le signe H.

Cette  grille est faite avec la gamme Daler-Rowney Graphic 12 pièces

Un numéro indique en plus la force. Plus le numéro est élevé plus la mine est grasse pour les B, plus elle est dure pour les H.

On trouve du 20B chez certains fabricants.

Il existe quelques gradations exceptionnelles comme le HB ou le F qui se situent à mi-chemin entre le dur et le tendre. Au-delà de 2H il devient difficile de donner des nuances.

Les crayons gradués en H servent essentiellement aux dessins de précision comme les dessins techniques. Vous pouvez également les utiliser sur des supports tels que le calque ou le Kodatrace pour y dessiner avec une possibilité de gommer parfaitement le trait, s’il n’a pas été trop appuyé.

Ne manquez pas le chapitre “Articulations”, passez ensuite à l’Atelier Pratique.

Pour être maître de vos gestes,
contrôlez vos articulations

Prenez un crayon et taillez-le.

Tracez une série de petites diagonales comme ceci en posant votre main sur le papier. Vous avez fait travailler deux articulations.


Tracez maintenant des petits traits dans ce sens là. Vous avez fait travailler deux autres articulations.

Essayez maintenant ceci : vous avez été obligé de faire glisser votre main sur le support et votre poignet s’est mis en action.

Pour une courbe orientée comme ici, (courbe en “C”), le poignet du droitier est bien utile comme point de pivot.

Selon l’orientation de vos traits, vos articulations vous servent ou vous gênent.


Ici, (courbe en “D”) c’est une gêne évidente pour un droitier. La solution: Oublier votre poignet et laisser votre épaule se mettre en marche.

Dessinez plusieurs de ces deux courbes en forme de C puis en forme de D pour bien sentir la mise en action de vos articulations.

Voyez maintenant ce qui se passe si vous faites des traits plus longs et toujours légèrement incurvés. Cette fois c’est votre coude qui semble se mettre en mouvement. En réalité c’est votre bras, mais cela ne change pas grand-chose à la démonstration. Votre coude tourne sur la table et sert de point de pivot.

Essayez enfin ceci:

Vous le voyez, on peut pousser la chose jusqu’à utiliser tout le corps pour tracer un trait beaucoup plus long.

Vous voyez que ce n’est pas toujours votre main toute seule qui conduit votre crayon.
Pensez à débloquer le plus d’articulations possible. Dessinez au minimum avec le poignet, le plus possible avec le bras.  Une main posée sur le papier doit vous servir, pas vous gêner. Essayez de prendre conscience des articulations que vous bloquez en dessinant et libérez-les à chaque fois que vous le pouvez.

Essayez le plus de combinaisons possibles.

Observez d’abord puis lancez-vous, tracez, tracez.

Le trait peut être :

fin ou épais


dynamique

hésitant

pétouillé…


interrompu

Il peut varier en teinte

en épaisseur

ou les deux à la fois

être plein, ou délié

Il peut exprimer :


le calme

ou au contraire….

la colère


ou encore la légèreté

 

 

Lorsque l’on associe plusieurs traits, les possibilités se multiplient

Ensemble, ils peuvent rendre une teinte  ou une matière.

Cet écossais, ce bois ou ces bambous sont rendus par des traces dont l’orientation ou la teinte sont simplement modulées.

L’inclinaison du crayon permet de changer l’épaisseur du trait.

La modification de la pression change la teinte. Entrainez-vous.

Voici une variation faite d’un seul jet avec le même crayon en modifiant seulement la façon de le tenir.

Essayez de reproduire tous ces effets.

Remarque: Une mine présente des facettes.
Chaque facette donne un trait différent.
En faisant rouler le crayon dans ses doigts, on module le trait volontairement.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

FAC-063-1
Réalisez une lettre ou plusieurs lettres choisies parmi celles-ci, en utilisant un crayon à grosse mine posée assez à plat. On doit sentir un geste direct et rapide. Essayez de respecter les pleins et les déliés mais sans ralentir le geste.

FAC-063-2
Sur une feuille A4, tracez des séries de 5 à 8 lignes courtes (2 à 3 cm) et parallèles. Faites-en au moins 10 séries.

FAC-063-3
Cette fois, à partir d’une surface déjà hachurée avec des lignes bien équidistantes passez de nouvelles hachures intercalées (entre les premières) et toujours parallèles. Faites-en au moins 10 séries.

Comment tirer un trait bien droit ?

Il est très courant de devoir faire un trait bien rectiligne. Si vous prenez une règle pour résoudre cette difficulté, le trait sera droit mais froid. Dans un dessin d’art cela ne passe pas. Il existe heureusement d’autres moyens de faire des traits longs et droits.

La règle inclinée

Tenue comme vous le voyez, elle vous sert de guide…

…mais laisse au trait une certaine imprécision qui lui conserve un aspect plus naturel.

Calez bien vos doigts de façon à ne permettre qu’un mouvement
de coulisse le long de la règle.

La feuille pliée ou découpée à la main.

Vous pouvez guider votre crayon sur le bord d’une feuille pliée ou découpée par un déchirage le long d’un pli.

Faites rouler votre crayon entre vos doigts tout en tirant la ligne pour lui donner un effet encore plus irrégulier.

La cible visuelle

Voici un autre moyen, plus simple à mettre en oeuvre, mais qui demande tout de même un peu de pratique. Essayez :

Placez un point discret n’importe où sur le feuille.

Posez la pointe de votre crayon à une certaine distance de ce point que vous ne quitterez pas des yeux. Tirez votre trait sans quitter des yeux le point cible. Votre trait passera aisément par le point que votre oeil aura fixé.

Votre prochain module

La  perspective frontale

Le prochain module va vous apprendre à voir et à analyser vos premières scènes en perspective.

Impressionnante perspective parallèle de Johann Balzer

Vous commencerez à construire des volumes simples en perspective dite parallèle.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 17 Les 5 volumes

Les 5 volumes

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Dessiner les animaux est passionnant…

Julius-van-de Sande-Bakhuyzen-1835-1925,-

C’est une spécialité sans limites mais vous allez vous heurter à un aspect particulier qui peut poser des problèmes : celui du modèle.

Je ne parle pas ici d’un dessin que vous feriez d’après un document ou une photo. Je pense au dessin fait d’après nature c’est à dire avec l’animal devant vous.

Rubens-visipix.com

En effet, ces petites bêtes ne posent pas facilement et quand, par chance, elles ne bougent pas trop, elles sont généralement endormies.

Pire encore, elles broutent et vous tournent le dos à la première occasion.

On peut choisir de faire des photos et s’en servir ensuite. C’est une solution mais cela limite fortement les possibilités.

Lascaux

Alors, comment faire pour aborder le dessin animalier, ce thème qui a passionné les artistes de toujours ?

Une bonne approche du problème est indispensable pour le résoudre facilement.

Comme je l’ai déjà dit, vous avez le choix. Soit vous recherchez des documents, soit vous partez au zoo, en espérant avoir un peu de chance et pouvoir faire quelques croquis.

Dans le premier cas, vous aurez peut être un résultat agréable, mais vous ne pourrez pas en faire un deuxième sans rechercher à nouveau des documents.

Dans le second, c’est votre propre bagage que vous augmentez à chaque coup de crayon. Après quelque temps, vous pourrez dessiner sans modèle les animaux que vous voulez, dans les situations que votre imagination saura créer.

Gainsborough

De plus, si vous dessinez d’après modèle et que vous connaissez le principe que je vais vous indiquer, votre attention toute entière sera disponible pour ce qui fait un bon dessin et non un dessin quelconque.

Votre énergie sera mieux investie que si elle doit s’enliser dans une interrogation stérile : Comment vais-je m’y prendre ? Par où dois-je commencer ?

Pour un dessin élaboré, il sera toujours plus avantageux de faire une petite étude préalable, pour repérer les détails visuels qui sont caractéristiques et intéressants.

Dürer

Mais les animaux sont de très bons sujets de croquis et la ressemblance, telle qu’on l’attend dans un portrait, est, dans cette spécialité, moins importante que le sens du mouvement de l’allure et des proportions.

Je vous propose de suivre maintenant dans l’Atelier Découverte l’approche simple et efficace qui vous rendra de grands services pour vos dessins d’animaux.

Vous allez vous forger une méthode simple et efficace pour saisir les caractéristiques des animaux.

Cette approche est celle des “5 volumes”

La première étape de cette technique est très rapide, et, dès vos premiers croquis, vous y verrez un gain de temps extraordinaire.

Cette façon de faire vous aidera pour presque tous les animaux, mais elle est spécialement bien adaptée aux vaches, aux chevaux, aux chiens et aux félins.

Elle convient moins directement aux insectes, aux poissons et aux oiseaux, mais vous aurez acquis une façon de faire personnelle, que vous pourrez adapter à tous les genres animaliers. Il deviendra alors simple comme bonjour de dessiner toute espèce animale et de la “résoudre” sur le papier.

Regardez un animal de profil. Vous voyez tout son corps d’un coup, alors que de face, vous n’en voyez qu’une partie. C’est la raison pour laquelle la découverte de l’anatomie animale se fait presque toujours de profil. C’est l’angle par lequel vous obtenez le plus d’informations.

Certes, il y a des exceptions 🙂

Rappelez-vous que votre premier souci est de glaner les informations et de les stocker dès que vous avez un crayon à la main.

Repérez tout d’abord les 3 premiers volumes

Il s’agit de l’épaule, de l’abdomen et de l’arrière-train.

Ces trois volumes s’emboîtent de façon différente pour chaque animal.
Leur taille varie d’une espèce à l’autre. Leurs proportions respectives aussi.

Une fois bien proportionnés entre eux, il devient facile de mettre en place les deux suivants : le cou et la tête. Mais observez tout d’abord les points importants dans les trois premiers volumes.

Avant de passer aux pattes et de voir comment on peut les traiter, je vous propose de regarder comment à partir d’un animal quelconque, vous allez procéder.

Et pour la démonstration, j’ai choisi cette chèvre aux formes bien particulières que je vais tenter de construire avec justesse en quelques coups de crayon.

C’est la chèvre des Montagnes Rocheuses. Si vous étiez naturaliste vous voudriez en retenir ceci :

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-famille : Caprinae
Genre : Oreamnos
Espèce : Oreamnos americanus

Mais il se trouve que ce qui vous intéresse, vous, se trouve ailleurs…

Alors, suivez-moi dans l’Atelier Pratique

Voici en vignette la chèvre des Montagnes Rocheuses qui se présente à vous.
Elle passe sans s’arrêter et vous craignez déjà qu’elle vous remarque et fuie en vous tournant le dos. Il faut la capturer du regard. C’est parti !

 

Commencez par tracer une ligne qui indique les deux informations suivantes : le volume du garrot et la courbure du dos. Cette ligne est composée de deux courbes. Repérez bien l’inclinaison générale de ces deux courbes et leur rapport de proportions.

Si vous n’êtes pas cavalier, vous ignorez peut être ce nom de garrot. Il s’agit de cette petite bosse qui est très visible sur le cheval, à l’endroit où la colonne vertébrale rejoint les vertèbres de l’encolure. On retrouve ce point de repère chez beaucoup d’animaux avec des formes et des tailles très variables.

Du garrot, part la ligne du dos. Elle suit généralement de façon assez fidèle la courbe de la colonne vertébrale. Si vous avez une idée du squelette de votre animal, cela vous aidera beaucoup. Inutile de pousser l’étude du squelette à fond. Essayez simplement d’en avoir une idée proche de la réalité.

Mais dans la nature, pas de squelette visible, il faut capturer les formes extérieures au mieux et avec les moyens visuels disponibles.

Tracez maintenant l’épaule et le volume situé sous l’omoplate.

 

Placez ensuite le profil de l’abdomen, bombé vers le bas, en respectant bien sa hauteur et son inclinaison. La manière dont cette courbe inférieure s’attache au volume de l’épaule doit être bien observée.

 

Le dernier de ces trois volumes est l’arrière-train. Repérez à la fois sa hauteur, son volume et sa courbure supérieure en particulier.

Vous devez déjà sentir l’animal représenté, car ces trois volumes constituent la majeure partie du portrait-robot de chaque espèce.

Il reste, avant d’aborder les membres, à placer le cou et la tête.

Le cou

Posez-vous maintenant cette question : Le cou est-t-il plus bas que le dos comme chez le cochon ? Est-t-il plus haut et presque vertical comme chez la girafe ?

Il ne suit pas toujours servilement la courbure de la colonne vertébrale. Chez le cheval, par exemple, une double courbe osseuse n’est pas directement visible dans l’encolure.

Selon que votre cheval broute l’herbe ou croque des pommes dans un arbre, l’encolure aura une orientation différente. Prenez l’angle, la courbure et la forme générale de façon très succincte mais juste.

La tête

Placez enfin le volume de la tête, également de manière simple mais bien observée. Recherchez des formes géométriques : cercles, triangles, losanges, dans ce que vous voyez. Vous pouvez indiquer très légèrement la position de l’oeil et la forme générale des oreilles, de la barbiche ou des cornes si l’animal en est pourvu.

Comme vous pouvez le voir maintenant, le caractère général de l’animal est donné et vous pouvez ajuster vos proportions. Mais la chose importante c’est que cette approche ne vous fera pas dessiner une chèvre qui ressemble à un mouton !

A vos crayons !

Curieux animal

Visipix.com- IAB

et pourtant…

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-140-1
Faites le plus possible de croquis au moyen de l’outil Croquis Chrono du module. (l’onglet est plus bas)
Publiez le plus réussi ou publiez le DAF qui suit.

DAF-140-2
Prenez dans les documents de ce module plusieurs animaux et groupez-les sur une seule feuille en dessinant seulement les cinq volumes qui font l’objet de ce module.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-140-1
Recherchez sur internet un document d’un animal de profil sur lequel les 5 volumes sont bien identifiables.
Faites-en un croquis. Si possible joignez en miniature l’image dans un coin libre de votre dessin.


Une ligne apparente se matérialise dans la majorité des cas par un trait. Il y a quelques rares exceptions mais prochainement je vous proposerai de regarder avec un peu plus d’attention que d’habitude ce qu’est un trait.
Dans un bon dessin, le trait est au service du sujet. Il a, comme la ligne, de nombreuses facettes.

à prévoir dans les prochains jours…

Dans 3 modules d’ici puis dans le 4e après celui-ci vous aurez besoin de papier Bristol blanc, de cutter ou ciseaux, de colle papier. il s’agira de construire des volumes en papier blanc et fort, et des fenêtres de cadrage. Le bristol sera autour de 150 à 200g (au m2). 8 feuilles A4 suffiront. Un bloc de bristol est peut-être plus économique.

Trouvez également du fil à broder fin ou du fil a coudre épais de deux couleurs différentes qui tranchent par exemple bleu et rouge ou vert et blanc, de manière à ne pas les confondre entre eux.

Il vous faudra également du scotch.


Le module  Rayon Visuel et Plan d’Horizon vous a posé quelques problèmes lors de sa version initiale, et vous l’aviez exprimé. Je vous propose de regarder dans l’onglet suivant les quelques dessins qui correspondaient à la demande initiale et d’écouter les commentaires que j’y ai ajoutés. Vos remarques ou questions peuvent trouver place sous le module Rayon Visuel et Plan d’Horizon dans les commentaires et non ici puisqu’il s’agit d’un module sur le dessin d’animaux.

Correction générique du DAF-55-1
“Rayon visuel et plan d’horizon”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Ce même dessin est rectifié ci-dessous. pour mieux illustrer l’erreur décrite dans l’audio.


La première vidéo de cette série “Acrylique” sera dans votre prochain module.

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Module 16 L’ombrage de la tête

L'ombrage de la tête

Un peu de pâte à modeler

Vous avez eu l’occasion de voir des dessins de personnages de BD humoristiques. Tous les enfants ont recopié des têtes “cartoon”…

Le traité des têtes cartoon n’est pas vraiment caricatural, mais il n’est pas non plus réaliste.

Il se situe entre les deux.

Ici, on se trouve devant une caricature. C’est un dessin à la fois ressemblant et excessif avec des parties du visage franchement exagérées et volontairement disproportionnées.

Il y a aussi la construction semi-réaliste au moyen des petits ballons que vous avez déjà pratiquée.

Et c’est une approche intéressante pour comprendre ce qui fait le volume réel d’une tête sans pour autant débuter avec un sujet trop difficile.

L’autre avantage de cette approche, c’est qu’elle n’est pas du tout incompatible avec l’ombrage réaliste.

Comment s’exercer à ombrer une tête

Il y a beaucoup de techniques qui paraissent stupides au premier abord et qui font en réalité des miracles. Alors je vous en propose une ou deux, votre imagination fera le reste.

Essayez de vous fabriquer des petites têtes en pâte à modeler…

La gomme “mie de pain” peut vous servir tant qu’elle est encore claire.

Il y a aussi la terre glaise, la plasticine, la cire pour fonderie et…
la cire orange des petits fromages Bonbel. Evitez la cire rouge des Babybel.

L’idéal est la pâte de type Fimo qui peut être cuite au four.

L’idée est extrêmement simple : Vous créez des modèles pour observer l’ombrage de base.

Voici plusieurs exemples pour vous montrer comment assembler les petites boules de cire ou de pâte.

Choisissez alors un éclairage de côté et essayez de réaliser un dessin comme dans l’atelier pratique de ce module.

ombrer la tête

Essayez maintenant d’appliquer ce que vous savez sur les ombres et les lumières à une tête esquissée au moyen de ballons.


Commencez par faire le visage avec la technique des petits ballons.

Mettez quelques détails, toujours «au trait», c’est-à-dire sans teinter les surfaces.


Décidez d’une direction pour la lumière. Une lumière venant du haut et légèrement de biais fera penser à l’éclairage solaire.

Au moment de placer les ombres, imaginez la façon dont chaque partie du visage reçoit la lumière.
Puisque vous avez tracé des ballons pour matérialiser les volumes, pensez à l’éclairage que reçoit chacun de ces ballons une fois étiré dans un sens ou l’autre.

Observez un oeuf blanc, une balle de ping-pong ou une sphère éclairés de cette manière.

Vous pouvez faire une analogie avec un nuage qui est constitué de nombreux volumes convexes imbriqués. Remarquez qu’ils subissent les mêmes variations de lumière. L’ombre est toujours du même côté.

Teintez d’un gris assez uniforme les parties qui ne reçoivent pas la lumière et laissez intactes celles qui sont en pleine lumière.

Ajoutez quelques accents plus marqués là où l’ombre propre est plus forte.

Finissez avec les ombres portées comme l’ombre que fait le nez ou celle que dessine le menton sur le cou.

Cette manière de faire est simple et ne vous donnera pas de fortes discordances avec la réalité d’un ombrage.

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-40-1

Prenez l’un des modèles des oeufs ou des balles de ping-pong du chapitre “Documents” et faites un dessin assez fin de l’écoulement des ombres sur la surface. Choisissez la taille en fonction du degré de précision que vous pensez donner aux dégradés.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-040-1
Dessinez une tête que vous aurez réalisée vous-même en pâte à modeler.

FAC-040-2
Dessinez une tête d’après l’un des modèles visibles dans le chapitre intitulé “Atelier découverte”

Votre prochain module

Les animaux constituent une source d’inspiration inépuisable, mais il n’est pas toujours facile de faire prendre la pose à un chien ou un chat, encore moins à un animal sauvage.
Le prochain module va vous faire découvrir une méthode pour mettre place rapidement et avec justesse votre dessin.

Correction générique du DAF-109-1
“Y a-t-il un paysagiste en vous ?”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Le fusain Tome 1

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Module 15 Rayon visuel et plan d’horizon

Rayon visuel et plan d'horizon

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le rayon visuel et le point principal

 Où que vous regardiez, vous “lancez” un rayon visuel dans une direction. Ce rayon va en ligne droite de votre œil jusqu’au centre de l’image qu’il perçoit. Le rayon visuel se déplace avec votre regard. On peut aussi faire cette comparaison: prenez un fusil imaginaire, alignez les repères de visée du canon entre votre œil et une cible. Tirez ! Le rayon visuel correspond au trajet de la balle. L’endroit où la balle atteint la cible porte un nom : c’est le point principalVotre vision est plus ou moins conique. En regardant dans une direction donnée, vous ne voyez que dans un champ de quelques dizaines de centimètres de large au premier plan. Par contre, votre champ visuel englobe des centaines de mètres au plan le plus lointain. Plus votre regard porte loin, plus votre champ s’élargit autour du point principal. C’est en très grande partie pour cette seule raison que la plupart des règles de perspective sont étroitement liées aux lois de l’optique

La déformation des choses…

C’est en fonction de l’angle que forme notre rayon visuel avec les objets que nous regardons, qu’ils se déforment sous notre regard. Ces déformations obéissent aux lois de l’optique dont dépendent celles de la perspective. Cette esquisse, volontairement privée de détails, montre que la même déformation est perçue en regardant des objets orientés de manière différente dans l’espace. Ce dessin évoque aussi bien une voie ferrée qu’une échelle, telle qu’elle nous apparaît quand, la tenant à deux mains, on la dresse contre un mur en visant du regard l’échelon le plus haut. L’échelle est dressée, le chemin de fer, lui, est à plat, mais leur transposition en perspective est pratiquement identique. Retenez bien ceci : Ce n’est pas en fonction de la position d’un objet dans l’espace qu’il se déforme, mais en fonction de l’angle par lequel votre rayon visuel l’atteint. 

Il est donc important, lorsque vous commencez un dessin, de déterminer la hauteur et l’orientation de votre rayon visuel. Cela veut dire qu’il faut non seulement choisir un point de vue unique mais qu’il faut s’y tenir. Si vous ne prêtez pas attention à cela et que vous mélangez plusieurs points de vue, vos objets et vos personnages procureront la désagréable impression de porte-à-faux. Le résultat sera comme tordu et tout semblera basculer. 

Un dessin pour être juste ne peut se concevoir que d’un seul point de vue. Pour simplifier vos premiers croquis, il est important de commencer par choisir des sujets vus avec un rayon visuel horizontal. Plus simplement, évitez de choisir des vues plongeantes. Choisissez plutôt de dessiner les choses comme vous les voyez neuf fois sur dix, en regardant tout simplement droit devant vous. C’est important, car cela va vous faciliter la tâche pour mettre en pratique tout ce qui suit. Imaginez un disque horizontal, qui serait centré autour de votre tête et s’étendrait à l’infini, placé à la hauteur de vos yeux. Ce disque matérialiserait un acteur important de la perspective : le plan d’horizon. 

 Le plan d’horizon est un plan imaginaire, situé à hauteur de nos yeux, qui s’étendrait à l’infini. Il est représenté en rouge sur ces deux illustrations. Vous n’en verriez, bien sûr, que la tranche, donc une simple ligne horizontale qui s’étalerait sur 360°. Cette ligne se nomme la ligne d’horizon.  Si vous vous transportiez maintenant avec ce disque imaginaire sur une côte au bord de mer. Vous verriez exactement ceci. Vous remarqueriez, j’imagine, que cette ligne coupe exactement le paysage entre le ciel et l’eau, se confondant avec ce que nous appelons habituellement l’horizon. Puisque nous faisons un travail d’imagination, il n’est pas question de s’arrêter là. Grimpez maintenant sur le plus grand cocotier de l’île, et regardez si l’horizon naturel est  passé sous le disque que vous portez toujours à hauteur de vos yeux. Vous constatez que non. L’horizon naturel, le plan d’horizon, la ligne d’horizon et votre regard montent ou descendent ensemble. Pour simplifier, vous retiendrez que, dans la réalité comme dans vos dessins, la ligne d’horizon est toujours située à hauteur des yeux du spectateur.  Vous pourriez constater la même chose sur une photographie. L’horizon monte avec l’appareil photo. Voici deux images de la même scène. La première image est vue par un spectateur (vous), dont les yeux se situent à la même hauteur que ceux du personnage de droite. Votre plan d’horizon et le sien sont donc confondus.  La seconde image place l’observateur ( toujours vous) plus haut que dans la précédente. Cette fois, vos yeux sont à la hauteur de ceux du personnage le plus élevé. Le plan d’horizon se confond toujours avec l’horizon naturel, qui semble être monté en même temps que vous. Mais… attention !  Le plan d’horizon du dessinateur, est lié à son point de vue et détermine la hauteur de l’horizon naturel.  Si d’autres personnages sont situés plus bas ou plus haut, ils voient l’horizon plus haut ou plus bas. En choisissant la hauteur de l’horizon dans un dessin, vous imposez un point de vue à toute personne qui le regardera. Ce choix mettra votre “invité” dans une situation dominante ou non par rapport au sujet.

Recherche du plan d’horizon et du point principal

Commencez par visionner ce pas à pas. Ensuite descendez dans la page… Puis regardez la vidéo.

Voici une photo d’un canal vu en perspective parallèle…

Le halo du soleil dans la brume nous donne l’occasion de rechercher le point de vue et le plan d’horizon…

en suivant la ligne de la berge de gauche on peut tracer une ligne allant vers le lointain…

Et l’on peut répéter le tracé en suivant la berge de droite le long du chemin de halage.

Et en tracer une autre à la lisière de l’herbe et du fossé. Cette troisième ligne confirme le point de croisement des deux premières en venant exactement sur le même point d’intersection. Mais peut-on conclure quelque chose de cela ?

Oui sans aucun doute !  Une ligne horizontale passant par ce point  sera le plan d’horizon. Mais que peut-on encore déduire ?

On peut également conclure que la ligne verticale qui passe par ce même point détermine avec certitude le point de vue. Ici le spectateur est légèrement à droite du canal…mais en bateau !

Recherchez maintenant, à l’oeil, sur l’écran et sans rien tracer, le plan d’horizon, puis le point principal sur cette image .

Ensuite descendez d’une image pour vérifier.

Essayez maintenant avec celle-ci puis descendez pour voir la position exacte…

Vérifiez:

Et ainsi de suite …

Avez-vous réussi à être proche du point réel ?

Encore une fois…

Et une petite dernière…

Descendez….

Comme vous adorez… je vous en donne une de plus…

Et voici la bonne position :

Bon ! d’accord… mais c’est la dernière !

L’avantage de cet exercice est qu’il fait tracer mentalement des lignes, ce qui est exactement ce que vous serez amené à faire si vous faisiez un tel dessin à main levée sans modèle ou de mémoire. Vous pouvez y revenir car votre oeil s’aiguisera d’essai en essai.

Observez les quatre images qui vont suivre. Essayez de sentir les effets secondaires liés au choix d’un point de vue.

Aiguisez votre sensibilité en analysant ce qui, en dehors du sujet visible, vous touche. Sentez de quelle manière le choix du point de vue laisse une impression. Une relation différente semble s’établir entre le sujet (l’acteur) et vous (le spectateur) dans chaque image. Si vous ne le sentiez pas toujours de façon évidente, ce n’est rien, vous allez muscler votre perception petit à petit.

Ici, vous dominez le personnage représenté, mais avec une certaine bienveillance, puisque votre regard plonge sur lui. Sa position au centre de l’image et la hauteur à laquelle il se trouve lui donnent toutefois une certaine importance.

Ce point de vue crée l’idée d’affrontement entre le personnage et vous-même. Le cadrage centré, la ligne d’horizon placée au milieu de la hauteur donnent une symétrie qui enlève le côté humain de l’image précédente .

Cette fois, avec ce point de vue en contrebas, le personnage vous domine ; il a de l’emprise sur vous.  Vous semblez dépendant de sa puissance.

La même situation, avec un point de vue décentré et une forte contre-plongée, laisse une autre impression. Le personnage domine toujours, mais vous, vous échappez à sa domination. En tout cas, vous ne la subissez plus autant que sur l’image précédente.

Vous le voyez, la perspective n’est pas seulement une méthode de représentation exacte, c’est aussi un moyen d’élargissement de votre vocabulaire artistique.

Une perspective douteuse

Jan Beerstraten, peintre hollandais d’Amsterdam n’était pas inspiré ce jour là. Regardez la perspective totalement fausse de ce tableau. Sans même prendre de mesures, vous voyez que l’échelle du château est fausse. Les personnages qui patinent autour semblent patiner autour d’un décor de théâtre.

La preuve par l’horizon

Les personnages  situés dans le carré rouge auraient dû être de la hauteur du trait vert à l’endroit où ils se trouvent. Ils sont donc près de deux fois trop grands. Il aurait suffi qu’ils soient à la bonne échelle pour que le château ait paru de grande dimension comme il devait l’être en réalité.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-055-1 

Lancez la vidéo située dans le chapitre de ce module nommé “Documents”.
Arrêtez la vidéo et représentez l’un des 6 volumes sous l’angle de votre choix mais en représentant ce volume au-dessus du plan d’horizon.  En somme votre oeil doit sembler se situer en-dessous du volume cubique principal.
Sur la vidéo tous les volumes sont vus de dessus. Dans votre dessin ce sera de dessous. A vous d’imaginer et de construire la même forme sous un autre angle.
Vous pouvez utiliser une règle ou travailler à main levée. Passez ensuite un “hachurage” assez serré ou une teinte uniforme pour donner une valeur à chaque face selon son orientation en faisant des choix qui facilitent la lecture de la forme pour une personne qui n’aurait pas vu la forme avant.

Vous pouvez arrêter la vidéo au hasard puis la mettre en plein écran pour faire l’exercice de manière plus imposée.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-055-1 
Faites le DAF de ce module mais en traçant tout à main levée et en choisissant une forme plus complexe si vous vous en sentez capable.

FAC-055-2
Essayez cette fois, de placer dans une même vue dont le plan d’horizon sera déterminé à votre convenance deux ou même 3 formes copiées sur les vidéos en 3D ou inventées par vous. Choisissez l’angle de vue mais ayez le même pour toutes les formes qui doivent cohabiter dans un même espace perspectif, donc sous un même point de vue.

FAC-55-3 
Essayez d’esquisser deux fois le même paysage imaginaire brossé en trois coups de crayon, mais en changeant le plan d’horizon afin d’avoir deux vues différentes (côte à côte) du même endroit mais croqués de deux points de vue différents.

Votre prochain module

Comment ombrer une tête ?


Sans les ombres, ces volumes ne seraient que des cercles ou des ovales.
L’ombrage donne ce qu’on appelle souvent “le modelé”
Vous avez commencé par dessiner des têtes très simples. Vous allez maintenant les éclairer et y placer des ombres d’une manière très simple qui fera facilement sentir le volume et la rondeur de ces têtes.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement. Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-93-1 “Les canons”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Rappel du sujet:

DAF-93-1 Prenez la grille à 3 places ci-dessous Imprimez-la. Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette. Et voici maintenant une petite vidéo complémentaire…

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Notez votre progression dans ce module

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 14 Y a-t-il un paysagiste en vous ?

Y a-t-il un paysagiste en vous ?

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Y a-t-il un paysagiste en vous ?

On dit parfois d’un artiste qu’il est portraitiste, peintre animalier ou paysagiste. Il y aurait donc des peintres ou des dessinateurs spécialisés dans cette branche qu’est le paysage ? L’artisan paysagiste invente et assemble les plantes et les essences pour créer un univers différent dans chaque jardin. Le dessinateur jouit de cette même liberté d’inventer et de composer sa propre création dans cette branche extraordinaire qu’est le paysage. Dessiner le paysage, c’est dessiner la nature ou la revisiter comme bon vous semble. Mais c’est aussi comprendre et assimiler ses principes, sentir ses rythmes et rendre ses proportions. Se lancer dans le dessin d’un paysage, c’est partir à la découverte d’une énorme matière, riche et subtile. C’est accepter d’imiter les principes de la nature qui joue tour à tour sur sa force et sur son charme.

Des lois naturelles, un moment précis, un coin idéal…

La nature a des lois et votre dessin ne pourra les ignorer. Vous serez amené à penser en termes de structures, d’équilibre, de lumière et de mouvement. Pour devenir un bon dessinateur de la nature et pour pouvoir la rendre avec justesse, il faut comme toujours l’avoir bien observée. Depuis toujours, des artistes ont dessiné “sur le motif”, c’est-à-dire avec le véritable paysage devant les yeux, et non une reproduction, en se plaçant dehors, bien en face de cette nature qui est si exigeante. Les peintres, eux, ne pouvaient pas faire une longue série de séances en extérieur. Leur matériel étant nettement moins portable et réduit que celui du dessinateur, ils avaient plutôt recours à la pochade, une sorte de prise de note assez rapide en extérieur. Rentrés à l’atelier, ils réalisaient leur travail uniquement d’après leur pochade et leurs notes prises en pleine nature. Ces notes et ce qu’ils avaient retenu de mémoire portaient sur les formes, les contrastes et la couleur.

Un moment précis

Mais pourquoi travailler en atelier plutôt que de revenir travailler au même endroit le lendemain ? Vous arrivez au tournant de cette route avec votre chevalet de campagne, vous le sortez et vous faites une ébauche de votre paysage. En fin de journée vous pliez tout, en jurant bien de revenir finir le lendemain.  Les jours qui se suivent ne se ressemblent pas. Si, le lendemain, le soleil s’est voilé, si le vent s’est levé, si l’épaisseur des nuages a changé, la lumière sur le sujet n’a plus l’intérêt de la veille…. L’ensemble se modifie tellement que votre composition risque de devenir incohérente. Vous risquez un résultat qui serait une moyenne sans logique. Regardez ces deux autres vues juxtaposées, prises à 24 heures d’intervalle. Celle du haut présente un intérêt visuel. Le paysage baigne dans une lumière caractéristique de cet endroit à un moment précis.  Celle du bas n’a rien à voir. Les formes sont peu lisibles. Vous vous attacherez donc plutôt à trouver un effet de lumière comme celui du dessus. On trouve ces effets le matin tôt ou le soir un peu tard, quand le soleil est bas. Il suffit de convertir l’image en niveaux de gris pour réaliser la différence importante qu’on aurait sur un dessin. Mais ceci n’est pas le début. Il faut commencer par choisir un endroit satisfaisant.

Comment choisir un “coin”

Beaucoup de dessinateurs travaillent d’après photo. Je voudrais vous donner mon avis sur cette question. Si la photo est uniquement un document d’information, c’est une bonne idée. Mais si la photo sert de modèle, vous perdrez presque toutes vos chances de faire passer une émotion. Voici pourquoi: Lorsque vous travaillez sur une photo, vous n’avez que peu de pouvoir de décision sur le cadrage et la composition. Le travail est déjà fait en amont par le photographe, même si c’est vous. Ensuite, les détails sont généralement si petits qu’ils vous feront défaut pour mener à bien votre objectif. La photo couleur vous volera certainement les subtiles nuances que le paysage offrait à l’origine. Même si les teintes ou les lumières sont agréables sur la photo, vous perdez tout l’attrait de pouvoir sélectionner vous-même ce qui sera le centre d’intérêt de votre dessin. Rien ne remplace la vue réelle d’un endroit pour le dessiner.  Les photos sont très utiles mais pour une toute autre raison qui est purement documentaire. L’intérêt de la pochade, réalisée sur le motif, donc sur place, c’est de fixer une émotion colorée. En dessinant dans la nature, vous traduirez les couleurs en valeurs ce qui, dans peu de temps, vous permettra, comme au peintre de pochade, de fixer sentiment et émotion. Si tout ceci vous semble cohérent, lisez maintenant dans l’Atelier Pratique la manière dont je vous conseille de procéder…

Partez à la chasse

Prenez votre carnet de croquis, votre boîte de crayons de différentes duretés et les quelques accessoires que vous allez découvrir, puis partez à l’extérieur vous balader à la recherche d’un paysage qui vous séduise. 

Erhard – Aquarelle

Ne partez pas à plusieurs, même si vous supportez mal la solitude, car vous seriez obligé de prendre en compte les désirs des personnes qui vous accompagnent. Vous partez à la chasse au paysage, ce qui demande de vous y consacrer entièrement. Dès que vous arrivez dans un endroit qui vous plaît, arrêtez-vous et regardez autour de vous. Vous avez l’intention de dessiner la nature pour votre plaisir mais ensuite, une fois de retour, vous la partagerez inévitablement avec d’autres. Vous êtes celui qui va rédiger un texte qui sera lu ensuite, comme une lettre parvient un jour à un destinataire. Demandez-vous si ce que vous avez devant les yeux aura de quoi satisfaire celui avec qui vous partagerez ce coin de nature mais surtout l’impression qu’il vous procure. Dites-vous bien que vous percevez les bruits, les parfums, la température, la légèreté de l’air et toute une série de sensations qui ne seront pas réellement présentes pour votre destinataire. Mais dites-vous également que vous voulez faire passer une grande partie de ce qui se ressent face à la nature, sans vraiment pouvoir se formuler. Pratiquement tout ce qui est impalpable autour de vous peut se rendre dans un dessin. Il faut seulement s’organiser.

Regardez le spectacle et concentrez-vous sur ceci

La nature, que vous avez sous les yeux, ne tiendra pas facilement sur votre feuille de carnet, aussi grand soit-il. Vous allez devoir sélectionner, choisir, élaguer. Regardez le ciel à l’horizon puis relevez la tête. Le ciel s’étale en demi-sphère au-dessus de vous. Vous le constatez, dans la partie haute, le ciel a une autre coloration qu’à l’horizon. C’est pourtant le ciel dans son ensemble, comme chaque détail de la végétation, de l’eau ou de la terre qui participent à l’impression que laisse un lieu.  Pour tout compliquer, votre feuille est limitée à une certaine surface, alors que votre vision n’a pas de cadre précis. Votre champ de vision est également plus étroit que le paysage dans lequel vous évoluez. Où que vous dirigiez votre regard, il y a une partie que vous ne voyez pas mais que vous percevez. Une partie floue en quelque sorte. Vous avez regardé à droite et à gauche et votre cerveau s’est composé une impression venant de l’ensemble du lieu. Voici donc la première question à vous poser: Si je dessine ce qui est devant moi et qui correspond à un angle de vue unique, est-ce que cela rendra ce que je ressens quand je suis enveloppé par cette nature ? La réponse ne sera pas souvent oui. Une expérience autour de cette idée vous est proposée dans le chapitre “dessins à faire”.

Paysage stéréoscopique

Les images stéréoscopiques, étaient à la mode dans les années 1900. Elles permettaient de voir une scène avec un effet de relief, soit à l’aide de lunettes spéciales soit d’un stéréoscope. D’autres, comme celle-ci se découvraient sans accessoires, avec seulement un peu de patience, en louchant sur un point situé entre les deux images. Les deux photos sont prises par un appareil photo à deux objectifs, au même instant mais d’un point de vue très légèrement différent, de l’ordre de l’écartement des yeux. En louchant , une troisième image “virtuelle” se crée, elle est en relief…

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-109-1
L’idée est de créer un paysage de toutes pièces en plusieurs étapes successives. La première étape constitue le DAF de ce module. Commencez par revoir, si nécessaire, la vidéo d’explication incluse dans l’onglet Documents. Ensuite vous réaliserez une mise en place de paysage comme dans la vidéo, mais bien entendu, sans vous en inspirer. Il faut inventer ce paysage en laissant aller votre main et en essayant de contrôler principalement la bonne répartition des différentes gradations de gris. Dans le prochain module sur le paysage, vous passerez dans cette démarche à l’étape suivante.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-109-1 
Vous pouvez faire des variantes du DAF. Essayez un paysage tout en longueur, un autre en hauteur

FAC-109-2
Vous allez maintenant refaire l’un de vos paysages que vous choisirez vous-même, mais en l’esquissant à l’encre de chine diluée pour faire des teintes plus ou moins denses. Conseil : commencez par les lointains les plus clairs et finissez par les avant-plans les plus marqués.

Votre prochain module

Ce prochain module va introduire un acteur essentiel de la perspective : le plan d’horizon.
En le choisissant, vous allez imposer un point de vue particulier à tout spectateur de votre dessin et, indirectement, ce choix influencera sa perception de la scène représentée.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

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Correction

Correction générique du DAF-36-1
“Dessinez des lignes ou des masses”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

L’exercice de l’hôtel

Une des merveilles de notre époque c’est de pouvoir montrer des choses grace aux filtres des logiciels.
Voici tout d’abord des dessins en masse, faits d’après la photographie de l’hôtel proposée.

Ici la ligne est encore trop présente et les deux teintes
de droite sur le nuancier sont trop proches.

L’exercice proposait de prendre 3 ou 4 teintes seulement. Ici il y en a 5.

Ceci correspond mieux à l’exercice.


Pour vous en convaincre, regardez cette même image uniquement réduite, qui aurait pu faire partie d’un lointain sur un dessin autour d’un autre thème.

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  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 12 Dessinez des lignes ou des masses

Dessiner des lignes ou
des masses

Lorsque vous faites un croquis ou une esquisse rapide, le crayon que vous choisissez importe peu.

Lorsque vous vous préparez à faire un dessin plus abouti, demandez-vous toujours si l’outil que vous tenez en main vous permettra de déposer sur le papier le genre de «trace», donc de trait ou de traitement de valeurs que vous recherchez.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 

Les deux approches : Ligne ou Masse

Un dessin en masse et l’autre en ligne

Quel que soit votre choix de crayon, quel que soit l’outil que vous prenez, lorsque vous dessinez, vous privilégiez une approche plutôt qu’une autre. Vous dessinez en ligne ou en masses.

Ce sont deux façons de procéder et bien qu’elles puissent se côtoyer, l’une de ces deux manières prendra le pas sur l’autre et déterminera la façon dont vous allez rendre votre sujet final.
Cette notion échappe complètement aux personnes qui vont regarder votre dessin mais cela influencera leur impression. L’une n’est pas meilleure que l’autre. Ce qu’il faut c’est choisir celle qui exprimera le mieux votre idée. Voyez cela un peu plus en détail dans l’Atelier Découverte.

Approche par la ligne

Voici un dessin. Il est réalisé avec des lignes. Ce ne sont pas forcément des contours comme ceux avec lesquels on tracerait une silhouette. Ce sont tout de même des lignes qui matérialisent des zones entre des parties distinctes du sujet.
Lorsque vous avez un sujet devant les yeux, vous pouvez faire le choix de commencer à « détourer » le sujet. Pour être plus exact il faudrait dire déterminer le périmètre du sujet. C’est la façon de procéder qui semble la plus évidente et par laquelle chacun est tenté de commencer.

 

Approche par la masse

 

Voici un autre dessin. Ici le sujet est traité par des zones représentant des masses. Vous comprenez maintenant que la différence est importante.

 

Dessin de nu en masses et dessin de cheval en lignes

Le dessin par une observation des masses demande un peu plus de recul, un peu plus d’expérience. L’œil s’habitue à isoler les masses de l’ensemble et à les rendre par des surfaces teintées plutôt que par des lignes.

 

Comment choisir une approche ?

Toulouse-Lautrec dessin en lignes

En simplifiant à l’extrême, dessiner en lignes, c’est décrire les choses comme elles sont. Dessiner en masses, c’est dessiner les choses comme on les voit, comme l’œil les reçoit.

                                      Vinci                            Van Gogh

En dessinant d’imagination, vous devinez que l’exercice devient plus difficile. Dessiner en masses demande beaucoup plus d’expérience et ne permet pas vraiment le tâtonnement.

Dans quelque temps vous serez capable de choisir l’une ou l’autre méthode librement en fonction du sujet et de ce que vous voudrez en faire. Observez dans les dessins les différentes façons de procéder. Essayez de déterminer le type d’approche choisi par l’artiste. La Galerie des Maîtres mérite une petite visite axée sur cette idée.

Des outils vous aident à travailler en masse ou en lignes. Revenons un instant sur les outils.

La taille, la graisse, la dureté

Les deux ou trois tailles classiques

Les crayons avec un corps en bois ou les porte-mines ne donnent pas les mêmes possibilités que les crayons tout en mine.

Il y a une grande variété de «crayons» dans le commerce. Deux familles de crayons vont vous servir pour l’instant. Les crayons classiques et les crayons à grosse mine. Il existe pour l’un et l’autre diverses gradations repérées sur le fût par une inscription. Ces inscriptions correspondent à des “graisses” ou “duretés” différentes.

Un crayon dit «gras» trace plus noir car sa mine est plus tendre. Un crayon plus «maigre» trace plus gris car sa mine est plus dure.

Vous entendrez aussi parler de crayons «durs» ou «tendres».

 

Vous voyez dans l’exemple ci-dessus que les gris ne sont pas excessivement différents si l’on insiste davantage avec une mine dure qu’avec une mine tendre.

 

Il existe plusieurs systèmes de numérotation

Selon les pays, la numérotation varie. En Europe les crayons gras portent le signe B (de l’anglais Bold = gras) , les maigres le signe H (de l’anglais Hard = dur). Un numéro qui précède la lettre indique la force dans sa catégorie. Plus le numéro est élevé, plus la mine est grasse pour les B, plus elle est dure pour les H. Il existe quelques gradations exceptionnelles comme le HB qui se situe à mi-chemin entre le dur et le tendre ou le F qui sera ultra dur.

La surface

Une surface n’est pas forcément un plan.

Regardez ce dessin. Il est entouré de séries de traits relativement organisés. Ces traits matérialisent une surface. Ils enlèvent le « vide ». C’est un moyen de rendre le « fond ». Souvent, ces surfaces sont presque l’équivalent d’un arrière-plan rendu volontairement flou sur une photographie à faible profondeur de champ. C’est une sorte de zone seulement évoquée. Une surface n’est pas orientée, elle habille un dessin, elle en cerne le contour ou elle en sépare différentes parties. On n’en devine pas l’orientation dans l’espace. C’est vraiment étrange la manière dont le cerveau interprète ce fond en “l’oubliant” presque, alors qu’il est dessiné vigoureusement.

 

A quoi sert une surface ?

La surface a deux raisons d’être. Elle décore ou elle soutient. Lorsqu’elle décore, c’est son « motif » qui comptera le plus. Tel un papier peint ou un tissu, la surface est couverte d’une sorte de trame qui lui donne ses caractéristiques.

Lorsqu’elle soutient, c’est davantage sa teinte qui aura de l’importance. Par contraste optique, une surface sombre donnera un aspect plus clair à ce qui l’entoure. Une teinte en soutient une autre par contraste.

Le plan

Un plan donne une indication sur le volume d’un objet car il est orienté dans l’espace.

 

Rendre les objets par des plans

On comprend facilement qu’un cube éclairé se dessine avec des plans de gris différents. Chaque face reçoit la lumière sous un angle et une intensité différente. Ainsi, chaque face est d’un gris particulier. Une pyramide, un polyèdre peuvent aussi se dessiner avec des plans de gris différents. Un visage, bien que tout en formes arrondies peut se rendre par des plans.  Une sphère aussi. Ce n’est qu’une question de nombre de plans et de finesse du dégradé.

 

Un plan éclairé s’oriente de lui-même

Voyez ces exemples de volumes rendus par des plans. Vous avez compris qu’une surface n’est pas orientée. Le plan, lui, l’est. Chaque face est d’une teinte qui révèle ou traduit sa position dans l’espace. L’orientation n’existe que par rapport à une source lumineuse. Vous aurez l’occasion de découvrir bientôt comment la lumière vous apportera une aide extraordinaire, à condition de lui vouer un grand respect.

Comment choisir la bonne technique

Choisirez-vous de dessiner en lignes ou allez-vous plutôt dessiner en masses ?
Allez-vous décider en fonction du sujet ou selon votre humeur du moment ?

Cet atelier devrait vous aider à prendre une décision.

Une vache suisse en masses !

Regardez bien cette vache. N’est-elle pas impressionnante, si tranquille devant ce précipice ? Imaginons que vous soyez devant elle et que vous vouliez dessiner ce paysage de la meilleure manière possible. Vous avez votre bloc, la feuille est encore blanche.

Comment allez-vous procéder ?

Maintenant, mettez votre cerveau en noir et blanc. Cela veut dire que vous allez refuser de vous laisser impressionner par la couleur. Concentrez-vous sur les valeurs. Bien entendu, avec un ordinateur, c’est plus facile. N’importe quel outil de traitement d’images peut transformer une image couleur en image niveaux de gris, donc en noir et blanc.

D’ailleurs, n’ayez pas peur d’en utiliser un. Les peintres du XVI n’étaient pas contre l’utilisation  du miroir noir. Ils poursuivaient la même idée.

Claude Lorrain

Claude Lorrain, qui a peint ce paysage vers 1650 a inventé cette technique et lui a donné son nom : le Miroir de Lorrain. Cet outil, fait d’un miroir teinté en sépia, est équipé d’une poignée afin de pouvoir le tenir en main.

Claude Lorrain

Berger par un suiveur de Lorrain

En tournant le dos à la scène choisie, tout en regardant son reflet dans la glace, toutes les couleurs sont transformées en valeurs. Chaque contraste est accentué ce qui permet de comprendre rapidement comment les zones claires ou foncées sont réparties. Le résultat obtenu est assez semblable au travail d’un ordinateur qui traduit un document couleurs, en une série de niveaux de gris.

Voir en noir et blanc ne semble pas être chose facile et cependant, il vous suffit de mettre une paire de lunettes de ski. Alors, vous verrez le monde en niveaux de gris, ou de jaune, vert ou orange. C’est quasiment pareil.
Naturellement c’est mentalement que vous allez faire ce travail.

Afin de préparer un dessin en masses, vous devez repérer les différentes zones du sujet et créer un petit nuancier sur le côté de votre bloc.

Après avoir pris un échantillon de chaque zone numérotée, je les ai placés sur un fond blanc. Avons-nous vraiment besoin de 11 gris différents ? Pas du tout. Vous remarquerez que les zones les plus claires sont en 1 et 2 et les plus foncées en 6 et 7.

Voici les pastilles triées par ordre de valeur.

Voici la numérotation qui vous aidera à les trouver sur la photo. Bien sûr, vous ne ferez pas ça lorsque vous dessinez d’après nature. Je me contente de décomposer le processus visuel qui viendra naturellement avec un peu d’entrainement.

Mais vous avez toujours 11 niveaux de gris et c’est trop. Pourquoi ?

Parce que dessiner, c’est rendre un effet avec le minimum de moyens possibles.
Donc, quatre gris devraient suffire largement, avec des nuances, bien sûr. Mais afin de dessiner en masses, il vous faut 4 niveaux de gris. Alors, comment faire pour les choisir dans tout cet ensemble ?

Si vous regardez de nouveau ce nuancier tout en plissant les yeux, vous verrez clairement quatre zones différentes. Elles correspondent à la moyenne tonale de 2,3 ou 4 pastilles. Vous choisissez alors quatre tons différents qui seront suffisants pour dépeindre vos masses. C’est un exercice de tri visuel très intéressant.

Première étape : créer les pastilles avec un crayon. Plissez les yeux afin de mieux juger.

Tracez légèrement votre sujet en évitant les traits foncés. Indiquez les différentes zones en fonction des pastilles grises.

Ensuite, remplissez progressivement les grandes surfaces avec des valeurs égales ou semblables.

Voici à quoi devrait ressembler votre travail.

 

Dessiner en lignes

La technique du dessin en lignes commence par une bonne observation des différentes teintes, mais dans un esprit différent. Ici, le but est de se concentrer sur les formes au lieu des valeurs. Dans cet atelier, nous nous contenterons de voir un résultat de dessin réalisé en lignes.

Le rendu est totalement différent. Les détails sont mieux mis en évidence mais le résultat a l’aspect d’une illustration plutôt que d’un dessin. On a l’impression de regarder un livre d’images. On a presque envie de prendre ses crayons de couleur et de commencer à remplir ces surfaces un peu vides.

Mais finalement, pourquoi ne pas mélanger les deux techniques ? Maintenant que les contours sont faits, il devrait être possible de remplir ces zones avec différents niveaux de gris. En fait, c’est tout à fait possible. Cependant, il devrait toujours y avoir une technique prédominante, sinon, le résultat serait décevant. Ce sera une de vos prochaines découvertes.

Le contraste optique

Regardez ces deux petits carrés gris centrés chacun sur un fond différent.

Ce sont exactement les mêmes. On ne le croirait jamais car la teinte qui les entoure modifie le gris dans l’œil par contraste optique. Les surfaces en dessin peuvent servir à cela : modifier localement la tonalité d’une partie d’un dessin.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-036-1

Observez ce paysage en photo dans l’onglet Documents.
Prenez une feuille blanche, créez votre nuancier en 3 ou 4 couleurs. Dessinez l’ensemble en masse selon les pastilles de votre gamme de gris.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-036-1

Rembrandt van Rijn. Autoportrait
Voici un portrait par Rembrandt qui est en photo dans l’onglet Documents.

Faites-en un croquis en masse.

Soyez économe de vos traits. Voyez l’ensemble en grandes zones de différents gris.

FAC-036-2
Cette fois, essayez d’extraire de ce dessin l’essentiel des lignes ou des contours qui auraient composé le même sujet s’il avait été traité en lignes.

Autoportrait

Hôtel en Italie

Votre prochain module

Comment dessiner le corps humain en lui donnant des proportions justes et harmonieuses ?
Peut-on encore aujourd’hui utiliser les canons classiques malgré l’évolution des critères esthétiques ?
Découvrez un canon idéal pour les dessins précis.

 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Matériel facultatif mais intéressant à prévoir dans les prochains jours

Vous pourriez vous procurer un de ces crayons composés uniquement de graphite donc sans bois autour. Ils permettent de “masser” des valeurs un peu plus facilement. Mais si vous voulez acheter le moins de matériel possible vous pouvez simplement tailler les mines de vos crayons très longues. en les inclinant vous couvrirez plus de surface. Pensez au moyen de tailler ces crayons sans bois, leur diamètre peut dépasser les capacités de votre taille crayon. Il vous faudra alors un plus gros taille crayon ou vous servir d’un cutter et de papier abrasif pour le tailler.

Correction générique du DAF-69-1
“Comprendre les ombres”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Il fallait commencer par tracer le cube et son ombre au fil. Ensuite vous deviez établir une échelle des 4 gris de ce cube et de son ombre.

Une première passe permet d’approcher progressivement la valeur recherchée. Le mieux est de ne pas mettre tout de suite les noirs les plus forts.

Foncez l’ensemble. Deux tons se distinguent plus précisément. Le dessus du cube et la face à l’ombre (2 et 4), tandis que la face dirigée vers nous et l’ombre portée se différencient moins nettement quant à leur valeur. La bonne analyse indique que c’est le côté à l’ombre et l’ombre qui sont encore trop clairs.

Corrigez en fonçant encore pour suivre l’échelle de gris de départ. Nettoyez à la gomme les débordements les plus forts. Ne fignolez pas, ce n’est pas l’objet de cet exercice.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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