fbpx

Apprendre à Dessiner

Module 32 Les vignettes

Les vignettes

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les vignettes

vignette dans une édition bruxelloise de 1747

L’origine du mot vignette est directement liée à la vigne. En effet, les livres anciens étaient réalisés par des artisans-imprimeurs qui recouraient souvent à de petites images pour habiller les hauts de pages de chaque nouveau chapitre.

Les grandes inventions modernes : L’imprimerie Librairie Hachette 1875

Ce n’étaient pas des illustrations en pleine page comme celles qui accompagnaient le texte, mais de petits caissons décoratifs, souvent inspirés de motifs végétaux, floraux ou encore de vigne. Ceci leur a donné ce nom de vignette.

Par extension, toute petite image venant décorer une page a pris le nom de vignette.

vignette du livre “The Golden Age” de Kenneth Grahame 1899

Bien souvent le thème de la vignette, tout en restant décoratif avant tout, s’inspirait du récit.

On parle aujourd’hui de vignette abusivement, pour toutes sortes de petites surfaces illustrées, images offertes aux enfants dans les paquets de céréales ou avec les tablettes de chocolat, timbres fiscaux et autres “preuves d’achat”.

Mais il est une vignette qui intéresse le dessinateur. Elle emprunte aussi son nom à la tradition du livre, bien qu’elle n’ait plus grand-chose à voir avec une miniature fine et détaillée.

C’est à cette dernière vignette que je vous propose de consacrer quelques instants en allant dans l’Atelier Découverte.

La vignette préparatoire

Il ne faut pas plus de deux minutes pour faire une vignette préparatoire. C’est une miniature de votre dessin final, mais dépouillée de tous les détails inutiles. Dans une vignette, vous n’allez pas vous attacher aux détails.

La vignette se prête bien à l’étude du paysage. Elle permet de fixer les effets très changeants que vous impose parfois la nature. Mais, si l’endroit retenu pour étudier les vignettes a été la branche “Paysage”, cela ne sous-entend pas qu’elle soit inutile dans vos autres sujets.

L’habitude de procéder par vignettes vous évitera mille déceptions.

La dernière fois que vous aviez travaillé le paysage, vous aviez recherché le bon cadrage. Vous aviez choisi la meilleure composition au moyen d’un petit cadre en papier tendu de fils.

Maintenant, il faut vérifier que votre oeil resté ouvert, scrutant les compositions possibles, en valait deux. Ceci se réalise en simulant le dessin final de manière très rapide. Une maquette en somme de votre oeuvre finale que vous jugerez avec cette fois les deux yeux ouverts ce qui ne donne pas exactement la même impression.

Vous y reviendrez une deuxième ou une troisième fois avec un peu plus d’attention aux relations qui existent entre les différentes zones de valeurs.

Ceci se fait toujours très rapidement. C’est la lumière qui guide votre travail.

Avant l’organisation tonale                       Après l’organisation tonale

Une vignette n’est pas un croquis

Non, le croquis ne cherche pas à donner une idée de ce que sera le dessin final. Le croquis permet de prendre note de détails de formes, ou d’attitudes sans entrer dans la composition des valeurs.

Un croquis peut parfaitement se dessiner en lignes alors que la vignette requiert l’approche en masses.

Pour vos vignettes, vous ne fixerez votre attention que sur les formes et la tonalité des éléments qui composent la vue choisie dans votre fenêtre.

Vous allez de cette façon pouvoir vérifier que l’ensemble est agréable, que chaque partie est bien distincte et trouve sa juste place. Vous repérerez ainsi instantanément les zones d’égales valeurs qui pourraient gêner la bonne lecture de votre dessin. Il sera encore temps de modifier la tonalité d’une partie confuse pour mettre en valeur ce qui fait l’intérêt principal de votre dessin.

On ne peut découvrir les vignettes sans faire un tour dans les carnets de Van Gogh, ni sans étudier les illustrations de Howard Pyle.

La leçon de Vincent Van Gogh

Regardez la manière dont travaillait Van Gogh qui réalisait sans cesse de petites vignettes sur son carnet de notes.

Celle-ci ne montre que la composition retenue et ne tient presque pas compte des valeurs.

Ici, les plans commencent à se sentir.

Sur cette vignette on sent nettement la recherche des valeurs malgé l’échelle très petite et le faible niveau de détail.

Dans celle-ci, la lumière est plus précisément définie. Voyez la manière dont le cheval est en réserve sur le rideau d’arbres du fond.

Regardez encore ces quelques vignettes…

La leçon de Howard Pyle

Howard Pyle et sa fille

Howard Pyle est considéré par de nombreux artistes comme l’un des plus grands illustrateurs américains.

Il écrivait et illustrait des livres pour la jeunesse entre 1870 et 1900. Ces livres sont encore très appréciés aujourd’hui.

Il a fondé vers 1900 une école où il enseigna sa technique à des artistes, tels que Maxfield Parrish, dont le nom allait marquer l’histoire de l’illustration.

Le style Howard Pyle a pris quelques rides, mais sa manière de composer en valeurs et de faire circuler la lumière est l’une des plus puissantes qui soit.

Howard Pyle travaillait au moyen de vignettes. Elles étaient peintes mais le principe était le même.

L’un de ses admirateurs, Andrew Loomis, fit des copies de ses vignettes pour expliquer dans son livre Creative Illustrationl’organisation tonale extraordinaire de Pyle. A l’époque, Loomis ne pouvait pas reproduire les images de Pyle, qui n’étaient pas encore tombées dans le domaine public.

Aujourd’hui, il est devenu possible de vous faire partager les images de Pyle. Voici donc une série de ces extraordinaires arrangements de valeurs où la lumière circule, où les ambiances de crépuscule, de nuit ou de plein soleil sont parfaitement maîtrisées.

Faites entrer la lumière dans vos vignettes

Pour ajouter une impression agréable dans votre paysage, vous aurez intérêt à bien rendre les effets de lumière. L’éclairage peut se décliner en teintes allant du blanc pur au noir intense. Ces valeurs participent à la description des arbres, des chemins et des prés mais l’oeil, allant naturellement vers la lumière, va suivre un cheminement que vous pourrez prévoir.

Regardez cette image dans cet esprit et voyez si votre regard “circule” naturellement. Regardez si ce parcours est chaotique ou naturel. Privilégiez dans vos vignettes un parcours du regard naturel et souple.

Guidez votre spectateur vers votre centre d’intérêt

En lui créant un “chemin de lumière” auquel il ne peut pas résister, vous emporterez votre spectateur.
Cette notion est un peu difficile à appréhender. Mais elle finira par vous être naturelle, je vous le garantis. La mise en pratique est votre meilleur raccourci pour y arriver.

La lumière fuit

Notez bien un aspect particulier de l’éclairage naturel en extérieur.
Vous avez peut-être déjà remarqué que plus un sujet est éloigné, moins il présente de contraste.

Les parties éloignées d’un paysage sont plus grisâtres que les premiers plans qui présentent des tons biens tranchés de noir ou de blanc.

Cette particularité, si elle est bien rendue, donne une perspective supplémentaire aux paysages qui présentent des lointains. Moins flagrant dans des scènes de peu de profondeur, cela ne doit pas être négligé pour autant.

Dans un sous-bois, par exemple, la densité des arbres peut faire barrage aux lointains. Soyez tout de même moins vigoureux dans vos teintes sur les troncs et les feuillages plus éloignés.

Il ne vous reste plus qu’à vous y essayer dans l’Atelier Pratique.

Comment réaliser une vignette simplement

Reprenons cet exemple.

Placez les lignes principales des plans de valeur, ne cherchez pas à détailler. Surtout pas.

Posez quelques tons moyens à des endroits où les surfaces sont relativement uniformes. Le ciel, les flancs éloignés. Posez les taches sombres les plus fortes, très largement, sans vous soucier de la forme exacte. Vous marquez la présence d’une zone foncée, rien de plus.

Descendez tout d’un ton (vers le sombre) pour garder le même rapport de nuances sans conserver les blancs du premier plan à l’exception de quelques lumières fortes.
Vous commencez à sentir l’organisation des valeurs et à vouloir intervenir ici ou là pour équilibrer l’ensemble.

Descendez encore les tons graduellement et placez quelques indications très brutes pour animer un peu mieux l’avant-plan.

Achevez le plus rapidement possible la vignette en définissant un peu plus les éléments de premier plan. Maintenant regardez le résultat et faites votre auto-critique. Le premier plan se détache mal du fond. Il faut y remédier.

Réajustez certaines parties pour augmenter la lisibilité et analysez vos circulations de lumières. Ici, le fond est éclairci à la gomme. Il manque encore des lumières sur le rocher. Le ciel ne recule pas assez.

Cette fois la vignette donne un meilleur effet. Le sujet est mieux mis en valeur. Voyez si la lumière circule comme vous le désirez, sinon travaillez son parcours. Contrastez par endroits davantage pour augmenter l’intérêt visuel.

Refaites des vignettes tant que vous ne sentez pas une totale lisibilité.

Comparez plusieurs de vos vignettes et réalisez le dessin définitif de la meilleure d’entre elles. Ces vignettes seront également une mine de petites notes qui vous serviront par la suite dans vos dessins d’imagination. En effet, rien ne vous empêche de devenir un véritable “paysagiste” sur papier et de créer autant de lieux imaginaires qu’il vous plaira d’en faire.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-111-1
Tracez très légèrement au crayon (en lignes) deux vignettes du même sujet, côte à côte. Etablissez deux organisations de valeurs donnant deux ambiances différentes pour le même sujet.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-111-1
Prenez une image noir et blanc de votre choix ou utilisez l’une de celles qui sont dans l’onglet “Documents” et réalisez une vignette dont la plus grande dimension sera de moins de 8 cm.

FAC-111-2
Réalisez des vignettes à partir d’images de votre choix avec des outils tels que la plume, le feutre ou le pinceau. Essayez de les réaliser en une seule fois sans tracé préalable au crayon. Établissez l’organisation des valeurs avec le minimum de moyens.

 

Votre prochain module

Lorsque nous avons découvert la perspective frontale, les objets à dessiner se présentaient perpendiculairement ou parallèlement à notre rayon visuel.

Déplaçons-nous et l’angle de vue change. Nous entrons dans la perspective angulaire.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-104-1
“Organiser sa documentation”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Qui veut la planche ?

J’ai promis de publier dans le module le meilleur dessin et d’offrir cette planche à l’auteur du meilleur DAF sur la documentation et son organisation.

Personne ne peut encore prétendre l’emporter.

Voici les deux meilleurs pour l’instant :

Je relance volontiers le challenge en 2020 mais voici ci-dessous le dessin qui a gagné la planche lors de la première version de ce module vers 2009

La gagnante est à l’origine de ce magnifique dessin ! Cliquez pour l’agrandir

Voici maintenant quelques DAF et FAC toujours en relation avec la documentation.

© the Casemoleband 2009

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 31 Les effets d’optique et de contraste

Les effets d’optique et de contraste

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Ce module est particulier

En effet, il traite davantage d’une faculté de la vision humaine que de l’exécution d’un dessin. Il y a pourtant un lien évident que vous ferez,  j’espère, aujourd’hui, peut-être cette semaine, peut-être cette année, ou….
…peut être beaucoup plus tard !

Si vous deviez ne jamais sentir l’importance et l’exploitation qu’on peut faire de cette faculté, j’aurais manqué l’un de mes objectifs.

Voilà pourquoi je vais en premier lieu exposer quelques constatations faites par des personnes qui se sont intéressées de près à cette question, et y revenir ensuite régulièrement à l’occasion de modules portant sur d’autres sujets.

Une crainte qui n’est pas fondée

Les débutants sont souvent intimidés par l’approche en masse d’un dessin. Le dessin au trait, au fil, ou en lignes permet d’éviter certaines des difficultés qui surgissent quand on veut réaliser un dessin par un système de valeurs.

Mais il ne faut pas longtemps, dans une progression classique en dessin, pour ressentir la frustration qu’il y a à ne disposer que de lignes pour s’exprimer. Cette approche sans valeurs (je veux bien sûr dire sans utiliser de nuances de gris) semble plus abstraite et moins adaptée à rendre les volumes de manière aussi réaliste.
Voici un exemple:

Ce tube de gouache est dessiné en lignes. Vous comprenez bien que ceci n’est pas ce que vous voyez mais une représentation graphique de ce que vous voyez. La meilleure démonstration de cela, c’est le cerne de l’ombre. Vous ne pouvez pas dire que vous voyez cette ombre, vous la concevez seulement intellectuellement. Tiens, tiens ?

Une fois la forme remplie par des couleurs, ou du moins ici par des niveaux de gris, on s’approche davantage de ce que l’oeil perçoit.

Peut-on faire mieux ?

Si, au lieu d’enfermer les teintes dans un dessin préalablement cerné par vos traits, comme on cerne le verre d’un vitrail par du plomb, vous tentiez une approche encore plus visuelle…

Quel serait le résutat ? Essayons un croquis rapide de cette manière…

Posez-vous la question suivante:

Seriez-vous, enfin, en train de “peindre” directement les valeurs que vous avez sous les yeux ? Ne pensez-vous pas que c’est un pas de plus vers une approche plus sophistiquée du dessin ?

Vous pourriez ensuite travailler la précision des formes, encore absente de ce croquis, par des valeurs posées moins rapidement qu’ici.

C’est parfaitement possible et ce n’est pas plus difficile qu’une autre approche mais c’est une philosophie. Et qui dit philosophie dit….initiation.

Si cette initiation vous tente, c’est dans l’Atelier Découverte.

On comprend bien avec la démonstration qui précède que le dessin en lignes n’est pas une photographie de ce que vous voyez.
Le dessin en masses, et donc en valeurs, s’en approche beaucoup plus.

Contrairement au dessin au trait qui est une forme de transcription, certes observée sur le modèle, mais intellectuelle, le dessin en masse est beaucoup plus visuel.

L’un n’est pas supérieur à l’autre. Il faut savoir choisir la forme qui porte votre expression le plus exactement et le plus fidèlement. Je pense seulement qu’il faut savoir utiliser ces deux univers en connaissance de cause et ne pas se limiter à ce que l’on fait le plus facilement. Au contraire, je vous recommande de vous ouvrir à davantage de techniques et à élargir votre champ d’expression.

Pensez selon cette formule un peu schématique mais simple à retenir:

Lignes = récit    Masses = image

D’ailleurs, puisque nous relevons l’aspect plus conceptuel du dessin en ligne, on peut, comme Scott Mc Cloud l’a fait observer dans son livre “The invisible art” (Ed. Kitchen Press), pousser l’abstraction encore beaucoup plus loin.

Il est par exemple possible de dessiner un visage très réaliste, simplifié ou très simplifié grâce à l’approche en lignes. La simplification peut atteindre un sommet, sans qu’on puisse confondre le sujet avec autre chose.

Comme ceci. En effet, ce n’est pas réaliste mais c’est bien l’évocation d’une tête.

Et Scott Mc Cloud ajoute qu’on peut évoquer une tête de manière encore plus abstraite de cette manière-ci :

Ce qui est vrai. Il me semble pourtant qu’on peut imaginer une étape intermédiaire. Je propose donc à la réflexion de Scott, comme à la vôtre, celle-ci :

et encore celle-là

Sentez-vous à quel point la réalisation d’un dessin est un acte d’abstraction ?

 

 

 

Les problèmes de restitution de la lumière et des ombres dans un dessin.

Recopier un dessin fait en lignes ou un objet simple qu’on a sous les yeux parait généralement assez facile à faire.

Si le document est bon, si le sujet est adapté, une fois les proportions respectées, le tout n’est qu’une question d’attention.

De la même manière on a tendance en travaillant de mémoire à dessiner au trait.  Il faut bien l’avouer, c’est plus facile de mémoriser une forme par un contour que par ses nuances d’ombre et de lumière.

Mais quand vous décidez de travailler tout en ombres et en lumières, un certain recul doit être pris pour voir objectivement les choses et ne pas se laisser raconter de sornettes visuelles.

Vous avez déjà observé que la lumière et l’ombre obéissent à quelques lois immuables aussi simples que celles qui régissent les bases de la perspective. Ce sont des règles que des générations de professeurs de dessin ou de perspective vous auraient imposé d’apprendre par coeur.

La pratique du par coeur n’est plus très à la mode et selon moi vous oublieriez toute la perspective apprise par coeur en quelques mois si vous arrêtiez d’appliquer ces lois dans vos dessins, de manière de plus en plus intuitive au fur et à mesure que vous progressez.

Et les règles de contraste ou les effets d’optique ? Devrait-on simplement les apprendre par coeur ?
Je ne le crois pas non plus, peut-être même encore moins que celles de la perspective.
Il me semble bien plus intéressant de décortiquer certains aspects des jeux de la lumière ou de l’ombre pour éduquer et entraîner votre oeil à voir des nuances là où vous ne voyez encore rien actuellement.

Je répète : là où vous ne voyez encore rien actuellement.

Ne vous vexez pas, cela n’a rien de vexant, ne vous rebiffez pas, ce n’est pas une agression. Vous pourriez en revanche, en acceptant ce constat, faire la découverte d’une de vos capacités dont vous n’aviez jamais soupçonné l’existence.

Strozzi 1581-1644

A tout de suite dans l’Atelier Pratique.

Une crainte injustifiée, face aux masses

Ce qui peut dérouter au début, quand on ouvre grands ses yeux pour dessiner un modèle posé devant soi, c’est qu’on ne sait pas exactement ce qu’il faut regarder. On tente de s’accrocher à quelque chose. On se décourage parfois inutilement, car il suffit, pour que tout se passe bien, d’organiser sa quête visuelle et de commencer par se limiter à distinguer deux choses : 1- Les zones claires ou sombres qui sont propres à l’objet regardé. 2- Les nuances claires ou sombres qui, au contraire, sont entièrement dues à la réception de lumière ou encore à une réflexion reçue d’objets qui l’entourent. Autrement dit, savoir discerner l’origine d’une nuance claire ou foncée et pouvoir l’attribuer soit à l’objet soit à l’environnement lumineux qui entoure cet objet. Cela vaut la peine de s’investir un peu sur ce sujet car vous y développerez une plus grande aptitude à rendre au mieux sur une feuille à dessin plane, un objet tridimensionnel. Mais il existe un troisième type de nuance. Ces tonalités qui ne sont ni celles qui appartiennent au sujet lui-même, ni celles dues à son environnement lumineux.

Les tonalités perceptives

Paradoxalement, ce sont des teintes qu’on ne voit pas facilement au début, alors qu’elles sautent aux yeux de chacun mais que personne n’y prête attention sans avoir reçu un petit entraînement. Avec cet Atelier Pratique, mais aussi dans l’étude de l’écoulement de la lumière sur des formes géométriques primitives qui feront l’objet de prochains modules, vous allez aborder une étude complète des principes de la distribution de la lumière et de l’ombre, telle qu’elle s’applique aux solides. Vous apprendrez à en décortiquer les nuances optiques, lorsque de tels solides sont éclairés par la classique lumière du jour, par le soleil direct, ou au contraire par une lumière artificielle. Vous verrez également comment et dans quelles proportions la lumière et l’ombre sont altérées par les réflexions. Les illustrations, dessins, images de synthèse ou photos vous aideront à comprendre le concept présenté, mais surtout, n’oubliez jamais que rien ne remplacera votre propre observation. Cette découverte ne doit pas se faire uniquement de manière intellectuelle mais elle doit être aussitôt confirmée par une expérimentation visuelle. Il ne serait pas inutile d’ailleurs de copier certains modèles à chaque fois que vous le pouvez. Les découvertes théoriques doivent être vérifiées par vos observations puis soudées par une mise en pratique et leur constat visuel. Certains modèles vous sont proposés mais si vous en avez d’autres, réels, à votre disposition, assurez-vous que vous les installez  dans un environnement adapté et étudiez-les sous une lumière choisie avec soin. Avant d’entrer de front dans l’expérimentation optique, j’aimerais vous rappeler quelques notions déjà rencontrées. Une forme tridimensionnelle se perçoit au moyen de lumières et ombres. S’il n’y avait ni lumière ni ombre, tout objet vous semblerait plat. La couleur d’un objet est d’une certaine manière le résultat d’une absence de lumière. Si plusieurs objets de même forme, certains colorés et d’autres blancs, sont éclairés de manière identique, les objets blancs seront plus clairs que les autres. En effet, la couleur locale d’un objet est dépendante non seulement de la lumière qu’il reçoit mais de sa couleur propre car, en dessin, on interprète tout en valeurs (niveaux de gris) et non en couleurs. Ainsi un objet gris clair faiblement éclairé sera d’une même valeur qu’un objet gris foncé mieux éclairé. Si vous regardez n’importe quel objet opaque, vous verrez qu’il y a une partie sur laquelle la lumière frappe le plus fort, une partie dominée par les ombres, et une autre, intermédiaire, dont les nuances se situent entre les deux. Cette dernière, constituée de teintes intermédiaires peut être subdivisée comme ceci: zone de demi-lumière, zone de ton moyen et zone de demi-obscurité. Vous observerez également que, généralement, la plus grande partie de la surface de l’objet est occupée par les teintes intermédiaires, tandis que les parties en pleine lumière ou dans l’ombre n’en représentent qu’une faible proportion. La partie la plus lumineuse d’un objet, là où la lumière tombe directement sur lui, s’appelle la brillance (A). Assez logiquement, le côté à l’ombre est à l’opposé de la source lumineuse.  Par ailleurs, ne confondez pas le côté à l’ombre avec l’ombre ! Vous constaterez aussi que la partie la plus sombre d’un objet plan se situe habituellement près de la partie en pleine lumière. L’ombre projetée par un objet blanc est plus foncée que le côté le plus à l’ombre de l’objet. Dans le cas d’un solide opaque qui présente une courbure à son périmètre, vous trouverez la clarté maximale assez près de la bordure du côté à la lumière (en dehors de la brillance).  La partie la plus sombre (2) sera assez proche mais ne touchera pas sa bordure du côté à l’ombre.  Entre les deux, les nuances se fondront dans un dégradé allant de l’ombre à la lumière (de 2 à 1).

Vous en souvenez-vous ?

Vous n’aurez pas à prendre en compte uniquement les parties à l’ombre des objets et vous vous rappelez certainement que les modèles peuvent recevoir trois types d’éclairage. Celui de la lumière du jour, de l’ensoleillement direct et de la lumière artificielle. L’aspect de leur surface et de leurs ombres variera aussi selon qu’ils seront sous l’un ou l’autre de ces éclairages. En règle générale, plus la lumière est forte, plus l’ombre est forte et nette. C’est le cas d’un objet exposé en plein soleil. Si la lumière est indirecte comme sous un ciel couvert, les ombres sont moins nettes et moins contrastées. Dans une lumière diffuse, les ombres ont tendance à disparaître complètement.

Les sornettes
(pour les belges : Les carabistouilles)

 

Strozzi 1581-1644 

Soins des yeux avec des filets de harengs marinés dans de la bave de crapaud…
Je vous propose beaucoup mieux pour retrouver la vue ….

Vous aussi vous allez faire une expérience avec vos yeux

C’est décidé, entrons dans le sas d’expérimentation…


Les parties en lettres italiques sont les transcriptions simplifiées des fichiers audio.
Voici une planche de carrés noirs. Les espaces entre les carrés constituent une grille. Cette grille présente des taches grises à chaque intersection. Si vous ne percevez pas cet effet d’optique directement, fixez le carré du centre un peu plus longtemps et la chose vous sautera aux yeux.

Dans cette expérience, c’est en fixant le carré blanc au centre de la surface verte, puis après un instant en fixant le point gris situé à droite que l’on déclenche un phénomène de persistance rétinienne. La tache est franchement rose.

L’explication est due à la tendance naturelle de l’oeil à recréer dans le cerveau la couleur complémentaire qui additionnée à la première fait un noir, couleur reposante pour l’oeil.

L’expérience inverse est toute aussi probante et je vous propose de regarder si ce qui est vrai pour les couleurs l’est également pour les valeurs.

Et tout en demandant un peu plus de temps de fixation du point, on vérifie la même chose sur les valeurs.

L’expérience peut naturellement se faire avec d’autres teintes de fond.

Toujours plus fort !

Ces deux bandes, égales en teinte sur toute leur surface, semblent pourtant par effet de contraste dégradées verticalement. Le gris du dessus semble présenter une zone plus foncée dans le bas que dans le haut. La bande du bas, semble, elle, plus claire dans le haut que dans le bas.

Placées verticalement, des bandes subissent chacune ce phénomène, créant l’illusion de cannelures.

Que pensez-vous de la zone plus sombre qui borde, sur le plan vertical du fond, le côté le plus éclairé du cube ? Masquez la face en lumière pour vérifier ce que vous voyez.

Vous comprenez maintenant pourquoi ces deux gris absolument identiques, ne donnent pas du tout le même effet, selon le fond qui les entourent.

Les modules suivants vous montreront en détail comment ces phénomènes optiques se révèlent sur les formes planes, courbes, coniques et comment intégrer ces connaissances non seulement lorsque vous dessinez des objets, mais aussi quand vous faites un portrait ou un paysage.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-071-1
Prenez l’un des 6 documents proposés avec ce module. Dessinez le modèle avec la plus grande précision documentaire possible.
L’objectif est triple. Vous devrez:
1-  construire sans laisser de traces, un cube exact.
2-  faire des dégradés subtils ne laissant pas de zones créant des “taches”.  Même si vous optiez pour une approche en hachures faites en sorte qu’on oublie le crayon pour ne plus voir que des surfaces de valeurs différentes.
3- tenir compte des effets d’optique pour obtenir un réalisme qui donne au rendu final une qualité maximale.
Notez bien le numéro du cube pris comme modèle, mais discrètement et hors de la “fenêtre” d’encadrement de votre dessin.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-071-1
Construisez un cube ou un parallélépipède régulier en bristol mat avec le plus grand soin possible.
Faites un croquis sur lequel vous porterez vos remarques visuelles par des flèches et des annotations.
Faites un dessin dans la foulée en respectant les notes prises en préambule.

Votre prochain module

Il ne faut pas plus de deux minutes pour faire une vignette préparatoire.

Cette habitude vous évitera bien des déceptions.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 30 Organiser sa documentation

Organiser sa documentation

Durant des décennies les studios  de dessin avaient des armoires métalliques avec des dossiers suspendus dans lesquels chaque employé puisait ou même alimentait de coupures de presse les diverses catégories.
En relisant ce module j’ai pu constater que rien ne bougeait plus vite que les méthodes de conservation de la documentation.

En dix ans nous avons vu les nouveaux supports inonder le marché puis disparaitre aussi vite qu’ils étaient arrivés. Le Photodisk était la ressource révolutionnaire et son nom n’évoque pratiquement plus rien. Le disque magnéto optique, la cassette VHS, le CD-RW, le Iomega Zip, la liste est interminable… Bientôt la clé USB sera aussi rare que la massue à la ceinture de l’homme moderne !
Et le cloud ? Je ne mettrais pas ma main à couper qu’il existera encore dans quelques années.
Lisez donc ce module avec l’esprit prudent et souple et imaginez votre propre idée du futur.

Une seule chose reste constante… la nécessité de bien sauvegarder vos données.

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

De la patience, du discernement, de l’organisation et une vision claire de vos besoins en matière de documentation.

Comment tirer profit de votre documentation

Le module précédent qui abordait pour la première fois ce sujet vous a montré l’intérêt pour un artiste de posséder une documentation.

Vous en avez découvert le principe général. Vous avez vu une démonstration de l’utilisation intelligente de plusieurs documents existants pour en créer un nouveau. Vous avez essayé vous-même de faire une création à partir de plusieurs documents.

 

J’ai ensuite proposé une idée générale d’organisation de votre documentation et j’ai abordé les risques inhérents à la compilation de documents électroniques.

Mais un point important n’a pas été vu. Il se résume à une question.

La documentation favorise-t-elle la créativité ?

Nous allons y réfléchir ensemble dans l’Atelier Découverte.

Pendant longtemps, une documentation d’artiste était constituée de dossiers remplis de photos, de pages de magazines et d’extraits de catalogues. Cela remplissait une armoire de dossiers suspendus en quelques années.

Aujourd’hui, une documentation peut se conserver sous une forme électronique. Mais cette avancée présente quelques inconvénients.

La forme électronique est parfois chronophage et présente un risque

Chaque document que vous trouvez dans un magazine ou sous une forme imprimée devra être scanné ce qui prend plus de temps que de glisser une page dans un dossier ou un tiroir.

Il existe toutefois de petits scanners, tels que ceux de Visioneer qui scannent et rangent les documents à la vitesse de l’éclair.

L’avantage de ces mini scanners, c’est de ne demander aucune préparation. Le scanner est sur votre bureau. Présentez une page, il se lance et “mange” un A4 en 6  secondes. Ensuite il range le scan sur un plan de travail, dans un logiciel qui permet de faire des piles que vous pouvez réorganiser en catégories.  Aucune attente entre deux scans. Si vous avez dix pages, cela vous prendra 1 minute et pas besoin de donner un nom au fichier ni de le ranger instantanément. Le logiciel se lance sans vous obliger à intervenir.

Point négatif : jusqu’à nouvel ordre, pas de possibilité sur Mac ! On arrive à le faire marcher mais sans logiciel, c’est un peu acrobatique.

Vous courrez aussi le risque, nous l’avons vu, de tout perdre si votre disque dur est votre seul espace de stockage. Vous ferez donc des sauvegardes sérieuses et régulières.

Si vous redoutez cette formule toute électronique, vous pouvez opter pour la documentation papier et imprimer vos documents qui proviennent d’internet ou de sources volatiles. C’est l’inverse de la première option.

La documentation mixte, composée aussi bien de coupures de magazines que de photos numériques, est une solution rapide au moment de sa constitution. Elle reste un peu plus longue lorsque vous recherchez un document.

C’est tout de même la formule que je vous recommande d’adopter,
voici pourquoi :

Avec deux lieux de stockage, prenons l’exemple simple d’un disque dur externe et de dossiers suspendus, vous doublez théoriquement le travail de recherche.

En réalité c’est faux. Vous cherchez à deux emplacements différents mais deux fois moins longtemps. De plus, nous avons une telle capacité de mémorisation que dans la recherche d’un document dont on connait l’existence, on va directement du bon côté neuf fois sur dix.

Conseil : Il est important de conserver les mêmes titres de rubriques sur chaque support qui vous sert à conserver des documents.

Cette chose constatée, nous approchons un fait incontestable qui est la vraie justification d’une documentation mixte.

La mémoire visuelle

Une des grandes facultés de la documentation physique (papier) et non électronique est de favoriser votre créativité.

Si vous faites une recherche sur Google, vous allez généralement droit au but.

Sur les pages d’une agence de photos en ligne aussi. Les moteurs d’indexation sont puissants et vous donnent généralement accès aux images recherchées sans détours.

Si vous avez vous-même une base de donnée de documents et qu’elle est indexée, vous trouvez instantanément votre bonheur.

Mais si vous recherchez un document dans une documentation papier, vous allez ouvrir une chemise ou un dossier suspendu et passer en revue de nombreuses images avant de trouver le document précisément recherché.

Et pendant ce temps, vous allez mémoriser mille détails, y compris sur des images que vous n’aurez pas regardées plus de quelques fractions de seconde.

Voilà pourquoi la documentation ne doit pas être trop parfaitement organisée. Si vous cherchez un chapeau, il est bon que vous ayez un dossier “chapeaux”, mais pas un dossier pour les chapeaux bleus, un autre pour les casques, un troisième pour les chapeaux andalous ou que sais-je encore. D’une part la maintenance devient trop lourde, d’autre part le bénéfice de la recherche visuelle diminue.

Gardez tous les chapeaux ensemble et cherchez votre chapeau parmi tous ceux que vous avez. Cette balade dans un grenier de modiste vous apportera beaucoup et le temps de recherche légèrement allongé vous profitera mille fois mieux que le même temps alloué à la création des sous-catégories.

La méthode rapide pour avoir une documentation

Vous pouvez acquérir des compilations sur CD, repérer des sites de stocks de photos comme celui de Photodisk devenu Gettyimages et considérer que vous aurez toujours ou presque accès à un document adéquat. Cette façon de faire vous donne un fonds directement accessible.

Mais avoir sélectionné des images avant d’en avoir besoin est une bien meilleure méthode car elle éduque l’oeil et favorise l’inspiration. On est toujours mieux nourri par le souvenir d’une image que par l’image elle-même.

La méthode à long terme

La méthode  de constitution à long terme est beaucoup plus intéressante.
Pour être efficace, vous devez commencer par récupérer quelques magazines illustrés de photos et de publicités, quelques catalogues de vente par correspondance et vous allez classer les images dignes d’intérêt dans des catégories où vous les retrouverez.

Ensuite, vous connaitrez vos catégories et vous saurez parfaitement dans quelles rubriques vous manquez de documents ce qui vous permettra d’être à l’affût des images qui compléteront votre documentation.

Quelles catégories sont les bonnes ?

Vous commencerez par les grandes catégories suivantes :

Personnages

Animaux

Végétaux

Objets

Architecture et intérieurs

Paysages

Vous ajouterez des nouvelles catégories au fur et à mesure de votre récolte de documents.

Pour vous faciliter la tâche, vous trouverez dans les compléments des dossiers tout prêts. Téléchargez-les et vous gagnerez beaucoup de temps.

Recoupez ensuite vos catégories en sous-dossiers. Ces dossiers sont également disponibles dans les compléments.

Personnages

hommes

femmes

enfants

couples

familles

attitudes

vêtements

sports

Animaux

de ferme

domestiques

sauvages

oiseaux

poissons

reptiles

insectes

divers

Végétaux

feuilles

fleurs

arbres

fruits

Objets

de maison

de bureau

véhicules bateaux avions

outils

Voici un exemple d’extension de votre dossier Objets :

Une rubrique peut être ajoutée qui vous intéresse particulièrement.

pour l’un ce sera instruments de musique pour l’autre articles de sport

Architecture et intérieurs

maisons

châteaux

mobilier

fabriques

Paysages

villes

ciels

mers

montagnes

campagne

jardins

pays lointains

Comment classer en cas d’hésitation

Prenons l’exemple d’un document de mains. Vous le placerez dans la catégorie homme ou femme. Toutefois, si la main est dans une position très caractéristique d’une action, elle sera rangée de préférence dans “attitudes”.

Ce sera le cas de mains jointes en prière ou d’un poing serré de rage.

Essayez de récolter les poignées de main, les mains aux doigts croisés, bref toutes les attitudes de mains qui sont à la fois difficiles à inventer et pas faciles à observer dans un miroir.

Pour ce qui ne semble pas évident à classer, vous pouvez créer un dossier “divers” mais au deuxième niveau.
Evitez un dossier divers au premier niveau, cela deviendrait inévitablement un fourre-tout inutilisable.

Notre mémoire visuelle est capable de mémoriser beaucoup d’images et d’informations. Vous saurez toujours retrouver une image que vous avez classée même si vous l’avez fait un peu trop hâtivement et qu’elle n’est pas exactement dans le dossier le plus évident.

Souvenez-vous que fouiner dans une documentation est un excellent moyen de stimuler votre créativité et votre imagination.

Une nouvelle démonstration de Fraipont

Voici une deuxième série de croquis de cet artiste dont vous avez découvert le talent de synthèse dans le premier module sur la documentation.

Regardez-les l’un après l’autre.

Un personnage occupé aux travaux agricoles…

un groupe d’arbres et deux promeneurs en bordure d’un village….

un lointain, des meules de paille, des femmes aux champs, une charrette…

des potirons et au loin un bosquet…

Alors qu’il grêle dehors, Fraipont écrit ces quelques lignes :

“Si, vous trouvant aux prises avec un dessin à faire, vous n’avez pas sous la main les documents suffisants, si vous avez été trop négligeant ou trop peu prévoyant pour former le stock d’éléments nécessaires à vos travaux à venir; si, en un mot vous êtes pauvre en notes et en croquis, vous n’avez qu’un parti à prendre : Mettez votre chapeau et allez demander à la nature l’inspiration qui vous fait défaut ou les motifs qui vous manquent.”

Puis, Fraipont sort ses carnets de croquis, prend une plume et réalise cette illustration…sans mettre le nez dehors.

 Un autre manière de procéder

Il existe bien d’autres manières d’utiliser sa documentation. Voici un exemple travaillé pas à pas.

Supposons que vous ayez conservé cette image trouvée dans un livre.

La scène se situe vers 1890

L’attitude des personnages est bonne et bien campée. Vous voudriez en tirer parti en resituant cette scène dans une autre époque. Vous pensez aux années cinquante.

Qu’allez-vous faire ? Chercher des documents. Mais avant il faut faire un peu de nettoyage.

Conservez l’essentiel

Commencez par faire un croquis de ce document. Conservez ce qui tient à l’attitude, mais le moins possible aux vêtements ou au décor, meubles accessoires, etc.

Repérez les articulations et jouez aux devinettes quand c’est nécessaire.

Si vous ne voulez pas changer l’attitude, il vous faudra chercher des documents pour les accessoires, le mobilier, le décor qui correspondent à l’image de départ.

En effet, le bras de la femme étant appuyé sur un guéridon, il faut trouver une solution en recherchant un meuble, un guéridon, un objet haut qui pourrait lui servir d’appui et à poser les flûtes.

Et hop ! une petite recherche comme vous savez les faire maintenant.

Que diriez-vous de recourir à ces petites merveilles, dernier cri de la technologie en 1951, date à laquelle de belles pages de pub sont parues pour vanter leurs mérites ?

Vous préférez ceci ?

Ou quelque chose de plus classique ?

Il vous faut maintenant la tenue vestimentaire appropriée ?

Et hop ! On retourne à la pêche…

Cette petite robe de cocktail vous convient ?

Vous préférez celle-ci, je crois !

Ou celle-là ? Collier, chaussures, noeud papillon, coiffures, tout y est !

Vous n’avez que l’embarras du choix.

Quelque chose de plus relax ?


Pas de souci….

Conservez bien vos documents pour une reprise ou une retouche ultérieure.

Et maintenant, vous voulez voir le résultat ?

A vos crayons !

Il reste une petite place sur cette page…qui la veut ?

Cela vaudra bien cette coupure de Mc Manus de 1917….

Vous êtes dans les rues de New York il y a un siècle. Vous marchez et vous tombez nez à nez avec cette affiche de cinéma ! Un des premiers films d’animation réalisé par l’auteur de Little Nemo in Slumberland.

Signus vous offre le billet d’entrée dans le Bonus Cinéma

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-104-1
Terminez l’Atelier Pratique en réalisant l’image au moyen des documents fournis.

DAF-104-2
Reprenez l’Atelier Pratique en réalisant la scène à une autre époque.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-104-1
Composez un croquis d’après les images de Fraipont qui soit encore différent de celui proposé dans l’Atelier Pratique.

FAC-104-2
Composez un dessin de campagne au moyen de plusieurs images fournies dans le chapitre “documents”

FAC-104-3
Utilisez l’une des images de l’onglet Documents Kodak, faites une recherche et réalisez une image d’une scène similaire actuelle ou passée.

Votre prochain module

Que diriez-vous de découvrir comment votre oeil vous raconte des sornettes ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Un bonus exceptionnel !

Signus vous emmène au cinéma, mais mieux encore…

Nous sommes en 1914, Winsor McCay vient pour ainsi dire d’inventer le film d’animation.

Le public est si peu ouvert à cet art, que McCay décide de faire un film qui mélange les scènes filmées et les animations de ses milliers de dessins.

Ainsi, il entreprend d’expliquer au public comment se réalise un “dessin animé”.

Pour faire passer l’idée, il demande à George McManus, célèbre pour ses planches de Bringing up Father, de participer à ce film en tant que témoin et comédien.

Voici l’affiche du film paru en 1914.

L’innovation est présentée comme un tour de passe-passe, comme un numéro de cirque.

Dès les premières images du film, on voit Winsor McCay assis à côté du chauffeur et Geo McManus (cercle rouge) en promenade avec quelques confères illustrateurs.

Leur voiture est victime d’une crevaison juste devant le musée d’histoire naturelle. Les promeneurs décident d’en profiter pour visiter le musée. Devant le squelette d’un dinosaure, McCay imagine lui redonner la vie en animant des dessins.

Un peu plus tard, il prend le pari de réaliser ce projet et promet un bon dîner à tous, s’il échoue. Une belle image d’archive qui montre ces deux grands créateurs ensemble après que Mc Manus l’ait mis au défi.

Je vous ai traduit les panneaux noirs pour aider ceux qui ne parlent pas anglais.

Voici votre billet !

Entrez !

Correction générique du DAF-43-1
“Une tête plus réaliste”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

 

 

 

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 29 Une tête plus réaliste (2)

Une tête plus réaliste (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Nous avons, dans le module précédent de cette branche, commencé à construire une forme de “mappemonde” et y découper des quartiers puis nous avons ajouté une ligne qui sera l’axe de construction du visage.

Regardez à nouveau la structure, la “cage” que nous voulons obtenir.

L’idée est de porter maintenant sur cette ligne, rouge sur ce dessin, 3 divisions afin de définir 4 segments paraissant égaux.

Si la tête était de profil, ce serait facile, de face et sans raccourcis également, seulement voilà, ce sera rarement le cas dans la réalité.

Alors comment procéder ?

En allant vite dans l’Atelier Découverte

La seule méthode efficace, quand on ne peut utiliser ni une règle graduée, ni la “perspective aux instruments” qui serait un frein plutôt qu’une aide, c’est de faire marcher son fameux “oeil avant”.

Ne prenez pas de mesures. Allez-y à l’estimation. Faites une supposition visuelle et avancez votre mine pour prévisualiser votre division… imaginez-la comme si elle était déjà tracée…quand vous la sentez : tracez-la !

Et encore une fois, détendez-vous. Personne ne vous épie.

Commencez par diviser le quart supérieur, qui correspond au front, en deux arcs de cercle de même longueur. C’est la longueur de ces arcs que vous reporterez encore deux fois, mais voyez tout d’abord la première étape, diviser proprement cette partie supérieure de la sphère.

Observez de profil comment serait réalisée la division :  en essayant de créer deux angles égaux. Deux parts de tarte qui ne feraient pas de dispute entre deux enfants.

Mais si un raccourci intervient, auquel se cumule un effet de perspective, comme ici, c’est mentalement qu’il faudra partager le front en deux avant de poser votre point de division. Ce ne seront d’ailleurs plus des parts de tarte que vous devrez distribuer équitablement mais des tranches de melon.

Et c’est toujours mentalement que vous ajouterez deux divisions supplémentaires sur l’axe de construction que vous avez tracé.

Ce qui se passe est intéressant. Vous voyez que selon l’orientation de la sphère, la ligne à diviser en segments peut se présenter sous un angle particulier. Cet angle montre l’orientation du visage de chaque tête.

Le visage peut être de dos, comme en B, ce qui masque une partie de l’axe de symétrie ou présenter un fort raccourci, comme en A.
Ces “châssis” correspondent, en A à un personnage couché sur le dos, tête dirigée vers vous et visage légèrement renversé en arrière, en B à une tête vue de trois quarts arrière et inclinée sur sa droite.

Dans ce dernier cas, il va falloir travailler par transparence de la balle de ping-pong pour placer tous les points correctement.

Vous avez également étudié dans le module sur l’éloignement que les segments, égaux dans la réalité, subiront une dégradation linéaire et que  pour sembler égaux, ils devront être de plus en plus petits en s’éloignant.

La synthèse de ces connaissances vous permet de faire un tracé juste sans même prendre de mesures. Vous commencez alors à vraiment dessiner.

Je vous propose d’essayer dans l’Atelier Pratique

Chaque division a son utilité. Chaque segment englobe des éléments précis du visage.

Le premier segment (1) issu de la division en deux du quart supérieur de la sphère, servira de référence pour les suivants. Mais il présente déjà un certain intérêt. C’est la ligne qui va du creux du nez à la limite d’implantation des cheveux.

La ligne horizontale bleue, l’équateur de ce globe, est la ligne des yeux. Oui, la ligne des yeux !

On ne pense jamais que cette ligne, très facile à visualiser sur un individu,  puisse donner une si bonne référence pour placer les yeux. La tendance générale des débutants est de les placer beaucoup plus bas, ce qui est faux.

Considérez tout de même que c’est plutôt le haut de l’oeil et non la pupille qui s’appuie sur cette ligne.

Le deuxième segment (2) est celui du nez. Ce report se fait à l’oeil. Vous viserez simplement une impression d’égalité. C’est une égalité optique que vous recherchez.

Le troisième segment (3), toujours optiquement égal aux premiers englobe la lèvre supérieure et inférieure ainsi que le menton. Le point bas du troisième segment établit la base du menton et sous ce point la ligne verticale peut être gommée…

© Creative Commons

…à de rares exceptions près !

Comment  placer facilement l’oreille ?

J’en profite pour vous montrer la position correcte de l’oreille.

Vous voyez que l’oreille fait exactement la même hauteur que le nez et et se trouve au même niveau. Elle s’attache à la manière d’une anse sur la ligne verte verticale qu’on baptisera désormais comme la ligne…

des oreilles. Facile !

La mâchoire achève la construction

De profil, le maxillaire inférieur se présente comme une courbe assez semblable à celle du front mais renversée. Toutefois, c’est de trois quarts que les choses se corsent et c’est le point que je vous propose d’aborder maintenant.

Deux belles courbes

De trois quarts, vous dessinerez le bas de la tête en deux temps.

Repérez d’abord le point A situé à l’intersection de la ligne des oreilles et de celle des yeux. Reliez ce point à la base du menton par une belle courbe. Plus cet arc sera bombé, plus votre personnage sera joufflu.

Pour l’autre côté de la tête, votre point d’aboutissement est caché.
L’intersection des lignes des yeux et de l’oreille ne peut se voir que par transparence. Aucun problème…


Le point B étant invisible, prenez le point C.

Puisque cette intersection n’est pas visible (B), choisissez le point où la ligne des arcades disparaît de votre regard (C). Reliez-le au menton avec une nouvelle courbe. Pensez très fort au volume que vous dessinez et il se fera sans effort.

Votre structure est prête. Elle peut maintenant recevoir tous les nez et tous les yeux que vous voudrez, votre tête sera toujours réussie.

L’avantage de cette méthode c’est qu’elle convient aussi bien à des dessins cartoon qu’à des dessins académiques. Voici la démonstration.

Dessin cartoon : ajoutez quelques ballons

Vous pouvez ajouter à votre construction de petites formes sphériques pour guider votre imagination.

Dessinez-les rapidement, comme vous écririez des zéros à toute vitesse. C’est plus facile.

Comment varier ?

En faisant, par exemple, la mâchoire plus large, plus ronde, ou plus carrée.

Dans tous les cas, respectez bien l’axe de symétrie et répartissez les masses de part et d’autre de cet axe.


Si la tête est tournée et que vous faites de petites sphères pour indiquer les joues, pensez bien à faire celle qui est plus près de vous légèrement plus grosse, ça fait pro. C’est de la perspective.

Dessin classique : ajoutez quelques accents

Vous voyez que peu de choses suffisent. Ce dessin sera détaillé prochainement lorsque je vous parlerai du canon de la tête, mais vous voyez que la même structure convient à deux genres très différents.

Regardez encore une fois cette construction. Peut-on faire plus simple ?

Cette planche que vous pouvez imprimer dans le chapitre DAF vous servira à créer des visages.

A partir de ces sphères, vous pouvez construire des têtes dans n’importe quelle position.

La variété est infinie.


Voyez pour chaque tête ce qui a été exagéré.


Voici encore quelques modèles dont vous pouvez vous inspirer.


Je suis certain qu’il y a un ou deux visages que vous avez déjà croisé quelque part !


Et encore quelques exagérations.

A vous !

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-044-1
Dessinez une tête unique (10 à 15 cm de haut), sur un format A4. Soyez réaliste et laissez visible la “cage” de construction.
Essayez d’utiliser des crayons de couleur pour montrer la construction. Si vous ne vous sentez pas encore mûr pour vous lancer dans un dessin réaliste, prenez l’option cartoon ou semi-réaliste mais donnez à votre dessin un aspect enlevé.
Ne pétouillez pas vos traits.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-044-1

 

Remplissez cette planche après l’avoir imprimée (onglet Documents). Variez, variez !

FAC-044-2
Construisez autant de châssis que vous voulez tels que vous l’avez vu faire dans l’Atelier Pratique. Changez systématiquement l’orientation de la sphère.

Cliquez, imprimez, remplissez !

Voyez la variété de formes et les infinies possibilités. Inspirez-vous de ces exemples si vous bloquez sur cet exercice.

Votre prochain module

Asseyez-vous, que je puisse vous parler de la manière d’organiser votre documentation.
Méthode traditionnelle ou électronique ?
Qu’allez-vous choisir ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-103-1
“La documentation”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

 

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 28 Une tête plus réaliste (1)

Une tête plus réaliste (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Où en étions-nous restés ?

Vous avez certainement progressé si vous avez débuté à zéro et dessiné un bon nombre de ces petites têtes construites avec des formes simples.

Avec leur petit air de rien, elles contiennent la base même de la vision en trois dimensions.

Chaque matin, un sportif de haut niveau commence par s’échauffer avec des mouvements très simples que tout le monde peut faire, vous le premier. Mais tandis qu’il passe allègrement à un échauffement un peu plus difficile, vous, qui n’avez pas son niveau, sentez votre souffle diminuer.

Vous devez faire une pause quand il entame, sans percevoir la moindre fatigue, un exercice de plus dont la difficulté va crescendo.

L’athlète, lui, ne sentira ses limites qu’en fin de parcours quand il aura tenté de dépasser la performance de la veille.

 

Nous allons monter progressivement dans les “difficultés”, nous aussi, mais sans crampes et sans claquages musculaires.

D’ailleurs le mot difficulté reflète le point de vue de celui qui n’est pas entraîné.  Je préférerais abandonner ce terme et que nous parlions plutôt d’une augmentation de nos exigences. C’est le côté plein de la bouteille et nos chances d’y arriver s’en verront augmentées.

Vous avez probablement envie de passer maintenant à quelque chose de plus artistique et qui paraisse moins enfantin. Cela tombe bien car vous allez franchir maintenant un deuxième échelon dans la conquête de la tête. Ce sera à la fois plus technique et plus artistique.

Plus technique, car vous allez découvrir comment donner un peu plus de rigueur à votre construction.

Plus artistique, car vous aurez une marge disponible plus grande que dans les étapes précédentes. En quelque sorte, vous quittez le “par coeur” ce qui sollicitera davantage votre œil pour prévoir et votre main pour pressentir le trait juste.

Le résultat : un dessin beaucoup plus personnel et déjà plus réaliste.

Vous voyez que ce dessin n’est ni dans le style cartoon,
ni un dessin vraiment réaliste, mais on s’en approche.

Allez, l’Atelier Découverte c’est le prochain onglet…

Regardez cette boîte crânienne. Elle est intéressante car elle montre clairement deux choses :

1. Le crâne s’inscrit assez bien dans un cercle, tant de face que de profil. La chevelure cache en partie la forme du squelette mais chez les sujets dégarnis, on voit parfaitement la forme du crâne et l’on peut constater que sa forme est ronde.

2. La zone du nez, de la bouche et du menton, qui ne rentre pas dans cette sphère, ne représente qu’une très faible partie du volume total.

 

Federico Barocci

Ce tableau vient-il démentir ce que j’affirme ?

Voici un point très important. Il y a en dessin des erreurs qu’on constate chez tous les débutants, qu’on retrouve chez pas mal d’amateurs et qu’on voit encore chez des professionnels.

En effet, beaucoup de dessins donnent un volume exagéré au nez et au bas du visage, au détriment de la boîte crânienne. Pour qui y prête attention, cela fait terriblement amateur.

 

 

Ne rabotez pas vos crânes

Si vous n’y prenez garde, et que vous donnez trop de volume aux éléments du visage, vous obtiendrez l’effet classique et fatal du crâne tronqué. Cette erreur courante vient de ce que l’on mélange l’importance en volume et l’importance en intérêt. Oui, ce sont les yeux, le nez et la bouche qui ont le plus d’importance dans un visage sur le plan de l’attraction, de l’émotion, de l’esthétique…

…Mais vous ne changerez pas le fait que le crâne représente la plus grande partie de la tête et non le visage.

Voici les proportions qui auraient dû être données à cette tête pour qu’elle puisse contenir les os de la boîte crânienne

Raphaël

Adoptez le cercle, vous ne le regretterez pas

L’observation des gravures du squelette vous aura convaincu que le cercle  sera le meilleur moyen de démarrer une tête.

Au fait ! Si le cercle encadre le visage de face et de profil,
que peut-on en conclure ?

Que la tête est inscrite dans une sphère. Non ?

Et vous voilà aux prises avec une forme qui semble plus complexe que le cercle : la sphère.
Oui, mais une sphère se présente à nos yeux comme un cercle quelle que soit son orientation. Dans ce cas, vous ne devriez pas avoir trop de peine à démarrer vos premiers dessins.

D’ailleurs, ceci doit vous rappeler quelques souvenirs.

Dans ce module et le suivant de la branche “dessiner une tête”, vous apprendrez à construire un visage parfaitement réaliste, intégré dans une forme de tête à peine plus complexe que celle de l’assemblage des petits ballons. Vous avez quelques notions de perspective que vous n’aviez peut-être pas à l’époque et cela devrait vous simplifier la tâche.

En tous cas, ce que vous allez découvrir maintenant restera valable pour toujours. Prêtez donc à cette partie toute l’attention qu’elle mérite.

La suite pourrait bien se passer dans l’Atelier Pratique

Il ne serait pas agréable pour vous que je vous demande de dessiner une construction relativement précise sans vous dire ce que vous allez obtenir à la fin.

Voici donc l’objectif de ce module et de son complément qui suivra.

Cette forme particulière, cette mapemonde équipée d’une visière abaissée, va vous devenir familière. Elle permet de créer des milliers de têtes auxquelles vous donnerez tous les visages que votre imagination va inventer. Lorsque vous ferez des portraits, vous y ferez appel en adaptant les proportions au modèle qui pose devant vous.

Ce n’est pas la première fois que je vous propose de commencer par créer un volume, pour l’habiller ensuite. Mais cette fois le volume va répondre à une véritable architecture. Vous ferez cette structure solide pour que dans les étapes successives de votre dessin, la construction disparaisse mais se devine, sous-jacente.

Planification = Succès

Planifier un dessin est d’une extrême importance. Une construction par des formes et des lignes solides au départ doit devenir une étape systématique de votre travail, et je vous recommande d’y avoir recours le plus souvent possible dès maintenant.

Mais pour y arriver confortablement, il faut démonter cette forme en quelques pièces, apprendre à les dessiner et à leur donner les bonnes proportions. Vous allez voir, c’est à peu près de la difficulté du pliage d’une cocotte en papier.

A vos crayons !

A peu de choses près, nous allons dessiner une petite mapemonde avec son axe, quatre quartiers délimités par des méridiens et un équateur.

Commencez par tracer un cercle à main levée.

La nature a donné à chaque être humain des caractéristiques qui le rendent unique. Comme vous n’êtes  pas encore en train de faire un portrait en cherchant la ressemblance, les hasards de votre tracé, même un peu de maladresse, donneront en fin de compte un personnage plus personnel, qui sera caractéristique et non banal, avec un crâne ou un menton large ou pointu, peu importe. Ce qui compte ici, c’est de démarrer une construction correcte. Le reste viendra progressivement.

Divisez cette forme circulaire en 4 quartiers au moyen de “méridiens” perpendiculaires. En traçant l’équateur de cette “planète”, créez deux hémisphères.

Tracez légèrement une aiguille qui semble traverser la forme en passant exactement en son centre. Cela vous aidera pour faire les courbes qui dessinent les quartiers car elles se croiseront toujours sur l’axe de cette aiguille.

Remarquez vous comme ces quelques lignes transforment, pour l’oeil, le cercle de départ en forme sphérique ?

Faites encore quelques essais en changeant l’orientation de la forme.
Pensez bien à dessiner l’aiguille qui détermine l’axe “terrestre”, dès que le cercle initial est placé.

Un cercle est rarement rond

Toutes les courbes grises qui modèlent cette sphère, sont des portions de cercles parfaits, vus en raccourci.

Les cercles qui ne sont pas perpendiculaires à votre regard deviennent donc des ellipses, comme cet anneau dans un quai.

Les assiettes posées sur une table ne vous apparaissent presque jamais rondes mais ovalisées. Elles ont beau être réellement circulaires, vous pouvez ranger votre compas, il ne vous servira à rien pour les dessiner.

Vous pouvez voir d’autres curiosités dans le menu Documentation. Les curiosités s’affichent au fur et à mesure que vous avancez dans votre parcours.

Ellipsographe

L’ellipsographe que vous voyez ci-dessous est un appareil destiné à tracer des ellipses parfaites au crayon, au “rapidographe” ou au tire-ligne.

Son usage dans un exercice comme celui des mappemondes serait une totale utopie.


Mieux vaut entraîner votre main, quitte à être moins parfait mais plus authentique.

Cet appareil est réservé au dessin industriel et technique. Le tracé qui en sort est exact mais mécanique et froid, comme un trait tiré à la règle.


© Signus

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-043-1
Dessinez à partir des modèles  fournis, deux, et si possible davantage de vues du crâne, sur une seule feuille. Le rendu doit être celui d’études en essayant de composer votre dessin dans la page.
Vous verrez que ces dessins feront rapidement partie des dessins que vous allez vouloir conserver.
Vous pouvez aussi en faire ensuite un seul  à envoyer en DAF ou à publier dans la galerie des membres.
Si vous faites ce choix, le dessin devra commencer à comporter des rendus de matière, de texture et d’ombres propres et portées.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-043-1
Prenez une balle de ping pong ou une sphère quelconque de la taille d’une petite balle et fixez-y des élastiques de 3 couleurs.  Fixez-les bien perpendiculaires les uns aux autres.
Vous n’avez pas besoin de colle, si les élastiques sont sur un grand diamètre de la balle, ils tiendront seuls. Cela vous fera un excellent modèle.

 

FAC-043-2

Faites le plus possible de petites sphères en quartiers, comme montré dans l’Atelier Pratique, sans oublier l’axe et la ligne de symétrie du visage.

Des modèles pas très gais, mais c’est comme cela

Cliquez sur les images pour les télécharger ou les afficher à l’écran.

    

 

 

Votre prochain module

et comment  placer correctement l’oreille ?

C’est un des problème de construction d’une tête dont vous trouverez la réponse au cours du prochain module.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-94-1
“Le meilleur canon pour dessiner”

CRASH !

Dans le Crash Signus ces corrections ont totalement disparu ! J’attends vos nouveaux dessins sur ce sujet et je vous ferai de nouveaux commentaires audio ou vidéo.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 27 : La documentation

La documentation

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Une branche consacrée aux objets.

Voici le premier module d’une branche que vous n’avez pas encore eu l’occasion d’explorer. Vous avez probablement remarqué que chaque bouton à une couleur qui reflète la branche de dessin à laquelle le module est rattaché.

Cette branche consacrée aux objets n’a pas été créée pour servir de fourre-tout. Le dessin d’objets est une discipline pratiquement aussi spécifique que le portrait.

Et le dessin d’objet a quelque chose de très particulier.

On peut apprendre l’anatomie humaine dans les moindres détails…


…et pouvoir dessiner toutes les attitudes physiques  sans hésiter un seul instant.

On peut maîtriser le paysage et savoir, après y avoir consacré quelques temps, dessiner tous les paysages que notre imagination peut concevoir sans jamais se trouver à cours d’idée.

On peut passer assez de temps à dessiner les animaux pour en arriver à pouvoir les dessiner dans toutes les positions et sous tous les angles sans qu’ils ne paraissent tordus.

Mais les objets inanimés sont si nombreux, si différents les uns des autres, qu’ils représentent une “espèce” à part entière pour le dessinateur. Voyez l’exemple des vêtements qui interfèrent avec l’anatomie ou répondent à des lois précises sur les tensions et les plis de leur matière. Un module à venir sera d’ailleurs entièrement consacré à la mécanique des plis vestimentaires. Et pour comprendre ces lois, il faut avoir de quoi observer, comparer, analyser et décider.

 

Personne ne peut dessiner tout de mémoire

A moins que l’exercice ne consiste à redessiner pour la Nième fois un même objet, personne ne connait par coeur l’architecture ou l’aspect exact d’une hélice d’avion, d’une machine à coudre, d’un aiguillage de voie ferrée, d’un costume de pilote de chasse américain en 1944, ou d’une tondeuse à gazon. 

Il faut donc accéder à des documents et apprendre à s’appuyer dessus. En bref, il faut, vous l’avez compris, disposer d’une documentation.

Une documentation ne peut pas regrouper
tous les objets du monde….

…et pourtant

Elle ne peut se limiter aux seuls objets et doit aussi comporter des mains, des pieds, des ciels, des insectes, des coiffures, des végétaux, etc.

Il s’agit bien de réussir à mettre en “conserve” tout un univers.  D’ailleurs, pour illustrer au mieux l’idée, sans la rendre trop complexe, j’ai pensé raisonnable de focaliser vos efforts en premier lieu sur les choses inanimées. Cela justifie que le premier module consacré à cet outil important que constitue une bonne documentation soit aussi le premier de la branche Objets.

Attention : loin de suppléer à l’inspiration, la documentation la favorise grandement et rend d’immenses services à qui sait s’en servir.

Vous découvrirez donc en deux modules, comment constituer votre documentation, comment la classer, comment vous en servir.

Comment faire tenir le monde entier dans une boîte

Avant de décider de l’endroit où vous allez ranger vos merveilles, prenez le temps de réfléchir à ceci : vous ne pourrez pas avoir un lieu unique pour toute votre documentation.

illustration pour une publicité parue dans Science et Vie 1947

Depuis les années folles et jusqu’en 1970 environ, les studios de publicité et certaines maisons d’édition dédiées à la publication de magazines ou de catalogues travaillaient encore avec des équipes de dessinateurs. Il y avait aussi des studios qui prenaient des commandes de clients extérieurs et les dessinateurs se répartissaient le travail. Si l’un d’entre eux avait une spécialité, il prenait prioritairement les travaux de ce type, mais, pour être engagé dans un studio, il fallait être polyvalent et avoir un sacré coup de crayon.

Georges Rémi que vous connaissez sous le nom de Hergé (RG) avait déjà avant la deuxième guerre mondiale un studio. Son studio créait des couvertures de livres, des calendriers publicitaires, des papiers à en-tête ou d’autres travaux destinés à l’impression. Les albums de Tintin qui se vendent depuis des décennies en plus de cinquante langues, par millions d’exemplaires chaque année, ne se vendaient que de manière fort marginale à cette époque.

Hergé était le premier illustrateur de son studio mais il lui arrivait de faire appel à d’autres dessinateurs pour l’aider. La bande dessinée était sa vraie vocation et c’est plutôt pour des raisons alimentaires qu’il acceptait des travaux d’un autre style comme ceux réalisés pour la marque Simmons qui fabriquait des matelas ou pour l’agence commerciale belge de la Ford Company. Hergé avait une excellente documentation.

Dans son livre qui traite largement du sujet, Michael Farr raconte quelle obsession Hergé mettait à enrichir sa documentation. Il était abonné au National Géographic et à Paris Match. Il appelait des spécialistes pour maîtriser l’exactitude des dessins d’avions ou de sous-marins dans ses albums, il conservait toutes sortes de cartes postales, de pages de publicité et de catalogues, dont ceux des armuriers.

Grâce à cela, les véhicules, les avions , les canots, les accessoires sont d’une exactitude remarquable tout en étant épurés. En 1943, il engage Edgar P. Jacobs comme collaborateur.

Bien des années avant de collaborer avec Hergé, Jacobs, le futur dessinateur de Blake et Mortimer, avait trouvé un emploi dans le studio de dessin des Grands Magasins de la Bourse à Bruxelles. Il dessinait avec une équipe d’illustrateurs tous les objets proposés par ces grands magasins et représentés de manière très réaliste dans les catalogues qu’ils distribuaient, en particulier au moment de la Saint Nicolas.

Jacobs raconte lui-même dans son livre Un Opéra de Papier qu’ils avaient pour instruction de donner aux dessins des catalogues non seulement un aspect très réaliste, mais que l’article devait, par le traité choisi, être amélioré au delà de la réalité pour séduire le client.

Le studio qui fournissait pratiquement toutes les directions des grands magasins de la province de Bruxelles sortait aussi des catalogues de mode, d’ameublement, de linge ou de vaisselle qui paraissaient tout au long de l’année.

Ces catalogues venaient grossir la documentation des illustrateurs qui pouvaient, dès lors, dessiner la femme moderne de l’époque dans son intérieur en ayant tout sous la main, vêtements, meubles et vaisselle.

A cette époque, on imprimait surtout en noir et blanc, la couleur en était à ses débuts et elle se voyait rarement utilisée en impression car elle était hors de prix. C’était encore une chance car la documentation qu’on pouvait collecter à l’époque se limitait généralement à du noir et blanc. On y trouvait des coupures de magazines, des livres ou des photographies. L’ensemble était essentiellement du papier classé dans des dossiers suspendus.

Le tout tenait, pour un studio sérieux, dans un bon placard.

Jusque vers les années 70, le fin du fin était de posséder le catalogue des Armes et Cycles de St Etienne, ou d’autres magasins pionniers de la vente par correspondance. Ils regorgeaient d’images.

On y trouvait, dès les années 20, des milliers d’illustrations dans des domaines variés permettant de dessiner un personnage armé, une muselière, une cage à oiseaux, un stylo plume, etc.

Aujourd’hui, ce serait peut-être celui de La Redoute qui serait recherché. Mais l’arrivée massive et la vulgarisation de l’électronique, puis du web, a tout changé.

Grâce à la télévision, aux caméras, aux enregistreurs ou graveurs de toutes sortes, aux appareils photo numériques, aux magazines  spécialisés sur mille sujets, la documentation est maintenant en couleur. Grâce aux scanners et surtout grâce à internet, nous pouvons tout voir à chaque instant sur un écran et tout conserver d’un simple clic. Nous avons depuis la fin des années 90, le monde entier à notre portée.

modèle réduit très réaliste produit par Hamley’s à Londres © IAB

Les illustrateurs de BD aiment également, (c’est presque un must), posséder quelques modèles réduits pour pouvoir dessiner les voitures ou les avions sous tous les angles. Ils peuvent même aujourd’hui avoir recours à des fichiers images 3D.

Voici l’exemple d’une image en 3D à disposition des illustrateurs. Cela demande d’avoir un logiciel pour manipuler ces objets et en faire un rendu utile.

Mais devant cette multitude de sources, une manière de procéder s’impose pour classer et retrouver ses documents au bon moment.

Découvrez comment dans l’Atelier Pratique

Pensez en terme de “familles”

On peut en général regrouper la totalité de ses documents en grandes familles, puis faire des subdivisions plus précises. L’avantage d’une bonne organisation, c’est de pouvoir reprendre le même classement quel que soit le support sur lequel figurent vos documents.

© Piet Herzeel – Nature morte aux fraises

Tous les récipients faits pour boire sont à peu près conçus de la même manière. Les proportions et les formes changent mais on peut tout de même les regrouper en familles. Pour prendre quelques exemples parmi les objets usuels, vous auriez la famille des verres à pied, des gobelets, des tasses, ou encore celle des bols. L’ensemble fera partie d’une autre “boîte” nommée articles de maison ou vaisselle selon votre préférence.

Si vous deviez trouver un dénominateur commun entre un parapluie et un toaster, il faudrait renoncer à les regrouper à un niveau autre que très général.

La seule possibilité de regrouper des objets n’ayant pas grand chose en commun au premier coup d’oeil sera de chercher des critères de classement autres que les familles auxquelles on pense en premier lieu.

Pensez éventuellement à l’aspect, au matériau ou à la forme de ces objets, pensez à celui à qui ils servent ou au lieu où ils seront présents.  Les familles deviendront : matériel de jardin, objets pour la chasse, jouets de bébés, objets en carton, etc.

Et comme aujourd’hui un même document peut faire partie de plusieurs catégories, se trouver répertorié sous des mots clés multiples, tout en étant physiquement à un seul endroit, tout devient possible, y compris de se lancer dans une usine à gaz pour rien.

Une documentation n’est pas une simple antisèche

Elle est indispensable à tout artiste et doit être bien organisée.

Il faut apprendre successivement à la constituer, la ranger et s’en servir.

La documentation sert avant tout d’aide-mémoire mais elle permet aussi une chose beaucoup plus importante : réaliser des scènes entières et complexes à partir de plusieurs documents.

© Piet Herzeel

Pour préparer ce tableau, il a m’a fallu rassembler toutes sortes d’objets d’oenologie avant de pouvoir le réaliser. Mais comment peindre une bouteille soufflée à la bouche quand on en a pas ?

On cherche des documents…

et on brode.

En effet, les images de votre documentation ne sont pas des vues figées à copier servilement. Ce sont des informations. Il faut parfois trois, quatre, dix documents complètement différents pour rassembler l’info nécessaire à la réalisation d’un dessin ou d’un tableau.

On a toujours intérêt à s’appuyer sur plus d’un document pour comprendre, avant de le dessiner, la nature exacte d’un objet étranger à votre univers habituel. Cela permet aussi de s’inspirer sans plagier et de mémoriser davantage la réalité. Peu importe les moyens utilisés, la sensation de vérité et l’originalité doivent l’emporter.

Vos croquis font partie de votre documentation. Voici un exemple d’une illustration de Fraipont faite à la plume à partir d’une bonne documentation.

Regardez bien cette image.

On y voit un croquis fait le 12 octobre 1869.

Regardez maintenant cet autre dessin à la plume fait un mois plus tôt.

Sur cette feuille de son carnet, voici deux autres croquis faits l’année précédente.

Et maintenant regardez bien celui-ci…

et dites-moi si vous n’y voyez pas du génie.

Et si vous n’êtes pas encore convaincu, voilà encore une surprise…

N’est-ce pas une grande démonstration de l’utilité d’une documentation ?

Et si un dessin vaut mille mots, voici en images la grande leçon de Fraipont, qui montre ici comment la documentation devient une source d’inspiration. Imaginez un instant les possibilités qu’il aurait eues s’il avait possédé le trésor que vous avez sous la main en permanence ?

Son trésor documentaire se limitait à son carnet. Ne sous-exploitez pas votre fortune et pensez à ce petit carnet quand vous croyez ne pas être d’humeur créative.

Commencez tout de suite

Les outils pour trouver, capturer ou conserver une documentation sont nombreux. L’appareil photo numérique, le scanner, les livres façonnés ou électroniques, les sites internet, la télévision, le magnétoscope, le graveur de DVD et les ordinateurs personnels sont une mine d’or.

Les images numériques

Vous pouvez trouver des applications gratuites pour conserver vos images numériques, les classer et les retrouver par mots-clés. Vous pouvez tout simplement utiliser une arborescence de dossiers préparée à l’avance pour les placer directement dedans. Il existe encore des moyens de mettre une image dans plusieurs dossiers à la fois, ce qui était impossible avec des documents “papier”.

Le principe de l’alias sur Mac ou du raccourci sur PC vous permet de mettre le même document à deux endroits à la fois sans nécessité de le dupliquer.

Vos images scannées seront facilement retrouvées par un mot-clé ou dans des dossiers bien nommés si vous vous y prenez correctement.

A chaque fois que vous en avez l’occasion, sortez votre appareil photo et collectionnez les documents en n’oubliant jamais de les ranger soigneusement.

Vous n’avez pas besoin de faire des oeuvres d’art mais d’obtenir des documents informatifs et précis. Mitraillez dès que vous vous trouvez en présence d’un sujet un peu rare.

Enregistrez des documentaires

Vous recevez peut-être des chaînes qui diffusent des documentaires. Si une série d’émissions sur les animaux est programmée, vous pouvez conserver des documents passionnants semaines après semaines.


Le graveur de DVD qui a supplanté le magnétoscope, permet de compiler des heures de film sur une surface minuscule

L’idéal est de pouvoir ensuite en faire une acquisition sur votre disque dur puis de couper les longueurs pour ne garder que les plans film les plus significatifs. Attention cependant de ne pas y passer plus de temps qu’à dessiner.

Une bibliothèque traditionnelle ou un meuble de rangement dédiés sont utiles aussi.

Vous y mettrez vos livres, magazines et enregistrements de téléfilms sur DVD. Si vous voulez pousser l’organisation au maximum, vous tiendrez un petit carnet (physique ou virtuel) pour vous y retrouver plus facilement. Une fois qu’on atteint un nombre important de médias et de supports, on a du mal à trouver d’un simple coup d’oeil les magazines ou les DVD recherchés. Cela devient encore plus difficile si les enregistrements ou les extraits sont courts, mélangés et nombreux sur une même étagère ou sur un même DVD.

Un cas pratique simulé

Imaginez que vous vouliez faire une représentation très réaliste d’un moulin à café, on appelle cela dans les écoles d’art une “étude documentaire”.

Vous recherchez dans votre documentation ce qu’il vous faut.

Malheureusement, vous n’avez justement que deux moulins et ils ne sont pas très anciens, or vous recherchez un document sur lequel figure un moulin en bois.

Aucune image ne correspondant à votre idée, vous allez en chercher de nouvelles et vous savez maintenant que si rien ne convient exactement vous composerez votre dessin avec plusieurs images “insuffisantes”.

Vous allez voir comment vous y prendre très bientôt mais, pour l’instant, voyez comment vous préparer sérieusement.

Commencez par aller sur Google ou un autre moteur de recherche tel que DuckDuckGo (qui ne vous piste pas) Lien vers DuckDuckGo

Saisissez : moulin à café.

Cliquez maintenant sur l’onglet “images” et voyez ce qui en ressort.

A priori, vous devriez avoir une chose qui ressemble à ceci, éventuellement sur plusieurs pages.

Vous allez alors pouvoir choisir de réaliser un moulin classique, un moulin actuel ou un moulin original et plus rare mais donc moins caractéristique et moins reconnaissable au premier coup d’oeil.

Cliquez sur les images qui vous semblent correspondre à votre objectif et essayez d’atteindre les images agrandies des documents les plus intéressants.

Vous voyez que celui de gauche, s’il peut plaire à un collectionneur, n’est pas très caractéristique. Une fois dessiné, vous risquez bien de vous voir demander ce que vous avez voulu représenter.

Mais il est évident que si vous étiez en charge d’illustrer un récit se situant dans une cuisine des années 30 ou 40, là, vous auriez l’objet idéal.

Resserrez vos recherches selon votre sujet, l’angle de vue prévu et les détails nécessaires à votre projet. Créez un dossier et copiez-y toutes les images que vous pensez pouvoir utiliser comme document.

Attention, vous avez le droit de vous documenter mais les images ainsi empruntées ne vous appartiennent pas. Lorsqu’elles sont l’oeuvre d’un artiste, vous ne pouvez pas les utiliser sans son accord, ni les copier trop servilement.

Dans cet exemple du moulin à café, Christine, qui a réalisé le site, a autorisé Signus à en faire des captures pour illustrer cette méthode de recherche.

Le meilleur moyen de la remercier c’est de partager sa passion en allant voir ses pièces originales sur :
http://moulinacafe.free.fr

Au moment de remettre à jour le cours graphite je constate hélas que le site de Christine s’il est toujours bien documenté a vieilli dans sa présentation. Aujourd’hui de nombreux sites vous proposeront des images plus grandes mais cela n’a rien d’indispensable. Seule la qualité du contenu compte.

Regardez également si vous trouvez un autre site de collectionneur ou un musée du moulin à café. Passez donc par le site de l’Aventure Peugeot, par Wikipédia et surfez pour augmenter votre récolte.

Il y a aussi des sites de vente de photographies destinées à l’édition ou la publicité que vous pouvez consulter gratuitement tant que vous ne publiez pas les photos. La qualité de prise de vue est généralement très bonne et les photos sont bien définies.

Résultat d’une recherche sur BigStockPhoto.com

Résultat de recherche sur Dreamstime.com

Il y a toujours un moteur de recherche associé qui permet de trouver assez rapidement le document qui vous sera utile.

Vous avez maintenant une récolte suffisante pour planifier votre travail.

Elaguez tout ce qui est redondant et faiblement défini. Le seul cas où vous pourrez conserver une image médiocre, c’est lorsqu’elle présente un détail, une information que vous n’avez pas par ailleurs.

Contentez-vous des meilleures images. Choisissez alors l’angle sous lequel vous allez pouvoir dessiner votre sujet sans manquer d’information sur la forme de telle ou telle partie.

Vous pouvez maintenant réaliser un dessin qui sera à la fois créatif et précis. Ce ne sera pas une copie d’un autre dessin ni d’une photographie.

Comment augmenter ses chances de trouver le bon document

Une petite visite sur les sites dans d’autres langues va vous permettre de trouver encore plus d’images. Cherchez la traduction de “moulin à café”  et reprenez vos recherches avec “coffee mill” ou “coffee grinder” en anglais, “kaffeemühle” en allemand, “molino de café” en espagnol.

Si vous ne savez pas comment se dit le nom de l’objet recherché, passez par Google translate : https://translate.google.com/

 





Recherchez ces nouveaux mots dans les images de votre moteur de recherche préféré, étendez vos recherches aux pages en langues étrangères et vous aurez dix fois plus de documentation.

Mais il y a encore beaucoup de sources possibles pour des recherches plus spécifiques que celles d’un moulin à café. Ce sera le sujet du prochain module sur la constitution de documentation.

ATTENTION ! ATTENTION ! ATTENTION !

Conserver sa documentation sur un disque dur présente un gros danger.

Celui de perdre tout ce que vous aviez accumulé durant des années. J’ai déjà deux fois connu cette mésaventure dont on ne sort jamais indemne.

Je crois que je préfère trop insister que pas assez sur ce point et je vous donne le secret de la tranquillité.

Il m’a fallu ces deux leçons, fort cher payées, en 2004 puis 2007 pour enfin comprendre. Chaque étiquette verte, preuve de la prise en charge par le leader mondial dans ce domaine, est apposée avant la tentative de récupération de données. Le coût : un mois de salaire par disque. Tout Signus était sur celui qui rendit l’âme en 2007. Quand on aime on ne compte pas !

Voici donc mon conseil :

1 conservez vos documents sur un disque réservé à cela uniquement.

2 ne prenez pas un disque interne pour votre documentation mais un disque externe.

3 faites une sauvegarde régulièrement sur un autre disque interne ou externe.

4 hiérachisez vos sauvegardes en 3 “générations” ou niveaux.

5 datez systématiquement les sauvegardes.

6 déposez de temps à autre une sauvegarde dans un lieu différent ou enfermez-la dans un coffre anti-feu.

Ne devenez pas boulimique de la documentation, vous finiriez par stocker de manière maniaque et aveugle. La chose importante c’est de regarder chaque document attentivement avant de le classer. Sinon, ils ne vous serviront à rien.

Rappelez-vous que le classement le plus sûr, c’est celui dont le moteur de recherche est dans votre tête, au moins pour les grandes lignes.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-103-1

Cherchez 3 documents sur un même sujet (objet) et créez un nouvel objet à partir d’informations contenues dans les trois documents. L’ensemble doit passer pour plus vrai que nature.
Mettez si possible vos documents en surimpression par photo montage dans un coin du dessin. A défaut, dans votre galerie perso.
Ce dessin est l’occasion de mettre en marche l’imagination mais ce n’est pas une obligation.
Le rendu sera réaliste pour donner le change quel que soit l’objet représenté.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-103-1

Dressez une liste en arborescence de la documentation idéale à vos yeux.
Le prochain module sur ce sujet vous donnera une proposition de hiérarchie complète. Ceci vous permettra de compléter votre liste ou de la réajuster.
Commencez à récolter des documents pour chaque catégorie et organisez vos sauvegardes

FAC-103-2

Essayez de faire une mise en place de mémoire d’un objet que vous connaissez bien. Prenez ensuite un document et finissez le dessin avec l’aide de ce document.
Si vous le pouvez, faites un scan ou une photo juste avant de commencer à utiliser le ou les documents.

Votre prochain module

Voici maintenant la première étape de la construction plus technique d’une tête.  Comment partir d’une forme simple pour arriver progressivement à un dessin réaliste.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Puisque j’ai cité Hergé et que j’ai évoqué son attention à la documentation, voici une vidéo réalisée au lancement de Signus qui aborde la question. La suite de la vidéo sera visible dans le prochain module sur les objets.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 26 : Le meilleur canon pour dessiner

Le meilleur canon pour dessiner

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Un nouvelle approche du canon

Votre découverte des canons n’a fait que commencer. Il me semble sage de résumer ce qui a été dit à ce sujet pour éviter toute confusion. Ce module n’est pas en contradiction avec le précédent. Il y apporte un complément, plus détaillé et plus précis.

Vous avez pu constater que:

Le canon est un outil de mesure qu’on utilise pour dessiner des corps proportionnés et crédibles.

Le canon est une grille établie sur la dimension d’un “module” choisi comme référence. Cette référence est en principe un élément anatomique.

Un canon ne peut servir à dessiner qu’un seul type de personnage ou d’animal.

Mais que veut dire un type de personnage ?

On devine aisément qu’on ne peut pas utiliser le canon d’un homme pour dessiner un cheval ou un scarabé.

Avez-vous remarqué comme nous pouvons déterminer facilement, même de très loin, qu’une silhouette est celle d’un homme ou celle d’une femme.

En général, sans même avoir pu identifier les vêtements ou remarquer une démarche typiquement masculine ou féminine, vous avez la possibilité de détecter qu’une silhouette est celle d’un enfant, d’un adolescent, d’un homme âgé, d’un sportif ou d’une jeune fille.

Vous percevez des rapports de proportions entre les différents éléments anatomiques et ces informations vous suffisent à vous prononcer.

Entre homme et femme, les différences sautent généralement aux yeux. Mais il y a des subtilités plus grandes à percevoir dans les proportions, et c’est à ce genre d’observations que je vous propose de vous attaquer maintenant.

Le canon 3 + 2, bien que le plus simple à retenir est encore imparfait.

Le canon que vous avez utilisé pour débuter était très simple parce qu’il était basé sur quelques divisions seulement:

Vous en aviez utilisé 3 pour la moitié supérieure et 2 pour celle du bas. C’est très facile à retenir mais cette approche ne pourra pas vous satisfaire dans les cas suivants:

  • Lorsque vous voudrez dessiner un personnage très détaillé
  • Lorsque vous voudrez donner à votre personnage un type précis
  • Lorsque vous mettrez plusieurs personnages de différents types dans un même dessin

Et pour finir, il faut avouer qu’il est plus facile de diviser une hauteur en nombres pairs qu’impairs. Un canon qui donnerait également quelques indications de largeurs ne serait-il pas l’outil idéal ?

Mais existe-t-il ?

La réponse est dans l’Atelier Découverte

A force d’observation, les artistes et les chercheurs de tout temps ont réussi à se mettre d’accord sur un point. Le corps a des proportions plus variées que la tête dont la hauteur change assez peu d’un individu à l’autre.

Courtesy of US National Llibrary of Medicine

Cela veut dire que certains individus adultes ont une hauteur de 7 fois leur hauteur de tête tandis que d’autres mesurent 8 fois la leur.

© Dover

Un enfant par exemple, vers trois ans, mesure seulement 5 fois sa tête.

Voilà pourquoi les meilleurs canons sont construits à partir d’un module dont la hauteur est celle de la tête.

Ils ont un gros avantage, celui de donner à vos personnages, selon la grille choisie une morphologie tassée, normale ou athlétique.

C’est donc dans ce sens que vous opérerez en choisissant la grille qui correspond au type de personnage que vous voulez représenter.

Selon la morphologie type des personnages que l’on souhaite représenter, on adoptera un canon à  7, 8 ou 9 têtes.

Moins de 7 têtes font un personnage nabot, 7 têtes donnent un personnage petit, 7 têtes et 1/2 en font un être de type courant, mais si vous me permettez l’expression, pas “canon” !

8 têtes en font un type ayant des proportions assez académiques
tandis que 9 têtes le rendent presque mythique, et lui permettent de se déplacer en Batmobile

On dit d’un personnage basé sur un canon à 9 têtes qu’il est de type “héroïque” car très peu de personnes font 9 fois la hauteur de leur tête.

Une case de The Cyclone

Mais en illustration, en BD, en dessin animé, on trouve souvent ce type de héros au corps surdéveloppé.

© Dover

On voit parfois des proportions tout aussi excessives en dessin de mode.

Les canons que vous découvrez ici sont regroupés dans les modèles afin d’être à votre disposition au moment où vous voudriez vous appuyer sur l’un d’eux.

Le canon de Jean Cousin

Jean Cousin, né dans l’Yonne, a été surnommé le Michel-Ange français. Ses gravures sont très intéressantes mais cette appellation semble un peu excessive.

U.S. National Library of Medicine

Au XVIe siècle, Jean Cousin réalise un canon très complet basé sur 8 têtes.

Il le détaille dans un ouvrage dont le titre est éloquent: “L’Art du Dessin”. Ce traité enseigne les proportions du corps humain.

Voici ce canon :

C’est le premier canon qui présente les caractéristiques des canons pratiques pour les artistes.

Jean Cousin établira aussi un autre canon, également sur 8 têtes, mais adapté aux proportions du corps féminin.

Il écrira : “Il y a une différence sensible entre les proportions de la femme et celles de l’homme. La taille moyenne de la femme est plus petite d’un vingt-deuxième.  Son visage est plus court d’un dixième pour une même largeur, donc l’ovale du visage est plus rond que celui de l’homme.

Les bouts des seins sont moins écartés que chez l’homme, donc ils forment avec la fossette un triangle équilatéral. La moitié de la hauteur se situe non plus à l’os du pubis mais au pli du bas ventre.  Toute proportion gardée, la main de la femme est plus grande que celle de l’homme d’un neuvième environ.”

Il précise tellement les choses que son canon en deviendrait impraticable.

Mais que proposent ses confrères artistes ou anatomistes ?

Le canon de Lomazzo

Egalement du XVIe siècle, Lomazzo, peintre italien et élève de Léonard de Vinci, construit un canon basé cette fois non plus sur la hauteur de la tête mais sur la hauteur de la face. Cela veut dire que la distance située entre la racine des cheveux et le dessous du menton devient le module de référence.

Ce canon est alors divisé en dix modules. Encore une fois, à cette époque, toute recherche pouvait profiter à la fois aux arts et à la science. Il ne semble pas que ce canon soit idéal pour l’apprentissage du dessin tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Une fois ramené à la hauteur de la tête et non plus à celle de la face, ce canon donne 7 têtes et demie, ce qui, tout en étant un découpage assez répandu, n’est simple ni à tracer ni à retenir.

Le canon de Dürer

Dürer a réalisé des mesures d’une forte complexité qui rend la lecture de sa grille peu pratique.  Mais il a réalisé un “relevé” assez stupéfiant  de plans de coupe d’un corps à des hauteurs successives d’un dixième du tout.

C’est le premier qui a représenté en coupe le corps humain à chaque hauteur de son canon. Il a en quelque sorte devancé de quelques siècles la construction filaire telle qu’on la conçoit en réalisant des images de synthèse.

Le canon de De Vinci

De Vinci fit également son propre système de construction. L’image tant connue de son canon est en réalité une remise en forme de celui que proposait Vitruve. Le traité de la peinture de Léonard de Vinci devait probablement être complété par une partie importante consacrée à l’anatomie humaine.

De Vinci ne l’a semble-t-il pas réalisée. Il a tout de même consigné d’innombrables annotations et croquis qui nous sont parvenus.

Alors, en fin de compte, quel canon choisir ?

Mon conseil : celui de 8 têtes et c’est dans l’Atelier Pratique que vous allez le découvrir en détail.

Le canon à 8 têtes

Le canon à 8 têtes est à mon sens le meilleur pour le dessinateur.

Il correspond à des morphologies actuelles. C’est très intéressant de voir sur des cartes postales ou des photographies du début XXème comme les personnes ont changé de morphologie.

Préparation de l’exposition de Berlin 1924  © Bundesarchiv

Cette évolution est partiellement due aux changements intervenus dans les habitudes d’hygiène de santé ou nutritives.

Vous voyez que, sur cette photographie, on ne trouve pas de personnages de plus de 7.3 têtes de haut. Notez que l’homme plutôt petit, au centre, n’a pas une petite tête, mais un corps qui n’est que de six fois sa hauteur de tête.

Sur une image actuelle, vous verriez probablement plus souvent 7 à 8 têtes, mais tout dépend des origines de votre modèle. Certaines races sont naturellement plus grandes ou plus athlétiques que d’autres. Ce canon est mesuré sur des morphologiques occidentales moyennes, mais rien n’est plus facile que de l’adapter à vos modèles préférés.

Voici comment construire ce fameux canon à 8 têtes.

Tracez sur une feuille une hauteur aléatoire qui sera la hauteur totale de votre personnage.

Divisez-la en deux, redivisez chaque partie en deux jusqu’à obtenir 8 hauteurs égales.

Difficile de faire plus simple comme grille de canon.  Rien que pour cette raison, on devrait abandonner le canon de sept têtes et demie.  Mais comme vous allez vouloir l’essayer, ce qui n’est pas une mauvaise idée, vous penserez ce jour-là à diviser votre hauteur choisie en 15 et vous déduirez le reste…

Pour diviser en 8, il y a plusieurs moyens.

1- (le plus long) Mesurer, diviser (avec sa machine à calculer) reporter 8 fois.

Photo Copyright IAB

2- (mon préféré, ultra rapide) Découper un papier à la longueur choisie pour la hauteur du personnage, plier 3 fois en deux, reporter chaque pli.

3- (le plus classique)

Tracer un rectangle égal à la hauteur AB et rechercher le centre au moyen des diagonales en C. Recommencer sur les diagonales sur la moitié inférieure en D et encore une fois en E.

Reportez les mesures avec un compas.

4- (le plus pro, mais un peu délicat)

Utiliser une échelle intermédiaire, parallèle à votre hauteur à diviser, de 8, 16, 24 ou 32 cm réels. Vous la placerez n’importe où, mais attention aux erreurs de tracé si l’échelle est très près de la hauteur à diviser. Prenez la mesure là où l’angle est le plus proche de 90° comme entre 5 et 6 puis reportez là au compas.

Si vous préférez, utilisez une grille vectorielle fournie dans les compléments. Imprimez-la (elle sont gris très clair) si vous voulez vous exercer souvent sans redessiner votre grille à chaque fois. Celle que j’utilise ci-dessous est rouge pour la clarté du pas à pas, mais c’est l’une de celles que vous trouverez dans ce module.

La voici donc (en principe tracée très légèrement) et bien mise en place dans votre page. Vous allez pouvoir commencer à dessiner. Notez au passage comme ce canon est commode grâce aux nombreux points de concordance que vous allez rencontrer.

Dans la première, vous placerez la tête, du dessus du crâne au dessous du menton. Ne mettez ni chapeau, ni chignon, sinon, faites les dépasser. Il faut commencer à imaginer le dessus du crâne sous une coiffure quand vous dessinez. Attention de ne pas tronquer le crâne non plus, il faut conserver assez de volume pour ne pas comprimer le cerveau.

Dans la suivante, vous ferez tenir le cou, les épaules, les clavicules et le haut du torse. Cette division s’arrête juste au niveau des tétons. Quel point de repère idéal. Vous les écarterez environ d’une hauteur de tête.  Et comme vous avez aujourd’hui beaucoup de chance, un troisième point de repère idéal vous attend : le nombril !

Placez-le directement sur la barre horizontale, au centre naturellement.
La troisième partie englobe le bas de la cage thoracique au niveau du pli des bras et du nombril.

Attention, la hauteur du nombril ne correspond pas au creux de la taille, rappelez-vous en.

La quatrième englobe les hanches, le ventre, les avant-bras et s’arrête exactement au pubis. C’est le milieu de la grille. C’est également la ligne des poignets.

Le haut des cuisses est dans la cinquième division. Le galbe des cuisses se prolonge dans la division suivante. Ici les points de repères sont un peu moins faciles à trouver. De toute façon, ce galbe diffère beaucoup d’un individu à l’autre.
Les mains dont les doigts sont détendus descendent aux deux tiers environ de cette division.

La division suivante englobe la deuxième partie des cuisses. Le genou se pose juste sur la ligne inférieure. C’est d’ailleurs à cette division que vous arrêteriez de dessiner un personnage à genoux.

La division suivante commence sous la rotule et s’arrête en dessous du mollet.

La huitième et dernière est réservée aux chevilles et aux pieds. Les malléoles marquent à environ la moitié de cette hauteur la fin de la jambe et le début du pied.

Vous voyez que le canon à huit têtes n’est en rien incompatible avec le premier canon que vous avez étudié. Il est seulement plus précis et possède de meilleurs repères anatomiques.

Vous voyez en revanche que vous ne pouvez pas appliquer la grille de 7,5  hauteurs sur un dessin créé sur une grille de 8. Plus aucun point de repère naturel ne s’applique. C’est la grande leçon que nous donnent les grilles des canons. Chacune correspond à un type physique. Une grille n’est pas interchangeable.

Regardez ces deux grilles. Comprenez-vous la nuance qui existe entre ces deux types physiques ? La tête est de la même hauteur, mais le reste du corps est contenu dans une demi-hauteur de moins à gauche.

Et maintenant que j’ai dupliqué les deux moitiés, voyez-vous mieux la différence entre ces types physiques ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.

Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-094-1
A vous de concevoir un dessin qui utilise les découvertes de ce module.
Vous pouvez faire un dessin d’imagination, prendre une grille dans le chapitre Documents ou faire une synthèse de plusieurs éléments.

Ce dessin sera relativement poussé. Temps à consacrer : environ 60 à 90 minutes.

Essayez d’être précis dans votre dessin.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-094-1
Vous pouvez prendre l’une des autres grilles téléchargeables dans le chapitre Documents et monter un canon. Vous avez le canon que vous aviez imprimé et découpé avec le module “les canons” pour vous guider si vous choisissez la grille 7,5.

FAC-094-2
Voyez cette image.

Vous voyez une grille avec quelques points de repères. Elle est téléchargeable dans le chapitre Documents. C’est le document : Canon, grille d’aide au FAC

imprimez-la et dessinez-y un homme. Recommencez ensuite mais en appliquant une perspective à votre grille (en la dessinant préalablement) comme dans l’image ci-dessous.

Prenez la planche Canon, grille de 8 têtes pour mise en perspective pour débuter, puis à vous de chercher d’autres angles de vue que ceux qui sont proposés. Les planches associées à cet exercice sont dans le chapitre Documents.

Vous pouvez ensuite recommencer avec les figures 2 et 3 de la planche Canon, grille d’aide au FAC.

FAC-094-3
Dessinez une première fois le personnage de face, figure 2 de la planche Canon, grille d’aide au FAC sans déformation perspective pour placer correctement les bras et jambes soulevés. Essayez ensuite en perspective.

FAC-094-4
Faites de même avec la figure 3 en dessinant le personnage de face et à genoux, puis en perspective

Essayez de reproduire cette grille avec ses repères. Déformez-la en perspective comme s’il s’agissait d’un personnage peint sur une planche. N’essayez pas de donner la profondeur du corps, son volume à moins que vous ne vouliez vous y essayer ensuite dans un dessin supplémentaire.

Votre prochain module

Vous avez sûrement remarqué que, dès que vous voulez faire un dessin réaliste d’un objet, d’un décor, d’un animal ou d’une attitude, votre mémoire visuelle ne vous suffit pas et vous devez aller à la pêche aux documents.

Le prochain module va vous aider à récolter et à organiser vos informations.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Les petits enfants américains des années 60 se sont occupés des heures
avec ce genre de découpages. Mais Tom Tierney n’a pas eu le temps
de réaliser la planche en sous-vêtements.

Après tous ces canons…qu’allez-vous faire d’Elvis ?

téléchargez le document ici

et complétez l’image, vous avez droit à trois essais !

Correction générique du DAF-141-1
“Les appuis et les allures”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.



🙂

 

Canon de Cousin

Canon de Lamazzo

Canon de Leonardo Da Vinci

Doryphore de Polyclète (pouvant être retenu comme un canon)

Canon de femme par Durer

Canon de Vitruve

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 25 : Comprendre l’éloignement

Comprendre l’éloignement

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Un petit détour par la plage

Il n’y a que deux solutions pour apprivoiser la perspective.

Apprendre par coeur des règles pénibles ou observer avec assez d’attention certaines vérités optiques jusqu’à en être imprégné.

C’est naturellement la deuxième solution que je vous propose. Elle a l’avantage de ne pas rompre les liens qui sont indispensables et qui font un pont entre la connaissance technique et l’expression libre.

Marcher pieds nus est agréable. Plutôt que de traîner ces gros souliers, de souffrir dans ceux qui, élégants, vous écrasent tout de même les orteils, il y a un sentiment de liberté à marcher pieds nus.
Quel plaisir à la plage ! Mais qui n’a jamais connu ce qui suit après un bon bain de mer ?

En quittant la plage pieds nus pour ne pas remplir ses espadrilles de sable, un passage obligé et caillouteux nous donne une occasion unique de faire rire les autres.
On adopte instinctivement cette démarche particulièrement élégante, genoux fléchis, jambes arquées, gros orteils relevés et bras écartés pour peser moins lourd en s’appuyant sur l’air, ce qui est très efficace, vous le savez.
On rentre enfin le ventre tout en accélérant chaque pas pour réduire le temps de torture imposé par ces graviers ?

J’ai parfois le sentiment que la nécessité de passer par les gravillons de la perspective, vous donne un peu cette démarche.

Pour poursuivre l’image, imaginez maintenant toutes les possibilités que donnent les chaussures. Pas seulement vos chaussures de ville ou vos baskets, non, pensez aux sandales, aux chaussons de danse, aux bottes de caoutchouc, aux chaussures de ski, de marche, aux palmes, aux raquettes, etc.

Avez-vous plus de liberté pieds nus ou avec une armoire à chaussures complète ?

Avez-vous plus de libertés avec ou sans les connaissances de perspective ?

Je vous laisse répondre et je vous propose quelques souliers supplémentaires pendant ce temps là.

Voici pourquoi avant d’aborder le sujet principal de ce module, je vous propose de revoir  et de consolider une notion qui doit commencer à être claire pour vous.

Regardez ces trois situations réunies en une seule image. Un spectateur regarde une boîte placée juste devant lui (au centre), puis déplacée un peu à sa droite ou à sa gauche (des deux côtés de l’illustration).
On voit le rayon visuel en rouge et le cône visuel en bleu-gris.

Ceci différencie clairement, grâce à la vue en plan, les côtés de la boîte qui sont parallèles au rayon visuel (en bleu turquoise) et ceux qui sont perpendiculaires à ce même rayon visuel (en jaune).

Mais pour dessiner les boîtes comme ce personnage les voit, il faut connaître une information supplémentaire: leur hauteur par rapport à son oeil et son rayon visuel.

Elles peuvent en effet se trouver à la même hauteur que le rayon visuel principal, au-dessus ou en-dessous.

Regardez maintenant, en élévation, les trois positions possibles pour les boîtes.

Le cône visuel, indiqué en bleu, permet de comprendre quelles parties de la boîte seront visibles sur le dessin.

3 X 3 faisant 9, il y a donc 9 vues type que vous allez retrouver régulièrement.

Voyez dans l’image qui suit pourquoi ces 9 vues type sont si importantes.

Plus de précisions vont vous éclairer davantage dans le chapitre suivant.

Les 9 points de vue type

Ces 9 vues type vous serviront de référence en de multiples occasions.

Souvenez-vous que tout ce que vous dessinez est englobé dans des formes géométriques qui subissent la perspective.

Quelles sont les 9 vues type de la perspective frontale ?

Essayez de bien vous imprégner de ces 9 vues en vous exerçant à les reproduire. Au début en suivant le modèle, puis de plus en plus librement.

Ces deux personnages placés à deux hauteurs différentes ont, devant eux, chacun 9 boîtes. Remarquez que les numéros des boîtes sont en miroir par rapport à l’image précédente. C’est normal, ces personnages nous font face.

Mais ici, à nouveau, c’est ce qu’ils voient.

Les boîtes 4 à 6 sont à cheval sur le plan d’horizon, c’est pourquoi leurs faces supérieures et inférieures ne seront pas visibles.

Naturellement, l’aspect et le nombre de faces que présenteront les boîtes seront identiques pour les deux spectateurs. Seul le sol serait vu de manière très légèrement différente, mais ce n’est pas ce qui nous intéresse pour l’instant.

Vous avez, jusqu’à présent, observé des boîtes fabriquées dans un matériau opaque, et dont seulement une, deux ou trois faces pouvaient être vues d’un point de vue défini.

En rouge le plan d’horizon; au centre, la croix bleue est le point d’aboutissement du rayon visuel; en jaune, les faces avant et arrière de cette boîte ne subissent aucune déformation de perspective. Toutefois la dimension de la face arrière est inférieure à celle de la face avant.

Si les boîtes devenaient transparentes, vous pourriez en voir toutes les autres faces et les représenter en dessinant leurs arêtes, même celles qui seraient normalement cachées.
Cachées ou visibles, toutes les faces de ces boîtes subissent la perspective frontale et se déforment selon les mêmes lois.

Les lignes verticales des boîtes restent verticales sur le dessin.
Les horizontales perpendiculaires au rayon visuel restent horizontales.
Les horizontales parallèles au rayon visuel convergent toutes vers le point principal.

Sur la boîte centrale, vous voyez parfaitement que la face perpendiculaire à votre rayon visuel, que vous pourriez nommer la face avant, est beaucoup plus grande que la face arrière. C’est un phénomène optique qui se vérifie dans de nombreuses circonstances.

Retenez, de cette observation qui semble évidente, une notion très importante qui se résume ainsi :

Au fur et à mesure qu’un objet (ou qu’une forme) s’éloigne, sa taille nous apparaît de plus en plus petite.

C’est un phénomène auquel on est habitué mais qui nous demande parfois de nous concentrer un peu au moment de dessiner. Si les objets deviennent de plus en plus petit, il y a une autre chose qui est moins évidente.

Les espaces qui existent entre ces objets se réduisent aussi et là on s’approche davantage d’une abstraction.

            Pourquoi, plus un objet s’éloigne, plus il semble petit à nos yeux ?

Vous vous rappelez (en 3) le cristallin, cette lentille souple de notre oeil, située derrière l’iris.

Un objet éclairé, quel qu’il soit, émet des rayons dans toutes les directions. Chaque point de cet objet réfléchit de nombreux rayons qui se dirigent, pour une partie d’entre eux, vers notre oeil. Seuls, les rayons qui atteignent le cristallin sont “vus” par notre oeil.

Tous les rayons émis par un point unique d’un objet et qui atteignent le cristallin le traversent puis sont déviés. Les propriétés optiques de cette lentille naturelle les conduisent à converger tous vers un point unique sur la rétine.

On peut donc simplifier nos schémas en prenant en compte uniquement le rayon qui passe par le foyer du cristallin (étoile grise au centre de la lentille). Ce rayon ne subit aucune déviation, c’est donc plus simple de ne tenir compte que de ce rayon pour déterminer l’endroit où l’image d’un point d’un objet se projette sur la rétine.

Selon ce principe, lorsqu’un objet se trouve devant vos yeux, il se dessine renversé sur votre rétine, comme ce triangle rouge. Ici le point bas du triangle passe par le centre du cristallin et continue jusqu’à rencontrer la rétine.

Le point haut du triangle en fait autant, en se dessinant en dessous du premier.

Chaque point réfléchi d’un objet va suivre une trajectoire équivalente à celle qui passerait par le foyer du cristallin. Comme ces étoiles jaunes et rouges qu’on retrouve inversées sur la rétine.

Les étoiles de couleur, éparpillées sur ce dessin, vont suivre le même principe optique avant d’aller se dessiner sur la rétine. C’est ainsi que, pour votre oeil, l’étoile rouge sera au-dessous de l’étoile bleue et la jaune au-dessus, alors que c’est l’inverse dans la réalité.

Si plusieurs points sont situés sur le même “trajet”, vous les percevez comme l’un derrière l’autre et n’en voyez qu’un : le point le plus près de vous.

L’ensemble des points réfléchis par les objets constitue le “tableau” qui se projette sur votre rétine.

Regardez cette illustration. Les deux barres grises, repérées par une étoile rouge et une étoile verte, sont deux objets de même taille, situés à deux distances différentes d’un observateur. Cela pourrait tout aussi bien représenter deux poteaux plantés verticalement que deux traverses de chemin de fer vues en plan.
On comprend bien, en regardant les trajectoires des rayons lumineux qui atteignent la rétine, que l’objet le plus éloigné se trouve “projeté” plus petit sur la rétine que l’objet le plus proche..

La diminution apparente des objets n’est pas proportionnelle à la distance qui vous en sépare. Voilà une observation supplémentaire, qui va vous permettre de représenter la réalité de façon convaincante.

Alors un peu de pratique s’impose. L’atelier approprié vous attend.

Le passage pour piétons

Voici un exemple simple. Près d’un passage pour piétons, votre commune décide de faire poser des poteaux afin d’empêcher des voitures de passer à cet endroit. Un urbaniste a fait le plan, mais vous, vous devez faire un dessin en perspective de cet aménagement.

X

A droite du passage vous marquez à la craie des emplacements bien équidistants destinés à implanter les poteaux. Vous revenez sur le trottoir situé environ au signe X et vous prenez une photo.

Nous sommes en perspective frontale. Vous savez que les verticales restent verticales.

Vous décidez donc de tracer des verticales aux emplacements des poteaux. Vous tracez la première…

…puis les autres. Vous remarquez alors que les lignes verticales rouges semblent ne pas être espacées régulièrement. Les espaces, entre deux poteaux, pourtant équidistants dans la réalité, se resserrent de plus en plus vite en s’éloignant.

Et pour vérifier ce phénomène, vous tracez aussi des lignes horizontales partant de chaque coin des bandes blanches.

Là encore, les distances se réduisent de manière progressive mais vous vous demandez quelle est la règle qui régit ce que vous voyez.
Cette diminution des mesures et cette progression géométrique porte un nom: la dégradation linéaire.

Avec une autre photo, prise de plus bas, le même effet est visible. Vous auriez confirmation que, là aussi, les distances égales dans la réalité ne le sont plus du tout en perspective. Si vous mettez des verticales plutôt que des horizontales au coin des bandes blanches, rien ne change, le phénomène persiste.

Alors, comment pourriez-vous connaitre ces proportions ? Si vous construisez un dessin de toutes pièces, comment allez-vous vous y prendre ?

Retour rapide sur une notion importante

Si vous voulez donner une même hauteur à tous les poteaux, il faut avoir une information importante: la position du point de fuite.

Il suffit de prolonger quelques lignes pour trouver le point de fuite sur la photo.

Ensuite, vous pourrez fixer une hauteur de votre choix sur le premier poteau, la reporter par une horizontale sur  le poteau d’en face et faire aller deux fuyantes allant du haut des poteaux jusqu’au point de fuite.

Vous obtenez la perspective de poteaux de même hauteur.

Bien, jusque là c’est un constat “photographique”.

Comment monter un dessin juste quand on part de rien ?

Voici la réponse :

J’utilise le terme monter plutôt que construire uniquement par habitude. On dit monter une perspective dans les écoles de Beaux-Arts comme dans les cabinets d’architecture. Rappelez-vous que nous travaillons en perspective parallèle actuellement.

Tracez en premier lieu, la ligne d’horizon. Nous allons planter une série de poteaux alignés, ou un alignement d’arbres, de colonnes, de planches de palissades, ou je ne sais quoi encore, peu importe le sujet, ce principe vous sera très utile pour vos dessins.

Placez maintenant votre premier poteau.

Marquez d’un point le point d’aboutissement de votre rayon visuel (le point principal). Tout le dessin partira du principe que vos yeux sont en face de ce point.

Tracez deux lignes de fuite qui indiqueront les “cordelettes” entre lesquelles se placeront tous les autres poteaux alignés.

Choisissez maintenant un point qui fixe l’endroit où sera planté le deuxième poteau.
Note : Ce point peut être défini avec précision si l’on connait la vraie distance qui sépare les deux premiers poteaux. Mais nous sortirions du cadre de ce module. Je suppose qu’il s’agit d’un choix esthétique. Un choix, pourquoi pas, fait après avoir utilisé votre petite fenêtre à fils.

Montez une verticale et votre deuxième poteau est en place. Mais comment allez-vous placer le suivant ? S’ils sont équidistants, vous pouvez le faire à l’oeil avec un risque de vous tromper. Pour des arbres plantés, c’est acceptable, mais pour espacer les fenêtres d’une façade contemporaine, c’est un problème. Il vaut mieux se baser sur un moyen géométrique pour augmenter le réalisme.

Tracez les deux diagonales du rectangle formé par les deux premiers poteaux. Elles se croisent au centre perspectif du rectangle. Faites alors passer une droite fuyante allant du point principal (également point de fuite dans le cas présent) au centre perspectif du rectangle. Cela divise le rectangle en deux plus petits rectangles situés l’un au dessous de l’autre.

Renvoyez maintenant la diagonale du rectangle inférieur sur la cordelette supérieure. Cette diagonale passe par le point cerclé et aboutit en A. Vous savez maintenant où placer le deuxième poteau. Tracez-le. Cette position correspond exactement à la dégradation linéaire perçue par l’oeil devant des éléments fuyants équidistants.

Recommencez pour obtenir toute l’enfilade en perspective exacte. Le petit croquis sommaire en haut à droite, montre le même tracé mais en élévation. Il permet de comprendre plus facilement cette loi de perspective parfaitement logique.

Le voici tracé de manière plus parfaite.

Si vous n’avez pas de point disponible en haut comme référence, vous pouvez inventer un point à n’importe quelle hauteur et répéter exactement la  même démarche. Les distances seront justes.  Ceci est vrai en élévation comme en perspective.

 

Images reproduites avec la permission du musée M.C. Escher

Extrait de Wikipedia :

Maurits Cornelis Escher, né à Leeuwarden le et mort à Laren le , plus couramment nommé M. C. Escher, est un artiste néerlandais, connu pour ses gravures sur bois, manières noires et lithographies souvent inspirées des mathématiques. Au cours de sa vie, il a réalisé 448 estampes, et plus de 2 000 dessins et esquisses. Il a également illustré des livres, des tapisseries, des timbres et des œuvres murales.

Ses œuvres représentent des constructions impossibles, des explorations de l’infini, des pavages et des combinaisons de motifs en deux ou trois dimensions qui se transforment graduellement en des formes totalement différentes, qui défient les modes habituels de représentation du spectateur.

L’œuvre de M. C. Escher a séduit de nombreux mathématiciens à la communauté desquels il se défendait d’appartenir. Il aimait dire à ses admirateurs : « Tout cela n’est rien comparé à ce que je vois dans ma tête ! »

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires. Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-057-1 Dessinez un sujet totalement libre utilisant le principe expliqué dans ce module pour déterminer la position des éléments répartis de manière équidistante. Soyez créatif, ne faites pas de simples piquets de clôture, mais cherchez à faire sentir la dégradation linéaire avec cohérence. Selon votre niveau en perspective, placez plusieurs alignements dans la même image, si vous le pouvez.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-057-1 Dessinez un alignement d’arbres en les ayant plantés de manière équidistante. Utilisez le principe expliqué dans ce module pour construire l’ensemble. FAC-057-2 Dessinez un alignement quelconque d’objets alignés et équidistants. Utilisez le principe expliqué dans ce module pour construire l’ensemble.

Votre prochain module


Revenons encore une fois sur les proportions du corps humain pour affiner la mise en place des personnages. Ce sera la dernière étape avant la mise en volume des bonshommes en fil de fer.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 24 : Les appuis et les allures

Les appuis et les allures

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 Les Appuis et les Allures

Contrairement à une idée très répandue, le cheval n’a pas quatre pattes.

J’ai aussi cru remarquer que, pour les cavaliers, parler des 4 jambes de leur animal préféré n’était pas non plus satisfaisant.

Le cheval a quatre membres. Une partie précise des deux membres arrière s’appelle les jambes (A), une partie des membres avant, les bras (B) !

Le héron dort-il sur un seul membre ? Non, sur une seule patte !

Votre objectif de dessinateur ne doit pas s’encombrer de ces questions de pur vocabulaire que vous potasserez juste pour pouvoir aller faire des croquis dans un centre équestre sans vous faire expulser.

Pour aller au zoo, on vous demandera moins de culture dans ce domaine.

Je vous recommande plutôt de vous concentrer sur ce qui concerne la forme ou la mécanique des “pattes”, pas sur le vocabulaire.

Vous connaissez maintenant les principales articulations du corps humain. Celles des bras et des jambes, utiles au dessinateur, ont moins de secrets pour vous.

Vous retrouverez de nombreuses correspondances avec les articulations de l’animal, mais vous noterez que les appuis ne sont pas toujours les mêmes.

Il n’y a pas de correspondance parfaite avec chaque animal, mais comme il faut bien commencer par s’appuyer sur quelque chose de tangible, on peut rechercher les points communs que la plupart des mamifères terrestres ont avec nous.

L’homme marche sur deux “pattes” comme l’oiseau  et comme l’ours parfois.

Le kangourou s’appuie pour ainsi dire sur une troisième “patte” qui n’est autre que sa queue. La forme en arche à 3 points que fait sa queue avec ses deux pattes arrière, lui donne un contrepoids et une stabilité exceptionnelle.

Si vous avez une certaine idée du fonctionnement anatomique d’un animal, vous pourrez le dessiner avec facilité. C’est ce que je vous propose d’aller voir dans l’Atelier Découverte.

Vous savez que les 14 articulations que je vous ai montrées pour l’instant ne constituent pas la totalité des points de flexion ou de rotation possibles sur le squelette.

Sans entrer avant l’heure dans les articulations des pieds ou des mains, vous savez qu’après le poignet ou la cheville il existe encore des articulations comme celles des phalanges des doigts de la main ou du pied.

La preuve est faite quand vous décollez le talon du sol sans perte de contact au niveau des orteils.

Voici deux points représentés en rouge qui s’ajoutent à la suite du talon.

Cela revient à substituer le segment unique par un ensemble de trois segments représentant la plante du pied, puis les orteils et enfin la phalange qui porte l’ongle. Certaines articulations sont pratiquement soudées et c’est une étude qui viendra compléter vos connaissances au moment d’aborder en détail les mains et les pieds.

Idem pour les mains, ajoutez deux segments à ceux que vous utilisez pour l’instant. Ce segment représentait la paume et les doigts d’un seul tenant.

Avec trois segments maintenant, il y a toujours une simplification puisque les doigts ont une phalange de plus en dehors du pouce.

Mais je vous propose maintenant de vous concentrer sur quelques observations qu’on peut faire sur l’animal et en particulier sur ses appuis.

Entre le cheval, le chat et l’ours qui marchent tous trois sur quatre pattes, la plupart du temps, vous observerez une différence fondamentale pour le dessinateur, au niveau des membres postérieurs.

L’ours s’appuie sur toute la plante du pied jusqu’au talon, le chat sur les doigts, et le cheval sur le bout des doigts, c’est-à-dire sur les ongles ou plus précisément les sabots.

L’ensemble des articulations, qui se succèdent dans les pattes, fonctionne de manière similaire pour les jambes et les bras. Toutefois, les différentes parties des membres varient de longueur selon les espèces.

L’amplitude des mouvements autorisés par les articulations diffère aussi d’un animal à l’autre.

On peut assez facilement établir une correspondance entre un homme et un cheval ou un ours.

Il y a quelques espèces sur lesquelles il est plus difficile de prendre ses points de repères. C’est le cas du rhinocéros qui ne vous livre pas une réponse immédiate avec sa peau en tablier de cuir épais qui ne ressemble en rien à un justaucorps.

Auriez-vous repéré directement le coude en 1, le poignet en 2 et les talons en 3 et 4 ?
Il est important de bien regarder puis de retenir où se trouvent le “genou” de la vache, le “coude” du cheval, ou le “talon” du rhinocéros.

Ainsi, les attitudes des animaux que vous devrez parfois interpréter seront plus justes et votre dessin s’en trouvera mieux campé. L’observation de ces correspondances n’est pas toujours évidente, si l’on n’a pas pris le temps de regarder le squelette de l’animal étudié.

Voyez sur ce croquis que le talon de l’éléphant ne se devine pas sous sa peau en “pantalon de pyjama trop grand”. Mais une fois la chose repérée, le léger renflement situé derrière sa lourde jambe ne sera plus un mystère pour vous.

 

Les allures et les attitudes.

Les animaux sont capables, selon les races, de marcher, sauter, courir, s’asseoir ou se coucher.

Chaque manière de se mouvoir est propre à son espèce, et l’on peut dire que toutes les girafes galopent de la même manière, que tous les pumas bondissent avec les mêmes mouvements du corps et des membres, et que tous les éléphants ignorent le plaisir du saut.

Il faut bien observer, à chaque fois qu’on en a l’occasion, le mouvement d’un animal.
Voici quelques exemples:

Un cheval qui s’élance au-dessus d’un obstacle relève la queue puis l’abaisse au moment de la réception.

Le cygne qui décolle d’un plan d’eau allonge son cou tout droit et pédale encore après son décollage, tandis que le canard qui atterrit pousse ses deux pattes en avant.

Le lion furieux abaisse les oreilles.

Le cheval mécontent, ou en panique, couche également ses oreilles en arrière.

Le chien en arrêt tend la queue et lève une patte.

La girafe écarte ses pattes pour brouter.

Pensez bien à noter vos observations pour pouvoir donner un caractère authentique à vos créations.

Comment continuer notre chèvre

Vous aviez adopté la technique des cinq volumes pour arriver à ce résultat:

C’est le moment de se lancer dans le dessin des membres.

Commencez par donner, en un trait brisé, les grandes directions des membres antérieurs. Faites de même avec les membres postérieurs.

Puis dessinez des formes rectangulaires pour donner l’idée des volumes autour des articulations. Ce sont parfois des trapèzes.

Précisez la forme et l’inclinaison des sections qu’elles rendent mobiles.

Revenez alors sur votre croquis avec plus de souplesse dans le trait, pour indiquer les courbes qui montrent la véritable forme de l’animal.

Cette manière de faire permet un dessin souple mais structuré et exact.

Voici un deuxième exemple avec un traité légèrement différent.

le dos et le garrot …

les  volumes des épaules et de l’arrière train…

le cou…

la tête…

les segments des pattes, juste pour donner la direction…

les rectangles et trapèzes pour le volume des pattes…

la finition du croquis.

Question : J’ai oublié quoi à la deuxième image ?

Eadweard Muybridge, né à Kingston dans la banlieue de Londres, est un photographe britannique, renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement.
Signus lui a consacré un Bonus complet que vous retrouverez prochainement.

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-142-1
Vous allez créer un animal imaginaire.
Commencez par placer les 5 volumes.
Indiquez par des lignes de couleur les articulations. Continuez en les habillant de volumes. Terminez en adoucissant les courbes et en plaçant quelques détails.
Soyez attentifs à l’équilibre général de l’animal et à la logique de ses appuis.
Imaginaire mais crédible…
Essayez de soigner le rendu.
Ne tombez pas dans le “dragonisme” ou exagérément dans le style des “animutants”. Soyez créatifs !

Dessins facultatifs à conserver

FAC-142-1
Choisissez un animal dans les modèles. Faites-en un croquis. Dessinez avec des lignes de couleur les articulations que vous connaissez. Essayez de le redessiner juste à côté en modifiant légèrement sa position.

FAC-142-2
Faites des animaux variés sous cette forme. Placez-en plusieurs de la même “race” (exemple : des éléphants, ou des siamois ou des teckels) sur chaque feuille en variant les positions.

Votre prochain module

Comment se fait-il que les objets soient plus petits quand ils sont loin  que quand ils sont près de nous ?

Comment savoir dans quelle proportion et à quel rythme les arbres d’une rangée diminuent de taille en s’éloignant ?

Un objet éclairé émet des rayons dans toutes les directions. Chaque point de cet objet émet de nombreux rayons qui se dirigent, pour une partie d’entre eux, vers notre oeil. Mais cela n’explique pas tout sur ce phénomène à la fois simple et mystérieux : la dégradation linéaire.

Encore un moyen de dessiner plus juste.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Un Bonus inhabituel…

Cette vidéo est l’un des films les plus vus sur Youtube (presque 30 millions de vues). Ce ne sera peut-être pas une découverte pour vous. Sinon je doute que vous soyez insensible à cette scène hautement stratégique.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 23 Donner l’expression (1+2)

Donner l’expression (1+2)

Deux modules regroupés… Pourquoi ?

Après avoir passé quelques temps avec vous sur Signus, je me dois d’adapter les contenus des modules à votre rythme, à vos progrès réels et à vos désirs. Ce module sur les expressions faisait l’objet de deux modules consécutifs. C’est en effet un domaine important. Non seulement vous pourrez dessiner des personnages plus intéressants car ils procureront de l’émotion, mais quand vous entreprendrez un portrait, vous sentirez des nuances que vous aviez jusque là ignorées. Vous le trouverez probablement assez dense et pas forcément très facile. J’ai décidé de les regrouper en un seul module en vous proposant de prendre un peu plus de temps pour l’assimiler. Je reviendrai sur cette question avec des corrigés audio plus nombreux pour vous donner le maximum de moyens de progresser.
Avec tous mes voeux de succès,
Piet

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Exprimer les sentiments

Vous avez dessiné des têtes avec la technique des petits ballons, qui vous a peut être parue enfantine.

Pourtant, vous allez mesurer dans ce module, tout l’intérêt de cette méthode.

Oui, un jour vous la dépasserez, mais si vous voulez être capable de créer vos propres visages, vous devrez encore vous y référer quelques temps.

Pour donner “corps” à vos têtes, vous allez leur donner une expression. L’étude de l’expression, c’est en réalité la découverte de l’ensemble des expressions du visage qui constituent un univers entier que vous mettrez une vie à explorer.
Mais il est possible de se faire plaisir dès les premiers pas dans ce domaine et de voir la qualité de ses dessins s’améliorer rapidement.

L’expression que vous donnerez à vos personnages ne sera pas seulement rendue par les traits du visage. Tout le corps participe à l’expression d’un sentiment intérieur. L’attitude révèle beaucoup sur les sentiments qui habitent vos personnages. Mais dès que vous allez vouloir dessiner un plan rapproché, vous devrez travailler l’expression du visage.Vous voudrez alors donner à vos visages ces caractéristiques particulières qui font l’expression juste.

Comédien formé avant le cinéma.

Au début du cinéma, les comédiens étaient tous formés au théâtre. Habitués à jouer pour des spectateurs parfois éloignés d’eux, ils exagéraient beaucoup leurs mimiques et leurs attitudes pour que chacun en profite. Dans les premiers films, ils continuèrent à jouer comme au théâtre. Leur jeu parait maintenant assez grotesque.

Les gros plans au cinéma permettent aujourd’hui d’exprimer des sentiments précis avec finesse.

Allez-vous plutôt vous inspirer du cinéma ou du théâtre quand vous aurez à dessiner une expression ? Cela dépend du propos. Pour illustrer un conte, vous serez un peu plus théâtral, pour un portrait de femme vous rechercherez plus de subtilité. En tous cas, commencez par ce qui est simple, vous augmenterez votre palette par la suite.

Comment donner de l’expression

La plupart de ces caractéristiques de l’expression sont le résultat d’une tension musculaire à un endroit du visage. Ces tensions ou ces relâchements ont une influence sur l’inclinaison, la forme ou la position des yeux, des sourcils, des coins de la bouche et de toutes les parties mobiles du visage.

Quels organes reflètent le mieux l’expression?

Il y a d’abord les yeux. On y lit beaucoup sur les sentiments des hommes.  Les yeux changent de géométrie mais la rotation du globe oculaire joue aussi un grand rôle.

Vous vous interrogez, vos yeux cherchent sur le côté un éclaircissement.
Vous êtes excédé par des propos, vos yeux se lèvent au ciel laissant voir beaucoup de blanc sous la pupille qui disparaît sous la paupière. Vous avez honte, c’est le contraire, les paupières se baissent, les yeux tournent vers le sol.

Or, puisqu’on peut lire un sentiment sur un visage, on peut écrire ce même sentiment dans un dessin.

Ce sera donc facile de recréer une expression pour autant qu’elle ait été bien observée.

Les sourcils participent grandement à l’expression. Ils peuvent se froncer, s’arrondir ou s’élever sur le front.

Ils sont aussi parfois indépendants l’un de l’autre ce qui augmente la palette des expressions possibles.

La bouche révèle également beaucoup sur l’intériorité. Elle est indissociable du grand zygomatique, paire de muscles marquant les plis internes des joues.

Encore une fois, observer et consigner les observations pour pouvoir les utiliser le moment venu est une grande partie du métier d’artiste.

Puisqu’il est possible de simplifier le visage à l’extrême, c’est aussi une bonne idée de simplifier les expressions. Il ne sera pas possible de montrer toutes les expressions avec les organes simplifiés mais, comme il faut un début à tout, voyons ce dont vous disposez pour l’instant.

Voici l’ovale qui va vous servir de terrain de jeu. Vous remarquerez dans les images de ce module que c’est toujours ce même ovale qui est utilisé.

Hop! Voilà deux yeux pour le moins simplifiés.

Deux sourcils….

Aille ! Je voulais un visage neutre, or on dirait qu’on voit déjà une expression qui veut se faufiler. Je vais garder cela à l’oeil.

Un petit trait pour le bas du nez, et un autre pour la bouche.
Tiens ? Il me semble que ce visage a l’air un peu étonné. Serait-ce les pupilles qui donnent des yeux écarquillés ? Serait-ce la hauteur des sourcils qui donnent cet air pas totalement neutre ?

Y a-t-il un moyen de donner à ce visage un air plus impassible ?

Ah oui, on dirait bien que là, il ne se passe plus rien dans la tête de ce personnage. Peut-on encore améliorer ?

Oui, en abaissant légèrement les sourcils pour que ces deux petits traits matérialisent l’ensemble yeux-sourcils sans que vous ne puissiez dire s’il représente l’un plus que l’autre. Cette fois je crois que vous avez un masque sans aucune expression. Et pourtant…

Pourtant, même si ce visage est ce que l’on peut faire de plus neutre en matière d’expression, en déplaçant simplement les organes du visage sans modifier leur forme, ni leur position respectives, on obtient deux expressions très différentes.

L’ovale est le même des deux côtés, l’ensemble yeux-nez-bouche également, au pixel près.

Si les organes sont placés hauts, la tête semble basculer en arrière et donc regarder de plus haut. Le visage devient plus provocant, car porter la tête haute reflète une certaine assurance. Si au contraire vous abaissez l’ensemble yeux-nez-bouche, votre visage exprimera la modestie, la réflexion, la gêne, l’humilité.

Vous voyez qu’il suffit d’un rien pour que l’expression change…

Je vous propose de prendre quelques feuilles de papier et de vous rendre dans l’Atelier Pratique sans tarder.


Avant de commencer, je vais recentrer les organes de ce visage…

et ajouter les sourcils et les pupilles qui vont jouer un rôle important. J’essaye de rester neutre aussi longtemps que possible.

Je suis prêt à commencer quelques petites expériences. Suivez chaque phase en dessinant à votre tour ces expressions.

Ce visage est attentif, les sourcils montent légèrement. La bouche s’arrondit car votre personnage trouve un intérêt à ce qu’il observe ou écoute. Il est satisfait.

La situation ou ce qu’il entend peut même le ravir davantage. Il aura alors une expression de satisfaction de la bouche, plus marquée. Ses sourcils vont s’arrondir en se soulevant encore un peu tandis que la bouche s’entrouvre et s’élargit.

Si le propos est hilarant, la tête bascule encore, la bouche s’ouvre toute grande laissant voir les dents et la langue et les yeux se ferment légèrement. Le pli zygomatique se marque franchement comme si l’on tirait ses coins de bouche vers les oreilles.

Voici le visage attentif mais contrarié. Les coins de la bouche tendent à descendre et les sourcils montent légèrement.

Si votre personnage s’inquiète, les sourcils et les yeux vont pivoter, les plis zygomatiques se marquer et les paupières vont descendre sur les yeux.

Au moment où la douleur, la tristesse ou le sentiment de drame s’empare des traits du visage, les yeux se ferment davantage, les sourcils s’inclinent encore et se rapprochent par leur extrémité extérieure. La bouche descend encore tout en restant fermée et amère.

La réprobation, le refus, le dégoût font garder les yeux ouverts, incliner les sourcils, abaisser les coins de bouche tout en faisant passer la lèvre inférieure légèrement devant la lèvre supérieure.
Si le dégoût augmente, un pli se forme entre les sourcils qui se rapprochent de l’axe médian. Les yeux  s’inclinent encore et la bouche plonge davantage vers le bas.

L’inquiétude ou le soupçon font plonger un seul des deux sourcils et tourner les yeux sans que le visage ne suive le regard.
La bouche également devient dissymétrique et étroite avec un coin qui descend tandis que l’autre reste à sa place.

Le scepticisme et l’incrédulité se rendent par la dissymétrie. Observez bien ce qui se passe : la bouche amère refuse la situation, l’oeil de gauche est bas car il se protège tandis que l’autre oeil haut maintient tout de même une attention critique.

La contrariété rapproche les sourcils, abaisse la bouche jusqu’en bas du visage et marque fort les deux plis zygomatiques. Aux coins de la bouche, deux fossettes apparaissent si les dents sont fortement serrées.

Mais au moment où éclate la colère, la bouche s’élargit, s’ouvre grand pour laisser passer la grogne et les décibels. L’un des sourcils remonte parfois car la tête est abaissée et le regard se fait par en dessous.

Il existe naturellement autant d’expressions que d’impressions dans la vie. En voici encore deux tout de même utiles à connaître.

La surprise, l’étonnement qui se traduit par l’écarquillement des yeux, le soulèvement des sourcils et la bouche en rond, probablement pour laisser passer le Oh! qui nous vient automatiquement.

La peur relève le nez laissant voir les narines, fait les yeux ronds et exorbités et la bouche s’ouvre en reculant en direction du cou.

Il ne faut pas oublier que certaines caractéristiques morphologiques amplifient les expressions. Vous ferez mieux passer la gourmandise sur un visage enrobé et l’avarice sur un corps amaigri et ridé. Ce sont des clichés culturels mais ils participent grandement à donner l’expression.

Il y a aussi des physionomies caractéristiques comme le cou large du sportif,

ou le bas du visage large qu’on rencontre souvent chez le travailleur de force,

ou encore le nez long, la bouche mince et l’oeil petit du faux-jeton.

Observez bien les gens que vous fréquentez. Regardez les modifications infimes de leurs pupilles, les mouvements des coins de la bouche, les mouvements des paupières. Vous apprendrez beaucoup en regardant bien autour de vous.

Le sourire…On ne rit plus !

Rien n’est plus acrobatique à rendre que le sourire.

 Soyez prudent au début surtout car un sourire raté ressemble à s’y méprendre à une grimace.

Le sourire ne laisse pas forcément entrevoir les dents. Si on les voit, c’est dans l’ombre de la cavité située entre les lèvres. De ce fait, les dents ne doivent surtout pas se montrer exagérément.

Ne laissez apparaitre que les dents du haut et partiellement. Ne montrez pas la ligne de jointure des dents du haut sur celles du bas.

Le sourire n’est pas le rire qui, lui, découvre allègrement la bouche interne jusqu’aux gencives et l’ensemble de la dentition.

Un petit truc : imaginez simplement le son émis par la personne que vous voulez dessiner. Si le son est nasal ou absent, c’est un sourire, s’il est buccal, c’est un rire. Montrez les dents ou non en conséquence.

Exercez-vous maintenant à faire ces visages avec attention. Demandez autour de vous ce que ressentent vos proches devant ces dessins d’expressions.

Les reconnaîtront-ils ?

 

Le vrai sourire de la Joconde

Cela fait bien longtemps qu’on a fait remarquer que la Joconde avait un sourire énigmatique.

Qu’en est-il vraiment ?

J’ai monté pour vous cette planche.


En 1 la Joconde telle que Léonard de Vinci l’a peinte.
En 2 j’ai masqué le côté droit du visage et en 5 le côté gauche, comme si une ombre avait empêché de voir plus d’un demi visage à chaque fois. Vous constatez que l’expression n’est pas exactement la même. Les uns disent tristesse à gauche, sourire à droite.
En 3 et 4 j’ai reconstitué la bouche avec un effet miroir, une mise à l’échelle et une mise en perspective en utilisant un seul côté de la bouche.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-041-1
Dessinez quelques visages en utilisant la méthode montrée dans l’Atelier Pratique et en imaginant qu’ils disent ceci :

  1.  Tais-toi !
  2. Je n’ai pas fait exprès, je ne le referais plus !
  3. Par pitié, ne m’égorgez pas !
  4. Non mais il me prend pour qui celui-là !
  5. Tiens, je vais bien me payer sa tête !
  6. Quelle horreur, cet accident !

DAF-041-2
Dessinez encore quelques visages en utilisant, cette fois, la méthode des petits ballons, en imaginant qu’ils disent ceci :

  1. Je ne crois pas un mot de ce que vous me dites !
  2. Oh, mon Dieu, merci.
  3. Oh! le beau cadeau !
  4. Qu’est-ce que c’est que ce machin ?
  5. Tiens, c’est marrant ça !
  6. Quel gag ! j’en pleure.
  7. Et je ne l’ai plus jamais revu…quelle tristesse!

Dessins facultatifs à conserver

FAC-041-1
Imprimez l’un de ces dessins regroupés dans l’onglet Documents

Inventez une expression à chacun de ces visages.
Vous pouvez faire  des variantes.

Essayez de choisir un traité qui corresponde au reste du dessin.

 

 

Votre prochain module

Après avoir mis en place les cinq volumes principaux pour dessiner les animaux, il vous reste à placer les pattes…
…mais ce n’est pas le plus facile, si vous ne savez pas comment vous y prendre.



Une erreur d’observation, une méconnaissance des attitudes caractéristiques de chaque espèce enlèvera toute crédibilité à votre dessin.
Avec un peu de méthode, tout cela devient très simple.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Juste pour le régal des yeux…

Et si par hasard, il vous prenait l’envie de recopier l’un ou l’autre de ces visages, vous auriez tort de vous en priver…

Renée Davids

Adriaen Brouwer

Antonello Da Messina

Holbein

Frederick Sandys

Leonard de Vinci

Veuillez noter : Page 101, je parle de méthanol au lieu d’éthanol. Préférez nettement le second au premier. Le méthanol est très toxique.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici