Les 5 volumes
Ce qu'il vous faut
Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :
Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui
L'Observatoire
Dessiner les animaux est passionnant…

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C’est une spécialité sans limites mais vous allez vous heurter à un aspect particulier qui peut poser des problèmes : celui du modèle.
Je ne parle pas ici d’un dessin que vous feriez d’après un document ou une photo. Je pense au dessin fait d’après nature c’est à dire avec l’animal devant vous.

Rubens-visipix.com
En effet, ces petites bêtes ne posent pas facilement et quand, par chance, elles ne bougent pas trop, elles sont généralement endormies.

Pire encore, elles broutent et vous tournent le dos à la première occasion.
On peut choisir de faire des photos et s’en servir ensuite. C’est une solution mais cela limite fortement les possibilités.

Lascaux
Alors, comment faire pour aborder le dessin animalier, ce thème qui a passionné les artistes de toujours ?
Une bonne approche du problème est indispensable pour le résoudre facilement.
Comme je l’ai déjà dit, vous avez le choix. Soit vous recherchez des documents, soit vous partez au zoo, en espérant avoir un peu de chance et pouvoir faire quelques croquis.
Dans le premier cas, vous aurez peut être un résultat agréable, mais vous ne pourrez pas en faire un deuxième sans rechercher à nouveau des documents.
Dans le second, c’est votre propre bagage que vous augmentez à chaque coup de crayon. Après quelque temps, vous pourrez dessiner sans modèle les animaux que vous voulez, dans les situations que votre imagination saura créer.

Gainsborough
De plus, si vous dessinez d’après modèle et que vous connaissez le principe que je vais vous indiquer, votre attention toute entière sera disponible pour ce qui fait un bon dessin et non un dessin quelconque.
Votre énergie sera mieux investie que si elle doit s’enliser dans une interrogation stérile : Comment vais-je m’y prendre ? Par où dois-je commencer ?
Pour un dessin élaboré, il sera toujours plus avantageux de faire une petite étude préalable, pour repérer les détails visuels qui sont caractéristiques et intéressants.

Dürer
Mais les animaux sont de très bons sujets de croquis et la ressemblance, telle qu’on l’attend dans un portrait, est, dans cette spécialité, moins importante que le sens du mouvement de l’allure et des proportions.
Je vous propose de suivre maintenant dans l’Atelier Découverte l’approche simple et efficace qui vous rendra de grands services pour vos dessins d’animaux.
Atelier Découverte
Vous allez vous forger une méthode simple et efficace pour saisir les caractéristiques des animaux.
Cette approche est celle des “5 volumes”
La première étape de cette technique est très rapide, et, dès vos premiers croquis, vous y verrez un gain de temps extraordinaire.
Cette façon de faire vous aidera pour presque tous les animaux, mais elle est spécialement bien adaptée aux vaches, aux chevaux, aux chiens et aux félins.
Elle convient moins directement aux insectes, aux poissons et aux oiseaux, mais vous aurez acquis une façon de faire personnelle, que vous pourrez adapter à tous les genres animaliers. Il deviendra alors simple comme bonjour de dessiner toute espèce animale et de la “résoudre” sur le papier.

Regardez un animal de profil. Vous voyez tout son corps d’un coup, alors que de face, vous n’en voyez qu’une partie. C’est la raison pour laquelle la découverte de l’anatomie animale se fait presque toujours de profil. C’est l’angle par lequel vous obtenez le plus d’informations.

Certes, il y a des exceptions 🙂
Rappelez-vous que votre premier souci est de glaner les informations et de les stocker dès que vous avez un crayon à la main.
Repérez tout d’abord les 3 premiers volumes

Il s’agit de l’épaule, de l’abdomen et de l’arrière-train.

Ces trois volumes s’emboîtent de façon différente pour chaque animal.
Leur taille varie d’une espèce à l’autre. Leurs proportions respectives aussi.

Une fois bien proportionnés entre eux, il devient facile de mettre en place les deux suivants : le cou et la tête. Mais observez tout d’abord les points importants dans les trois premiers volumes.
Avant de passer aux pattes et de voir comment on peut les traiter, je vous propose de regarder comment à partir d’un animal quelconque, vous allez procéder.

Et pour la démonstration, j’ai choisi cette chèvre aux formes bien particulières que je vais tenter de construire avec justesse en quelques coups de crayon.
C’est la chèvre des Montagnes Rocheuses. Si vous étiez naturaliste vous voudriez en retenir ceci :
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-famille : Caprinae
Genre : Oreamnos
Espèce : Oreamnos americanus
Mais il se trouve que ce qui vous intéresse, vous, se trouve ailleurs…
Alors, suivez-moi dans l’Atelier Pratique
Atelier Pratique
Voici en vignette la chèvre des Montagnes Rocheuses qui se présente à vous.
Elle passe sans s’arrêter et vous craignez déjà qu’elle vous remarque et fuie en vous tournant le dos. Il faut la capturer du regard. C’est parti !
Commencez par tracer une ligne qui indique les deux informations suivantes : le volume du garrot et la courbure du dos. Cette ligne est composée de deux courbes. Repérez bien l’inclinaison générale de ces deux courbes et leur rapport de proportions.

Si vous n’êtes pas cavalier, vous ignorez peut être ce nom de garrot. Il s’agit de cette petite bosse qui est très visible sur le cheval, à l’endroit où la colonne vertébrale rejoint les vertèbres de l’encolure. On retrouve ce point de repère chez beaucoup d’animaux avec des formes et des tailles très variables.
Du garrot, part la ligne du dos. Elle suit généralement de façon assez fidèle la courbe de la colonne vertébrale. Si vous avez une idée du squelette de votre animal, cela vous aidera beaucoup. Inutile de pousser l’étude du squelette à fond. Essayez simplement d’en avoir une idée proche de la réalité.
Mais dans la nature, pas de squelette visible, il faut capturer les formes extérieures au mieux et avec les moyens visuels disponibles.

Tracez maintenant l’épaule et le volume situé sous l’omoplate.

Placez ensuite le profil de l’abdomen, bombé vers le bas, en respectant bien sa hauteur et son inclinaison. La manière dont cette courbe inférieure s’attache au volume de l’épaule doit être bien observée.

Le dernier de ces trois volumes est l’arrière-train. Repérez à la fois sa hauteur, son volume et sa courbure supérieure en particulier.
Vous devez déjà sentir l’animal représenté, car ces trois volumes constituent la majeure partie du portrait-robot de chaque espèce.
Il reste, avant d’aborder les membres, à placer le cou et la tête.
Le cou

Posez-vous maintenant cette question : Le cou est-t-il plus bas que le dos comme chez le cochon ? Est-t-il plus haut et presque vertical comme chez la girafe ?

Il ne suit pas toujours servilement la courbure de la colonne vertébrale. Chez le cheval, par exemple, une double courbe osseuse n’est pas directement visible dans l’encolure.

Selon que votre cheval broute l’herbe ou croque des pommes dans un arbre, l’encolure aura une orientation différente. Prenez l’angle, la courbure et la forme générale de façon très succincte mais juste.
La tête

Placez enfin le volume de la tête, également de manière simple mais bien observée. Recherchez des formes géométriques : cercles, triangles, losanges, dans ce que vous voyez. Vous pouvez indiquer très légèrement la position de l’oeil et la forme générale des oreilles, de la barbiche ou des cornes si l’animal en est pourvu.
Comme vous pouvez le voir maintenant, le caractère général de l’animal est donné et vous pouvez ajuster vos proportions. Mais la chose importante c’est que cette approche ne vous fera pas dessiner une chèvre qui ressemble à un mouton !
A vos crayons !
Curiosités
Curieux animal
Visipix.com- IAB
et pourtant…

Dessins à Faire
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A vos crayons !
Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.
Dessins à Faire et à conserver ou publier
DAF-140-1
Faites le plus possible de croquis au moyen de l’outil Croquis Chrono du module. (l’onglet est plus bas)
Publiez le plus réussi ou publiez le DAF qui suit.
DAF-140-2
Prenez dans les documents de ce module plusieurs animaux et groupez-les sur une seule feuille en dessinant seulement les cinq volumes qui font l’objet de ce module.
Dessins facultatifs à conserver
FAC-140-1
Recherchez sur internet un document d’un animal de profil sur lequel les 5 volumes sont bien identifiables.
Faites-en un croquis. Si possible joignez en miniature l’image dans un coin libre de votre dessin.
Prochainement

Une ligne apparente se matérialise dans la majorité des cas par un trait. Il y a quelques rares exceptions mais prochainement je vous proposerai de regarder avec un peu plus d’attention que d’habitude ce qu’est un trait.
Dans un bon dessin, le trait est au service du sujet. Il a, comme la ligne, de nombreuses facettes.
Matériel à prévoir
à prévoir dans les prochains jours…
Dans 3 modules d’ici puis dans le 4e après celui-ci vous aurez besoin de papier Bristol blanc, de cutter ou ciseaux, de colle papier. il s’agira de construire des volumes en papier blanc et fort, et des fenêtres de cadrage. Le bristol sera autour de 150 à 200g (au m2). 8 feuilles A4 suffiront. Un bloc de bristol est peut-être plus économique.
Trouvez également du fil à broder fin ou du fil a coudre épais de deux couleurs différentes qui tranchent par exemple bleu et rouge ou vert et blanc, de manière à ne pas les confondre entre eux.
Il vous faudra également du scotch.
Message au sujet de la correction
Le module Rayon Visuel et Plan d’Horizon vous a posé quelques problèmes lors de sa version initiale, et vous l’aviez exprimé. Je vous propose de regarder dans l’onglet suivant les quelques dessins qui correspondaient à la demande initiale et d’écouter les commentaires que j’y ai ajoutés. Vos remarques ou questions peuvent trouver place sous le module Rayon Visuel et Plan d’Horizon dans les commentaires et non ici puisqu’il s’agit d’un module sur le dessin d’animaux.
Correction
Correction générique du DAF-55-1
“Rayon visuel et plan d’horizon”
Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.



Ce même dessin est rectifié ci-dessous. pour mieux illustrer l’erreur décrite dans l’audio.

Bonus Vidéo
La première vidéo de cette série « Acrylique » sera dans votre prochain module.
Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC
Vous devez être connecté pour soumettre une image pour le concours. Connexion ouinscrivez-vous.
Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.
Vous devez être connecté pour soumettre une image pour le concours. Connexion ouinscrivez-vous.
En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso
Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles
Notez votre progression dans ce module
- Module parcouru rapidement
- Module vu en totalité
- DAF faits
- FAC faits
- Module à revoir
- Module bien assimilé
Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici










































































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Où que vous regardiez, vous “lancez” un rayon visuel dans une direction. Ce rayon va en ligne droite de votre œil jusqu’au centre de l’image qu’il perçoit. Le rayon visuel se déplace avec votre regard. On peut aussi faire cette comparaison: prenez un fusil imaginaire, alignez les repères de visée du canon entre votre œil et une cible. Tirez ! Le rayon visuel correspond au trajet de la balle. L’endroit où la balle atteint la cible porte un nom : c’est le point principal.
Votre vision est plus ou moins conique. En regardant dans une direction donnée, vous ne voyez que dans un champ de quelques dizaines de centimètres de large au premier plan. Par contre, votre champ visuel englobe des centaines de mètres au plan le plus lointain. Plus votre regard porte loin, plus votre champ s’élargit autour du point principal. C’est en très grande partie pour cette seule raison que la plupart des règles de perspective sont étroitement liées aux lois de l’optique
Cette esquisse, volontairement privée de détails, montre que la même déformation est perçue en regardant des objets orientés de manière différente dans l’espace. Ce dessin évoque aussi bien une voie ferrée qu’une échelle, telle qu’elle nous apparaît quand, la tenant à deux mains, on la dresse contre un mur en visant du regard l’échelon le plus haut. L’échelle est dressée, le chemin de fer, lui, est à plat, mais leur transposition en perspective est pratiquement identique. Retenez bien ceci : Ce n’est pas en fonction de la position d’un objet dans l’espace qu’il se déforme, mais en fonction de l’angle par lequel votre rayon visuel l’atteint.
Le plan d’horizon est un plan imaginaire, situé à hauteur de nos yeux, qui s’étendrait à l’infini. Il est représenté en rouge sur ces deux illustrations. Vous n’en verriez, bien sûr, que la tranche, donc une simple ligne horizontale qui s’étalerait sur 360°. Cette ligne se nomme la ligne d’horizon. 
Si vous vous transportiez maintenant avec ce disque imaginaire sur une côte au bord de mer. Vous verriez exactement ceci. Vous remarqueriez, j’imagine, que cette ligne coupe exactement le paysage entre le ciel et l’eau, se confondant avec ce que nous appelons habituellement l’horizon. Puisque nous faisons un travail d’imagination, il n’est pas question de s’arrêter là.
Grimpez maintenant sur le plus grand cocotier de l’île, et regardez si l’horizon naturel est passé sous le disque que vous portez toujours à hauteur de vos yeux. Vous constatez que non. L’horizon naturel, le plan d’horizon, la ligne d’horizon et votre regard montent ou descendent ensemble. Pour simplifier, vous retiendrez que, dans la réalité comme dans vos dessins, la ligne d’horizon est toujours située à hauteur des yeux du spectateur.
Vous pourriez constater la même chose sur une photographie. L’horizon monte avec l’appareil photo. Voici deux images de la même scène.
La première image est vue par un spectateur (vous), dont les yeux se situent à la même hauteur que ceux du personnage de droite. Votre plan d’horizon et le sien sont donc confondus.
La seconde image place l’observateur ( toujours vous) plus haut que dans la précédente. Cette fois, vos yeux sont à la hauteur de ceux du personnage le plus élevé. Le plan d’horizon se confond toujours avec l’horizon naturel, qui semble être monté en même temps que vous. Mais… attention !
Le plan d’horizon du dessinateur, est lié à son point de vue et détermine la hauteur de l’horizon naturel. Si d’autres personnages sont situés plus bas ou plus haut, ils voient l’horizon plus haut ou plus bas. En choisissant la hauteur de l’horizon dans un dessin, vous imposez un point de vue à toute personne qui le regardera. Ce choix mettra votre “invité” dans une situation dominante ou non par rapport au sujet.




On peut également conclure que la ligne verticale qui passe par ce même point détermine avec certitude le point de vue. Ici le spectateur est légèrement à droite du canal…mais en bateau !


















Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette.
Et voici maintenant une petite vidéo complémentaire…
L’artisan paysagiste invente et assemble les plantes et les essences pour créer un univers différent dans chaque jardin. Le dessinateur jouit de cette même liberté d’inventer et de composer sa propre création dans cette branche extraordinaire qu’est le paysage. Dessiner le paysage, c’est dessiner la nature ou la revisiter comme bon vous semble. Mais c’est aussi comprendre et assimiler ses principes, sentir ses rythmes et rendre ses proportions. Se lancer dans le dessin d’un paysage, c’est partir à la découverte d’une énorme matière, riche et subtile. C’est accepter d’imiter les principes de la nature qui joue tour à tour sur sa force et sur son charme.
Les peintres, eux, ne pouvaient pas faire une longue série de séances en extérieur. Leur matériel étant nettement moins portable et réduit que celui du dessinateur, ils avaient plutôt recours à la pochade, une sorte de prise de note assez rapide en extérieur. Rentrés à l’atelier, ils réalisaient leur travail uniquement d’après leur pochade et leurs notes prises en pleine nature. Ces notes et ce qu’ils avaient retenu de mémoire portaient sur les formes, les contrastes et la couleur.
Vous arrivez au tournant de cette route avec votre chevalet de campagne, vous le sortez et vous faites une ébauche de votre paysage. En fin de journée vous pliez tout, en jurant bien de revenir finir le lendemain.
Les jours qui se suivent ne se ressemblent pas. Si, le lendemain, le soleil s’est voilé, si le vent s’est levé, si l’épaisseur des nuages a changé, la lumière sur le sujet n’a plus l’intérêt de la veille…. L’ensemble se modifie tellement que votre composition risque de devenir incohérente. Vous risquez un résultat qui serait une moyenne sans logique. Regardez ces deux autres vues juxtaposées, prises à 24 heures d’intervalle. Celle du haut présente un intérêt visuel. Le paysage baigne dans une lumière caractéristique de cet endroit à un moment précis.
Celle du bas n’a rien à voir. Les formes sont peu lisibles. Vous vous attacherez donc plutôt à trouver un effet de lumière comme celui du dessus. On trouve ces effets le matin tôt ou le soir un peu tard, quand le soleil est bas.
Il suffit de convertir l’image en niveaux de gris pour réaliser la différence importante qu’on aurait sur un dessin. Mais ceci n’est pas le début. Il faut commencer par choisir un endroit satisfaisant.
Le travail est déjà fait en amont par le photographe, même si c’est vous. Ensuite, les détails sont généralement si petits qu’ils vous feront défaut pour mener à bien votre objectif. La photo couleur vous volera certainement les subtiles nuances que le paysage offrait à l’origine. Même si les teintes ou les lumières sont agréables sur la photo, vous perdez tout l’attrait de pouvoir sélectionner vous-même ce qui sera le centre d’intérêt de votre dessin. Rien ne remplace la vue réelle d’un endroit pour le dessiner.
Les photos sont très utiles mais pour une toute autre raison qui est purement documentaire. L’intérêt de la pochade, réalisée sur le motif, donc sur place, c’est de fixer une émotion colorée. En dessinant dans la nature, vous traduirez les couleurs en valeurs ce qui, dans peu de temps, vous permettra, comme au peintre de pochade, de fixer sentiment et émotion. Si tout ceci vous semble cohérent, lisez maintenant dans l’Atelier Pratique la manière dont je vous conseille de procéder…
Dites-vous bien que vous percevez les bruits, les parfums, la température, la légèreté de l’air et toute une série de sensations qui ne seront pas réellement présentes pour votre destinataire. Mais dites-vous également que vous voulez faire passer une grande partie de ce qui se ressent face à la nature, sans vraiment pouvoir se formuler. Pratiquement tout ce qui est impalpable autour de vous peut se rendre dans un dessin. Il faut seulement s’organiser.
Pour tout compliquer, votre feuille est limitée à une certaine surface, alors que votre vision n’a pas de cadre précis. Votre champ de vision est également plus étroit que le paysage dans lequel vous évoluez. Où que vous dirigiez votre regard, il y a une partie que vous ne voyez pas mais que vous percevez. Une partie floue en quelque sorte. Vous avez regardé à droite et à gauche et votre cerveau s’est composé une impression venant de l’ensemble du lieu. Voici donc la première question à vous poser: Si je dessine ce qui est devant moi et qui correspond à un angle de vue unique, est-ce que cela rendra ce que je ressens quand je suis enveloppé par cette nature ? La réponse ne sera pas souvent oui. Une expérience autour de cette idée vous est proposée dans le chapitre “dessins à faire”.






























































Autoportrait





































