Apprendre à Dessiner

Module 17 Les 5 volumes

Les 5 volumes

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Dessiner les animaux est passionnant…

Julius-van-de Sande-Bakhuyzen-1835-1925,-

C’est une spécialité sans limites mais vous allez vous heurter à un aspect particulier qui peut poser des problèmes : celui du modèle.

Je ne parle pas ici d’un dessin que vous feriez d’après un document ou une photo. Je pense au dessin fait d’après nature c’est à dire avec l’animal devant vous.

Rubens-visipix.com

En effet, ces petites bêtes ne posent pas facilement et quand, par chance, elles ne bougent pas trop, elles sont généralement endormies.

Pire encore, elles broutent et vous tournent le dos à la première occasion.

On peut choisir de faire des photos et s’en servir ensuite. C’est une solution mais cela limite fortement les possibilités.

Lascaux

Alors, comment faire pour aborder le dessin animalier, ce thème qui a passionné les artistes de toujours ?

Une bonne approche du problème est indispensable pour le résoudre facilement.

Comme je l’ai déjà dit, vous avez le choix. Soit vous recherchez des documents, soit vous partez au zoo, en espérant avoir un peu de chance et pouvoir faire quelques croquis.

Dans le premier cas, vous aurez peut être un résultat agréable, mais vous ne pourrez pas en faire un deuxième sans rechercher à nouveau des documents.

Dans le second, c’est votre propre bagage que vous augmentez à chaque coup de crayon. Après quelque temps, vous pourrez dessiner sans modèle les animaux que vous voulez, dans les situations que votre imagination saura créer.

Gainsborough

De plus, si vous dessinez d’après modèle et que vous connaissez le principe que je vais vous indiquer, votre attention toute entière sera disponible pour ce qui fait un bon dessin et non un dessin quelconque.

Votre énergie sera mieux investie que si elle doit s’enliser dans une interrogation stérile : Comment vais-je m’y prendre ? Par où dois-je commencer ?

Pour un dessin élaboré, il sera toujours plus avantageux de faire une petite étude préalable, pour repérer les détails visuels qui sont caractéristiques et intéressants.

Dürer

Mais les animaux sont de très bons sujets de croquis et la ressemblance, telle qu’on l’attend dans un portrait, est, dans cette spécialité, moins importante que le sens du mouvement de l’allure et des proportions.

Je vous propose de suivre maintenant dans l’Atelier Découverte l’approche simple et efficace qui vous rendra de grands services pour vos dessins d’animaux.

Vous allez vous forger une méthode simple et efficace pour saisir les caractéristiques des animaux.

Cette approche est celle des “5 volumes”

La première étape de cette technique est très rapide, et, dès vos premiers croquis, vous y verrez un gain de temps extraordinaire.

Cette façon de faire vous aidera pour presque tous les animaux, mais elle est spécialement bien adaptée aux vaches, aux chevaux, aux chiens et aux félins.

Elle convient moins directement aux insectes, aux poissons et aux oiseaux, mais vous aurez acquis une façon de faire personnelle, que vous pourrez adapter à tous les genres animaliers. Il deviendra alors simple comme bonjour de dessiner toute espèce animale et de la “résoudre” sur le papier.

Regardez un animal de profil. Vous voyez tout son corps d’un coup, alors que de face, vous n’en voyez qu’une partie. C’est la raison pour laquelle la découverte de l’anatomie animale se fait presque toujours de profil. C’est l’angle par lequel vous obtenez le plus d’informations.

Certes, il y a des exceptions 🙂

Rappelez-vous que votre premier souci est de glaner les informations et de les stocker dès que vous avez un crayon à la main.

Repérez tout d’abord les 3 premiers volumes

Il s’agit de l’épaule, de l’abdomen et de l’arrière-train.

Ces trois volumes s’emboîtent de façon différente pour chaque animal.
Leur taille varie d’une espèce à l’autre. Leurs proportions respectives aussi.

Une fois bien proportionnés entre eux, il devient facile de mettre en place les deux suivants : le cou et la tête. Mais observez tout d’abord les points importants dans les trois premiers volumes.

Avant de passer aux pattes et de voir comment on peut les traiter, je vous propose de regarder comment à partir d’un animal quelconque, vous allez procéder.

Et pour la démonstration, j’ai choisi cette chèvre aux formes bien particulières que je vais tenter de construire avec justesse en quelques coups de crayon.

C’est la chèvre des Montagnes Rocheuses. Si vous étiez naturaliste vous voudriez en retenir ceci :

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Ordre : Artiodactyla
Famille : Bovidae
Sous-famille : Caprinae
Genre : Oreamnos
Espèce : Oreamnos americanus

Mais il se trouve que ce qui vous intéresse, vous, se trouve ailleurs…

Alors, suivez-moi dans l’Atelier Pratique

Voici en vignette la chèvre des Montagnes Rocheuses qui se présente à vous.
Elle passe sans s’arrêter et vous craignez déjà qu’elle vous remarque et fuie en vous tournant le dos. Il faut la capturer du regard. C’est parti !

 

Commencez par tracer une ligne qui indique les deux informations suivantes : le volume du garrot et la courbure du dos. Cette ligne est composée de deux courbes. Repérez bien l’inclinaison générale de ces deux courbes et leur rapport de proportions.

Si vous n’êtes pas cavalier, vous ignorez peut être ce nom de garrot. Il s’agit de cette petite bosse qui est très visible sur le cheval, à l’endroit où la colonne vertébrale rejoint les vertèbres de l’encolure. On retrouve ce point de repère chez beaucoup d’animaux avec des formes et des tailles très variables.

Du garrot, part la ligne du dos. Elle suit généralement de façon assez fidèle la courbe de la colonne vertébrale. Si vous avez une idée du squelette de votre animal, cela vous aidera beaucoup. Inutile de pousser l’étude du squelette à fond. Essayez simplement d’en avoir une idée proche de la réalité.

Mais dans la nature, pas de squelette visible, il faut capturer les formes extérieures au mieux et avec les moyens visuels disponibles.

Tracez maintenant l’épaule et le volume situé sous l’omoplate.

 

Placez ensuite le profil de l’abdomen, bombé vers le bas, en respectant bien sa hauteur et son inclinaison. La manière dont cette courbe inférieure s’attache au volume de l’épaule doit être bien observée.

 

Le dernier de ces trois volumes est l’arrière-train. Repérez à la fois sa hauteur, son volume et sa courbure supérieure en particulier.

Vous devez déjà sentir l’animal représenté, car ces trois volumes constituent la majeure partie du portrait-robot de chaque espèce.

Il reste, avant d’aborder les membres, à placer le cou et la tête.

Le cou

Posez-vous maintenant cette question : Le cou est-t-il plus bas que le dos comme chez le cochon ? Est-t-il plus haut et presque vertical comme chez la girafe ?

Il ne suit pas toujours servilement la courbure de la colonne vertébrale. Chez le cheval, par exemple, une double courbe osseuse n’est pas directement visible dans l’encolure.

Selon que votre cheval broute l’herbe ou croque des pommes dans un arbre, l’encolure aura une orientation différente. Prenez l’angle, la courbure et la forme générale de façon très succincte mais juste.

La tête

Placez enfin le volume de la tête, également de manière simple mais bien observée. Recherchez des formes géométriques : cercles, triangles, losanges, dans ce que vous voyez. Vous pouvez indiquer très légèrement la position de l’oeil et la forme générale des oreilles, de la barbiche ou des cornes si l’animal en est pourvu.

Comme vous pouvez le voir maintenant, le caractère général de l’animal est donné et vous pouvez ajuster vos proportions. Mais la chose importante c’est que cette approche ne vous fera pas dessiner une chèvre qui ressemble à un mouton !

A vos crayons !

Curieux animal

Visipix.com- IAB

et pourtant…

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-140-1
Faites le plus possible de croquis au moyen de l’outil Croquis Chrono du module. (l’onglet est plus bas)
Publiez le plus réussi ou publiez le DAF qui suit.

DAF-140-2
Prenez dans les documents de ce module plusieurs animaux et groupez-les sur une seule feuille en dessinant seulement les cinq volumes qui font l’objet de ce module.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-140-1
Recherchez sur internet un document d’un animal de profil sur lequel les 5 volumes sont bien identifiables.
Faites-en un croquis. Si possible joignez en miniature l’image dans un coin libre de votre dessin.


Une ligne apparente se matérialise dans la majorité des cas par un trait. Il y a quelques rares exceptions mais prochainement je vous proposerai de regarder avec un peu plus d’attention que d’habitude ce qu’est un trait.
Dans un bon dessin, le trait est au service du sujet. Il a, comme la ligne, de nombreuses facettes.

à prévoir dans les prochains jours…

Dans 3 modules d’ici puis dans le 4e après celui-ci vous aurez besoin de papier Bristol blanc, de cutter ou ciseaux, de colle papier. il s’agira de construire des volumes en papier blanc et fort, et des fenêtres de cadrage. Le bristol sera autour de 150 à 200g (au m2). 8 feuilles A4 suffiront. Un bloc de bristol est peut-être plus économique.

Trouvez également du fil à broder fin ou du fil a coudre épais de deux couleurs différentes qui tranchent par exemple bleu et rouge ou vert et blanc, de manière à ne pas les confondre entre eux.

Il vous faudra également du scotch.


Le module  Rayon Visuel et Plan d’Horizon vous a posé quelques problèmes lors de sa version initiale, et vous l’aviez exprimé. Je vous propose de regarder dans l’onglet suivant les quelques dessins qui correspondaient à la demande initiale et d’écouter les commentaires que j’y ai ajoutés. Vos remarques ou questions peuvent trouver place sous le module Rayon Visuel et Plan d’Horizon dans les commentaires et non ici puisqu’il s’agit d’un module sur le dessin d’animaux.

Correction générique du DAF-55-1
“Rayon visuel et plan d’horizon”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Ce même dessin est rectifié ci-dessous. pour mieux illustrer l’erreur décrite dans l’audio.


La première vidéo de cette série « Acrylique » sera dans votre prochain module.

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Module 16 L’ombrage de la tête

L'ombrage de la tête

Un peu de pâte à modeler

Vous avez eu l’occasion de voir des dessins de personnages de BD humoristiques. Tous les enfants ont recopié des têtes “cartoon”…

Le traité des têtes cartoon n’est pas vraiment caricatural, mais il n’est pas non plus réaliste.

Il se situe entre les deux.

Ici, on se trouve devant une caricature. C’est un dessin à la fois ressemblant et excessif avec des parties du visage franchement exagérées et volontairement disproportionnées.

Il y a aussi la construction semi-réaliste au moyen des petits ballons que vous avez déjà pratiquée.

Et c’est une approche intéressante pour comprendre ce qui fait le volume réel d’une tête sans pour autant débuter avec un sujet trop difficile.

L’autre avantage de cette approche, c’est qu’elle n’est pas du tout incompatible avec l’ombrage réaliste.

Comment s’exercer à ombrer une tête

Il y a beaucoup de techniques qui paraissent stupides au premier abord et qui font en réalité des miracles. Alors je vous en propose une ou deux, votre imagination fera le reste.

Essayez de vous fabriquer des petites têtes en pâte à modeler…

La gomme « mie de pain » peut vous servir tant qu’elle est encore claire.

Il y a aussi la terre glaise, la plasticine, la cire pour fonderie et…
la cire orange des petits fromages Bonbel. Evitez la cire rouge des Babybel.

L’idéal est la pâte de type Fimo qui peut être cuite au four.

L’idée est extrêmement simple : Vous créez des modèles pour observer l’ombrage de base.

Voici plusieurs exemples pour vous montrer comment assembler les petites boules de cire ou de pâte.

Choisissez alors un éclairage de côté et essayez de réaliser un dessin comme dans l’atelier pratique de ce module.

ombrer la tête

Essayez maintenant d’appliquer ce que vous savez sur les ombres et les lumières à une tête esquissée au moyen de ballons.


Commencez par faire le visage avec la technique des petits ballons.

Mettez quelques détails, toujours «au trait», c’est-à-dire sans teinter les surfaces.


Décidez d’une direction pour la lumière. Une lumière venant du haut et légèrement de biais fera penser à l’éclairage solaire.

Au moment de placer les ombres, imaginez la façon dont chaque partie du visage reçoit la lumière.
Puisque vous avez tracé des ballons pour matérialiser les volumes, pensez à l’éclairage que reçoit chacun de ces ballons une fois étiré dans un sens ou l’autre.

Observez un oeuf blanc, une balle de ping-pong ou une sphère éclairés de cette manière.

Vous pouvez faire une analogie avec un nuage qui est constitué de nombreux volumes convexes imbriqués. Remarquez qu’ils subissent les mêmes variations de lumière. L’ombre est toujours du même côté.

Teintez d’un gris assez uniforme les parties qui ne reçoivent pas la lumière et laissez intactes celles qui sont en pleine lumière.

Ajoutez quelques accents plus marqués là où l’ombre propre est plus forte.

Finissez avec les ombres portées comme l’ombre que fait le nez ou celle que dessine le menton sur le cou.

Cette manière de faire est simple et ne vous donnera pas de fortes discordances avec la réalité d’un ombrage.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-40-1

Prenez l’un des modèles des oeufs ou des balles de ping-pong du chapitre “Documents” et faites un dessin assez fin de l’écoulement des ombres sur la surface. Choisissez la taille en fonction du degré de précision que vous pensez donner aux dégradés.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-040-1
Dessinez une tête que vous aurez réalisée vous-même en pâte à modeler.

FAC-040-2
Dessinez une tête d’après l’un des modèles visibles dans le chapitre intitulé “Atelier découverte”

Votre prochain module

Les animaux constituent une source d’inspiration inépuisable, mais il n’est pas toujours facile de faire prendre la pose à un chien ou un chat, encore moins à un animal sauvage.
Le prochain module va vous faire découvrir une méthode pour mettre place rapidement et avec justesse votre dessin.

Correction générique du DAF-109-1
“Y a-t-il un paysagiste en vous ?”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Le fusain Tome 1

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Module 15 Rayon visuel et plan d’horizon

Rayon visuel et plan d'horizon

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le rayon visuel et le point principal

 Où que vous regardiez, vous “lancez” un rayon visuel dans une direction. Ce rayon va en ligne droite de votre œil jusqu’au centre de l’image qu’il perçoit. Le rayon visuel se déplace avec votre regard. On peut aussi faire cette comparaison: prenez un fusil imaginaire, alignez les repères de visée du canon entre votre œil et une cible. Tirez ! Le rayon visuel correspond au trajet de la balle. L’endroit où la balle atteint la cible porte un nom : c’est le point principalVotre vision est plus ou moins conique. En regardant dans une direction donnée, vous ne voyez que dans un champ de quelques dizaines de centimètres de large au premier plan. Par contre, votre champ visuel englobe des centaines de mètres au plan le plus lointain. Plus votre regard porte loin, plus votre champ s’élargit autour du point principal. C’est en très grande partie pour cette seule raison que la plupart des règles de perspective sont étroitement liées aux lois de l’optique

La déformation des choses…

C’est en fonction de l’angle que forme notre rayon visuel avec les objets que nous regardons, qu’ils se déforment sous notre regard. Ces déformations obéissent aux lois de l’optique dont dépendent celles de la perspective. Cette esquisse, volontairement privée de détails, montre que la même déformation est perçue en regardant des objets orientés de manière différente dans l’espace. Ce dessin évoque aussi bien une voie ferrée qu’une échelle, telle qu’elle nous apparaît quand, la tenant à deux mains, on la dresse contre un mur en visant du regard l’échelon le plus haut. L’échelle est dressée, le chemin de fer, lui, est à plat, mais leur transposition en perspective est pratiquement identique. Retenez bien ceci : Ce n’est pas en fonction de la position d’un objet dans l’espace qu’il se déforme, mais en fonction de l’angle par lequel votre rayon visuel l’atteint. 

Il est donc important, lorsque vous commencez un dessin, de déterminer la hauteur et l’orientation de votre rayon visuel. Cela veut dire qu’il faut non seulement choisir un point de vue unique mais qu’il faut s’y tenir. Si vous ne prêtez pas attention à cela et que vous mélangez plusieurs points de vue, vos objets et vos personnages procureront la désagréable impression de porte-à-faux. Le résultat sera comme tordu et tout semblera basculer. 

Un dessin pour être juste ne peut se concevoir que d’un seul point de vue. Pour simplifier vos premiers croquis, il est important de commencer par choisir des sujets vus avec un rayon visuel horizontal. Plus simplement, évitez de choisir des vues plongeantes. Choisissez plutôt de dessiner les choses comme vous les voyez neuf fois sur dix, en regardant tout simplement droit devant vous. C’est important, car cela va vous faciliter la tâche pour mettre en pratique tout ce qui suit. Imaginez un disque horizontal, qui serait centré autour de votre tête et s’étendrait à l’infini, placé à la hauteur de vos yeux. Ce disque matérialiserait un acteur important de la perspective : le plan d’horizon. 

 Le plan d’horizon est un plan imaginaire, situé à hauteur de nos yeux, qui s’étendrait à l’infini. Il est représenté en rouge sur ces deux illustrations. Vous n’en verriez, bien sûr, que la tranche, donc une simple ligne horizontale qui s’étalerait sur 360°. Cette ligne se nomme la ligne d’horizon.  Si vous vous transportiez maintenant avec ce disque imaginaire sur une côte au bord de mer. Vous verriez exactement ceci. Vous remarqueriez, j’imagine, que cette ligne coupe exactement le paysage entre le ciel et l’eau, se confondant avec ce que nous appelons habituellement l’horizon. Puisque nous faisons un travail d’imagination, il n’est pas question de s’arrêter là. Grimpez maintenant sur le plus grand cocotier de l’île, et regardez si l’horizon naturel est  passé sous le disque que vous portez toujours à hauteur de vos yeux. Vous constatez que non. L’horizon naturel, le plan d’horizon, la ligne d’horizon et votre regard montent ou descendent ensemble. Pour simplifier, vous retiendrez que, dans la réalité comme dans vos dessins, la ligne d’horizon est toujours située à hauteur des yeux du spectateur.  Vous pourriez constater la même chose sur une photographie. L’horizon monte avec l’appareil photo. Voici deux images de la même scène. La première image est vue par un spectateur (vous), dont les yeux se situent à la même hauteur que ceux du personnage de droite. Votre plan d’horizon et le sien sont donc confondus.  La seconde image place l’observateur ( toujours vous) plus haut que dans la précédente. Cette fois, vos yeux sont à la hauteur de ceux du personnage le plus élevé. Le plan d’horizon se confond toujours avec l’horizon naturel, qui semble être monté en même temps que vous. Mais… attention !  Le plan d’horizon du dessinateur, est lié à son point de vue et détermine la hauteur de l’horizon naturel.  Si d’autres personnages sont situés plus bas ou plus haut, ils voient l’horizon plus haut ou plus bas. En choisissant la hauteur de l’horizon dans un dessin, vous imposez un point de vue à toute personne qui le regardera. Ce choix mettra votre “invité” dans une situation dominante ou non par rapport au sujet.

Recherche du plan d’horizon et du point principal

Commencez par visionner ce pas à pas. Ensuite descendez dans la page… Puis regardez la vidéo.

Voici une photo d’un canal vu en perspective parallèle…

Le halo du soleil dans la brume nous donne l’occasion de rechercher le point de vue et le plan d’horizon…

en suivant la ligne de la berge de gauche on peut tracer une ligne allant vers le lointain…

Et l’on peut répéter le tracé en suivant la berge de droite le long du chemin de halage.

Et en tracer une autre à la lisière de l’herbe et du fossé. Cette troisième ligne confirme le point de croisement des deux premières en venant exactement sur le même point d’intersection. Mais peut-on conclure quelque chose de cela ?

Oui sans aucun doute !  Une ligne horizontale passant par ce point  sera le plan d’horizon. Mais que peut-on encore déduire ?

On peut également conclure que la ligne verticale qui passe par ce même point détermine avec certitude le point de vue. Ici le spectateur est légèrement à droite du canal…mais en bateau !

Recherchez maintenant, à l’oeil, sur l’écran et sans rien tracer, le plan d’horizon, puis le point principal sur cette image .

Ensuite descendez d’une image pour vérifier.

Essayez maintenant avec celle-ci puis descendez pour voir la position exacte…

Vérifiez:

Et ainsi de suite …

Avez-vous réussi à être proche du point réel ?

Encore une fois…

Et une petite dernière…

Descendez….

Comme vous adorez… je vous en donne une de plus…

Et voici la bonne position :

Bon ! d’accord… mais c’est la dernière !

L’avantage de cet exercice est qu’il fait tracer mentalement des lignes, ce qui est exactement ce que vous serez amené à faire si vous faisiez un tel dessin à main levée sans modèle ou de mémoire. Vous pouvez y revenir car votre oeil s’aiguisera d’essai en essai.

Observez les quatre images qui vont suivre. Essayez de sentir les effets secondaires liés au choix d’un point de vue.

Aiguisez votre sensibilité en analysant ce qui, en dehors du sujet visible, vous touche. Sentez de quelle manière le choix du point de vue laisse une impression. Une relation différente semble s’établir entre le sujet (l’acteur) et vous (le spectateur) dans chaque image. Si vous ne le sentiez pas toujours de façon évidente, ce n’est rien, vous allez muscler votre perception petit à petit.

Ici, vous dominez le personnage représenté, mais avec une certaine bienveillance, puisque votre regard plonge sur lui. Sa position au centre de l’image et la hauteur à laquelle il se trouve lui donnent toutefois une certaine importance.

Ce point de vue crée l’idée d’affrontement entre le personnage et vous-même. Le cadrage centré, la ligne d’horizon placée au milieu de la hauteur donnent une symétrie qui enlève le côté humain de l’image précédente .

Cette fois, avec ce point de vue en contrebas, le personnage vous domine ; il a de l’emprise sur vous.  Vous semblez dépendant de sa puissance.

La même situation, avec un point de vue décentré et une forte contre-plongée, laisse une autre impression. Le personnage domine toujours, mais vous, vous échappez à sa domination. En tout cas, vous ne la subissez plus autant que sur l’image précédente.

Vous le voyez, la perspective n’est pas seulement une méthode de représentation exacte, c’est aussi un moyen d’élargissement de votre vocabulaire artistique.

Une perspective douteuse

Jan Beerstraten, peintre hollandais d’Amsterdam n’était pas inspiré ce jour là. Regardez la perspective totalement fausse de ce tableau. Sans même prendre de mesures, vous voyez que l’échelle du château est fausse. Les personnages qui patinent autour semblent patiner autour d’un décor de théâtre.

La preuve par l’horizon

Les personnages  situés dans le carré rouge auraient dû être de la hauteur du trait vert à l’endroit où ils se trouvent. Ils sont donc près de deux fois trop grands. Il aurait suffi qu’ils soient à la bonne échelle pour que le château ait paru de grande dimension comme il devait l’être en réalité.

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-055-1 

Lancez la vidéo située dans le chapitre de ce module nommé “Documents”.
Arrêtez la vidéo et représentez l’un des 6 volumes sous l’angle de votre choix mais en représentant ce volume au-dessus du plan d’horizon.  En somme votre oeil doit sembler se situer en-dessous du volume cubique principal.
Sur la vidéo tous les volumes sont vus de dessus. Dans votre dessin ce sera de dessous. A vous d’imaginer et de construire la même forme sous un autre angle.
Vous pouvez utiliser une règle ou travailler à main levée. Passez ensuite un « hachurage » assez serré ou une teinte uniforme pour donner une valeur à chaque face selon son orientation en faisant des choix qui facilitent la lecture de la forme pour une personne qui n’aurait pas vu la forme avant.

Vous pouvez arrêter la vidéo au hasard puis la mettre en plein écran pour faire l’exercice de manière plus imposée.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-055-1 
Faites le DAF de ce module mais en traçant tout à main levée et en choisissant une forme plus complexe si vous vous en sentez capable.

FAC-055-2
Essayez cette fois, de placer dans une même vue dont le plan d’horizon sera déterminé à votre convenance deux ou même 3 formes copiées sur les vidéos en 3D ou inventées par vous. Choisissez l’angle de vue mais ayez le même pour toutes les formes qui doivent cohabiter dans un même espace perspectif, donc sous un même point de vue.

FAC-55-3 
Essayez d’esquisser deux fois le même paysage imaginaire brossé en trois coups de crayon, mais en changeant le plan d’horizon afin d’avoir deux vues différentes (côte à côte) du même endroit mais croqués de deux points de vue différents.

Votre prochain module

Comment ombrer une tête ?


Sans les ombres, ces volumes ne seraient que des cercles ou des ovales.
L’ombrage donne ce qu’on appelle souvent “le modelé”
Vous avez commencé par dessiner des têtes très simples. Vous allez maintenant les éclairer et y placer des ombres d’une manière très simple qui fera facilement sentir le volume et la rondeur de ces têtes.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement. Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-93-1 “Les canons”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Rappel du sujet:

DAF-93-1 Prenez la grille à 3 places ci-dessous Imprimez-la. Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette. Et voici maintenant une petite vidéo complémentaire…

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Module 14 Y a-t-il un paysagiste en vous ?

Y a-t-il un paysagiste en vous ?

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Y a-t-il un paysagiste en vous ?

On dit parfois d’un artiste qu’il est portraitiste, peintre animalier ou paysagiste. Il y aurait donc des peintres ou des dessinateurs spécialisés dans cette branche qu’est le paysage ? L’artisan paysagiste invente et assemble les plantes et les essences pour créer un univers différent dans chaque jardin. Le dessinateur jouit de cette même liberté d’inventer et de composer sa propre création dans cette branche extraordinaire qu’est le paysage. Dessiner le paysage, c’est dessiner la nature ou la revisiter comme bon vous semble. Mais c’est aussi comprendre et assimiler ses principes, sentir ses rythmes et rendre ses proportions. Se lancer dans le dessin d’un paysage, c’est partir à la découverte d’une énorme matière, riche et subtile. C’est accepter d’imiter les principes de la nature qui joue tour à tour sur sa force et sur son charme.

Des lois naturelles, un moment précis, un coin idéal…

La nature a des lois et votre dessin ne pourra les ignorer. Vous serez amené à penser en termes de structures, d’équilibre, de lumière et de mouvement. Pour devenir un bon dessinateur de la nature et pour pouvoir la rendre avec justesse, il faut comme toujours l’avoir bien observée. Depuis toujours, des artistes ont dessiné “sur le motif”, c’est-à-dire avec le véritable paysage devant les yeux, et non une reproduction, en se plaçant dehors, bien en face de cette nature qui est si exigeante. Les peintres, eux, ne pouvaient pas faire une longue série de séances en extérieur. Leur matériel étant nettement moins portable et réduit que celui du dessinateur, ils avaient plutôt recours à la pochade, une sorte de prise de note assez rapide en extérieur. Rentrés à l’atelier, ils réalisaient leur travail uniquement d’après leur pochade et leurs notes prises en pleine nature. Ces notes et ce qu’ils avaient retenu de mémoire portaient sur les formes, les contrastes et la couleur.

Un moment précis

Mais pourquoi travailler en atelier plutôt que de revenir travailler au même endroit le lendemain ? Vous arrivez au tournant de cette route avec votre chevalet de campagne, vous le sortez et vous faites une ébauche de votre paysage. En fin de journée vous pliez tout, en jurant bien de revenir finir le lendemain.  Les jours qui se suivent ne se ressemblent pas. Si, le lendemain, le soleil s’est voilé, si le vent s’est levé, si l’épaisseur des nuages a changé, la lumière sur le sujet n’a plus l’intérêt de la veille…. L’ensemble se modifie tellement que votre composition risque de devenir incohérente. Vous risquez un résultat qui serait une moyenne sans logique. Regardez ces deux autres vues juxtaposées, prises à 24 heures d’intervalle. Celle du haut présente un intérêt visuel. Le paysage baigne dans une lumière caractéristique de cet endroit à un moment précis.  Celle du bas n’a rien à voir. Les formes sont peu lisibles. Vous vous attacherez donc plutôt à trouver un effet de lumière comme celui du dessus. On trouve ces effets le matin tôt ou le soir un peu tard, quand le soleil est bas. Il suffit de convertir l’image en niveaux de gris pour réaliser la différence importante qu’on aurait sur un dessin. Mais ceci n’est pas le début. Il faut commencer par choisir un endroit satisfaisant.

Comment choisir un “coin”

Beaucoup de dessinateurs travaillent d’après photo. Je voudrais vous donner mon avis sur cette question. Si la photo est uniquement un document d’information, c’est une bonne idée. Mais si la photo sert de modèle, vous perdrez presque toutes vos chances de faire passer une émotion. Voici pourquoi: Lorsque vous travaillez sur une photo, vous n’avez que peu de pouvoir de décision sur le cadrage et la composition. Le travail est déjà fait en amont par le photographe, même si c’est vous. Ensuite, les détails sont généralement si petits qu’ils vous feront défaut pour mener à bien votre objectif. La photo couleur vous volera certainement les subtiles nuances que le paysage offrait à l’origine. Même si les teintes ou les lumières sont agréables sur la photo, vous perdez tout l’attrait de pouvoir sélectionner vous-même ce qui sera le centre d’intérêt de votre dessin. Rien ne remplace la vue réelle d’un endroit pour le dessiner.  Les photos sont très utiles mais pour une toute autre raison qui est purement documentaire. L’intérêt de la pochade, réalisée sur le motif, donc sur place, c’est de fixer une émotion colorée. En dessinant dans la nature, vous traduirez les couleurs en valeurs ce qui, dans peu de temps, vous permettra, comme au peintre de pochade, de fixer sentiment et émotion. Si tout ceci vous semble cohérent, lisez maintenant dans l’Atelier Pratique la manière dont je vous conseille de procéder…

Partez à la chasse

Prenez votre carnet de croquis, votre boîte de crayons de différentes duretés et les quelques accessoires que vous allez découvrir, puis partez à l’extérieur vous balader à la recherche d’un paysage qui vous séduise. 

Erhard – Aquarelle

Ne partez pas à plusieurs, même si vous supportez mal la solitude, car vous seriez obligé de prendre en compte les désirs des personnes qui vous accompagnent. Vous partez à la chasse au paysage, ce qui demande de vous y consacrer entièrement. Dès que vous arrivez dans un endroit qui vous plaît, arrêtez-vous et regardez autour de vous. Vous avez l’intention de dessiner la nature pour votre plaisir mais ensuite, une fois de retour, vous la partagerez inévitablement avec d’autres. Vous êtes celui qui va rédiger un texte qui sera lu ensuite, comme une lettre parvient un jour à un destinataire. Demandez-vous si ce que vous avez devant les yeux aura de quoi satisfaire celui avec qui vous partagerez ce coin de nature mais surtout l’impression qu’il vous procure. Dites-vous bien que vous percevez les bruits, les parfums, la température, la légèreté de l’air et toute une série de sensations qui ne seront pas réellement présentes pour votre destinataire. Mais dites-vous également que vous voulez faire passer une grande partie de ce qui se ressent face à la nature, sans vraiment pouvoir se formuler. Pratiquement tout ce qui est impalpable autour de vous peut se rendre dans un dessin. Il faut seulement s’organiser.

Regardez le spectacle et concentrez-vous sur ceci

La nature, que vous avez sous les yeux, ne tiendra pas facilement sur votre feuille de carnet, aussi grand soit-il. Vous allez devoir sélectionner, choisir, élaguer. Regardez le ciel à l’horizon puis relevez la tête. Le ciel s’étale en demi-sphère au-dessus de vous. Vous le constatez, dans la partie haute, le ciel a une autre coloration qu’à l’horizon. C’est pourtant le ciel dans son ensemble, comme chaque détail de la végétation, de l’eau ou de la terre qui participent à l’impression que laisse un lieu.  Pour tout compliquer, votre feuille est limitée à une certaine surface, alors que votre vision n’a pas de cadre précis. Votre champ de vision est également plus étroit que le paysage dans lequel vous évoluez. Où que vous dirigiez votre regard, il y a une partie que vous ne voyez pas mais que vous percevez. Une partie floue en quelque sorte. Vous avez regardé à droite et à gauche et votre cerveau s’est composé une impression venant de l’ensemble du lieu. Voici donc la première question à vous poser: Si je dessine ce qui est devant moi et qui correspond à un angle de vue unique, est-ce que cela rendra ce que je ressens quand je suis enveloppé par cette nature ? La réponse ne sera pas souvent oui. Une expérience autour de cette idée vous est proposée dans le chapitre “dessins à faire”.

Paysage stéréoscopique

Les images stéréoscopiques, étaient à la mode dans les années 1900. Elles permettaient de voir une scène avec un effet de relief, soit à l’aide de lunettes spéciales soit d’un stéréoscope. D’autres, comme celle-ci se découvraient sans accessoires, avec seulement un peu de patience, en louchant sur un point situé entre les deux images. Les deux photos sont prises par un appareil photo à deux objectifs, au même instant mais d’un point de vue très légèrement différent, de l’ordre de l’écartement des yeux. En louchant , une troisième image “virtuelle” se crée, elle est en relief…

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-109-1
L’idée est de créer un paysage de toutes pièces en plusieurs étapes successives. La première étape constitue le DAF de ce module. Commencez par revoir, si nécessaire, la vidéo d’explication incluse dans l’onglet Documents. Ensuite vous réaliserez une mise en place de paysage comme dans la vidéo, mais bien entendu, sans vous en inspirer. Il faut inventer ce paysage en laissant aller votre main et en essayant de contrôler principalement la bonne répartition des différentes gradations de gris. Dans le prochain module sur le paysage, vous passerez dans cette démarche à l’étape suivante.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-109-1 
Vous pouvez faire des variantes du DAF. Essayez un paysage tout en longueur, un autre en hauteur

FAC-109-2
Vous allez maintenant refaire l’un de vos paysages que vous choisirez vous-même, mais en l’esquissant à l’encre de chine diluée pour faire des teintes plus ou moins denses. Conseil : commencez par les lointains les plus clairs et finissez par les avant-plans les plus marqués.

Votre prochain module

Ce prochain module va introduire un acteur essentiel de la perspective : le plan d’horizon.
En le choisissant, vous allez imposer un point de vue particulier à tout spectateur de votre dessin et, indirectement, ce choix influencera sa perception de la scène représentée.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction

Correction générique du DAF-36-1
“Dessinez des lignes ou des masses”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

L’exercice de l’hôtel

Une des merveilles de notre époque c’est de pouvoir montrer des choses grace aux filtres des logiciels.
Voici tout d’abord des dessins en masse, faits d’après la photographie de l’hôtel proposée.

Ici la ligne est encore trop présente et les deux teintes
de droite sur le nuancier sont trop proches.

L’exercice proposait de prendre 3 ou 4 teintes seulement. Ici il y en a 5.

Ceci correspond mieux à l’exercice.


Pour vous en convaincre, regardez cette même image uniquement réduite, qui aurait pu faire partie d’un lointain sur un dessin autour d’un autre thème.

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 13 Les canons

Les Canons

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les canons

A chacun son canon !

L’étude du corps humain est encore plus passionnante que l’étude de la tête. Plus captivante certes, mais plus complexe, car, si l’étude du visage mène aux différentes expressions, l’étude du corps humain mène, elle, aux attitudes et aux mouvements.

Pour découvrir les proportions du corps, le dessinateur s’appuie sur des canons. Un canon n’est pas un modèle aux dimensions absolues mais un relevé de proportions généralement constatées sur un grand échantillon de personnes. Ces canons ont beaucoup évolué avec le temps.

C’est donc un ensemble de relations faites entre diverses mesures comme celles qu’on pourrait établir entre la longueur d’une main et celle du bras, ou entre la hauteur d’une tête et celle de la jambe. Il en ressort une grille, pouvant servir de référence. Cette grille a pris le nom de canon.

Un canon indique encore la position idéale d’une articulation ou d’un détail anatomique. On relèvera sur la grille choisie que le nombril se trouve au tiers ou à la moitié de la hauteur du bras, ou deux têtes au-dessus des genoux et ainsi de suite. Le canon définit donc un rapport de proportions idéalement établi pour représenter tel ou tel type de personnages.

On commence généralement par étudier un canon réaliste et idéal. Un idéal à nos yeux, valable à un moment précis, puisque l’idée de l’esthétique évolue avec les siècles et les courants de pensée. Les canons sont toutefois bien utiles à qui sait s’en servir.

A quoi servent les canons ?

Les canons permettent de contrôler non seulement que les personnages que nous dessinons seront agréables à regarder, mais aussi qu’ils fonctionneront bien par la position cohérente des articulations. Ils permettent aussi d’accentuer le caractère réel ou imaginaire de nos personnages.

Les meilleurs canons sont basés sur une seule mesure qui sert de référence et qu’on reporte x fois pour construire son dessin. Cette référence sera le module du canon choisi.

Les divers canons

On compte bon nombre de canons tout au long d’un parcours de plusieurs siècles d’histoire de l’art. Le plus ancien qui nous soit connu est le canon égyptien.

Le canon égyptien

On en connaît l’existence par une représentation trouvée sur un bas-relief sur lequel on s’étonnera de constater que le module de référence choisi soit la longueur du médius en huitième division (repérée par trois points gris).

Ce module peut y être reporté un peu moins de 22 fois dans la hauteur ce qui détermine 21 zones, plus un petit supplément. (1/3 de longueur de médius).

Quelques unes seulement des lignes que vous voyez sont de bons points de repère.
Le haut de la 11ème zone vient juste donner la hauteur du nombril, le haut de la 17ème passe juste sous le nez.
Mais regardez la 3ème zone en partant du bas. A quoi peut-on la rattacher ? A rien de précis, c’est pourquoi ce canon est peu commode et vous aurez tout intérêt à faire un autre choix.

Le module choisi pour ce canon égyptien se retrouve 19 fois dans la hauteur du corps lui-même, plus deux fois et un tiers pour inclure la coiffure. L’intégration de la coiffure dans cette grille semble d’ailleurs une anomalie de logique.

Et si ce bas-relief n’était pas un canon ?

On pourrait imaginer que cette référence ait servi à des architectes pour faire des portes sous lesquelles on serait passé coiffé !  Aux ouvriers des services funèbres de l’époque pour faire les sépultures appropriées.

Pourtant, il y a une chose très curieuse qui ne va pas dans ce sens.
Ce canon a visiblement été adopté ensuite par les Grecs, puisqu’on retrouve, à 2 millimètres près, ces 19 hauteurs du médius dans le célèbre « doryphore » qui, lui, était nu-tête.

Le Doryphore de Polyclète comparé au canon égyptien

Le canon grec

Puisque le Doryphore de Polyclète est, semble-t-il, composé sur le même canon, il n’est donc pas mieux adapté pour dessiner, même si chacun peut admirer la perfection de cette réalisation en marbre.
Voilà un très beau sujet à recopier pour bien s’imprégner des proportions.

Il semble se confirmer que cette magnifique sculpture dans le marbre soit l’illustration en trois dimensions d’un traité des proportions émis par Polyclète.

D’autres canons ont vu le jour, plus ou moins fantaisistes. Et si certains sont extrêmement précis, d’autres aident peu le dessinateur.

Un rapide tour d’horizon s’impose.

Le canon de Vitruve

Vitruve, qui vivait au 1er siècle avant JC, a fait connaître le premier ce canon s’inscrivant dans un carré. Un canon dont le modèle possède une envergure visiblement excessive, des pieds et des mains démesurés, mais l’idée du canon faisait son chemin…

Cette découverte se poursuivra dans un prochain module consacré aux proportions du corps humain.

Un bon canon pour nous

Le bon canon est, par définition, celui que vous pouvez retenir facilement.

Voici celui qui, sans être parfait, vous fera faire le plus vite des progrès et vous permettra de construire des personnages bien proportionnés.

Choisissez une hauteur aléatoire qui sera celle de votre personnage debout.

Tracez une ligne à mi-hauteur qui sera la position exacte de l’entrejambe.

Divisez en deux la moitié du bas et en trois la moitié du haut.

Voici cette même grille mais réalisée avec précision.

Vous retrouvez cette planche à imprimer dans le chapitre Dessin à Faire

Commencez par la première division. Faites-y entrer la tête et le cou, jusqu’au début des épaules ou de la saillie externe des clavicules.

Dans la portion suivante, faites entrer le buste jusqu’à la taille.

La troisième va de la taille au pubis, au milieu exact de la grille. Si les bras sont le long du corps, les poignets sont alignés sur cette même ligne qui divise la hauteur en deux. La main se trouve du coup située dans la moitié inférieure de la grille.

Les deux parties égales de la moitié inférieure vont recevoir les jambes sachant que la division située à mi-hauteur passe juste en dessous des genoux.

Voici pour les cuisses et les genoux.

Et enfin les mollets et les pieds.
Ce canon, sans être le plus élaboré, est idéal au début, car il est vraiment facile à mémoriser.

Pour vous en souvenir, retenez tout simplement …

pour les divisions :
3 tiers + 2 demis
ou 3 sur 2
ou encore 3 et 2

et pour les points de repère retenez:  clavicules, taille, pubis, genoux !

Voilà tout ce qu’il faut pour bien débuter. Cette division n’est pas tout à fait pro, mais elle vous donnera de bons résultats au début. Vous pourrez toujours vous intéresser aux canons plus complexes et les adopter un peu plus tard, s’ils vous conviennent.

Vous remarquerez que ce canon vous propose de travailler sur des hauteurs, mais ne précise rien sur les largeurs. Alors comment fait-on pour placer les proportions exactes en largeur ?

Il existe aussi des relations entre les hauteurs et les largeurs des éléments du corps humain.

Mais on arrive très vite à un traité d’anatomie qui devient impratiquable.

L’idée qui suit est de vous montrer comment on peut représenter deux autres types physiques tout en respectant les proportions de ce canon simplifié.

Reprenez votre grille et recopiez la tête de part et d’autre en modifiant par exemple légèrement la largeur de la tête comme à droite.

Recommencez avec le torse en élargissant les épaules du canon de droite légèrement et plus fortement sur celui de gauche.

Dans la division suivante, faites l’inverse: dessinez l’abdomen plus large à droite qu’à gauche.

Exagérez de la même manière la largeur du bassin et des cuisses à droite, pas à gauche.

Faites enfin des mollets plus épais à droite, rien à gauche.

Vous venez d’obtenir deux individus proportionnés correctement mais de types différents. Athlétique à gauche, grassouillet à droite.

Il y a encore beaucoup à découvrir sur les canons. Vous n’en resterez pas à ce canon un peu trop simplifié si vous voulez passer à un niveau supérieur. Mais conservez-le dans un coin de votre mémoire car, neuf fois sur dix, il sera amplement suffisant.

Un prochain module sera encore centré sur les canons et quelques-unes de leurs subtilités. Le canon féminin sera abordé aussi lorsque vous aurez pu déjà vous faire la main sur celui-ci.

Un canon recto verso

Ce canon est dû à Henry Frowde vers 1896. C’est un des premiers qui a utilisé la même grille pour représenter le corps humain en deux moitiés, l’une de face, l’autre de dos. Quelle économie !

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-93-1

Prenez la grille à 3 places à télécharger en cliquant ci-dessus ou dans l’onglet Documents et imprimez-la. Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-93-1

Faites 3 grilles de canon, mais cette fois-ci sans le cadre extérieur. Faites-les de 3 hauteurs différentes. Alignez les 3 bases comme sur la ligne rouge de cette vignette explicative.  Dessinez-y trois personnages (hommes) de votre choix mais de même stature. Que constatez-vous ?

FAC-93-2
Vous pouvez imprimer et observer ou même recopier les deux canons recto-verso présentés dans les curiosités.

Cliquez pour télécharger le document imprimable




 

 

 

Votre prochain module

Votre carnet de croquis sous le bras, vous voilà parti à la recherche d’un paysage à dessiner.
Etes-vous sûr de savoir choisir le meilleur point de vue, trouver une mise en page intéressante, rendre la lumière qui vous a séduit ?

“Car en vérité, l’art est dans la nature; il est à celui qui sait l’en extraire”

Albrecht Dürer

à prévoir dans les prochains jours

vous pouvez cliquer sur cette image pour voir le produit
 

Pâte à modeler FIMO

environ 150g ou un équivalent …
La pâte FIMO peut être cuite dans un four ménager de cuisine.
Si vous vouliez garder votre travail, c’est peut être une bonne idée. Sinon une simple pâte à modeler pour enfants est parfaitement utilisable.

Prenez de préférence une couleur claire type chair comme celles-ci :

Attention les références peuvent changer, vérifiez-les avant de commander.

Correction générique du DAF-54-1
“L’oeil objectif”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voici en rouge les fuyantes se rejoignant au point de fuite.

En vert les verticales, en orange les horizontales réelles ne fuyant pas, en bleu la ligne d’horizon.

Et voici construites à partir du point de fuite les lignes qui suivent
les arêtes invisibles de ces boîtes en carton.

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Module 12 Dessinez des lignes ou des masses

Dessiner des lignes ou
des masses

Lorsque vous faites un croquis ou une esquisse rapide, le crayon que vous choisissez importe peu.

Lorsque vous vous préparez à faire un dessin plus abouti, demandez-vous toujours si l’outil que vous tenez en main vous permettra de déposer sur le papier le genre de «trace», donc de trait ou de traitement de valeurs que vous recherchez.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 

Les deux approches : Ligne ou Masse

Un dessin en masse et l’autre en ligne

Quel que soit votre choix de crayon, quel que soit l’outil que vous prenez, lorsque vous dessinez, vous privilégiez une approche plutôt qu’une autre. Vous dessinez en ligne ou en masses.

Ce sont deux façons de procéder et bien qu’elles puissent se côtoyer, l’une de ces deux manières prendra le pas sur l’autre et déterminera la façon dont vous allez rendre votre sujet final.
Cette notion échappe complètement aux personnes qui vont regarder votre dessin mais cela influencera leur impression. L’une n’est pas meilleure que l’autre. Ce qu’il faut c’est choisir celle qui exprimera le mieux votre idée. Voyez cela un peu plus en détail dans l’Atelier Découverte.

Approche par la ligne

Voici un dessin. Il est réalisé avec des lignes. Ce ne sont pas forcément des contours comme ceux avec lesquels on tracerait une silhouette. Ce sont tout de même des lignes qui matérialisent des zones entre des parties distinctes du sujet.
Lorsque vous avez un sujet devant les yeux, vous pouvez faire le choix de commencer à « détourer » le sujet. Pour être plus exact il faudrait dire déterminer le périmètre du sujet. C’est la façon de procéder qui semble la plus évidente et par laquelle chacun est tenté de commencer.

 

Approche par la masse

 

Voici un autre dessin. Ici le sujet est traité par des zones représentant des masses. Vous comprenez maintenant que la différence est importante.

 

Dessin de nu en masses et dessin de cheval en lignes

Le dessin par une observation des masses demande un peu plus de recul, un peu plus d’expérience. L’œil s’habitue à isoler les masses de l’ensemble et à les rendre par des surfaces teintées plutôt que par des lignes.

 

Comment choisir une approche ?

Toulouse-Lautrec dessin en lignes

En simplifiant à l’extrême, dessiner en lignes, c’est décrire les choses comme elles sont. Dessiner en masses, c’est dessiner les choses comme on les voit, comme l’œil les reçoit.

                                      Vinci                            Van Gogh

En dessinant d’imagination, vous devinez que l’exercice devient plus difficile. Dessiner en masses demande beaucoup plus d’expérience et ne permet pas vraiment le tâtonnement.

Dans quelque temps vous serez capable de choisir l’une ou l’autre méthode librement en fonction du sujet et de ce que vous voudrez en faire. Observez dans les dessins les différentes façons de procéder. Essayez de déterminer le type d’approche choisi par l’artiste. La Galerie des Maîtres mérite une petite visite axée sur cette idée.

Des outils vous aident à travailler en masse ou en lignes. Revenons un instant sur les outils.

La taille, la graisse, la dureté

Les deux ou trois tailles classiques

Les crayons avec un corps en bois ou les porte-mines ne donnent pas les mêmes possibilités que les crayons tout en mine.

Il y a une grande variété de «crayons» dans le commerce. Deux familles de crayons vont vous servir pour l’instant. Les crayons classiques et les crayons à grosse mine. Il existe pour l’un et l’autre diverses gradations repérées sur le fût par une inscription. Ces inscriptions correspondent à des « graisses » ou « duretés » différentes.

Un crayon dit «gras» trace plus noir car sa mine est plus tendre. Un crayon plus «maigre» trace plus gris car sa mine est plus dure.

Vous entendrez aussi parler de crayons «durs» ou «tendres».

 

Vous voyez dans l’exemple ci-dessus que les gris ne sont pas excessivement différents si l’on insiste davantage avec une mine dure qu’avec une mine tendre.

 

Il existe plusieurs systèmes de numérotation

Selon les pays, la numérotation varie. En Europe les crayons gras portent le signe B (de l’anglais Bold = gras) , les maigres le signe H (de l’anglais Hard = dur). Un numéro qui précède la lettre indique la force dans sa catégorie. Plus le numéro est élevé, plus la mine est grasse pour les B, plus elle est dure pour les H. Il existe quelques gradations exceptionnelles comme le HB qui se situe à mi-chemin entre le dur et le tendre ou le F qui sera ultra dur.

La surface

Une surface n’est pas forcément un plan.

Regardez ce dessin. Il est entouré de séries de traits relativement organisés. Ces traits matérialisent une surface. Ils enlèvent le « vide ». C’est un moyen de rendre le « fond ». Souvent, ces surfaces sont presque l’équivalent d’un arrière-plan rendu volontairement flou sur une photographie à faible profondeur de champ. C’est une sorte de zone seulement évoquée. Une surface n’est pas orientée, elle habille un dessin, elle en cerne le contour ou elle en sépare différentes parties. On n’en devine pas l’orientation dans l’espace. C’est vraiment étrange la manière dont le cerveau interprète ce fond en « l’oubliant » presque, alors qu’il est dessiné vigoureusement.

 

A quoi sert une surface ?

La surface a deux raisons d’être. Elle décore ou elle soutient. Lorsqu’elle décore, c’est son « motif » qui comptera le plus. Tel un papier peint ou un tissu, la surface est couverte d’une sorte de trame qui lui donne ses caractéristiques.

Lorsqu’elle soutient, c’est davantage sa teinte qui aura de l’importance. Par contraste optique, une surface sombre donnera un aspect plus clair à ce qui l’entoure. Une teinte en soutient une autre par contraste.

Le plan

Un plan donne une indication sur le volume d’un objet car il est orienté dans l’espace.

 

Rendre les objets par des plans

On comprend facilement qu’un cube éclairé se dessine avec des plans de gris différents. Chaque face reçoit la lumière sous un angle et une intensité différente. Ainsi, chaque face est d’un gris particulier. Une pyramide, un polyèdre peuvent aussi se dessiner avec des plans de gris différents. Un visage, bien que tout en formes arrondies peut se rendre par des plans.  Une sphère aussi. Ce n’est qu’une question de nombre de plans et de finesse du dégradé.

 

Un plan éclairé s’oriente de lui-même

Voyez ces exemples de volumes rendus par des plans. Vous avez compris qu’une surface n’est pas orientée. Le plan, lui, l’est. Chaque face est d’une teinte qui révèle ou traduit sa position dans l’espace. L’orientation n’existe que par rapport à une source lumineuse. Vous aurez l’occasion de découvrir bientôt comment la lumière vous apportera une aide extraordinaire, à condition de lui vouer un grand respect.

Comment choisir la bonne technique

Choisirez-vous de dessiner en lignes ou allez-vous plutôt dessiner en masses ?
Allez-vous décider en fonction du sujet ou selon votre humeur du moment ?

Cet atelier devrait vous aider à prendre une décision.

Une vache suisse en masses !

Regardez bien cette vache. N’est-elle pas impressionnante, si tranquille devant ce précipice ? Imaginons que vous soyez devant elle et que vous vouliez dessiner ce paysage de la meilleure manière possible. Vous avez votre bloc, la feuille est encore blanche.

Comment allez-vous procéder ?

Maintenant, mettez votre cerveau en noir et blanc. Cela veut dire que vous allez refuser de vous laisser impressionner par la couleur. Concentrez-vous sur les valeurs. Bien entendu, avec un ordinateur, c’est plus facile. N’importe quel outil de traitement d’images peut transformer une image couleur en image niveaux de gris, donc en noir et blanc.

D’ailleurs, n’ayez pas peur d’en utiliser un. Les peintres du XVI n’étaient pas contre l’utilisation  du miroir noir. Ils poursuivaient la même idée.

Claude Lorrain

Claude Lorrain, qui a peint ce paysage vers 1650 a inventé cette technique et lui a donné son nom : le Miroir de Lorrain. Cet outil, fait d’un miroir teinté en sépia, est équipé d’une poignée afin de pouvoir le tenir en main.

Claude Lorrain

Berger par un suiveur de Lorrain

En tournant le dos à la scène choisie, tout en regardant son reflet dans la glace, toutes les couleurs sont transformées en valeurs. Chaque contraste est accentué ce qui permet de comprendre rapidement comment les zones claires ou foncées sont réparties. Le résultat obtenu est assez semblable au travail d’un ordinateur qui traduit un document couleurs, en une série de niveaux de gris.

Voir en noir et blanc ne semble pas être chose facile et cependant, il vous suffit de mettre une paire de lunettes de ski. Alors, vous verrez le monde en niveaux de gris, ou de jaune, vert ou orange. C’est quasiment pareil.
Naturellement c’est mentalement que vous allez faire ce travail.

Afin de préparer un dessin en masses, vous devez repérer les différentes zones du sujet et créer un petit nuancier sur le côté de votre bloc.

Après avoir pris un échantillon de chaque zone numérotée, je les ai placés sur un fond blanc. Avons-nous vraiment besoin de 11 gris différents ? Pas du tout. Vous remarquerez que les zones les plus claires sont en 1 et 2 et les plus foncées en 6 et 7.

Voici les pastilles triées par ordre de valeur.

Voici la numérotation qui vous aidera à les trouver sur la photo. Bien sûr, vous ne ferez pas ça lorsque vous dessinez d’après nature. Je me contente de décomposer le processus visuel qui viendra naturellement avec un peu d’entrainement.

Mais vous avez toujours 11 niveaux de gris et c’est trop. Pourquoi ?

Parce que dessiner, c’est rendre un effet avec le minimum de moyens possibles.
Donc, quatre gris devraient suffire largement, avec des nuances, bien sûr. Mais afin de dessiner en masses, il vous faut 4 niveaux de gris. Alors, comment faire pour les choisir dans tout cet ensemble ?

Si vous regardez de nouveau ce nuancier tout en plissant les yeux, vous verrez clairement quatre zones différentes. Elles correspondent à la moyenne tonale de 2,3 ou 4 pastilles. Vous choisissez alors quatre tons différents qui seront suffisants pour dépeindre vos masses. C’est un exercice de tri visuel très intéressant.

Première étape : créer les pastilles avec un crayon. Plissez les yeux afin de mieux juger.

Tracez légèrement votre sujet en évitant les traits foncés. Indiquez les différentes zones en fonction des pastilles grises.

Ensuite, remplissez progressivement les grandes surfaces avec des valeurs égales ou semblables.

Voici à quoi devrait ressembler votre travail.

 

Dessiner en lignes

La technique du dessin en lignes commence par une bonne observation des différentes teintes, mais dans un esprit différent. Ici, le but est de se concentrer sur les formes au lieu des valeurs. Dans cet atelier, nous nous contenterons de voir un résultat de dessin réalisé en lignes.

Le rendu est totalement différent. Les détails sont mieux mis en évidence mais le résultat a l’aspect d’une illustration plutôt que d’un dessin. On a l’impression de regarder un livre d’images. On a presque envie de prendre ses crayons de couleur et de commencer à remplir ces surfaces un peu vides.

Mais finalement, pourquoi ne pas mélanger les deux techniques ? Maintenant que les contours sont faits, il devrait être possible de remplir ces zones avec différents niveaux de gris. En fait, c’est tout à fait possible. Cependant, il devrait toujours y avoir une technique prédominante, sinon, le résultat serait décevant. Ce sera une de vos prochaines découvertes.

Le contraste optique

Regardez ces deux petits carrés gris centrés chacun sur un fond différent.

Ce sont exactement les mêmes. On ne le croirait jamais car la teinte qui les entoure modifie le gris dans l’œil par contraste optique. Les surfaces en dessin peuvent servir à cela : modifier localement la tonalité d’une partie d’un dessin.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-036-1

Observez ce paysage en photo dans l’onglet Documents.
Prenez une feuille blanche, créez votre nuancier en 3 ou 4 couleurs. Dessinez l’ensemble en masse selon les pastilles de votre gamme de gris.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-036-1

Rembrandt van Rijn. Autoportrait
Voici un portrait par Rembrandt qui est en photo dans l’onglet Documents.

Faites-en un croquis en masse.

Soyez économe de vos traits. Voyez l’ensemble en grandes zones de différents gris.

FAC-036-2
Cette fois, essayez d’extraire de ce dessin l’essentiel des lignes ou des contours qui auraient composé le même sujet s’il avait été traité en lignes.

Autoportrait

Hôtel en Italie

Votre prochain module

Comment dessiner le corps humain en lui donnant des proportions justes et harmonieuses ?
Peut-on encore aujourd’hui utiliser les canons classiques malgré l’évolution des critères esthétiques ?
Découvrez un canon idéal pour les dessins précis.

 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Matériel facultatif mais intéressant à prévoir dans les prochains jours

Vous pourriez vous procurer un de ces crayons composés uniquement de graphite donc sans bois autour. Ils permettent de « masser » des valeurs un peu plus facilement. Mais si vous voulez acheter le moins de matériel possible vous pouvez simplement tailler les mines de vos crayons très longues. en les inclinant vous couvrirez plus de surface. Pensez au moyen de tailler ces crayons sans bois, leur diamètre peut dépasser les capacités de votre taille crayon. Il vous faudra alors un plus gros taille crayon ou vous servir d’un cutter et de papier abrasif pour le tailler.

Correction générique du DAF-69-1
“Comprendre les ombres”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Il fallait commencer par tracer le cube et son ombre au fil. Ensuite vous deviez établir une échelle des 4 gris de ce cube et de son ombre.

Une première passe permet d’approcher progressivement la valeur recherchée. Le mieux est de ne pas mettre tout de suite les noirs les plus forts.

Foncez l’ensemble. Deux tons se distinguent plus précisément. Le dessus du cube et la face à l’ombre (2 et 4), tandis que la face dirigée vers nous et l’ombre portée se différencient moins nettement quant à leur valeur. La bonne analyse indique que c’est le côté à l’ombre et l’ombre qui sont encore trop clairs.

Corrigez en fonçant encore pour suivre l’échelle de gris de départ. Nettoyez à la gomme les débordements les plus forts. Ne fignolez pas, ce n’est pas l’objet de cet exercice.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 68 : Encore des ombres portées

Encore des ombres portées

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Résumé rapide des notions déjà vues

Je vais essayer de résumer maintenant ce que vous avez déjà rencontré et de faire un petit classement qui va faciliter votre vie de dessinateur d’ombres.

L’éclairage artificiel génère un faisceau lumineux rayonnant.

La lumière naturelle projette des rayons lumineux parallèles.

Toutefois dans un dessin, une fois établie la position du soleil ou de la source de lumière, le tracé des rayons convergera vers ce point car ils subissent les lois de la perspective.

La position du soleil peut être très variée mais elle se range pour le dessinateur dans trois catégories :

Quand le soleil fait face au spectateur (contre-jour)

Quand le soleil est dos au spectateur (éclairage frontal ou de biais)

Quand le soleil est exactement sur le côté (droite ou gauche)

Voici trois sphères sur un plan sans aucun éclairage particulier.

Si vous regardez ce plan par son petit côté, le soleil éclaire la scène complètement de la droite, à 90° de votre rayon visuel. C’est le cas le plus simple. Imaginez qu’une équerre soit posée sur le sol. L’une de ses deux pointes serait l’emplacement du soleil si l’autre pointait sur votre sphère.

Si le soleil est derrière vous, vous ne le voyez pas. L’ombre se développe sur le sol derrière l’objet éclairé. C’est le cas du soleil dans le dos.

Si le soleil est face à vous, l’ombre se développe entre l’objet et vous. C’est le cas du soleil de face, en contre-jour.

Dans les trois cas, le soleil peut être n’importe où entre le zénith et l’horizon sans que cela ne sorte de l’une de ces trois catégories.

Peut-on comparer les ombres produites par un éclairage artificiel à celles que génère l’éclairage naturel ?

La spécificité des éclairages naturels tient à plusieurs facteurs.
Tout d’abord la lumière naturelle est très puissante, ensuite elle est généralement la source unique qui éclaire votre sujet.

Il existe diverses unités de mesure de luminosité, mais pour vous donner un ordre d’idée, retenez que si une pièce est dotée d’un éclairage de puissance ordinaire, elle sera 500 fois moins éclairée que si elle n’avait pas de plafond et qu’on y laisse entrer les rayons du soleil.
Il est impossible de restituer cette différence dans un dessin mais on peut faire un autre cheminement que voici pour en donner l’illusion.

Si un sujet est éclairé fortement par le soleil, les ombres sont très noires et les lumières sont très blanches.

Si l’éclairage du jour est diffus, la gamme de valeurs est moins étendue et les ombres sont plus floues.

On peut exprimer d’autres éclairages en dessin

En assombrissant toute la gamme de valeurs de votre sujet et en conservant des ombres assez nettes, vous donnerez l’impression que l’éclairage est artificiel et un peu éloigné.

Si vous remontez légèrement dans la gamme du côté clair, l’impression sera un éclairage artificiel dont la source est plus rapprochée de votre sujet.

En descendant dans la gamme du côté foncé sans trop l’étendre du côté clair tout en conservant des teintes intermédiaires, vous évoquerez la lumière d’une bougie.

Enfin si, dans une gamme plus contrastée, vous réduisez les nuances du côté à l’ombre, vous créerez un effet de lumière à faible rayonnement comme celle d’un feu de camp.

Lorsque les sources d’éclairages augmentent en nombre, les ombres se multiplient. Chacune de ces ombres possède sa forme propre et sa direction.

Il est fréquent que les ombres de sources multiples se chevauchent. Pour être exact les ombres ne se superposent pas puisqu’elles sont l’absence de lumière et que l’idée de deux ombres l’une sur l’autre est aussi absurde que celle d’un trou qui en contiendrait un autre.

En revanche une ombre peut parfaitement être éclairée. Dans ce cas, elle diminue d’intensité.

En volume, cette fois…


Revenez maintenant au panneau de départ en vue frontale et complétez-le par d’autres faces pour le transformer en cube.


Puisque la vue est frontale, le cube aura une face qui ne subira pas de déformation de perspective. Toutes les autres faces subiront une déformation et leurs arêtes convergeront vers le point de fuite.


Dans ce dessin, j’ai éliminé  les lignes de construction du cube à l’exception de celles qui donnent une impression de transparence et qui vont servir à placer d’autres points ou d’autres lignes de construction.

J’ai aussi l’habitude de laisser une ligne fuyante qui me rappelle que les faces du cube fuient vers ce point. Ce genre de précaution est fort utile dès que le dessin devient un peu complexe et fourni.
Recherchez le point de fuite des ombres comme vous l’avez déjà fait plusieurs fois.

Tracez les rayons qui partent de la source de lumière et passent par les coins de la face supérieure du cube.

Avez-vous remarqué ceci : étant donné la position de la lumière, il est inutile de tracer les quatre lignes car le coin le plus à droite se projettera au centre de l’ombre et ne sert donc à rien.

C’est par habitude que je vois cela mais si je n’en étais pas certain, j’aurais tracé le quatrième rayon pour m’apercevoir plus tard de son inutilité. Rien de grave si vous en faites trop. C’est une manière comme une autre de vérifier que tout est juste.


Tracez maintenant les droites qui passent par les coins du cube sur le sol et se rejoignent au point de fuite des ombres.

Attention, la ligne du milieu passe par l’angle inférieur gauche du cube. Sous cet angle, on croirait presque qu’elle passe par la diagonale de la face posée sur le sol. C’est un simple hasard.

Placez des points (en rouge) pour repérer l’intersection des rayons lumineux et des fuyantes des ombres.
Vous pouvez vérifier la construction en reliant (ligne pointillée) le point rouge le plus à gauche au point de fuite. La ligne passe par l’autre point rouge.


L’arête la plus haute de la face du cube située devant vous projette une ombre rectiligne et parallèle à l’horizon. Si la construction est juste elle passe par les deux points rouges les plus bas du dessin.

Tracez cette ligne qui vous prouve également que votre construction est juste mais reconnaissez-vous que vous auriez pu vous contenter d’un seul rayon lumineux pour faire toute la construction ?
Avez-vous vu lequel ?

Celui le plus à gauche fait l’affaire car il suffit de tracer une horizontale partant à droite et une fuyante vers le point de fuite principal pour couper les lignes de fuite des ombres et connaître la forme finale de l’ombre.
Croyez-vous que cela aurait été possible avec d’autres points ?

Je vous invite à un match

La lumière qui émane de toute source lumineuse rayonne. Chaque particule de lumière se dirige en ligne droite vers l’extérieur de la source. Dans ce sens, il n’y a pas de différence entre les rayons solaires et ceux d’une ampoule électrique.

Mais la distance qui nous sépare du soleil est si grande et notre planète si petite que les rayons qui nous atteignent sont, pour ainsi dire, parallèles. Mathématiquement non, mais en pratique la différence d’angle est si faible qu’elle n’a aucune incidence sur la représentation qu’on peut en faire.

L’illustration ci-dessus est très approximative car, pour respecter les véritables proportions, le soleil représenté ici devrait faire environ 9 fois sa taille actuelle et se situer à une distance de notre petite planète bleue 400 fois supérieure à celle que vous avez sous les yeux. Divisez l’angle que vous voyez entre ces deux rayons par le chiffre faramineux de 15 millions et vous aurez l’angle exact que vous pourriez mesurer entre deux rayons du soleil qui éclairent deux poteaux espacés d’un mètre.

Sous une lumière solaire, représentez donc toujours les ombres en fonction de cette réalité, c’est-à-dire projetées sur des axes parallèles entre eux.

Comme toutes les parallèles réelles, elles subiront des déformations avec l’éloignement et le point de vue. Vous les mettrez en perspective en utilisant la méthode appropriée qui vous fera gagner du temps. Ces méthodes sont détaillées dans les chapitres suivants.

Vu d’en haut, on peut très facilement différencier la lumière artificielle de la lumière naturelle. Les ombres portées par les objets exposés au soleil sont parfaitement parallèles. 

Cette illustration montre en schéma la disposition en plein soleil des ombres portées par des immeubles de hauteurs variées.

Celle-ci montre la même scène, éclairée par un immense réverbère au centre. Les ombres des lumières artificielles, elles, sont rayonnantes.

Début de la partie

Revoyez avec moi les principes plus en détail en suivant ce match qui commence en fin de journée quand le soleil est bas.

Voici ce que donne une photo aérienne prise d’un hélicoptère, en tout début de partie, au moment où les joueurs entourent le ballon. Leurs ombres sont bien parallèles.

Une autre photo a été prise par un photographe amateur, en bas des gradins, qui saisit le même instant. Il a pris soin de se mettre dos au soleil comme on le recommande toujours aux photographes occasionnels. Les ombres qui sont bien parallèles vues du ciel convergent maintenant vers un point de fuite situé sur l’horizon.

Un troisième photographe, lui, assis dans les gradins, se voit contraint de faire une photo à contre-jour. Etant situé dans une tribune, il voit cette scène légèrement d’en haut mais, grâce à son téléobjectif, il arrive à cadrer le groupe assez serré. Les ombres sont convergentes vers l’horizon. C’est un effet de perspective qui vous est connu : des lignes parallèles au rayon visuel convergent vers un point situé à l’horizon.

A la fin du match, la nuit était tombée, les joueurs ont allumé un feu de Bengale et ont formé un cercle autour. Les ombres, cette fois, rayonnent dans toutes les directions, créant des ombres dans le dos de chaque joueur. Ces ombres s’étendent pratiquement à l’infini puisqu’elles sont projetées par des rayons presque horizontaux étant donné la faible hauteur de la source lumineuse posée à peine au-dessus du sol.

Une fois le feu entièrement consumé, les organisateurs ont rallumé un projecteur situé en plein centre de la pelouse, à une dizaine de mètres au-dessus des joueurs. Cette fois les ombres sont beaucoup plus courtes puisque la source de lumière est plus haute. Elles rayonnent toujours dans le dos de chaque joueur et prennent cette forme trapézoïdale caractéristique des ombres en éclairage artificiel.

Dans les minutes qui suivent, les machinistes ont rallumé les projecteurs situés aux quatre coins du terrain. Comme vous le voyez, les ombres deviennent confuses. Mais ce qui est remarquable, c’est l’impression de transparence des ombres. Elles semblent ne plus couvrir la pelouse de leur teinte opaque et sombre.

Transparence

Les ombres seraient-elles transparentes ?

Oui disent les uns, non répondent les autres, chacun ayant des arguments pour appuyer leur théorie.
C’est un débat qui fait beaucoup parler ou réfléchir les artistes.

Pour ma part je vous recommande de prendre le problème comme ceci.
Est-ce important pour votre dessin de savoir si l’ombre est transparente ?

N’est-ce pas plus important de décider si vous voulez laisser transparaître le “blanc” du papier dans l’ombre que vous rendrez. Vos raisons peuvent être le fruit de l’observation mais vous pouvez aussi décider de tricher pour rendre un effet particulier comme le font très souvent les photographes.

Dès qu’une source éclaire un solide opaque, il existe une zone privée de rayons lumineux. Dès que cette zone atteint une autre surface, il y a naissance d’une ombre portée.

Si aucun autre éclairage, ni direct, ni réfléchi, ne vient atteindre cette ombre, elle est totalement noire d’aspect, qu’elle soit objectivement transparente ou non.

Une source supplémentaire, ou la source d’origine par ricochet, peuvent atteindre l’ombre. Cela revient à éclairer l’ombre portée sur le plan privé de rayons lumineux par un autre chemin.

Si la puissance et la couleur de l’éclairage dirigé vers l’ombre et celui qui produit l’ombre initiale sont identiques il s’ensuit un gommage de l’ombre qui, du coup, disparaît. Entre les deux, elle peut être simplement atténuée comme sur cette photographie où la lumière a été uniquement réfléchie par un panneau clair.

C’est une pratique courante en prise de vue photo ou cinéma.
La source qui sert à gommer donnera non seulement des ombres plus ou moins marquées mais rehaussera la lisibilité des formes du côté à l’ombre (ici en bas). L’impression optique qui en découle reste peut-être un artifice mais cela rendra une impression générale beaucoup plus délicate.

Notre concernant les ombres chinoises

Les ombres chinoises peuvent sembler une occupation bien enfantine.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous en propose de nouveau dans les curiosités. Personnellement je me suis laissé emporter durant des heures dans ma chambre d’enfant à essayer de faire de belles ombres chinoises. J’en ai retiré deux choses :

1- je n’étais pas destiné à une carrière sur scène car j’ai toujours eu beaucoup de mal à refaire les mêmes ombres plusieurs fois. En revanche quand j’en tenais une, une histoire commençait aussitôt.

2- l’ombre chinoise exerce l’œil avant, cette faculté de voir avant de voir. C’est une excellente manière d’aiguiser son sens de la forme. Vous ne perdrez jamais votre temps à essayer durant quelques instants d’inventer un animal supplémentaire ou dérivé des modèles proposés.

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-238-1
Ce DAF est totalement libre. A vous de vous habituer à exploiter de nouvelles notions dans une réalisation personnelle. Ce module s’y prête, vous laissant une totale liberté.

Votre prochain module

Il n’y a pas de prochain module prévu dans ce niveau mais vous pouvez vous initier au sight-size dès maintenant.

 
 

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