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Apprendre à Dessiner

Module 13 Les canons

Les Canons

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les canons

A chacun son canon !

L’étude du corps humain est encore plus passionnante que l’étude de la tête. Plus captivante certes, mais plus complexe, car, si l’étude du visage mène aux différentes expressions, l’étude du corps humain mène, elle, aux attitudes et aux mouvements.

Pour découvrir les proportions du corps, le dessinateur s’appuie sur des canons. Un canon n’est pas un modèle aux dimensions absolues mais un relevé de proportions généralement constatées sur un grand échantillon de personnes. Ces canons ont beaucoup évolué avec le temps.

C’est donc un ensemble de relations faites entre diverses mesures comme celles qu’on pourrait établir entre la longueur d’une main et celle du bras, ou entre la hauteur d’une tête et celle de la jambe. Il en ressort une grille, pouvant servir de référence. Cette grille a pris le nom de canon.

Un canon indique encore la position idéale d’une articulation ou d’un détail anatomique. On relèvera sur la grille choisie que le nombril se trouve au tiers ou à la moitié de la hauteur du bras, ou deux têtes au-dessus des genoux et ainsi de suite. Le canon définit donc un rapport de proportions idéalement établi pour représenter tel ou tel type de personnages.

On commence généralement par étudier un canon réaliste et idéal. Un idéal à nos yeux, valable à un moment précis, puisque l’idée de l’esthétique évolue avec les siècles et les courants de pensée. Les canons sont toutefois bien utiles à qui sait s’en servir.

A quoi servent les canons ?

Les canons permettent de contrôler non seulement que les personnages que nous dessinons seront agréables à regarder, mais aussi qu’ils fonctionneront bien par la position cohérente des articulations. Ils permettent aussi d’accentuer le caractère réel ou imaginaire de nos personnages.

Les meilleurs canons sont basés sur une seule mesure qui sert de référence et qu’on reporte x fois pour construire son dessin. Cette référence sera le module du canon choisi.

Les divers canons

On compte bon nombre de canons tout au long d’un parcours de plusieurs siècles d’histoire de l’art. Le plus ancien qui nous soit connu est le canon égyptien.

Le canon égyptien

On en connaît l’existence par une représentation trouvée sur un bas-relief sur lequel on s’étonnera de constater que le module de référence choisi soit la longueur du médius en huitième division (repérée par trois points gris).

Ce module peut y être reporté un peu moins de 22 fois dans la hauteur ce qui détermine 21 zones, plus un petit supplément. (1/3 de longueur de médius).

Quelques unes seulement des lignes que vous voyez sont de bons points de repère.
Le haut de la 11ème zone vient juste donner la hauteur du nombril, le haut de la 17ème passe juste sous le nez.
Mais regardez la 3ème zone en partant du bas. A quoi peut-on la rattacher ? A rien de précis, c’est pourquoi ce canon est peu commode et vous aurez tout intérêt à faire un autre choix.

Le module choisi pour ce canon égyptien se retrouve 19 fois dans la hauteur du corps lui-même, plus deux fois et un tiers pour inclure la coiffure. L’intégration de la coiffure dans cette grille semble d’ailleurs une anomalie de logique.

Et si ce bas-relief n’était pas un canon ?

On pourrait imaginer que cette référence ait servi à des architectes pour faire des portes sous lesquelles on serait passé coiffé !  Aux ouvriers des services funèbres de l’époque pour faire les sépultures appropriées.

Pourtant, il y a une chose très curieuse qui ne va pas dans ce sens.
Ce canon a visiblement été adopté ensuite par les Grecs, puisqu’on retrouve, à 2 millimètres près, ces 19 hauteurs du médius dans le célèbre « doryphore » qui, lui, était nu-tête.

Le Doryphore de Polyclète comparé au canon égyptien

Le canon grec

Puisque le Doryphore de Polyclète est, semble-t-il, composé sur le même canon, il n’est donc pas mieux adapté pour dessiner, même si chacun peut admirer la perfection de cette réalisation en marbre.
Voilà un très beau sujet à recopier pour bien s’imprégner des proportions.

Il semble se confirmer que cette magnifique sculpture dans le marbre soit l’illustration en trois dimensions d’un traité des proportions émis par Polyclète.

D’autres canons ont vu le jour, plus ou moins fantaisistes. Et si certains sont extrêmement précis, d’autres aident peu le dessinateur.

Un rapide tour d’horizon s’impose.

Le canon de Vitruve

Vitruve, qui vivait au 1er siècle avant JC, a fait connaître le premier ce canon s’inscrivant dans un carré. Un canon dont le modèle possède une envergure visiblement excessive, des pieds et des mains démesurés, mais l’idée du canon faisait son chemin…

Cette découverte se poursuivra dans un prochain module consacré aux proportions du corps humain.

Un bon canon pour nous

Le bon canon est, par définition, celui que vous pouvez retenir facilement.

Voici celui qui, sans être parfait, vous fera faire le plus vite des progrès et vous permettra de construire des personnages bien proportionnés.

Choisissez une hauteur aléatoire qui sera celle de votre personnage debout.

Tracez une ligne à mi-hauteur qui sera la position exacte de l’entrejambe.

Divisez en deux la moitié du bas et en trois la moitié du haut.

Voici cette même grille mais réalisée avec précision.

Vous retrouvez cette planche à imprimer dans le chapitre Dessin à Faire

Commencez par la première division. Faites-y entrer la tête et le cou, jusqu’au début des épaules ou de la saillie externe des clavicules.

Dans la portion suivante, faites entrer le buste jusqu’à la taille.

La troisième va de la taille au pubis, au milieu exact de la grille. Si les bras sont le long du corps, les poignets sont alignés sur cette même ligne qui divise la hauteur en deux. La main se trouve du coup située dans la moitié inférieure de la grille.

Les deux parties égales de la moitié inférieure vont recevoir les jambes sachant que la division située à mi-hauteur passe juste en dessous des genoux.

Voici pour les cuisses et les genoux.

Et enfin les mollets et les pieds.
Ce canon, sans être le plus élaboré, est idéal au début, car il est vraiment facile à mémoriser.

Pour vous en souvenir, retenez tout simplement …

pour les divisions :
3 tiers + 2 demis
ou 3 sur 2
ou encore 3 et 2

et pour les points de repère retenez:  clavicules, taille, pubis, genoux !

Voilà tout ce qu’il faut pour bien débuter. Cette division n’est pas tout à fait pro, mais elle vous donnera de bons résultats au début. Vous pourrez toujours vous intéresser aux canons plus complexes et les adopter un peu plus tard, s’ils vous conviennent.

Vous remarquerez que ce canon vous propose de travailler sur des hauteurs, mais ne précise rien sur les largeurs. Alors comment fait-on pour placer les proportions exactes en largeur ?

Il existe aussi des relations entre les hauteurs et les largeurs des éléments du corps humain.

Mais on arrive très vite à un traité d’anatomie qui devient impratiquable.

L’idée qui suit est de vous montrer comment on peut représenter deux autres types physiques tout en respectant les proportions de ce canon simplifié.

Reprenez votre grille et recopiez la tête de part et d’autre en modifiant par exemple légèrement la largeur de la tête comme à droite.

Recommencez avec le torse en élargissant les épaules du canon de droite légèrement et plus fortement sur celui de gauche.

Dans la division suivante, faites l’inverse: dessinez l’abdomen plus large à droite qu’à gauche.

Exagérez de la même manière la largeur du bassin et des cuisses à droite, pas à gauche.

Faites enfin des mollets plus épais à droite, rien à gauche.

Vous venez d’obtenir deux individus proportionnés correctement mais de types différents. Athlétique à gauche, grassouillet à droite.

Il y a encore beaucoup à découvrir sur les canons. Vous n’en resterez pas à ce canon un peu trop simplifié si vous voulez passer à un niveau supérieur. Mais conservez-le dans un coin de votre mémoire car, neuf fois sur dix, il sera amplement suffisant.

Un prochain module sera encore centré sur les canons et quelques-unes de leurs subtilités. Le canon féminin sera abordé aussi lorsque vous aurez pu déjà vous faire la main sur celui-ci.

Un canon recto verso

Ce canon est dû à Henry Frowde vers 1896. C’est un des premiers qui a utilisé la même grille pour représenter le corps humain en deux moitiés, l’une de face, l’autre de dos. Quelle économie !

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-93-1

Prenez la grille à 3 places à télécharger en cliquant ci-dessus ou dans l’onglet Documents et imprimez-la. Dessinez dessus, à gauche, un homme de face en suivant l’Atelier Pratique avec des proportions moyennes. Au centre, dessinez-en un autre plus athlétique ou plus gros ou encore plus maigre. A droite, reportez votre personnage central et remplissez-le à l’encre noire pour en faire une silhouette.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-93-1

Faites 3 grilles de canon, mais cette fois-ci sans le cadre extérieur. Faites-les de 3 hauteurs différentes. Alignez les 3 bases comme sur la ligne rouge de cette vignette explicative.  Dessinez-y trois personnages (hommes) de votre choix mais de même stature. Que constatez-vous ?

FAC-93-2
Vous pouvez imprimer et observer ou même recopier les deux canons recto-verso présentés dans les curiosités.

Cliquez pour télécharger le document imprimable




 

 

 

Votre prochain module

Votre carnet de croquis sous le bras, vous voilà parti à la recherche d’un paysage à dessiner.
Etes-vous sûr de savoir choisir le meilleur point de vue, trouver une mise en page intéressante, rendre la lumière qui vous a séduit ?

“Car en vérité, l’art est dans la nature; il est à celui qui sait l’en extraire”

Albrecht Dürer

à prévoir dans les prochains jours

vous pouvez cliquer sur cette image pour voir le produit
 

Pâte à modeler FIMO

environ 150g ou un équivalent …
La pâte FIMO peut être cuite dans un four ménager de cuisine.
Si vous vouliez garder votre travail, c’est peut être une bonne idée. Sinon une simple pâte à modeler pour enfants est parfaitement utilisable.

Prenez de préférence une couleur claire type chair comme celles-ci :

Attention les références peuvent changer, vérifiez-les avant de commander.

Correction générique du DAF-54-1
“L’oeil objectif”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voici en rouge les fuyantes se rejoignant au point de fuite.

En vert les verticales, en orange les horizontales réelles ne fuyant pas, en bleu la ligne d’horizon.

Et voici construites à partir du point de fuite les lignes qui suivent
les arêtes invisibles de ces boîtes en carton.

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Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Module 11 L’oeil objectif

L'oeil Objectif

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

L’oeil : un appareil photo très sophistiqué

Les choses sont souvent curieuses.

L’appareil photo s’est largement inspiré de l’œil.

Longtemps, on a cru que le système de mise au point automatique, dont l’œil est capable, ne pouvait être robotisé. Pourtant, l’autofocus équipe aujourd’hui pratiquement chaque appareil, dès l’entrée de gamme. Nos appareils photo ne sont, de plus, ni myopes ni presbytes. A moins de leur attribuer un objectif particulier mais ceci n’est pas notre préoccupation de dessinateur.

L’élève aurait-il dépassé le maître ?

Une chose est sûre : la plupart des gens savent mieux comment fonctionne un appareil photo que leur propre organe photographique, leur oeil.

Voici le matériel pour faire l’expérience présentée
dans la vidéo et dans l’atelier découverte.

Pour faire l’expérience sur papier, imprimez et suivez les instructions de l’Atelier Découverte.

Cliquez pour télécharger le pdf  

 

Comment fonctionne notre oeil

Vue simplifiée et éclatée d’un appareil photo.

Regardez ce schéma d’un appareil photo. Vous y voyez les éléments principaux. L’objectif et ses lentilles, le diaphragme, la chambre noire et le film.

Vue simplifiée et éclatée d’un oeil.

Regardez maintenant l’œil.

On retrouve les lentilles (en 1 la cornée et en 3 le cristallin), le diaphragme (en 2 l’iris et sa pupille) la chambre noire (la chambre postérieure et l’humeur vitrée, ici en orange) et enfin le film (en 4 la rétine).

L’image renversée se projette sur le film après le croisement des rayons au point focal.

Le principe photographique :

Un objet éclairé par la lumière renvoie des rayons vers l’objectif. En arrière de cet objectif, dans une chambre noire, un film sensible à la lumière se marque à l’endroit où les rayons l’atteignent. Les rayons commencent par traverser une série de lentilles. Obéissant aux lois de l’optique et après s’être rejoints au point focal, les rayons transmettent à la pellicule une image réduite et renversée de ce qui s’offrait au regard de l’objectif.

L’image renversée se projette sur la rétine comme sur la pellicule sensible d’un appareil photographique.

L’œil fonctionne de la même manière, les rayons passent par l’iris, traversent le cristallin et viennent toucher la rétine sensible. L’ image se retrouve réduite et renversée.

Le point focal se déplace selon la forme qu’adopte le cristallin(A). Notre vue est bonne tant qu’il reste souple.

De façon légèrement différente de l’appareil photo, même autofocus, la mise au point se fait par déformation du cristallin (A). La netteté s’obtient par un système trop complexe pour être exposé ici, et qui modifie la courbure des deux faces du cristallin, faisant ainsi varier le point focal et non la distance qui sépare cette lentille de la partie sensible à impressionner : la rétine.

La rétine n’est que l’épanouissement du nerf optique où s’engouffrent les informations visuelles

Mais voici le plus extraordinaire. Notre œil n’a pas besoin d’un support consommable tel que la pellicule. Tout fonctionne comme avec un appareil numérique. La rétine tient lieu de film, elle est tapissée de dizaines de milliers de cellules sensibles : les cônes et les bâtonnets.

Cet ensemble de cellules et de fibres nerveuses envoie au processeur, notre cerveau, des informations.
Par radio ?
Non ! Par câble car la rétine n’est que l’épanouissement du nerf optique. Ce nerf engouffre à la manière d’un entonnoir les informations. Il y a toutefois un petit défaut !

La pellicule photo est plane, la rétine est courbe. Le cerveau se charge heureusement de redresser tout cela. On avait déjà la tête en bas, c’est peu de choses que de remettre à la fois tout à l’endroit et à plat. Mais dans le goulot d’étranglement où la rétine devient un tube, la surface rétinienne n’a pas gardé les mêmes propriétés sensibles. A cet endroit nos yeux ne voient pas, il y a une petite zone où l’oeil n’envoie pas au cerveau ce qui est devant lui ! Cette zone est appelée la tache aveugle.

Pour s’en convaincre, il est possible de faire une petite expérience.

Cette expérience, qui met en évidence la tache aveugle,
peut également être tentée après avoir imprimé cette page.
Cliquez pour obtenir le fichier à imprimer

Regardez le cristal de neige avec votre œil droit en masquant votre œil gauche. Fixez le cristal, vous percevez quand même l’étoile. Rapprochez ou éloignez maintenant votre visage de l’écran assez lentement sans quitter le cristal de l’œil droit. A un moment, l’étoile disparaît totalement.
Elle se trouve alors dans la zone d’insensibilité de la rétine. L’expérience symétrique est tout aussi probante.

Pour nous consoler de cette infirmité, la rétine a été pourvue d’une autre zone, dotée, au contraire, d’une sensibilité accrue. C’est la macula. Particulièrement riche en cônes, cette zone “photographie” mieux que toute autre partie de la surface rétinienne.

En cherchant à découvrir les lois de la perspective, artistes et scientifiques ont imaginé l’expérience de la vitre interposée. Cela se passe pour la première fois à une époque où l’on ignore encore la photographie.

L’expérience porte le nom de «vitre de Leonardo da Vinci». Sur cette photo prise vers 1890, le dessinateur répète cette expérience et met en place, sur une vitre, la perspective de la Cour du Mûrier, à l’école des beaux-arts de Paris.

En plaçant une vitre bien verticalement devant soi, en fermant un œil et en ne bougeant pas la tête, on peut tracer, sur la vitre, le contour de ce que l’on voit, comme on décalquerait une image déjà réduite à deux dimensions. Le fait de fermer un œil écrase en effet toute profondeur. Le résultat est un dessin exact en perspective, obtenu sans en connaître la moindre loi. En étudiant le résultat, Dürer, de Vinci et d’autres maîtres ont constaté que si certaines lignes parallèles dans la réalité, convergeaient vers l’horizon, d’autres restaient systématiquement parallèles entre elles.

Dürer gravure sur bois

Vous n’allez pas installer une vitre à chaque fois que vous voulez dessiner. Vous vous contenterez de fermer un œil et de regarder attentivement ce qui se passe. Cela suffit à écraser toute profondeur. Avec un œil fermé, le monde réel devient une image en perspective exacte dont vous disposez pour dessiner. Un photographe ne se confronte pas souvent aux règles de perspective. Ce qui était loin ou proche dans la réalité paraît loin ou proche sur la photo. Le dessinateur, lui, doit s’en préoccuper.

Dürer gravure sur bois

C’est dans l’état d’esprit d’un photographe que vous comprendrez le plus facilement la perspective, sans même avoir besoin d’un véritable appareil. Votre oeil suffit !
Placez-vous dans un angle de la pièce dans laquelle vous vous trouvez et tournez-vous vers son centre.
Attrapez les deux extrémités d’une règle dans chacune de vos mains et tenez-la horizontalement à bout de bras. Fermez un œil et photographiez de votre œil resté ouvert. Ne bougez plus votre regard et promenez maintenant la règle sur cette photo, en la gardant bien horizontale. Vous voyez que les horizontales se présentent de biais et sont obliques comme sur le tableau que vous avez observé tout à l’heure.
Combien de lignes, qui sont en réalité horizontales, le restent-elles avec un œil fermé ?
Presque aucune.
Il suffit donc de reporter vos observations le plus fidèlement possible sur votre papier à dessin et vous ne ferez pas de grosse erreur de perspective.

Au début, il est toujours plus facile de dessiner un sujet qu’on a devant les yeux. On peut observer, relever des mesures, des proportions ou des angles.
Mais, bientôt, vous voudrez faire des dessins de pure imagination. Vous vous appuierez donc sur vos connaissances en perspective. Si vous avez rencontré un nombre suffisant de situations différentes, vous saurez déjouer les pièges que la perspective vous tendra forcément.
Je vous ai promis de ne pas vous assommer avec des règles. Mais dans ce cas, je dois au moins vous montrer les endroits dangereux, là où la perspective vous attend pour vous mettre en difficulté. Cela vous évitera de gâcher vos dessins.

Comment donner l’impression de profondeur.

 

Plusieurs artifices fonctionnent bien en dessin. Vous en avez déjà observé quelques-uns. On peut utiliser la superposition des plans, l’ombrage, le modelé et toujours la perspective. Il est possible de combiner plusieurs méthodes. Les deux moyens les plus souvent choisis par les artistes sont le modelé et la perspective. Utilisés ensemble, ils peuvent donner au dessin un réalisme étonnant. Essayez de retrouver, dans ces différentes vignettes, les moyens qui ont été utilisés.

Nous avons l’habitude d’interpréter les lignes fuyantes comme un signe de profondeur.

Notre oeil en déduit trop rapidement que les trois boîtes (rigoureusement identiques) représenteraient trois boîtes de tailles différentes.

La boîte la plus éloignée nous semble plus haute que les autres. Il n’en est rien.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-054-1

Télécharger l’image

Ouvrez cette image puis imprimez-la.

Tracez, sur la sortie d’imprimante, comme dans l’atelier pratique, les verticales, les horizontales et les fuyantes. Placez la ligne d’horizon puis la ligne verticale du point de vue.

Ajoutez ensuite les arêtes invisibles en utilisant les “points de repère” dont vous disposez.

Dessin d’entrainement facultatif
mais conseillé

FAC-054-1
Allez dans les documents de ce module, et choisissez l’une des boîtes. Recopiez la boîte choisie.
Tracez sur votre feuille (en les prolongeant jusqu’au point de fuite) les lignes fuyantes, les verticales et les horizontales comme dans l’atelier pratique de ce module.

FAC-054-2
Recommencez l’exercice précédent sur un autre modèle et cette fois tracez en plus la ligne du point de vue et la ligne d’horizon.

FAC-054-3
Dessinez l’un des documents de ce module à main levée en ne traçant pas  les lignes de la construction perspective.
Que remarquez-vous ?
Vous hésitez ?
Nous en parlerons prochainement.

Modèle 1

Modèle 2

Modèle 3

Modèle 4

Votre prochain module

Voici un dessin en masses …                                    … et voici un dessin en lignes
Ces deux approches sont fondamentalement différentes.
C’est ce que vous allez découvrir au cours du prochain module.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.


Correction générique du DAF-38-1
“Les petits ballons”

Il était possible de faire un dessin à peu près de ce genre.


Cette méthode de mise en place des principaux volumes de la tête simplifiée doit vous venir naturellement maintenant.

Cliquez sur un modèle il s’ouvre dans une nouvelle page. Cliquez-le à nouveau pour le voir en grande taille…

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Module 07 Crayons, fusains et pinceaux

Crayons, fusains et pinceaux

Vous allez constater que les outils présentés pour ce module ne comprennent pas ceux nécessaires aux DAF, les dessins à faire.

C’est normal. Dans ce module, le choix des outils est libre pour les exercices. Il serait donc impossible de présenter toutes les possibilités. La liste des outils est en principe faite pour vous aider à acheter ce dont vous avez absolument besoin.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Vous piocherez dans vos réserves le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module, en particulier pour les dessins à faire.

Plumes et mines


Il existe une très grande variété de plumes et de mines.

Le fameux crayon “à papier”
 

 

Il est indispensable d’essayer en premier lieu le crayon “à papier” comme on le nomme souvent. C’est un nom donné à tort pour la simple raison que voici : avec un stylo à bille, vous écrivez sur quoi ?
Désormais vous parlerez de crayon tout court, de crayon noir, de crayon à mine de plomb ou de crayon graphite.  

 

Vous allez les découvrir tour à tour à chaque fois qu’un sujet réclamera un type de crayon ou de mine particulier.

 

 

Le porte-mine permet de travailler avec une longueur de corps constante. Il y en a de toutes tailles pour toutes les mines de la plus fine à la plus énorme.

Les autres “crayons”

 

Il faut tout essayer : les crayons noirs, les crayons ou les bâtons de fusain, les plumes, les feutres, les crayons de couleurs, les crayons gras et crayons pastels.

un crayon blanc passé sur un fusain estompé en partie

Ils s’utilisent de manières très diverses mais leurs différences essentielles résident dans leurs teintes qu’il s’agisse de couleur ou de niveaux de gris. Un fusain qui est un morceau de saule carbonisé sera très noir mais laissera une trace comme poudreuse, une mine de plomb donnera un gris plus clair et une brillance en lumière rasante.

une main dessinée au fusain

La sanguine

 

Une sanguine sera exécutée avec un crayon à mine un peu crayeuse, dont la couleur est proche de l’ocre rouge. La gamme sera alors dégradée à partir de cette couleur particulière et chaude que le crayon sanguine peut seul donner.  

 

Les crayons et pastels de couleur

 

Les crayons de couleur ou les crayons pastels permettent toute une gamme de nuances colorées utilisées seules, mélangées ou juxtaposées à d’autres.  

 

On frise alors la frontière du dessin et l’on est aux portes de la peinture.

Les crayons pastels sont accessibles au débutant mais le pastel gras en bâton est très délicat à utiliser. Soyez patients, attendez avant de vous lancer dans le pastel en bâtons.

N’attendez pas trop des crayons de cire. Ce ne sont pas des outils subtils. Ils accrochent sur le papier, collent puis le geste part tout d’un coup de façon incontrôlée. A éviter.

Le pinceau et le feutre

Le pinceau donne des dessins d’une grande sensibilité. Il existe des feutres-pinceaux dont l’usage est très plaisant.  

feutre biseauté pour dessiner dans un esprit de calligraphie

 

Les feutres ordinaires sont amusants à utiliser mais n’attendez pas trop de docilité de leur part. N’espérez jamais obtenir des surfaces unies avec des feutres, c’est impossible. 

La plume et le calame

Une plume, un calame donneront un noir intense trempés dans l’encre de chine. Il en est de même avec un pinceau.  

 

A la plume, on rendra une teinte plus claire que l’encre par des hachures plus ou moins serrées. C’est un travail délicat mais excellent comme exercice. Le calame est plus adapté à un exercice du geste. Il est très apprécié en calligraphie.

 

Comment sont faits ces dessins ?

 

Vous allez apprendre à exploiter les caractéristiques de chaque support et chaque outil du dessinateur. Vous découvrirez celui ou ceux qui vous conviendront le mieux. Commencez par regarder ces différents croquis ou dessins pour bien comprendre ce qui caractérise chacun d’entre eux.  

 

Contentez-vous d’observer avec une certaine attention et plongez-vous dans les dessins en vous demandant toujours quel matériel, quel geste ont été choisis. Sachez différencier ce qui est parfaitement voulu de ce qui est plus accidentel dans un dessin. En bref essayez de comprendre comment il est fait.

Un dessin pas vraiment académique

Le stylo à bille n’est pas réputé faire des oeuvres pour les musées. Pourtant on peut s’amuser longtemps avec un stylo à bille ordinaire. Voyez comment il est possible de créer des niveaux de gris en faisant un méli-mélo à la bille.

Première étape : placez votre sujet grossièrement.

 

Ajoutez progressivement des tons moyens.

Finissez par les accents les plus foncés.

A vous !

Crayon 4 couleurs

Un crayon particulier

La mine de ce crayon est en réalité composée de 4 mines de couleurs différentes collées. Ainsi, en faisant varier la position du crayon par une légère rotation la couleur du trait change sans changer de crayon. C’est un procédé amusant.

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-028-1

Si vous avez fait le dessin facultatif indiqué, choisissez 2 des outils sur les 3 et faites un dessin en utilisant les deux outils au cours de son élaboration. Choisissez un modèle soit dans l’onglet “Documents”, soit dans les images de ce module.
Ne craignez pas de vous éloigner du modèle. Dessinez librement. Le seul but est de manipuler des outils et d’en découvrir les possibilités.
Vous pouvez aussi prendre celui-ci :

Dessins facultatifs à conserver

FAC-028-1

Essayez de trouver trois outils différents, feutre, crayon, stylo à bille, fusain, pinceau, etc. Reproduisez 3 fois sur une même feuille un modèle de votre choix avec chacun des outils. Choisissez un modèle soit dans Documentation/ Modèles (le choix est différent selon votre type de pack), soit dans les images de ce module. Vous pouvez aussi prendre celui-ci :

deux modèles à interpréter très librement :

un profil

une main

Votre prochain module

Domptez vos fauves

Pour maîtriser ses fauves, le dompteur apprend d’abord à bien les connaître.
La ligne et le trait sont comparables aux félins. Dominez-les sinon ils vous domineront.
Avec un peu de patience, vous obtiendrez d’eux à la fois force, puissance,
élégance et raffinement.

Mais attention : la ligne et le trait restent toujours sauvages.
Restez vigilant, ne les quittez jamais des yeux.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction du DAF-45-1
“Zéro + zéro = 55”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF.
Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Cliquez pour lancer l’audio

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Module 68 : Encore des ombres portées

Encore des ombres portées

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Résumé rapide des notions déjà vues

Je vais essayer de résumer maintenant ce que vous avez déjà rencontré et de faire un petit classement qui va faciliter votre vie de dessinateur d’ombres.

L’éclairage artificiel génère un faisceau lumineux rayonnant.

La lumière naturelle projette des rayons lumineux parallèles.

Toutefois dans un dessin, une fois établie la position du soleil ou de la source de lumière, le tracé des rayons convergera vers ce point car ils subissent les lois de la perspective.

La position du soleil peut être très variée mais elle se range pour le dessinateur dans trois catégories :

Quand le soleil fait face au spectateur (contre-jour)

Quand le soleil est dos au spectateur (éclairage frontal ou de biais)

Quand le soleil est exactement sur le côté (droite ou gauche)

Voici trois sphères sur un plan sans aucun éclairage particulier.

Si vous regardez ce plan par son petit côté, le soleil éclaire la scène complètement de la droite, à 90° de votre rayon visuel. C’est le cas le plus simple. Imaginez qu’une équerre soit posée sur le sol. L’une de ses deux pointes serait l’emplacement du soleil si l’autre pointait sur votre sphère.

Si le soleil est derrière vous, vous ne le voyez pas. L’ombre se développe sur le sol derrière l’objet éclairé. C’est le cas du soleil dans le dos.

Si le soleil est face à vous, l’ombre se développe entre l’objet et vous. C’est le cas du soleil de face, en contre-jour.

Dans les trois cas, le soleil peut être n’importe où entre le zénith et l’horizon sans que cela ne sorte de l’une de ces trois catégories.

Peut-on comparer les ombres produites par un éclairage artificiel à celles que génère l’éclairage naturel ?

La spécificité des éclairages naturels tient à plusieurs facteurs.
Tout d’abord la lumière naturelle est très puissante, ensuite elle est généralement la source unique qui éclaire votre sujet.

Il existe diverses unités de mesure de luminosité, mais pour vous donner un ordre d’idée, retenez que si une pièce est dotée d’un éclairage de puissance ordinaire, elle sera 500 fois moins éclairée que si elle n’avait pas de plafond et qu’on y laisse entrer les rayons du soleil.
Il est impossible de restituer cette différence dans un dessin mais on peut faire un autre cheminement que voici pour en donner l’illusion.

Si un sujet est éclairé fortement par le soleil, les ombres sont très noires et les lumières sont très blanches.

Si l’éclairage du jour est diffus, la gamme de valeurs est moins étendue et les ombres sont plus floues.

On peut exprimer d’autres éclairages en dessin

En assombrissant toute la gamme de valeurs de votre sujet et en conservant des ombres assez nettes, vous donnerez l’impression que l’éclairage est artificiel et un peu éloigné.

Si vous remontez légèrement dans la gamme du côté clair, l’impression sera un éclairage artificiel dont la source est plus rapprochée de votre sujet.

En descendant dans la gamme du côté foncé sans trop l’étendre du côté clair tout en conservant des teintes intermédiaires, vous évoquerez la lumière d’une bougie.

Enfin si, dans une gamme plus contrastée, vous réduisez les nuances du côté à l’ombre, vous créerez un effet de lumière à faible rayonnement comme celle d’un feu de camp.

Lorsque les sources d’éclairages augmentent en nombre, les ombres se multiplient. Chacune de ces ombres possède sa forme propre et sa direction.

Il est fréquent que les ombres de sources multiples se chevauchent. Pour être exact les ombres ne se superposent pas puisqu’elles sont l’absence de lumière et que l’idée de deux ombres l’une sur l’autre est aussi absurde que celle d’un trou qui en contiendrait un autre.

En revanche une ombre peut parfaitement être éclairée. Dans ce cas, elle diminue d’intensité.

Descovering phase of the module

Atelier pratique

AudioChapter-1963-384273

En volume, cette fois…


AudioChapter-1963-608690


AudioChapter-1963-402220

AudioChapter-1963-304529 

AudioChapter-1963-473681 


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Je vous invite à un match

La lumière qui émane de toute source lumineuse rayonne. Chaque particule de lumière se dirige en ligne droite vers l’extérieur de la source. Dans ce sens, il n’y a pas de différence entre les rayons solaires et ceux d’une ampoule électrique.

Mais la distance qui nous sépare du soleil est si grande et notre planète si petite que les rayons qui nous atteignent sont, pour ainsi dire, parallèles. Mathématiquement non, mais en pratique la différence d’angle est si faible qu’elle n’a aucune incidence sur la représentation qu’on peut en faire.

L’illustration ci-dessus est très approximative car, pour respecter les véritables proportions, le soleil représenté ici devrait faire environ 9 fois sa taille actuelle et se situer à une distance de notre petite planète bleue 400 fois supérieure à celle que vous avez sous les yeux. Divisez l’angle que vous voyez entre ces deux rayons par le chiffre faramineux de 15 millions et vous aurez l’angle exact que vous pourriez mesurer entre deux rayons du soleil qui éclairent deux poteaux espacés d’un mètre.

Sous une lumière solaire, représentez donc toujours les ombres en fonction de cette réalité, c’est-à-dire projetées sur des axes parallèles entre eux.

Comme toutes les parallèles réelles, elles subiront des déformations avec l’éloignement et le point de vue. Vous les mettrez en perspective en utilisant la méthode appropriée qui vous fera gagner du temps. Ces méthodes sont détaillées dans les chapitres suivants.

Vu d’en haut, on peut très facilement différencier la lumière artificielle de la lumière naturelle. Les ombres portées par les objets exposés au soleil sont parfaitement parallèles. 

Cette illustration montre en schéma la disposition en plein soleil des ombres portées par des immeubles de hauteurs variées.

Celle-ci montre la même scène, éclairée par un immense réverbère au centre. Les ombres des lumières artificielles, elles, sont rayonnantes.

Début de la partie

Revoyez avec moi les principes plus en détail en suivant ce match qui commence en fin de journée quand le soleil est bas.

Voici ce que donne une photo aérienne prise d’un hélicoptère, en tout début de partie, au moment où les joueurs entourent le ballon. Leurs ombres sont bien parallèles.

Une autre photo a été prise par un photographe amateur, en bas des gradins, qui saisit le même instant. Il a pris soin de se mettre dos au soleil comme on le recommande toujours aux photographes occasionnels. Les ombres qui sont bien parallèles vues du ciel convergent maintenant vers un point de fuite situé sur l’horizon.

Un troisième photographe, lui, assis dans les gradins, se voit contraint de faire une photo à contre-jour. Etant situé dans une tribune, il voit cette scène légèrement d’en haut mais, grâce à son téléobjectif, il arrive à cadrer le groupe assez serré. Les ombres sont convergentes vers l’horizon. C’est un effet de perspective qui vous est connu : des lignes parallèles au rayon visuel convergent vers un point situé à l’horizon.

A la fin du match, la nuit était tombée, les joueurs ont allumé un feu de Bengale et ont formé un cercle autour. Les ombres, cette fois, rayonnent dans toutes les directions, créant des ombres dans le dos de chaque joueur. Ces ombres s’étendent pratiquement à l’infini puisqu’elles sont projetées par des rayons presque horizontaux étant donné la faible hauteur de la source lumineuse posée à peine au-dessus du sol.

Une fois le feu entièrement consumé, les organisateurs ont rallumé un projecteur situé en plein centre de la pelouse, à une dizaine de mètres au-dessus des joueurs. Cette fois les ombres sont beaucoup plus courtes puisque la source de lumière est plus haute. Elles rayonnent toujours dans le dos de chaque joueur et prennent cette forme trapézoïdale caractéristique des ombres en éclairage artificiel.

Dans les minutes qui suivent, les machinistes ont rallumé les projecteurs situés aux quatre coins du terrain. Comme vous le voyez, les ombres deviennent confuses. Mais ce qui est remarquable, c’est l’impression de transparence des ombres. Elles semblent ne plus couvrir la pelouse de leur teinte opaque et sombre.

Transparence

Les ombres seraient-elles transparentes ?

Oui disent les uns, non répondent les autres, chacun ayant des arguments pour appuyer leur théorie.
C’est un débat qui fait beaucoup parler ou réfléchir les artistes.

Pour ma part je vous recommande de prendre le problème comme ceci.
Est-ce important pour votre dessin de savoir si l’ombre est transparente ?

N’est-ce pas plus important de décider si vous voulez laisser transparaître le “blanc” du papier dans l’ombre que vous rendrez. Vos raisons peuvent être le fruit de l’observation mais vous pouvez aussi décider de tricher pour rendre un effet particulier comme le font très souvent les photographes.

Dès qu’une source éclaire un solide opaque, il existe une zone privée de rayons lumineux. Dès que cette zone atteint une autre surface, il y a naissance d’une ombre portée.

Si aucun autre éclairage, ni direct, ni réfléchi, ne vient atteindre cette ombre, elle est totalement noire d’aspect, qu’elle soit objectivement transparente ou non.

Une source supplémentaire, ou la source d’origine par ricochet, peuvent atteindre l’ombre. Cela revient à éclairer l’ombre portée sur le plan privé de rayons lumineux par un autre chemin.

Si la puissance et la couleur de l’éclairage dirigé vers l’ombre et celui qui produit l’ombre initiale sont identiques il s’ensuit un gommage de l’ombre qui, du coup, disparaît. Entre les deux, elle peut être simplement atténuée comme sur cette photographie où la lumière a été uniquement réfléchie par un panneau clair.

C’est une pratique courante en prise de vue photo ou cinéma.
La source qui sert à gommer donnera non seulement des ombres plus ou moins marquées mais rehaussera la lisibilité des formes du côté à l’ombre (ici en bas). L’impression optique qui en découle reste peut-être un artifice mais cela rendra une impression générale beaucoup plus délicate.

Notre concernant les ombres chinoises

Les ombres chinoises peuvent sembler une occupation bien enfantine.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous en propose de nouveau dans les curiosités. Personnellement je me suis laissé emporter durant des heures dans ma chambre d’enfant à essayer de faire de belles ombres chinoises. J’en ai retiré deux choses :

1- je n’étais pas destiné à une carrière sur scène car j’ai toujours eu beaucoup de mal à refaire les mêmes ombres plusieurs fois. En revanche quand j’en tenais une, une histoire commençait aussitôt.

2- l’ombre chinoise exerce l’œil avant, cette faculté de voir avant de voir. C’est une excellente manière d’aiguiser son sens de la forme. Vous ne perdrez jamais votre temps à essayer durant quelques instants d’inventer un animal supplémentaire ou dérivé des modèles proposés.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-238-1
Ce DAF est totalement libre. A vous de vous habituer à exploiter de nouvelles notions dans une réalisation personnelle. Ce module s’y prête, vous laissant une totale liberté.

Votre prochain module

This short description of the next module with one image is to be found in the next module at the section of the same name “prochainement”, never in the one we are editing (this is due to the way we build the editing tool of the old Signus platform which was searching the content on the next module dynamicly…

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Drawings critiques if existing

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Encore des Ombres Portées

intro (optiona)

Read me text (optional) or delete this toggle box

Menu des modules Graphite

 

10- Checklist des TODO pour chacun des modules

9- Déposer les contenus dans les  accordéons

8- Déposer les prochainement et les corrections depuis les fichiers :
                                    10 à 25 :    https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch/

                                    26 à 50 :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-25-50/

                                    51 à fin :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-51-fin/

7- Transposer ce qui est SWF

6-                               Mettre les DAF en forme
Ameliorer ce qui peut l’être encore

 

5- Mettre les liens sur les boutons

4- Mettre les liens sur le menu des modules

3- changer le lien court

2- Relire

 

 

List of the most usual chapter titles and chapter positions
to copy pase if needed and shown here in the usual sequence

Conseil
Ce qu’il vous faut
L’observatoire
Atelier Découverte
Atelier Pratique
Curiosités
Dessins à faire
Documents
Chapitre vidéo
Correction
Prochainement
Matériel à prévoir

List of materials needed when different from the previous module(lesson)

L’observatoire

 

Résumé rapide des notions déjà vues


Je vais essayer de résumer maintenant ce que vous avez déjà rencontré et de faire un petit classement qui va faciliter votre vie de dessinateur d’ombres.

L’éclairage artificiel génère un faisceau lumineux rayonnant.

La lumière naturelle projette des rayons lumineux parallèles.

Toutefois dans un dessin, une fois établie la position du soleil ou de la source de lumière, le tracé des rayons convergera vers ce point car ils subissent les lois de la perspective.

La position du soleil peut être très variée mais elle se range pour le dessinateur dans trois catégories :

Quand le soleil fait face au spectateur (contre-jour)

Quand le soleil est dos au spectateur (éclairage frontal ou de biais)

Quand le soleil est exactement sur le côté (droite ou gauche)

 

Voici trois sphères sur un plan sans aucun éclairage particulier.

Si vous regardez ce plan par son petit côté, le soleil éclaire la scène complètement de la droite, à 90° de votre rayon visuel. C’est le cas le plus simple. Imaginez qu’une équerre soit posée sur le sol. L’une de ses deux pointes serait l’emplacement du soleil si l’autre pointait sur votre sphère.

Si le soleil est derrière vous, vous ne le voyez pas. L’ombre se développe sur le sol derrière l’objet éclairé. C’est le cas du soleil dans le dos.



Si le soleil est face à vous, l’ombre se développe entre l’objet et vous. C’est le cas du soleil de face, en contre-jour.

Dans les trois cas, le soleil peut être n’importe où entre le zénith et l’horizon sans que cela ne sorte de l’une de ces trois catégories.

Peut-on comparer les ombres produites par un éclairage artificiel à celles que génère l’éclairage naturel ?


La spécificité des éclairages naturels tient à plusieurs facteurs.
Tout d’abord la lumière naturelle est très puissante, ensuite elle est généralement la source unique qui éclaire votre sujet.

Il existe diverses unités de mesure de luminosité, mais pour vous donner un ordre d’idée, retenez que si une pièce est dotée d’un éclairage de puissance ordinaire, elle sera 500 fois moins éclairée que si elle n’avait pas de plafond et qu’on y laisse entrer les rayons du soleil.
Il est impossible de restituer cette différence dans un dessin mais on peut faire un autre cheminement que voici pour en donner l’illusion.

 



Si un sujet est éclairé fortement par le soleil, les ombres sont très noires et les lumières sont très blanches.

Si l’éclairage du jour est diffus, la gamme de valeurs est moins étendue et les ombres sont plus floues.

On peut exprimer d’autres éclairages en dessin

En assombrissant toute la gamme de valeurs de votre sujet et en conservant des ombres assez nettes, vous donnerez l’impression que l’éclairage est artificiel et un peu éloigné.

Si vous remontez légèrement dans la gamme du côté clair, l’impression sera un éclairage artificiel dont la source est plus rapprochée de votre sujet.

En descendant dans la gamme du côté foncé sans trop l’étendre du côté clair tout en conservant des teintes intermédiaires, vous évoquerez la lumière d’une bougie.

Enfin si, dans une gamme plus contrastée, vous réduisez les nuances du côté à l’ombre, vous créerez un effet de lumière à faible rayonnement comme celle d’un feu de camp.

Lorsque les sources d’éclairages augmentent en nombre, les ombres se multiplient. Chacune de ces ombres possède sa forme propre et sa direction.

Il est fréquent que les ombres de sources multiples se chevauchent. Pour être exact les ombres ne se superposent pas puisqu’elles sont l’absence de lumière et que l’idée de deux ombres l’une sur l’autre est aussi absurde que celle d’un trou qui en contiendrait un autre.

En revanche une ombre peut parfaitement être éclairée. Dans ce cas, elle diminue d’intensité.

Un beau match

 

Je vous invite à un match

La lumière qui émane de toute source lumineuse rayonne. Chaque particule de lumière se dirige en ligne droite vers l’extérieur de la source. Dans ce sens, il n’y a pas de différence entre les rayons solaires et ceux d’une ampoule électrique.

Mais la distance qui nous sépare du soleil est si grande et notre planète si petite que les rayons qui nous atteignent sont, pour ainsi dire, parallèles. Mathématiquement non, mais en pratique la différence d’angle est si faible qu’elle n’a aucune incidence sur la représentation qu’on peut en faire.

L’illustration ci-dessus est très approximative car, pour respecter les véritables proportions, le soleil représenté ici devrait faire environ 9 fois sa taille actuelle et se situer à une distance de notre petite planète bleue 400 fois supérieure à celle que vous avez sous les yeux. Divisez l’angle que vous voyez entre ces deux rayons par le chiffre faramineux de 15 millions et vous aurez l’angle exact que vous pourriez mesurer entre deux rayons du soleil qui éclairent deux poteaux espacés d’un mètre.

Sous une lumière solaire, représentez donc toujours les ombres en fonction de cette réalité, c’est-à-dire projetées sur des axes parallèles entre eux.

Comme toutes les parallèles réelles, elles subiront des déformations avec l’éloignement et le point de vue. Vous les mettrez en perspective en utilisant la méthode appropriée qui vous fera gagner du temps. Ces méthodes sont détaillées dans les chapitres suivants.

Vu d’en haut, on peut très facilement différencier la lumière artificielle de la lumière naturelle. Les ombres portées par les objets exposés au soleil sont parfaitement parallèles.
 

Cette illustration montre en schéma la disposition en plein soleil des ombres portées par des immeubles de hauteurs variées.

Celle-ci montre la même scène, éclairée par un immense réverbère au centre. Les ombres des lumières artificielles, elles, sont rayonnantes.

Début de la partie

Revoyez avec moi les principes plus en détail en suivant ce match qui commence en fin de journée quand le soleil est bas.

Voici ce que donne une photo aérienne prise d’un hélicoptère, en tout début de partie, au moment où les joueurs entourent le ballon. Leurs ombres sont bien parallèles.

Une autre photo a été prise par un photographe amateur, en bas des gradins, qui saisit le même instant. Il a pris soin de se mettre dos au soleil comme on le recommande toujours aux photographes occasionnels. Les ombres qui sont bien parallèles vues du ciel convergent maintenant vers un point de fuite situé sur l’horizon.

Un troisième photographe, lui, assis dans les gradins, se voit contraint de faire une photo à contre-jour. Etant situé dans une tribune, il voit cette scène légèrement d’en haut mais, grâce à son téléobjectif, il arrive à cadrer le groupe assez serré. Les ombres sont convergentes vers l’horizon. C’est un effet de perspective qui vous est connu : des lignes parallèles au rayon visuel convergent vers un point situé à l’horizon.

A la fin du match, la nuit était tombée, les joueurs ont allumé un feu de Bengale et ont formé un cercle autour. Les ombres, cette fois, rayonnent dans toutes les directions, créant des ombres dans le dos de chaque joueur. Ces ombres s’étendent pratiquement à l’infini puisqu’elles sont projetées par des rayons presque horizontaux étant donné la faible hauteur de la source lumineuse posée à peine au-dessus du sol.

Une fois le feu entièrement consumé, les organisateurs ont rallumé un projecteur situé en plein centre de la pelouse, à une dizaine de mètres au-dessus des joueurs. Cette fois les ombres sont beaucoup plus courtes puisque la source de lumière est plus haute. Elles rayonnent toujours dans le dos de chaque joueur et prennent cette forme trapézoïdale caractéristique des ombres en éclairage artificiel.

Dans les minutes qui suivent, les machinistes ont rallumé les projecteurs situés aux quatre coins du terrain. Comme vous le voyez, les ombres deviennent confuses. Mais ce qui est remarquable, c’est l’impression de transparence des ombres. Elles semblent ne plus couvrir la pelouse de leur teinte opaque et sombre.

Atelier pratique

 

 

 

 

 

En volume, cette fois…


En volume, cette fois…



Revenez maintenant au panneau de départ en vue frontale et complétez-le par d’autres faces pour le transformer en cube.


Puisque la vue est frontale, le cube aura une face qui ne subira pas de déformation de perspective. Toutes les autres faces subiront une déformation et leurs arêtes convergeront vers le point de fuite.


Dans ce dessin, j’ai éliminé  les lignes de construction du cube à l’exception de celles qui donnent une impression de transparence et qui vont servir à placer d’autres points ou d’autres lignes de construction.

J’ai aussi l’habitude de laisser une ligne fuyante qui me rappelle que les faces du cube fuient vers ce point. Ce genre de précaution est fort utile dès que le dessin devient un peu complexe et fourni.
Recherchez le point de fuite des ombres comme vous l’avez déjà fait plusieurs fois.

Tracez les rayons qui partent de la source de lumière et passent par les coins de la face supérieure du cube.

Avez-vous remarqué ceci : étant donné la position de la lumière, il est inutile de tracer les quatre lignes car le coin le plus à droite se projettera au centre de l’ombre et ne sert donc à rien.

C’est par habitude que je vois cela mais si je n’en étais pas certain, j’aurais tracé le quatrième rayon pour m’apercevoir plus tard de son inutilité. Rien de grave si vous en faites trop. C’est une manière comme une autre de vérifier que tout est juste.


Tracez maintenant les droites qui passent par les coins du cube sur le sol et se rejoignent au point de fuite des ombres.

Attention, la ligne du milieu passe par l’angle inférieur gauche du cube. Sous cet angle, on croirait presque qu’elle passe par la diagonale de la face posée sur le sol. C’est un simple hasard.

Placez des points (en rouge) pour repérer l’intersection des rayons lumineux et des fuyantes des ombres.
Vous pouvez vérifier la construction en reliant (ligne pointillée) le point rouge le plus à gauche au point de fuite. La ligne passe par l’autre point rouge.


L’arête la plus haute de la face du cube située devant vous projette une ombre rectiligne et parallèle à l’horizon. Si la construction est juste elle passe par les deux points rouges les plus bas du dessin.

Tracez cette ligne qui vous prouve également que votre construction est juste mais reconnaissez-vous que vous auriez pu vous contenter d’un seul rayon lumineux pour faire toute la construction ?
Avez-vous vu lequel ?


 

Celui le plus à gauche fait l’affaire car il suffit de tracer une horizontale partant à droite et une fuyante vers le point de fuite principal pour couper les lignes de fuite des ombres et connaître la forme finale de l’ombre.
Croyez-vous que cela aurait été possible avec d’autres points ?

Transparence

 

Les ombres seraient-elles transparentes ?

Oui disent les uns, non répondent les autres, chacun ayant des arguments pour appuyer leur théorie.
C’est un débat qui fait beaucoup parler ou réfléchir les artistes.

Pour ma part je vous recommande de prendre le problème comme ceci.
Est-ce important pour votre dessin de savoir si l’ombre est transparente ?

N’est-ce pas plus important de décider si vous voulez laisser transparaître le “blanc” du papier dans l’ombre que vous rendrez. Vos raisons peuvent être le fruit de l’observation mais vous pouvez aussi décider de tricher pour rendre un effet particulier comme le font très souvent les photographes.

Dès qu’une source éclaire un solide opaque, il existe une zone privée de rayons lumineux. Dès que cette zone atteint une autre surface, il y a naissance d’une ombre portée.

Si aucun autre éclairage, ni direct, ni réfléchi, ne vient atteindre cette ombre, elle est totalement noire d’aspect, qu’elle soit objectivement transparente ou non.

Une source supplémentaire, ou la source d’origine par ricochet, peuvent atteindre l’ombre. Cela revient à éclairer l’ombre portée sur le plan privé de rayons lumineux par un autre chemin.



Si la puissance et la couleur de l’éclairage dirigé vers l’ombre et celui qui produit l’ombre initiale sont identiques il s’ensuit un gommage de l’ombre qui, du coup, disparaît. Entre les deux, elle peut être simplement atténuée comme sur cette photographie où la lumière a été uniquement réfléchie par un panneau clair.

C’est une pratique courante en prise de vue photo ou cinéma.
La source qui sert à gommer donnera non seulement des ombres plus ou moins marquées mais réhaussera la lisibilité des formes du côté à l’ombre (ici en bas). L’impression optique qui en découle reste peut-être un artifice mais cela rendra une impression générale beaucoup plus délicate.

 

Ombres chinoises

 

Notre concernant les ombres chinoises

Les ombres chinoises peuvent sembler une occupation bien enfantine.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je vous en propose de nouveau dans les curiosités. Personnellement je me suis laissé emporter durant des heures dans ma chambre d’enfant à essayer de faire de belles ombres chinoises. J’en ai retiré deux choses :

1- je n’étais pas destiné à une carrière sur scène car j’ai toujours eu beaucoup de mal à refaire les mêmes ombres plusieurs fois. En revanche quand j’en tenais une, une histoire commençait aussitôt.

2- l’ombre chinoise exerce l’oeil avant, cette faculté de voir avant de voir. C’est une excellente manière d’aiguiser son sens de la forme. Vous ne perdrez jamais votre temps à essayer durant quelques instants d’inventer un animal supplémentaire ou dérivé des modèles proposés.

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A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-0xx-1

Dessin de mémoire <<<< Si c’est le cas

sujet de l’exercice

Dessins facultatifs à conserver <<< Si c’est le cas

FAC-0XX-1

Dessin de mémoire <<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice
FAC-0XX-2
Dessin de mémoire <<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice

 

 

Dessins à faire

A vos crayons !

 

Dessins à conserver ou à envoyer à votre tuteur

DAF-238-1
Ce DAF est totalement libre. A vous de vous habituer à exploiter de nouvelles notions dans une réalisation personnelle. Ce module s’y prête, vous laissant une totale liberté.

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Les documents de ce module

Or another element of the global library like these thumbnail pages dedicated to each document

Vos Documents Modèle 1 Modèle 2 Modèle 3 Modèle 4 Vos Documents

Il peut s’agir de modèles, de curiosités ou de références.
Utilisez les boutons de votre souris (généralement le droit) et affichez-les en grand format. Imprimez-les ou utilisez-les affichés à l’écran.

Modèle 1

Ce modèle , comme le suivant, est extrait de cahiers de dessin proposées dans les classes primaires des écoles françaises au début du XXe Siècle. L’objectif de ces exercices était de faire prendre conscience aux enfants que tout objet devient plus facile à dessiner si l’on a des guides, ici sous la forme d’un quadrillage permettant de mettre en place son dessin sans grandes erreurs.
Vous pouvez essayer vous même de recopier ce dessin sur une feuille blanche à la dimension exacte du modèle, puis de le refaire en ayant imprimé ce document à l’emplacement prévu sous le  dessin proposé. Superposez-les afin de les comparer par transparence sous une source de lumière. Vous verrez aussitôt que les repères évitent les plus grosses erreurs de construction, de proportions ou d’aplomb. Plus tard vous découvrirez comment continuer à se servir de repères sans pour autant tracer un quadrillage.

s

Modèle 2

Le modèle de la tasse à café est plutôt une curiosité car l’éllipse de l’ouverture de la tasse semble basculer vers nous par rapport à la sous-tasse qui parait plus juste. On peut imaginer que l’auteur de ces cahiers de dessin pour écoliers avait prévu que si l’ellipse du modèle était trop fermée elle finirait en forme de “Calisson d’Aix”, un défaut très courant chez les débutants. Gardez vos ellipses arrondies, jamais pointues.

Modèle 3

Ce modèle n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire… Efforcez-vous de ne pas traiter les ombres mais de dessiner cette tasse “au trait” ou “au fil” c’est à dire comme les deux modèles précédents qui ne s’occupent pas des différentes valeurs (sombres ou claires) de l’objet.

Modèle 4

Comme l’image précédente ce modèle présente des valeurs d’ombre et de lumière. Vous pouvez tracer les contours de ces zones mais ne “remplissez” pas les zones restez “au trait”

Votre prochain module

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Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pour l’instant le matériel déjà indiqué plus haut est suffisant pour les premiers modules. Vous serez prévenus dès qu’il faudra prévoir de vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez le temps de l’acheter ou de le commander.

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Module 09 Les petits ballons

Les petits ballons

Et les ombres ?

Ajouter des ombres à un dessin est une tentation quasiment irrésistible pour celui qui débute. Lorsque l’on voit un artiste au travail donner un surcroit de relief et de réalisme en plaçant des zones d’ombres dans son sujet, on reste généralement convaincu que c’est l’ombrage qui fait tout.

Pas du tout. Un dessin doit faire sentir les volumes avant même qu’il ne soit ombré. Ombrer, c’est peindre votre dessin et donner un certain modelé qui fait tout de suite beaucoup plus «vrai».

Beaucoup plus vrai … ou beaucoup plus faux ! Car si les ombres donnent de la vie à votre oeuvre, elles peuvent aussi la dévaloriser.

Tout dépend de la qualité de cet ombrage qui ne pose pas de gros problèmes techniques mais qui demande d’avoir bien observé la réalité.

Vous allez aborder la manière de confirmer un volume par la lumière et l’ombre.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Sculpter une tête

Imaginez-vous en train de rouler dans vos mains des petits ballons de pâte à modeler, que vous allez assembler pour construire votre sujet, comme le ferait un sculpteur avec de la terre. C’est avec votre crayon que vous allez sculpter ou plus exactement modeler une tête.
Allez dans l’Atelier Découverte pour vous y attaquer.

Vous dessinerez donc des petits ballons collés les uns sur les autres, ce qui ne présente aucune difficulté. Voici quelques exemples:

Vous voyez aussi qu’il est possible de remplacer les petits ballons des pommettes  par des losanges. Essayez.

Vous pouvez ajouter des petits ballons un peu partout pour faire des pommettes, des bajoues ou indiquer le menton. Ca marche à chaque fois.

Ces petites têtes sont toujours amusantes à faire et elles ne vous donneront aucune mauvaise habitude. C’est tout autre chose que de copier des personnages «cartoon» dans une BD.

Ici, vous apprenez à dessiner vous-même, à «penser dessin».


Cette petite animation est muette, ne cherchez pas à augmenter le son…

Gras ou maigre

Lorsque vous créez un visage avec de petits ballons, vous modelez en quelque sorte des visages étroits ou larges, gras ou maigres, allongés ou creux. Voyez comme les 3 éléments du visage, yeux-nez-bouche, ont peu d’incidence sur l’impression laissée. Ici, les deux visages sont construits sur la même base  (yeux nez bouche) située à gauche.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-038-1


Dessinez sur la même feuille prise en largeur (paysage), deux visages de face ou à peine tournés, selon la procédure de l’atelier pratique. Taillez bien votre crayon. Faites vos visages de la hauteur de votre petit doigt environ. Vous pouvez les dessiner en regardant la démonstration ou de mémoire. Signez votre dessin (discrètement) sur la face et inscrivez la date au dos.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-038-1


Sur une feuille A4, tracez des cercles à main levée. Faites-en au moins 20, mais une centaine est un minimum pour commencer à sentir votre crayon obéir à votre main. Faites donc cet exercice plusieurs fois en essayant que les formes soient de taille bien égale au cours d’une même série. Changez de taille à chaque ligne.

FAC-038-2
Recommencez mais en faisant des cercles ovalisés. Comme des abricots. Faites-en environ 20 sur une feuille, puis rayez ceux qui ne font pas penser à des abricots.


Dessinez encore 20 ou 30 ovales comme des abricots, mais alternez les formes d’abricots “couchés” et ceux qui sont “debout”.

Votre prochain module

Le moment est venu de vous pencher sur les différents éclairages sous lesquels se trouve un sujet.

Les objets peuvent recevoir trois types d’éclairage. Leur aspect et celui de leurs ombres varient selon qu’ils sont sous l’un ou l’autre de ces éclairages.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

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Module 08 De belles lignes

De belles lignes

Savoir et pouvoir

Rappelez-vous qu’en dessin, chaque chose que vous avez bien regardée fait partie de votre savoir, chaque ligne que vous avez tracée fait partie de votre pouvoir.

          

En observant attentivement les caractéristiques d’une ligne ou d’un trait, vous les mémoriserez comme si c’était des formes ou des teintes. En les traçant vous-même, vous multiplierez votre dextérité et la puissance de votre “oeil avant”.

L’oeil avant ? Je vous en parle plus bas…

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Quelle main dessine ?

Prenez une feuille de papier. Posez-la sur votre table. Appliquez et maintenez la mine de votre crayon au centre de la feuille. Déplacez doucement la feuille sans soulever votre mine en tirant le papier bien à plat, mais dans plusieurs directions. Votre mine a laissé une trace. Vous avez dessiné. Mieux que cela, vous avez dessiné avec la main qui ne tenait pas le crayon. Dessiner, c’est laisser une trace sur un support. Savoir dessiner, c’est avoir un contrôle total sur cette trace.

Ce qui différencie une ligne d’un trait

Ouvrez les yeux…

en A vous voyez un trait et en B vous voyez une ligne. Isolées de l’ensemble auquel elles se rattachent, ces deux traces laissées par un crayon se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Elles n’ont pas la même orientation, mais est-ce assez pour leur donner un nom différent ?

Prenez un peu de recul

En changeant de cadrage, en voyant ces traces dans leur contexte, les choses deviennent plus claires.

Pour dessiner ce coucher de soleil, le dessinateur a fait des traces avec son crayon. Ce sont donc bien des traits que vous voyez. Mais le trait horizontal, lui, est différent des autres. C’est une ligne. Une ligne dont chacun connaît le nom : la ligne d’horizon. On ne dira pas le trait d’horizon, car ce qui prime ici n’est pas l’aspect du trait mais ses caractéristiques fonctionnelles : une séparation qui délimite, qui isole ciel et mer, qui permet de les identifier comme deux éléments distincts, alors qu’aucune couleur ni aucune gradation n’a été utilisée. Il s’agit bien d’une ligne dans ce cas.   Il y a de nombreuses sortes de lignes, or elles n’ont pas toutes un nom. C’est donc au fur et à mesure que vous les rencontrerez que votre oeil va pouvoir en dresser l’inventaire.  

L’oeil avant

                                   

Il fallait bien lui donner un nom à cet oeil à qui vous passez le relais quand vous regardez votre feuille blanche, avant de lancer votre main. Cet oeil avant ne voit pas, il prévoit. Il sait visualiser ce qui n’existe pas encore, concevoir ce qui n’est pas encore tracé et donner les instructions adéquates qui guident votre main. Vos deux autres yeux, eux, traitent l’ information avec un léger décalage. Un dialogue éclair s’instaure, les trois yeux préparent ensemble la suite du scénario.

Satisfaits ? Pas d’accord ?

Vous hésitez entre la scène de la gomme, et celle du trait repassé en plus fort. Vous déciderez même parfois d’interrompre la représentation.

Les traces, les lignes, les traits peuvent avoir des fonctions différentes et vous serez bien plus à l’aise avec votre crayon quand vous aurez pris quelques instants pour faire un peu de classement.

Les lignes avec les lignes, les traits avec les traits

Voici des petits traits qui suivent tous une seule ligne.

Et voilà des traits qui ont tous la même inclinaison, on devine la ligne que suivent ces traits. On ne la voit pas mais on la perçoit. C’est votre oeil avant qui la voit. Cette ligne a une inclinaison mais ne nous indique pas de direction. La ligne que vous sentez est présente aussi bien à gauche qu’au milieu ou à droite. Au fond, elle est large comme l’image, et pourtant c’est une ligne que seul votre oeil avant peut voir. C’est là toute la beauté du dessin, qui peut suggérer sans montrer.

Vous avez beaucoup de lignes à votre disposition

A quoi peut servir une ligne ?

Elle peut avoir des caractéristiques et des fonctions variées.

La ligne peut délimiter des plans. Ici, elle sépare, elle détache la montagne du ciel.

La ligne peut jouer un double jeu. Voyez-vous une coupe ou deux visages de profil ?

Elle peut déterminer la frontière entre le clair et l’obscur, sans qu’aucune teinte sombre ne soit réellement visible.

Elle peut matérialiser un contour, sans se soucier de la matière des objets qu’elle cerne.

Elle peut délimiter une zone, comme le cadre d’une case de bande dessinée.

Elle peut donner la vie à un symbole.

Pouvez-vous dire si ces traits suivent une direction descendante comme une pluie ou ascendante comme une volée  de flèches tirées en direction d’un oiseau ?  

Une ligne peut aussi matérialiser l’invisible, une trajectoire, un regard…

et même un son !

Elle peut avoir servi à construire un dessin et être destinée à disparaître.

Elle peut se dérouler sans fin dans un motif abstrait, ou évoquer un thème.

Elle prouve parfois qu’elle peut séduire l’oeil et défier la logique, en devenant un entrelacs.

Enfin, elle devient dans certains cas le sujet lui-même.

A quoi peut ressembler une ligne ?

Essayez de reproduire chacune de ces traces.

La ligne peut être :

droite,

 

courbe,

 

fine ou épaisse,

 

brisée

 

longue,

 

claire ou foncée,

 

tortueuse,

 

interrompue,

 

emmêlée

 

embrouillée.

 

Plusieurs lignes peuvent avoir des relations entre elles :

parallèles,

 

croisées,

 

convergentes,

 

perpendiculaires,

 

serrées ou espacées,

 

symétriques.

 

Une ligne peut aussi décrire, sans être ni un contour ni une arête. Cherchez des exemples vous-même en regardant des dessins de grands maîtres.

Illusion

Ces deux visages sont absolument identiques

Seule la coiffure a été modifiée sur ces deux profils rigoureusement semblables. Mais les lignes directrices, principalement celles des mèches de cheveux, ont une influence sur la perception du profil. Le visage de droite semble un peu plus incliné vers le bas que celui de gauche, le menton semble plus épais et la bouche légèrement différente. Il n’en est rien. C’est l’influence des lignes principales de la coiffure qui altèrent l’ensemble dans une direction qui leur est propre.

 

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-062-1


Cliquez sur l’image ci dessus pour avoir sa version imprimable. Imprimez là. 

Dessinez la ligne symétrique de chaque élément. Démarrez depuis la flèche. Les axes de symétrie sont toujours verticaux, sauf pour une ligne dont l’axe est horizontal.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-062-1


Recopiez cette ligne plusieurs fois, en faisant varier l’épaisseur de votre trait.  FAC-062-2 

FAC-062-2

A faire uniquement après le DAF-062-1 Imprimez à nouveau la planche du DAF-062-1 et recommencez cet exercice en imaginant des axes de symétrie différents et en biais.

Votre prochain module

Vous allez bientôt apprendre à sentir les volumes d’un visage et à les mettre en place, comme le ferait un sculpteur avec de la terre à modeler.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
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Correction générique du DAF-53-1 “Découvrir la perspective”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Voici le type de croquis que vous pouviez faire et qui répond exactement à l’exercice proposé. Ce dessin a demandé environ dix minutes à son auteur. Il n’y a pas trop de détail. C’est dynamique et simple. Facilité par les guides, ce dessin présente peu d’erreurs de perspective.

Et voici le travail très intéressant d’un membre Graphite. Son auteur précise avoir eu besoin de 2 jours pour le réaliser. Excellent, après quelques semaines seulement de cours.

Mais il n’était pas obligatoire de copier avec une telle exactitude l’image d’origine. Chacun doit sentir son propre niveau de compétence et ne pas se mettre en situation d’échec en plaçant la barre trop haut. L’exercice n’en est pas moins formateur.

Pour répondre à une question qui m’a été posée, voyez ci-dessous, une vidéo qui décortique comment dessiner une case africaine en perspective.

 

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Module 06 Découvrir la perspective

Découvrir la Perspective

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Votre module en texte et images ci-dessous

Voici un cabanon vu d’en haut, le même vu de face puis de trois quarts.

Le premier dessin est vu en plan, le second en élévation, le troisième en perspective.

Sur le premier, on comprend la position de la végétation mais pas la hauteur de la cheminée. Sur le second, on voit la hauteur de la cheminée mais la position de la végétation est imprécise. Le troisième donne, à lui seul, autant d’informations que les deux premiers croquis réunis.

Seul le troisième vous donne l’impression d’une certaine profondeur. Ce cabanon semble là, devant vous. Il vous paraît plus présent, il occupe un certain volume dans l’espace.

Vous aimez la grammaire ?

Moi non plus !

À l’exception de quelques spécialistes, la grammaire en elle-même n’intéresse pas grand monde.

On sait qu’elle permet de mieux s’exprimer, à condition toutefois de ne pas avoir à consulter un manuel avant d’ouvrir la bouche. Vous conjuguez sans y penser. Vous construisez vos phrases et vous accordez vos adjectifs de façon machinale.
Ceci n’est possible que parce que vous avez entendu les mêmes constructions grammaticales des milliers de fois.

C’est un peu la même chose avec la perspective. Cette technique en elle-même n’a pas d’intérêt pour la majorité d’entre nous. Elle nous donne seulement les moyens de mieux nous exprimer en dessin. C’est la raison pour laquelle nous lui accordons une certaine attention.

Il y a donc deux façons de l’aborder : la manière scientifique ou théorique, et la manière pratique.

Avec la manière théorique, vous apprendrez des règles abstraites et vous serez à peu près certain de vous ennuyer rapidement.

C’est naturellement par la manière pratique que je vous propose de découvrir la perspective artistique. Vous n’aurez qu’à observer avec assez d’attention ce que je vais vous montrer pour que la perspective vous vienne sans effort, de façon naturelle.

Vous pourriez vous passer de la perspective, mais ce serait dommage d’y renoncer. La perspective est le moyen le plus puissant de donner à vos dessins le réalisme et la profondeur qui les rendront percutants. Sans perspective, vos possibilités resteront limitées.

La perspective se cache partout

Elle se niche dans un paysage, dans un objet, dans un portrait. Il y a une raison à cela. La perspective n’est qu’un effet d’optique, qui s’applique à tout ce que vous regardez. Lorsque vous dessinez, vous ne sculptez pas. Vous devez donc reproduire, sur une feuille plane, ce qui, en réalité, s’étire aussi dans une troisième dimension : la profondeur.

Je vous le redis : la perspective n’est qu’un effet d’optique, qui s’applique à tout ce que vous regardez. C’est la raison pour laquelle il faut connaître son oeil.

Il a fallu un certain temps pour que les artistes adoptent la perspective. De nombreuses oeuvres du Moyen Age, si belles soient-elles, montrent les choses comme elles sont et non comme l’oeil les voit.

Cette reproduction d’enluminure privilégie la logique. L’échiquier est vu en plan, mais les pièces posées dessus sont de profil et tournées dans la direction vers laquelle tend leur déplacement durant la partie. Les chapiteaux sont pratiquement représentés en coupe transversale.  Quant aux joueuses, elles sont assises curieusement.  Ainsi plusieurs “points de vue” cohabitent sur la même image. C’est gênant.

Cette miniature turque, peinte vers 1720, est encore un exemple d’absence partielle de perspective. Ici également, plusieurs points de vue sont fusionnés dans une même image.
Remarquez que les chevaux les plus éloignés sont aussi grands que ceux du premier plan. En perspective, ils seraient plus petits.

Voyez pourquoi dans l’Atelier Découverte.

La vue trompe l’oeil

Cette route qui serpente semble rétrécir au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de notre point d’observation. En réalité, elle offrira une largeur constante pour le passage des véhicules.

Cette voie ferrée donne l’impression que les rails vont finir par se rejoindre. Visuellement, c’est exact, mais nous savons qu’il n’en est rien en réalité.

La raison et l’oeil se livrent une lutte sans fin.

La raison dit au cerveau : ces rails sont parallèles et horizontaux.
L’oeil dit au cerveau : comme vous le voyez, ces rails montent de biais vers le ciel et s’amincissent dans le haut.
Le cerveau répond : les rails sont toujours parallèles, sinon les trains dérailleraient. Mais je ne veux pas raisonner. Je veux dessiner, alors j’écoute ce que dit l’oeil. Vous le verrez en dessinant, il est toujours difficile, pour transcrire fidèlement la réalité, d’oublier la connaissance que nous avons des choses.

Pourtant, il faut se focaliser exclusivement sur la perception visuelle.

Vous êtes devant un paysage. Il s’étend sous vos yeux, en direction de l’horizon. Votre cerveau perçoit sa profondeur qui va du premier plan vers le lointain. Vous placerez facilement ce qui est à votre droite sur la droite de votre feuille, ce qui est à votre gauche sur la gauche. Mais, comment allez-vous transcrire la profondeur ?

Voici 3 suggestions que vous pouvez d’ailleurs combiner :

1. Dessinez les arbres qui sont proches de vous devant ceux qui sont loin. Vous en cacherez ainsi une partie.

2. Dessinez les arbres éloignés plus légèrement que ceux du premier plan : cela procure un effet de distance.

3. Dessinez les arbres de plus en plus petits, au fur et à mesure de leur éloignement.

N’essayez pas spécialement de retenir ces trois moyens, contentez-vous d’observer qu’ils sont présents dans ce croquis.

Comment bien comprendre ce qu’est la perspective.

Vous pouvez imaginer le problème d’un aveugle. Il ne connaît la profondeur d’un lieu que s’il a pu se déplacer dans cet espace. Il ne peut pas voyager, par l’intermédiaire de la vision, dans la profondeur du spectacle qui s’offre aux voyants. C’est pour cela qu’un aveugle de naissance, qui verrait subitement, ressentirait l’horrible impression que tout se jette à son visage. En tout cas, si un aveugle ne peut pas conduire, un borgne le peut. C’est donc qu’une vision monoculaire n’empêche pas d’estimer la profondeur d’un lieu ou la distance qui sépare deux objets : deux voitures par exemple. La vision en relief n’est pas le seul moyen de recevoir des informations sur la profondeur.

Un borgne qui conduit «lit» la profondeur dans la perspective.

En dessinant, vous allez «écrire» cette perspective pour donner l’illusion de la profondeur. C’est pratiquement la démarche inverse.

La perspective passe par votre œil, votre appareil photographique ultra sophistiqué. Avez-vous remarqué que sa pellicule est réutilisable, sa carte mémoire intégrée, et que tous les câbles sont fournis ? Le diaphragme est commandé par cellule, et, enfin, le système de mise au point télémétrique est automatique.

Vous avez un double équipement, ce qui vous procure tous les avantages de la vue en relief, une merveille technologique dont nous devrions nous réjouir chaque matin. Mais la vue en relief, due à la fusion de deux images différentes reçues chacune par un œil, et la vue en perspective sont deux choses différentes.

A ce bel appareil, vous pouvez raccorder une imprimante. Elle se compose d’une feuille, d’un crayon et de votre main. Là encore, tout est pré-câblé.

Il ne manque plus qu’un bon programme pour piloter tout cela. Vous allez le découvrir et l’améliorer jour après jour. Apprendre à dessiner, c’est exploiter votre propre logiciel : un logiciel qui conduira bientôt votre main avec intelligence et précision.

Avant de faire un exposé, un orateur cherche à savoir qui sera son public. Avant d’entreprendre un vol, un pilote d’essai consulte les paramètres de l’appareil.

Vous, vous ferez bientôt une petite visite guidée du côté de votre oeil. Vous avez tout à y gagner.

Prenez un instant pour regarder ce tableau :

Cette fois, la scène se passe à l’intérieur.

On sent une certaine profondeur. Il est même possible d’estimer que le peintre se trouvait à quelques pas des personnages.

Pouvez-vous retrouver ici les trois moyens que je vous ai indiqués pour rendre la profondeur ?

Le paysage à l’extérieur est-il peint de façon plus légère que le reste de la scène ?

Oui.

Les personnages du premier plan masquent-ils en partie ceux des plans plus reculés ?

Oui.

Les personnages éloignés sont-ils plus petits que ceux qui sont proches de l’observateur ?

Non. Pas vraiment. La taille des personnages n’est due qu’à leur âge ou à leur corpulence.

Ce qui donne l’impression de profondeur, c’est la perspective.

C’est la représentation de la pièce, non comme elle est, mais comme l’œil la voit. Dessiner en perspective, c’est l’art de dessiner faux pour que cela fasse vrai. Mieux que cela, c’est l’art d’ouvrir les yeux en commençant par en fermer un. Voici pourquoi :

Regardez encore une fois ce tableau.
Vous pourrez, tout à l’heure, regarder la pièce dans laquelle vous êtes, et vous ferez des observations du même ordre.
Il y a des murs qui se joignent à angle droit, une fenêtre à petits carreaux, une porte, un dallage.

Observez les lignes formées par les bords, les arêtes, les angles des murs, des fenêtres ou des dalles de pierre. Ces lignes sont en majorité des verticales ou des horizontales, et sont perpendiculaires les unes aux autres. C’est normal, l’architecte a tout dessiné à angle droit, le maçon a utilisé un fil à plomb, une équerre et un niveau à bulle pour respecter le plan.

Ce serait franchement trop facile s’il en était ainsi pour le dessinateur.

En superposant au tableau un calque marqué d’horizontales blanches, puis en traçant en bleu les grandes lignes visibles sur le tableau, on remarque des choses curieuses.

Vous voyez que les verticales réelles sont restées verticales sur le tableau. En revanche, les horizontales réelles ne suivent plus du tout les horizontales blanches de la grille posée sur le tableau. Elles sont devenues obliques dans différentes directions.

Le peintre a déformé les objets en suivant ces obliques, pour les mettre en perspective. Mais vous, comment allez-vous vous y prendre quand vous aurez à faire un tel dessin ?

Les prochains modules sont là pour vous dire comment y arriver …

Les lois de la perspective occupent les chercheurs et les artistes depuis longtemps…

Et il n’a pas été nécessaire d’attendre  M.C. Escher pour que des “fous de la perspective” se prennent au jeu…

de la plongée…

ou de la contre-plongée…

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-053-1
Regardez ce château. Il est repris par des lignes obliques et des verticales.
Elles suivent la construction du bâtiment.
Commencez par ouvrir et imprimer le modèle préparé pour vous guider. Il comporte seulement les lignes directrices que vous voyez sur ce dessin. Sur cette feuille, esquissez le château en indiquant le mieux possible la position des fenêtres, des tours et de la végétation.
Donnez le degré de finition que vous voulez. Attachez-vous à bien construire votre dessin plutôt qu’à rendre les frisures de l’eau. Voyez ci-dessous le modèle à reproduire en vous aidant de la feuille imprimée.

Le château peut être affiché ou encore imprimé pour le recopier. Il se trouve dans l’onglet Documents

Dessins facultatifs à conserver

FAC-053-1

Essayez de refaire un dessin inspiré du cabanon situé en haut du chapitre “l’observatoire” mais en changeant la place ou la hauteur des éléments. Déplacez la cheminée, mettez la porte ailleurs, ajoutez une fenêtre, bref inventez un autre petit bâtiment dont les trois vues resteront parfaitement cohérentes. Restez dans un esprit de simple croquis. Ne fignolez pas.

Le château modèle du DAF

Un autre sujet possible si vous êtes à l’aise…

 

Votre prochain module

Votre prochaine découverte portera sur les crayons, les gommes et tout le matériel du dessinateur. Une visite guidée répartie sur deux modules vous montrera quantité de fournitures pour artistes et la façon de s’en servir. Tout un monde de techniques et de procédés s’ouvre à vous.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
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Voici une correction d’un dessin publié en galerie par un membre. Les erreurs des autres sont toujours très enrichissantes et peuvent vous aider a avoir un oeil critique sur votre propre travail.

Dans les prochains modules vous trouverez les corrections ou commentaires d’exercices donnés deux modules plus tôt. Ainsi vous ne verrez les critiques qu’après avoir réalisé vos propres exercices. C’est mieux pour vous rendre attentif aux problèmes classiques que vous avez peut être rencontrés.

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Module 05 Zéro + zéro = 55

Zéro + zéro = 55

Pour bien dessiner, il faut connaître sur le bout des doigts un certain nombre de procédures. Faites encore et encore les exercices qui vous sont proposés. Cela en vaut vraiment la peine. Votre main finira par travailler pour vous, sans que vous ressentiez le moindre effort.

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Comment dessiner aussi facilement qu’un enfant ?

Cessez de voir, commencez à observer.

Bien dessiner, c’est d’abord bien regarder. Vous éviterez beaucoup d’efforts inutiles en prenant l’habitude de démonter du regard tout ce qui passe sous vos yeux. Observer la forme de chaque pièce, comprendre la manière dont elle se déplace, se déforme ou s’intègre à un ensemble, va devenir votre seconde nature. Vous remonterez alors le tout avec votre crayon sans aucun effort. Cela ne vous prendra d’ailleurs pas une minute de plus.

C’est donc avec une tenue de mécano que vous allez aborder cet atelier. Rappelez-vous ceci : à chaque fois que vous réussirez à ramener ce que vous observez à une forme simple que vous connaissez déjà, vous augmenterez vos chances de faire un bon dessin. Les enfants ont parfaitement compris cela, ce qui prouve que nous avons cette faculté en nous dès le départ. Elle est peut-être enfouie ? Pas de problème, voici comment la débusquer.

Dessinez décontracté

Presque tous les enfants aiment dessiner. On se demande souvent comment un enfant parvient à dessiner avec autant de facilité et de désinvolture.

Marie m’a demandé si je voulais un dessin.
Je lui ai répondu : “Un cheval qui fume la pipe sur une moto me ferait bien plaisir.”

Cela ne lui a posé aucun problème. Voici pourquoi :

Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’ose pas. C’est parce qu’on n’ose pas que c’est difficile !

Mettez-vous dans les mêmes conditions de décontraction qu’un enfant, cherchez le plaisir de dessiner plutôt qu’un résultat et vous ferez déjà des progrès. En tout cas, vous vous amuserez en dessinant. Ce sera pour vous le premier pas en avant.

Mais ce n’est pas tout…

N’entrez pas dans le détail

Tous les enfants ont dessiné un jour une petite tête comme celle-ci. Pas vous ?

L’enfant mémorise en premier lieu les formes simples : un cercle, une droite, un triangle, une étoile. Toutes les formes de son vocabulaire sont simples, donc faciles à tracer. Pour dessiner une tête, l’enfant va prendre la forme qui lui paraît la mieux adaptée pour “rendre” le volume général. Puis, en combinant cette première forme avec d’autres, il arrive à suggérer des détails. Il ne décrit pas, il évoque. Son imagination fait le reste.

Naturellement, le dessin d’enfant est peu réaliste et vous aimeriez faire mieux que cela. Ce n’est pas compliqué. Il suffira que vous élargissiez votre répertoire, en l’enrichissant de formes plus nombreuses et plus sophistiquées.

Mais alors… où peut-on faire son marché ?

L’Atelier Découverte devrait vous renseigner.

Comment constituer votre vocabulaire de formes ?

Créez des famille de formes

 

Si je vous dis : “il a la forme d’un oeuf”, vous voyez parfaitement ce que je veux dire. La forme d’une poire également. Grâce aux mots, vous pouvez répertorier et mémoriser des formes. Mais vos yeux peuvent se passer des mots.

Ainsi, dans la famille des ronds figurent non seulement le cercle parfait, mais un second aplati dans la hauteur, un autre dans la largeur, un troisième allongé ou encore étranglé, percé, cintré, ramolli, fondu. C’est ainsi que vous mettrez un visage à chaque forme nouvelle. Dessinez-la et elle entre aussitôt dans votre vocabulaire pour toujours.

Vous aurez également besoin de vous familiariser avec toute une gamme de triangles, de cylindres ou de droites pour façonner vos idées. Un dessin se construit comme on prépare une pièce en argile en prévoyant une armature et en venant “ajouter” de la terre autour.

C’est dans cette étape de préparation de l’armature qu’il faudra plus particulièrement redevenir un enfant qui ne connaît que les formes simples. Rappelez-vous que vous dessinez pour votre plaisir, vous ne voulez donc gérer que des choses simples, très simples.

Dans quelle boîte ranger vos têtes ?

Regardez ces formes simples. J’ai dessiné pour vous, mais dans votre tête, c’est vous qui dessinez. Plongez bien dans ces dessins de tous vos yeux.

J’ai tenté en premier lieu de faire rentrer une tête dans un triangle. C’est moyen ! Un crâne aussi pointu n’existe pas et met un peu mal à l’aise. Un menton à ce point en galoche n’est pas plus réaliste. C’est seulement amusant.

J’ai voulu donner un peu plus de place à cette tête en essayant le carré.

De face c’est mieux. La mâchoire est franchement large, ce qui serait encore acceptable. Hélas, de profil, ça ne va plus du tout car le front avance beaucoup trop, le nez manque de place et le crâne de rondeur.
Je vais essayer cette fois de dessiner ce visage dans une forme ronde par excellence : un cercle. Qu’en pensez-vous?


De face, ça rentre plutôt bien. Et de profil ?
De profil, c’est un peu moins bien adapté que de face, mais c’est sûrement beaucoup  mieux que les formes précédentes.

Vous pouvez essayer d’autres formes, le cône, le cylindre, l’œuf, le ballon de rugby et vous verrez qu’une seule forme convient aussi bien de face que de profil : le cercle. La “tête à Toto” n’a plus de secret pour vous. Alors, voici dans l’Atelier Pratique, la version pour les plus de 6 ans !

Testez la formule magique : 0 + 0 = 55

Faites tout simplement ce dessin par étapes pour vous rendre compte que le dessin « cartoon » peut être une première approche vers un rendu déjà assez réaliste.

Commencez par tracer un beau zéro en faisant un cercle à main levée comme vous pourrez. Il n’est pas très rond ? Cela ne fait rien.
Continuez votre dessin sans gommer.

Au centre du zéro, faites un assez grand signe +.

Sous le +, placez le deuxième zéro qui fera le nez.

Et maintenant, le signe = pour placer la bouche.

Inscrivez le résultat : 55 de part et d’autre du +, et voilà les yeux et les sourcils.

Formez les pupilles, les paupières et donnez de l’épaisseur aux sourcils.

Placez deux autres  formes rondes pour situer les joues et deux petits ronds pour les ailes du nez.

Affinez le nez et placez encore un cercle pour créer le volume du menton.

Deux traits verticaux peuvent servir à réduire le visage en largeur ce qui le rend plus réaliste. Placez la bouche et le pli du menton.

Les étapes suivantes sont facultatives.

Arrêtez-vous avant de trouver que c’est difficile

Précisez les plis des joues, reliez la partie saillante des joues au menton, dessinez la courbe des sourcils.

Placez les oreilles et indiquez la masse des cheveux.

Achevez le dessin avec quelques accents, si vous le sentez.

Barbu ou chevelu ?

 

Vous le voyez barbu ou chevelu ?

Ce dessin se regarde aussi bien à l’endroit qu’à l’envers. Si vous en doutez, retournez-le ou inclinez la tête à droite ou à gauche..

D’où vient ce phénomène ?
Il y a deux explications :

1 – Le dessin a été fait en “trichant” pour que la confusion soit plus grande. En dessinant plus légèrement les détails qui ne se retournent pas bien, on augmente l’illusion.

2 – Nous avons une tendance naturelle à voir des têtes partout. Par exemple nous donnons des visages aux automobiles. Les phares font les yeux, les calandres la bouche. L’homme aime se voir partout. Il est ainsi fait. Mais ce qui est à retenir ici, c’est que l’oeil va toujours chercher l’image la plus simple. Vous voyez comme il est difficile de voir le barbu à gauche ou le chevelu à droite sans les retourner.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-045-1

Vous pouvez faire une planche avec de nombreuses variantes, en tournant vos têtes d’un côté ou de l’autre et en changeant de chiffres.

Le premier zéro qui forme le volume de la tête n’est pas différent lorsque la tête est tournée.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-045-1

En suivant la procédure de l’Atelier Pratique, réalisez des variantes en employant d’autres chiffres pour situer les yeux. Tous les chiffres fonctionnent à merveille. Expérimentez.

Déplacez le signe + dans l’une des quatre directions. Ne l’éloignez pas trop du centre au début (comme en 4), puis un peu plus (comme en 3). Une fois le signe + placé, construisez le reste autour.

Votre prochain module

Les règles de la perspectives sont restées bien longtemps mystérieuses.

Le prochain module vous  montrera pourquoi notre perception de la profondeur résulte d’une lutte entre notre oeil et notre cerveau et ouvrira les premières pistes pour donner de la profondeur à un dessin.

 
 

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction

Voyez-vous pourquoi, dans cet exercice envoyé par un membre, le dessin encadré en rouge est une exception à tous les autres ? En effet ici le nez est “fait” avec une partie vide de la forme. C’est une très bonne approche que je vous recommande d’avoir à l’esprit quand vous observez quelque chose avant de dessiner.

Bravo également pour ce dessin. Tout en s’échappant du cadre prévu, l’auteur fait preuve d’une belle liberté d’imagination.

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Module 04 Est-ce un dessin ?

Est-ce un Dessin ?

Peindre ou dessiner sont deux pratiques fondamentalement différentes.
Il est parfois difficile de déterminer devant une réalisation si vous êtes face à un dessin ou face à autre chose…


Est-ce important ?

Oui, probablement ! C’est toutefois beaucoup plus important pour l’artiste que pour son public. En effet, à moins de travailler un effet dans un but très précis et surtout d’en avoir une belle maîtrise, un dessin doit rester un dessin car il ne cohabitera pas très facilement avec une technique plus proche de la peinture dans le cadre d’une même réalisation.

Est-ce le hasard qui doit déterminer la nature de votre travail ou vous-même ?

Un dessin est un beau dessin et quand il est totalement homogène dans son approche, vous retiendrez ainsi plus fortement l’attention de votre public.

La frontière entre dessin et peinture

Castor et Pollux, dessin au lavis et à la plume

Vous savez déjà que les dessins anciens étaient généralement réalisés à la plume, ou parfois au pinceau. Ce sont des techniques différentes. Il en existe beaucoup d’autres.

On pourrait penser que le pinceau est l’outil du peintre par excellence, et que le crayon est celui du dessinateur. Pourtant, des dessins de grands maîtres nous prouvent tout le contraire et vous verrez comme il est agréable de dessiner au pinceau.

Est-ce un dessin ?

Portrait au lavis d’encre de chine

C’est l’existence d’une frontière, qui nous fait dire d’une œuvre qu’elle est un dessin ou non. Tant que cette frontière n’est pas franchie, nous sommes dans le domaine du dessin. Au-delà, c’est la peinture. Cependant, le dessin peut frôler de si près la peinture ou l’aquarelle, qu’il est du ressort de la sensibilité pure de les départager.

Techniques de réalisation

Voici quelques exemples d’exécutions rangées habituellement dans les dessins.

Dessin à la sanguine

Le dessin est souvent monochrome ou dans un camaïeu.

Dessin fait  à l’encre de chine avec une plume à dessin

C’est le cas des dessins à la sanguine et à la plume ci-dessus….

Dessin technique à l’aquarelle en lavis

… ou du dessin au lavis.

Dessin aux crayons de couleur

Il est possible de dessiner au crayon de couleur. C’est toujours du dessin.

Paysage à l’aquarelle

Une aquarelle sera volontiers classée dans la catégorie peinture.

Coquillage réalisé à partir d’une gravure sur cuivre

Une gravure sera plutôt assimilée à un dessin.

Quelles sont les caractéristiques d’un dessin ?

Dessin au fusain

Dans un dessin, le contour du sujet est souvent matérialisé par un trait, mais pas nécessairement. On laisse visible la trace du crayon, de la plume, et les tons sont obtenus par des hachures ou des croisillons. On partira généralement d’un ton unique que l’on dégradera : celui de la mine ou de l’encre choisie. 

Godets en porcelaine pour les dessins au lavis

On ne mélangera pas la teinte sur une palette. On la diluera tout au plus dans des palettes à godets, avant d’y tremper la plume ou le pinceau.

Acquérir l’œil de l’expert

S’interroger pour savoir si ce que l’on regarde est un dessin ou non est plus utile à former l’œil qu’à obtenir un diplôme d’expert. C’est pour vous-même que vous voulez élargir votre univers. Le titre d’expert vous l’obtiendrez bientôt, il est inclus dans cette méthode:)  En attendant, ouvrez l’œil, c’est une école formidable.

Papiers et supports

Vous l’avez noté, le matériel est essentiellement composé de supports et de traceurs. La première catégorie est assez simple à découvrir.

On peut dessiner sur quantité de supports, et je vous invite à expérimenter tant qu’il vous plaira les supports les plus variés. Les matériaux d’emballage offrent un éventail de matériaux alternatifs aux papiers à dessin.

Le grammage

 

Les papiers à dessin sont, en principe, des papiers d’une épaisseur convenable. On appelle cela le grammage. L’épaisseur du papier ne s’exprime pas en microns, mais en poids au mètre carré.
Le papier ordinaire, que vous placez dans votre copieur ou votre imprimante, pèse environ 80g au mètre carré. Après le grammage, un autre facteur est à prendre en compte. Déjà, nous sommes dans des sphères plus subjectives. Ce facteur s’appelle la main.

La main du papier

Un papier a plus ou moins de main, suivant qu’il est plus ou moins rigide. Le papier bible n’a pas ou peu de main, alors que le bristol en a davantage. Cela n’a pas toujours de relation directe avec le grammage. Deux papiers de même grammage peuvent avoir une main totalement différente. L’un sera souple et l’autre plus rigide. On dira du second qu’il a plus de main. On peut comparer cela à deux individus de même poids l’un sera tonique et musclé et l’autre gras et apathique.

Le grain

Vous choisirez ensuite le grain. Un papier peut présenter du grain, de la fibre ou bien peut être lisse, même glacé. Il est brillant ou mat. Il boit ou ne boit pas. Tous ces facteurs vous obligent à des choix, mais vous verrez que plus le papier est lisse, plus on rendra facilement les détails. C’est normal, puisque la mine ne sera pas déviée par le grain. Le trait du crayon sera plus accidenté sur un papier à grain, ce qui ne manquera pas forcément de charme.

Papiers lavis ou aquarelle

Il y a beaucoup de choix, mais il y a des erreurs à éviter. Un papier qui boit peut être agréable pour faire un dessin au pinceau, mais pas pour un dessin à la plume. Vous verrez que certains papiers sont destinés à l’aquarelle, donc ils peuvent aussi convenir pour dessiner au lavis.
Le papier peut aussi être uni ou non. Certains papiers sont légèrement marbrés, ou volontairement salis. Cela peut apporter une touche de vie supplémentaire pour un sujet adapté.

Papiers à fibres, colorés ou marbrés

D’autres papiers présentent des fibres ou des particules de matière grossièrement broyées au moment de la fabrication. Il reste encore les papiers colorés, soit dans la matière, soit par différents procédés d’impression ou par la dépose d’une couche en surface.

Vous trouverez  aussi une gamme immense de papiers “blancs”, allant d’ailleurs du blanc polaire aux ocres.

Papiers croquis

Les papiers moins blancs sont destinés aux croquis ou aux études. Ils sont souvent un peu moins chers.

Les formats de papiers sont standardisés, mais différents selon les pays. Vous apprendrez à connaître les formats courants. Au début, je vous conseille de faire vos dessins sur du papier blanc de type bureau, copieur ou imprimante car il est économique, bien blanc et d’un format adapté aux formats des scanners personnels et aux appareils photo des smartphones.

Tout est possible

On peut enfin dessiner sur des matériaux un peu particuliers comme la carte à gratter, le tissu, le bois et bien d’autres matériaux encore. Rien n’est ridicule. Expérimentez tant qu’il vous plaira.

Dans la majorité des modules de ce cours il y a un Atelier Pratique. Cette partie montre généralement en pas à pas les étapes ou la manière de faire une réalisation simple, une partie d’un exercice ou d’un ensemble plus complexe. Dans ce début de cours, l’idée est déjà de vous imprégner d’une manière de voir les choses et de vous mettre en garde pour éviter des pièges qui vous tendent les bras avec une fausse sympathie…

Il n’y a pas d’Atelier Pratique dans ce module mais des exercices à réaliser selon vos habitudes.

Une tache au galop

Est-ce un dessin ?
Les taches peuvent se contrôler.
Alors, est-ce un dessin ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.

Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à conserver ou à envoyer à votre tuteur

DAF-026-1

Regardez cette scène amusante. Elle est réalisée en noir et blanc, sans aucun dégradé.

Si vous pensez pouvoir la recopier sans la décalquer mais à l’oeil, lancez-vous. Sinon prenez un modèle plus simple comme l’une des images ci-dessous et réalisez au pinceau une silhouette également monochrome et sans dégradés, qui  sera fidèle à l’image choisie.

Essayez de retrouver la silhouette de cet homme sans trahir cette image.

Dessin d’entraînement facultatif mais conseillé

FAC-002-1

Prenez un papier relativement épais, et faites quelques taches contrôlées, qui représenteront des silhouettes d’objets simples comme une tasse, une feuille, une cuillère ou ce qui vous passera par la tête.
Vous utiliserez de l’encre de couleur foncée et un simple bâtonnet trempé dans l’encre.

 

Zéro + Zéro = Zéro ?

 

 

Non, 55 !

Vous découvrirez dans ce prochain module, comment dessiner une tête très simplement en quelques étapes faciles à suivre.

Pas de nouveau matériel à prévoir

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

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Module 03 Des têtes partout !

Des têtes partout !

Ne manquez aucun chapitre avant de passer
au module suivant.

Ne négligez pas les DAF (Dessins A Faire) ou les FAC (dessins FACultatifs, qu’il est recommandé de faire. Si vous ne pouvez en faire qu’un seul ce n’est pas grave. Mais les négliger vous fera avancer beaucoup moins vite.

Vous ne verrez plus ce message dans les prochains modules …

Le matériel indiqué dans le module précédent sera suffisant pour suivre vos prochains modules.
Quand il vous sera demandé de prévoir du matériel supplémentaire un chapitre  “A prévoir pour le prochain module” ou parfois  “Préparez-vous” situé généralement en bas des onglets vous renseignera. C’est le cas dans ce module.

Fixez-vous un objectif raisonnable

Avez-vous l’intention de commencer par une scène de chasse ? Je ne pense pas.

La meilleure façon de se faire plaisir, c’est de commencer à dessiner quelque chose de simple et d’expressif, que l’on peut mener à bien avec un minimum d’effort.

On gardera pour plus tard la scène de chasse avec des cavaliers en costumes brodés, des chevaux bondissant dans un sous-bois, un ruisseau, une lumière filtrée par les feuillages d’automne, des chiens poursuivant  un sanglier.

L’ensemble demande de connaître l’anatomie de l’homme et celle des animaux, la technique du paysage et de la perspective, le rendu du mouvement et des reflets, l’équilibre et la composition des masses et de la lumière. Pour réussir un tel projet, il faut une préparation complète, avoir rassemblé des documents et des impressions, bref, savoir planifier un dessin de A à Z.
Enfin, il est indispensable de connaître sa main et son crayon comme sa poche.

Vous l’avez deviné : il faut commencer par une chose que l’on connaît déjà bien pour l’avoir suffisamment vue, une chose que l’on peut simplifier à l’extrême…

…une tête.

Nous voyons des têtes partout !

Regardez cette image. Quatre formes sont dessinées, sans aucune intention particulière. Elles sont un peu comme le contour de taches dont la forme est le fruit du hasard.

Y voyez-vous déjà des têtes ?

Et maintenant ?

Vous le constatez, il suffit de peu de choses pour passer d’une forme abstraite à une représentation figurative. Ici, par exemple, on a ajouté un petit rond qui évoque l’œil. Ce détail suffit pour que notre cerveau interprète ces formes comme des têtes.

On rencontre le même phénomène avec des objets très variés comme ce caillou, cette maison ou cette automobile.

Paysage “têtu” vu en Bourgogne, en France

C’est probablement dû à notre ego hyper développé. Nous voyons volontiers une tête un peu partout.

C’est aussi la raison pour laquelle nous pouvons déformer ou simplifier une tête à l’extrême, avant de ne plus reconnaître cette partie du corps, si importante à nos yeux.

Le dessin “cartoon”

Le dessin “cartoon”, celui des bandes dessinées, des dessins animés ou des dessins humoristiques, est plus facile à aborder que le dessin réaliste ou encore hyperréaliste.

Cette façon d’interpréter la réalité n’a rien à voir avec le dessin d’enfant.

Un enfant dessine avec une certaine naïveté qui garantit la sincérité et le charme de ses dessins.

L’enfant dessine toujours en commençant par l’essentiel. S’il le fait avec maladresse, c’est parce qu’il lui manque la technique.

Vous, vous allez conserver l’idée de privilégier l’essentiel, en prenant tout de suite de bonnes habitudes. Vous allez rendre vos sujets par des volumes dans l’espace, comme si vous les construisiez  en pâte à modeler. Le style “cartoon” ne vous oblige pas à être parfaitement fidèle aux véritables proportions. Ce n’est pas une raison pour oublier d’observer la vraie nature, la véritable structure de ce que vous voulez représenter.

Cherchez la tête

Commencez par tracer sur une feuille des formes fermées comme des îles sur un océan, vues d’avion.

Prenez chaque forme tour à tour. Tournez votre feuille,  jusqu’à une position dans laquelle cette forme évoquera plus ou moins une tête ou un visage.

Ajoutez seulement un oeil et une bouche, le plus simplement possible.

Voici quelques exemples pour illustrer les nombreuses possibilités.

On peut même s’écarter un peu du sujet, du moment qu’on s’amuse…

Le portrait n’était pas une forme d’art entièrement rigide au 16ème siècle. Considéré comme un moyen de conserver une image du modèle pour ses amis ou ses descendants, il n’en était pas pour autant important au point de ne pouvoir s’en servir pour amuser ou ironiser. Même les princes pouvaient rire de l’image d’un noble visage transformé en une montagne de légumes.  (traduit d’après un article de Jonathan Jones –  The Guardian)
 
 
Archimboldo Vertumnus-Rudolf II

Parfois Archimboldo cachait ses portraits dans des natures mortes
qui devaient être retournées pour qu’on y reconnaisse le modèle.
 

Archimboldo Le cuisinier
 
Archimboldo 1527-1593

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Dessins à Faire

Dessin à conserver ou à publier

DAF-037-1

Téléchargez puis imprimez cette page ( vous pouvez cliquer dessus) ou recopiez-la.

Ajoutez un oeil et une bouche à chaque forme.

Dessin d’entrainement facultatif mais conseillé

FAC-037-1

Faites des formes vous-même et ajoutez-leur un oeil puis une bouche très simplement dessinés. Ne rentrez pas dans les détails.

FAC-037-2

Essayez maintenant de faire dessiner les formes par une personne extérieure qui ignore votre objectif. Vous voyez que c’est moins facile, car, inconsciemment, vous vous facilitiez la tâche.

 Castor et Pollux à la plume et au lavis

Le prochain module va vous faire prendre conscience de la frontière qui existe entre dessin et peinture. Sauriez-vous classer cet exemple dans l’une ou l’autre de ces deux catégories ? 

 

Pour un certain nombre de modules vous disposerez d’une correction générique dans cet onglet.
Il est plus intéressant de ne pas regarder les corrections avant d’avoir fait l’exercice vous-même. C’est pour cela que vous trouverez dans cette partie des corrections portant sur les modules précédents et non celui en cours.

Que veut dire “Correction générique” ?

Les anglophones parlent de “critique” lorsqu’ils parlent de correction du travail d’un élève. La langue  française donne au mot critique* un sens un peu moins positif. La critique peut pourtant être élogieuse et constructive. Mais elle est souvent soit partielle, soit trop personnelle.

C’est dans l’idée de rendre service au plus grand nombre d’entre vous que j’ai choisi de montrer des dessins de ceux qui vous ont précédés et d’en mettre en évidence les petites erreurs, mais aussi les bonnes idées que je vois  dans les DAF ou les FAC. Je choisis par priorité les réalisations dans lesquelles je décèle des erreurs qui sont très fréquentes. C’est en ce sens qu’elles sont génériques. Ainsi en les écoutant vous pouvez regarder votre propre travail sur le même sujet et voir si vous aviez également commis cette erreur. Cela devient une autocritique constructive dont on sait qu’elle sera trois fois plus efficace qu’une autre forme de corrigé.
Ces corrections portent sur des DAF choisis afin d’être le support de commentaires les plus universels possible pour correspondre et être utiles au plus grand nombre de vos travaux.

* On parle pourtant du métier de “critique” (de cinéma, de livres, etc.) en sachant parfaitement que le critique peut aussi encenser une oeuvre de manière dithyrambique.

Ce chapitre est illustré par deux merveilleuses illustrations de Norman Rockwell, un maître du genre. Vous aurez l’occasion de trouver plus tard une exposition de ses illustrations dans la galerie des expos qui change régulièrement.

Une bonne encre

 
Tout le monde connaît les vertus de l’encre de Chine. Elle est noire, très noire et couvre bien sans laisser de marques. Elle est aussi très bien adaptée à la plume et aux lavis au pinceau. Vous pouvez toutefois dessiner à l’encre pour stylo mais, dans tous les cas, préférez les bouteilles aux cartouches et aux tubes.


Un bâtonnet taillé

Un simple bâton ou une petite branche sèche et taillée en biseau fera office de calame pour des dessins à l’encre enlevés. La longueur idéale est légèrement supérieure à celle d’un crayon tandis que le diamètre se situe entre celui de la baguette chinoise et celui du petit doigt.


Un pinceau Moyen


Un pinceau de bonne qualité pour faire du lavis. Pour le choisir, regardez bien la pointe. Est-elle bien régulière ?

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