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Apprendre à Dessiner

Module 61 : Organes du visage : la bouche

Organes du visage : la bouche

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 

Que faire pour bien faire ?

Après avoir étudié dans les modules précédents l’oreille et le nez, j’ai hésité un moment avant de me décider à choisir pour ce module la bouche ou les yeux.

J’essaye toujours d’organiser les modules dans un ordre idéal pour qu’ils constituent un tout progressif et cohérent.
J’ai commencé par l’oreille, qui, malgré sa forme torturée reste un organe simple. Le nez étant plus complexe dans ses volumes, il a été vu relativement en détail après l’oreille. Vous avez pu observer et mémoriser une structure de nez type, réutilisable dans vos dessins à l’infini, avec toutes les variations que la nature permet.
Mais en regardant ma liste de modules en préparation, je me suis demandé si je devais continuer avec la bouche et finir par les yeux ou si l’inverse serait plus pédagogique.

Si je vous fais part de cette réflexion, c’est pour que vous preniez conscience des types de “problèmes” que posent tous les sujets qui vous viennent à l’esprit.

Bien souvent, c’est pour avoir sous-estimé la difficulté d’un sujet qu’on échoue alors que le sujet n’est pas difficile en soi. Prenez l’exemple d’une marche. On loupe souvent une marche quand elle est justement seule et pas bien haute.

Ce n’est pas la hauteur de la marche qui la rend dangereuse mais l’endroit où elle se trouve quand on ne l’y attend pas.

Quand j’aborde un nouveau sujet, c’est par le biais des problèmes qu’il pose que je le décortique. En effet l’adage qui prétend qu’un problème bien posé est déjà pratiquement résolu est assez juste en matière de dessin. Bien dessiner n’est qu’identifier une série de problèmes et leur appliquer ensuite une ou plusieurs des solutions venues enrichir votre palette d’expériences, module après module.

Les yeux et la bouche ont au moins un point commun : ils touchent l’un comme l’autre à deux aspects de la maîtrise du dessin.

Le premier aspect, que l’on retrouve dans tous les organes du visage est la nécessité d’une connaissance générique de sa forme.

L’oreille s’étudie presque comme un objet inanimé. Le nez est à peine plus mobile que l’oreille. Il était donc possible pour l’un et l’autre de se limiter à l’étude de leurs formes.

Mais il y a un autre aspect à prendre en compte. Ce second aspect est celui du mouvement.
Lorsque l’on étudie la bouche, il n’est pas possible de se tenir à l’observation de sa forme et d’omettre toutes les variations que sa forme subit et la succession d’expressions qu’engendrent ces déformations.

La rotation des yeux, l’extension et l’ouverture de la bouche, la fermeture des paupières, les plissements et les pincements des yeux et de la bouche demandent une autre sorte d’attention.

Si je n’ai pas choisi les yeux pour ce nouveau module, c’est tout simplement parce qu’en dépit d’une grande similitude avec la bouche, ces derniers posent un problème supplémentaire : le fonctionnement souvent symétrique, le jumelage de ces deux organes presque semblables. Je vous ai donc gardé le “meilleur” pour la fin.

Il n’y aura pas dans ce module le répertoire des expressions de la bouche, mais je souhaite vous y montrer la mécanique des mouvements de la bouche pour que vous puissiez y puiser toute expression que vous voudrez dessiner.

L’erreur la plus fréquente

L’erreur classique chez les dessinateurs débutants, c’est de ne pas considérer la bouche comme un volume mais comme un plan.

Il en résulte des bouches qui semblent découpées dans de la feutrine ou du Vénilia et collées sur un ballon de baudruche.

L’effet de la bouche découpée puis collée vient d’une observation insuffisante.

Voici un exemple caractéristique, trouvé dans une galerie de Signus. L’effet est souvent accentué par une teinte trop uniforme des lèvres suite à une observation imparfaite de ses volumes réels.

Cette bouche dessinée par un membre qui débute sur Signus semble plate et découpée

En ne considérant pas la bouche comme un volume on tombera facilement dans une deuxième erreur…

…oublier que la bouche sur un visage de trois-quarts se présente avec un angle comme le reste du visage.

Comme vous le voyez, ici la bouche est pratiquement de face. Elle a bien été “poussée” sur la gauche du visage comme le nez mais reste largement décalée de l’axe médian du visage.

Ayant mal posé le problème, le débutant s’enfonce un peu plus gravement dans l’erreur en voulant appliquer les règles de la perspective.

Une bouche qui subit la déformation de la perspective mais qui reste, malheureusement sur un plan

Ayant cette fois remarqué que la position de la bouche est centrée sur l’axe médian du visage, il s’appliquera, lorsque le visage est tourné de trois quarts, à respecter la perspective, comme ci-dessus.

Malheureusement la commissure des lèvres étant dessinée comme une fuyante rectiligne l’effet est toujours désagréable à l’oeil. La bouche semble à nouveau peinte sur une forme plane.

Regardez encore cet exemple afin de bien vous imprégner du problème qui s’est posé dans tous ces dessins.

Tant que la bouche sera considérée comme un organe plan,
qu’elle soit mise en perspective ou pas, la solution ne sera pas trouvée.

 

Une prise de conscience capitale

Les muscles qui habillent le squelette au niveau de la bouche ne sont pas bien épais.

Or la forme du squelette, en particulier celle des mâchoires que la bouche vient recouvrir quand elle est fermée, est en fer à cheval.

Imaginez cette bouche simplifiée dessinée sur un morceau de carton.

Et cintrez-là progressivement jusqu’à obtenir un demi cylindre en carton.

Vous constatez que cette bouche, pourtant simplifiée à l’extrême, parait déjà plus crédible.

D’ailleurs, si vous prenez une aiguille à tricoter comme un mors entre vos lèvres, vous voyez bien que vos coins de bouche sont reculés par rapport au milieu des lèvres qui avancent.

On détecte cela également de profil.

La bouche n’est donc en aucun cas sur un plan rectiligne mais plutôt sur un plan cintré qui suit la forme de la mâchoire supérieure. Mais cela ne suffit pas.

Il serait encore insuffisant de dessiner une bouche sur une portion de cylindre pour qu’elle soit juste, même si cela arrangerait déjà bien les choses.

La bouche fermée présente des plans successifs à la manière d’un papier plié en accordéon. Cela se remarque très bien de profil.

Il faudrait donc retrouver ce pliage dans la forme semi-cylindrique de cette zone.

C’est la raison pour laquelle, vous le savez, le dessous de la lèvre supérieure est généralement dans l’ombre tandis que la lèvre inférieure accroche la lumière bien qu’elle soit un peu en arrière de la première, recul qui implique parfois une légère ombre portée à la jointure de la bouche quand elle est fermée.

 

La bouche de face

Non, la bouche n’est pas un calisson d’Aix ni un ovale divisé en deux.

On a tendance à croire que la lèvre supérieure est plus petite que la lèvre inférieure. Ce n’est pas exactement cela.

La lèvre supérieure est plus haute (A) mais plus mince dans sa partie pigmentée et se présente avec un certain raccourci dû à l’angle qu’elle présente lorsque l’on est face à un sujet.

La lèvre inférieure est arrondie sur une plus grande surface, sa pigmentation présente plus de hauteur et fait davantage face au spectateur. Ceci accentue l’impression fausse qu’elle soit de dimension supérieure alors que la hauteur de la lèvre est légèrement inférieure (B).

Lorsque la bouche est fermée, la jointure des lèvres présente une alternance dans la superposition d’une lèvre sur l’autre. Ceci est très important. Ici les traits bleus indiquent les zones où la lèvre supérieure passe devant la lèvre inférieure. Rappelez-vous que la lèvre supérieure passe trois fois devant la lèvre inférieure.

Voici les zones qui inversement voient la lèvre inférieure passer devant la lèvre supérieure. Rappelez-vous que la lèvre inférieure passe quatre fois très légèrement devant la lèvre supérieure.

M et W

Un moyen de ne pas trop s’éloigner de l’anatomie générique de la bouche est celui-ci :

La lèvre supérieure est en forme de M, la lèvre inférieure en forme de W ou de U, les deux très étirés.

La lettre W convient mieux aux hommes,

le U convient mieux au dessin des bouches féminines.

Sur le plan de la teinte, lorsque les lèvres sont naturelles, elles changent de teinte avec un léger halo, un petit flou.

Dessiner trop nettement la frontière peut donner une impression de rouge à lèvres ou de collage.
N’exagérez pas la teinte des lèvres, restez en dessous de ce que vous voyez. Dans un portrait détaillé, vous éviterez l’effet maquillage, sauf si c’est réellement ce qui caractérise le modèle.

Cette mauvaise habitude vient de l’omniprésence de photo de mode, de publicités pour les cosmétiques ou même de photos d’art qui n’ont pas du tout le même objectif.

Dans un dessin à petite échelle, pour des croquis rapides ou des personnages secondaires éloignés, vous suggérerez la bouche par quelques accents seulement. Trop de détails gâchent facilement une bouche à très petite échelle.

Que se passe t-il quand la bouche s’ouvre ?

Quand le maxilaire inférieur s’abaisse, de profil les dents n’aparaissent pas forcément.

Jusqu’à un certain degré d’ouverture, la lèvre supérieure enveloppe les dents tandis que celles du dessous se dévoilent progressivement.

D’une part la lèvre inférieure s’abaisse mais le maxillaire inférieur s’ouvrant vers le bas, les dents inférieures sont vues en léger surplomb.

Au-delà de ce degré d’ouverture, lorsque le sujet rit, la lèvre supérieure remonte et s’étire, parfois jusqu’au dessus des gencives, laissant paraître les dents supérieures entièrement.

Le volume de la bouche

La bouche affiche quelques déformations de ses volumes au repos, dans des situations d’amertume, d’inquiétude, de douleur ou de tension.

C’est aussi la bouche qui donne le la en matière de sourire, même si les yeux y participent largement.

Souvenez-vous que le sourire ne laisse entrevoir qu’une petite partie des dents supérieures. Tout excès change l’expression souriante en expression négative, sadisme, félonie, hypocrisie.

Chez les personnes âgées, on observe de temps à autres un passage de la lèvre inférieure sur la lèvre supérieure. Ce sont des cas particuliers liés à l’âge ou à la dégradation de l’arc dentaire.

L’amincissement des lèvres est une caractéristique du vieillissement.

Comment faire un “sourire souriant”

Le sourire ne doit pas être une grimace. C’est un sujet sur lequel il y a de gros risques de se fourvoyer. Pour bien mettre en place un sourire, il faut commencer par placer les dents. SI vous ne faites pas cela, vous ferez une fenêtre de prison comme ci-dessus.

Tracez une ligne qui définira la courbure du volume de la bouche. Ne vous trompez pas, il s’agit ici de faire sentir la courbure des mâchoires.

Cherchez l’axe vertical médian et tracez-le. C’est de part et d’autre de cet axe que vont s’installer les dents. Remarquez bien que les dents de dessus sont différentes non seulement en taille mais aussi par leur forme.

Indiquez-les suite à une bonne observation. N’indiquez pas plus que les 6 dents de devant car les autres se perdront dans l’ombre de la bouche. Marquez bien la ligne de démarcation qui souligne le contraste de la blancheur des dents sur le creux de la bouche qui restera privé de lumière.

Repérez bien la place et la hauteur des lèvres sur l’axe médian. La lèvre supérieure ne découvre pas le haut des dents. Le dessus de la lèvre inférieure recouvre souvent une partie des dents du haut. Mais ici j’ai choisi un sourire assez ouvert pour traiter le bas de l’arc dentaire supérieur.

Repérez maintenant le mouvement, la courbure, l’inflexion de la lèvre supérieure dans les coins de la bouche. L’expression vraie du sourire tient en grande partie à la justesse de cette ligne.

Tracez assez nettement le bas de la lèvre supérieure…

…puis la forme et la courbure du dessus et enfin placez la lèvre inférieure. Pensez à amincir légèrement les lèvres car elles sont tendues. Creusez les coins de bouche en assombrissant cette zone.

Remarquez que dans un sourire le contraste existant entre les deux lèvres est moins fort qu’au repos. D’une part la lèvre s’aplatit légèrement et fait donc davantage face à la lumière, d’autre part le sang y circule moins et sa couleur s’éclaircit pour cette raison également.

Ange

L’Ange au Sourire, dénommé aussi Sourire de Reims, est une statue dont l’original avait été sculpté entre 1236 et 1245. Cette statue se trouve au portail nord de la façade occidental de la cathédrale de Reims. Son nom est une appellation de la Première Guerre mondiale. Statue alors anonyme, l’Ange est décapité par une poutre de l’échafaudage en flammes, lors de l’incendie de la cathédrale de Reims, le 19 septembre 1914. Après une chute de quatre mètres cinquante, elle se brise au sol en plus d’une vingtaine de morceaux. La tête de l’Ange au Sourire est ramassée par l’abbé Jules Thinot, dès le lendemain de l’incendie, et mise en sûreté dans les caves de l’archevêché de Reims. C’est là qu’elle est découverte par l’architecte Max Sainsaulieu, le 30 novembre 1915. Elle sert alors de support pour la propagande française, devenant le symbole du génie français et du patrimoine détruit par l’armée allemande. Après la guerre et à partir des fragments d’origine et d’un moulage conservé au musée des monuments français (ancien Palais du Trocadéro), cette célèbre figure est reconstituée et remise à sa place, le 13 février 1926. © Wiki-Signus-IAB

Observez bien ces bouches et demandez-vous pour chacune d’elle ce qui est bien rendu. Toutes ne sont pas anatomiquement parfaites et pourtant aucune d’entre elles ne manque d’intérêt.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-230-1
L’idéal pour ce DAF serait d’avoir réalisé le FAC-230-1. Prenez alors vos documents de départ et demandez à un modèle réel de poser pour vous. Faites alors quelques croquis rapides au crayon de la bouche de votre modèle.

DAF-230-2
Sur la même idée que le DAF-230-1, poussez le dessin d’une des poses de bouche tenue par modèle vivant afin de dépasser le stade du croquis.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-230-1
Prenez quelques modèles de bouches sur des magazines, des images que vous trouverez sur internet et faites une planche de croquis rapides qui mettent bien en évidence les M et le W ou le U. Ne tracez pas ces lettres mais faites en sorte qu’elles se sentent clairement.

FAC-230-2
Voici un FAC qui sort de l’ordinaire mais qui sera très instructif.
Prenez une pâte ou une terre à modeler et créez une bouche en volume. Vous retirerez de cet exercice une très grande leçon.
Si vous avez le matériel pour photographier différentes étapes de votre réalisation, envoyez-les sur la messagerie de Piet et le meilleur sera publié en bonus ici-même.
Attention le piqué des photos est indispensable !

Votre prochain module

“T’as d’beaux yeux, tu sais !”

L’oeil est un organe fabuleux, exceptionnel dans sa fonction et plus mystérieux que tout autre.

Dans la chronologie de l’étude des organes du visage, j’ai tenu, comme je l’ai dit dans le module précédent, à vous garder le meilleur pour la fin.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-49-1
“Organes du visage : l’oreille”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Une bonne mise en scène pour cette oreille.

 

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

La Bouche

intro (optional)

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Menu des modules Graphite

10- Checklist des TODO pour chacun des modules

9- Déposer les contenus dans les  accordéons

8- Déposer les prochainement et les corrections depuis les fichiers :
10 à 25 :    https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch/

26 à 50 :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-25-50/

51 à fin :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-51-fin/

7- Transposer ce qui est SWF

6-                               Mettre les DAF en forme
Ameliorer ce qui peut l’être encore

5- Mettre les liens sur les boutons

4- Mettre les liens sur le menu des modules

3- changer le lien court

2- Relire

List of the most usual chapter titles and chapter positions
to copy pase if needed and shown here in the usual sequence

Conseil
Ce qu’il vous faut
L’observatoire
Atelier Découverte
Atelier Pratique
Curiosités
Dessins à faire
Documents
Chapitre vidéo
Correction
Prochainement
Matériel à prévoir

List of materials needed when different from the previous module(lesson)

L’observatoire

 

Que faire pour bien faire ?

Après avoir étudié dans les modules précédents l’oreille et le nez, j’ai hésité un moment avant de me décider à choisir pour ce module la bouche ou les yeux.

J’essaye toujours d’organiser les modules dans un ordre idéal pour qu’ils constituent un tout progressif et cohérent.
J’ai commencé par l’oreille, qui, malgré sa forme torturée reste un organe simple. Le nez étant plus complexe dans ses volumes, il a été vu relativement en détail après l’oreille. Vous avez pu observer et mémoriser une structure de nez type, réutilisable dans vos dessins à l’infini, avec toutes les variations que la nature permet.
Mais en regardant ma liste de modules en préparation, je me suis demandé si je devais continuer avec la bouche et finir par les yeux ou si l’inverse serait plus pédagogique.

Si je vous fais part de cette réflexion, c’est pour que vous preniez conscience des types de “problèmes” que posent tous les sujets qui vous viennent à l’esprit.

Bien souvent, c’est pour avoir sous-estimé la difficulté d’un sujet qu’on échoue alors que le sujet n’est pas difficile en soi. Prenez l’exemple d’une marche. On loupe souvent une marche quand elle est justement seule et pas bien haute.

Ce n’est pas la hauteur de la marche qui la rend dangereuse mais l’endroit où elle se trouve quand on ne l’y attend pas.

Quand j’aborde un nouveau sujet, c’est par le biais des problèmes qu’il pose que je le décortique. En effet l’adage qui prétend qu’un problème bien posé est déjà pratiquement résolu est assez juste en matière de dessin. Bien dessiner n’est qu’identifier une série de problèmes et leur appliquer ensuite une ou plusieurs des solutions venues enrichir votre palette d’expériences, module après module.

Les yeux et la bouche ont au moins un point commun : ils touchent l’un comme l’autre à deux aspects de la maîtrise du dessin.

Le premier aspect, que l’on retrouve dans tous les organes du visage est la nécessité d’une connaissance générique de sa forme.

L’oreille s’étudie presque comme un objet inanimé. Le nez est à peine plus mobile que l’oreille. Il était donc possible pour l’un et l’autre de se limiter à l’étude de leurs formes.

Mais il y a un autre aspect à prendre en compte. Ce second aspect est celui du mouvement.
Lorsque l’on étudie la bouche, il n’est pas possible de se tenir à l’observation de sa forme et d’omettre toutes les variations que sa forme subit et la succession d’expressions qu’engendrent ces déformations.

La rotation des yeux, l’extension et l’ouverture de la bouche, la fermeture des paupières, les plissements et les pincements des yeux et de la bouche demandent une autre sorte d’attention.

Si je n’ai pas choisi les yeux pour ce nouveau module, c’est tout simplement parce qu’en dépit d’une grande similitude avec la bouche, ces derniers posent un problème supplémentaire : le fonctionnement souvent symétrique, le jumelage de ces deux organes presque semblables. Je vous ai donc gardé le “meilleur” pour la fin.

Il n’y aura pas dans ce module le répertoire des expressions de la bouche, mais je souhaite vous y montrer la mécanique des mouvements de la bouche pour que vous puissiez y puiser toute expression que vous voudrez dessiner.

Atelier Découverte

L’erreur la plus fréquente

L’erreur classique chez les dessinateurs débutants, c’est de ne pas considérer la bouche comme un volume mais comme un plan.

Il en résulte des bouches qui semblent découpées dans de la feutrine ou du Vénilia et collées sur un ballon de baudruche.

L’effet de la bouche découpée puis collée vient d’une observation insuffisante.

Voici un exemple caractéristique, trouvé dans une galerie de Signus. L’effet est souvent accentué par une teinte trop uniforme des lèvres suite à une observation imparfaite de ses volumes réels.

Cette bouche dessinée par un membre qui débute sur Signus semble plate et découpée

En ne considérant pas la bouche comme un volume on tombera facilement dans une deuxième erreur…

…oublier que la bouche sur un visage de trois-quarts se présente avec un angle comme le reste du visage.

Comme vous le voyez, ici la bouche est pratiquement de face. Elle a bien été “poussée” sur la gauche du visage comme le nez mais reste largement décalée de l’axe médian du visage.

Ayant mal posé le problème, le débutant s’enfonce un peu plus gravement dans l’erreur en voulant appliquer les règles de la perspective.

Une bouche qui subit la déformation de la perspective mais qui reste, malheureusement sur un plan

Ayant cette fois remarqué que la position de la bouche est centrée sur l’axe médian du visage, il s’appliquera, lorsque le visage est tourné de trois quarts, à respecter la perspective, comme ci-dessus.

Malheureusement la commissure des lèvres étant dessinée comme une fuyante rectiligne l’effet est toujours désagréable à l’oeil. La bouche semble à nouveau peinte sur une forme plane.

Regardez encore cet exemple afin de bien vous imprégner du problème qui s’est posé dans tous ces dessins.

Tant que la bouche sera considérée comme un organe plan,
qu’elle soit mise en perspective ou pas, la solution ne sera pas trouvée.

 

Une prise de conscience capitale

Les muscles qui habillent le squelette au niveau de la bouche ne sont pas bien épais.

Or la forme du squelette, en particulier celle des mâchoires que la bouche vient recouvrir quand elle est fermée, est en fer à cheval.

Imaginez cette bouche simplifiée dessinée sur un morceau de carton.

Et cintrez-là progressivement jusqu’à obtenir un demi cylindre en carton.

Vous constatez que cette bouche, pourtant simplifiée à l’extrême, parait déjà plus crédible.

D’ailleurs, si vous prenez une aiguille à tricoter comme un mors entre vos lèvres, vous voyez bien que vos coins de bouche sont reculés par rapport au milieu des lèvres qui avancent.

On détecte cela également de profil.

La bouche n’est donc en aucun cas sur un plan rectiligne mais plutôt sur un plan cintré qui suit la forme de la mâchoire supérieure. Mais cela ne suffit pas.

Il serait encore insuffisant de dessiner une bouche sur une portion de cylindre pour qu’elle soit juste, même si cela arrangerait déjà bien les choses.

La bouche fermée présente des plans successifs à la manière d’un papier plié en accordéon. Cela se remarque très bien de profil.

Il faudrait donc retrouver ce pliage dans la forme semi-cylindrique de cette zone.

C’est la raison pour laquelle, vous le savez, le dessous de la lèvre supérieure est généralement dans l’ombre tandis que la lèvre inférieure accroche la lumière bien qu’elle soit un peu en arrière de la première, recul qui implique parfois une légère ombre portée à la jointure de la bouche quand elle est fermée.

 

La bouche de face

Non, la bouche n’est pas un calisson d’Aix ni un ovale divisé en deux.

On a tendance à croire que la lèvre supérieure est plus petite que la lèvre inférieure. Ce n’est pas exactement cela.

La lèvre supérieure est plus haute (A) mais plus mince dans sa partie pigmentée et se présente avec un certain raccourci dû à l’angle qu’elle présente lorsque l’on est face à un sujet.

La lèvre inférieure est arrondie sur une plus grande surface, sa pigmentation présente plus de hauteur et fait davantage face au spectateur. Ceci accentue l’impression fausse qu’elle soit de dimension supérieure alors que la hauteur de la lèvre est légèrement inférieure (B).

Lorsque la bouche est fermée, la jointure des lèvres présente une alternance dans la superposition d’une lèvre sur l’autre. Ceci est très important. Ici les traits bleus indiquent les zones où la lèvre supérieure passe devant la lèvre inférieure. Rappelez-vous que la lèvre supérieure passe trois fois devant la lèvre inférieure.

Voici les zones qui inversement voient la lèvre inférieure passer devant la lèvre supérieure. Rappelez-vous que la lèvre inférieure passe quatre fois très légèrement devant la lèvre supérieure.

M et W

Un moyen de ne pas trop s’éloigner de l’anatomie générique de la bouche est celui-ci :

La lèvre supérieure est en forme de M, la lèvre inférieure en forme de W ou de U, les deux très étirés.

La lettre W convient mieux aux hommes,

le U convient mieux au dessin des bouches féminines.

Sur le plan de la teinte, lorsque les lèvres sont naturelles, elles changent de teinte avec un léger halo, un petit flou.

Dessiner trop nettement la frontière peut donner une impression de rouge à lèvres ou de collage.
N’exagérez pas la teinte des lèvres, restez en dessous de ce que vous voyez. Dans un portrait détaillé, vous éviterez l’effet maquillage, sauf si c’est réellement ce qui caractérise le modèle.

Cette mauvaise habitude vient de l’omniprésence de photo de mode, de publicités pour les cosmétiques ou même de photos d’art qui n’ont pas du tout le même objectif.

Dans un dessin à petite échelle, pour des croquis rapides ou des personnages secondaires éloignés, vous suggérerez la bouche par quelques accents seulement. Trop de détails gâchent facilement une bouche à très petite échelle.

Que se passe t-il quand la bouche s’ouvre ?

Quand le maxilaire inférieur s’abaisse, de profil les dents n’aparaissent pas forcément.

Jusqu’à un certain degré d’ouverture, la lèvre supérieure enveloppe les dents tandis que celles du dessous se dévoilent progressivement.

D’une part la lèvre inférieure s’abaisse mais le maxillaire inférieur s’ouvrant vers le bas, les dents inférieures sont vues en léger surplomb.

Au-delà de ce degré d’ouverture, lorsque le sujet rit, la lèvre supérieure remonte et s’étire, parfois jusqu’au dessus des gencives, laissant paraître les dents supérieures entièrement.

Le volume de la bouche

La bouche affiche quelques déformations de ses volumes au repos, dans des situations d’amertume, d’inquiétude, de douleur ou de tension.

C’est aussi la bouche qui donne le la en matière de sourire, même si les yeux y participent largement.

Souvenez-vous que le sourire ne laisse entrevoir qu’une petite partie des dents supérieures. Tout excès change l’expression souriante en expression négative, sadisme, félonie, hypocrisie.

Chez les personnes âgées, on observe de temps à autres un passage de la lèvre inférieure sur la lèvre supérieure. Ce sont des cas particuliers liés à l’âge ou à la dégradation de l’arc dentaire.

L’amincissement des lèvres est une caractéristique du vieillissement.

Atelier pratique

 Comment faire un “sourire souriant”

Le sourire ne doit pas être une grimace. C’est un sujet sur lequel il y a de gros risques de se fourvoyer. Pour bien mettre en place un sourire, il faut commencer par placer les dents. SI vous ne faites pas cela, vous ferez une fenêtre de prison comme ci-dessus.

Tracez une ligne qui définira la courbure du volume de la bouche. Ne vous trompez pas, il s’agit ici de faire sentir la courbure des mâchoires.

Cherchez l’axe vertical médian et tracez-le. C’est de part et d’autre de cet axe que vont s’installer les dents. Remarquez bien que les dents de dessus sont différentes non seulement en taille mais aussi par leur forme.

Indiquez-les suite à une bonne observation. N’indiquez pas plus que les 6 dents de devant car les autres se perdront dans l’ombre de la bouche. Marquez bien la ligne de démarcation qui souligne le contraste de la blancheur des dents sur le creux de la bouche qui restera privé de lumière.

Repérez bien la place et la hauteur des lèvres sur l’axe médian. La lèvre supérieure ne découvre pas le haut des dents. Le dessus de la lèvre inférieure recouvre souvent une partie des dents du haut. Mais ici j’ai choisi un sourire assez ouvert pour traiter le bas de l’arc dentaire supérieur.

Repérez maintenant le mouvement, la courbure, l’inflexion de la lèvre supérieure dans les coins de la bouche. L’expression vraie du sourire tient en grande partie à la justesse de cette ligne.

Tracez assez nettement le bas de la lèvre supérieure…

…puis la forme et la courbure du dessus et enfin placez la lèvre inférieure. Pensez à amincir légèrement les lèvres car elles sont tendues. Creusez les coins de bouche en assombrissant cette zone.

Remarquez que dans un sourire le contraste existant entre les deux lèvres est moins fort qu’au repos. D’une part la lèvre s’aplatit légèrement et fait donc davantage face à la lumière, d’autre part le sang y circule moins et sa couleur s’éclaircit pour cette raison également.

Quelques bouches

Observez bien ces bouches et demandez-vous pour chacune d’elle ce qui est bien rendu. Toutes ne sont pas anatomiquement parfaites et pourtant aucune d’entre elles ne manque d’intérêt.

Curiosités

Vous pouvez voir d’autres curiosités dans le menu Documentation. Les curiosités s’affichent au fur et à mesure que vous avancez dans votre parcours.

Ange

L’Ange au Sourire, dénommé aussi Sourire de Reims, est une statue dont l’original avait été sculpté entre 1236 et 1245. Cette statue se trouve au portail nord de la façade occidental de la cathédrale de Reims. Son nom est une appellation de la Première Guerre mondiale.

Statue alors anonyme, l’Ange est décapité par une poutre de l’échafaudage en flammes, lors de l’incendie de la cathédrale de Reims, le 19 septembre 1914. Après une chute de quatre mètres cinquante, elle se brise au sol en plus d’une vingtaine de morceaux.
La tête de l’Ange au Sourire est ramassée par l’abbé Jules Thinot, dès le lendemain de l’incendie, et mise en sûreté dans les caves de l’archevêché de Reims. C’est là qu’elle est découverte par l’architecte Max Sainsaulieu, le 30 novembre 1915. Elle sert alors de support pour la propagande française, devenant le symbole du génie français et du patrimoine détruit par l’armée allemande.

Après la guerre et à partir des fragments d’origine et d’un moulage conservé au musée des monuments français (ancien Palais du Trocadéro), cette célèbre figure est reconstituée et remise à sa place, le 13 février 1926.

© Wiki-Signus-IAB

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A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-0xx-1

Dessin de mémoire <<<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice

Dessins facultatifs à conserver <<< Si c’est le cas

FAC-0XX-1

Dessin de mémoire <<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice
FAC-0XX-2
Dessin de mémoire <<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice

Dessins à faire

 

A vos crayons !

 

Dessin d’entraînement facultatif mais conseillé

FAC-230-1

Prenez quelques modèles de bouches sur des magazines, des images que vous trouverez sur internet et faites une planche de croquis rapides qui mettent bien en évidence les M et le W ou le U. Ne tracez pas ces lettres mais faites en sorte qu’elles se sentent clairement.

FAC-230-2

Voici un FAC qui sort de l’ordinaire mais qui sera très instructif.

Prenez une pâte ou une terre à modeler et créez une bouche en volume. Vous retirerez de cet exercice une très grande leçon.

Si vous avez le matériel pour photographier différentes étapes de votre réalisation, envoyez-les sur la messagerie de Piet et le meilleur sera publié en bonus ici-même.
Attention le piqué des photos est indispensable !

Dessins à conserver ou à envoyer à votre tuteur

DAF-230-1

L’idéal pour ce DAF serait d’avoir réalisé le FAC-230-1. Prenez alors vos documents de départ et demandez à un modèle réel de poser pour vous. Faites alors quelques croquis rapides au crayon de la bouche de votre modèle.

DAF-230-2

Sur la même idée que le DAF-230-1, poussez le dessin d’une des poses de bouche tenue par modèle vivant afin de dépasser le stade du croquis.

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Les documents de ce module


Or another element of the global library like these thumbnail pages dedicated to each document

Vos Documents
Modèle 1
Modèle 2
Modèle 3
Modèle 4
Vos Documents

Il peut s’agir de modèles, de curiosités ou de références.
Utilisez les boutons de votre souris (généralement le droit) et affichez-les en grand format. Imprimez-les ou utilisez-les affichés à l’écran.

Modèle 1

Ce modèle , comme le suivant, est extrait de cahiers de dessin proposées dans les classes primaires des écoles françaises au début du XXe Siècle. L’objectif de ces exercices était de faire prendre conscience aux enfants que tout objet devient plus facile à dessiner si l’on a des guides, ici sous la forme d’un quadrillage permettant de mettre en place son dessin sans grandes erreurs.
Vous pouvez essayer vous même de recopier ce dessin sur une feuille blanche à la dimension exacte du modèle, puis de le refaire en ayant imprimé ce document à l’emplacement prévu sous le  dessin proposé. Superposez-les afin de les comparer par transparence sous une source de lumière. Vous verrez aussitôt que les repères évitent les plus grosses erreurs de construction, de proportions ou d’aplomb. Plus tard vous découvrirez comment continuer à se servir de repères sans pour autant tracer un quadrillage.

Modèle 2

Le modèle de la tasse à café est plutôt une curiosité car l’éllipse de l’ouverture de la tasse semble basculer vers nous par rapport à la sous-tasse qui parait plus juste. On peut imaginer que l’auteur de ces cahiers de dessin pour écoliers avait prévu que si l’ellipse du modèle était trop fermée elle finirait en forme de “Calisson d’Aix”, un défaut très courant chez les débutants. Gardez vos ellipses arrondies, jamais pointues.

Modèle 3

Ce modèle n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire… Efforcez-vous de ne pas traiter les ombres mais de dessiner cette tasse “au trait” ou “au fil” c’est à dire comme les deux modèles précédents qui ne s’occupent pas des différentes valeurs (sombres ou claires) de l’objet.

Modèle 4

Comme l’image précédente ce modèle présente des valeurs d’ombre et de lumière. Vous pouvez tracer les contours de ces zones mais ne “remplissez” pas les zones restez “au trait”

Votre prochain module

This short description of the next module with one image is to be found in the next module at the section of the same name “prochainement”, never in the one we are editing (this is due to the way we build the editing tool of the old Signus platform which was searching the content on the next module dynamicly…

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pour l’instant le matériel déjà indiqué plus haut est suffisant pour les premiers modules. Vous serez prévenus dès qu’il faudra prévoir de vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez le temps de l’acheter ou de le commander.

if video version of this module exists.

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Module suivant

Module 60 : Organes du visage : le nez

Organes du visage : le nez

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le nez


Domenico Ghirlandalo visipix.com

Ne dit-on pas d’une chose énorme qu’elle se voit comme le nez au milieu de la figure ?
Le nez serait-il à la fois le centre du visage et l’organe à côté duquel on ne peut pas passer ? Peut-être …

Que Ganesh, dieu hindou, capable de repousser tous les obstacles, vous accompagne dans ce module !

Ce dont on peut être absolument sûr, c’est que ce nez dont nous sommes parfois insatisfaits est l’un des organes les plus révélateurs de la personnalité, tout de suite après les yeux ou plus exactement tout de suite après le regard.

Et justement, c’est sur le nez que notre regard se porte neuf fois sur dix en premier lieu quand nous sommes soudainement en contact avec quelqu’un en face à face.

Le nez est un organe complexe sur le plan anatomique, et contrairement aux apparences, beaucoup plus difficile à représenter qu’une oreille.

Le nez se décrit principalement de profil par son contour et de face par la forme de sa pointe et la position de ses narines.
Dans la peinture cubiste, les nez sont généralement représentés de profil car c’est l’angle qui permet de “l’expliquer” de la manière la plus concise qui soit.

Pour bien le dessiner il est indispensable d’en avoir une vision tridimensionnelle.


Ce n’est pas bien compliqué, encore faut-il avoir pris un jour le temps de décortiquer son anatomie. Le nez est une sorte de coin, enfoncé de biais en plein milieu du visage. Mais c’est un coin sophistiqué, qui ne ressemble à rien d’autre dans la nature et dont la forme n’est géométrique qu’au niveau de son volume général.

Si vous comprenez comment le nez est sculpté, vous saurez le dessiner sous tous les angles. Je vous propose de revoir les éléments anatomiques les plus importants pour bien dessiner le nez et surtout pour bien l’ accrocher sur le squelette.

Je vous retrouve dans l’Atelier Découverte pour une petite leçon d’anatomie…

La leçon d’anatomie…


© BIUM © SIGNUS 2010  Voir note en fin de chapitre

Voici un squelette de face. Vous distinguez l’ouverture triangulaire des fosses nasales.
Cet orifice disparaît complètement sous le nez visible. Seules les narines nous permettent d’entrevoir l’entrée de cette partie creuse du squelette.

Cet orifice triangulaire est surmonté d’une pièce osseuse très importante pour nos dessins. C’est d’ailleurs l’os que l’on nomme “os du nez”. Vu de face, le squelette de la tête est symétrique, la forme du nez le sera également.

De profil, l’os nasal est relevé avec un angle de presque 45°. Son extrémité constitue la partie la plus avancée du crâne avant même que ne s’y accrochent les cartilages du nez. Au dessus de cet os le renflement situé entre les arcades sourcilières s’appelle la bosse du nez. Un nom quelque peu dérangeant pour le dessinateur qui voit ce volume comme une partie du front et non du nez.

En revanche la fosse nasale est sensiblement inclinée vers le bas.

Zones de contact

Le visage, vous l’avez déjà remarqué avec les pommettes ou l’angle du maxillaire, laisse entrevoir la forme du crâne aux endroits où la peau est en contact étroit avec les os.

C’est le cas du nez aux endroits hachurés en bleu. La vue de profil sur la droite de ce dessin montre que le contact direct est perdu dans le creux situé entre la bosse du nez de l’os frontal et le milieu de l’os du nez. La peau, plus épaisse à cet endroit, dessine une courbe plus douce que celle du profil osseux.

L’épine nasale très visible de profil dans le bas des fosses nasales, sur l’axe médian, est le point d’attache de cartilages de la cloison nasale. C’est là que se rejoignent la columelle (partie située entre les narines) et la lèvre supérieure.
Le reste de la forme du nez n’est pas assujetti à la forme de la boîte crânienne mais principalement à celle des cartilages.

Passage de l’os au cartilage

Toutes les variantes de nez existent mais pensez toujours que cet organe prend naissance sur l’os du crâne et se prolonge par une structure cartilagineuse.

Si vous voulez marquer un angle, il ne peut se situer qu’à la jonction de l’os et du cartilage. Ne rabotez pas la partie osseuse.

C’est pourtant ce dont on accuserait della Francesca à moins que son modèle n’ait eu l’os du nez brisé accidentellement. L’histoire confirme la chose :

Frédérico de Montefeltro reçut un coup de lance lors d’une joute en 1450. Après cette date il ne fut peint que du côté montrant son profil gauche, d’autant que les récits de cet accident faits à l’époque décrivait un traumatisme sévère et la perte de son œil droit.

 Anatomie du nez

Les cartilages et les ailes du nez (en bleu ici ) sont recouverts d’un muscle élévateur de la lèvre supérieure et des narines puis d’un autre qui s’étend de l’arrête du nez aux coins de la bouche.

Le tout est recouvert de peau fine sur le haut du nez et plus graisseuse sur les ailes et le bout du nez. On l’appelle d’ailleurs aussi le gras du nez.

Comment sont organisés les cartilages ?

Voici les fosses nasales.

Un cartilage en cloison le septum nasal et deux cartilages triangulaires prolongent l’os nasal.

Deux cartilages latéraux passent par dessus en formant les ailes du nez

Vous voyez ici les cartilages entourés des muscles qui permettent de retrousser le nez.

Les muscles qui recouvrent l’arête du nez sont la dernière couche avant la peau

La peau vient modifier légèrement la forme interne et masquer certains creux situés entre les cartilages.

Voici les mêmes éléments cartilagineux vus de profil. Les cartilages triangulaires situés de part et d’autre du septum qui prolongent l’os du nez.

Les cartilages latéraux formant le bout et les ailes du nez.

Les muscles qui permettent de retrousser le nez…

et ceux qui élèvent la lèvre supérieure.

La peau qui habille le tout en comblant certains espaces situés entre les cartilages.

Voilà pour le principe anatomique.
Mais que voyons nous avant tout cela ?

C’est dans l’Atelier Pratique

Je remercie la Bibliothèque interuniversitaire de médecine (Paris) qui m’a autorisé à utiliser les très belles planches de sa collection, que j’ai fortement retravaillées.

La forme du nez

Cet Atelier Pratique ne vous propose pas un pas à pas. C’est à vous, arrivé au niveau actuel, de faire de nombreux dessins, allant du croquis aux dessin de détails le plus poussé. Selon le temps dont vous disposez, commencez par recopier les images clé de ce module, même très succintement, c’est ainsi que vous progresserez en mémorisant un maximum d’informations.

 

La gamme de formes de nez s’étend à l’infini mais on peut classer déjà le tout en quelques catégories.

Les grands nez et les petits nez…

De profil :

De profil, le nez se décompose en plusieurs courbes qui en décrivent le contour extérieur. Le creux du nez situé juste entre les arcades se prolonge par la courbe renversée du profil nasal. Voyez la façon dont le bout du nez peut prolonger ou contrarier l’arête nasale. De profil, les ailes du nez viennent ourler la narine dont la forme doit vous devenir familière.

les nez droits, avec un creux plus ou moins marqué,

les nez convexes,

bossus, busqués

Les nez concaves, creux, retroussés ou en trompette. S’il est relativement long ou plongeant, le bout du nez sera clairement défini et bien visible. S’il est retroussé vous ferez face à un autre problème de dessin que nous verrons plus loin.

Les nez busqués ou creux peuvent être arrondis ou anguleux.

Long ou court, gros ou petit, en trompette ou busqué, le nez peut avoir un bout rond ou pointu crochu ou relevé.

De face :

De face le nez présente deux difficultés pour le dessinateur. D’abord il y a peu de points de repère contrairement à ce qui se passe de profil. Sur un marbre, qui ne connaît pas les variations de pigmentation qu’on pourrait exprimer au moyen de la couleur, la chose est frappante.

La pointe du nez et les ailes se détachent clairement. L’arête du nez est beaucoup plus difficile à faire sentir de face puisqu’elle n’est qu’un « pli arrondi ». Aucun contour précis n’en définit la forme. Ombres et lumières viennent au secours du dessinateur définissant davantage le volume du nez.

Nez fins, étroits, pincés, nez larges, épais, épatés, tout est possible, mais….

Si ces dernières catégories peuvent se conjuguer avec les profils cités un peu plus haut et même si l’éventail est très important prenez garde à ceci :

Une goutte d’eau de trop et c’est la caricature

Daumier savait dans ses dessins caricaturés, se tenir juste au-delà de la réalité avec une grande précision.

On mesure bien dans ce dessin la parfaite connaissance anatomique, seul chemin possible pour déformer intelligemment.

Ombres propres et ombres portées

Le nez reçoit généralement la lumière d’en haut. Il suivra les variations de valeur comme tous les plans du visages tournés vers le sol. Il sera donc partiellement privé de lumière, donc ombré.

Le nez déclare une ombre propre comme les arcades, la lèvre supérieure et le pli du menton. L’ombre du dessous du nez est en forme de moustache ou de chapeau de gendarme.

Les narines seront légèrement plus foncées et l’arrête du nez sera rendue par l’ombre triangulaire indiquée par la flèche. Vous pourrez placer, comme à droite, d’éventuelles ombres portées qui font avancer la pointe du nez. Cette ombre portée quand elle existe s’accompagne de celles des yeux et du cou qui font  reculer les orbites et découpent le menton.

 

Le problème des narines

Si le nez est un tant soit peu retroussé, vous aurez une vue sur les narines. Et là, attention : il y a une difficulté. Rien de tel pour gâcher un dessin de visage que de faire une plongée excessive dans les narines.

Les narines sont des trous dont la forme est celle d’une goutte d’eau très allongée qui s’arrondit lorsque la narine est dilatée.

Les narines suivent un angle qui se pince vers le bout du nez. N’inventez pas cette forme qui suit les parties cartilagineuses, observez-la puis conformez-vous à ce que vous avez relevé. Soyez prudents dans ce cas de ne pas foncer excessivement l’intérieur des narines. On voit souvent chez le débutant des orifices de narines très noirs sur un dessin pâlichon.

La teinte qui apparaît dans votre esprit est plus sombre que la réalité. Sous prétexte que les narines sont des orifices on les croit totalement privées de lumière. Pourtant, les réflexions de la lèvre supérieure, mais aussi la transparence des cartilages fait que vous n’aurez pratiquement jamais un noir total comme dans la pupille. La différence est subtile mais réelle.

Les deux plis qui démarrent au bord extérieur et postérieur des ailes du nez sont également de bons points de repère pour le dessinateur. Ils ne font presque plus partie du dessin du nez mais y prennent naissance pour rejoindre la bouche à laquelle un module sera consacré.


Egon Schiele 1890-1918 visipix.com

Le nez subit aussi quelques modifications lorsque l’expression change. Pas pour des changements mineurs mais dans le cas du rire, de la forte frayeur ou lorsque la bouche est grande ouverte et que les joues se déplacent. Le nez suit le mouvement, se plissant, fermant ou dilatant ses narines. Toutes ces observations sont à consigner à chaque fois que vous en aurez l’occasion.

Recherche Criminelle

Planche de classification des formes de nez pour la recherche de criminels

Signus IAB Tous droits réservés

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-223-1 
Dessinez une planche de nez d’après modèle vivant

Dessins facultatifs à conserver

FAC-223-1
Recopiez une planche anatomique en couleur

FAC-223-2
Dessinez un nouveau nez pour ce personnage. Veillez à ce qu’il ait une forme et une harmonie qui “collent” avec le dessin original de De Vinci.

La planche avec le nez absent, peut être imprimée au format A4.

Cliquez dessus pour l’afficher.

Votre prochain module

La bouche est sans aucun doute un organe complexe.
Il y a donc une manière de procéder pour explorer cette partie importante du visage, tout particulièrement présente dans les portraits, et d’en faire un élément fort de vos dessins par une bonne connaissance de sa forme générique.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-221-1
“Les muscles de la tête”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


Veuillez vous connecter pour voir vos images personnelles

Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Le Nez

intro (optional)

Read me text (optional) or delete this toggle box

Menu des modules Graphite

10- Checklist des TODO pour chacun des modules

9- Déposer les contenus dans les  accordéons

8- Déposer les prochainement et les corrections depuis les fichiers :
10 à 25 :    https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch/

26 à 50 :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-25-50/

51 à fin :  https://apprendre-a-dessiner.pro/lesson-corr-et-proch-51-fin/

7- Transposer ce qui est SWF

6-                               Mettre les DAF en forme
Ameliorer ce qui peut l’être encore

5- Mettre les liens sur les boutons

4- Mettre les liens sur le menu des modules

3- changer le lien court

2- Relire

List of the most usual chapter titles and chapter positions
to copy pase if needed and shown here in the usual sequence

Conseil
Ce qu’il vous faut
L’observatoire
Atelier Découverte
Atelier Pratique
Curiosités
Dessins à faire
Documents
Chapitre vidéo
Correction
Prochainement
Matériel à prévoir

List of materials needed when different from the previous module(lesson)

L’observatoire

Le nez


Domenico Ghirlandalo visipix.com

Ne dit-on pas d’une chose énorme qu’elle se voit comme le nez au milieu de la figure ?
Le nez serait-il à la fois le centre du visage et l’organe à côté duquel on ne peut pas passer ? Peut-être …

Que Ganesh, dieu hindou, capable de repousser tous les obstacles, vous accompagne dans ce module !

Ce dont on peut être absolument sûr, c’est que ce nez dont nous sommes parfois insatisfaits est l’un des organes les plus révélateurs de la personnalité, tout de suite après les yeux ou plus exactement tout de suite après le regard.

Et justement, c’est sur le nez que notre regard se porte neuf fois sur dix en premier lieu quand nous sommes soudainement en contact avec quelqu’un en face à face.

Le nez est un organe complexe sur le plan anatomique, et contrairement aux apparences, beaucoup plus difficile à représenter qu’une oreille.

Le nez se décrit principalement de profil par son contour et de face par la forme de sa pointe et la position de ses narines.
Dans la peinture cubiste, les nez sont généralement représentés de profil car c’est l’angle qui permet de “l’expliquer” de la manière la plus concise qui soit.

Pour bien le dessiner il est indispensable d’en avoir une vision tridimensionnelle.


Ce n’est pas bien compliqué, encore faut-il avoir pris un jour le temps de décortiquer son anatomie. Le nez est une sorte de coin, enfoncé de biais en plein milieu du visage. Mais c’est un coin sophistiqué, qui ne ressemble à rien d’autre dans la nature et dont la forme n’est géométrique qu’au niveau de son volume général.

Si vous comprenez comment le nez est sculpté, vous saurez le dessiner sous tous les angles. Je vous propose de revoir les éléments anatomiques les plus importants pour bien dessiner le nez et surtout pour bien l’ accrocher sur le squelette.

Je vous retrouve dans l’Atelier Découverte pour une petite leçon d’anatomie…

 

Atelier Découverte

 La leçon d’anatomie…


© BIUM © SIGNUS 2010  Voir note en fin de chapitre

Voici un squelette de face. Vous distinguez l’ouverture triangulaire des fosses nasales.
Cet orifice disparaît complètement sous le nez visible. Seules les narines nous permettent d’entrevoir l’entrée de cette partie creuse du squelette.

Cet orifice triangulaire est surmonté d’une pièce osseuse très importante pour nos dessins. C’est d’ailleurs l’os que l’on nomme “os du nez”. Vu de face, le squelette de la tête est symétrique, la forme du nez le sera également.

De profil, l’os nasal est relevé avec un angle de presque 45°. Son extrémité constitue la partie la plus avancée du crâne avant même que ne s’y accrochent les cartilages du nez. Au dessus de cet os le renflement situé entre les arcades sourcilières s’appelle la bosse du nez. Un nom quelque peu dérangeant pour le dessinateur qui voit ce volume comme une partie du front et non du nez.

En revanche la fosse nasale est sensiblement inclinée vers le bas.

Zones de contact

Le visage, vous l’avez déjà remarqué avec les pommettes ou l’angle du maxillaire, laisse entrevoir la forme du crâne aux endroits où la peau est en contact étroit avec les os.

C’est le cas du nez aux endroits hachurés en bleu. La vue de profil sur la droite de ce dessin montre que le contact direct est perdu dans le creux situé entre la bosse du nez de l’os frontal et le milieu de l’os du nez. La peau, plus épaisse à cet endroit, dessine une courbe plus douce que celle du profil osseux.

L’épine nasale très visible de profil dans le bas des fosses nasales, sur l’axe médian, est le point d’attache de cartilages de la cloison nasale. C’est là que se rejoignent la columelle (partie située entre les narines) et la lèvre supérieure.
Le reste de la forme du nez n’est pas assujetti à la forme de la boîte crânienne mais principalement à celle des cartilages.

Passage de l’os au cartilage

Toutes les variantes de nez existent mais pensez toujours que cet organe prend naissance sur l’os du crâne et se prolonge par une structure cartilagineuse.

Si vous voulez marquer un angle, il ne peut se situer qu’à la jonction de l’os et du cartilage. Ne rabotez pas la partie osseuse.

C’est pourtant ce dont on accuserait della Francesca à moins que son modèle n’ait eu l’os du nez brisé accidentellement. L’histoire confirme la chose :

Frédérico de Montefeltro reçut un coup de lance lors d’une joute en 1450. Après cette date il ne fut peint que du côté montrant son profil gauche, d’autant que les récits de cet accident faits à l’époque décrivait un traumatisme sévère et la perte de son œil droit.

 Anatomie du nez

Les cartilages et les ailes du nez (en bleu ici ) sont recouverts d’un muscle élévateur de la lèvre supérieure et des narines puis d’un autre qui s’étend de l’arrête du nez aux coins de la bouche.

Le tout est recouvert de peau fine sur le haut du nez et plus graisseuse sur les ailes et le bout du nez. On l’appelle d’ailleurs aussi le gras du nez.

Comment sont organisés les cartilages ?

Voici les fosses nasales.

Un cartilage en cloison le septum nasal et deux cartilages triangulaires prolongent l’os nasal.

Deux cartilages latéraux passent par dessus en formant les ailes du nez

Vous voyez ici les cartilages entourés des muscles qui permettent de retrousser le nez.

Les muscles qui recouvrent l’arête du nez sont la dernière couche avant la peau

La peau vient modifier légèrement la forme interne et masquer certains creux situés entre les cartilages.

Voici les mêmes éléments cartilagineux vus de profil. Les cartilages triangulaires situés de part et d’autre du septum qui prolongent l’os du nez.

Les cartilages latéraux formant le bout et les ailes du nez.

Les muscles qui permettent de retrousser le nez…

et ceux qui élèvent la lèvre supérieure.

La peau qui habille le tout en comblant certains espaces situés entre les cartilages.

Voilà pour le principe anatomique.
Mais que voyons nous avant tout cela ?

C’est dans l’Atelier Pratique

Je remercie la Bibliothèque interuniversitaire de médecine (Paris) qui m’a autorisé à utiliser les très belles planches de sa collection, que j’ai fortement retravaillées.

Atelier pratique

La forme du nez

Cet Atelier Pratique ne vous propose pas un pas à pas. C’est à vous, arrivé au niveau actuel, de faire de nombreux dessins, allant du croquis aux dessin de détails le plus poussé. Selon le temps dont vous disposez, commencez par recopier les images clé de ce module, même très succintement, c’est ainsi que vous progresserez en mémorisant un maximum d’informations.

 

La gamme de formes de nez s’étend à l’infini mais on peut classer déjà le tout en quelques catégories.

Les grands nez et les petits nez…

De profil :

De profil, le nez se décompose en plusieurs courbes qui en décrivent le contour extérieur. Le creux du nez situé juste entre les arcades se prolonge par la courbe renversée du profil nasal. Voyez la façon dont le bout du nez peut prolonger ou contrarier l’arête nasale. De profil, les ailes du nez viennent ourler la narine dont la forme doit vous devenir familière.

les nez droits, avec un creux plus ou moins marqué,

les nez convexes,

bossus, busqués

Les nez concaves, creux, retroussés ou en trompette. S’il est relativement long ou plongeant, le bout du nez sera clairement défini et bien visible. S’il est retroussé vous ferez face à un autre problème de dessin que nous verrons plus loin.

Les nez busqués ou creux peuvent être arrondis ou anguleux.

Long ou court, gros ou petit, en trompette ou busqué, le nez peut avoir un bout rond ou pointu crochu ou relevé.

De face :

De face le nez présente deux difficultés pour le dessinateur. D’abord il y a peu de points de repère contrairement à ce qui se passe de profil. Sur un marbre, qui ne connaît pas les variations de pigmentation qu’on pourrait exprimer au moyen de la couleur, la chose est frappante.

La pointe du nez et les ailes se détachent clairement. L’arête du nez est beaucoup plus difficile à faire sentir de face puisqu’elle n’est qu’un « pli arrondi ». Aucun contour précis n’en définit la forme. Ombres et lumières viennent au secours du dessinateur définissant davantage le volume du nez.

Nez fins, étroits, pincés, nez larges, épais, épatés, tout est possible, mais….

Si ces dernières catégories peuvent se conjuguer avec les profils cités un peu plus haut et même si l’éventail est très important prenez garde à ceci :

Une goutte d’eau de trop et c’est la caricature

Daumier savait dans ses dessins caricaturés, se tenir juste au-delà de la réalité avec une grande précision.

On mesure bien dans ce dessin la parfaite connaissance anatomique, seul chemin possible pour déformer intelligemment.

Ombres propres et ombres portées

Le nez reçoit généralement la lumière d’en haut. Il suivra les variations de valeur comme tous les plans du visages tournés vers le sol. Il sera donc partiellement privé de lumière, donc ombré.

Le nez déclare une ombre propre comme les arcades, la lèvre supérieure et le pli du menton. L’ombre du dessous du nez est en forme de moustache ou de chapeau de gendarme.

Les narines seront légèrement plus foncées et l’arrête du nez sera rendue par l’ombre triangulaire indiquée par la flèche. Vous pourrez placer, comme à droite, d’éventuelles ombres portées qui font avancer la pointe du nez. Cette ombre portée quand elle existe s’accompagne de celles des yeux et du cou qui font  reculer les orbites et découpent le menton.

 

Le problème des narines

Si le nez est un tant soit peu retroussé, vous aurez une vue sur les narines. Et là, attention : il y a une difficulté. Rien de tel pour gâcher un dessin de visage que de faire une plongée excessive dans les narines.

Les narines sont des trous dont la forme est celle d’une goutte d’eau très allongée qui s’arrondit lorsque la narine est dilatée.

Les narines suivent un angle qui se pince vers le bout du nez. N’inventez pas cette forme qui suit les parties cartilagineuses, observez-la puis conformez-vous à ce que vous avez relevé. Soyez prudents dans ce cas de ne pas foncer excessivement l’intérieur des narines. On voit souvent chez le débutant des orifices de narines très noirs sur un dessin pâlichon.

La teinte qui apparaît dans votre esprit est plus sombre que la réalité. Sous prétexte que les narines sont des orifices on les croit totalement privées de lumière. Pourtant, les réflexions de la lèvre supérieure, mais aussi la transparence des cartilages fait que vous n’aurez pratiquement jamais un noir total comme dans la pupille. La différence est subtile mais réelle.

Les deux plis qui démarrent au bord extérieur et postérieur des ailes du nez sont également de bons points de repère pour le dessinateur. Ils ne font presque plus partie du dessin du nez mais y prennent naissance pour rejoindre la bouche à laquelle un module sera consacré.


Egon Schiele 1890-1918 visipix.com

Le nez subit aussi quelques modifications lorsque l’expression change. Pas pour des changements mineurs mais dans le cas du rire, de la forte frayeur ou lorsque la bouche est grande ouverte et que les joues se déplacent. Le nez suit le mouvement, se plissant, fermant ou dilatant ses narines. Toutes ces observations sont à consigner à chaque fois que vous en aurez l’occasion.

Curiosités

Vous pouvez voir d’autres curiosités dans le menu Documentation. Les curiosités s’affichent au fur et à mesure que vous avancez dans votre parcours.

Recherche Criminelle

Planche de classification des formes de nez pour la recherche de criminels

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A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-0xx-1

Dessin de mémoire <<<< Si c’est le cas
sujet de l’exercice

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FAC-0XX-1

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FAC-0XX-2
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sujet de l’exercice

Dessins à faire

 

A vos crayons !

 

Dessin d’entraînement facultatif mais conseillé

FAC-223-1
Recopiez une planche anatomique en couleur

FAC-223-2
Dessinez un nouveau nez pour ce personnage. Veillez à ce qu’il ait une forme et une harmonie qui “collent” avec le dessin original de De Vinci.

La planche avec le nez absent, peut être imprimée au format A4.

Cliquez dessus pour l’afficher.

Dessins à conserver ou à envoyer à votre tuteur

DAF-223 -1
Dessinez une planche de nez d’après modèle vivant

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Les documents de ce module

Or another element of the global library like these thumbnail pages dedicated to each document

Vos Documents
Modèle 1
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Vos Documents

Il peut s’agir de modèles, de curiosités ou de références.
Utilisez les boutons de votre souris (généralement le droit) et affichez-les en grand format. Imprimez-les ou utilisez-les affichés à l’écran.

Modèle 1

Ce modèle , comme le suivant, est extrait de cahiers de dessin proposées dans les classes primaires des écoles françaises au début du XXe Siècle. L’objectif de ces exercices était de faire prendre conscience aux enfants que tout objet devient plus facile à dessiner si l’on a des guides, ici sous la forme d’un quadrillage permettant de mettre en place son dessin sans grandes erreurs.
Vous pouvez essayer vous même de recopier ce dessin sur une feuille blanche à la dimension exacte du modèle, puis de le refaire en ayant imprimé ce document à l’emplacement prévu sous le  dessin proposé. Superposez-les afin de les comparer par transparence sous une source de lumière. Vous verrez aussitôt que les repères évitent les plus grosses erreurs de construction, de proportions ou d’aplomb. Plus tard vous découvrirez comment continuer à se servir de repères sans pour autant tracer un quadrillage.

Modèle 2

Le modèle de la tasse à café est plutôt une curiosité car l’éllipse de l’ouverture de la tasse semble basculer vers nous par rapport à la sous-tasse qui parait plus juste. On peut imaginer que l’auteur de ces cahiers de dessin pour écoliers avait prévu que si l’ellipse du modèle était trop fermée elle finirait en forme de “Calisson d’Aix”, un défaut très courant chez les débutants. Gardez vos ellipses arrondies, jamais pointues.

Modèle 3

Ce modèle n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire… Efforcez-vous de ne pas traiter les ombres mais de dessiner cette tasse “au trait” ou “au fil” c’est à dire comme les deux modèles précédents qui ne s’occupent pas des différentes valeurs (sombres ou claires) de l’objet.

Modèle 4

Comme l’image précédente ce modèle présente des valeurs d’ombre et de lumière. Vous pouvez tracer les contours de ces zones mais ne “remplissez” pas les zones restez “au trait”

Bonus

Votre prochain module

This short description of the next module with one image is to be found in the next module at the section of the same name “prochainement”, never in the one we are editing (this is due to the way we build the editing tool of the old Signus platform which was searching the content on the next module dynamicly…

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pour l’instant le matériel déjà indiqué plus haut est suffisant pour les premiers modules. Vous serez prévenus dès qu’il faudra prévoir de vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez le temps de l’acheter ou de le commander.

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Module 59 : Organes du visage : l’oreille

Organes du visage : l’oreille

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les organes du visage

Les organes du visage sont, vous n’apprendrez rien, les yeux, le nez, les oreilles, la bouche. Chacun de ces organes possède des caractéristiques propres. Leur connaissance est un atout pour la réalisation des portraits, mais il y a bien plus que cela dans cette étude. Lorsque vous aurez bien observé chacun de ces éléments, la connaissance que vous en retirerez vous donnera les moyens de dessiner un visage juste. Dessiner juste, n’est pas dessiner parfaitement. Dessiner juste c’est dessiner de manière convaincante. Un croquis peut être juste et un dessin léché peut être faux.

En dehors de ces organes, il existe des éléments visibles qui leur sont en partie rattachés.

Les sourcils, par exemple sont presque indissociables des yeux.

Certains plis très minces et en creux, tels que celui du menton ou ceux des yeux, ou encore les zigomatiques, deux grands plis tout en relief qui vont des ailes du nez aux coins de la bouche, sont très liés aux organes du visage.

Il y a encore les pommettes, les arcades ou les angles de la mâchoire, marques extérieures visibles du squelette qui participent au caractère unique de votre modèle.

Les sourcils accompagnent les mouvements des yeux, le menton et les joues suivent ceux de la bouche.

Vous savez que le dessin d’après un modèle vivant, comme le dessin de mémoire fait appel à divers degrés à des connaissances acquises.

Le dessin recopié d’un document déjà à plat n’appelle pas du tout les mêmes qualités.

Un dessin réalisé d’après photo, si bien exécuté soit-il, ne demande que de la rigueur et de la patience, avec une certaine aisance dans l’utilisation de votre matériel.

Un dessin réalisé d’après modèle, demande une capacité toute autre. Il faut savoir interpréter ce qui est en 3 dimensions en un dessin dénué de profondeur tout en en donnant l’impression de relief.

Johann Füssli

Pour un portrait, vous serez placé à une certaine distance qui ne vous permet pas de voir et l’ensemble et le détail. Votre démarche sera facilitée si vous avez choisi une distance permettant de considérer l’ensemble de votre sujet et que votre connaissance des organes du visage ne vous oblige pas à vous rapprocher sans cesse de votre modèle en tout cas pour construire votre dessin au départ.

En préambule aux 4 modules dédiés aux éléments du visages…

J’aimerais faire une analogie avec la parole et avec la musique. Si vous comprenez une langue étrangère sans être bilingue, il suffit que vous ayez une communication de mauvaise qualité (station radio mal réglée ou mauvais réseau téléphonique) pour que votre capacité de compréhension se réduise instantanément.

Mais dans cette situation, si vous devinez déjà ce que veut vous dire votre interlocuteur, vous compensez facilement la perte de qualité. Prévoyant les mots qu’il va employer, vous les reconnaissez, même en partie brouillés.

Vous aurez le même phénomène en dessin. Si vous connaissez le vocabulaire et le contexte, vous saurez avec une vue d’ensemble de votre modèle, avancer votre dessin et le mettre en place correctement sans en voir encore les détails.

Le contexte en la circonstance sera l’angle de vue et l’éclairage de ce moment précis. Le vocabulaire, c’est la connaissance des formes « génériques » des yeux, nez, oreilles etc.

CC Wikipedia Pymouss

Mais l’analogie avec la musique est celle-ci : un mélomane peut entendre une oeuvre symphonique et en isoler la partie d’un instrument quand le néophyte n’entend que l’ensemble. Il peut donc profiter à d’autres niveaux que l’auditeur ordinaire d’un concert. Lorsque vous dessinez c’est aussi l’objectif que vous devez vous fixer.

Donner au spectateur divers degrés d’ “écoute” en donnant à la fois une image dont l’ensemble est cohérent et solide tout en mettant à sa disposition des petits coins de plaisir visuel selon le regard qu’il a choisi d’y porter.

La suite se passe dans l’Atelier Découverte.

Quand vous entreprendrez un portrait, installé devant votre modèle, la connaissance des formes génériques ne remplacera pas l’observation fine et le coup d’oeil détaillé.

Vous aurez besoin, une fois la construction achevée, de vous approcher de votre modèle pour travailler les détails. Vous veillerez à bien rester dans le même axe et à même hauteur.

Si vous ne voulez pas vous déplacer, vous pourrez observer les détails avec des jumelles, ce que préconisent certains dessinateurs de talent comme David Kassan. En principe le recours aux jumelles est parfait lorsque l’on dessine des personnages en pied ou en plan moyen (de la taille au sommet du crâne).

Pour le portrait d’après nature, c’est aussi un artifice qui vous évitera des déplacements répétés si vous avez le bon instrument optique.

L’intérêt majeur est de pouvoir alterner une vue d’ensemble et un regard sur les détails tout au long du portrait et non en une seule fois pour l’ensemble.

La perspective exacte et les variations de valeurs sont les deux meilleurs moyens de rendre le relief. Les valeurs servent aussi à détacher le visage du fond ou, par un travail sur ce fond, à influencer la tonalité générale de la peau.

Parfois, il faut deviner sur son modèle des formes qui ne se révèlent à notre oeil que par une valeur d’ombre ou de lumière quand aucune ligne ne vient nous secourir pour accrocher et expliquer la forme.

Chaque organe possède un angle de vue sous lequel sa forme est la plus facilement comprise et mémorisée. C’est par ce biais que vous pourrez inventer autant de visages qu’il vous plaira. Vous avez sûrement remarqué qu’on retrouve chez un dessinateur un type de visages quelle que soit la personne représentée.

Regardez par exemple ceux-ci :

Ces visages sont, à peu de choses près, les mêmes.
Il ne suffit pas de changer la coiffure…

Pour bien dessiner de mémoire, il faut avoir bien vu, bien compris et enfin bien mémorisé la structure de chaque objet. Il en est de même pour les éléments du visage.

Mais, en réalité, avoir bien compris la forme d’un nez ou d’une bouche est tout aussi important pour dessiner ce que l’on a sous les yeux. Sous une certaine lumière, des détails peuvent se noyer dans une masse trop éclairée ou au contraire trop sombre.

Epures d’oreilles du cours de Charles Bargue

En connaissant bien ce que vous dessinez, vous vous permettrez de rétablir une description précise de votre modèle en travaillant de mémoire les détails que l’ombre ou la lumière aurait avalés.

Prenez une sphère. Elle est aussi caractéristique de dessus que de côté, de droite ou de gauche. Prenez un objet quelconque et vous constaterez souvent qu’une vue est plus explicite qu’une autre.

Ce tournevis n’est qu’une paire de ciseaux. Elle est moins bien caractérisée par cette vue…

…que par celle-là :

Sous cet angle, vous voyez les lames, les anneaux et la plupart des détails qui en révèlent le mieux la forme et l’aspect. L’information est plus complète.

Dans presque chaque objet ou élément que vous dessinez, il existe un angle qui caractérise le mieux le modèle. C’est le cas pour un nez, un œil, une bouche ou une oreille.

C’est d’ailleurs une des observations qui a servi de théorie au cubisme. Peindre les choses, non comme on les voit, mais comme elles sont. Il n’a fallu qu’un pas pour en conclure qu’un nez est un triangle de profil et que de face un nez reste un nez donc reste un triangle. Vous n’avez pas suivi, ce n’est rien. Je dirais même que c’est normal, il n’y a en fait certainement rien à comprendre.

C’est tout de même dans cet esprit que vous allez, ici encore, augmenter votre connaissance anatomique de manière plutôt ludique. La recherche de l’angle de vue le plus caractéristique permet de mieux comprendre et de mieux mémoriser une forme.

Les oreilles

Les oreilles illustrent bien ce phénomène. C’est pourquoi je vous propose l’oreille en premier lieu. Une oreille est mieux décrite telle qu’elle nous apparaît dans un visage vu de profil.

Classique chez l’enfant, les oreilles et le nez de profil, les yeux et la bouche de face, les cheveux de dessus.

C’est la raison pour laquelle les enfants dessinent des visages avec des oreilles décollées. Ils fusionnent en effet les angles de vue qui décrivent le mieux chaque partie du visage.
Les oreilles se retrouvent ainsi, pivotées de 90 degrés.

L’oreille sujet délicat

L’oreille est un organe assez particulier sur le plan esthétique.

Selon nos critères d’esthétique, l’oreille, ni ravissante, ni laide, est pour le moins curieuse.

Les yeux ou la bouche sont souvent beaucoup plus révélateurs des sentiments de votre personnage. L’oreille, qui selon certaines théories médicales résumerait, de par sa forme proche de celle du foetus, l’ensemble de notre carte santé en miniature, ne révèle que très peu du caractère et des émotions de votre modèle.

Si elle est bien dessinée, l’oreille ne pose pas de problème. Mais si vous la ratez vous créez instantanément un malaise car les oreilles disgracieuses prêtent vite au ridicule.

CC Arnaud Gaillard

Décollées ou pointues, elles rappellent le singe ou le diablotin,

Quentin Metsys

et trop grandes les feuilles du chou.

Pour éviter cela, regardez bien comment est faite l’oreille de profil, comment elle se place dans le visage et comment on peut la simplifier pour ne pas se perdre dans les détails de son anatomie.

Dürer

L’oreille est un ensemble pourtant assez complexe de formes, de plis, de parties concaves ou convexes, minces ou épaisses. Il y a un tri à faire. Si vous dessinez une espèce d’invention ou d’arrangement sans aucun rapport avec la réalité, votre oreille passera très mal. Voyez comme à l’inverse Dürer donne le change ici, avec une oreille pourtant incontestablement soudée au cou bien trop en arrière.

L’oreille de profil

De profil, l’oreille se présente comme un mousqueton ou un maillon de chaîne ouvert dont on aurait serré un côté dans un étau.

Le grand côté forme le pavillon qui est ourlé et mince. Le petit côté est celui du lobe qui, plus charnu, vient se souder plus ou moins tôt dans le haut de la joue. L’oreille et son lobe sont plus petits chez la femme que chez l’homme. Vous dessinerez d’ailleurs toujours des oreilles plutôt trop petites que trop grandes surtout sur les modèles féminins.

En palpant votre oreille, vous n’en découvrirez pas facilement la forme mais vous sentirez bien que le pavillon est cartilagineux et que le lobe est charnu et mou.

1- le tracus   2- l’hélix   3- l’antihélix   4- le tubercule   5- la conque    6- le lobe   7- l’antitracus

Regardez la structure de l’oreille sur ce dessin.  Notez comme l’on retrouve son anatomie générale d’un individu à l’autre même si les petits détails changent sur chaque modèle.

On voit souvent dans les cours de dessin une idée qui ne me plaît pas.
L’oreille serait composée de trois tiers : le pavillon, le creux et enfin le lobe.

Je considère cet aide-mémoire comme trop fantaisiste et il vous amènera à faire des lobes beaucoup trop longs. Je préfère une autre approche qui est plus directement en volumes qu’en mesures :

La partie la plus volumineuse du pavillon tient dans un cercle très faiblement ovalisé.

La partie basse de l’oreille, le lobe et l’antitracus s’inscrivent dans un cercle de moindre taille. Entre un tiers et une moitié du premier. Le tracus trouve place dans le triangle situé en avant des ellipses ainsi tracées.

La conque suit une forme circulaire située en plein milieu de la hauteur de l’oreille.

Une ligne relie les deux cercles les plus importants vers l’arrière de l’oreille.

Cette approche qui peut sembler plus complexe et moins précise, respecte beaucoup mieux l’inclinaison qui doit absolument être respectée dans l’oreille.

Cet angle d’environ 15° est celui que suit l’ovalisation du lobe…

tandis que le pavillon s’ovalise sur un angle de 15° symétriquement opposé.

L’oreille de face et de dos

Dans un visage vu de face ou de dos on voit que l’oreille se construit dans un plan de biais.

Cours de Charles Bargue

Remarquez la petite excroissance cartilagineuse qui vient masquer en partie l’orifice de l’oreille que vous apprendrez à placer justement.

Dans un visage vu de face, l’oreille est plus difficile à représenter. Il y a moins de formes caractéristiques auxquelles se raccrocher. Mais vous n’êtes pas démuni d’informations et, si vous avez les quelques réflexes nécessaires, vous serez sereins au moment de dessiner l’oreille de face. Il faut observer une première fois, après c’est beaucoup plus simple.

 

Cours de Charles Bargue

Pensez à bien faire passer l’helix de l’avant vers l’arrière. (flèche du haut)
Faites tomber le lobe verticalement, il ne suit pas l’angle général de l’oreille. Ne l’enfoncez pas dans la joue.

L’antihelix doit franchement sortir du pavillon et y revenir vers le bas.

Ombrez légèrement le haut de l’antihelix qui se sépare en deux branches. Vous ne pouvez pas représenter ce volume par des traits, ce ne sont que de subtiles ondulations de ce cartilage.

De dos, c’est un peu plus simple car une partie très caractéristique vient à la manière d’un col maintenir le pavillon dans une position très légèrement tournée vers l’avant. Dans la majorité des cas, vous aurez peu d’occasions de dessiner le dos de l’oreille parce qu’il est souvent masqué par les cheveux et que c’est rarement l’angle de vue choisi pour un portrait.

Symétrie des oreilles

Dans la majorité des angles de vue utilisés pour représenter un visage, une seule oreille apparaît. De face ou de dos la symétrie est facile à obtenir mais de trois quarts, il est plus délicat de placer correctement la deuxième oreille, celle qu’on ne voit pas ou dont on ne voit qu’une faible portion.

Il arrive pourtant qu’il faille au moins la situer dans une construction préparatoire, pour placer correctement les branches d’une paire de lunettes par exemple.

La méthode qui consiste à tracer les habituels méridiens et l’équateur de la sphère du crâne vous aidera beaucoup. Vous pouvez au besoin revoir la position de l’oreille dans le module sur le visage où elle a déjà été abordée.

Rappelez-vous toujours que l’oreille a généralement la hauteur d’un nez et se situe au même niveau que lui.

La meilleure chose étant toujours de dessiner, rendez-vous dans l’Atelier Pratique

Le plateau de fruits de mer

Vous pouvez cliquer sur l’image pour voir cette splendide nature morte de Willem Claesz Heda.

Avant de vous lancer dans cet atelier pratique, regardez bien ces deux douzaines d’huitres d’oreilles.

Vous voyez bien que l’on ne peut dessiner une oreille de mémoire sans en connaître au minimum la structure générale et ce qu’il y a de générique dans cette partie de l’anatomie.

Ce que vous savez déjà (cela se voit dans l’ensemble de ces dessins) c’est que le haut de l’oreille est plus important que le bas. Vous savez également qu’il y a un orifice et un lobe. Il y a des plis, des enroulements, vous le savez également mais vos observations vous abandonnent là et vous tapez un coup au hasard.
Le dessin c’est une illusion, mais pas celle-là !

Construction d’une oreille générique

Je vous propose de commencer par dessiner une oreille de profil. Votre sujet regardant vers la gauche de votre feuille. Dessinez les grandes masses sous la forme d’une construction sommaire.


J’ai dessiné un oeil pour vous rappeler le sens de l’oreille sur ce dessin. L’inclinaison de l’oreille entière va dans le sens opposé à la ligne tracée ici. Cette ligne montre seulement que le haut de l’oreille est ovalisé selon un axe proche de celui-ci.

Cette fois le bas de l’oreille est ovalisé dans l’autre sens. Son volume est inférieur. Le cercle tangeant le plus petit est une aide à la construction dont vous vous servirez dans un instant.

Fermez l’arrière de l’oreille en joignant les deux ellipses par une courbe douce.

Commencez par placer le tracus ou tragus. Rappelez-vous qu’il tend à aller vers l’extérieur et qu’il masque en partie l’orifice auditif. Ce dernier est bien creux et vous y trouverez la valeur la plus foncée de l’oreille.

En avant du tracus vous pouvez ombrer légèrement. Le crayon rouge montre un endroit où l’oreille a rejoint la joue.

En face du tracus dessinez l’antitracus et amorcez le dessin du creux de la conque qui s’appuie sur votre plus petit cercle de construction. Choisissez ensuite deux points qui seront les lieux où l’oreille se détachera de la joue et de la tempe.

Dessinez la forme extérieure de l’hélix. Vers l’arrière dessinez ou omettez les déclivités du tubercule et de la liaison avec le lobe. Sur une oreille féminine ces deux accidents sont absents et forment une oreille plus ronde aux courbes plus douces. Le lobe est également beaucoup plus petit sur un sujet féminin.


Passez à la ligne qui détermine la forme interne de l’hélix. La forme de cet ourlet change au fur et à mesure de son parcours. D’abord large et plat il s’amincit et se roule jusqu’au grand axe de l’ellipse supérieure. Il prend ensuite la forme d’un boudin qui subit un renflement au niveau du tubercule quand il existe.


Au delà du tubercule il reprend son épaisseur et très vite se fond dans le lobe en n’y laissant qu’une très lègère déclivité.
Voici venu le moment de déterminer les formes internes. Ce sont les formes internes du dessin de l’oreille. L’oreille internetelle qu’on l’entend en anatomie médicale est totalement invisible de l’extérieur. Elle est même précédée de l’oreille moyenne qui ne débute qu’au fond de l’orifice auditif. Autant dire que le dessinateur n’a à faire qu’à l’oreille tout court.


Dessinez cette courbe en S qui débute de la naissance de l’hélix et va rejoindre l’antitracus en enroulant le cercle central.


A partir de là, tout se passe en volumes subtils. Plus aucune ligne franche ne doit déranger la structure ainsi obtenue. Votre oreille ne demande plus qu’à voir s’inscrire l’antihelix dans le haut du pavillon.

C’est une forme en Y. Une sorte de double pli que j’ai indiqué en rouge mais que vous ne rendrez que par une ombre laissant cet Y accrocher la lumière.

Vous finirez l’oreille par une accentuation de l’ombre et de la forme de l’orifice auditif et une plongée de la courbe de l’helix qui vient se fondre au fond de la conque.

A vous…

Pour ne pas rendre ce module exagérément long, je vous propose de créer votre propre simplification de l’oreille vue de trois quarts ou de face.

Jérôme Bosch

Bosch ne se privait pas de mettre des oreilles dans ses dessins ou ses tableaux.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.


Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-049-1
Il est grand temps de commencer à élaborer vous-même les exercices que vous pouvez faire.

Ceci fait partie intégrante de la créativité.

Il y a mille manières de dessiner une oreille. Seule, sur un visage, ou encore dans un environnement entièrement imaginaire. (voir les curiosités)

A vous…

Ce chapitre des dessins à faire va disparaitre progressivement.
Vous devez compter sur vos idées. Votre plaisir en sera décuplé.

Dessins facultatifs à conserver

FAC-049-1

Imprimez cette planche. Recopiez en une partie en construisant selon les modèles proposés.

FAC-049-2


Complétez la planche après l’avoir imprimée, en ayant bien regardé avant la planche du FAC-049-1. Dessinez avec soin et de mémoire.

Votre prochain module

Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme.
Edmond Rostand

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Aujourd’hui pas de bonus vidéo ici mais vous pouvez vous inscrire à l’initiation au Sight-Size en suivant le lien ci-dessous :

Cette initiation comporte une grande partie offerte afin de vous permettre de juger de l’intérêt de cette technique très typiquement académique.

Inscrivez-vous gratuitement ici pour recevoir toutes les informations sur le prochain cours Sight-Size.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les dessins destinés à la Galerie des Membres.

En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
Il sont aussi accessibles dans une galerie plus confortable dans votre menu Espace Membre/Ma Galerie Perso


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Notez votre progression dans ce module

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Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 58 : Les muscles de la tête

Les muscles de la tête

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Nous voici à nouveau amenés à nous interroger sur ce qui fait qu’un dessin de visage retient notre attention tandis qu’un autre ne nous “parle pas”.


© Erlinda IAB 2010

La forme du crâne donne le ton général pour déterminer le “genre” d’une tête, mais ce n’est pas suffisant. Un ensemble de caractéristiques, plus subtiles encore, nous sont apportées par les muscles sous la peau.

Sur le squelette entier des muscles viennent prendre attache pour contribuer aux mouvements du corps humain. La boîte crânienne est également recouverte de muscles parfois même sur ses faces internes.

Sur le visage les muscles contribuent énormément à extérioriser des sentiments.

L’anatomie artistique peut vous inquiéter. Soyez tranquilles, il n’est pas question de vous prendre pour un médecin ou un ostéopathe.

Je voudrais seulement que vous ayez conscience des grands volumes et des fonctions essentielles des muscles qui sont utiles aux artistes.

L’étude des muscles du corps humain peut se faire en 4 étapes :

1 – Repérer les emplacements des muscles profonds

2 – Observer la forme des muscles superficiels au repos

3 – Connaître les mouvements des parties du corps que
les muscles permettent

4 – Savoir reproduire les déformations que subissent les
muscles en contraction

Le plus simple est de commencer tout de suite dans l’Atelier Découverte.

 

Bourgery – autorisation de la BIUM

Les muscles du corps humain sont très nombreux et vous vous demandez peut-être la raison pour laquelle j’ai choisi de séparer l’étude des muscles en deux volets :

Celui du tronc et des membres d’une part, que vous trouverez dans la branche “corps humain”

Celui de la tête et du cou qui fait partie de la branche “dessiner une tête”

Ma motivation est double. D’une part le portrait intéresse beaucoup d’entre vous.
D’autre part, si l’on considère que le dessin de nu est une branche artistique bien à part, vous serez amenés à dessiner le corps habillé dans la majorité des cas.


© Erlinda IAB 2010

Le visage, lui, est toujours nu. C’est donc essentiellement l’anatomie qui fera le sujet principal d’un portrait et non une action, une pose ou une attitude.

Le cou me semble aussi indissociable de l’étude de la tête. Il en est le support et révèle beaucoup sur la personne.

Vous verrez, je l’espère, qu’il y a une unité tête et cou aussi bien esthétique qu’expressive.

Vous avez abordé les expressions de manière très rapide dans un module précédent, vous n’avez pas encore fait le lien entre ces expressions et la “mécanique musculaire” sous-cutanée.

C’est l’objet des deux modules consacrés aux muscles du cou et du visage.

Peut-être contribueront-ils à lever un coin de voile sur une des énigmes de la peinture classique.

Les trois catégories de muscles de la tête

Pour simplifier la compréhension du système, une classification en trois groupes est assez facile à retenir.

1. Les muscles masticateurs
Les masticateurs servent à mettre en action la mâchoire.

2. Les muscles peauciers
Les peauciers sont groupés autour des orifices de la face. Ils sont parfois circulaires parfois allongés et permettent l’élévation des sourcils, l’ouverture ou la fermeture des paupières ou celle de la bouche et des lèvres.

3. Les muscles du cou
Ils sont attachés au crâne soit à l’avant de la tête soit à l’arrière, du côté de la nuque. Il suffit d’avoir tenu un bébé dans les bras pour prendre conscience du poids élevé de la tête. Les muscles du cou supportent en permanence les mouvements de la tête. Ils permettent des mouvements circulaires. Les muscles du cou sont répartis en trois couches : le plan profond, le plan moyen et le plan superficiel.

Faut-il connaître l’anatomie par coeur ?

Certainement pas et nous allons faire le tri.
Pour le dessinateur, le plan profond n’a généralement que peu d’intérêt. La forme des muscles profonds n’est pas visible sous la peau. Il arrive même que les muscles situés par dessus, donc au plan moyen, ne subissent pas de déformation à leur contact. C’est la raison pour laquelle les muscles profonds ne seront pas étudiés ici. A peine seront-ils mentionnés.

Les muscles du plan moyen peuvent davantage se faire sentir, vous le verrez très clairement. Dans ces muscles du plan moyen, nous verrons ceux qui ont une influence et nous ne nous intéresserons pratiquement pas aux autres.

Les muscles superficiels, eux, nous intéressent. Ainsi, devant le nombre important des muscles, nous ne devons pas nous inquiéter et garder toute notre attention centrée sur quelques merveilles de la mécanique humaine.

Faisons un état des lieux

J’aimerais vous poser une question. Vous savez juste que le cou n’est pas un cylindre parfait. Vous avez remarqué quelques volumes longitudinaux.


Vous savez que certains de ces volumes doivent être dessinés parce qu’ils sont visibles sous la peau. A priori, vous ne savez pas exactement si ce sont des muscles ou des tendons. Mais…

..vous savez certainement que le cou décrit deux courbes allant rejoindre les épaules.

Et sauriez-vous dessiner ce qui se passe quand la tête tourne alors que les épaules restent de face ? Le cou change de forme, un muscle apparait en saillie. Cela se voit nettement chez certains individus. Vous le visualisez presque, mais vous avez un doute…

Hum! Hum! Dans quel sens est-il incliné ? Et plus terrible encore, vous vous demandez si ce muscle est plus large en bas ou en haut. Qu’allez vous faire avec tant de possibilités ? Dessiner au petit malheur la chance ? Bien sûr en regardant ces deux croquis vous pencheriez plutôt pour la version de gauche, et après quelque réflexion pour celle de droite, et puis finalement non, la gauche.

Que faire ?

Vous pourriez prendre un modèle ou chercher un document, comme cette photographie et vous rendre compte que ce n’était aucune des deux premières solutions la bonne. Ce muscle est vertical quand la tête est en rotation. Si vous deviez apprendre tous ces aspects par coeur, vous en auriez pour des années à mémoriser chaque modification engendrée par les mouvements les plus simples.

Au lieu de cela une connaissance même assez succincte de l’anatomie vous permettra de répondre aux plus fréquentes de vos interrogations.

Un grand muscle long vient relier le crâne en arrière de l’oreille (la mastoïde du temporal) à la clavicule et au sternum. On comprend dès lors que ce muscle attaché de biais quand la tête est droite, devienne vertical au moment où l’oreille vient à la verticale du sternum dans le mouvement de rotation de la tête.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Je vous propose justement de voir un peu plus en détail les muscles du cou.

Les muscles postérieurs du cou

Les muscles postérieurs sont ceux qui sont visibles dans le dos.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Voici les muscles profonds du cou. Ils s’attachent au bas de la boîte crânienne.
La flèche du centre montre le petit droit postérieur, celle le plus à l’extérieur montre le petit oblique (nul besoin de retenir ces noms).

Aucun de ces muscles profond n’est visible sous la peau, nous pouvons donc les ignorer. Ils constituent tout de même une base sur laquelle les muscles du plan moyen vont reposer.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Dans la partie droite de cette image, j’ai appliqué la couche de muscles du plan moyen. L’un va s’attacher à l’omoplate (Angulaire de l’omoplate), l’autre va du bas du crâne à la colonne vertébrale, c’est le Splénius de la tête.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Voici la couche du plan moyen reportée des deux côtés. Elle va servir de base aux muscles superficiels, ceux que vous verrez se dessiner sous la peau du cou.

Bourgery – autorisation de la BIUM

J’ajoute maintenant une couche de muscles sur le plan moyen (flèche bleue). La flèche supérieure montre le muscle que nous avons repéré tout à l’heure et qui devient vertical lorsque la tête est en rotation (Sterno-Cléïdo-Mastoïdien).
Le grand muscle triangulaire vous est beaucoup plus familier car il est très visible sur les dos musclés. C’est le trapèze.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Voici les deux trapèzes qui complètent la musculature du cou et du dos.

Repérez bien les saillies importantes du trapèze de chaque côté du cou vu de dos.

Ainsi vous dessinerez le cou avec beaucoup plus de réalisme si vous vous souvenez de ces deux muscles bien visibles.

Les muscles sur le profil du cou (latéraux)

Bourgery – autorisation de la BIUM

Le trapèze est également bien visible de profil et le Sterno-Cléïdo-Mastoïdien fait un angle bien marqué de près de 20 ° avec la verticale.


Bourgery – autorisation de la BIUM
La couche supérieure de muscle de la peau laisse bien voir la pomme d’Adam et adoucit un peu la saillie du Sterno-Cléïdo-Mastoïdien qui reste pourtant très visible.

Voici l’ensemble un peu accentué, tel qu’on le verrait chez un homme âgé mais musclé.

Les muscles sur l’avant du cou (antérieurs)

Bourgery – autorisation de la BIUM

Voici la couche profonde. Comme pour les autres vues, une observation rapide nous informe de l’absence de parties osseuses directement en contact avec la peau. Le cou est bien rempli par un réseau de muscles longs.

Bourgery – autorisation de la BIUM

De face, le Sterno-Cléïdo-Mastoïdien  présente un angle léger, il n’est donc pas vertical. Il se divise en deux branches vers le bas. On sent le creux que forme cette fourche à deux branches avec le doigt mais il n’est pas visible sous la peau.

Le trapèze se devine sur un sujet vu de face.

Il est bombé sur les sujets très musclés.

Bourgery – autorisation de la BIUM

Les deux Sterno-Cléïdo-Mastoïdiens  se rejoignent presque aux bords internes des clavicules.

Ils forment un creux visible chez tous les individus qui s’accentue lorsque le menton est rabattu sur le cou.

Une bonne connaissance des muscles permet un dessin plus intéressant et plus vivant.

Pour cet atelier pratique, je vous propose deux parties.

Partie 1 Muscles

Imprimez l’une des planches muettes et placez au moyen d’un crayon assez épais les muscles au fur et à mesure que vous relisez l’Atelier Découverte.

A vous d’illustrer ce chapitre en envoyant vos dessins dans les galeries des DAF.

Vous pouvez aussi utiliser cette planche


Partie 2 Vue anatomique externe

Dessinez d’après modèle des croquis ultra rapides de cous droits, inclinés, en extension, en torsion.

Voici la manière dont vos dessins doivent être traités :

Si vous n’avez pas encore fait poser un modèle pour vous, c’est le moment.

Planches muettes

Voici une série de planches qui vont vous servir à placer les muscles du visage comme cela est proposé dans l’Atelier Pratique.

Choisissez sur cette grille le pourcentage d’opacité qui conviendra à votre imprimante pour obtenir un tracé très léger. 70 % est généralement adapté.

Planche muette à 0 %     Planche muette à 30 %     Planche muette à 50 %

Planche muette à 60 %     Planche muette à 70 %     Planche muette à 80 %

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-221-1
Dessinez un bel écorché de cou au crayon de couleur.

DAF-221-2
Dessinez une tête au trait. Placez-y, de mémoire, les muscles principaux du cou.

DAF-221-3
Dessinez un bas de visage et un cou en faisant bien ressortir les muscles et les parties saillantes de l’anatomie sous la peau. Vous pouvez utiliser les modèles ci-dessous ou demander à une personne de votre entourage de poser.

 

 

Dessins facultatifs à conserver

FAC-221-1
Recopiez le bel écorché de tête ci-dessous ou dessinez d’après un document de votre choix les muscles du cou.

cliquez pour télécharger

FAC-221-2
Dessinez une tête au trait. Placez-y les muscles principaux du cou en respectant l’ordre des plans montrés dans l’Atelier Découverte.

Votre prochain module

Pour mémoriser les différentes parties du visage, connaître leur forme exacte et savoir ainsi les dessiner dans toutes les positions, vous suivrez l’exemple du petit Marco.

Mémorisez les éléments du visage tels qu’ils sont et non tels que vous les voyez. Vous avez dit cubiste ?

C’est votre meilleure chance de dessiner un jour comme Frederick Sandys.
On commence avec l’oreille !

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Correction générique du DAF-86-1
“La machine à perspective”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

Montage de la perspective du DAF-086-1 (modèle 1)

Voici la situation proposée au départ.

Tracez la première ligne parallèle à un côté de la forme verte…

puis la deuxième.

Elles sont parallèles avec les faces fuyantes de la forme verte et font un angle droit.

Abaissez sur l’horizon les points d’aboutissement des lignes fuyantes sur le tableau.

Cela vous donne deux nouveaux points de fuite, cette fois en perspective.

Déplacez la vue en élévation vers la ligne de terre.

Reportez la hauteur en face du point de visée de l’oeil.

Ce sera l’arête avant (en bleu) du parallélépipède, vu en perspective.

Raccordez les angles aux nouveaux points de fuite. A gauche…

A droite…

et à nouveau pour le haut du volume…

Une fois les deux faces fuyantes définies, leur profondeur doit être choisie.

Tracez une ligne qui relie chaque angle de la vue en plan…

au point de visée…

pour repérer l’endroit où elles couperont…

le tableau vu en plan.

De là, abaissez des verticales…

Elles définissent la profondeur exacte du volume.

Les dernières fuyantes terminent la construction.

Si vous avez obtenu ceci, votre exercice est réussi.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 52 : L’eau (1)

L’eau (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

L’eau

Lorsqu’elle s’offre à nos yeux dans un paysage, l’eau apporte toujours un élément esthétique de valeur. Mais, vous l’avez remarqué, l’eau prend des aspects si différents pour le regard (comme les nuages dans le ciel) que, pour en rendre la spécificité, il faut commencer par ordonner un peu les choses.

Regardez un étang en sous-bois, approchez-vous et prélevez un verre de cette eau. L’étang vous apparaît vert foncé, l’eau dans le verre est transparente.

L’eau est un fluide, elle peut stagner dans une flaque ou dans une mare. Mais bien souvent l’eau court, coule, saute, jaillit, et bondit même parfois. N’oubliez jamais qu’il s’agit d’un fluide qui répond à des lois physiques. Cela vous évitera quelques erreurs dès le départ.

Selon ses mouvements, sa masse ou son environnement, la couleur apparente de l’eau comme sa couleur réfléchie changent du tout au tout.

L’influence de la luminosité ambiante, de la teinte du ciel, et de phénomènes naturels comme la température y sont souvent pour beaucoup.

Vous avez déjà observé qu’un plan d’eau visiblement bleu foncé un matin peut devenir vert ou gris dans les heures qui suivent.

Et puisque le crayon noir ou graphite ne nous permet pas de rendre des couleurs, c’est en terme de valeur que vous allez vous attacher à bien observer, bien sentir et bien comprendre ce qu’est l’eau.

Les plans d’eau calme

Vous trouverez dans cette catégorie la mer en l’absence de vent, les lacs, les étangs, les canaux (qui n’ont pour ainsi dire pas de courant), les petites rivières calmes, les flaques et toutes les zones d’eau presque statique.

Ces plans d’eau sont parfois de véritables miroirs qui vous amènent à dessiner deux fois le même sujet, une fois la tête en haut et une fois la tête en bas.

Penser que l’on va dessiner deux parties symétriques est une vision trop simplifiiée puisque, vous le savez, les reflets des choses ne sont jamais semblables à la chose elle-même. Ils en sont le pendant vu sous un autre angle et dans un autre environnement.

La preuve : l’image ne peut être retournée sans perdre toute crédibilité.

Il se présente alors deux risques pour le dessinateur, deux possibilités de trébucher.

La première serait de n’avoir pas vu les différences d’aspect visuel existant entre l’original et le reflet. La deuxième serait de dessiner un reflet ne respectant pas les règles de la perspective.

Le module de la branche perspective sur la construction précise des reflets sera assez clair sur cette question et je propose de vous en tenir pour l’heure aux aspects de forme et de tons que peut prendre l’eau. En attendant de connaître les règles de perspective pour les reflets, vous pourrez faire de bons dessins en ouvrant bien vos yeux devant le paysage réel. Restez objectif devant votre modèle et les choses iront déjà assez bien…

L’eau vive

Les torrents, les cascades, les jets d’eau, les rivières et toutes les chutes d’eau, tous les déversoirs naturels ou artificiels, toutes les projections sont des sujets où l’eau est “vivante”. A chaque instant sa forme change, ses reflets aussi.

Il y a pourtant un phénomène visuel amusant. Observez un torrent, vous remarquez que l’eau qui coule contre un rocher s’enroule dans un mouvement permanent et qui donne par sa régularité une illusion de fixité. On sait que les particules d’eau qui forment ces bourrelets puis ces mouvements d’écume en contournant un obstacle se renouvellent sans arrêt. Pourtant on la perçoit comme une matière plus solide, comme une pâte de verre encore molle.

Elle ressemble alors à la glace.

La photo qui fige l’eau donne parfois cet aspect irréel aux masses d’eau en mouvement. Mais dans un dessin, allez-vous reproduire ou éluder cet effet particulier ?

Le choix du photographe

Quand un photographe est un peu habile avec son appareil, il peut volontairement allonger ou raccourcir le temps d’ouverture de son obturateur. Photographiant l’eau d’une cascade, il peut choisir son temps de pose. Cela donne une photographie différente dans chaque cas. Si la pose est brève, l’eau de la cascade sera figée et montrera des milliers de gouttes bien nettes et se détachant les unes des autres comme des billes de verre allongées par leur mouvement.

Si la pose est plus longue, plusieurs positions successives de chaque goutte seront superposées sur la pellicule et cela créera des multitudes de traits clairs suivant le sens de leur déplacement. Il en résultera un certain flou dû à la vitesse de déplacement des gouttes.

Mais ce résultat sera sans doute plus réaliste, et se rapprochera mieux de ce que perçoit l’oeil nu.

Si vous optez pour cette deuxième approche, vous rendrez le flou et le mouvement par des petits traits parallèles au mouvement d’écoulement de l’eau. Cet effet ne doit pas être exagéré au risque de tomber dans la convention. Il ne s’agit pas de l’approche cartoon dont les traits situés derrière les objets en indiquent le mouvement. C’est là une convention de bande dessinée qui est du plus triste effet dans un paysage.

Tonalité et reflets en eau calme

Revenons à ce miroir presque parfait…

La moindre brise modifie les reflets. Il se passe alors deux choses différentes. Tout d’abord le miroir s’opacifie comme un verre cathédrale et le reflet est hachuré en milliers de petites facettes qui le rendent trembloté et flou. Mais ce qui est frappant ici c’est la disparition des cimes. Un phénomène qui s’explique par l’allongement du reflet qui s’étire verticalement comme un lampion en papier ou un soufflet d’accordéon.

Lors de précipitations sur l’eau, ce miroir se modifie encore et devient grenu. On ne sent plus uniquement les frisures du vent mais la surface toute criblée se rapproche d’un verre sablé.

Voyez sur la photo qui suit deux ou trois observations utiles à faire.

1- Le ciel est plus sombre dans le reflet qu’en réalité.

2- On croit voir plus de rose dans le reflet que dans le ciel, c’est totalement faux.

3- Les petites plaques de gelée sur la surface cassent légèrement le reflet comme si l’on avait donné des coups de gomme. Tiens, faudrait-il chercher plus loin pour rendre cet effet dans des paysages d’hiver ?

Pour rendre le reflet d’un objet, vous penserez à observer la tonalité générale de ce qui se reflète par comparaison avec l’original.

Souvent l’ensemble est à la fois un peu plus sombre et un peu moins contrasté. Mais ceci n’est pas une règle.

Si j’ai attiré votre attention sur les différences entre le reflet et son modèle, c’est pour vous préciser maintenant qu’il y a aussi des effets qui affectent de la même manière l’objet et son image.

Les effets de brumes au loin, élément indicateur de la profondeur s’observent parfois très nettement dans la nature. La brume n’est naturellement pas plus forte au loin qu’au premier plan. C’est l’accumulation de particules humides qui donne cet effet de grisaille au loin.
Les couleurs se désaturent avec l’éloignement. Remarquez clairement à quel point le reflet suit cette même règle.

Et si vous voulez pousser l’observation à un degré encore supérieur, vous remarquerez que la désaturation du reflet est moins dégradée que celle de l’objet réel.
Autrement dit, la différence de densité entre le sujet et son reflet est plus grande au premier plan, tandis qu’au loin, l’objet et son reflet sont presque de densités identiques.

Sur un plan d’eau, il y a parfois une légère teinte laiteuse qui “blanchit” l’ensemble de la gamme de tons de la partie réfléchie.

L’observation est importante pour être dans le vrai, mais une fois que vous aurez considéré que le reflet est plus clair ou plus foncé, ne changez plus d’avis. Soyez cohérent dans votre gamme de tons.

Les reflets en eau faiblement agitée

Un cygne…  et le miroir se brise.

Lorsqu’il y a de nombreux mouvements sur la surface de l’eau, les objets reflétés presque à l’identique, comme les arbres ou les bateaux, ne sont pas les seuls éléments qui donnent cette impression de fluide. Les facettes de l’eau s’orientant en tous sens, il y a toujours une organisation cisaillée et contrastée des reflets sombres et de ceux du ciel ou du soleil qui retournent vers l’oeil du spectateur.

Ces taches très lumineuses sont importantes à mettre en scène.

Prenez le temps de bien regarder et, comme toujours, faites des observations pour vos dessins de mémoire.

Voyez ce jeune cygne, il avance perpendiculairement à des ondulations régulières. Il crée lui-même des ondes qui vont rencontrer les premières. Il en résulte des plus petites surfaces en losanges. On ne perçoit pas toujours cette forme au premier coup d’oeil, mais l’étude de la mer est très instructive sur ce plan. Vous remarquez aussi que le reflet de la tête n’est pratiquement pas cisaillé.

Cette fois l’eau s’agite davantage. Repérez-vous les reflets de la tête ?

Elle est présente deux fois car deux surfaces proches ont l’angle exact qui renvoie cette image à votre oeil. Voilà le petit détail qui fait plus vrai que nature dans un dessin.

J’aimerais vous poser une question.

Auriez-vous osé dessiner de telles réflexions sur un dessin pour rendre la surface de cette eau ondulante ? Pourtant remontez de deux images et constatez que la photo est tout à fait naturelle.

Les mouvements d’eau de la rivière

En rivière, les lignes de force des mouvements de l’eau suivent une ligne naturelle qui vient de la forme du lit du cours d’eau.

Fleuve, rivière, ruisseau, peu importe, les mouvements de leur eau sont à peine perceptibles tant qu’ils ne rencontrent pas d’obstacles ou de hauts fonds.

Juste quelques cisaillements généralement très longs permettent de faire sentir la déformation de la surface.

Un effet que l’on retrouvera en bordure de mer.

Mais en rivière, le vent ou le passage des barques et des bateaux peut agiter sérieusement le cours d’eau le plus tranquille.
Comme c’est le vent qui crée les plus forts plissements sur la surface de l’eau toutes sortes de rides peuvent se former selon sa force et sa direction.

Il faut avouer que pour ce qui est du vent, c’est en mer que l’on voit les plus beaux spécimens de déformation du plan d’eau. C’est ce je vous proposerai de découvrir dans le prochain module consacré à l’eau. Mais en attendant, il me semble qu’il est temps de passer à L’Atelier Pratique.

Un Atelier Pratique différent des précédents

J’aimerais vous conduire subtilement vers l’état d’esprit créatif.

J’ai promis que petit à petit je vous montrerai le chemin pour développer une attitude créative permanente.

Ce n’est pas une recette à appliquer au moment de créer. C’est une attitude mentale. J’entends vous y conduire si c’est votre désir.

Si c’est votre désir….

Si c’est votre désir…

Si c’est votre désir…

Ne confondez pas le désir et l’envie, pas plus que le souhait et la volonté.

Votre désir doit être ardent et profond, même s’il vous échappe encore, il faut que vous le sentiez, que vous perceviez qu’il vit déjà en vous. Peu importe si c’est dans un endroit reculé de votre être.

Avec ce module nous allons voir comment on nourrit une attitude créative sans copier mais en s’immergeant dans le spectacle que vous proposent les autres.

Tous les dessinateurs et tous les peintres ayant atteint une maîtrise y sont parvenus en s’inspirant des autres. S’inspirer, c’est comprendre la démarche, la faire sienne un moment puis l’interpéter avec sa personnalité. Cette personnalité ne doit pas se chercher. Elle existe, il suffit de la faire parler, de lui donner le droit de se mettre en avant.

Je vous propose donc de regarder des interprétations de l’eau. Il n’est pas question de les mettre au même niveau. Il y a des merveilles, il y a des choses plus simples. Mais toutes ont un intérêt pédagogique et stimulant. Ne passez pas trop vite en sous-estimant ce que vous pouvez en retirer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passez maintenant à la phase pratique en vous lancant, vous aussi, dans une image avec un petit coin d’eau, ensuite voyez le chapitre “Dessins à Faire”.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-115-1
Interprétez un paysage de votre cru sur la base des 4 photographies données dans l’onglet “Documents”

La technique est libre mais le dessin ne doit en aucun cas recopier l’une ou l’autre des photos. Vous devez créer une composition et une ambiance qui rappellent cet endroit, comme si vous aviez fait une photo supplémentaire à mon insu et que vous l’aviez prise comme modèle.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-115-1
Dessinez des petites vignettes (2 ou 3) avec un plan d’eau ou une rivière très calme.

FAC-115-2
Dessinez le même paysage mais en y mettant plus de temps et en respectant la lumière de la vignette satisfaisante.

Votre prochain module

Le visage se transforme sans cesse au cours de la vie. Très rapidement dans les premières années, puis de manière imperceptible, les proportions de la tête humaine sont des défis pour le dessinateur…
Avec les bébés, vous allez faire vos premiers pas.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
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En principe vous trouvez ici tous vos dessins mis en galeries ou en attente de validation.
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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 56 : La machine à perspective

La machine à perspective

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Vous avez acquis maintenant une connaissance assez complète de la perspective. Tout le problème consiste à oublier les recettes pour les remplacer par un sens perspectif.

Votre sens de la logique optique et de la perspective doit pouvoir vous éviter les plus grosses erreurs et vous pouvez considérer maintenant que tout ce qui ne paraît pas faux à l’oeil est juste.


Schuebler

Mais la perspective n’a pour ainsi dire pas de limites. On peut toujours faire plus compliqué ou plus « tordu ».

Dans certains cas, la qualité d’interprétation d’une construction en perspective lui donne une présence illustrative remarquable.

Certains illustrateurs, de nos jours encore, sont spécialisés dans les représentations architecturales de bâtiments encore au stade du financement du projet. Leur responsabilité est importante dans le succès de l’opération immobilière. Bien souvent, les promoteurs ont recours à des artistes alors que tout existe en images de synthèse. Que cherchent-ils ?

Ils cherchent à dépasser l’exactitude. On sait qu’il existe une représentation mentale qui prédomine dans un souvenir sur la véritable perspective.

Mais pensez-vous que l’on puisse y accéder sans connaître les moyens de dessiner juste ? N’est-il pas indispensable de bien connaître avant d’interpréter ?

Je vous propose dans ce module de “construire” avec vous la machine à perspective qui vous aidera dans toutes les situations…ou presque.

J’aimerais vous faire découvrir le nec plus ultra, en somme…

C’est dans l’Atelier Découverte…

Une machine que vous construirez en quelques minutes

Si vous suivez avec un peu d’attention les phases de la construction de cette machine, vous pourrez en reconstruire une toute neuve, chaque fois que vous en aurez besoin.

Il est tellement surprenant de voir combien d’artistes renoncent au sujet qu’ils avaient choisi de traiter, seulement par peur de résoudre un problème de perspective.
Si vous le voulez, vous pouvez vous mettre définitivement à l’abri de ces limitations.

D’ailleurs, avez-vous remarqué qu’un dessin bien réalisé au niveau de la perspective peut séduire celui qui le regarde sans qu’il en connaisse la raison ?

La perspective juste gommera le côté “amateur” d’un dessin, et le spectateur sera prêt à y entrer d’autant plus volontiers.

Chassez les idées préconçues :
la perspective, c’est simple et carré !

Vous allez dessiner “à la machine” à perspective un dé à jouer. Ensuite, sur le même principe, quand vous l’aurez admis, vous allez pouvoir dessiner un bâtiment entier, sans erreur de proportions.

Imaginez qu’un jour, vous ayez envie de dessiner une pièce avec des meubles, une fenêtre, une cheminée, des lustres, des tapis et des objets. Avec cette même machine, vous allez vous en sortir facilement.

Du plus simple au plus complexe

Regardez ces trois faces d’un même dé. La vue de dessus est verte, la vue de face est bleue, celle de côté est ocre.
Vous savez que ces faces se touchent, dans la réalité, par une de leurs arêtes, et forment un angle. Vous savez qu’un dé présente, en réalité, plusieurs faces à la fois, mais qu’en perspective, une face, tout au plus, peut être carrée, les autres subissant les déformations de la perspective. Tout cela vous est évident, mais, si j’insiste sur ce point, c’est pour attirer votre attention sur une chose.

Vous avez, sur ce dessin, plusieurs vues d’un même objet et, pour vous représenter l’objet réel, vous devez faire une abstraction. Vous devez admettre que l’objet peut se voir par trois côtés à la fois.
C’est ce que l’on voit sur les plans d’architecte ou sur les dessins techniques destinés à la fabrication.
Dans la machine à perspective, vous aurez à admettre également cette notion, mais vous le verrez, on peut justement très vite « se faire à l’idée ».

Regardez pour l’instant la face verte, celle du dessus. Elle est verte comme un pré carré vu d’avion. Ainsi, sa couleur vous rappellera que vous êtes en train de regarder le dessus du dé.

Voici la première pièce de la machine : c’est la ligne grise qui vient contre l’angle du dé. Elle représente le tableau. Vous n’en voyez que la tranche. Ce tableau est un plan vitré, interposé entre votre œil et l’objet que vous mettez en perspective. Sa position et ses dimensions définissent le cadrage de votre dessin.

La ligne fine pointillée est perpendiculaire à ce tableau et représente votre rayon visuel. Le rayon visuel est toujours perpendiculaire au tableau. Vous pouvez déjà en conclure que vous avez choisi une vue angulaire sur ce dé, avec votre regard dirigé exactement sur l’arête verticale vous faisant face. Vous ne savez pas pour autant si vous allez voir ce dé plutôt par-dessus ou plutôt par-dessous. Cela, vous le définirez plus tard, tout comme la distance à laquelle vous vous trouvez pour le regarder.

Pour mieux utiliser votre machine à perspective, vous allez imposer à l’ensemble une rotation, de façon à mettre votre tableau bien parallèle au bord de votre feuille de papier.

Maintenant, prolongez par deux lignes les côtés du dé qui touchent le plan du tableau. Placez un point qui montre la distance à laquelle vous vous trouvez du sujet. Ce point, ici repéré par une étoile bleue, se trouve forcément sur le rayon visuel, puisqu’il en est l’origine. C’est le point de vue.

Tracez enfin une parallèle à la première des deux lignes diagonales. Cette ligne, ici en rouge, doit passer par le point de vue.

Tracez la deuxième ligne partant du point de vue et parallèle à l’autre côté du dé.

La position des points rouges indique l’endroit où se situeront les points de fuite sur le plan du tableau. En fait, ce ne sont pas les points de fuite, mais l’endroit où ils se projettent sur le plan du tableau. En réalité, ils sont bien plus loin derrière, à l’horizon.

L’idée est maintenant de faire une petite opération de retournement. Votre objectif sera de mettre à plat le plan du tableau, pour qu’il soit dans le même plan que votre planche à dessin. Dès cet instant, vous aurez deux vues différentes qui vont cohabiter sur votre feuille : la vue en plan et la vue en élévation que vous allez mettre à plat.

Pour avoir la place de le faire, vous allez commencer par avancer le plan du tableau vers vous, jusqu’à la ligne rouge. Déplacez-le, comme le montrent les flèches. Les points de croisement des fuyantes et du plan du tableau sont repérés par des croix, qui vont subir le même déplacement.

Ce mouvement emporte avec lui les deux points que vous avez marqués. Quant au point bleu, qui marque l’arête verticale du dé appuyée contre le plan du tableau, il suivra le mouvement également.
Il n’y a pas de distance particulière à adopter pour cette translation du plan du tableau. Choisissez ce qui est confortable en fonction de votre projet. Vous allez voir pourquoi cette distance est libre et n’a aucune incidence sur le résultat final.

Il faut seulement imaginer ceci :

1 vous saisissez à deux mains une vitre verticale au travers de laquelle vous regardiez votre dé et vous la glissez dans la direction de l’endroit où vous vous trouvez (l’étoile bleue).

2 Après l’avoir rapprochée de vous, vous la mettez à plat sur la table en la faisant basculer vers l’avant, tout en gardant vos pouces sur le dessus.

3 supposez que la vitre étant encore verticale, vous ayez pensé y tracer quelques points et lignes de repères pour la suite.

4 maintenant qu’elle est à plat, ce que vous aviez dessiné dessus quand elle était verticale reste marqué. En particulier la ligne bleue qui est la ligne d’horizon et sur laquelle, bien entendu, se situent les deux croix roses montrant les points de fuite de chaque côté.

Si vous déplaciez maintenant la vitre vers le haut ou vers le bas de la planche à dessin, rien ne changerait. Par contre, vous éviterez de la déplacer latéralement, car cela fausserait les choses et, surtout, vous compliquerait inutilement la vie.

Mais ce n’est pas tout.
Le cadre rouge montre les bords de cette vitre, donc du plan du tableau mis à plat sur votre planche à dessin.
Elle aurait pu être plus haute ou plus large, ce qui n’aurait rien changé non plus. Ici, j’ai fait un choix, mais vous pourriez en faire un bien différent.
Il fallait bien que je lui donne forme, et seule la ligne rouge du bas et la ligne bleue d’horizon ont une véritable importance.

Voici pourquoi :
Sur cette vue, vous allez décider des positions relatives de deux ou trois choses. Et cette fois, cela aura une incidence sur le résultat final.

La ligne la plus basse du cadre rouge est la ligne du bas du plan du tableau. Cette ligne se nomme la ligne de terre. C’est un nom bien adapté puisque c’est sur cette  ligne que repose la base du dé, quand on le voit en élévation.

La ligne bleue d’horizon peut changer de hauteur par rapport à la ligne de terre et, selon sa position, le cube sera vu de plus ou moins haut. Montez l’horizon pour voir le dé de plus haut, descendez-le pour obtenir l’effet inverse. Vous allez voir ce point en détail, un peu plus loin.

Votre machine à perspective est presque prête…

Sur cette ligne de terre, vous avez déjà dessiné la verticale bleu foncé, qui représente l’arête du dé, à l’endroit où il se trouvait contre la vitre. Pour l’instant, vous n’en avez pas défini la hauteur réelle mais seulement sa position.

Pour cela, il suffit de reporter la hauteur réelle du dé vu de face. Ce sera exact, puisqu’au niveau du plan du tableau, les hauteurs ne subissent aucune diminution due à l’éloignement.

Tracez d’abord les quatre lignes obliques qui relient la hauteur du dé aux deux points de fuite. Vous commencez à sentir le cube se former en perspective. C’est le moment de voir ce qui se passe si l’on augmente la distance qui sépare la ligne de terre et la ligne d’horizon. Rappelez-vous qu’elle avait été choisie de manière aléatoire.

Ici, le cadre rouge a été étendu en hauteur, ce qui éloigne les deux lignes. Voyez-vous comme cela influence la perspective ? Cette fois, vous êtes placé beaucoup plus haut.

Avant de continuer le montage de cette perspective, je vous propose de regarder la machine à perspective sous un autre angle, dans l’Atelier Pratique.

Voici maintenant le démarrage de la machine

La table ou votre planche à dessin est représentée en gris. Vous voyez les traces de semelles sur le sol, qui montrent la position du spectateur, et l’étoile bleue qui est le point de vue.

Les deux lignes vertes sont les parallèles aux côtés du dé. Elles fuient vers l’horizon. Elles coupent le plan du tableau aux deux points marqués par des croix. Ces croix sont sur la ligne d’horizon du plan du tableau. L’étoile orange est le point où le rayon visuel principal traverse le plan du tableau. La hauteur du dé a été reportée en bleu sur le plan du tableau.

Revoyez, sous un autre angle, le déplacement et la rotation du plan du tableau  effectués pour le poser à plat sur la planche à dessin. Ici, vous tirez le plan du tableau vers vous.

Maintenant, le plan du tableau subit une rotation de 90 °. Les repères suivent ce mouvement.

Il reste à redescendre le plan, pour le poser sur la planche à dessin.

Voici la même suite d’opérations, après avoir épuré le schéma pour en augmenter la lisibilité.

Les flèches vertes montrent les trois mouvements successifs du coin du plan du tableau.

Retenez ce mouvement et vous gagnerez un temps fou en perspective.

Revenez à ce point du montage. Vous devinez déjà les deux côtés du dé partant vers l’horizon. Il faut maintenant pouvoir définir la véritable profondeur. Elle est égale à la hauteur, certes, mais sur le dé réel, et comme ses faces en perspective fuient, il faut trouver un autre moyen. Le voici.

Prenez les angles extérieurs du dé, et joignez-les au point de vue.

Ces lignes, ici en noir, coupent le plan du tableau vu d’en haut, chacune en un point précis (pointés par les flèches rouges). Puisque le cadre rouge est le plan du tableau mis à plat, vous tracerez des parallèles verticales à partir de ces points.

Vous voyez qu’elles coupent les côtés fuyants du dé à l’endroit qui correspond à la longueur exacte de ces côtés, vus en perspective.

Vous pouvez maintenant nettoyer encore votre construction. La ligne rouge en pointillé est le dessus du plan du tableau. Vous réalisez maintenant qu’elle ne vous a servi à rien. Ne la tracez plus, et vous éviterez un travail inutile.

Finissez le dessus du dé, en utilisant les points de fuite de chaque côté.

Votre construction est parfaite.

Un petit exercice s’impose pour voir si cette machine tourne comme une horloge sur votre table à dessin.
Vous voyez le petit onglet, marqué “Dessins à faire” ?

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-086-1
Prenez le modèle 1 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module. Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.
Il sera corrigé étape par étape dans deux modules.

DAF-086-2
Dessinez trois formes vues en plan. Définissez les hauteurs des volumes. Montez une machine à perspective et réalisez le dessin exact.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-086-1
Prenez le modèle 2 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module.
Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.

FAC-086-2
Prenez le modèle 3 et montez la perspective exacte avec la méthode employée dans ce module.
Les modèles sont dans l’onglet “Documents”.

Modèle 1

Modèle 2

Modèle 3

Votre prochain module

Il y a un point commun entre le marin et le dessinateur devant la mer. Ils doivent s’en méfier s’ils ne la connaissent pas bien. Et quand tout s’agite, il n’y a pas grand chose à quoi se raccrocher… Malgré cela, nous allons faire le point et découvrir les gestes de survie sur les eaux en furie.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

 

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  • Module parcouru rapidement
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  • Module bien assimilé

Vous pouvez changer vos choix à tout moment.
Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 55 : Le canon de la tête (2)

Le canon de la tête (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Les proportions de la tête adulte

L’attention du dessinateur est parfois tellement orientée sur un objectif d’expression ou même technique, qu’échappent à son oeil les plus élémentaires évidences.  La connaissance des canons est un secours appréciable, d’autant plus utile que vous saurez l’utiliser machinalement. J’allais presque dire intuitivement. Il n’y a rien de sorcier dans ces canons qui ne sont qu’un ensemble de rapports de proportions.
Le plus simple me semble de commencer tout de suite à élaborer les grilles dont vous aurez besoin. (Voir également l’onglet des Grilles)

Elles sont assez faciles à mémoriser. Retenez que la tête fait :

3 modules et demi de hauteur (de face comme de profil),
3 modules et demi de largeur (de profil) 

et seulement
3 modules de large environ (de face)

Revoyez éventuellement la notion de module dans le “module Signus” sur le canon du corps humain.
Le module, c’est l’unité de mesure choisie, elle équivaut à 1.

Comme pour l’échelle d’une carte, l’unité peut être 1 cm, 2 cm, ou 30, peu importe !

Prenez un premier module carré.

Dupliquez-le 3 fois sur la droite et ajoutez encore un demi module.

Empilez le résultat 3 fois de suite vers le haut et ajoutez une moitié encore au dessus. Vous obtenez à nouveau un carré de 3 modules et demi de côté.


Les trois hauteurs (unités) entières contenues dans ce carré vont jouer un rôle important car cette connaissance va, à elle seule, vous maintenir hors des aberrations.

De profil, comme de face, les trois hauteurs vont contenir :  la zone du front, celle du nez, et celle de la mâchoire.
Il y a, bien entendu, des différences de proportions dans chaque visage. Mais le dessinateur a besoin de références pour surveiller qu’il ne s’éloigne pas des standards. Le visage d’un homme diffère également de celui de la femme, mais dans une moindre mesure.

Il y a eu beaucoup de propositions de canons pour le visage au cours des siècles, qui finalement reviennent pratiquement tous au même. Seule la manière de le découper et le module de référence changent.

J’en ai rencontré peu qui soient intéressants et réellement faciles à mettre en application à main levée, mais c’est celui que je vous présente ici, mis au point par Emily Grace Hanks, puis largement enseigné par Loomis qui emporte ma préférence.

On attaque tout de suite dans l’Atelier Découverte …

Le canon du visage de face

Prenez la grille adaptée.

Elle est large de 3 modules exactement et haute de 3 unités et demie.

Les trois largeurs sont obtenues en ajoutant deux demi-modules aux deux du centre pour suivre la symétrie naturelle du visage.


Ces deux demi-modules englobent les oreilles qui ne les occupent pas complètement d’ailleurs. C’est à mon sens le seul petit défaut de ce canon. Il faudra vous en souvenir afin de ne pas faire des visages aux oreilles décollées.

Notez aussi que sur les 3 hauteurs, celle du nez englobe la hauteur des oreilles.
Remarquez que les pupilles se trouvent sur une horizontale qui passe dans le quart supérieur de cette même tranche.


Plus remarquable encore, en divisant les deux modules du centre en 4 parties égales, on obtient 6 lignes verticales (ici en bleu) qui déterminent la largeur des yeux et celle de la base du nez.

Vous avez peut être remarqué que la règle d’un oeil entre les deux yeux est, bien qu’extrêmement importante, rarement observée par les débutants.

J’ajouterai ceci au sujet de ce canon que j’ai utilisé de nombreuses fois. Il est important de donner de la personnalité à vos modèles en jouant sur la répartition des éléments du visage dans la partie inférieure.
On convient de la diviser en trois, mais une certaine liberté existe pour donner du caractère à votre modèle.


Pensez aussi à l’inclinaison des oreilles, de face. Elles suivent à peu de choses près l’angle formé par le triangle pupilles-menton.

Le canon du visage de profil

Voici maintenant la grille adaptée au profil.

Comme indiqué dans l’Observatoire, la grille de profil fait 3 modules et demi de large et de haut. C’est un carré.


Le profil s’y loge facilement. Le nez occupe, de profil comme de face, l’une des hauteurs entières, le maxillaire une autre et le front la troisième. Mais on peut remarquer encore bon nombre de choses.

Vous souvenez-vous de la première approche de la position de l’oreille déjà observée dans le module sur les têtes plus réalistes ?

Retrouvez  la position de l’oreille avec une précision plus forte. Repérez bien l’angle de l’oreille.


La première largeur de module, à gauche, peut être divisée en trois.

Contre la première verticale se calent le menton et la bouche, la narine et l’avant de l’arcade sourcilière.

Contre la seconde , la racine des cheveux, le haut du sourcil, la pupille, le coin de la bouche.

Contre la troisième le coin extérieur de l’oeil, la naissance du cou.

Sur cette troisième ligne, la naissance des cheveux touche le haut du carré du front, la pupille est au quart supérieur du carré du nez, le coin de bouche au tiers supérieur de celui de la mâchoire.

De profil cette grille permet de placer très rapidement un tracé, même à petite échelle et à main levée.

De trois quarts, ou sous des angles plus inclinés, vous pourrez faire référence à cette même grille à condition de lui faire subir les déformations de la perspective.

Passez à l’Atelier Pratique maintenant, pendant que c’est encore tout chaud.

Le visage d’homme adulte de face

Cette méthode est rapide et simple. Vous la connaîtrez très vite par coeur, sans même avoir à l’apprendre. Pratiquez-la quelques fois et elle vous deviendra naturelle. Comme souvent la construction commence par un cercle que vous ferez à main levée. Quand vous commencerez, pensez que le haut du cercle sera le haut du crâne, mais le bas du visage s’étendra en dessous du bas de ce même cercle. Prévoyez la place nécessaire.

Les petites erreurs de votre cercle imparfait vont vous servir. ne cherchez donc en aucun cas la perfection géométrique. Visez l’idée de cercle et laissez votre compas dans son tiroir.

Repérez bien le centre par une croix, surmontez le cercle d’une horizontale et dessinez les deux tangentes perpendiculaires à la première. Ne fermez pas le carré dans lequel pourrait s’inscrire le cercle. Divisez l’horizontale supérieure en trois segments égaux. (1,2 et 3)

Tracez l’horizontale qui coupe le cercle en deux. Dessinez en 3 autres, deux en dessous et une au dessus afin qu’elles définissent 9 carrés. Il reste juste une demi-hauteur de module au dessus, c’est parfait.

Marquez la base des deux carrés inférieurs extérieurs en leur milieu. Liez ces points aux deux angles supérieurs. La marque, en bas du carré central sous le cercle indique déjà l’emplacement de la base du menton.

En partant de la verticale centrale, dessinez sur l’horizontale qui coupe le cercle en deux des quarts de modules. (A à D)
AB et CD indiquent la largeur des yeux, BC celle de la base du nez.

Placez maintenant la mâchoire inférieure qui va rejoindre doucement les deux lignes de biais et placez la bouche après avoir tracé 3 divisions égales entre le dessous du nez et le dessous du menton.

Placez la base du nez sur la ligne pointillée en ne dépassant pas l’alignement de BC pour la largeur. Esquissez les sourcils.

Les yeux maintenant et les pommettes.

Les oreilles suivent pratiquement le tracé du cercle initial. La chevelure peut dépasser le même cercle, au dessus de la tête.

Cette méthode  peut rendre de bons services, à diverses échelles. Elle est assez simple pour s’appliquer à tout moment, y compris dans un croquis.

De profil c’est également très simple de s’appuyer sur la grille.
Les DAF de ce module vous proposeront de refaire cette construction à main levée.

Pour terminer, prenez le temps de vérifier vos repères sur ce visage particulier et d’en conclure vous-même tout l’intérêt de ce canon. Vos observations rendront l’étude des visages de femmes, d’enfants ou d’adolescents d’autant plus intéressante.

Comme vous le constatez, le sujet est assez vaste pour demander un module supplémentaire à venir.

Dans son « Traité de la peinture », Léonard de Vinci a analysé les proportions du visage avec une profusion de détails dont voici quelques exemples :

Des sourcils à la jonction de la lèvre avec le menton, de là à l’angle de la mâchoire, puis à l’angle supérieur de l’oreille où celle-ci rejoint la tempe, on a un carré parfait. Chaque côté de la face est la moitié de la tête.
Le creux de l’os de la joue se trouve à mi-distance entre la pointe du nez et la limite de la mâchoire, où l’on a l’extrémité inférieure de l’oreille sur la figure représentée.
Entre l’angle de l’os de l’œil et l’oreille, il y a une distance égale à la longueur de cette dernière, distance qui correspond au tiers de la tête.

La distance ab, qui va de la naissance de la chevelure à la ligne du vertex, doit être égale à cd, distance entre la partie inférieure du nez et le point de jonction des lèvres sur le devant de la bouche. Du larmier m au vertex a, il doit y avoir la même distance qu’entre m et la partie inférieure s du menton, s, c, f et b sont à égale distance l’un de l’autre.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
Vous pouvez uploader votre dessin dans les galeries. Vos dessins seront vus par les autres membres et les tuteurs qui pourront, dans certains cas publier une correction s’ils jugent qu’elle peut être utile à tous. Mais cela n’est pas systématique.

Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-220-1
Dessinez un visage d’homme de trois quarts, en utilisant clairement comme référence le canon de trois modules et demi.

DAF-220-2
Dessinez un visage de face avec la méthode exposée dans l’Atelier Découverte. Reprenez ensuite ce visage et faites-le à main levée juste à côté.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-220-1
Prenez une grille (grande) et tracez-y deux visages d’hommes, l’un de face, l’autre de profil.

FAC-220-2
Prenez une grille (petite).  Dessinez une série de visages d’hommes très rapidement dans chacune des grilles.

Téléchargez vos grilles de référence


Grandes grilles

 



Petites grilles

 

Grilles de face

Votre prochain module

Et si vous aviez un système magique pour dessiner en perspective ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

 

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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
  • FAC faits
  • Module à revoir
  • Module bien assimilé

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Une fois le module bien assimilé vous pourrez aller noter votre avancement ici

Module 54 : Le cône et le cylindre

Le cône et le cylindre

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Le dessin du cône et du cylindre

Le cône et le cylindre sont au fond deux formes très proches l’une de l’autre.

Je vous propose de regarder le cône en premier lieu pour une raison très simple :
Vous avez vu, il y a peu de temps, la construction de la pyramide, le cône en découle directement.

La pyramide peut avoir une base triangulaire, carrée, pentagonale, hexagonale ou présenter un nombre infini de côtés.

Or si l’on augmente le nombre de côtés de la base, on voit aussitôt que le cône n’est qu’une pyramide dont la base est constituée de côtés si nombreux qu’elle en devient circulaire ou ovale.

Le cylindre, lui, n’est autre qu’un cube qui subirait le même sort.

A moins que vous ne préfériez le considérer comme un cône tronqué dont le haut serait aussi large que sa base.

Vous le voyez, les formes primitives dérivent les unes des autres, ce qui au fond nous facilite la tâche en simplifiant l’apprentissage de leur construction.

Voyez maintenant comment les construire l’un et l’autre dans les onglets respectivement dédiés au cône et au cylindre.

Le cône

 

Commencez par tracer un carré en perspective. Pour que le cône ait une base circulaire et non ovale, il faut que sa base s’inscrive dans un carré. Tracez les diagonales pour trouver le centre du carré de base. Tracez aussi les perpendiculaires aux deux côtés, en leur milieu. Ce sont les médianes, vous en aurez besoin.

 

Tracez le cercle qui s’inscrit dans le carré. Il prend la forme d’une ellipse, une fois vu en perspective.

 

Remarquez que l’ellipse touche le carré de base en quatre points …

 

… et qu’il passe approximativement aux deux tiers de chaque demi-diagonale.

 

Supposez maintenant que vous vouliez dessiner un cône qui tienne exactement dans un cube en verre. Montez une verticale au milieu perspectif du côté gauche du carré.

 

Reportez le diamètre du cercle sur la verticale de gauche, pour obtenir la hauteur du sommet (qui inscrirait le cône dans un cube parfait). Déplacez cette hauteur vers le centre, en la “glissant” au centre du grand diamètre de l’ellipse. Marquez d’un point le sommet, qui se trouve maintenant à la verticale du centre perspectif du cercle. Notez au passage que le centre perspectif du cercle n’est pas le centre géométrique de l’ellipse. Si cette notion vous échappe, ne vous arrêtez pas dessus, nous y reviendrons dans les modules suivants.

 

Tracez maintenant les deux côtés extérieurs de votre cône. Ces deux lignes sont les seules droites qui partant du sommet vont passer par les deux points les plus extérieurs de l’ellipse. On peut dire de manière plus conforme : les tangentes à l’ellipse, qui passent par le sommet.

 

Vous pouvez ajouter autant de droites qu’il vous plaira, partant du sommet et rejoignant la base du cône.

 

C’est ainsi que vous pourrez découper des parts de « gâteau » dans un cône.

 

Si vous commencez votre construction sur un carré déporté à droite ou à gauche mais vu en perspective frontale, méfiez-vous des aberrations. L’erreur la plus classique étant de ne pas passer en perspective angulaire, une fois le carré trop fortement déplacé sur un côté. Essayez de retenir ceci : quand vous regardez droit devant vous, vous ne pouvez pas voir un objet situé à la fois près de vous et sur le côté. Pour le voir, vous devez tourner la tête et, dans ce cas, vous le voyez par un angle, et le point de fuite s’en trouve modifié.

 

La déformation, visiblement gênante sur ce dessin, vient de cela. Du coup le cône semble de guingois.

 

Un cône la tête en bas

 

Voici un cône, la tête en bas. On comprend que le sommet se situe sur une verticale dirigée vers le bas. Remarquez qu’il ne s’agit pas de la prolongation d’une diagonale, car ici le carré ne se présente pas exactement sur un angle de 45 degrés. Vous pouvez en conclure que les deux points de fuite ne sont pas équidistants du centre du cône. Ces quelques notions vont vous permettre de creuser un peu plus la question en passant maintenant au cylindre.

Le Cylindre

La construction du cylindre debout

La construction du cylindre commence exactement comme celle du cône. Tracez un carré, ses diagonales et ses médianes.

Montez une verticale, ici en rouge, au milieu du côté avant de votre carré de base. Repérez par un point la hauteur que vous désirez pour votre cylindre en placant un point sur cette verticale.

A partir de ce point, montez le parallélépipède de verre qui enveloppera le cylindre.

Tracez les diagonales du dessus de cette boîte transparente, ici en vert.

Placez la deuxième ellipse, qui sera tangente au carré supérieur en 4 points, et coupera les diagonales toujours aux deux tiers de leur longueur, environ.

Montez la première verticale, qui achèvera le côté droit du cylindre. C’est la droite tangente aux deux grands diamètres des ellipses, supérieure et inférieure.

Faites de même de l’autre côté. Votre cylindre “tient debout”.

Regardez ces deux cylindres. L’un est ombré, l’autre est translucide. Ils sont rigoureusement calqués sur la même construction. Celui qui est ombré parait assez juste. Celui qui est tracé au fil semble faux. On croirait que le dessous n’est pas parallèle au dessus. Il faut bien avouer que l’on n’a pas souvent l’occasion de regarder un cylindre sous une telle déformation. Vous avez toutefois déjà remarqué que le trop faible écartement des points de fuite crée une déformation désagréable en perspective.

Si vous pouviez écarter les points de fuite, tirant avec eux les sommets de ces faisceaux de lignes, les carrés s’allongeraient et l’ellipse inscrite dans chaque carré s’aplatirait. Sans changer sa hauteur dans l’espace, le cercle formant la base du cylindre ne semblerait plus basculer.

C’est ce qui a été fait sur ce dessin. La vue d’ensemble vous montre le plus grand écartement des deux points de fuite, et l’agrandissement vous permet de voir comme le volume est en meilleur équilibre et ne dérange plus notre œil ni notre esprit logique.

Construction du cylindre couché

Le cylindre couché n’est pas très différent du cylindre debout. Les choses se corseront tout de même quand vous dessinerez plusieurs cylindres posés sur le même plan et appuyés les uns sur les autres.

Vous démarrez cette fois en perspective angulaire. Le phénomène de “basculement” montré à l’instant pourrait se produire à nouveau car, pour clarifier la démonstration, j’ai dû rapprocher les deux points de fuite plus qu’il ne faudrait le faire idéalement. Ce sont ici des schémas de principe, pas des dessins faits pour le pur plaisir de l’œil. Tracez sur le carré de base, cette fois vertical, l’ellipse fermant l’extrémité gauche du cylindre. Utilisez la méthode du tiers des diagonales pour vous aider à dessiner juste.

Tracez les fuyantes qui vont vous permettre de réaliser une boîte en verre englobant le cylindre.

Choisissez la longueur du cylindre : tracez une verticale qui déterminera la dimension de la boite en verre. Voyez-vous déjà en quel point le cylindre sera en contact avec cette ligne ?

A partir des deux coins nouveaux de cette boîte en verre, tracez les fuyantes allant vers le point de fuite de gauche.

Finissez le parallélépipède de verre.

Tracez les diagonales du carré le plus éloigné.

Placez maintenant l’ellipse du fond avec la technique habituelle.

Dessinez les deux droites fuyantes et tangentes aux deux grands diamètres des ellipses, ici en bleu. Elles précisent les contours extérieurs du cylindre. Remarquez aussi que les points situés sur les diagonales sont alignés et mènent au point de fuite.

Vous pouvez en tracer autant que vous voulez. Elles peuvent servir de guide pour l’ombrage et feront sentir le volume. Elles permettent aussi de tailler ces fameuses parts de “gâteau” dans un cylindre.

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-084-1
Dessinez une interprétation personnelle de la tour de Babel.
Vous serez jugé sur la qualité de l’exécution, l’originalité de votre approche et de votre vision mais le  thème devra impérativement être respecté.
Plusieurs jours me semble le temps à y consacrer.

 

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-084-1
Dessinez des cônes en perspective dans de nombreuses positions d’abord en les construisant, ensuite directement, au jugé.

FAC-084-2
Même exercice que le précédent mais avec des cylindres.

FAC-084-3
Même exercice que les précédents mais avec des cônes et des cylindres.

 Babel, un beau sujet…

Le minaret de la grande mosquée de Samarra. © CC Jim Gordon

La Grande Mosquée de Samarra est une des plus importantes œuvres architecturales de l’Islam. Elle fut la plus grande mosquée de la civilisation islamique pendant des siècles et demeure un joyau de l’art abbasside.

Elle fut construite entre 849 et 852 et fut utilisée jusqu’au XIe siècle puis abandonnée au fur et à mesure du déclin de la ville quand Bagdad redevint capitale des califes dès la fin du IXe siècle. Elle est aujourd’hui inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Est-elle l’inspiratrice de la forme hélicoïdale, cônique ou cylindrique que l’on a si souvent donnée à la tour de Babel ?

Les récits de constructions que les hommes tentaient d’élever jusqu’au ciel ont depuis longtemps marqué les esprits, source d’inspiration pour bon nombre d’écrivains et d’artistes.

Selon les traditions judéo-chrétiennes, c’est Nemrod, régnant sur les descendants de Noé, qui eut l’idée de construire à Babel (Babylone) une tour assez haute pour que son sommet atteigne le ciel.

Les descendants de Noé représentaient donc l’humanité entière et étaient censés tous parler la même et unique langue sur Terre. Pour contrecarrer leur projet qu’il jugeait plein d’orgueil, Dieu multiplia les langues afin que les hommes ne se comprissent plus. Ainsi la construction ne put plus avancer, elle s’arrêta, et les hommes se dispersèrent sur la terre.

Cette histoire de la tour de Babel est parfois vue comme une tentative de réponse des hommes au mystère apparent de l’existence de plusieurs langues. Elle illustre les dangers de notre recherche de la connaissance, mais aussi la nécessité qu’a l’humanité de se parler, de se comprendre pour réaliser de grands projets.


cliquez sur cette image pour en découvrir tous les détails

Elle représente aussi le risque de voir échouer ces projets quand chaque groupe de spécialistes se met à parler le seul jargon de sa discipline*. Ce récit peut aussi être vu comme une métaphore du malentendu humain.

Ce texte a été élaboré à partir d’éléments de Wikipédia et d’illustrations de Visipix.

Il ne vous reste plus qu’à vous précipiter sur le DAF…

Votre prochain module

Le canon de la tête de l’adulte est totalement différent de celui de l’enfant. Comment accéder à cet outil très pratique et pratiquer le canon à main levée ?

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
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Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Notez votre progression dans ce module

  • Module parcouru rapidement
  • Module vu en totalité
  • DAF faits
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Module 53 : Le canon de la tête (1)

Le canon de la tête (1)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

Méfiez-vous comme de la peste des images photographiques faites avec des objectifs grand angle ou prises de trop près.


Elles ne sont pas adaptées à faire un bon modèle. Reculez-vous et baissez-vous si votre objectif montre des déformations.

Regardez ce bébé, ce n’est plus un nourrisson mais il a moins de deux ans.

Prenez bien le temps de regarder son visage.
Ensuite descendez dans la page.

Descendez encore,

et encore,

et encore !

 

Vous ne voyez plus le bébé ?

 

 

Parfait, sinon descendez encore un peu.

 

Prenez maintenant un papier et un crayon.

Et dessinez…

… ce que vous avez retenu de ce bébé.

Quand vous aurez fini, continuez à lire les instructions qui suivent.

Ne changez plus votre dessin.

Tracez une ligne horizontale au sommet du crâne de votre bébé et une autre sous son menton.

Tracez aussi la ligne horizontale qui passe au niveau des sourcils.

Et maintenant celle qui passe sous le nez.

Quelques verticales sont encore nécessaires.
Deux verticales allant des coins de bouche aux coins des yeux et deux petits repères au bord extérieur des yeux…

Vous voilà équipés pour aborder l’Atelier Découverte et faire votre autocritique.

Le canon de la tête de l’enfant

Le bébé

Regardez en premier lieu la tête de l’enfant encore bébé. De face, elle s’inscrit dans une forme très circulaire, ce qui revient à dire que ses dimensions en hauteur et en largeur sont assez proches l’une de l’autre.

Divisez le visage du bébé de face en deux hauteurs égales. Vous remarquez certainement une chose particulière. Non ?

Alors je vous aide :

Sur cette image, j’ai uniquement déplacé les organes du visage pour les replacer comme sur un visage adulte. Je n’ai pas changé un seul trait du nez, des yeux ou de la bouche. Je n’ai pas changé leur taille non plus.

Que pouvez-vous en conclure ?

Les organes du visage d’un bébé se trouvent tous dans la moitié inférieure du visage. Si vous ne respectez pas cette propriété, jamais vous ne réussirez à dessiner un visage de bébé auquel on puisse croire. Notez en passant que la symétrie est au rendez-vous.

Mais que se passe-t-il de profil ?

La forme circulaire est évidente. Et les organes du visage ?

Les organes sont forcément toujours situés dans la moitié inférieure, mais il y a quelque chose en plus.

Cette fois vous l’avez remarqué …

De face, les organes du visage se situent tous dans la partie basse constituée des deux carrés inférieurs.
De profil, ils se répartissent tous dans le quart avant exception faite de l’oreille.

Mais poussons l’examen plus à fond.

Si l’on découpe le quart avant en quatre parties égales, on obtient des divisions qui englobent les organes de la façon suivante :

  • première division des sourcils au coin des yeux
  • deuxième division du bas des yeux au bas du nez
  • troisième division du bas du nez à la commissure des lèvres
  • quatrième division de la commissure des lèvres au dessous du menton

De profil, les organes inclus dans le quart avant sont de plus tous dans la moitié avant de ce quart.

L’oreille s’attache de léger biais près de l’axe vertical médian, et s’inscrit à peu de choses près dans le quart supérieur de son propre quart.

Revoyez bien ce découpage de la tête du bébé, de face et de profil.

De face, vous ferez encore quelques observations particulières.

Le nez et la bouche

Le nez du bébé présente sensiblement la même largeur que l’écartement des yeux et deux verticales passant par les ailes du nez et le coin interne des yeux vous permettront de placer la bouche assez correctement. La bouche est assez pâle mais bien dessinée. Le nez est légèrement retroussé laissant voir les narines plus fortement que chez l’adulte. L’arête nasale est presque imperceptible.

Les yeux

Les yeux, qui sont espacés d’une largeur d’oeil à l’âge adulte, le sont légèrement davantage chez le bébé et l’enfant.

L’iris du bébé ne changera pas de taille. C’est l’une des seules parties du corps qui ne changera pas en devenant adulte. Mais la dimension apparente des yeux va changer au cours de la croissance car une plus grande partie du blanc de l’oeil deviendra visible entre les paupières.

La peau du visage des bébés est généralement lisse et sans défauts.
Les cheveux sont souvent peu fournis et plutôt fins.

Fille ou garçon ?

Jusqu’à un certain âge, il est souvent impossible de différencier fille ou garçon sur le visage d’un bébé. Qui ne s’est jamais senti embarrassé devant un bébé ou un tout petit (mais surtout devant la maman en quête de compliments) de ne savoir comment accorder ses adjectifs ?

Voilà pourquoi vous ne trouverez pas les canons différenciés pour chaque sexe avant l’âge de 2 ou 3 ans. Il y a des bébés qui sont déjà clairement fille ou garçon, mais ce n’est pas le cas le plus fréquent.

Il me semble évident de préciser que les indications données dans ce module et les suivants sont des repères, des ordres de grandeur, des principes généraux de dessin. Ils permettent d’éviter les erreurs de proportions les plus courantes.

Il ne s’agit pas d’ignorer les innombrables variations de morphologie qu’on trouve chez l’être humain selon ses origines, ses particularités et son hérédité. C’est au dessinateur de savoir repérer ce qui fait le caractère particulier d’un enfant et de savoir exprimer ce qui est essentiel pour oublier l’anecdotique.

Le petit enfant (avant 3 ans)

En grandissant l’enfant va se transformer. Ce ne sera plus un bébé. L’espace occupé par les organes de son visage va augmenter d’abord en hauteur, ce qui se voit bien de face puisque cette fois les sourcils ne tiennent plus dans le quart inférieur et passent au dessus de l’axe horizontal médian.

De profil, on voit que le crâne ne tient plus dans un carré mais commence à dépasser vers l’arrière. Ce mouvement continuera jusqu’à l’âge adulte où il faudra ajouter un bon quart en arrière du carré de base pour faire tenir le visage entier.

De face, le visage ne remplit plus le carré en largeur, non plus. Naturellement, ce n’est pas le visage qui rétrécit en largeur mais il se développe prioritairement dans les deux autres directions (en hauteur et en profondeur).

A partir de 3 ans, on commence à pouvoir déceler le genre d’un tout petit enfant.

L’ambiguité dans les traits seuls subsistera souvent, ne cherchez pas à accentuer l’appartenance à un sexe par des caractéristiques d’adulte. Ne “maquillez” pas les enfants en homme ou en femme. L’effet serait dérangeant.

Vous pourrez parfois appuyer les choses au moyen de la coiffure, des vêtements ou d’éventuels accessoires.

Dans le prochain module vous verrez comment se transforment les visages au cours de l’enfance et de l’adolescence.

Les tout-petits bougent sans arrêt

Le portrait d’un petit est un véritable challenge. Chaque pensée qui traverse un enfant se reflète sur son visage. Il me semble important de vous organiser par rapport à cet état de fait.

Si vous le pouvez, prenez des photos vous-même. Comme vous le lirez dans le conseil du jour, prenez un recul suffisant.

Ne comptez pas trop sur la chance pour avoir un bon document. Fixez-vous plutôt un objectif, définissez le mieux possible votre sujet final, puis faites le nombre de photos nécessaires pour obtenir l’image désirée.

Il ne faut pas inverser les choses. Ce n’est pas le dessin qui doit dépendre de la photo mais la photo qui doit servir le dessin.

Comment faire un portrait d’après photo

Une fois les séries de photos faites, sélectionnez celle qui retient votre attention. Vous devriez prendre la peine de faire quelques croquis rapides à partir d’images légèrement différentes de celle que vous avez retenue.

Ces croquis vous permettent de rentrer dans le sujet, de vous l’approprier. Sans cette démarche, vous allez devenir esclave de la photographie et le principe même du dessin sera éludé. Il n’y aura plus de regard personnel, juste un moyen de reproduction, fut-il soigné.

Attention aux ombres portées

Regardez le document photographique. Il est cerné d’ombres dures. C’est une bonne idée de ne pas reproduire ces ombres dues au flash. Les conserver augmente l’effet de servilité au document.

Attention aux brillances

Méfiez-vous également des coups de flash ou d’éclairages artificiels dans les pupilles. A gauche le reflet est artificiel, à droite il est beaucoup plus naturel.

Reportez votre dessin

Une fois que vous aurez bien défini votre cadrage et votre sujet, vous aurez probablement un dessin satisfaisant mais fatigué. Faites-en la mise en place définitive sur une feuille propre. Il n’y a pas de mauvaise méthode, ni de méthode considérée comme de la “triche”. Décalquer la photo est un peu triste si vous voulez progresser, mais décalquer votre propre dessin n’a rien de honteux.
C’est un moyen de ne reporter que quelques lignes utiles pour passer à la mise en valeurs sans recours à la gomme.

La méthode au carreau est un peu risquée car elle laisse des traces si vous avez la main trop lourde. Si vous n’êtes pas à l’aise pour tracer directement votre portrait en place et en proportions, vous pouvez avoir recours à une méthode pratique et instructive.

La méthode du calque de contrôle

Il s’agit d’un mélange de deux techniques. Celle du dessin direct et celle du décalque. La différence, c’est que vous n’utilisez pas le calque pour reporter, mais uniquement pour surveiller que votre dessin est juste.

Détourez sur le calque, soit la photographie, soit votre propre dessin de préparation. Ne frottez surtout pas de mine au dos du calque comme pour décalquer. Prenez dessus quelques mesures, reportez-les sur votre feuille.

Commencez à dessiner selon le document choisi. Puis appliquez le calque de contrôle pour voir les différences. Corrigez mais sans excès. Continuez votre dessin et vérifiez à nouveau avec le calque. Vous ne chercherez qu’à éliminer les erreurs importantes. Un dessin ne doit pas “sentir” la photographie. Ce sont les petites inexactitudes qui font l’âme d’un dessin.

J’ouvre cette page à celle ou à celui qui aura su faire un bon reportage sur son approche. Vos témoignages écrits ou photographiques seront à leur place ici.

A vos crayons !

Vous trouverez toujours des dessins à faire ou des exercices à votre disposition dans cette rubrique. Les modèles sont aussi des documents qui vous permettent des expériences supplémentaires.
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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-046-1
Imprimez la grille qui se trouve dans l’onglet “Documents” ou recopiez-la.
Dessinez desus un bébé de profil et le même de face.
Soyez cohérent entre les deux vues.

DAF-046-2
Faites un portrait de bébé à partir d’une photographie.

Dessins facultatifs à conserver 

FAC-046-1
Recherchez des images de bébés dans des magazines ou imprimez-en qui viennent du net. Ayez soin de reporter dessus les grandes proportions vues dans ce module.
Dessinez enfin le bébé de manière assez libre et rapide pour bien vous mettre en tête les proportions que vous aurez relevées.

 

Votre prochain module

Le cône et le cylindre…

Ou l’art de dessiner correctement une boîte de cuberdons…

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
à prévoir dans les prochains jours

Pour l’instant le matériel déjà en votre possession est suffisant pour les prochains modules. Veillez simplement à le renouveler et le garder en bon état. Vous serez prévenus dès qu’il faudra vous équiper de matériel supplémentaire mais vous aurez largement le temps de vous le procurer.

Conservez un double de vos images chez vous, c’est plus sûr !
Ne mettez ici que les images de vos DAF ou de vos FAC

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Module 57 : L’eau (2)

L’eau (2)

Voici le matériel nécessaire pour profiter pleinement de ce module :

Pas de matériel supplémentaire
nécessaire aujourd’hui

 

Le premier module sur l’eau vous avait déjà donné l’occasion de voir des étendues d’eau. Mais je vous avais proposé de vous intéresser plutôt aux eaux calmes, aux reflets et aux légères frisures qu’aux importantes masses d’eau. L’eau dans ses mouvements les plus puissants se comporte de manière complexe pour l’oeil et la rapidité de ses mouvements en rend l’étude assez délicate. Heureusement, la répétition des mouvements vient au secours du dessinateur.

L’eau en masse

La mer, les vagues…

Avec la mer un phénomène naturel va vous donner un peu de fil à retordre, celui de la formation des vagues. Ce n’est pas que la mer soit tellement difficile à dessiner, mais il faut s’y préparer un peu. Le dessin de la mer en mouvement est passionnant, à tel point que certains dessinateurs, peintres ou aquarellistes y ont consacré leur vie entière. Allez-vous également vous laisser envoûter ?

L’avantage de la préparation nécessaire, c’est qu’on peut s’y entraîner chez soi. Pas besoin de se trouver sur une plage ou sur un bateau.

On aborde avec le paysage de mer deux types de sujets distincts. Les paysages en pleine mer et ceux du bord de l’eau. Les vagues n’y ont pas du tout le même comportement. Le fond marin, plat ou accidenté, la hauteur d’eau, la présence de rochers, modifient considérablement l’aspect et les mouvements de l’eau. On rencontre plus rarement des illustrations de scènes sous-marines, mais j’en dirai tout de même un mot rapide à la fin de ce module.

Dans les scènes de pleine mer, il est indispensable que la composition soit animée. Par exemple par l’insertion de vagues importantes, de rochers ou d’oiseaux au premier plan. On peut aussi placer des bateaux, des icebergs et toujours des oiseaux dans les plans plus reculés. Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine, mais il faudra quelque chose qui vienne intéresser l’oeil, et si possible le captiver.

Sans cela, même avec une mer formée, la ligne d’horizon à laquelle vous n’échapperez pas sera désespérément plate et sans intérêt visuel.

Les bateaux sont toujours de beaux sujets. En particulier le charme des bateaux à voiles qui fait toujours recette, mais demande de connaître les pièges classiques dans lesquels on risque de tomber. Il est question de ces écueils dans la partie dessin d’objets. Le plus fréquent, gonfler les voiles de manière différente pour chaque bateau, comme si l’orientation du vent changeait selon les parties du dessin.

Je vous emmène au bord de la mer, dans l’Atelier Découverte…

Pour bien dessiner les vagues, il faut procéder avec organisation.

tableau de Homer

Observez la mer. Le vent pousse l’eau qui se forme en vagues. Ces vagues ont une vie propre. Elles montent et grossissent en se “chargeant” de plus en plus d’eau. Une crête se forme.


Hokusai laisse son imagination extraire de l’écume des oiseaux blancs

Cette crête s’amincit puis se courbe et retombe en formant de l’écume. Cette transformation intervient dans un laps de temps qui dépend de la force du vent et de certains courants. Mais l’écume d’une vague se forme ici tandis qu’une autre vague naît là.

Il y a donc de fortes chances que vous soyez amené à représenter chacun des états de la vague sur votre dessin. Toute la maîtrise consiste à bien répartir ces différentes phases avec logique et naturel. Si vous êtes réellement sur le motif, tout change finalement trop vite pour saisir l’instant. Il faut donc saisir le principe.

La nature offre de nombreux exemples d’organisation

La nature nous offre-t-elle une organisation parfaite ? Non, pas vraiment et c’est justement encore plus intéressant grâce à ces imperfections.

Lavis, Victor Hugo

Il ne suffit pas de dessiner la même vague 5 fois au premier plan, puis de recopier ce rang derrière en un peu plus petit et ainsi de suite jusqu’à l’horizon. Cela donnerait un effet d’écailles de poisson, une espèce de papier peint ou de tissu imprimé auquel toute vie manquerait. Victor Hugo dessinait beaucoup. Ses lavis sont remarquables et d’une authenticité parfaite. Ne peut-on, malgré cela, déceler dans cette mer une rigidité mécanique ?

Alors comment faire pour être dans le vrai ?

Pour comprendre la formation des vagues, il ne faut pas se placer trop haut.

En vous plaçant trop haut vous vous perdez l’intérêt de la structure de l’eau. La ligne d’horizon devient d’un mortel ennui. Mais il y a une chose à observer en étant perché.

Le vent forme de longues vagues parallèles. Ces vagues dessinent des lignes qui fuient vers un point unique. Lequel ?

En aucun cas le point principal. Ce point est le point de fuite des diagonales. Voici enfin une application pratique du dallage en perspective.
Vous voulez des vagues bien réalistes ? Utilisez le point de fuite des diagonales. Une petite révision vous attend dans l’Atelier Pratique.

Cette observation ayant été faite, placez-vous beaucoup plus bas, vous avez tout à y gagner.

Les vagues sont réparties de manière assez uniforme sur toute la surface. Celles qui présentent une crête ont une silhouette triangulaire.

Comme elles se placent plus ou moins en quinconce avec les creux situés entre deux vagues, la forme visible est un losange. Plusieurs échelles différentes cohabitent comme dans les images fractales. Remarquez les grands losanges qui en contiennent de plus petits. A l’intérieur des petits, il y en a à nouveau. Le fractionnement de l’eau en facettes tend vers l’infini.

Si le vent est très fort, la vague monte et le losange est étroit…

… si le vent est régulier la vague n’est plus qu’une ondulation et le losange est beaucoup plus large.

Comme les reflets d’une eau faiblement agitée en forme de fuseaux.

Si le fond ou des courants interviennent et modifient l’évolution en limitant l’accumulation de la masse d’eau, la vague peut devenir longue sans prendre de hauteur.

Elle forme alors des rouleaux.

Transparence et ombres

L’eau, même en pleine mer est transparente. Ce n’est pas parce que vous n’en voyez pas le fond qu’elle est opaque.

Il n’y aura donc pas d’ombres portées d’une vague sur l’autre ou sur elle-même lorsqu’elle s’enroule. Du moins elle sera très légère puisque la vague laisse filtrer une partie de la lumière et l’ombre affaiblie traversera l’eau sur laquelle elle se dépose. L’écume, elle, reçoit de fortes ombres portées.

Il doit y avoir suffisamment de contraste pour donner de la consistance à la mer.
N’hésitez pas à utiliser des noirs. On est souvent impressionné par l’idée de transparence de l’eau ce qui nous empêche de monter les valeurs. C’est une erreur.

Vous trouverez les blancs purs dans l’écume et les reflets du soleil. Les noirs dans l’épaisseur du pied des vagues qui sont parfois bleu nuit. Sentez les facettes de ces volumes d’eau et nuancez-les en préservant des teintes franches.

Pas de mer qui se respecte sans bateaux

Rappelez-vous si vous dessinez de mémoire que les bateaux sous voiles doivent être dans une configuration qui corresponde à la direction du vent.

Si les voiles se gonflent à gauche, le vent vient de la droite et tous les bateaux gîteront vers la gauche. L’écume se trouvera du côté où les vagues cassent et pas l’inverse.

Gonflement des voiles de l’arrière vers l’avant un peu surprenant sur ces deux bateaux naviguant en direction opposée.

Au premier coup d’oeil, on ne voit pas toujours ce genre d’erreur mais comme vos dessins de mer et de bateaux intéresseront des personnes qui apprécient le milieu marin, ils ne manqueront pas de relever ces incongruités d’un travail d’atelier.

Sur ce tableau-ci, le vent souffle de manière plus crédible.

Lorsque l’on travaille de mémoire ou de manière créative, il faut rester cohérent sur les aspects physiques, vous le savez. Dans une composition créée de toutes pièces, l’imagination, qualité appréciable qui fait partie des talents recherchés par vos admirateurs, ne peut-être totalement débridée. Faute de quoi elle se retournera contre vous. Un simple détail de cet ordre vous relèguera au rang d’amateur. Pas bon !

Le bord de mer

Il y a beaucoup plus de peintres et de dessinateurs tentés par les vues côtières.

Cela se comprend car, outre le fait que s’installer sur un bateau pour dessiner ne soit pas simple, le bord de l’eau présente de nombreux avantages en matière de composition et de centres d’intérêt.

Regardant vers le large depuis la côte, vous pouvez exploiter de nouveaux sujets agréables : les bras d’une anse ou un premier plan.

Dans une anse un tant soit peu importante, la côte revient vers le centre du paysage au loin.

Cette côte vient briser la ligne d’horizon pour le plaisir de l’oeil.

Parfois une crête de roche peut la prolonger de façon agréable.

Ce type de côte au loin est assez facile à dessiner. Il faut en tracer la découpe sur le ciel de façon naturelle et ne pas “inventer”, ne pas mécaniser les angles qui se découpent sur le ton généralement clair du ciel.

Attention si vous inventez en partie votre paysage à ne pas faire une avancée de part et d’autre, ou sinon, veillez à ce qu’elle ne présente aucune symétrie qui  dérangerait. Sur le plan du parcours de l’oeil, si une anse est trop fermée, le regard part du premier plan, sort par le passage clair et l’ennui s’installe ausitôt.

Gros plans

Les premiers plans de sable, de roche ou de galets où l’eau vient mourir présentent un intérêt.

D’abord, contrairement à la pleine mer, l’eau varie davantage entre le lointain et le premier plan.

Elle reste calme un instant en petites flaques qui prennent les reflets du ciel.

Elle se brise sur la côte et intensifie les couleurs en s’étalant sur le sable ou la roche humide.

L’écume laissée par chaque vague qui casse à vos pieds crée une série de bordures pétillantes ou dentelées qui animent le premier plan et donnent de la matière.

La mer et les vagues présentent un intérêt certain depuis la côte. Les détails de l’eau qui frappe les rochers ou les digues sont parfois grandioses.

Dès l’instant où vous optez pour un tel angle de vue, les thèmes se mutiplient et vous conciliez le plaisir de rendre l’eau et celui de décrire la côte.

Effets de brume, de vent et de reflets

Les effets peuvent s’échelonner du plus calme au plus violent, du plus sombre au plus clair, du plus nu au plus chargé.

Homer

Voici quelques thèmes à envisager :

La côte à marée basse avec les rochers encore brillants et les creux remplis d’eau réfléchissante.

Les digues frappées par l’eau en furie qui arrose tout sur son passage et blanchit les pierres les plus noires.

Les maisons de pêcheurs qui se reflètent dans l’eau tranquille du soir.

Les ports de pêche, les phares, les cabines de plages.

Ailleurs les palmiers hauts, les cocotiers, les végétations folles.

En voilà des sujets agréables où la mer est présente !

Vues sous l’eau

Le côté magique des vues sous l’eau n’a pas échappé à un certain nombre d’illustrateurs. Rendre cette ambiance sous-marine est un bel exercice.

Vingt-mille lieues sous les mers – Jules Verne Gravure de Neuville et Riou

L’eau n’ayant pas de couleur en soi, c’est le filtrage de la lumière et l’organisation du sujet qui va faire sentir l’eau. Vous ne ferez pas d’ombres portées dans les profondeurs, tout au plus une ombre diffuse. Un lignage approprié dans la masse de l’eau ou une série de frisures claires peuvent suggérer la frontière entre l’air et l’eau ainsi que la réverbération.

Les graveurs étaient assez habiles dans cette technique. On voit ici ces plissements de la surface d’eau qui accrochent la lumière du jour au “plafond”. Il s’agit ici plutôt d’une convention que d’une représentation réaliste.

Vingt-mille lieues sous les mers – Jules Verne Gravure de Neuville et Riou

En dehors de ces effets de frisure que vous ferez très clairs, l’eau doit être de plus en plus foncée au fur et à mesure que sa profondeur augmente. Il faut comprendre ce mot profondeur comme l’épaisseur d’eau que le regard traverse, dans n’importe quelle direction.

Si vous représentez un fond marin de sable clair, c’est ce sable qui sera la surface la plus claire en dehors des reflets solaires sur la surface.
Les personnages, objets entre deux eaux, ou animaux qui se déplacent dans cet élément fluide et dense à la fois, doivent avoir une attitude réaliste. On ne court pas sous l’eau, on s’y déplace lentement, l’épave descend sans à-coups. Les phénomènes d’accélération sont réduits à peu de chose. Attachez-vous à savoir rendre avec soin ces vues profondes et silencieuses.

Roland Cat – Tous droits réservés

Dans les années 70, une galerie du Quartier Latin à Paris fit connaître Roland Cat. Il aimait particulièrement les vues sous-marines imaginaires. Je regrette infiniment qu’on ait autant de mal à voir son travail en vrai. Je prends la liberté de reproduire l’une de ses oeuvres en réservant ses droits.

On remonte à la surface, vous plongerez votre orteil dans l’eau froide et plus si l’eau est bonne, c’est dans l’Atelier Pratique que cela se passe…

Ayant regardé la mer et les vagues avec beaucoup d’attention, il faut trouver une organisation de travail pour réaliser la composition.

L’analyse visuelle étant faite, vous allez pouvoir tracer votre trame.
Il s’agit bien d’une véritable trame, d’une sorte de grille.

J’illustre ici l’idée d’une mer légèrement formée. A vous de reprendre l’idée avec une mer plus calme ou au contraire plus agitée.

Tracez votre ligne d’horizon. Situez votre ligne d’horizon pas trop haute. Rappelez-vous que couper votre dessin en deux parties égales serait un choix malheureux.

Placez un premier point comme vous placeriez un point de fuite.

Définition des grandes directions

Dessinez des fuyantes vers le point placé dans l’étape précédente. Voyez comme ici les lignes parallèles “tournent” à 90° de la ligne d’horizon. Ces lignes seront les guides des grandes ondulations. Celles que suivent les rouleaux.

Tracez maintenant des fuyantes vers un point situé hors de la feuille. Espacez-les de moins en moins au fur et à mesure qu’elles s’éloignent vers l’horizon. Votre trame est prête.

Attention : Ne confondez pas cette opération préparatoire avec une construction en perspective comme celle qui prépare l’exécution d’un dallage.
D’une part nous sommes dans un travail sur une matière non géométrique, d’autre part, la règle qui en émane semble une loi de la nature oscillant entre l’organisation et la désorganisation. Une notion passionnante dans le domaine de l’art. Theodor Schwenk a écrit sur le sujet Le chaos sensible.

Tenez votre crayon de manière nonchalante et sans appuyer, revenez sur les fuyantes de votre grille pour évoquer les vagues. Ondulez le trait à main levée en ayant des ondulations plus courtes au loin en A qu’au premier plan en B.
Ne faites rien sur la deuxième série de lignes pour l’instant.

Revenez une deuxième fois sur ces ondulations en décalant légèrement l’ondulation pour évoquer l’ourlet d’écume qui borde la crête des vagues.

Maintenant marquez légèrement la forme du creux des vagues en vous guidant sur les autres fuyantes, mais sans les suivre servilement.
Votre trame est prête, mais vous percevez cet effet d’écaille qui doit être maintenant brisé. Il sera utile de faire uniquement sentir la trame sans qu’on puisse la “lire” explicitement.

Avec un crayon plus gras et plus épais vous allez ensuite casser la ligne d’horizon. Faites monter quelques vagues assez haut pour l’interrompre.

Evitez de briser la ligne d’horizon uniquement aux deux extrémités. Cela manquerait de naturel. Vous constatez déjà que la trame disparait tout en restant présente dans la structure.

Puis vous revenez sur votre dessin et décalez de temps à autres une vague de sa position initialement prévue sur votre grille. Ne soyez pas systématique, c’est juste le contraire qui est recherché. Laissez votre crayon vous mener en dehors de la case prévue. Pensez à autre chose. Sentez les rythmes.

Une première mise en valeur va contribuer à faire sentir cette organisation chaotique.

Ici, il m’a semblé indispensable de placer les masses de valeurs du ciel et d’estomper légèrement les valeurs placées sur les vagues. Cette étape faite très sommairement me donnera la référence tonale pour l’eau.

Revenez ensuite sur les vagues et travaillez un peu plus leur forme et leur tonalité. L’une monte, l’autre s’enroule et celle-ci se brise. Inspirez-vous des formes de l’une pour en dessiner les petites soeurs, diminuant de taille vers l’horizon, mais ne les clônez pas.

Revenez à nouveau et placez les teintes d’ombre et de lumière de manière un peu plus marquée, en laissant le papier intact aux endroits où l’écume se forme.

Utilisez la gomme ou la gouache au besoin pour revenir au blanc le plus pur possible dans les reflets de soleil ou sur les crêtes d’écume.

On résiste difficilement au plaisir de rendre ces effets de cascades blanches ou de dentelle qui tranchent si agréablement sur les tons foncés de l’eau profonde.

Les chevaux de Neptune

Les chevaux de Neptune, de Walter Crane

Walter Crane

Walter Crane est célèbre pour ses superbes illustrations pour les enfants.
Il est parfois considéré comme le père des livres en couleur pour le jeune public.
Il fut extrêmement demandé par les éditeurs de livres pour enfants dans les
années 1860, car il avait réussi une collaboration avec l’imprimeur Edmund Evans
avec lequel ils atteignirent des coloris rarement aussi éclatants, à l’époque.

© expired

A vos crayons !

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Dessins à Faire et à conserver ou publier

DAF-116-1
Dessinez la mer
🙂

DAF-116-2
Dessinez la mer
🙂 🙂

Dessins facultatifs à conserver

FAC-116-1
Dessinez la mer
🙂 🙂 🙂

FAC-116-2
Dessinez la mer
🙂 🙂 🙂 🙂

Votre prochain module

Une certaine connaissance des muscles du visage vous aidera beaucoup dans la réalisation de vos portraits ou même de visages imaginaires.

Pas question ici de se prendre pour des scientifiques. Nous restons des dessinateurs qui voyons ce que les autres ne voient pas toujours.

Voyez dans cette rubrique le matériel dont vous aurez besoin prochainement.
Ceci vous permet de vous organiser.

Pas de nouveau matériel
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Correction générique du DAF-220-1
“Le canon de la tête (2)”

Il est plus intéressant que les corrections soient visibles après que vous ayez eu le temps de finir votre DAF. Voilà pourquoi vous trouvez ici la correction d’un DAF antérieur.

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